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 En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]

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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeMar 5 Jan 2010 - 20:12

[HRP : pour Hanegard, ce sujet fait immédiatement suite à « Vengeance, douce vengeance »]


Échappé le matin même des griffes d’Ilinsar Veldrin, une drow qui le haïssait à un niveau qu’aucun humain ne pourrait comprendre, le capitaine était dans un bien triste état après les traitements qu’elle lui avait fait subir. Son corps était recouvert de traces de coups, la déchirure musculaire de son bras droit lui donnait l’impression d’avoir un couteau dans la chair. Sa jambe cassée devenait presque insensible, ce qui était plutôt mauvais signe. Et pour ne rien arranger, les plaies de ses cuisses s’étaient rouvertes à cause des frottements et de fins filets de sang coulaient le long des flancs de sa monture. Décidemment, se dit Hanegard, si je ne trouve pas rapidement un guérisseur, je vais y rester.

Connaissant vaguement la région, le capitaine s’était dit qu’il ne devait pas être bien loin du château de Serramire. En ces temps troublés, c’est là bas qu’il lui faudrait être. Quoi que leur réserve l’avenir, Hanegard était bien décidé à ne pas laisser ses hommes payer le conflit entre l’ancien duc et la couronne. Avant de partir de son camp, il avait veillé à ce que son groupe d’armée jure fidélité au roi, mais il savait bien que cela ne suffirait pas. L’apparition d’un groupe de cavaliers au sommet d'une colline le tira brusquement de ses réflexions. Avec un sourire, Hanegard constata qu’il s’agissait de soldats de Serramire. Le chef du détachement s’approcha et regarda avec effarement l’homme nu et sanglant qui était également son supérieur hiérarchique.

Capitaine ? Est-ce vous ?

Bien sur que c’est moi, répliqua sèchement Hanegard. Qui donc t’attendais-tu à voir ? Un drow ?

Le seigneur Hereon a envoyé de patrouilles quadriller la région afin de vous retrouver, capitaine. L’un des hommes de votre escorte s’est échappé lors de l’embuscade et a pu rejoindre Serramire et donner l’alerte.

Serramire… Voilà trois jours que le guerrier n’en avait plus eu de nouvelles. Trois jours depuis qu’il avait reçu la missive indiquant la destitution du duc. Que s’était-il donc passé durant son absence ?

Quelle est la situation là-bas ?

Pas reluisante, répondit le soldat avec une grimace. Le seigneur Hereon a décrété la loi martiale pour maintenir l’ordre mais la ville bouillonne comme un chaudron de sorcière. Et la rumeur annonce partout qu’une armée drow aurait de nouveau pénétrée en Oësgard.

Glen ? Et où sont donc tous les autres ? Les autres commandats d'armées ? Les membres de la cour ducale ?

Tous parti….

Poussant un grommellement de dépit, Hanegard se dit que de tels comportements étaient bien dans les façons de faire des habitués de l’ancienne cour ducale. Glen Hereon était donc resté le seul à son poste, tentant de maintenir le duché en un seul morceau. Le chef de Gardiens de Serramire était l’un des rares hommes que le capitaine des légions noires respectait. Mais un homme seul ne pouvait tenir les rênes d’un duché privé de son ancien maître, faire respecter l’ordre, maintenir l’administration en place tout en contrant les menaces drows à l’Est. Tapant du poing sur sa selle, Hanegard maudit de nouveau les trois jours qu’il avait perdu. Les dieux seuls savaient quand un nouveau duc serait nommé. En attendant, il faudrait bien que Glen et lui se débrouillent avec ce qu’ils auraient sous la main pour éviter le chaos.

Passez moi votre cape et direction Serramire ! Au triple galop !

S’emmitouflant autant que possible pour cacher sa nudité, Hanegard talonna sa monture, et encadré par les gardes prit à grande allure la direction du château de Serramire.



Dernière édition par Hanegard Kastelord le Jeu 21 Jan 2010 - 20:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeMer 6 Jan 2010 - 15:52

Glen tournait en rond dans la salle du trône (celui-ci étant désormais vide) du château de Serramire. Le duc Merwyn avait été destitué, le duché avait été rétrogradé au titre de Marquisat et pour couronner le tout, des drows semaient le chaos en Oësgard. Que d'événements en quelques jours! Les nobles de la cour ducale et la majorité des officiers de l'armée avaient quittés Serramire... Il n'y avait plus de Sénéchal et tous les généraux des différents corps d'armée étaient partis à l'exception de Glen. Il lui revenait donc de s'occuper de Serramire en l'absence du marquis, ce qui n'était pas un cadeau... Glen avait convoqué tous les officiers restant pour un conseil de guerre. L'un deux, le capitaine Kastelord avait subi une embuscade et un des soldats de son escorte avait réussi à fuir et celui-ci avait immédiatement prévenu Glen. Glen avait envoyé des hommes à la recherche du capitaine, mais voilà trois jours qu'il na pas de nouvelles d'Hanegard. Ce matin, un gardien vint prévenir Glen qu'on avait retrouvé Hanegard et qu'il été grièvement blessé.


Amenez le dans sa chambre et faites y venir un médecin. J'irais le voir un peu plus tard, quand il se sera reposé.

Glen se souvint de toute les fois où il avait vu Hanegard. Il consulta tous les dossiers le concernant : bien qu'on y apprend très peu de choses sur son passé d'avant qu'il s'engage dans la légion noir, on peut y lire tout ses exploits guerrier en tant que capitaine, l'un des plus compétents de Serramire. Hanegard avait une grande expérience du combat et en plus, il était resté; il méritait le respect de Glen. Un peu plus tard, Glen entra dans la chambre de Hanegard. Il se présenta et dit:

Content de vous voir sauf capitaine Kastelord. Que c'est il passé pendant ces trois jours? Inutile de vous expliquer la situation. Le du... Glen se reprit, il n'était pas encore habitué à nommer Serramire comme un Marquisat.Le Marquisat de Serramire court droit dans le fossé : en plus de devoir gérer les émeutes qui éclatent dans les villes, on m'a signalé que des drows envahissaient Oësgard et il se pourrait qu'il viennent en Serramire... Quand vous vous sentirez mieux, nous débuterons un conseil de guerre avec les officiers restants.
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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeMer 6 Jan 2010 - 20:29


Dans sa chambre du château de Serramire, Hanegard laissait les médecins s’occuper de lui, nettoyant et recousant ses plaies, lui plaçant une attelle à la jambe, lui serrant un bandage sur le bras, là ou le muscle était déchiré.

Glen Hereon rentra à cet instant dans la chambre, apparement soulagé de voir son collègue sain et sauf. Hanegard fut surpris d’entendre Glen parler de Serramire comme d’un marquisat. Ainsi donc la déchéance de l’ancien grand duché du nord était totale, se dit-il tristement. Lui ayant brièvement détaillé la situation, le chef des Gardiens l’interrogea sur ce qu'il était advenu de lui lors des trois derniers jours.

Je suis tombé en chemin entre les griffes d’une de nos vieilles connaissances, répondit Hanegard… Ilinsar Veldrin. Vous vous souvenez d’elle, cette jolie drow que j’avais capturé et que nous avions torturé à Versmilia ? Eh bien non seulement elle s’était échappée mais elle est bien décidée à se venger.

Le chef des Gardiens palit de rage en entendant le nom honni de la drow, et sa main alla inconsciemment caresser son oreille mutilée. Hanegard se rappela de la haine que Glen portait aux drows… à tous les drows. Continuant son histoire, il lui raconta ses trois jours de tortures, son évasion quasi miraculeuse…

…et me voici ! acheva-t-il en se levant péniblement.

Le capitaine ne pu retenir un gémissement de douleur, ses plaies tout juste recousues le faisant encore souffrir. Il alla enfiler péniblement ses vêtement, faisant fi des instructions de repos du médecin qui l’incitait à rester au lit et à se reposer

Vos traitements sont adaptés aux courtisans mollassons, dit-il en souriant à l’homme de l’art. Des guerriers comme nous sommes plus résistants et capables de nous remettre plus vite. Si cela peut vous rassurer, je vous promets de revenir dormir quelques heures après le conseil de guerre.

Ce ne serait pas un luxe, admit intérieurement Hanegard. Il n’avait presque pas dormi depuis trois jours et son corps n’avait pas récupéré des tortures qu’il avait subi. Mais les guerriers de son clan étaient particulièrement robustes, bâtis comme des ours des montagnes. Attrapant une canne que le médecin avait laissé près de son lit, le guerrier fut satisfait de voir qu’il pouvait marcher sans que sa jambe brisée ne le fasse trop souffrir. Se tournant vers Glen, il enchaîna avec un sourire sans joie :

Allons-y, mon cher ! Essayons de maintenir l’ordre sur cette terre maudite…

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeDim 17 Jan 2010 - 20:10

Des bruits de pas rapides se faisaient entendre dans les coursives du château de l'ancien duché de Serramire, devenu Marquisat. La personne semblait visiblement pressée, et les cliquetis métalliques qui l'accompagnaient trahissaient de loin une appartenance à une quelconque garde armée autorisée à porter une armure et une arme au sein même de l'immense bâtisse. Les pas finirent par s'arrêter devant la porte de la chambre ou les deux hommes et tout les médecins étaient regroupés, l'homme qui apparu à la vue de tous semblait avoir traversé tout le château au pas de course, comme si la nouvelle qu'il venait d'apprendre était d'une extrême urgence...

Il s'agissait visiblement d'un soldat, l'uniforme trahissait l'appartenance à un soldat d'infanterie, visiblement tiré des soldats du rang. Avec un peu de chance un simple sous officier encore fidèle... Mais la réalité était tout autre. Il s'agissait d'un des officiers de l'armée du marquisat, un jeune homme fraichement promu à ce grade qui n'avait pas encore changé d'uniforme pour montrer son nouveau grade au sein de l'armée. Enfin, si un jour cet équipement arriverait, vu l'état des chaines de ravitaillements.

"J'ai entendu dire que vous étiez revenu capitaine ! Ce n'était donc pas une simple rumeur !" Le soldat semblait plutôt soulagé de voir qu'enfin un capitaine aguerrit était revenu. "J'en oublie les bonnes manière. Je suis Adrian Khaar, j'ai récemment été promu capitaine, vu que le dernier à pris la poudre d'escampette" Le pauvre homme semblait plutôt perdu, il était bien visible qu'il venait tout juste de prendre son poste et qu'il le maitrisait encore mal. "En espérant apprendre beaucoup de vous capitaine !"

Oui il était vraiment enthousiaste ce jeune homme, peut-être même un peu trop, au point d'en oublier ce pourquoi il était là au début. Mais il finit par avoir un éclair.

"J'allais oublier ! Sire Hereon, j'ai le rapport que vous m'aviez demandé !" L'homme sortit une liasse de feuille depuis sa besace, puis la tendit à Glen, tout fier de lui. "C'est l'état des lieux de la ville et de nos troupes, je l'ai fais moi même ! Rien de bien réjouissant, mais ceux qui restent sont motivés !"

En ouvrant le rapport on pouvait voir plusieurs pages de chiffres et d'écritures, la plupart étaient quasiment illisibles et parsemées de tâches d'encre, il était visible que le pauvre homme savait écrire mais n'avait que très rarement pratiqué cet art, d'où le carnage qu'il avait pu pondre.

"En quelques mots, les armées du duch... Marquisat sont éparpillées et aux mains des seigneurs locaux, nous n'en savons pas plus sur eux... Les messagers que j'ai fait envoyer ne sont pas encore revenus, ils prennent leur temps, les routes ne sont plus sûres. La plupart des seigneurs locaux ont fait augmenter les patrouilles. Nos hommes sont aussi en ville et surveillent les agitateurs potentiels, mais beaucoup ont déserté ou manquent à l'appel depuis... Enfin vous savez..."
Les mots finirent par s'éteindre tout seuls au fond de sa gorge.

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeLun 18 Jan 2010 - 19:08


Hanegard finissait de boucler son ceinturon lorsqu’un jeune homme en uniforme de lieutenant fit son entrée en trombe dans la pièce. Le soldat, apparemment soulagé de voir qu’en plus de Glen Hereon, un second commandant expérimenté était revenu, se présenta comme étant Adrian Khaar, nouvellement promu au grade de capitaine de la légion noire. Le triste état de l’approvisionnement ne lui avait pas encore permis de récupérer un uniforme neuf, et les cernes sous ses yeux indiquaient qu’il n’avait guère dormi ces derniers jours.

Son enthousiasme un peu douché par le calme apparent des deux hommes, Adrian tendit à Glen un rapport sur l’état des troupes de Serramire. Le chef des gardiens parcourut le document avec une moue désapprobatrice, puis le tendit à Hanegard. Le capitaine se demanda un instant ce qui était le pire sur le document : l’écriture illisible ou les chiffres qu’il donnait. Une certitude s’imposait : Adrian n’était pas habitué à rédiger de tels rapports, ni même d’ailleurs habitué à rédiger tout court… Hanegard n’allait pas l’en blâmer, lui-même avait connu quelques difficultés à ce niveau lors de sa promotion.

Mais le pire restait les chiffres fournit par le document. A les lire, Hanegard se rendit compte qu’Adrian et lui restaient les deux derniers capitaines de la légion noire en service actif. Un blessé et un jeunot, se dit le montagnard, pour faire un travail qui nécessitait autrefois quatre hommes. Parcourant les revues d’unités, le capitaine fut horrifié de voir les écarts entre les chiffres théoriques et les effectifs réels. Des régiments entiers avaient tout simplement disparus, que ce soit suite à des désertions ou parce que les seigneurs locaux rappelaient leurs troupes. Les milices n’existaient pour ainsi dire plus, les troupes levées en masses par l’ancien Duc s’en étaient retournées dans leurs villages… seuls quelques corps d’élites comme l’ancienne légion noire conservaient encore une certaine cohérence.

Sortant de l’infirmerie, les trois hommes prirent la direction de la salle du conseil. Ils s’arrêtèrent un instant près d’une fenêtre pour regarder incendie qui faisait rage au loin. Au vu de l’emplacement des flammes, il s’agissait de l’un des entrepôts en bordure de la ville. Sans nul doute venait-il d’être pillé, et l’un des pillards avait du jeter une torche en partant pour ajouter au chaos. Hanegard poussa un soupir désabusé en se disant que ce genre de scène risquait de se reproduire dans les prochains jours.

L’ancien Duc n’avait en effet guère été populaire… Les lourdes taxes qu’il avait levées pour soutenir un effort de guerre permanent avaient ruinées Serramire. Désormais qu’il n’était plus là, laissant le chaos se répandre, le mécontentement qui s’était accumulé au fil des années allait jaillir de partout. Petits seigneurs dépossédés de leurs terres, paysans expropriés, citadins ruinés, tous allaient vouloir récupérer ce que leur ancien maître leur avait pris. Et cela sans même compter les dépravations des vermines que comptait la ville : voleur, escroc, assassins, charlatans, mercenaires… plus ou moins organisés en guildes, eux aussi allaient tenter de profiter de l’instabilité de Serramire pour s’enrichir ou pour se tailler de petits territoires au sein desquels la loi n’existerait plus. Des temps bien sombres s’accumulaient sur le marquisat.

Comme s’il se parlait à lui-même, le capitaine murmura :

Chez moi, dans les montagnes, les hommes de mon ancien clan partent chaque automne chasser les grands ours des cavernes. Il s’agit d’une chasse très dangereuse qui constitue le rituel de passage à l’âge adulte. Acculer l’ours dans sa taverne n’est en soi pas vraiment difficile, car à cette époque les plantigrades approchent de l’hibernation et y passent déjà beaucoup de temps à somnoler.

Glen et Adrian le regardaient avec des yeux ronds, comme s’ils ne comprenaient pas où le capitaine voulait en venir et commençaient à douter de sa santé mentale. Il est vrai que le lien entre un marquisat en proie au chaos et un ours n’est pas la chose la plus évidente qui soit… Un petit sourire aux lèvres, Hanegard s’expliqua :

Lorsqu’un ours est acculé, son instinct lui dicte d’agir. S’il se contente de rester au fond de sa caverne, il sera percé de lances avant d’avoir le temps de comprendre ce qui lui arrive. Alors il fonce, toutes griffes dehors ! Là est le véritable danger de ces chasses, et j’ai perdu de bons amis à ces occasions.

Du doigt, Hanegard désigna l’incendie qui faisait rage :

Ces agitateurs, ces rebelles, sont pareils aux chasseurs. Ils croient nous avoir acculés dans ce château et sont persuadés qu’en mettant la ville à leur botte, ils finiront par avoir notre peau. A nous de leur montrer nos griffes. Et pour cela, il faut leur prouver que nul en ville n’est à l’abri de la loi.

Posant sa main sur l’épaule du jeune capitaine afin de reposer ses jambes blessées, Hanegard demanda :

Adrian, qui en ville est le principal perturbateur ? Qui s’oppose le plus à nous ?

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeJeu 21 Jan 2010 - 17:23

Le jeune homme regardait l'incendie visible depuis la fenêtre, écoutant ce qui semblait être une élucubration du vétéran blessé, et malgré tout le respect qu'il lui devait il ne pouvait pas s'empêcher de penser que celui-ci avait perdu l'esprit lors de son absence et des évènements l'ayant ramenés dans un tel état.
Adrian savait qu'une partie de ses hommes étaient déjà sur place à courser les bandits responsables, et même sûrement qu'ils en avaient attrapés certains. Ces entrepots étant des points clés de leur organisation ils ne pouvaient pas les laisser sans surveillance et avaient mis en place quelques stratagèmes pour berner les agitateurs...

"Nous ne sommes pas acculés" Répondit le jeune homme, sûr de lui.

Non, il n'avait pas été promus Capitaine pour rien. Mais les rapports étant souvent incomplets peu de monde en connaissait la véritable raison.

"Mes hommes les traquent au moment ou nous parlons. Vous voyez cet entrepôt qui nous offre ce spectacle ?" Il sourit "Et bien il les conduira à leur perte. Il est rares que leurs hommes parlent, ils ont trop peur. Mais certaines méthodes peu recommandables marchent très bien."

Cela faisait plusieurs semaines qu'il ne dormait que très peu, et ce n'était pas juste pour se coltiner à écrire un rapport complètement illisible. Réunions stratégiques et interrogatoires musclés avaient été menés de front. Et le ton avec lequel il s'exprimait montrait clairement qu'il ne plaisantait pas.

"Nous combattons une organisation déjà bien implantée en ville. Depuis des années ils participent à divers petits trafics et arnaques. Des drogues, des prostituées, du chantage et du vol pour une "protection" à certains commerces. Mais ils étaient discrets jusqu'à présent, donc personne ne s'en préoccupait vraiment." Il désigna l'entrepôt "Il n'était pas défendu, les hommes devant avaient pour ordre de fuir en cas de soucis, nous savions qu'ils allaient l'attaquer. Ce n'est pas leur coup d'essai, mais à chaque fois la garde les empêchait d'agir." Il se tourna vers Hanegard, regardant l'homme de haut en bas. "Vous êtes blessé, laissez place aux jeunes pour ces combats. Nous avons grandis dans ces rues, nous les connaissons mieux que personne et comment réagir. Nous allons trouver leur "caverne""
Il reprit les mots du vétéran "Nous allons les acculer, et nous en débarrasser"

Le jeune homme avait inversé les rôles de proie et chasseurs. Mais aucuns plans n'est sans faille... Il avait peut-être la stratégie, les méthodes, mais pas assez d'expérience pour en profiter au maximum.

"Mais ca sera un plaisir pour moi et mes hommes que vous assistiez à notre chasse..."
"ADRIAN !" Une voix venait de le couper. Un homme en arme venait d'arriver, essoufflé. "Nous les avons !"
"Ou ?" Son regard s'était illuminé d'une flamme sinistre, le ton n'en disait pas moins.
"Dans les entrepôts désaffectés à l'est de la ville."
"Encerclez-les, qu'aucun ne puisse s'enfuir vivant, juste un ou deux prisonniers."
"C'est déjà fait ! Nous allons avoir ces rats là."
"Accompagne nous sur place, faites seller des chevaux."
"Pas d'soucis !" Confirma-t-il alors qu'il avait déjà le dos tourné, avant de disparaitre dans les escaliers non loin.

Il retourna son attention vers Hanegard l'invitant à passer devant.

"Après vous !"

Il n'y avait pas besoin d'être très futé pour deviner que le jeune homme avait une dent contre eux, même si une dent était un terme plutôt faible...

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeJeu 21 Jan 2010 - 19:59


Le jeune capitaine des légions noires fixa son aîné d’un air presque triomphant. Apparemment, l’incendie qui faisait rage ne l’inquiétait pas, bien au contraire. Non sans une certaine arrogance, Adrian expliqua à Hanegard et à Glen que l’entrepôt n’était en fait qu’un piège à destination d’un gros gibier : une puissante organisation qui régnait sur le monde souterrain de Serramire. Un homme d’armes arrivant en courant, hurlant que les pillards étaient bloqués dans un entrepôt désaffecté à l’est de la ville. Se rengorgeant, Adrian invita Hanegard à venir avec lui assister à l’hallali.

Le ton du jeune homme ne plaisait guère à Hanegard. Quand bien même les deux hommes étaient dorénavant de grade égal, certaines convenances étaient à respecter. Son peuple mettait un point d’honneur à la politesse et aux convenances… certains disent que cela valait mieux lorsque l’on se trouvait au milieu de ces grands gaillards se trimbalant toute la journée avec de lourdes armes, épées ou des haches capable de vous trancher un homme en deux. En tout cas, le capitaine n’avait que fort modérément goûté à l’allusion sur son âge et sur son état. Serrant et desserrant son poing noueux, Hanegard sentit ses muscles puissants se raidir. Si l’occasion se présentait, il monterait au jeune capitaine ce dont était capable un vrai guerrier des clans des montagnes.

Il n'était certes pas prévu qu'il participe au combat, et Hanegard ne se sentait d'ailleurs pas de porter une armure dans son état, mais il avait toujours eu l'impression d'être quasiment nu lorsqu’il n’avait pas d’armes à la main. Claquant du doigt, il ordonna à un garde en faction de lui amener une épée. Quelques instants plus tard, l’homme revint, portant une lame finement ouvragée, sûrement l’une des plus belles pièces de l’armurerie du château. Un peu légère, se dit Hanegard, mais avec un muscle déchiré au niveau du biceps, il ne se sentait pas de manier une épée à deux mains. Sa canne à la main, son épée de l’autre, le montagnard descendit dans les rues en compagnie de son nouveau collègue. Glen, lui, resta au château, les pillages en ville n’étant pas les seuls problèmes dont il devait s’occuper en ces temps troublés.

Sur le chemin des anciens entrepôts, Hanegard pu constater que les représentants de l’autorité n’étaient plus guère appréciés dans la population. Les regards que leur jetaient les habitants de Serramire étaient franchement hostiles, voire menaçants. Dans ces quartiers pauvres, les effets du chaos ambiants s’affichaient : devantures fracassées, portes défoncées… par endroit, on aurait presque pu croire qu’une armée d’envahisseurs étaient passée dans les rues. Sa canne battant les pavées, Hanegard vint se mettre à la hauteur d’Adrian et marmonna :

La haine se lit dans leurs yeux. Ils ne font aucune différence entre nous et l’ancien Duc Merwyn.

Son compagnon ne répondit pas à la remarque, soit qu’il n’ait pas entendu, soit qu’il se ficha totalement de ce qui n’était pas leur objectif. Il fallait admettre qu’Adrian était concentré par la traque, à un point presque inquiétant. Se débarrasser de cette guilde de voleurs semblait être pour lui une mission quasi sacrée. Hanegard se demanda quelle pouvait être la cause de ce comportement ? Ses parents avaient-ils été tués par des voleurs ? Où sa fiancée peut être ? Quoi qu’il en soit, le capitaine se jura de garder à l’œil son collègue. La haine est une chose dangereuse pour un chef.

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent dans l’ancien quartier des entrepôts. Autrefois les riches compagnies marchandes de Serramire y entreposaient leurs biens, mais les lourdes taxes les avaient amené à partir vers d'autres cieux plus cléments. Au fur et à mesure de leurs progressions, les deux capitaines croisèrent de moins en moins d'habitants et plus en plus de soldats des légions noires. Tous n’étaient pas en armure, mais un simple regard suffisait à Hanegard pour identifier un de ces vétérans blanchis sous le harnois. Tournant à un coin d’une rue, ils virent face à eux un grand bâtiment isolé, qui servait vraisemblablement autrefois de grenier à grain. Tout autour se pressaient des soldats, armes au poing…

C’est ici ?

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeVen 22 Jan 2010 - 13:35

Adrian marchait en silence, sous les regards des habitants du quartiers. Beaucoup étaient hostiles à l'uniforme, mais pas seulement...

La plupart des regards n'étaient pas tournés vers Hanegard, mais plus vers le jeune homme au visage impassible et rivé vers son objectif, comme si une rancune tenace habitait la plupart de la population... QUelques insultes se faisaient même entendre, des mots peu flatteurs accompagnés d'un crachat sur le sol, surtout de la part des anciens. Comme si le jeune homme était connu du quartier.

"Ne vous inquiétez pas pour ça, ils ne feront rien. Et ce n'est pas contre vous."

Le jeune homme ne détailla pas plus les raisons de son affirmation, mais une chose était de plus en plus sûre : Il cachait visiblement quelque chose...
Ils étaient enfin dans le quartier des entrepôts, des soldats armes au poing étaient en faction sur la plupart des accès aux bâtiments, les autres s'étaient attroupés près d'une des portes. Toutes les issues étaient encore surveillées. Un des soldats s'approcha des deux

officiers, puis d'un salut protocolaire uniquement à Hanegard il s'adressa à Adrian, obéissant à l'ordre silencieux de faire son rapport.

"Ils ont tenté une sortie. Josh' a été brûlé, nous l'avons fait évacuer."
"Il va s'en tirer ?"
"Oui, une vilaine brûlure mais il s'en remettra, il est solide. Nous avons fait prévenir sa famille."
"Et de l'autre côté ?"
"Ils étaient huits, dont un magicien. Nous avons capturé 4 de leurs hommes vivants dont ce qui semblerait être le chef de branche. Les 4 autres sont morts."

Le soldat les guida jusqu'aux prisonniers, ligottés et surveillés par une bonne dizaine d'hommes, qui semblaient plus les protéger qu'autre chose, la moitié possédant des arbalètes chargées et scrutant les toitures. Non loin de la, 4 corps étaient alignés sommairement, deux des cadavres étaient hérissés de carreaux d'arbalète, le pire étant celui du mage, ou l'on pouvait en compter plus de 6. Le jeune capitaine inspecta en premier lieu les cadavres, en compagnie du même soldat qui était venu l'accueillir.

"Un elfe ? Vous n'y êtes pas allés de main morte."
"Oui, c'était le mage, c'est lui qui a blessé Josh'"
"Couvrez les cadavres, ils vont attirer les mouches."

Le soldat fit signe à deux de ses hommes qui ramenèrent des draps pour couvrir les 4 corps abimés par leur mort brutale. Adrian, lui, avait retourné son attention vers les prisonniers. Deux d'entre eux étaient blessés, par un carreau d'arbalète plantés respectivement à

l'épaule et à la cuisse. L'un était séparé des trois autre, l'homme d'un certain age, placé dans une position très inconfortable semblait souffrir de sa blessure à l'épaule.
En arrière plan des armes étaient chargés sur deux chevaux guidés par des soldats, ce stock, ainsi que les deux animaux n'appartenant visiblement pas à l'armée, mais aussi 3 silhouettes féminines vêtues de blanc.

Pour Hanegard, le spectacle semblait plus s'apparenter à la fin d'une bataille avec les prisonniers et surtout le pillage des ravitaillements ennemis, ses soldats ressemblant plus à une troupe de mercenaires qu'à autre chose.

"Comme vous pouvez le voir Sire Kastelord, ils ont de plus gros moyens que nous... Mages, diverses armes blanches, chevaux. Ils sont très bien implantés. Quand nous coupons une de leur voies d'approvisionnement, une autre est créée. Ce que nous récupérons part directement dans nos stocks. Nous avons fait une belle prise et..."


Un éclat de voix féminine vint l'interrompre dans ses explications, accompagné de celle d'un des soldats. La femme venait de trébucher et de se faire mal à la jambe. Le soldat peu patient la relevait de force sans vraiment lui demander son consentement, et la rabaissant plus bas que terre, comme si elle était une prostituée ou une esclave. Ce qui aurait été son destin sans qu'ils interviennent.
Adrian laissa Hanegard en plan, comme ça tout seul. Avec comme seul mot un juron bien sentit qui en disait long sur ce qu'il pensait du comportement du soldat. Puis sa voix se fit entendre.

"Hey ! Vous là !" Le soldat brutal se figea, reconnaissant son supérieur hiérarchique
"Je ne vous avais pas remarqué monsieur"
"J'avais cru comprendre ouais ! Vous fouttiez quoi là ?"

"Et bien..."
"Je n'ai pas besoin d'explications ! Apprenez le respect !" Il se tourna vers un des hommes en charge du butin "Envoyez cet abrutis dans une autre unité. Il vous accompagnera pour surveiller l'équipement"
"Mais capitaine... Ce ne sont que des escl..." Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il recevait déjà un coup de poing bien sentis.
"GARDES ! Cet abrutis, au trou !" Il le fusilla du regard "On s'expliquera plus tard, en attendant je vous offre un séjour au frais pour réfléchir à tout ça." Il s'adressa au soldat le plus proche et à tout ceux qui voulaient l'entendre "Je veux qu'elles soient bien traitées !"

Deux gardes venaient de mettre aux arrêt le brutal, lui retirant son arme sans que celui-ci ne résiste. On pouvait lire dans son regard la peur de la sanction, comme si Adrian Khaar, jeune officier récemment promu était un véritable monstre...
Non, rien n'expliquait le comportement d'Adrian face à cette situation, une véritable pelotte de nerf à vifs, prêt à exploser d'un moment à l'autre. Rien non plus pour justifier le fait qu'il prenne la défense de simples prostituées destinées à l'esclavagisme. La femme quant à elle ne bougeait toujours pas, au sol, fixant avec des grands yeux le visage du jeune officier qui donnait ses ordres...

"Adrian ? C'est... C'est toi ?" Sur ces mots Adrian s'accroupit
"Chut, pas ici. Nous en parlerons à la Caserne, en attendant tu es en sécurité avec nous." Dit-il a voix basse d'un ton rassurant

La femme baissa le regard, alors qu'un soldat l'aidait à se relever. Adrian quant à lui retourna vers Hanegard qu'il avait complètement délaissé le temps de s'occuper de cette affaire.

"Veuillez m'excuser. Ces femmes étaient destinées à l'esclavage ou à la prostitution, ca arrive parfois qu'elles viennent de loin, on dirait qu'on a une demi elfe dans le lot cette fois..." Expliqua-t-il. Puis il désigna les prisonniers du menton. "Je vous présente nos futures pipelettes." Il s'accroupit devant celui qui semblait être l'ancien chef de la petite troupe, tenant le carreau d'arbalète entre le pouce et l'index. "N'est-ce pas ?" Dit-il à l'homme en tournant l'objet toujours planté dans l'épaule de celui-ci.
"Va crever ! Traitre" vociféra l'homme dont la voix était teintée de haine et de douleur.
"C'est ce que nous verrons." Dit-il souriant, puis il s'adressa aux gardes. "Emmenez les voir le marteleur"
"Mais, si vous..." L'homme sembla hésiter, mais après un échange de regard il obéit en silence.

Il reprit à expliquer a Hanegard
"Ils ont mis la main sur beaucoup trop de choses en ville, les autorités ne leur font plus peur. Ils sont partout. Mes hommes sont pour la plupart triés sur le volet pour mener ce genre d'opérations, ils savent les risques qu'ils encourent... Mais nous gagnons du terrain, et nous continuerons tant qu'ils ne changeront pas leurs habitudes. Peu importe les méthodes et les moyens que nous devrons employer." Il fit une pause, regardant les hommes s'organiser. "Le marteleur va s'occuper d'eux. Si vous voulez nous pourrons y assister."

Oui, il était vraiment fier de lui. Cette opération était courronnée de succès, comme beaucoup d'entre elles. Le poisson n'était pas très gros, malheureusement. Mais par cette prise il venait, pour lui, de prouver ses capacités à son ainé.

[Hrp : Pouah ce pavé descriptif Surprised]

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeVen 22 Jan 2010 - 21:03


Décidément, se dit Hanegard, le comportement d’Adrian était des plus étranges. Il ne semblait pas être un inconnu dans le quartier, mais les habitants paraissaient le haïr plus qu’autre chose. Ce n’était pas un sentiment de jalousie envers une ancienne connaissance qui aurait mieux réussi… non, c’était véritablement de la haine pure et simple. Et d’ailleurs, comment Adrian savait-il que c’était lui la cible de cette haine et non pas Hanegard ? Quel secret cachait donc le jeune homme ?

Tandis que le capitaine réfléchissait à tout cela, un légionnaire s’approcha d’eux. Faisant un salut à Hanegard, le soldat expliqua que sur les huit brigands qui s’étaient retranchés dans l’entrepôt, quatre étaient morts et quatre autres prisonniers. Apparemment ravi par la nouvelle, Adrian commençait à expliquer la lutte sans merci qu’il lui fallait mener contre cette mystérieuse organisation lorsque des cris retentirent. Trois femmes, sans doute d’anciennes prisonnières des brigands se tenaient près des chevaux. L’une d’entre elle était tombée et un soldat la remettait violement sur ses pieds.

Le rouge au joues et un juron aux lèvres, Adrian fonça vers le soldat et lui servi un sermon bien senti, allant jusqu’à l’envoyer au cachot lorsque le légionnaire parla des trois femmes comme « d’esclaves ». Hanegard ne dit rien mais n’en pensa pas moins. Il ne pouvait critiquer son collègue en public sans risquer d’affaiblir le respect du à la hiérarchie, toutefois, il se promit de parler à son jeune collègue des méthodes à appliquer avec les vétérans de la légion noire. Ces rudes soldats respectaient l’autorité, mais encore fallait-il pour cela gagner leur respect. Et les mettre au cachot n’était pas le meilleur moyen de l’obtenir.

Certes, Hanegard lui aussi avait plus d’une fois poussé des colères mémorables contre ses hommes, mais jamais il n’avait agi ainsi. Au camp, lorsqu’un soldat déclenchait le courroux du capitaine, il recevait en travers de la figure le poing de son supérieur… et Hanegard avait un direct particulièrement puissant, que tous ses hommes avaient appris à craindre. Le cachot ou le fouet étaient réservés à des cas bien plus graves, tels qu’une insubordination manifeste ou une lâcheté devant l’ennemi.

Adrian se rapprocha alors d’une des femmes, une jeune demi-elfe à la beauté envoûtante. Tandis que son jeune collègue était agenouillé, lui tournant le dos, Hanegard avisa à ses côtés un sergent des légions noires qui avait autrefois servi sous ses ordres lors du siège d’Oësgard. D’un geste discret, il fit signe à son ancien subordonné de s’approcher et lui murmura à l’oreille :

Sergent, lorsque vous ramènerez ces femmes au château, veillez à ce que cette demi-elfe m’attende dans ma chambre. Je voudrais aller l’interroger.

A vos ordres capitaine, répondit à voix basse le légionnaire.

S’approchant ensuite des prisonniers, Adrian nargua celui qui était apparemment leur chef. Le « traître » lancé en réponse par le vieil homme surprit Hanegard. Un traître ? Adrian ? Qui avait-il trahi ? Les brigands ? Mais quand ? Et pourquoi ? Tandis que son collègue ordonnait que l’on amène les prisonniers dans les salles de torture du château, Hanegard réfléchit à toute vitesse, tentant de rassembler les éléments disparates dont il disposait. Trop d’entre eux ne trouvaient pas leur place, comme s’il regardait un tableau dont certaines parties lui seraient encore cachées. La jeune demi-elfe avec qui Adrian avait fait preuve de tant de prévenance et de douceur devrait pouvoir le renseigner sur une partie de ce mystère…

Mais pour l’interroger discrètement, Hanegard avait besoin de se débarrasser d’Adrian pendant quelques temps. Certes il pouvait tout simplement lui en donner l’ordre. Après tout, il était le capitaine le plus ancien et la majeure partie des légionnaires en poste à Serramire venait de son ancien groupe d’armée. En cas de conflit, ce serait à lui, et non au jeune homme, que les vétérans obéiraient. Hanegard rejeta cette idée, qui pour séduisante qu’elle soit, restait trop injuste. Jusqu’à preuve du contraire, Adrian n’était coupable de rien, et le capitaine se refusait à l’humilier devant ses hommes en lui ôtant le commandement de l’opération.

Toutefois, partir maintenant sans explication serait surprenant, il lui fallait donc une excuse imparable. Restant dans l’ombre du mur, Hanegard frotta discrètement ses cuisses meurtries, rouvrant les plaies encore mal cicatrisées. Lorsqu’Adrian revint enfin vers lui, le capitaine grimaça de douleur et passa une main dans son pantalon, la ressortant rouge de sang. Avec un sourire contrit, il expliqua :

Je n’aurai pas du marcher si vite, mes plaies se sont rouvertes. Je retourne au château pour qu’un médecin me remette des pansements propres. Amenez les captifs au marteleur mais attendez moi pour commencer la séance. Adrian, je compte sur vous pour ramener nos hommes à la caserne.

En clopinant, Hanegard prit la direction du château. Toutefois, dès qu’il eut tourné le coin de la rue, ses foulées s’accélèrent, au point qu’il arriva dans ses quartiers presque en courant. Le temps jouait contre lui, il fallait qu’il voit la jeune femme, et qu’il la voit vite avant qu’Adrian ne revienne. La demi-elfe l’attendait dans sa chambre, assise sur le lit, l’air effrayée. Attrapant un tabouret, le capitaine vint s’asseoir face à la jeune femme et lui saisit les poignets, la foudroyant du regard.

Hanegard n’était pas un expert des interrogatoires, il en était bien conscient. Mais il connaissait cependant une des règles de base : faire croire que l’on est au courant de bien plus d’éléments qu’en réalité. Qu’Adrian et cette demi-elfe soit plus que de simples connaissances était une évidence, de même que le fait chef de cellule ait traité le jeune capitaine de traître. Cependant, pour le moment, le montagnard ne savait pas encore quelle vérité se cachait derrière ces petits fragments d’indices peu probants… et il comptait bien l’apprendre.

Parlons peu mais parlons bien… j’ai des questions et vous avez des réponses. Qu’est Adrian pour vous ? Un amant ? Et pourquoi a-t-il trahi l’organisation ?

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeDim 24 Jan 2010 - 23:27

Adrian laissa Hanegard partir, le capitaine était assez grand pour décider s'il avait besoin d'une escorte ou pas. Après tout, il n'avait pas à jouer a la nounou avec lui. Il n'avait qu'à s'occuper de surveiller les dernières opérations d'évacuation des cadavres, des blessés, des prisonniers et du ravitaillement récupéré...

"Capitaine, nous faisons quoi de la drogue ? Il ne reste plus que ça dans l'entrepot."
"Brûlez tout, cette merde ne doit pas se retrouver dans les rues."

L'ordre fut donné... De l'huile versée sur les sacs de drogues et une torche y fut jetée... En quelques instants le gigantesque entrepot n'était plus qu'un immense brasier.
Pendant ce temps la jeune femme était conduite dans la chambre du vieux capitaine, elle qui se croyait en sécurité, ses illusions furent vite brisées quand elle s'y retrouva... Son rôle qui avait duré quelques temps déjà lui avait appris que c'était dans ce genre de moment que l'homme risquait d'abuser d'elle... A peine fut-elle laissée seule qu'un chandelier avait déjà disparu, caché dans son dos, prêt à être utilisé comme arme pour se défendre... Après tout, si maintenant elle était ici ce n'était plus pour servir à Ca !

Lorsqu'il lui saisit les poignets elle lacha le chandelier juste derrière elle. Elle était tendue, oui. Il pouvait le sentir à la résistance, même faible qu'elle avait opposé. Il lui parla, lui posant des questions au sujet d'Adrian... Elle resta silencieuse quelques instants, évitant le regard insistant de l'homme en face d'elle, serrant les jambes par reflexe...

"Adrian est..." Sa voix s'étouffa dans sa gorge, comme si ce qu'elle avait faillit dire était trahir ce qu'avait fait Adrian pour elle quelques instants auparavant, c'est à dire lui donner juste un peu d'espoir, celui de pouvoir vivre une vie normale, sans la peur du Syndicat. "Nous avons grandit ensemble... C'est tout..."

Elle n'avait pas vraiment l'air de mentir, ou alors elle le faisait extrêmement bien. Vu l'expression de son visage, on lui aurait presque donné le bon dieu sans confession. Elle avait le visage parfait de la victime résignée...

"Ne me faites rien... Je vous en supplie..."

Ces mots finirent par sortir, à moitié étouffés par des sanglots retenus...

Maintenant qu'Hanegard venait de ruiner ses espoirs en l'approchant d'un lit, le désespoir était revenu, pour cette victime résignée. Elle cacha son visage de ses deux mains, après s'être défaite de celles d'Hanegard. Oui, elle était maintenant en sanglots, retenant les pleurs, comme ci ceux-ci allaient signer son arrêt de mort... Et pourtant, elle en avait besoin...

En la regardant de plus près il était visible que sa vie des derniers mois n'avait pas été des plus tendres, déjà sa tenue blanche, très légère à peine suffisante pour la protéger de la fraicheur printanière, mais aussi ce qu'on pouvait remarquer au travers... Elle était amaigrie, et à certains endroits ressortaient une couleur légèrement violacée un peu partout sur le corps, celles aux bras étant les plus visibles, signes qu'elle avait été maltraitée et tenue fermement... Son tibia gauche rougit par ce qui semblait être une marque de frottement, un peu comme si elle avait été enchainée pour ne pas qu'elle puisse s'enfuir...
L'interroger immédiatement après la libération avait été une grossière erreur de la part d'Hanegard qui visiblement ne connaissait rien aux méthodes du Syndicat, il était clair que tout ce dont elle avait besoin était un bain chaud, un bon repas consistant et une nuit de sommeil, très calme. Mais surtout, le plus important : D'être rassurée.

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeLun 25 Jan 2010 - 21:20


Hanegard poussa un soupir de résignation. Il n’apprendrait rien de la demi-elfe, encore trop choquée et trop effrayée pour répondre de manière cohérente et sincère à ses questions. Le capitaine la croyait lorsqu’elle disait qu’elle avait grandie avec Adrian, mais cela ne lui amenait guère plus d’informations. Inconsciemment, Hanegard se disait qu’un lien familial devait exister entre elle et son collègue. L’attitude d’Adrian un peu plus tôt n’avait pas vraiment été celui d’un amant, plutôt celui d’un parent proche. Le jeune homme ne pouvait certes pas être son frère… son demi-frère peut être ? Ou son frère adoptif ?

Saisissant la jambe gauche de l’ancienne prisonnière, Hanegard l’observa attentivement. L’air mécontent, il murmura comme pour lui-même :


Des marques de fers… des traces de coups… un vêtement bien trop léger… les bâtards qui dirigent cette organisation ne font pas que du chantage et des vols, ils donnent aussi dans l’esclavage et la prostitution.

Hanegard détestait profondément les esclavagistes. Parmi les clans des montagnes, il s’agissait du pire crime qui soit. Habitués à la liberté et aux grands espaces, les montagnards portaient une haine féroce aux marchands d’esclaves. Quelques années plus tôt, une bande d’esclavagiste s’était aventurée près du clan d’Hanegard, espérant sans doute capturer quelques chasseurs isolés ou quelques femmes. Le peuple des montagnes était robuste et pouvait bien supporter les privations et les longs trajets…. de la marchandise rêvée. La fin de ces vendeurs de chair humaine avait été longue et douloureuse, mais les loups, eux, s’étaient régalés.

Aidant la demi-elfe à se lever, Hanegard marmonna :

Vous êtes en sécurité. Personne n’abusera de vous ici, et même vos anciens geôliers n’ont pas le bras assez long pour corrompre mes soldats.

Sortant de sa chambre, il faillit appeler l’un des gardes en poste dans le couloir, mais se ravisa au dernier moment. Si ses ravisseurs avaient forcé son « invitée » à se prostituer, mieux valait éviter de la laisser seule avec des hommes. Avisant une chambrière qui sortait d’une autre chambre, il lui fit signe de venir.

Amenez là aux cuisines, qu’elle mange à sa faim. Lorsqu’elle se sera restaurée, trouvez lui des vêtements chauds et dites au médecin du château de la soigner. Qu’elle reste ensuite à l’infirmerie pour se reposer.

Hanegard connaissait bien le médecin du château, un vieil homme un peu sourd mais très compétent. Une sorte de figure paternaliste bienveillante, le genre d’homme qu’il fallait pour apaiser les craintes de la demi-elfe.

Tandis que les deux femmes partaient vers les cuisines, Hanegard revint vers le principal corps de garde. Perdu dans ses pensées, le capitaine descendit dans les souterrains du cachot. La demi-elfe ne lui avait presque rien appris. Peut être qu’en assistant à l’interrogatoire du chef de bande, il obtiendrait plus de réponses ? Sinon, il serait obligé d’interroger directement Adrian sur son passé…. à moins que….

Faisant un détour, Hanegard alla jusqu’au archives militaires de Serramire. L’archiviste avait disparu mais le capitaine ne cherchait pas le dossier d’un simple soldat. Parcourant les noms, il trouva enfin celui d’Adrian Khaar, qu’il glissa sous sa tunique. Le dossier était scellé, et si Hanegard l’ouvrait il lui faudrait l’indiquer au registrer. Cette façon d’agir était indiscrète et assez impolie, toutefois si Adrian avait un secret caché, la sécurité imposait de vérifier que ce secret ne mettait pas en danger Serramire.

Arrivé devant la porte des geôles, il rentra dans la sinistre salle de torture…

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeMer 27 Jan 2010 - 15:23

La semi-elfe avait été conduite vers les cuisines; comme Hanegard l'avait ordonné, elle y retrouva ses deux camarades de galère, car évidemment Adrian combattait cette organisation depuis quelques jours, et avait pris les dispositions nécessaires pour faire des femmes qui avaient été sauvées des invitées de marque le temps qu'ils leur trouvent un endroit ou elles pourraient être en sécurité.
La plupart quittaient la ville, retrouver une famille lointaine, elles étaient confiées à des marchands honnêtes qui leur sercvait d'escorte jusqu'à leur destination finale. L'homme avait lui aussi créé son petit réseau qui ressemblait trait pour trait à celui du Syndicat, mais avec un but totalement différent.

Adrian quant à lui venait de faire enfermer les 4 prisonniers, chacuns étaient dans une cellule humide dont la puanteur empêchait de respirer correctement et ou le bruit régulier des gouttes d'eau frappant le sol pouvait rendre fou n'importe qui s'y retrouvait bien trop longtemps. Une méthode pour démolir psychologiquement ses prisonniers et leur hôter toute combativité, les faire parler se révélait beaucoup plus facile après quelques jours passés dans ces cellules obscures...
L'heure était venue de questionner le second du prisonnier du jour. Cela faisait maintenant 3 jours qu'il était en cours de "préparation" dans les geoles, et il était tant de le cuisiner, après lui avoir bien montré que son chef avait aussi été capturé.

L'homme était assis sur une chaise en fer, correctement attaché, amaigrit et semblant très faible. Et a vue d'oeil ca serait un miracle s'il pourrait tenir une épée pour tenter de s'échapper.

Hanegard eut droit à ce spectacle en entrant dans la salle de torture, la puanteur des autres cellules arrivant jusqu'ici et Adrian l'accueillit avec un regard hostile.

"Vous en avez mis du temps, j'espère que vous ne l'avez pas faite pleurer."
Dit-il d'un ton extrêmement sec. Oui, visiblement il était au courant de ce qu'avait tenté de faire Hanegard, ou tout du moins les grandes lignes : Qu'il avait isolé la demi-elfe. "Si vous avez besoin de savoir quelque chose, faites le directement au lieu d'agir dans mon dos."

Adrian Khaar avait de drôles de manière de fonctionner. Pour réussir à gagner la confiance totale de ses hommes il avait adopté une politique plutôt étrange de tout balancer sans vraiment réfléchir et de demander à ses hommes de faire pareil à son sujet, quitte à prendre des risques. Mais aucun jusqu'à présent ne l'avait questionné sur son passé. Tant qu'il était bon meneur d'homme, à l'écoute et efficace, ils ne s'étaient pas vraiment posés beaucoup de questions. Il avait réussis à établir un climat de confiance avec eux, et surtout à faire passer des méthodes brutales et sans pitié avec les membres du Syndicat.

"Je vous présente le second de notre charmant prisonnier." Reprit-il "Son chef va rester quelques jours en prison, le marteleur prend soin de lui avec un peu de sel pour le conserver. Nous..."

Un cri ressemblant à celui d'une mouette résonna dans toute les goeles, faisant trembler le prisonnier frigorifié de plus belle. Adrian sourit. Oui ses effets étaient des plus réussis, tout pour pousser à bout. Et parfois le hasard faisait bien les choses.

"Je vous présente "La mouette". Nous avons attrapé ce type en pensant qu'il était avec eux. En fait il est juste dingue, il pousse ce cri quand on lui file du poisson. L'odeur que vous sentez sont les restes qu'il laisse. Il doit se prendre pour un oiseau... En tout cas il nous est très utile, et nous le traitons bien" Adrian haussa les épaules. "Approchez, nous allons discuter avec notre prisonnier"

Adrian s'approcha de l'homme, avant de s'accroupir devant lui et de lui redresser la tête pour le regarder dans les yeux.

"Je vois que tu te souviens de moi 32."
L'homme répondit avec une sorte de grognement
"Voyons 32, je sais que tu peux parler. Un peu de daube ?"
Adrian se saisit de ce qui semblait être un morceau de viande, qui était dans un petit bol, placé sur la table à coté du prisonnier qui pouvait en sentir toute l'odeur pour bien l'allécher. Puis il le colla à la bouche du prisonnier qui l'avala goulument.
"Enfoiré..." Grogna l'homme
"Je sais, je sais. Mais tu sais, si tu coopères nous te traiterons bien. Un plat chaud, un lit, une douche et même la lumière du jour et peut-être même ta liberté, tout dépendra de ce qe tu nous dira... Au fait, Ca fait combien de temps que tu es ici à ne rien vouloir dire ?" Adrian fit mine de réfléchir.
"3 semaines capitaine" Un des soldats venait de prendre la parole, soldat qu'Hanegard n'avait jamais vu, comme la plupart de ceux présents dans ces locaux.
"Alors ?"
"Jamais ! Tu peux crever !" Vociféra l'homme
"Tant pis pour toi.Tu vas juste rester ici encore un long moment."

Adrian accompagna la parole par le geste. Il se leva et se dirigea vers Hanegard et la porte. Il fit signe à l'un de ses hommes, puis quelques instants plus tard le cri de "La mouette" se fit de nouveau entendre, à deux reprises. Adrian fit signe à Hanegard de se taire et de l'accompagner

"Raccompagnez le dans sa cellule."

"Attendez !" La voix du prisonnier résonna. "Je vais coopérer..."
"Tu es sûr de toi 32 ?" demanda Adrian
"Oui... Si vous tenez votre promesse..."
"Je la tiendrai." Puis a ses hommes " Une fois qu'il aura tout dit récompensez le en fonction des informations."

Un homme pris le relai, accompagné de deux autres qui déplacèrent un pupitre. Celui-ci semblait savoir écrire et était prêt à recueillir tout ce que le prisonnier dirait. Toujours en silence et suivit par Hanegard ils retournèrent dans l'antichambre de la salle de torture ou se situait un petit bureau, ou l'odeur avait maintenant disparue.

"Ne vous inquiétez pas pour lui, je n'ai pas l'habitude de manquer à ma parole, et il le sait." Il s'essuyait les mains sur un torchon

"Cela ne fait que 3 jours qu'il est ici, nous avons fait en sorte qu'il pense que ça fait bien plus. Il va d'abord résister un peu, il va parler de tout et de rien, de son chat, de ce qu'il a mangé avant d'être attrapé, puis petit à petit de ce qui va se passer les trois prochaines semaines, ou tout du moins ce qu'il sait. Le tout, sans s'en rendre compte. Après il sera envoyé dans une cellule normale, qui lui semblera être une chambre d'hôte comparé a celle des derniers jours, après une douche et un repas consistant." Il regarda Hanegard "Ah, et il aura peur des mouettes." Il avait l'air tellement sérieux avec cette dernière phrase qu'on aurait pu prendre ses derniers mots comme une dose d'humour. "Bon, je crois que vous avez sûrement quelques questions à me poser, au point de faire emmener Cyn dans votre chambre. A moins que vous ayez tenté d'abuser d'elle mais qu'elle se soit défendue, mais ce n'est pas le cas, n'est-ce pas ?" Il présenta une chaise à Hanegard, l'invitant à s'installer avant de s'assoir sur la grosse table ou était posée son épée. Les hommes dans la pièces les laissèrent seuls, montant la garde à l'extérieur.

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeJeu 28 Jan 2010 - 10:48


Lorsqu’il entra dans la salle de torture, Hanegard trouva Adrian et quelques soldats entourant un homme maigre attaché sur une chaise. Le jeune capitaine accueilli son confrère par des paroles acerbes indiquant qu’il était au courant du petit entretien privé qu’il avait eu avec la demi-elfe. Hanegard serra les poings en entendant l’accusation du jeune insolent. Certes il avait agit en sourdine concernant la jeune femme, mais ce genre de façon de faire était tout à fait logique au vu de l’étrange comportement d’Adrian.

Le jeune homme semblait en effet oublier un point capital : les forces de Serramire n’étaient pas à son service propre, pas plus d’ailleurs qu’à celui d’Hanegard. Ils n’étaient que les garants de l’intégrité du Marquisat en attendant la décision du roi quand à la nomination d’un nouveau seigneur. Hanegard se promit de mettre les choses au point et d’expliquer à sa manière qui restait le véritable chef des légions noires de Serramire, mais cela ne pouvait se faire en public et devrait attendre un peu.

L’interrogatoire, pour succinct qu’il fut, n’en fut pas moins intéressant. La connaissance qu’il avait du prisonnier et des méthodes à utiliser pour le briser démontrait qu’Adrian n’était pas seulement un soldat… et ses champs de batailles ne ressemblaient surement pas à ceux auxquels Hanegard était habitué. Epuisé mentalement et physiquement, le «32» céda sans véritable difficulté, apparemment peu désireux de payer pour ses chefs. Il n’était que du petit fretin et savait à ce titre pouvoir négocier sa liberté contre des informations intéressantes. Tandis que les gardes prenaient la déposition du prisonnier, Adrian indiqua à Hanegard de le suivre.

Une fois de retour dans l’antichambre de la salle de torture, et les gardes sortis, le jeune homme indiqua une chaise au capitaine, alla s’asseoir sur la table et annonça d’un ton mécontent qu’il espérait qu’aucun mal n’avait été fait à Cyn, la jeune demi-elfe, mais qu’il acceptait cependant de répondre aux questions de son collègue. Ce manque de respect flagrant de la part d’un homme qui quelques jours plus tôt n’était que lieutenant fut de trop : Hanegard envoya son poing massif en plein dans la machoire d’Adrian, l'envoyant rouler au sol. Avant que le jeune homme n’ait eu le temps de se reprendre, le montagnard se pencha, le saisit à la gorge, le souleva à la force du poignet et le plaqua contre le mur.

Règle numéro un, Adrian : ne jamais me critiquer lorsque nos hommes sont présents. Règle numéro deux : ne jamais ourdir des opérations derrière mon dos. Vous vous êtes comporté comme un chef de bande, et non pas comme un véritable commandant de la légion.

Encore étourdi, le jeune homme tenta de se débattre mais la poigne d’acier du capitaine le maintint fermement.

Je suis fatigué, ma patience est à bout, les drows s’approchent de nos frontières, et maintenant voilà que j’apprends que vous menez votre petite guerre secrète sans avoir mis vos supérieurs hiérarchique au courant ! Vous êtes peut être désormais d’un grade égal au mien mais ne croyez pas que cela vous donne tous les droits ! Alors maintenant assez de faux-semblants ! Qui est Cyn ? Comment connaissez-vous si bien les rouages de cette mystérieuse organisation ? Et pourquoi la haïssez-vous à ce point ?

Relâchant sa prise, Hanegard recula d’un pas. Adrian avait intérêt à le persuader de la justesse de son combat s’il voulait éviter de graves problèmes. Le montagnard n’avait rien en soi contre les coups bas, les trahisons, les combats dans l’ombre, dès lors qu’ils étaient justifiés. Sans doute fallait-il en effet adopter les méthodes du Syndicat pour mieux lutter contre lui, et les activités de cette mystérieuse organisation devaient appeler sur eux les foudres des dirigeants de Serramire... Tout cela était vrai, mais la guerre secrète d’Adrian ressemblait de plus en plus aux yeux d’Hanegard à une vengeance personnelle, décidée et menée par un groupe restreint de la légion sans aucun contrôle. Et c’était bien là le point qui énervait prodigieusement Hanegard : qu’Adrian ait décidé d’engager ce combat sans s’être concerté au préalable avec Glen ou lui-même.
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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeVen 29 Jan 2010 - 11:29

Adrian se laissa faire, seul les reflexes des combats de rues et d'entrainements militaires le firent agir, une sorte d'instinct de survie qu'il avait développé dans le temps, surtout pendant son enfance. Mais pendant l'acte de violence d'Hanegard il n'arborait pas le même air sévère que lorsqu'il donnait ses ordres, mais plutôt un air déçu. Oui, sûrement qu'il avait placé trop d'espoir en son collègue et la désillusion était énorme.

"Notre rôle est de maintenir le marquisat à flot. Si nous les laissons faire ils y mettront la main dessus et vous ne deviendrez qu'un chien de plus à leur solde sans le savoir." Le ton employé montrait qu'il parlait en connaissance de causes. Oui il devait en savoir beaucoup. Il s'essuya les lèvres.

Cependant le bruit à l'intérieur du bureau alerta les gardes à l'extérieurs, quatres hommes entrèrent, interrompant le dialogue. Ils restèrent figer quelques instants avant de prendre les mesures nécessaires. Ils s'interposèrent entre Adrian et Hanegard.
Les deux soldats firent reculer Hanegard de quelques pas, en lui faisant signe ne ne pas intervenir. Ils n'avaient peut-être pas l'autorité, mais ils avaient la connaissance, et ça c'était primordial. Les deux sur Adrian se faisaient plus proches de lui, avec des échanges de paroles inaudibles pour Hanegard qui ne pouvait même pas imaginer ce qui pouvait se tramer entre les trois hommes. Puis, ils le laissèrent. Sans un mot Adrian se dirigea vers la sortie, puis avant de passer la porte il prononca ces mots, a ses hommes.

"Noubliez pas de faire sortir l'autre idiot que j'ai fait enfermer tout à l'heure, la frayeur que ça lui a fait devrait le calmer un moment"

Puis il passa la porte, laissant Hanegard et les quatre hommes seuls dans la même pièce, les deux qui avaient motivé Adrian à sortir le regardaient d'un air hostile, l'un des deux finit par sortir, adressant à son collègue un "Je vais le libérer" avant de disparaitre.
L'autre fixa Hanegard quelques instants avant de s'approcher et de prendre la parole. Les deux soldats à coté d'Hanegard étaient assez forts pour le neutraliser sans aucune difficulté, leur présence avait pour effet de dissuader le capitaine de recommencer ses actes de violence. Oui on aurait presque dit qu'il avait à faire avec une bande organisée de quartier.

L'homme qui s'adressa à lui avait une belle cicatrice à la gorge, comme si quelqu'un avait tenté de l'égorger et qu'il avait survécu par on ne sait quel miracle.

"Malgré tout le respect que je vous dois Capitaine..." Il fit une pause, semblant chercher les bons mots. "Je ne sais pas pourquoi Adrian a placé autant de confiance en vous. Mais ce n'est pas comme ça que vous la garderez." Il fit une pause. "Je l'ai envoyé faire une balade, pour respirer un peu." Il s'approcha un peu. "Les personnes qui sont ici ne trahiront pas, il vous a montré et parlé de choses dont le Syndicat n'est même pas au courant. Si vous ne l'aviez pas encore compris le secret et le silence sont la clé de notre réussite. Brisez ceci et jamais nous ne réussirons à nous débarasser d'eux."

L'homme se saisit d'une chaise pour s'installer tranquillement.

"Je vais vous raconter une petite histoire, je ne vous demande pas de la juger, juste de l'écouter." Il fit une pause, son regard sombre toujours posé sur Hanegard.
"C'est l'histoire de gamins des rues, gamins qui pour survivre s'étaient regroupés en petite bande avec des vols en tout genre. Un jour, un homme les approcha en leur promettant mont et merveilles s'ils travaillaient pour lui, et pour preuves il leur donna ce qui pour eux était une richesse inestimable. Le temps passa et certains finirent par se rendre compte de ce qu'il se passait. Ceux qui tentèrent de fuir furent tués pour décourager les autres, d'autres continuèrent de leur propre chef." Il fit une pause "Je vous laisse deviner la suite."

Il se releva et montra sa cicatrice au niveau du cou

"On ne sort du Syndicat qu'entre 6 planches en bois si on a droit à un enterrement décent ou avec des sacrifices que peu supporteraient si on a la chance de survivre. J'étais un de leurs hommes de main, tout ce que je voulais c'était permettre à ma fille de vivre convenablement. Mais quand j'ai réalisé ce que je faisais, il était déjà trop tard, j'étais dans l'engrenage, et quand j'ai voulu fuir ils ont tenté de m'égorger. Mais quelqu'un m'a sauvé... J'ai aussi appris plus tard que ma fille avait été vendue comme esclave. Elle est sûrement morte à l'heure qu'il est."

Il le regarda droit dans les yeux.

"La plus drole est que c'était personne d'autre que l'adjoint au chef de la branche qui avait pour ordre de me tuer qui m'a tiré de là, me cachant et me soignant à l'aide de deux-trois hommes qui lui étaient fidèles. Une fois assez forts, nous avons fuit le Syndicat. Mais l'image de nos actes passés nous colle à la peau. Nous avons d'abord tenté de nous battre par nos propres moyens, et tout ce que nous avons réussis à faire c'est de perdre nos hommes." Son regard devient de plus en plus déterminé. "Nous ne nous battons plus pour quelqu'un, plus pour notre vengeance, mais pour éviter que d'autres ne subissent les horreurs que nous avons pu commettre."

Il regarda ses deux hommes, comme pour leur donner un ordre silencieux.

"Nous avons assez pris de votre temps, mais sachez encore une chose. Beaucoup n'ont pas d'autre maison que cette caserne, pas d'autre famille que cette unité. Le Syndicat sait qui et ou nous sommes, et il attends sagement le bon moment pour nous éliminer pour de bon. Plus vous en savez et plus vous êtes une cible prioritaire. Ne leur donnez pas ce qu'ils attendent." Les deux hommes qui retenaient Hanegard finirent par sortir, suivis de peu par "l'égorgé". "Adrian est dans la cour" Puis il disparu, laissant Hanegard seul...

(Hrp : Peu importe ou tu vas par la suite, laisse moi décrire ce que tu trouvera et le contexte.)

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeVen 29 Jan 2010 - 14:00


Resté seul dans l'antichambre, Hanegard réfléchit à ce qu'il venait d'entendre. « L'égorgé » avait été plus prolixe de ses explications qu'Adrian, bien que certaines zones d’ombres aient perdurées. En tout cas, la raison de la haine que portaient ces hommes envers le syndicat au moins était désormais beaucoup plus claire. Il ne s’agissait pas seulement d’une haine née de ce qu’ils avaient soufferts, mais également du dégout qu’ils se portaient pour ce qu’ils avaient eux-mêmes fait. Il n’y avait aucun doute dans l’esprit du capitaine qu’Adrian n’était pas moins que l’ancien adjoint au chef de branche auquel le soldat avait fait allusion en racontant son histoire. Cela expliquait la facilité avec laquelle le jeune homme avait mené l’interrogatoire… ca faisait partie de son « métier ».

Ainsi donc ces hommes étaient tous d’anciens membres du Syndicat ? Lorsqu’ils avaient réussi à fuir cette ténébreuse organisation, ils avaient du chercher un endroit où se mettre quelque peu à l’abri, à défaut de pouvoir être réellement en sécurité. A ce titre, la légion noire était l’endroit parfait. Ses membres étaient des vétérans rarement encombrés d’une famille sur laquelle il aurait été possible de faire pression. Les légionnaires n’étaient sans doute pas incorruptibles certes, mais à tout le moins étaient-ils plus résistant à la tentation que d’autres forces moins entrainées. Et même le Syndicat hésiterait à lancer des attaques massives contre la meilleure force militaire de Serramire. Un assassin tentant de rentrer discrètement dans une caserne de légionnaires risquait gros…

Une question demeurait toutefois dans l’esprit d’Hanegard : pourquoi lui ? Pourquoi lui en avoir parlé ? Qu’avait donc attendu Adrian de sa part qu’il n’avait pu lui donner ? Le capitaine était bien conscient que la guerre secrète que menait son collègue était hors de son domaine de compétence. Non pas que le montagnard soit un butor sans cervelle, mais sa place était sur un champ de bataille, pas dans des venelles obscures. Parfaitement apte à mener aussi bien une bataille rangée qu’une guérilla, une charge qu’une embuscade, un siège qu’une poursuite, Hanegard restait incapable d’aller mener une opération d’infiltration ou d’espionnage.

Qu’avait donc dit l’homme balafré ? Que le Syndicat savait qui ils étaient et qu’il attendait sagement le bon moment pour les éliminer. Que voulait-il lui faire comprendre ? Marchant d’un mur à l’autre de la petite pièce, Hanegard se tapota le menton en maugréant contre les révélations à demi-mot. Sur un champ de bataille au moins, l’ennemi était clairement identifié : il s’agissait des gaillards justes en face de vous qui lançaient des injures. Et la méthode à utiliser était simple : vous preniez votre épée par un bout et vous enfonciez l’autre dans l’ennemi…. En veillant juste à ne pas se tromper de bout.

En tout cas, la nécessité de garder le secret semblait le seul point auquel tenait plus que tout ces hommes. L’avaient-ils mis au courant afin qu’il utilise son poids hiérarchique afin de couvrir leurs opérations, voire pour les aider en renforçant la présence militaire sur certains points stratégiques aux moments clés ? L’existence de sections spéciales incontrôlées au sein de ses troupes gênait quelque peu le capitaine. La légion noire n’avait pas pour vocation de mener ce genre de combat… encore que… après tout, n’avaient-ils pas tous le même objectif ? Veiller à maintenir l’intégrité de Serramire.

Des énigmes dans le noir… murmura le capitaine.

Décidemment, il lui fallait avoir une explication avec Adrian. Sortant de l’antichambre, Hanegard suivit le long couloir vers la sortie. Un silence de plomb l’entourait, mais ces souterrains étaient bâtis pour ne pas laisser entrer ou sortir le moindre son. L’absence de bruit et de lumière pouvait vite faire perdre toute notion du temps à un prisonnier, dont la vie n’était rythmée que par les repas servis par le geôlier. Montant quelques marches, Hanegard ouvrit la porte et sortit dans la cour du château.
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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeSam 30 Jan 2010 - 13:59

Lorsque le Capitaine fut enfin à l'air libre, un éclat de voix vint l'interrompre dans ses pensées... Une femme ? Cette voix pouvait lui dire quelque chose... Dissimulé par le recoin du bâtiment il avait une vue parfaite sur la scène qui s'offrait à lui, il n'en manquerait pas un seul instant.
Il reconnu la demi-elfe qu'il avait essayé de questionner, en prise avec... Adrian. Maintenant c'était sûr que les deux se connaissaient, mais en tendant l'oreille, peut-être en apprendrait-il plus...
La demi elfe était appuyée contre Adrian, en pleur, frappant de son poing le torse de l'homme face à elle, mais visiblement sans aucune force pour faire vaciller l'homme. L'homme quant à lui arborait un air triste, les yeux fermés, comme un coupable se repentissant qui acceptait son jugement sans broncher

"Salaud !" Le mot eut l'effet d'une bombe.
"Je..."
"Tu avais dis que tu viendrais nous chercher ! Tu avais dis que..." La fin de la phrase fut étouffée par un sanglot.
"Je suis désolé..."
"Elina et Aly sont mortes... Elles étaient persuadées que tu viendrais... Elles..." De nouveau un sanglot vint

l'interrompre. "Jusqu'au dernier moment elles..."

Adrian ne répondit strictement rien, Hanegard pu voir que ses jambes faillirent le lacher en cours de route, visiblement il venait d'apprendre la nouvelle et celle-ci lui avait fait l'effet d'un choc.

"Et tu n'as rien fait !"

Le ton était accusateur, et pour Adrian cela semblait être pire que la mort... Il tenta de la calmer en la réconfortant... Il regarda ses mains quelques minutes, puis, après une certaine hésitation marquée il finit par enlacée Cyn qui était toujours en pleur et à l'immobiliser contre lui.

"Chuuuuuus... Calme toi... c'est finit maintenant... Calme toi...."

Il tentait de garder un ton neutre et rassurant, mais ce que laissait transparaitre sa voix était tout autre. Cyn tenta de se défaire de cette étreinte, mais il la retint. l'empêcher de fuir pour qu'elle finisse de cracher son venin et toute la haine qu'elle pouvait avoir... Il savait que c'était l'un des seuls moyens pour que ca sorte et qu'elle puisse enfin vivre une vie normale...

"Dix ans... Dix ans..." La voix s'instompa dans le tissu.
"Désolé..." Il était visiblement plus que sincère.
"Lâche moi..."
"Avant, dit moi ou est Marie."
"Marie ?" Elle redressa la tête pour le regarder "Elle était avec nous il y a 2 jours... Je ne sais pas ou ils l'ont emmené... Mais elle allait bien"
"Nous la retrouverons..." Dit-il pour la rassurer "Retourne avec les autres et va te reposer..."

Il finit par la lâcher. Cyn s'éloigna de quelques pas, jetant un regard en arrière avant de rentrer dans un des bâtiments.

Une fois hors de vue et assez loin, ce fut à Adrian de se lâcher, donnant un coup de pied violent au mur le plus proche.

"Bordel de merde !"


La douleur au pied lui permettrait d'oublier quelques instants. En se retournant il aperçu hanegard au coin du mur. Non visiblement c'était la mauvaise personne au mauvais moment, surtout après la scène qu'il lui avait fait dans les goeles. Dans tout les cas il ne ferait pas le premier pas, mais le regard qu'il lui jetait signifiait clairement "Qu'est-ce que vous me voulez ? Faites vite."

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeSam 30 Jan 2010 - 15:35


Hanegard avait assisté à toute la scène discrètement. Il découvrait là une nouvelle facette d’Adrian… loin de l’officier plein de morgue et de fierté. Le masque était tombé, et révélait un jeune homme rongé par la culpabilité de n’avoir pu sauver ces jeunes femmes à temps. L’égorgé avait dit qu’ils combattaient non pas pour eux, ni par vengeance, mais pour éviter à d’autres de souffrir. Sur le coup, Hanegard avait eu du mal à cacher son scepticisme, cependant, dans cette cour baignée de soleil, il comprenait mieux ce que l’homme avait voulu dire.

Une fois Cyn partie, Hanegard s’écarta du recoin où il était caché et s’approcha d’Adrian. Le jeune homme le fusilla du regard, apparemment guère heureux de le voir. Il est vrai qu’après ce qui s’était passé dans les geôles, il y avait de quoi…

Votre « ami » m’a expliqué bien des choses… qui vous êtes… pourquoi vous menez ce combat… et pourquoi vous devez en permanence veiller à ne pas vous retrouver avec un poignard planté entre les omoplates.

Le jeune homme ne répondit rien. Il se contenta de sa passer la main sur la mâchoire, là ou Hanegard l’avait frappé. Reste à espérer qu’il ne soit pas trop rancunier, pensa le capitaine, faute de quoi nous ne pourrons pas nous comprendre.

Écoutez, Adrian… vous avez vos valeurs, votre moral, votre sens de l’honneur, moi j’ai les miens. Nous sommes dissemblables sur bien des aspects mais au fond l’un comme l’autre nous luttons pour que les hommes et femmes de Serramire puissent vivre en paix, sans devoir craindre pour leur vie à chaque instant.

Toujours aucune réaction… Adrian pensait-il que son collègue cherchait maladroitement à s’excuser de son geste ? En l’occurrence, ce n’était pas le cas, Hanegard n’était pas homme à s’appesantir sur le passé. A ses yeux, son geste dans les cachots était justifié par ce qu’il savait à l’époque. Désormais la situation avait changée, il fallait jouer avec ces nouvelles cartes. Hanegard savait contrer les ennemis de l’extérieur, mais cela ne suffirait pas à sauver Serramire du chaos total. La guerre intérieure que menaient Adrian et ses hommes était tout aussi importante, bien que moins visible.

Vous avez des hommes fidèles autour de vous, qui savent mieux que personne à quel point le Syndicat est dangereux et impitoyable. Mais cela ne suffit pas, n’est-ce pas ? Vous ne remportez que de petites victoires alors que notre ennemi continue d’étendre son influence à travers Serramire. Et la situation actuelle, avec l’affaiblissement du pouvoir central, va leur permettre de se renforcer encore plus, d’atteindre une puissance à laquelle ils ne rêvaient peut être même pas avant.

Un éclat traversa un instant le regard d’Adrian. Le jeune capitaine pensait-il à la même chose ? Partageait-il cette crainte ? Il fallait admettre que la déliquescence dans laquelle Serramire était tombé constituait un environnement idéal pour tous ceux qui vivaient en marge de la loi. Adrian et ses hommes risquaient d’être rapidement submergés s’ils continuaient sur ce chemin seuls.

Dans le cachot, l’égorgé avait à demi-mot admis que le Syndicat n’avait somme toute qu’assez peu souffert des coups qu’ils lui portaient. La guérilla que lui imposait Adrian devait certes le gêner, mais les objectifs à long terme de l’organisation ne pouvait être aussi aisément contrés. Se rapprochant de son collègue, le capitaine continua :

Par les Cinq, croyez vous donc que je sois insensible à la souffrance de ceux qui tombent entre les griffes du Syndicat ? Croyez vous donc que j’ignore à quel point le secret est important pour vos opérations ? Ne croyez vous donc pas que vos opérations seraient plus aisées avec un véritable support logistique offert par la légion ? Avec des patrouilles placées au bon endroit au bon moment ? En utilisant la force de frappe de la légion pour les attaques au grand jour sur des cibles identifiées ? En envoyant au loin avec l’armée vos hommes les plus menacés le temps qu’il soit un peu oubliés ? Cela, je peux le faire, je n’ai d’ailleurs nul besoin de mettre quiconque au courant, il me suffit de donner des ordres à mes subordonnées.

Tendant la main à Adrian, Hanegard reprit :

Je vous offre mon aide dans cette guerre que vous menez. L’acceptez vous ? Ou préférez vous que des jeunes femmes comme Cyn continuent de souffrir en vain ?

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MessageSujet: Re: En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité]   En l'absence du marquis [Glen Hereon, Entité] I_icon_minitimeLun 1 Fév 2010 - 21:25

Adrian écouta en silence ce que lui disait cet homme. Enfin, il avait compris, et il avait fallut que ce soit l'égorgé qui lui raconte le tout, avec comme à son habitude ses deux gorilles qui étaient la pour forcer les gens à rester pendant qu'il avait à parler. Décidément, il avait encore à apprendre ce genre de méthodes car celle de tout expliquer à Hanegard comme à un camarade n'avait pas marché... Il parlait à voix basse, seulement pour qu'hanegard l'entende et pas une oreille indiscrète qui aurait pu se faufiler.

"Il y a une chose que vous n'avez pas compris dans tout ce que je vous ai expliqué. Je ne cherche pas le soutien logistique de la légion. Je l'ai déjà, j'ai déjà organisé les patrouilles, le trois quart des hommes que vous avez vu lors de la dernière opération ne savent du syndicat que ce qu'ils ont vu. C'est mes méthodes et ce combat qui m'a permis de monter en grade, par ces petits coups d'éclats ou nous démantelions un point de rassemblement. Les anciens et tout ceux qui nous ont rejoint sont éparpillés dans les différentes unités, ils se font discrets."

Il regarda la main quelques instants avant de reprendre.

"Jamais mes hommes ne voudront partir au loin. Ils savent tous que je peux les faire partir, je leur précise à chaque fois, ca fait 10 ans que certains me suivent sauf qu'entre temps on a finit par comprendre comment agir."

Il attrapa la main, avec une poigne forte, montrant son assurance.

"Ce n'est pas votre pitié, ni votre aide immédiate que je recherche. N'oubliez pas que nous avons le même grade malgré nos différences." Il le fixa droit dans les yeux. "Un jour je me ferai tuer, ainsi que tout ceux qui prendront ma suite. Vous ne savez même pas à combien se monte la prime que le Syndicat à posé sur ma tête et à celle de mes hommes qui mènent ces opérations." Mes hommes sonna de manière à ce qu'il comprenne bien que c'était ceux qui avaient appartenu au Syndicat. "Ce dont j'ai besoin c'est quelqu'un en dehors de tout ça, quelqu'un que le Syndicat ne connait pas et qui sera difficile à soupçonner pour prendre la relève et continuer le combat. Regardez"

Il n'expliqua pas plus désignant du menton le toit le plus proche, une silhouette sur celui-ci, ou plutôt deux qui semblaient être en train de se battre. L'une étranglant l'autre à l'aide de ce qui semblait être un fil. Adrian leva la main en direction de celle-ci quand l'une des deux s'immobilisa. Le survivant du combat la pris sur son épaule avant de disparaitre de l'autre côté. Hanegard pu facilement déterminer que l'uniforme appartenait aussi à la légion, mais pas à quelle unité.

"C'est le troisième ce mois-ci. Un finira bien par passer. Ils étudient le rythme des rondes pour passer au travers, je les fais changer régulièrement mais ca ne suffit pas, je dois mobiliser d'autres hommes pour les neutraliser à temps. Jack L'étrangleur, c'est le surnom qu'on lui a donné, il ne tue que de cette manière, il m'a toujours suivit comme mon ombre. Il m'a sauvé la vie un nombre incalculable de fois." Il lacha la main "Ne parlez à personne de ce que vous avez vu et entendu aujourd'hui. Ce n'est pas que notre vie que vous risquez. Si vous avez besoin de quelque chose vous savez ou me trouver".

Il tourna ensuite les talons pour s'éloigner avec un signe de main, sans se retourner. Il retournait dans les goeles, il avait encore des choses à y faire... Laissant Hanegard a ses pensées à a ce qu'il venait d'apprendre... beaucoup de choses, trop de choses pour une seule journée. Lui qui pensait qu'au départ il ne s'agissait que de quelques agitateurs, il se retrouvait maintenant avec toute une organisation criminelle, qui ne se limitait peut-être pas qu'au Marquisat...

(hrp : fin du RP pour entité, pour le moment :p)

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