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| Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy | |
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Dolce
Elfe
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| Sujet: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Sam 9 Jan 2010 - 13:47 | |
| Le printemps. Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant la nature reprendre le pas sur l'hiver, les brins d'herbe sortir de terre encore tout mouillé du drap de neige dont il fut recouvert quelques jours plus tôt, les feuilles naissances sur les arbres et leurs fleurs, promesses de délicieux fruits juteux qui raviront nos papilles. Mon coeur se remplit d'une étrange allégresse alors que je me rends sur la terrasse sur le lac, de loin l'endroit que je préfère du domaine de l'épine dorée. Je retrouve en ces lieux le calme originel et l'eau qui nous entoure vide ma tête de toutes ses pensées obscure pour m'offrir un regard émerveillé d'enfant. Je pourrais passer des heures et des heures en ce lieu à admirer ou simplement penser. Ma vie vient de prendre un tournant étrange alors que j'hérite plus ou moins par le sang de ce lieu magique et des terres qui l'accompagnent. Je n'ai pas encore osé toucher aux affaires de Rima-Marcil. Me plonger dans sa vie me semble inconvenant et je n'ai pu ressentir autre chose que l'impression d'être un visiteur gênant lorsque je me suis glissé dans sa chambre lors de la visite des lieux. Que dire ? Que faire ? Pour le moment, ma mie et moi nous sommes installés dans une chambre d'amis très lumineuse qui donne elle aussi sur le lac, ce lieu inconnu de la majorité qui pendant l'empoisonnement du lac à sauver bien des vies. L'astre soleil se lève tout juste et répand sur l'eau multitude de reflets de sa teinte orangée. Le soleil se lève rouge ce matin, mais si du sang à couler... je n'en ai pas été informé. Peut-être n'est-ce qu'une prédiction encore ? Je ne suis vêtu que d'un pantalon et d'une chemise de lin blanc largement ouverte sur mon torse. Mes cheveux sont en bataille, personne n'est encore réveillé, nul besoin de paraître à cette heure. Je frissonne sous le vent frai qui caresse ma peau, délicieusement doux, loin des froids mordants des temps d'hiver où, même habillé chaudement, nous frissonnions de froid.
Bientôt, le conseil des Ducs se réunira et j'en serais. De quoi parlerons-nous ? Après la disparition subite du régent, je ne suis pas persuadé qu'élire un roi serait une bonne chose. Notre société est fragile, l'alliance avec les humains et les nains très controversée. Certains des miens ne semblent pas comprendre que nous ne gagnerons pas la guerre chacun de notre côté. Les humains se sont déchirés en guerre interne, nous sommes instable politiquement, et les nains ne sont que très peu présent à nos côté. Lorsque tout cela se cumule, cela ouvre une immense brèche dans nos défenses. Nos ennemis sont rusés et sans pitié, leur but - bien qu'incertain - mènera nos peuples à la perte. Il faut agir vite, et ensemble. Que tous les habitants de Miradelphia ne fassent qu'un et que nos gestes à tous soient clairs et répondent au même but. Nous devons tous nous investir et le plus dur se trouve sans doute là... Nous avons tous nos problèmes, nos doutes, nos peurs et nos envies. Nos idées et nos théories. Plus nous serons nombreux dans cette guerre, plus nous auront de chance d'emporter une victoire définitive, mais plus nous serons... Plus les décisions seront longues à prendre. Cruel dilemme, mais pouvons-nous prendre le risque de réduire les conseils à un petit nombre et donc de préméditer dans la tête de certains quelques révoltes ?
Je plisse les yeux, contrarié par ce nombre toujours plus grand de questions qui m'assaillent et ne peuvent trouver de réponses. D'un geste, je me déshabille et plonge dans les eaux glacées du lac. Mes muscles se contractent sous l'impact mais très vite, mon corps se détend et je retrouve dans les eaux limpides le calme qui m'a manqué pendant les dernières minutes et ma tranquillité d'esprit. Je me surprends même à rire, mon masque se fêlant sous les effets bienfaiteurs de cette eau salvatrice. Je nage un peu, mais engourdit par le froid et ne réussissant pas à me réchauffer, je retourne sur la berge et m'y hisse. D'un revers de main négligent, je dégage les cheveux qui envahissaient mon front et obstruaient ma vue, les rabattant sur l'arrière de mon crane. Je ne me suis pas rendu compte du temps passé, plusieurs heures peut-être ? Le soleil s'élève désormais victorieux dans un ciel bleu sans nuage. Joy doit s'être réveillée. J'enfile mon pantalon de lin qui s'imbibe de l'eau du lac et colle à mes jambes. Un bruit furtif... Je me retourne subitement pour me retrouver face à Joy.
Joy, que dire la concernant ? Comme au premier jour, elle m'envoûte. Je suis dénué de masque devant ses jolis yeux et chaque fois que je pose mes yeux sur elle, je la trouve plus belle encore et l'aime davantage. Notre amour est impérissable, il ne connait pas d'hiver et notre complicité est intense et permanente. Il n'existe rien que je ne partage pas avec elle et qu'elle ne partage pas avec moi. Nous ne sommes qu'un, sans elle je ne suis qu'une enveloppe vide à l'existence dénuée de sens. Je m'approche d'elle et m'empare de ses mains pour les porter à mes lèvres et y déposer un long baiser.
- As-tu bien dormi, mon amour ?
J'aime poser des questions aux quelles je connais déjà les réponses, je l'ai regardé dormir entre mes bras encore quelques heures cette nuit. Elle est encore plus belle lorsqu'elle dort et je peine à trouver le sommeil tant mes yeux s'accrochent à elle et à son visage divin. Mes mains glissent le long de ses bras et descendent sur sa taille pour l'attirer à moi dans une étreinte douce. Je ne la force pas et elle a tout loisir de me repousser si elle le souhaite, mais j'aime enfouir mon visage dans ses cheveux ,sentir l'odeur de sa peau et la chaleur tiède de son corps collé au mien.
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| | | Joy Lìvìan
Elfe
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Jeu 11 Fév 2010 - 17:41 | |
| La douce lueur matinale baignait la pièce d'un halo tiède et lumineux, les larges boiseries illuminées par les rayons se réverbérant sur les draps froissés recouvrant le corps frêle de la belle endormie. Les yeux clos, elle vogue, au loin, sur la mer du Sommeil, observant sans jamais se lasser les cimes des hautes montagnes des Rêves, ignorant les lourds orages du Cauchemar qui la menacent vainement. Quelques mèches aux reflets du ciel cherchent à atténuer la vue de ce visage apaisé et serein, épargné par les duretés de la réalité et de ce qu'elle implique. Le réveil sera difficile, comme à chaque matin généralement ... Mais cette nuit était, une fois de plus, un de ces moments favoris où, seule et blottie dans les bras protecteurs du seul homme de sa vie, Joy pouvait presque se sentir totalement libérée de tout joug, qu'il soit divin ou social. Seul comptait le rythme effréné de son coeur qui battait plus fort à chaque respiration infime, caressante sur sa peau tiède, de Dolce.
L'abandon de cette habituelle sensation d'enveloppe charnelle confortable et isolatrice de tout le mal qui pouvait venir les agresser dans leur cocon sortit la marquise de son assoupissement. S'étirant tandis qu'elle se redressait en repoussant les draps, ses yeux se froncèrent un peu, partagés entre la lueur d'inquiétude et de constat gênant. Dolce n'était pas là. Déjà parti ? Le connaissant, il aurait toujours pris la peine de le lui faire savoir, et de pouvoir lui souhaiter au moins une bonne journée - à moins que le départ ne fut précipité -. Lui était-il peut-être arrivé un incident quelconque ? La crainte était certes futile et mal venue, mais Joy n'arrivait jamais à se départir de la petite once de peur qu'elle pouvait ressentir quand elle ignorait où pouvait se trouver son époux. Bondissant agilement du lit, la jeune femme eut tout juste le temps de saisir une légère étoffe de soie pour couvrir ses épaules dénudées, s'avançant vers la large ouverture qui menait à la terrasse donnant sur le paysage imprenable du lac privé de leur domaine, resplendissant dans tout son naturel et sa fraîcheur. Son regard givré aborda les rebords de l'étendue d'eau, jusqu'à détecter quelques mouvements de vaguelette provenant de la silhouette diaphane d'un homme qui nageait gracieusement.
Un sourire se peignit sur ses lèvres alors que Joy continuait sa progression sans le quitter des yeux un instant. L'endroit était une profusion à souvenirs pour la jeune femme : il lui rappelait le lac d'Uraal, c'était là qu'ils s'étaient rencontrés, souvent ici qu'ils s'étaient vus et se voyaient lorsque l'envie leur en prenait, et avant même que Dolce existât dans la vie de sa femme, c'était sur les rives de l'Uraal que Joy purgeait ses passions à proprement parler. La température de l'eau avait cette vertu incroyable de vous refroidir et d'éclaircir votre esprit.
Quittant le sol pour arriver sur la petite berge herbue, Joy frissonna en sentant une légère brise se faufiler entre ses jambes. Elle aurait pu regretter, ou rougir d'être si légèrement vêtue - tout juste portait-elle un châle pour réchauffer ses bras, qui ne cachait que partiellement la nuisette qu'elle portait -, mais l'elfe se contre-fichait bien de son apparence en cet instant : elle savait, et la réciproque était vraie, que Dolce parviendrait toujours à la voir rayonnante - ce qui avait le don de la rendre encore plus amoureuse de lui ; quelle femme ne rêverait pas d'un homme qui vous trouve belle en toutes circonstances et peut vous complimenter à n'importe quel moment du jour et de la nuit ? -. Ce dernier dut d'ailleurs entendre ou percevoir la présence derrière lui, car à peine émergé de l'eau, il se retourna, l'observant avec un sourire et l'attirant à elle avec la douceur de celui qui sait qu'il tient entre ses doigts une chose fragile.
Peu envieuse de se dérober à l'étreinte et se moquant éperdument de l'humidité fraîche qui entacha ses vêtements au contact de Dolce, Joy passa un de ses bras autour du cou de Dolce, sa main libre se posant avec affection sur son torse humide, sa tête se blottissant dans le creux de son cou, humant son parfum altéré par la senteur boisée du lieu.
« Comme un bébé. Difficile d'imaginer mon sommeil troublé dans tes bras. »
Ses lèvres déposèrent un tendre baiser dans son cou, avant que la jeune femme ne reposa sa joue contre sa peau, se laissant bercer par la légère musique du timbre de son époux. Comme mue d'un sentiment d'empathie logique tant leur relation était forte, la jeune femme ne put s'empêcher de poursuivre d'une voix curieuse la discussion. Elle connaissait bien Dolce, et tout comme lui, lorsqu'elle aimait à se plonger dans les méandres aqueuses du lac, c'était pour tenter d'y voir plus clair.
« Tu m'as l'air un peu soucieux.. Quelque chose te tracasse ? »
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| | | Dolce
Elfe
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Sam 27 Fév 2010 - 14:57 | |
| Comment pourrai-je seulement décrire la perfection ? Oh, c'est sans doute un blasphème que de penser cela, la perfection n'est atteinte que par les divins mais Joy l'approche de si près qu'elle peut la toucher du doigt. Pour une si petite distance, je suis incapable de faire la différence entre les Dieux et mon épouse. Je ne me lasserai jamais de la contempler, jamais mon coeur n'arrêtera d'avoir un petit sursaut quand mes yeux se pose sur elle, jamais je ne me lasserai de son odeur ou de la texture de ses cheveux. Voilà pourquoi je la contemple des heures et des heures durant son sommeil pour ne la trouver que sublime et plus encore. Qui me connait un minimum vous dira que je ne parle pas pour rien dire... sauf en sa compagnie, sans doute pour entendre une fois de plus le chant de sa jolie voix. Oui, elle a bien dormi... et me flatte par la même occasion. L'étreinte est délicieuse et ses doigts fins sur mon torse me font frissonner plus surement que n'importe quel vent d'hiver. Elle dépose un baiser dans mon cou et reste calée contre moi. Cet instant aurait pu durer des heures et des heures, je n'y aurai vu que quelques secondes éphémères. Je plains les humains qui aiment, de devoir tant se hater de vivre, quand nous les sylvains avons l'éternité pour nous contenter l'un de l'autre. Mais les sujets sensibles sont inévitables et Joy me connait trop pour savoir quand je suis tourmenté. Je ne fais rien pour le lui cacher, rien que cette eau dans laquelle je me suis plongée entièrement le prouve. Dans un tel lieu, on ne peut que tenter de trouver un peu plus de sérénité. Je dépose un baiser contre son front et la soulève tel une mariée, passant un bras sous ses genoux et l'autre dans son dos. Je me dirige vers le banc où je m'assoie délicatement, elle sur mes genoux. J'enfouis ma tête dans son cou, humant son odeur. Mais voilà encore un moment éphémère. Je ne me confis qu'à peu de gens mais cela reste important.
- Je suis inquiet, Joy. La disparition de Rima-Marcil, notre nomination, le grabuge en terres humaines et les nains qui se font attendre. Je réfléchissais à l'avenir de notre couple et celui de nos peuples. L'alliance est vitale mais il y a tant de différences entre nos peuples et nos civilisations, je crains que ce fossé ne soit trop grand pour être franchi. Les drows sont bien moins que nous tous réunis mais s'ils nous morcellent, ils nous abattront sans le moindre mal. Puis comme si cela ne suffisait pas, les humains se déchirent. J'ai confiance en leur roi car on m'en a dit le plus grand bien mais je crains tout de même qu'une reprise totale du pouvoir soit longues et difficile. Quand aux nains, ils se font cruellement désiré. Verrons-nous la fin de cette guerre, mon amour ? Puis... j'ai peur. Tout manque d'organisation et est horriblement lent, je ne sais quand le conseil des ducs se réunira mais il me semble difficile de prendre tant de décisions en si peu de temps. J'ai peur qu'après les humains, les drows attaquent les elfes et qu'ils viennent par ici. Je ne survivrai pas s'il t'arrivait le moindre mal.
Mes mains glissent sur son ventre alors que je la serre un peu plus contre moi. Je veux vivre avec elle pour l'éternité, je veux que ce ventre sous mes mains abrite nos enfants et je veux les voir grandir avec leur mère. Je veux une vie heureuse sans querelle politiques, guerres ou meurtres. Je rêve d'un jour où le soleil ne se lèverait pas rouge pour nous annoncer un bain de sang. Car il y'en a, et de plus en plus souvent. Je suis heureux, je ne porte pas toute la misère du monde sur mes épaules mais ne faut-il pas préparé la guerre si l'on veut la paix ? Je rêve d'un monde qui ne saurait existé.
- Mais assez de soucis ainsi, c'est une magnifique matinée et le soleil semble enfin accepter de nous honorer de sa présence. Que comptes-tu faire aujourd'hui ?
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| | | Joy Lìvìan
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Dim 28 Fév 2010 - 18:55 | |
| La paix intérieure, elle l'avait trouvée en la personne de Dolce. L'un et l'autre s'aimaient, c'était une certitude que rien n'aurait pu balayer ; ni la mort, ni la guerre, ni les mensonges les plus fourbes, ni les intrigues les mieux ficelées : et personne ne s'y serait risqué, parce que c'était quelque chose d'affreux que de vouloir détruire le lien impérissable qui unissait ces deux-là. Joy savait que Dolce était le remède à ses tourments quand elle n'était pas bien, et la réciproque était tout aussi véritable. L'un et l'autre se complétaient, et ce sentiment de plénitude, rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de l'avoir acquis ; on avait rarement l'impression d'avoir trouvé la moitié qui manquait à notre esprit et notre corps, mais une fois cela fait, difficile de s'en départir, pire, de vivre sans elle.
Joy avait appris depuis longtemps, peut-être même connaissait-elle depuis le premier regard échangé avec l'elfe, la façon de le rasséréner, d'aplatir ses peurs et d'effacer ses craintes. Elle l'aimait pour celà, pour la sensation de se sentir existente et utile à son bonheur, à leur bonheur commun même ; elle l'aimait parce qu'il la faisait se sentir vivante et entière, et parce que leur amour lui donnait des ailes ; c'était grâce à lui qu'elle s'était remise à la peinture après la mort de son père, grâce à lui qu'elle avait surmonté beaucoup de ses difficultés divines, et c'était le seul être qui la fascinait. Chacun de ses mots était si juste, réfléchi, et jamais il ne l'avait blessée, toujours savait-il être agréable, doux, parfois amant passionné et délicat. C'était lui dont elle avait besoin, et rien d'autre.
Elle éclate d'un rire surpris alors qu'il la saisit avec douceur et légèreté, à la manière de jeunes fiancés, pour la porter et la serrer un peu plus contre lui, alors qu'elle l'écoute, attentive et bercée par son timbre, ne perdant pas un mot de ses confidences importantes à ses yeux et à son coeur.
Lorsqu'il eut fini, ses mains se posèrent toutes deux sur les joues fraîches et perlées d'humiditées de son époux, tandis que ses yeux polaires rencontraient les iris de Dolce pour les embrasser du regard. D'une voix basse et caressante, la jeune femme lui souffla.
« J'ai confiance en toi ; et je ne suis pas la seule, la preuve, tu as été nommé pour remplacer Rima-Marcil, n'est-ce donc pas certain que tu as les capacités pour assurer ce rôle ? Tu sauras apaiser les tensions, et je suis certaine que tu pourras sauver notre peuple des guerres s'il advient que d'autres veulent la préparer. Je ne dis pas que ca sera facile, mais tu sais que tu peux compter sur moi, mon ange. Les humains ont toujours eu cette impulsivité que tu ne peux pas chasser, même avec toute la volonté dont tu saurais faire preuve. Ils ne connaissent pas l'Eternité ... Et encore moins celle que je vivrai à tes côtés. Je t'en fais la promesse. Car je suis persuadée qu'avec toi, rien ne peut arriver. »
Ses lèvres se posèrent sur les siennes, baiser insufflant le courage et la force, témoin de l'amour et preuve de sa dépendance à lui.
Elle le regarde avec un sourire, reculant presque à contrecoeur sa bouche de la sienne pour lui répondre dans un murmure, sa main venant se glisser dans les mèches blondes qu'elle caresse avec patience et quiétude, y fourrageant quelque peu.
« Eh bien je ne sais pas encore ... Tant que tu continueras d'être perturbé, une chose est sûre, je veillerai à ce que tu te détendes. »
Joy adresse un sourire joyeux à Dolce, avant de guetter sa réaction. Elle lui chuchotera ce qu'il veut entendre, elle le gardera entre ses bras autant de temps qu'il le faudra, elle l'aimera comme il veut qu'elle l'aime tant qu'il ne se départira pas de son anxiété. Attentionnée pour lui, comme toujours.
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| | | Dolce
Elfe
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Mar 2 Mar 2010 - 15:06 | |
| J'aime entendre ce rire, un sourire de Joy embellit ma journée, son rire la rend irrémédiablement merveilleuse. Mais, simplement, comment pourrai-je avoir confiance un seul instant du monde qui nous entoure quand elle est ainsi entre mes bras ? J'avoue aimer voir cette alliance à son doigt, pouvoir la serrer dans mes bras à ma guise... Elle est mon épouse, la femme de mon éternité et jamais je ne pourrai concevoir une vie sans elle. Il me semble retrouver le couple que nous étions le lendemain de notre mariage, un couple neuf à l'amour intarissable. Non, ce n'est pas totalement exact... Joy me connait par coeur aujourd'hui, ce qu'elle ne pouvait faire il y a soixante ans. Ainsi, il lui est aisé de deviner que la raison de ma présence ici est un tourment. Elle m'interroge, une douceur de mère dans la voix. Je n'aime pas aborder ce genre de sujets avec elle, nos moments ensembles me semblent trop courts et je meurs d'envie d'en profiter, et non de partager quelques douleurs muettes qui m'empêchent de voir son visage sourire et d'entendre le son rieur de sa voix. Comme toujours, elle trouve les mots salutaires et m'apaise, déposant ses mains sur mes joues encore humides pour s'accaparer mon regard. J'aime ce que j'y lis, l'Amour intarissable, le lien d'un mariage heureux. Elle déposa un léger baiser sur mes lèvres, m'insufflant par ce geste simple tout son courage et toute sa force.
- Joy, mon amour, quel est donc ton secret pour que je t'aime plus encore chaque fois que je te regarde ou que j'entends le délicieux éclat de ta voix ?
Ce ne fut qu'un murmure alors que je ressentais déjà un manque, ses lèvres s'éloignant des miennes. Ses mains se glissèrent dans mes cheveux et une fois de plus, l'éclat de son sourire eut tôt fait de m'éblouir. Un autre murmure, qui me fait celle fois rire aux éclats alors que je dépose un baiser sur son front.
- Ne me crois-tu donc pas suffisamment perfide pour feindre le tourment dans le but te garder contre moi ?
Au nom des cinq, j'en serai bien capable ! Chaque étreinte est pour moi un tel réconfort, chacune de celles-ci me rappelle le lien qui nous a uni, nous unis et nous unira au-delà du royaume de Tari. Mes mains commencèrent une longue caresse le long de son dos alors que je m'autorisais un long baiser tendre. Comment pourrai-je encore être tourmenté quand la vie me sourit ainsi ? Décidément, les Dieux sont bien injustes de ne pas nous laisser profiter de ces moments de bonheurs sans les entacher d'une note noire ou d'une tache de sang. Mais ce matin est un nouveau jour, le doux soleil du printemps brille et je ne me laisserais pas prendre au jeu des pensées basses et obscures.
- N'en parlons plus, je ne saurai être tourmenté entre tes bras. L'eau est délicieuse, souhaites-tu la gouter un moment avec moi ? Ou peut-être préfères-tu que nous prenions un bon petit déjeuner ?
Ou autre chose... Il est encore tôt, nous avons toute la journée pour nous... Quel que soit son choix, il me conviendra. Peut-être préfèrerait-elle faire autre chose ? Certes, je suis marquis mais je n'ai pas envie aujourd'hui d'autre chose que de profiter de mon épouse et du calme des lieux.
- Mais peut-être avais-tu quelques plans pour la journée ?
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| | | Joy Lìvìan
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Lun 8 Mar 2010 - 17:58 | |
| Blottie, confortablement installée entre le torse du Marquis, soutenue par la force de ses jambes humides d'eau, elle ne frissonne pas, ou ne serait-ce que d'aise de se sentir aussi paisible alors que le seul rempart qui l'isole de toutes les craintes du monde réel et sensible ne plieront jamais devant un être fait de chair et de sang. L'immortalité ne la rend pas heureuse, non ; c'est plutôt le fait de savoir qu'elle passera le reste de ce temps infini aux côtés de l'elfe à la chevelure blonde qui la satisfait et l'enthousiasme.
« Ce serait dénaturer la chose que de te le dire ; laissons les secrets être ce qu'ils sont. »
Un sourire, doux et chaleureux, aimant et aimé, puis la caresse d'un pouce vagabond sur une tempe, le bout des doigts effleurant la joue, redessinant le contour régulier des lèvres avant de retourner au point de départ, nuque légèrement cambrée sous le toucher de sa peau. Elle ne se lassait jamais de ces éternels parcours, ne s'ennuyait jamais d'observer chaque détail du faciès de Dolce, comme si chaque cil, chaque éclat dans son regard, chaque teinte sur ses pommettes avait leur importance dans cette composition gracieuse et masculine à la fois.
A nouveau la jeune Marquise éclate de rire, lui lançant un regard plein de malice. Oh, elle imagine bien Dolce capable de ruses pour attirer toute l'attention de sa femme sur lui ; il était parfois l'enfant capricieux qui quémandait toute son affection, parfois l'homme protecteur qui ne demandait qu'à la secourir et la rassurer ; il incarnait ce dont elle avait besoin au moment voulu, et c'était presque une relation de complémentarité qu'ils symbolisaient, car quand l'un était en manque, l'autre compensait particulièrement bien et avec justesse cette insatisfaction. N'était-ce pas ca, la réelle base du couple ? Se connaître au point que parfois, les mots en perdaient leur utilité pour que seuls les actes et les gestes, imprégnés de tous les sentiments les plus généreux, viennent combler l'autre ?
Laissant ses mains à leurs promenades respectives, Joy sourit à nouveau, répondant d'une voix distraite et sereine.
« Je pense que mon appétit d'oiseau attendra un peu. Il fait trop beau, ca serait dommage de se priver de ce temps. Et je n'ai rien de prévu ... Alors ... »
Un index effleura la bouche de l'être aimé alors que quelques secondes plus tard, déjà, la fine silhouette bondissait de ses genoux avec élégance, et lui filait entre les doigts, un petit jeu s'instaurant entre les deux elfes. La créature laissa tomber au sol le châle précieux qui avait tantôt protégé sa peau de la fraîcheur matinale, et atteignit la berge, y glissant sans aucune autre forme de procès ses jambes fuselées, pour progresser tranquillement dans l'étendue aquatique, l'eau lui parvenant peu à peu jusqu'à mi-cuisses tandis qu'elle guettait Dolce du coin de l'oeil, une expression rieuse imprimée sur son visage.
« Monsieur paresse ? »
Légère taquinerie, elle se saisit de l'eau de ses deux mains, à la coupe, avant d'envoyer une petite pluie de gouttes dans la direction de son mari, l'atteignant avec peine. Etre elfe ne signifiait pas pour elle une maturité et une sagesse absolues, voire ennuyeuses.
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| | | Dolce
Elfe
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Mar 9 Mar 2010 - 16:27 | |
| Je ferme les yeux lorsque ses doigts glissent sur mon visage et mes tempes. Les secrets doivent rester des secrets... Mais s'il y a secret, c'est qu'il a été au moins partagé une fois entre le détenteur du secret et son confident. Car il n'existe nul fardeau que l'on peut porter seul, il y a des milliards lorsque l'Homme parla pour la première fois, ce fut pour raconter. Raconter, voilà bien quelque chose d'essentiel. Confier nos doutes, nos envies, nos peines... nos secrets. Mais je n'insisterai pas pour obtenir celui de Joy, le connait-elle seulement ? Nous sommes unis par la volonté d'Arcamenel et seul lui sait véritablement ce secret qui me lie irréversiblement à mon épouse un peu plus à chaque seconde. Je rouvre les yeux pour écouter le rire de ma bien-aimée, amusée par quelques un de mes mots. Mais je ne fais que dire la vérité, que ne ferai-je pas pour la tenir une minute de plus dans mes bras ? Je ne suis pas d'un naturel particulièrement possessif mais elle incarne par quelques aspects la mère que je n'ai jamais eu et je quête souvent la chaleur de ses bras pour y cacher mes incertitudes et mes cauchemars. Mais peut-être a-t-on suffisamment traîné pour la journée ? Me concernant, j'ai toujours des milliards de choses à faire... Néanmoins, accorder quelques heures à mon épouse ne me semble pas un pêché punissable et ce que je ne ferai pas aujourd'hui, je le ferai demain. Notre éternité n'est plus aussi longue alors que bien des menaces grondent aux portes du royaume sylvain. Je ne veux pas perdre une minute avec elle sous prétexte de quelques paperasses ennuyantes. Lorsque ses doigts se posèrent sur mes lèvres, je les embrassais doucement, quémandant encore le contact de ses lèvres contre les miennes. Mais trop vive, voilà qu'elle m'échappe ! Je la vois s'éloigner alors qu'elle laisse tomber de ses épaules le châle, dernier rempart de sa nudité. Nul complexe entre nous, nulle pudeur non plus... Après soixante ans de vie et d'amour ensemble, nous nous connaissons si bien que je pourrai la dessiner les yeux fermés. Pourquoi se cacherait-elle de moi ? Un sourire amusé s'étire sur mes lèvres alors qu'elle avance doucement dans l'eau. Je me relève rapidement et me dégage avec difficulté du pantalon de lin qui colle à ma peau. Alors que j'esquisse quelques pas dans l'eau, Joy se moque. M'invitant près d'elle et m'envoyant quelques gouttes d'eau qui ne m'atteignent pas.
- Mademoiselle mon épouse me provoquerait-elle ?
Alors que je m'enfonce un peu plus dans l'eau, je lui envoie à nouveau quelques gouttes au visage. Nous reculons et rapidement, l'eau m'arrive à la taille. D'un geste rapide, je romps la distance qui s'était instaurée entre nous, et posant mes deux mains sur ses joues, je lui vole un baiser. Quelques secondes à peine, puis je m'avance encore pour nager un peu, un éclat de rire aux lèvres.
Nous revoilà enfants dans les eaux claires de l'innocence...
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| | | Joy Lìvìan
Elfe
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| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Mar 16 Mar 2010 - 21:08 | |
| Elle rit, l'insouciante Marquise, plongeant jusqu'à ses hanches finement dessinées dans le reflet ondoyant, ses doigts effleurant la surface miroitant la malice qui brillait sur son visage.
Ah, si tout pouvait être aussi simple que sa vie avec Dolce ! Ses crises alors ingérables seraient un moment somme tout agréable qu'elle passerait sans encombres, et qu'elle pourrait vivre sans réelle peur ou difficulté. Son époux ne serait pas tant plongé jusqu'au cou par les problèmes que rencontrait et avait rencontré la nation Elfique ces derniers temps par rapport aux autres races ; leur temps entier serait consacré à la détente, l'oisiveté lascive et plaisante de deux amants éperdus pour l'éternité. Une éternité bien séduisante au contraire de toutes ces contraintes que le joug de leurs titres respectifs - Marquis et Marquise - leur imposaient nouvellement.
« Voyons, je ne suis pas si infantile ! »
A son éclaboussement, la jeune elfe se recula, esquivant de peu l'eau qui vint à peine perler sur son ventre plat. Tandis que ses jambes luttaient contre la douce poussée des profondeurs faibles du lac pour reculer avec amusement, son compagnon vint jusqu'à elle lui dérober une douce étreinte furtive, ses lèvres capturant les siennes bien vite avant de fuire avec le sourire. Sourire qu'elle lui rendit tout aussi aisément.
Lui laissant un peu d'avance, elle se laisse totalement et lentement immerger dans l'eau fraiche. Sa peau frissonne, frémit, son corps se tend un peu, et finalement, elle souffle, apaisée par cette étendue d'eau qui l'emprisonne dans un étau rassurant et libre où chaque mouvement ressemble à une harmonieuse danse. Son menton touche la frontière, puis sa bouche, son nez, ses yeux et enfin le haut de son crâne finissent engloutis par le lac.
Elle réouvre les yeux, cachée, et note le battement léger des jambes de son mari avec un sourire intérieur. Elle nage, silencieuse et agile, avant de finalement arriver tout près de lui. Dolce doit sûrement s'interroger ou se demander où la jeune femme a pu filer ... Jusqu'à ce qu'elle bondisse hors de l'eau, par surprise, derrière lui, dans un éclat de rire, lui enlaçant le torse de ses deux bras frais et humides.
« Eh bien, on m'avait perdu de vue, Monsieur Tête en l'air ? »
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| | | Dolce
Elfe
Nombre de messages : 769 Âge : 35 Date d'inscription : 08/11/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Terrasse sur le lac } Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver. { Joy Sam 20 Mar 2010 - 11:24 | |
| Infantile ? Mais qu'il était bon de redevenir un enfant de temps à autres ! Les enfants entretiennent un lien unique avec ce qui les entourent, ils ne connaissent rien du monde et ne peuvent donc pas en appréhender les dangers ou les désastres. Ils vivent chaque minute sans penser à la suivance, seulement commandé par des désirs futiles comme le jeu, la détente ou la faim. Si Kyriä m'honorait un jour d'un fils ou d'une fille, je pense pouvoir passer des heures et des heures à le ou la regarder, à jouer avec et lui expliquer la nature. Oh ! Comme j'aimerai ceci... mais cela serait-il possible avec tout ce mal à nos portes et... Non. Pourquoi mon esprit vagabonde-t-il vers autant de sujets sombres quand le moment n'est qu'aux jeux, aux rires et aux plaisirs ? Il suffit de se poser tant de question. Je dédie ma journée à ma merveilleuse épouse, et que cela plaise ou non aux autres seigneurs, c'est ainsi. Je pourrai bien sûr argumenter qu'il faut être calme et en pleine forme pour fournir un travail correct, mais je me voilerai la face et me mentirait moi-même : je ne souhaite pas travailler. Alors que je sors de mes pensées... Etrange... Mais où est-elle passée ? Ma divine épouse n'est plus présente ! Du moins... je ne la vois plus. J'inspecte tout autour de moi, peut-être est-elle sortie de l'eau ? Au moins suis-je presque certain qu'elle ne s'est pas noyée ! Joy nage mieux que moi. Le masque de mes émotions est tombé et c'est l'angoisse qui se peint sur mes traits.
- Joy ?
Elle ne me laissa pas m'inquiété plus, et déjà, elle agrippa ses bras autour de mon torse. Surpris par ce brusque contact, ma tête s'enfonce dans l'eau et j'avale quelques gorgées de cette eau. Aussi pure et claire soit-elle, lorsque je remonta à la surface, je ne pus m'empécher une quinte de tout, tout en passant délicatement mes mains sur ses bras frais et humide. Le rire transforme ma quinte alors que je refuse de relacher ses bras, gardant son corps chaud collé contre moi.
- Tu es sûre de ne pas être infantile...? Quel dommage, cela t'irait si bien !
Je me retournai doucement en gardant ses petites mains dans les miennes, plus grandes et plus rèches à cause de mes entraînements à l'épée régulier. Je déposais un baiser sur son front. Quoi qu'en disent certains, l'immortalité n'offre pas un renouveau éternel, ce moment est unique et restera gravé longtemps dans ma mémoire comme chacun des moments que nous passons ensemble. Les souvenirs de ces moments heureux sont pour moi le meilleur élixir de vie et de bonheur que tous les alchimistes n'aient réussi à créer.
- Tant que je te retrouve à la fin, tout va bien ! Je t'aime.
Ces derniers mots furent murmurés comme le plus important des secrets étaient encore bien trop faibles pour décrire ce sentiment qui, chaque jour fait et fera battre mon coeur.
- Que dirais-tu de nager jusqu'à l'autre rive ?
Nous ne nous étions jamais véritablement éloigné de la terasse, qui avait-il de l'autre coté ?
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