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 Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..

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Hithiel Isylindë
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MessageSujet: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeSam 20 Fév 2010 - 19:52

La guerre venait de se terminer avec la reprise de Diantra. Partout dans le Royaume les barons dissidents voyaient leurs territoires et leurs armées être pris par les troupes loyales au Roi des Humains. L'armée rebelle tenant la capitale venait d'être défaite au cours d'un assaut sanglant et le Roi avait retrouvé son palais.
Dorénavant les Humains n'aspiraient qu'à reconstruire les dégats causés par les deux sièges et, il y avait fort à faire. Les rebelles n'avaient montrés aucun respect dans leur dépravation, le palais était en ruine et les lieux de culte de la vile avaient été profanés et souillés. La cathédrale avait été relativement épargnée grâce à la présence de la Gardienne de Néera mais le mal avait été fait. En réponse à leurs exactions, les rebelles s'étaient attiré la colère du Culte de Tari et l'Armée du Royaume Eternel avait soutenue les efforts des troupes royales dans la reconquête de la ville.
Conformément aux exigences du Sénéchal du Roi, les guerriers de Tari avaient épargnés les rebelles se rendant devant les morts en marche, dès à présent ils devraient faire face à la justice royale. Mais il existait une autre justice en marche et celle-ci se caractérisait par la délégation de l'Ordre du Royaume Eternel qui avait décidé de rester en ville là où une partie de l'armée royale s'en était déjà retournée vers Erac.

Une autre lutte se cachait dans les méandres de la guerre civile : celle des religions. Le Culte de Tari ne s'était pas engagé dans la guerre uniquement à cause du fait que ses temples avaient été profanés. Les rumeurs avaient courues sur une possible implication du Chaos ou de la Nécromancie derrière les actions des Barons Rebelles. Cette perspective avait de quoi inquiéter lourdement les dirigeants du Culte des Morts et la chute de la capitale laissait craindre l'instauration d'un Royaume dirigé en sous-main par les ennemis de Tari. C'est pourquoi une croisade avait été ordonnée à l'encontre de Diantra et cette expédition ne se terminait pas simplement par la reddition de la cité.
Sitôt la ville reprise, l'Ordre du Royaume Eternel avait dépêché ses prêtres, ses enquêteurs et ses inquisiteurs pour recueillir des preuves de l'implication de la Nécromancie ou du Chaos et de traquer les responsables.
Les premiers témoignages obtenus auprès des soldats rebelles, des Royalistes et de la population affirmèrent le fait que des morts-vivants avaient hantés les rues avant l'arrivée du Culte. Des abonimations avaient même été aperçues par de nombreuses personnes. Les preuves étaient avérées, dès lors les Inquisiteurs et les prêtres s'étaient employés à traquer les nécromanciens encore présent en ville.

L'enquête avait prit plusieurs semaines, les rues désertes de la ville étant désormais discrètement arpentées par les agents du Culte. Alors que les prêtres rendaient de nombreuses cérémonies pour enterrer les morts issus des combats, les esprits errants étaient invoqués et interrogés. Bien sûr ils ne pouvaient pas parler mais ils étaient utile pour indiquer des planques potentielles. Les rumeurs indiquèrent même que les prêtres réveillèrent des morts tués par les abominations ou étant mort de manière suspecte afin d'obtenir des renseignements oraux. Finalement, l'étau de l'Ordre se resserra sur ses proies.

Au petit matin, les habitants découvrirent sur la place devant la Cathédrale un grand échafaud érigé durant la nuit. Au milieu de nombreux fagots de bois étaient dressés une demi-douzaine de pieux. Les habitants voyaient rarement ce spectacle mais ils savaient qu'une exécution publique allait avoir lieu. La place était étroitement gardées par les paladins du Culte de Tari, gardiens silencieux et impassible, intimant la crainte et le respect dans leur attitude.
Sur les piliers étaient attachés six hommes meurtris et revêtus de coiffes en papier indiquant leur statu d'hérétiques et de nécromanciens. Sur leurs corps mis à nu se voyait les marques de nombreuses tortures, les accusés ayant été soumis à La Question lors de leur interrogatoire. Ils étaient mis en spectacle à la foule, ils étaient ennemis de la religion et du peuple et allaient recevoir le châtiment divin comme de nombreux hérétiques avant eux.
Sur une estrade disposée devant les bûchers se tenait un orateur du Culte, accompagné du bourreau. devant la foule amassée, il prit la parole avec un air vindicatif.


Citoyens et citoyennes de Diantra ! Vous êtes témoins en ce jour de l'accomplissement de la volonté divine. Devant vous sont présentés ces six hérétiques, prêts à recevoir leur châtiment. Ces hommes sont des nécromanciens, des ennemis des Dieux originels et doivent être punis.
Devant l'Inquisition de Tyra ces vils hérétiques ont confessés leurs horribles pêchés. Ils se sont dissimulés dans la population des Innocents tels des loups dans la bergerie et on profité de la souffrance du peuple pour assouvir leurs noirs desseins.
La liste de leurs crimes est longue : vol de cadavre, usage de magie noire, profanation du repos des morts et des cimetières, expériences sur des personnes innocentes, invocation de morts-vivants, meurtre et surtout hérésie envers Tyra et les autres Dieux !
Ils ont profité de la guerre civile pour commettre leurs pêchés, profité des souffrances du peuple. En cela ils ont été jugés par l'Inquisition de Tyra comme les hérétiques qu'ils étaient.
Il n'y a qu'une réparation pour leurs crimes : la Mort par le feu !
Bourreau, appliquez la sentence !!


Sous les vociférations du public et sous les quolibets leur étant adressés, les six nécromanciens virent le bureau brandir la torche qui allait allumer leur bûcher et la jeter sur les fagots.
Aussitôt le feu gagna le bois et les corps, certains hurlèrent d'autres non préférant maudire du regard ceux qui les observait.
Dans le ciel de Diantra, une nouvelle fumée noire s'éleva en grandes volutes. Du point de vue du culte ces hérétiques subissaient leur juste châtiment. Certes ils étaient restés muets sur leurs complices et sur les implications que possédait leur groupes avec d'autres. Ou peut être ne savaient ils simplement rien du tout.
Mais le Culte s'était juré de nettoyer la cité de Diantra et ce bûcher érigé en place publique signifiait le retour de l'Inquisition dans les affaires de la cité.
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Noémie Amaranth
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeDim 28 Fév 2010 - 21:19

Quelques semaines plus tard....

_________


“A mort les hérétiques !!!! Nécromanciens, implorez le pardon de notre déesse Tyra et repentez-vous !!!

La main de l’Inquisiteur s’était embrasée sous les regards d’une foule médusée. Crépitantes de la fureur de Tyra, les flammes vertes dansaient autour du gant de fer de l’Inquisiteur en harnois. Derrière son masque de fer, aux ornements sépulcraux, son regard était vide de tout sentiment. Seule la volonté de Tyra devait être présente en ce instant.

Les suppliciés hurlaient de terreur...pour ceux qui avaient encore la force de parler. Les tortures qu’ils avaient subi lors de la Question étaient innomables. L’Inquisiteur Tarin n’en avait cure. Ces hérétiques devaient être chatiés pour avoir oser profaner de leurs vices les rues de la capitale. Nécromanciens, fossoyeurs, croquemorts, tous étaient coupables de l’augmentation des morts-vivants dans la capitale. Tous devaient être purifiés.

L’Inquisiteur adressa un regard impassible à son public. Nombreux étaient ceux qui venaient contempler son oeuvre purificatrice. Le spectacle pouvait commencer.

“Que l’on apporte le premier hérétique !!!”

Sa voix tonna sur la place des Libertins. Les gardes en habits de cérémonie crématoire détachèrent Gilles le cordonnier, accusé par Tyra de nécromancie. Il ne protesta même pas, ni ne tenta d’échapper au courroux de l’Inquisiteur à l’aspect démoniaque. Les jambes de Gilles trainaient sur le sol, brisées par les maillets de l’ordre. Son corps suintait les multiples poisons que la Question laissait pénétrer dans les chairs faibles des soumis. Ses yeux avaient volontairement été mis au supplice, clos à tout jamais par du métal fondu. Tyra considère ces hommes comme morts. La lumière du jour ne leur est plus offerte.

Les gardes jettèrent Gilles à terre, qui ne put même pas hurler de douleur. Ses cordes vocales n’étaient plus. Moins de hurlements, seulement le silence de la mort, et des sanglots retenus de la populace. Tarin adorait cette ambiance, si proche de ce qu’il pensait être le nirvana, lui permettant d’accéder aux sphères de sa déesse. Sa cape vola dans les airs. Un froid glacial s’empara de la place des Libertins. La foule tremblait de terreur. Cette foule n’était pas venue de son plein gré. Ils étaient surveillés par les soldats du culte.

“Gilles Boutrain dit le Cordonnier, plus connu sous le nom de Marvelek le Réanimateur, vous êtes condamnés par le tribunal de notre Sainte Déesse Tyra pour acte de nécromancie et meurtres au sein de notre capitale. Plaidez-vous coupable ?!”

Gilles gardait les yeux baissés. La foule ne pipait mot.

“Bien, alors vous êtes reconnu coupable aux yeux de Tyra et de ce tribunal inquisitorial. Votre sentence est d’être débarassé des supplices de la chair jusqu’à ce que Tyra ait pitié de votre âme damnée !!!”

La main gauche de l’Inquisiteur se referma sur la gorge de l’innocent cordonnier. Les prisonniers s’agitèrent. Quelques coups de fouets eurent raison de leur véhémence. Les flammes dansèrent dans la main droite du sombre prélat, qui sans dire un mot, commença à appliquer sa sentence.

H.E.R.E.T.I.Q.U.E ... Tel est le mot qui fut gravé à même la chair du pauvre homme, alors que celui-ci hurlait de douleur...dans le silence le plus total. L’odeur de la chair grillée et consummée monta aux narines de la foule. Certains vomirent. Tarin exultait. Il adorait ce genre de festivités.

Puis, toujours avec le même professionnalisme, l’Inquisiteur sortit son coûteau cérémonial et déchira le ventre de sa victime. Les boyaux furent vidés sur l’échaffaud, répandant une odeur de putréfaction atroce. Au bout de cinq minutes, Gilles n’était plus qu’une peau morte. Ses restes furent accrochés sur l’Etendoir, sa peau flottant dans le vent glacial qui avait envahi la place des Libertins.

Les soldats de corvée débarassèrent rapidement les viscères de Gilles...

La foule retenait son émoi. Comment pouvait-on être aussi sévère avec le pauvre Gilles, lui qui était si bon avec les enfants du quartier, lui qui hébergeait les orphelins de guerre ? Cet homme ne pouvait être un nécromancien. L’Inquisiteur le savait fort bien, la foule aussi. Cet homme bon et honnête ne pouvait être un de ces fameux nécromanciens.

“Que l’on apporte notre prochain invité !”

L’exécution dura une heure. Bientôt, ce furent 20 personnes qui furent mises sur l’Etendoir. La foule contenait sa colère et sa peur. Vingt personnes que tous jugeaient comme étant des amis, des frères et des patriciens. Vingt personnes que tous aimaient, qui avaient apporté leur pierre à la communauté du quartier. Ces vingt personnes avaient été massacré et tout ça pour les beaux yeux d’une déesse ivre de vengeance.

L’Inquisiteur Tarin finit d’étendre sa dernière victime, puis se redressa vers la foule, les bras levés vers le ciel, son affreux coutelas luisant de sang.

“Citoyens de Diantra, la sentence de Tary a été rendue ! Confions les âmes de ces blasphémateurs aux bons soins de notre déesse, car elle seule saura les juger dans l’outremort !”

Tarin marqua une pause. L’heure était venue de révéler le prochain invité d’honneur.

“Malheureusement, le péché reste dans cette cité ! Il s’est insinué dans nos âmes et dans nos coeurs, jusqu’à devenir l’un des notres ! Mais Tary voit tout et sait tout. Elle m’a confié que parmis nous se trouve l’un des hérétiques qui a osé souiller le repos des morts. Cette assemblée doit donc être purifiée, pour le bien de tous, et pour éviter que le mal ne se répande !!!! Gardes, amenez-moi les hérétiques !!!”

Les gardes pénétrèrent dans la foule et attrapèrent au hasard cinq personnes. Personne ne bougea pour les aider. Tous étaient terrifiés. Les pauvres hères hurlaient. Pour la plupart, ce n’étaient que des enfants. Les autres, des vieillards qui avaient vécu depuis leur plus tendre enfance dans le quartier des Libertins.

L’Inquisiteur embrassa la scène du regard.

“Ces gens sont reconnus coupable de nécromancie ! Ils doivent être punis pour avoir profané notre belle Diantra !!!”

Une voix s’éleva soudain dans l’assemblée. Enfin !

“Monstre, rendez-nous nos enfants ! Cessez cette folie !!!

-QUI OSE REMETTRE EN CAUSE LE JUGEMENT DE Tyra !?, s’écria l’Inquisiteur masqué.”

-Déguerpissez de notre quartier, salopard ! Vos méfaits ne peuvent rester impunis. Le sang des notres coule sur vos mains ! Vous n’êtes qu’un immondice monstrueux !”

Bientot, ce furent les tomates qui jaillirent de la foule. Les gardes furent maîtrisés par les plus coriaces des habitants.

“A MORT LE CULTE DE Tyra, cria l’agitateur. METTONS FIN A CETTE INQUISITION !!! TOUS AVEC MOI !!!”

Les villageois s’élancèrent sur l’échaffaud, mettant en sécurité les prochaines victimes et égorgeant quelques gardes avec des armes improvisées. L’Inquisiteur Tarin hurla :

“PAUVRE FOUS, LA COLERE DE Tyra VA S’ABATTRE SUR VOUS ! VOUS VOULEZ VOTRE VENGEANCE, VENEZ LA PRENDRE !!!”

L’Inquisiteur déclencha le mécanisme situé sous l’échaffaud. La trape sous ses pieds s’ouvrit et il tomba dans les égouts de la place des Libertins, laissant la chaos et la confusion derrière lui. Dans sa fuite, il entendait les cris de guerre des habitants et les “viva” que la foule portait au héros qui avait sur se dresser contre l’Inquisition.

Tarin courrait, il courrait à perdre haleine. Quand il se sentit en sécurité, il détacha avec soin les fermetures de son armure cérémoniale et enleva son masque de fer et son autre masque.

Quel autre masque ? Et bien, celui de l’Inquisiteur ! Brume déposa son Costume comme l’on enlève un vêtement. Tout se passait comme prévu. Une émeute, une folie, embrasant la ville telle une étincelle. Et les flammes étaient dirigées contre Tary. Ces empêcheurs de tourner en rond allaient bientot avoir le peuple à leurs trousses. L’Obscur allait gagner une partie jouée d’avance. Rien de plus plaisant que de retourner les armes d’un adversaire contre lui. Créer l’abus avait été des plus simples. Il suffisait de choisir les piliers de la communauté, ou des gens honnêtes et bons, puis de les exécuter. Ainsi, la fausse Inquisition augmentait et cultivait le ressentiment à l’égard du culte de Tary. Et ce pendant quelques semaines. Cela suffisait amplement. Le fruit était mûr, le rôle de Brume était de le cueillir en jouant le Costume de Tarin, Inquisiteur comme parmis tant d’autres. Un rôle inventé de toutes pièces. Il ne restait plus qu’à savourer la fin du culte de Tary.

D’autres surprises attendaient dans l’ombre. Brume fit disparaître le Costume en le désintégrant avec un sortilège. Rien ne devait être laissé au hasard. Puis, nanti de sa nouvelle identité, se réfugia dans l’une des anciennes cachettes des Silencieux, récemment acquises.

Le Drâme pouvait commencer. Et Tyra en serait la malheureuse victime.
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Hithiel Isylindë
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeDim 28 Fév 2010 - 23:48

Dans la foule, parmi toute cette agitation, un homme observait la scène sans rien dire. Intérieurement il bouillonnait de rage et devait se retenir de crier à la mascarade tellement son image et celui de son culte étaient bafoués.
Car ce simple homme, vêtu comme tout le monde, était l'un des fameux Inquisiteurs du Culte de Tyra, en mission dans la ville. La mission des Inquisiteurs étaient de se fondre dans la foule et d'oeuvrer en secret, gardant à tout moment leur identité secrète. Ainsi ils pouvaient enquêter tranquillement et sans soupçonner la méfiance chez les ennemis du Culte.
L'inquisiteur avait observé le rassemblement sur la place, la foule poussée par les soldats. Intrigué, il avait suivi le mouvement et avait eu la surprise de se retrouver devant un échafaud public. Impuissant il avait assisté à la scène d'une exécution destinée à monter la foule contre le culte de Tari. Les simples personnes avaient marchés dans le piège, ne savant pas que les Inquisiteurs ne se montraient jamais en public et que les gardes de la ville n'intervenaient jamais dans les opérations du culte. D'ailleurs les exécutions s'effectuaient toujours sur la place devant la cathédrale et non au beau milieu d'un quartier populaire.
Enragé, il assistait impuissant à la scène. Qui étaient ces gens à organiser une telle mascarade ? les nécromanciens n'agissaient jamais de la sorte, préférant rester dans l'ombre et ne pas ameuter la populace.
Que faire ? aller alerter le culte de ce qui se passait ? cela ne servait à rien car les Paladins auraient du faire face à une foule en colère. Faire intervenir la garde ? ces pauvres inconscients étaient également tombés dans le piège de ce faux Inquisiteur et avaient répondus à son appel.
Et le pire dans tout cela était que personne ne se doutait que quelque chose clochait. Ces méthodes n'étaient pas celle du culte !

C'est pourquoi, lorsque le faux Inquisiteur s'enfuit par une trappe dissimulée, le véritable Inquisiteur quitta également la foule et regagna le temple pour prévenir du danger qui guettait.
Résorber une émeute était le travail des pouvoirs publics et non celui du Culte, les gardes de la cité se virent donc demander de résorber ces troubles.
A l'intérieur de la Cathédrale, la Haute-Prêtresse ainsi que la cellule de l'Inquisition furent prévenus de ces événements inattendus. Une quelconque organisation avait en tête de donner une mauvaise image du culte de Tyra aux yeux de la population. Qui étaient ces gens et étaient ils liés à des exécutions récentes ? aucun élément ne pouvait le dire. Par mesure de précaution les Paladins et les Prêtres furent confinés aux temples, on ne pouvait se permettre de faire d'eux des cibles à abattre au dehors.
Il fut alors décidé d'alerter les autorités publiques ainsi que la population par le biais de missives énoncées par des hérauts publics appartenant à la cité de Diantra.

Aux autorités militaires fut envoyé le message suivant
:

Citation :
Capitaines de la Garde de Diantra,
Aujourd'hui une fausse exécution d'hérétiques a été organisé sur la place des Libertins. Un faux Inquisiteur du Culte de Tyra a torturé et assassiné en public des innocents et a usé de violence avec la foule, la forçant à se rebeller et à attaquer les soldats assistants à l'exécution.
Nous ferons remarquer ici que vos propres soldats ont assistés l'usurpateur dans sa mascarade en croyant avoir affaire à un véritable Inquisiteur.
Sachez messieurs qu'un Inquisiteur, ni un prêtre, ne demandera et n'a jamais demandé l'aide de la Garde de Diantra pour une exécution. Seuls les Paladins de Tyra assistent ce genre d'événements.
Si le Culte de Tyra sollicite l'aide de la Garde alors elle le serait par le biais de missive envoyées par le temple et portant le sceau de Tyra en évidence.

Nous vous demandons donc de veiller à ce que vos gardes recherchent cet usurpateur et le fasse comparaître devant la justice de ce Royaume. Nous vous demandons également de prévenir vos gardes du risque qu'ils courent. Un Inquisiteur ne sollicitera jamais leur aide et ne fera jamais d'exécution en public.
Le culte de Tyra ne tolérera pas que son image soit ternie par cette mascarade à son encontre. Nous espérons que vous arrêterez les responsables très prochainement.

Haute Prêtresse du Culte de Tyra : Hithiel Isylindë

Le lendemain des hérauts publics furent également envoyés dans différends quartiers de la ville afin de relayer un message. Celui affecté à la place des Libertins redoutait son rôle mais il s'exécuta, protégé par plusieurs gardes civils sollicités par le culte. Juché sur une estrade, il sentait bien la haine adressée à son encontre. Respirant un bon coup, il prit la parole.

Peuple de Diantra, on vous a menti ! Hier vous avez assisté à une exécution horrible et sanglante menée au nom de Tyra.
PEUPLE DE DIANTRA ON S'EST JOUE DE VOUS !
Croyez vous que cela soit l'oeuvre de Tyra de torturer des innocents sur la place publique ? Tyra aime les habitants de cette cité, jamais elle ne leur ferait de mal ! CE QUE VOUS AVEZ VUS N'ETAIENT PAS LES METHODES DU CULTE !
Ce que vous avez vu hier n'était rien de moins que des meurtres perpétrés par un usurpateur, un félon qui vous a fait croire un mensonge !

Peuple de Diantra, vous connaissez comment agit le culte de Tyra ! Les tortures en public n'existent pas, les procès en public n'existent pas ! LES VIOLENCES ENVERS LE PEUPLE N'EXISTENT PAS !
Certes les hérétiques sont exécutés pour leurs crimes envers la population mais aucun innocent n'a à ce jour été qualifié d'hérétique et a été traité de cette façon !
Tyra condamne ce meurtre horrible qui vous a laissé croire une fausse vérité !

Le Culte de Tyra respecte la vie et vous fait parvenir ce message : ce que vous avez vu hier était une mascarade, ce pauvre Gilles le cordonnier n'a jamais été accusé d'hérésie ni même soupçonné. Les personnes assassinées hier étaient innocentes de tout pêché !
Chaque procès, chaque exécution se fait sous l'oeil vigilant de Tyra mais également de Néera. Néera, déesse de la vie lutte également contre la nécromancie et participe au procès.
Pensez vous vraiment que Néera aurait accepté des morts aussi horribles ? NON !

Le lâche qui hier s'est fait passer pour un Inquisiteur de Tyra vous a trompé. Mais qu'il n'espère pas se reposer sur ses lauriers, les assassins et les fauteurs de troubles seront trouvés, arrêtés et jugés par la justice de notre bon Roi Trystan.
Quand aux vrais hérétiques, et malheur à eux s'ils se trouvent derrière ces meurtres horribles, l'Inquisition les traquera et les livrera à la justice divine.

D'ici là, Peuple de Diantra, je vous invite à ne pas croire ce qu'on vous raconte sur le culte de Tyra et sur l'Inquisition. Tyra nous aime et ne nous fera jamais de mal. Les principes du Culte sont et seront toujours les mêmes comme ils le sont depuis des siècles.


L'orateur, ayant terminé de parler, s'en alla suivit de son escorte. Dans l'anonymat, les Inquisteurs étaient déjà à l'oeuvre pour essayer de démasquer les impudents qui avaient osés monter une telle provocation.
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Noémie Amaranth
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeLun 8 Mar 2010 - 17:33

Le Carnavalier se glissa au milieu de la foule, invisible dans le costume de maître Damelin, habile orfèvre de la rue des Crémaillères. La vie n’était au fond que bien ennuyeuse si on ne se laissait pas aller à ses pulsions les plus audacieuses et les plus surprenantes. Il résultait du discours du héraut de la déesse de la mort comme un misérable gâchis. Ces imbéciles jouaient exactement le jeu de l’Obscur. Ils tombaient exactement comme l’avaient prédis les maîtres de l’Obscur. Le Carnavalier sourit sous son masque. Aujourd’hui verrait son triomphe sur la scène du Drâme ! Aujourd’hui, il n’était plus l’Accessoire. Aujourd’hui, maintenant, et ici-même, il serait le plus magnifique et le plus ingénieux des Comédiens œuvrant pour le Drâme.

Désormais, il ne faisait qu’un avec la masse compacte des enragés de la place des Libertins. Des gens qui réclamaient vengeance pour les crimes commis par le clergé. Le discours ne les avait pas vraiment convaincus. L’Inquisiteur qui les avait rassemblé sur la place était bien du culte de Tari. Ils avaient tous vu les armoiries et le sceau du clergé de la mort. C’était encore ce même Inquisiteur qui faisait vibrer dans ses mains les flammes du courroux divin ! Et puis, ce n’était pas le seul. Il y avait eu d’autres exécutions ces dernières semaines. Nombreux étaient les innocents morts à cause du culte de la déesse macabre. Et ça, le peuple ne pouvait se résoudre à l’oublier. L’Inquisition, une Inquisition tenue pour des faits qu’ils n’avaient jamais vu commettre. Des morts-vivants, il y en avait toujours eu dans la capitale. Le clergé se chargeait de commettre ses atrocités dans le plus grand silence, mais là, on assistait à une véritable hécatombe.
Bien entendu, la plupart des exécutions publiques avaient été organisées par l’Obscur, afin de mettre en rogne la population, mais ça, personne ne le savait, et c’était ça qui était le plus drôle.

Le Carnavalier se déplaça, laissant traîner derrière lui un vent de murmures malsains. Des murmures coulant tels de minces ruisseaux, serpentant dans les esprits des badauds, soulevant leurs cœurs des horreurs de la guerre, des horreurs de l’Inquisition. Les crimes ne doivent pas rester impunis. Le culte de Tari doit payer pour la mort de Gilles le cordonnier. Il doit payer pour s’être attaqué à des enfants et des vieillards. Nécromancie ? A-t-on jamais vu un nécromancien de l’âge de huit ans. Pensez à la pauvre Jany, dont les restes dévorés par les corbeaux hantent l’Etendoir. Pensez à tous ceux qui ont été spoliés, mutilés et détruits pour une vendetta qui ne vous concernait pas. La guerre ne vous a-t-elle pas déjà tout pris ? Il faudrait que l’Inquisition trouble votre deuil ?! N’en avez-vous pas assez de toujours courber l’échine sous le poids des ecclésiastiques !? Le héraut ment, c’est évident. Ses paroles ne sont que le fiel qui tente de vous asservir. Regardez le culte des morts…n’ont-ils pas profité de la guerre ? Eux, les prêtres, protégés par leurs divinités alors que le peuple mourrait à petit feu dans les rues ensanglantées.

Les murmures devinrent des mots, à peine audibles. Ces mots devinrent bribes de phrases. Ces phrases, en s’amplifiant résonnèrent sur la place des Libertins. Trahison ! Le culte de Tari devait répondre de ses crimes. Les murmures se firent clameur, la clameur se fit torrent de haine et de colère, la colère se fit ouragan. Les hommes criaient à l’assassin, les femmes commencèrent à lapider les gardes présents et le héraut, qui essuya une estafilade sur la joue gauche !

Le Carnavalier parachevait son œuvre. Magnifique, grandiose, implacable ! Le rythme était donné, il était temps de commencer le récital. Sous les traits de maître Damelin, le Carnavalier s’écria comme les autres :


« MORT AUX ASSASSINS !!! RENDEZ-NOUS LES AMES DE NOS ENFANTS !!! »

Les cris s’intensifièrent. La foule s’ébranla, mue par une force invisible : celle de la rage. Très vite, les gardes furent débordés par la masse des gueux tentant de les piétiner. La cohue s’étendit sur toute la place des Libertins, si bien que maître Damelin fut très vite relégué au rang de simple agitateur, lui qui était si frêle et si squelettique. Qui l’aurait soupçonné d’être le Carnavalier. C’était comme ça dans les manifestations, les vieillards étaient à l’arrière dès le début des affrontements. Plus loin, l’escorte du héraut fut très vite dépassée. Attrapée au bras par un maçon, qui s’avérait être un des cousins de Gilles le cordonnier, il fut séparé de son groupe puis mutilé par le poids implacable de la foule, dans un hurlement d’agonie. Ses protecteurs se défendirent vaillamment, mais submergés par le nombre, ils finirent broyés par le poing de la justice.

Le Carnavalier resta dans la foule, savourant le chaos qu’il avait généré. Savourant la plus infime parcelle de haine et de débords d’émotions. Il se nourrissait tel un vampire du sang de la foule. Du sang versé pour la cause des innocents. Du sang des Inquisiteurs maladroits qui avaient osé s’attaquer aux plates-bandes de l’Obscur. Les Inquisiteurs n’étaient pas bien loin, il le savait. Si d’aventures ils se risquaient sur son chemin, les surprises allaient pleuvoir comme les cadavres. Alors, à cet instant précis où la foule vibra dans le même accord, à ce moment précis où la clameur de la haine atteignit son paroxysme, il se sentit entier.

L’apothéose !
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeLun 8 Mar 2010 - 18:32

A l'intérieur de la Cathédrale de Deina, l'incompréhension régnait. Les Inquisiteurs rapportaient le fait que la foule s'était jetée sur les gardes et le héraut et les avaient tués sans ne leur laisser la moindre chance. L'effet escompté n'était pas arrivé et les fausses exécutions menées au nom de Tyra se poursuivaient. Les messages adressés par le culte étaient pourtant clairs mais de nombreux gardes se laissaient prendre au piège, les incrédules !
Dans son bureau, la Haute-Prêtresse Hithiel était furieuse des agissements de ces lâches qui se faisaient passer pour le culte, commettant nombres d'atrocités et en faisant payer la responsabilité sur Tyra.
Mais cela n'allait pas empêcher l'Inquisition de poursuivre son oeuvre de purification de la ville. Plusieurs vrais nécromanciens avaient été découverts et jugés par le tribunal Inquisitorial. Leur exécution avait eu lieu à l'abri des regards, le culte ne pouvant plus se permettre de les brûler en public à cause des troubles.

Mais il fallait à tout prix faire cesser les agissement de cette organisation mystérieuse qui se plaisait à retourner le peuple contre le culte de Tyra. Les preuves accumulées démontraient qu'il fallait une certaine organisation et des moyens certains pour parvenir à monter une telle mascarade. Pour le moment le poids de la religion se faisait sentir et les troubles étaient circoncis à la place des Libertins. Mais ce n'était pas au culte de régler ces troubles. D'une part cela aurait joué le jeu de ces lâches et c'était également contraire aux principes du culte de Tyra. Faire appel à la milice ? ils étaient trop faillibles et crédules. Le culte était dans l'impuissance de calmer les populations de part ses propres moyens.
Dans l'esprit de la Haute-Prêtresse, il n'y avait qu'une solution pour faire cesser ces mensonges.
Elle quitta son bureau et traversa les allées calmes de la cathédrale. Elle alla droit vers la Grande Salle du culte de Néera et s'annonça au Grand Prêtre.
Si les foules ne croyaient pas les paroles de Tyra, ils croiraient celles de Néera. Surtout que les agissements barbares des meurtriers étaient une abérration pour les deux Déesses.


Je souhaite avoir une audience avec la Gardienne de Néera au sujet des troubles survenant actuellement dans la cité de Diantra. La situation est grave et urgente.
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Callista
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeLun 8 Mar 2010 - 21:30

Le chaos. Il ne fait pas bon vivre à Diantra, en ce moment... Diantra, ville aux mille outrages, qui continue à subir encore et encore. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que certains s'acharnent sur ce pauvre peuple ? Si je n'étais mieux informée que la plupart des gens, j'aurais pu penser qu'un Dieu malin et vengeur était à l'œuvre. Mais non, cette fois mon oncle se tient sagement à l'écart... quoi que. Il doit bien rire, si il a repéré l'inextricable situation qui nous tombe dessus.
En outre, je devrais déjà être partie pour Erac... ah, la peste soit de ces inconscients qui poussent ma Mère à retarder mon voyage. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi harceler encore et encore une vie déjà chancelante en ces lieux ? Les réfugiés n'ont jamais été aussi nombreux que depuis la guerre civile, pourquoi s'en prendre à nouveau à Diantra ?

Amère, la réponse en est pourtant claire et même considérée comme naïve je peux aisément l'appréhender... la cupidité et la soif de pouvoir des hommes pousseront toujours plus loin les travers humains.
Race éphémère et ô combien inconstante... tous enfants d'une même Mère et pourtant si différents... C'était là l'objectif recherché, mais Dieux, quel résultat... certains enfants laissent parfois derrière eux le goût amer de la trahison. Et encore, ce n'est là qu'une version atténuée de l'amertume de Mère... quoi que le regret ait une place dominante. Quelle tristesse de voir ainsi ses enfants abandonner la voie originelle pour sombrer et s'abandonner aux bras obscurs des vices...

Vient enfin l'heure, et le début de l'épreuve.


** Elle est là... **

Puis, inévitablement, la porte de la petite salle s'ouvre sur le Grand Prêtre...

"Gardienne... la Haute Prêtresse demande à..."
** Tu lui gâches son effet... **
"...vous parler, elle affirme que l'affaire est urgente."
"Je sais... J'arrive. Merci de m'avoir prévenue."

Je quitte mon habituelle position de méditation et passe dans la pièce à coté, pour accueillir Hithiel. Cheveux libres cascadant librement sur ma robe azurin, l'heure n'est pas à la réunion formelle et cela se voit. En revanche, en dépit du sourire amical esquissé sur mes lèvres c'est d'un ton formel que je m'adresse à ma consoeur.

"Bonjour. Inutile de m'exposer la situation, Mère m'a déjà montré l'étendue des dégâts. Vous savez déjà que nous émettons quelques... réserves sur votre façon de traiter le problème des Arts sombres, cependant notre aide est présente pour les enfants de Tari." Droit au but, nous n'avons toutes deux pas le temps pour les ronds de jambe d'usage. Mère a quand à elle toujours eu tout son temps... ou pour le moins, une perception assez différente de celle des mortels. "Soyons brèves : qu'attendez vous de nous ?"


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Hithiel Isylindë
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeJeu 11 Mar 2010 - 20:52

Hithiel fut donc introduite devant la Gardienne de Néera. Se retrouver devant la plus haute représentation physique d'une divinité dans le monde de Miradelphia était un fais coutumier de la Haute-Prêtresse. Durant son office elle avait entretenue maints débats avec les gardiens de Néera, la dernière personne en date était Annya. Mais les Gardiens étaient une fonction changeant souvent de personne, seule le fait qu'Hithiel soit immortelle lui avait permit de connaître les gardiens les uns après les autres.
Callista était une Elfe comme elle mais la réunion allait se faire entre une personne liée directement à une divinité et une autre liée religieusement à une autre.
Entre Tari et Néera, la Mort et la Vie, il n'existait aucune antithèse, juste une complémentarité qui faisait que les deux cultes s'appréciaient et s'entraidaient depuis des millénaires. La vie et la mort ne peuvent vivre l'un sans l'autre, chacune respectant les domaines de l'autre. Et c'était là une erreur qu'avaient commis les usurpateurs qui cherchaient à discréditer Tari. Ils avaient pour cela usés de barbarie à l'encontre de la vie, chose qui était impensable pour le culte de la Mort. En s'attaquant à Tari ils avaient lourdement offensés Néera et ce culte risquait de très mal voir ces agissements.
De plus, Néera participait également à la lutte inquisitoriale face aux arts sombres. Très peu de gens en avaient conscience, seul l'image de l'Inquisition de Tari dominait cet aspect. Le fait était surtout qu'entre les deux cultes il y avait une divergence sur le châtiment à apporter aux adeptes du Chaos et de la nécromancie. Tari préférait les brûler et condamner leurs âmes aux Enfers, Néera suivait plus une sorte de rédemption par le bannissement.
Mais les deux déesses ne pouvaient être d'accord sur tout les sujets, ce débat était stérile depuis des siècles et la Haute-Prêtresse en avait souvent débattu avec les Gardiens précédents.

Callista lui indiqua qu'il n'y avait besoin qu'on lui expose la situation, Hithiel pouvait donc entrer dans le vif du sujet. La Haute-Prêtresse se fendit néanmoins d'une courte révérence de courtoisie à l'encontre de la Gardienne. Callista et Hithiel étaient toutes deux de très hautes icônes vivantes de leur religion mais la Haute-Prêtresse était en dessous d'un Gardien en terme de liens avec les dieux.
Elle exposa ensuite ce qu'elle attendait du culte de Néera, un air plutôt sévère sur le visage à l'encontre de ceux qui osaient monter la population contre une divinité respectée.


Je vous salue Gardienne Callista. Je vais donc aller à l'essentiel. Le Culte de Tari, représenté par ma personne, demande solennellement au culte de Néera de mettre fin aux troubles que connait Diantra actuellement.
Des usurpateurs s'attaquent à Tari, jettent le discrédit sur le Culte. Ce faisant ils usent de moyens insultant Néera. J'ai tentée de faire taire les rumeurs et tenté de jeter la lumière sur ce mensonge horrible mais rien n'y a fait.
L'organisation qui se cache derrière tout cela mène d'une main habile l'esprit des populations.

Mais si on leur ôte le soutien de la population leur action ne sera plus que du vent. Le culte de Tari n'a pas été écouté mais la population ne pourrait se permettre de ne pas écouter la parole de Néera.
Pouvez vous annoncer à la population que le Culte de Tari n'est aucunement responsable des atrocités commises faussement en son nom ?

Nous agiront ensembles par la suite à découvrir les identités de ceux qui ont osés insulter à la foi Tari et Néera. Nous ne pouvons laisser faire plus longtemps.
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Noémie Amaranth
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MessageSujet: Re: Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques ..   Les flammes du Jugement Divin sont promises aux hérétiques .. I_icon_minitimeJeu 11 Mar 2010 - 22:34

Le Carnavalier exultait. La foule en délire était en marche vers la cathédrale du clergé de Tyra. La plupart des gardes s’étaient enfuis, ou participaient désormais au mouvement de foule. Qu’il était plaisant de voir ce retournement de situation. Le clergé allait voir ce qu’il en coûtait de s’en prendre aux affaires de l’Obscur.

Le Carnavalier se porta en tête de la foule, jouant des coudes pour se tailler une part du gâteau. Bientôt, les habitants en colère arrivèrent sur le parvis de la capitale. La haine grondait dans leurs cœurs. Ils avaient assez payé pour le clergé. L’Inquisition était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Les prêtres allaient être placés à leur tour sur l’Etendoir.

Dans les premières lignes, le Carnavalier contemplait le spectacle. Déjà, un autre attroupement, cimenté par un autre Carnavalier venait par l’Est et se mit à rejoindre le groupe des Libertins sur le parvis menant à la grande nef. Bientôt, d’autres groupes, d’une taille plus modeste, vinrent à se mêler à la cohue des citadins. Les Carnavaliers se scrutaient, attendant le bon moment pour dévoiler la seconde scène du Drâme.

Les injures et les quolibets fusaient dans tous les sens. Les rares prêtres encore dehors eurent la bonne idée de se cacher dans la cathédrale, ce qui n’allait pas les sauver très longtemps.

La foule se stoppa. Ils attendaient. En l’absence d’un meneur, la foule était une entité sans pensées. C’était une masse malléable et totalement contrôlable, si elle était poussée dans le bon sens. Mais pour l’instant, personne ne menait le mouvement. Il avait simplement été initié et guidé…mais pas contrôlé. Aucun noyau dur ne s’était formé. Ces gens étaient en colère, seulement en colère. La présence des boucs émissaires s’imposait pour calmer leur hire.

Les gens n’osaient pas pénétrer dans l’enceinte de la cathédrale. Les vieilles traditions perduraient, de même que la crainte du jugement de Tyra. Les meneurs ne se manifestaient pas, empêchant la foule de briser les dernières barrières qui retenaient sa folie vengeresse. Une petite impulsion, une petite étincelle, et la ville finirait dans un bain de sang. Tout le clergé de Tyra allait périr aujourd’hui même, et lorsque les cendres seront retombées, il ne resterait plus aucune trace de haine, et plus aucune trace d’ecclésiastiques.

La tension était à son paroxysme. Le dernier fil était sur le point de se rompre. Un dernier petit coup de pouce et tout sombrerait dans le chaos et la folie. Tout allait être fini aujourd’hui. Tout, absolument tout.

Le Carnavalier s’élança sur les marches du parvis. Il se posta à une vingtaine de mètres de la cathédrale honnie, contemplant l’édifice dans toute sa splendeur. Les visages se turent. Le Carnavalier se retourna. D’autres personnes le suivaient. Une vingtaine de gens, à première vue poussés par la foule pour les représenter. La foule choisissait d’elle-même des leaders, à moins que ce ne fussent les autres Carnavaliers qui poussèrent les habitants à le faire. Maître Damelin de la place des Libertins leva les bras et s’adressa à la foule, rompant le silence qui s’était installé sur le parvis de la cathédrale.

« PEUPLE DE DIANTRA ! QUE NOUS EST-IL ARRIVE ? QUE NOUS EST-IL ARRIVE A NOUS QUI AVONS TANT SOUFFERT ? PEUPLE DE DIANTRA, LE CLERGE DE TYRA S’EST FOURVOYE ! PEUPLE DE DIANTRA, ENTEND NOTRE APPEL A LA RAISON, A MOI DAMELIN L’ORFEVRE, A OLIVER LE CHARPENTIER, ET A TOUT CEUX EN QUI VOUS CROYEZ ! A TOUT CEUX QUI RESTENT EN CE BAS MONDE ! NOUS NE REPONDRONS PAS A LA VIOLENCE PAR ENCORE PLUS DE VIOLENCE ! QUE PENSERAIT GILLES LE CORDONNIER ? QUE PENSERAIT LA PETITE JANY AU SOURIRE SI DOUX SI NOUS NOUS METTIONS A TUER ET A MASSACRER COMME PAR LES TEMPS DE GUERRE ! ABREUVONS DE MEPRIS LE JUGEMENT DES HOMMES DE FOI DE TYRA, ILS NE MERITENT PAS VOTRE HIRE VENGERESSE ! PEUPLE DE DIANTRA, ILS NE VOUS MERITENT PAS ! ALORS N’OUBLIONS PAS LES CRIMES DE CES HOMMES, MAIS SACHEZ QU’ILS SERONT JUGES TELS LES MEURTRIERS QU’ILS SONT PAR TYRA ELLE-MEME AU JOUR OU LEURS AMES REJOINDRONT SON ROYAUME ! ALORS PEUPLE DE DIANTRA, NOUS SERONT LA, AU JUGEMENT DE LEURS AMES ! NOUS SERONS LA POUR LES REGARDER PAYER ! ALORS STOPPONS CETTE ASCENSION VERS LA VIOLENCE ET PANSONS NOS PLAIES ! ENVOYONS UN DERNIER AVERTISSEMENT AU CULTE ! QU’IL NE FASSE PLUS COULER LE SANG DES INNOCENTS ! QU’IL CESSE CETTE VENDETTA QUI N’ENGENDRERA QUE PLUS DE MALHEURS ET DE DESOLATIONS ! S’IL PERSISTE, LE PEUPLE SAURA PUNIR CES OUTRAGES. »

Le Carnavalier marqua une pause. Puis, il leva à nouveau les bras.

« MES AMIS, MES FRERES ! QUE CE JOUR SOIT MARQUE D’UNE PIERRE BLANCHE ! QUE CE JOUR SOIT CELUI OU LE SANG DES BRAVES NE COULA POINT DANS LES RUES DE NOTRE BELLE CITE ET OU LES LACHES FURENT ABREUVES DE TON MEPRIS JUSQU'A LA LIE !!! QUE CE JOUR SOIT CELUI OU LES HOMMES VERTUEUX ET LES FEMMES BRAVES SE SONT DISTINGUES DES BETES AVIDES DE SANG ET DE VENGEANCE ! QUE CE JOUR SOIT NOTRE !!! »

La foule hurla à plein poumons ! Les vivats déchirèrent le ciel ! Les applaudissements fusèrent de part et d’autre de la place de la cathédrale. Ils avaient raison. Damelin avait raison ! Assez de mensonges, assez de tueries, assez de massacres !!! Les héros du jour prirent de l’assurance aux dires de Damelin et commencèrent à haranguer la foule, effaçant des esprits l’espace d’un moment, le fait que ce fut Damelin qui avait pris la parole. L’heure était à ces nouveaux hérauts de la paix, ceux qui allaient désormais être les emblèmes du peuple. La foule resta sur la place pendant dix minutes, criant les noms des nouveaux porteurs d’espoir pour le peuple.

Le Carnavalier descendit les marches du parvis avec les nouveaux héros de la communauté. La foule s’écarta pour les laisser passer puis leur emboita le pas. Le peuple, calmé, commença à quitter le parvis de la cathédrale, laissant les prêtres confinés dans la cathédrale, vivants.

Maître Damelin s’éclipsa, laissant les autres Carnavaliers se charger d’encenser les nouveaux « piliers de la communauté » et de leur donner les honneurs. Il devait fuir la ville. Telle était sa mission à présent. Prendre le large, et devenir un anonyme. Le costume de maître Damelin tomba, laissant apparaitre le nouveau visage du Carnavalier, celui de Himbert Jolimont, jeune marchand de tissus et de brocailles en Sybrondil. Il quitta la ville sans dire au revoir, fermant son étal, mettant la clef sous la porte. On le crut reparti vers sa terre natale, Oesgard, afin de porter la parole de la paix et retrouver ses enfants. Tout un personnage qui devait disparaître sous peine d’être compromis, et de compromettre l’Obscur et les Semblants.

Les faubourgs de Diantra, même en reconstruction, furent vite atteints et vite traversés. Dans sa roulotte, le Carnavalier souriait. Il allait pouvoir apporter le chaos dans d’autres contrées. L’Obscur avait des projets, et l’Inquisition était parfaitement tombée pour introduire les nouveaux pions de la confrérie. Ces nouveaux héros seraient les nouveaux yeux et les nouvelles oreilles de l’Obscur : de nouveaux piliers de la communauté. Le discrédit frappait désormais le culte de Tyra. Même si l’Inquisition durait toujours, la honte frappait l’église de la déesse des morts comme la lèpre ravage et marque le corps du souffreteux.
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