Le jeu du chat et de la souris [Harnyll]

Le temps avait passé depuis l'anniversaire de mon cher et tendre époux. Les saisons ont changé et l'été arrive enfin avec ses couleurs chaudes et ses températures plus élevées. C'était une journée comme une autre depuis que ma tante avait fait son grand retour parmis nous lors du bal d'anniversaire d'Harnyll.
La journée m'était parue longue mais alors longue, je n'avais qu'une âte qu'elle se finisse. Le soir avec mon époux nous avions décidé de dîner en tête à tête aux chandelles à la nuit tombée dans les jardins. Il faisait si doux, pourquoi se priver d'une délicieuse soirée comme celle ci.

Quand j'arriva sur les lieux, habillée assez simplement d'un longue robe blanche fermant par des petits boutons sur le devant, un châle smaradin jeté sur les épaules, je m'assis sur la couverture qui avait été disposée sur l'herbe. Harnyll était déjà là à m'attendre.

Je ne vous ai pas fait trop attendre, j'espère?

Je savais perdinament qu'il répondrai non même si c'était le contraire. Depuis quelques temps, notre relation avait évolué pour plonger dans une infinie douceur. Aussi je n'avais plus peur de lui mais je conservais toujours ce blocage quant à la sexualité. Cela viendra avec le temps...
Dans un panier, il y avait tout ce qu'il fallait pour nous restaurer. Du pain, du jambon, du paté, des fruits et du vin. Pour l'occasion, ce fut un vin rouge qui fut choisi. Celui ci était un peu fort pour moi mais je n'avais rien dit.
Retirant mes chaussures pour être plus à l'aise, le repas se passa à la perfection. Allongée sur le dos à regarder les étoiles, je tourne mon visage vers mon époux et lui dit d'un ton doux.

Elles sont belles, non ?

Je parlais bien entendu des étoiles qui brillaient dans cette voûte céleste dont la lune maitresse absolue iradiait son royaume. Me levant alors, je lui proposa de jouer un peu afin de digérer et de finir la soirée avec une pointe d'amusement.

Que diriez vous de jouer à chat?

Me levant alors de la couverture, je me mis debout et ajouta avant de prendre la fuite.

C'est vous le chat ! Si vous m'attrapez, j'exaucerai l'un de vos désirs...

Je n'avais pas fini ma phrase. Je prenais la fuite dans les jardins, pieds nus, le châle restant sur la couverture. Le désir à exaucer cerait celui qu'il décidera. J'étais bien consciente que cela pouvait être la consommation de notre mariage. Mais si je lui avais dit cela, peut être est ce par ce que j'étais prête à franchir cette étape malgré tout.
Courrant dans le labyrinthe de buis, ce fut la première fois que l'on voyait une souris qui aurait presque envie de se faire attraper par le chat.

Une vraie nuit pour les amoureux… et un jardin à leur disposition, calme, isolé, les gardes en faction s’étant éloignés suffisamment loin pour ne pas risquer de les déranger. Les deux époux mangèrent en silence, savourant la présence de l’être aimé. Certes leur mariage n’était pas consommé mais cela ne constituait plus la barrière d’apparence infranchissable qui s’élevait dans les premier temps.

Mais ce soir là, Lucrèce était d’humeur taquine. Lui promettant une récompense s’il parvenait à la rattraper, elle s’enfuit en riant dans les allées du labyrinthe. Amusé, Harnyll lui laissa quelques secondes d’avance pour ne pas rendre la chasse trop facile… et quel superbe gibier il chassait cette nuit là. Le genre de biche que vous aimeriez acculer, mettre aux abois.

Pénétrant à son tour dans le labyrinthe de buis, le baron tendit l’oreille. Il s’agissait d’un vrai labyrinthe que les deux époux avaient fait installer dans leurs jardins, avec une belle pièce d’eau en son centre. Les buis, haut de près de trois mètres, empêchaient toute escalade. Pour attraper Lucrèce, il lui faudrait ruser et la bloquer dans une allée sans issue, sinon elle s’enfuirait avec son agilité coutumière.

Ah, un bruit de pas à sa droite.

Prenant un pas de course, le baron tourna le coin d’une haie, puis d’une autre.

A gauche maintenant.

Par les dieux, où était-elle ? Les échos des légers bruits des pieds nus de Lucrèce se mêlaient au martèlement plus lourd de ses bottes. Les enlevant prestement, le baron reprit sa traque.

Hmm, plus aucun bruit, la jeune femme devait se cacher quelque part non loin de lui. A pas de loup, il reprit son avancée, attentif au moindre frémissement des feuillages. Là ? Non, simplement un chat en maraude qui passa en miaulant près de lui. Silence, stupide bestiole ! Elle venait de donner son emplacement exact pour peu que Lucrèce soit attentive. Décidément, le terrain était plutôt à l’avantage de la proie que du chasseur, mais il n’allait pas se laisser avoir.

Une vieille ruse… attirer le gibier à soi…

Attrapant une poignée de gravillons, le baron la lança un peu plus loin entre les haies et attendit, l’oreille tendue. Dans ce petit jeu entre lui et Lucrèce, la patience serait l’élément primordial. Celui ou celle qui agirait inconsidérément serait vaincu. Mais une défaite serait-elle un mal ?

La chasse était lancée bien avant l'automne. En ce soir d'été, c'était une chasse bien particulière qui se déroulait dans le labyrinthe du château. La proie n'était rien d'autre que moi même en presonne. La rumeur qui avait circulé sur le fait que le baron chassait son épouse se révèla juste pour la première fois.
J'avais l'avantage du terrain. Je connaissais par coeur les dédales du labyrinthe à force de l'avoir arpenter depuis mon arrivée il y a huit ans de cela. A l'époque c'était l'un de mes rares loisirs. Maintenant encore, cela demeure toujours un amusement que j'apprécie beaucoup.

Courrant telle une gazelle dans les allées que seuls les rayons lunaires éclairent, je suis en alerte au moindre bruit. Je tiens dans mes mains les pans de ma robe qui laissent apercevoir mes pieds, mes chevilles et une partie de mes mollets. Je me déplace dans un silence preque absolu.
De temps à autre, je fais volontairement du bruit pour donner des indications à mon cher et tendre. Mais quand il arrive enfin sur le lieu du bruit, j'ai déjà disparu. Il ne m'aurait pas aussi facilement. Après tout l'appétit vient en mangeant dit on...

Soudain tout devient silence dans le labyrinthe. Aurait il abandonné ou alors serait il en train de ruser ? Le bruit d'un chat miaulant se fait entendre. Il n'a donc pas abandonné. C'est le sourire aux lèvres que je continue à me déplacer sans jamais être vraiment très loin de lui.
Un bruit de gravier par là. Mince, il m'a retrouvée plutôt vite. Voulant m'enfuir alors je me retrouve dans la même allée que lui. Je suis prise au piège mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot. Je tente alors de fuir avant qu'il ne me remarque dans son dos. Trop tard.

Le bruissement des graviers sous mes pieds a signalé ma présence derrière lui a à peine deux mètre. Alors qu'il se retourne il me voit détaler tel un lapin. Maintenant la partie rique d'être bien plus intéressante. Il est sur mes pas. Il me traque. Mais ma connaissance du labyrinthe eut raison de son échec une fois de plus car j'étais à nouveau hors de portée.
Cela fait à présent une bonne trentaine de minutes que nous nous courrons après à jouer au chat et à la souris. Je décide alors de pimenter le jeu.

Par ici !

Non par là !

Pas par là!

J'étais d'humeur taquine ce soir là. Cette chasse éveillait un certain désir chez moi alors que je cherchais à le fuir. Je me retrouvais de nouveau dans son dos. Les cailloux crisèrent et me voilà découverte. Je tente de fuir sauf que cette fois, il me suivait de beaucoup trop près.
Tel un animal traqué, je perdis le sens de l'orientation pour me retrouver piègée dans une impasse. J'étais à présent à sa merci sans pouvoir m'enfuir. J'étais la biche aux abois. Sa récompense. Aussi, j'admetais ma défaite au bout de quarante minutes de jeu. Il avait gagné et pouvait donc prétendre à sa récompense.

Une bonne ruse de chasseur qui ne rate jamais, le coup du gravillon. Le bruit de pas dans son dos amena un sourire sur le visage du baron qui se retourna net et lança l’hallali. Mais la connaissance qu’avait Lucrèce du labyrinthe la sauva encore une fois, et une légère erreur de direction fit qu’Harnyll se retrouva seul de nouveau. Ah la rusée, elle le manipulait bien ! Depuis le temps qu’elle parcourait ce labyrinthe, le moindre recoin lui était connu, contrairement à lui qui y était déjà presque égaré.

La chasse, quelle activité passionnante. Surtout lorsque l’on chasse un gibier humain qui ne demande en fait qu’à tomber dans vos filets. Le baron s’interrogeait quelque peu sur les intentions de Lucrèce. Avait-elle en tête d’autres jeux plus intimes pour la suite de la soirée ? Possible. Son époux lui avait fait une promesse solennelle quelque temps auparavant : celle d’être patient et d’attendre qu’elle se sente prête, qu’elle le désire vraiment. Ce petit jeu imposé par sa belle signifiait-il qu’elle l’était ?

Possible…

Harnyll sourit en entendant sa douce et tendre tenter de le dérouter par de petits appels amusés. Certes il fallait une bonne ouïe mais cela donnait tout de même quelques indications au chasseur. A chaque appel, il se rapprochait, resserrant l’étau, l’obligeant à se bloquer dans une zone dont elle ne pourrait sortir dans le croiser. De nouveau un bruit dans son dos… cette fois, la biche n’est qu’à deux mètres de lui, et malgré un démarrage impeccable, elle ne peut semer son poursuivant.

Sous le coup de l’excitation, Lucrèce commit une petite erreur d’orientation et fonça droit dans un cul de sac. Désormais sur de sa victoire, le baron s’avança lentement vers elle, attentif à ce qu’elle ne tente pas de glisser par un côté. Mais non, le belle admettait sa défaite, elle la désirait même. Doucement, Harnyll lui saisit les poignets qu’il plaqua contre la haie. Plus de fuite possible cette fois, elle était sa prisonnière. D’un ton un peu amusé, il demanda :

Ai-je gagné ma récompense ?

Cette fois était la bonne et Harnyll réussit enfin à coincer sa belle dans un recoin du labyrinthe sans possibilité de fuite. Il avait gagné. Aussi je me laissa s'approcher. Il fut alors tout près de moi, je pouvais sentir son souffle comme lui le mien après cette course folle dans ce dédale de végétation.
Me prenant les poignets qu'il plaqua contre la haie, je plongeai mon regard dans le sien. Un regard rempli d'amour, de douceur mais également de désir. Il me demanda alors s'il avait mérité sa récompence. C'est l'air mutin que je lui répondis.

Je ne sais pas...

Et sans autre forme de procédure, je l'embrassai. Voilà ma véritable réponse. Il avait gagné sa récompense avec les honneurs et la récompense en question c'était moi. Alors qu'il relachait doucement l'étreinte autour de mes poignets, j'enroule mes bras autour de son cou.
Mes pieds ne touchent alors plus le sol car il me soulève de terre. Abandonnant tous les effets sur place, chaussures, couvertures, victuailles, on se dirige vers le château. Je me love au creux de son épaule alors que j'écoute les battements rapides de son coeur.

Dans l'escalier, je lui dépose une multitude de petits baisers dans le cou afin qu'il perde sa concentration mais en vain. Il parvint jusqu'à la chambre où il me dépose délicatement sur le lit. La lumière est au minimum, seule une fine lueur éclaire la pièce laissant deviner les choses que réellement les voir. Cela donne une atmosphère romantique à la situation.
Alors qu'il retire son pourpoint, je me redresse sur le lit pour me mettre à genoux. Je le regarde se dévêtir en me mordant la lèvre inférieure. Suis je vraiment prête à sauter le pas ? Je l'ignore mais à cet instant précis, j'éprouve dans mon ventre un fort désir.
Alors qu'il commence à ôter sa chemise, je déboutonne lentement quelques boutons de ma robe. Il est à présent torse nu alors que je n'ai déboutonné que quatre boutons laissant apercevoir l'arrondi de ma poitrine. Mon coeur s'affole. Alors qu'il est debout juste devant le lit, et moi, à demi redressée à genoux, je place une main autour de sa nuque en levant le regard vers son visage. D'une voix timide, je lui demande alors.

Soyez tendre, voulez vous...

Dans cette simple phrase, il comprenait tout l'enjeu de la situation et des nuits futures. Si elle se passait mal, un nouveau blocage serait fort à parier. Aussi Harnyll devrait user pour cette première nuit d'amour de beaucoup de tendresse sans être exigeant. On ne demande pas d'une pucelle la même chose que du femme d'expérience.
Dans le son de ma voix, on avait pu déceler un peu d'appréhensions mais un baiser scellé sur mes lèvres les fit s'envoler. La douceur et la tendresse seraient donc de mise pour cette nuit. Le mariage allait enfin être consommé pour le plus grand bonheur du baron.

Prenant sa femme dans ses bras, le baron la conduisit jusqu’à leur chambre Tant pis pour les restes du repas, pour sa cape, pour leurs bottes… un serviteur ramasserait tout le lendemain. Le grand escalier d’honneur… hmm, de petits baisers dans le cou pour le déconcentrer ? Non ma jolie, le chasseur a gagné, le gibier allait être servi en offrande à son appétit. Le couloir de leur chambre. Leur chambre enfin…

Déposant sa douce et tendre sur leur lit, Harnyll ôta son pourpoint, puis sa tunique qu’il jeta au sol, froissant au passage des étoffes de grande valeur qui supportaient mal ce genre de traitement. Ah, un peu moins rapide que lui au dévêtement, sa Lucrèce ? Pourtant elle était vêtue assez légèrement mais elle n’avait pour le moment ouvert que les premiers boutons de sa robe.

L’appréhension sans doute… à genoux sur le lit, elle lui demanda d’une voix timide d’être tendre. Un baiser pour la rassurer… non ma chère, ton époux ne va pas t’arracher tes vêtements, te prendre de force puis s’endormir en ronflant. A noter tout de même que ce sort aurait sans doute été celui de Lucrèce avec bien des époux moins patients ou moins aimants que le baron d’Ysari.

Mais après tout ces mois d’attente, il n’allait pas gâcher cette nuit par son impatience. Non. Il fallait faire tomber un à un les bastions de cette belle forteresse, comme un général obligeant l’ennemi à capituler. Trop de brusquerie ou d’impatience et Lucrèce risquait de se fermer de nouveau, la crainte que lui avait inspiré les contacts charnels se réveillant en elle. Crainte causée par la vue, alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années, d’un troubadour troussant avec ardeur une dame de la cour dans les fourrés du château .

Doucement, le baron allongea sa femme et déposa un tendre baiser sur les lèvres, baiser plein de promesse et d’amour. Un autre sur le nez… sur ses paupières mi-closes… sur ses lobes d’oreille, qu’il mordille légèrement par jeu… retour à la bouche… bien, elle se détend peu à peu. Les baisers reprennent leur route… la gorge… l’épaule… ils bifurquent sur le bras, s’attardent à la saignée du coude que le baron chatouille du bout de sa langue… le poignet… les doigts enfin.

Les lèvres du baron reviennent vers la gorge de son épouse. Du bout du doigt, il écarta le haut de sa robe, dénudant une épaule d’albâtre. Le doigt, infatigable petit voyageur, lui caresse doucement l’épaule, effleure le galbe d’un sein. Un tressaillement ? Aussi infime soit-il, il faut le prendre en compte. Nouveau baiser pour la rassurer, le doigt remonte vers l’épaule.

Allongé aux côtés de son épouse, lui enlaçant la taille d’une main, l’autre lui caressant un sein, le baron fait une pause. Plus que tout il craint de la brusquer, de lui faire peur. Une pause donc, le temps que Lucrèce, d’un mot ou d’un geste, lui signifie qu’elle désire qu’il continue son exploration.

Il était là, debout devant moi, torse nu. Mes joues avaient repris cette teinte coutumière de la gène. Il est vrai que voir mon époux aussi peu vêtu est une chose peu coutumière pour moi. Il avait presque toujours préservé ma pudeur en ce qui concernait la nudité.
A la question ou plutôt à la demande que je venais de lui formuler, le baiser qu'il me donna était sa réponse. Un baiser doux et tendre qui fit tomber encore une barrière de mon être. S'il faisait un mouvement brusque tout serait gâché et le néant reviendrait. Aussi il devrait s'armer de patience pour que je me dévoile entièrement à lui.

Une main dans ma nuque, il m'allonge alors sur le grand lit. J'ai quelques appréhensions sur la façon dont cette nuit va se dérouler. Le baiser qu'il me donne alors s'annonce comme une promesse, celle d'un amour et d'un tendresse infinie. Je me détends alors un peu.
Une multitude de baisers vint s'abattre alors sur mon corps comme une fine pluie d'été. Sur les lèvres, le nez, mes paupières mi closes pour recevoir ce baiser comme un papillon qui se poserait sur les pétales d'une rose. Mes oreilles reçurent le même traitement avec quelques mordillement en plus. Cela me surpris et éveilla une nouvelle sensation.
Retour sur mes lèvres dont je mordillais la partie inférieure. J'étais encore un peu plus détendue, cela se sentait dans mon corps. Les baisers reprirent le long de mon bras, créant leur lot de frissons. Non pas d'appréhensions ou de craintes mais de désirs et d'envie.

Un aller retour sur mon bras avant de prendre d'assaut ma gorge. Les doigts joueurs de mon époux commencèrent alors à dénuder une de mes épaules pour la rendre accessible à caresses et à ses baisers. Effleurant ma poitrine, j'ai un léger tressaillement dû la surprise. Aussi minime qu'il soit, il fut senti et le doigt joueur s'en retourna vers l'épaule alors qu'Harnyll me rassura d'un baiser.
Il ne fallait pas que je prenne peur de la moindre petite caresse, cela me demandait un certain effort mais j'étais résignée. Cette nuit, je lui appartiendrai complètement. Il avait déjà conquis mon coeur mais la plus grande bataille à livrer serait celle pour conquérir mon corps encore vierge d'une invasion quelconque.

Il s'allonge à mes côtés, nous sommes chacun l'un en face de l'autre. D'une main, il m'enlace la taille alors que de l'autre il reprend le chemin de mon sein dévoilé. Alors que sa main se pose délicatement sur celui ci, il s'arrête et fait une pause.
Sa main est revenue à l'attaque de ce bastion, elle attend à présent qu'un accord de ma part pour continuer. Je suis certes surprise mais cette pause me permet de m'habituer peu à peu à sa main chaude. Pause nécessaire pour éviter qu'il ne batte en retraite une fois de plus.
Il peut alors sentir que mon souffle s'accélère à travers ma poitrine qui se gonfle dans sa paume. Je le regarde dans les yeux en lui souriant tendrement. Cette pause était plus que nécessaire afin de calmer mes sens et à ma peau de s'habituer à la sienne,à sa chaleur.

Un battement de cils de ma part alors que d'une main malhabile je lui caresse le torse. Il a mon approbation pour continuer son exploration. La longue route vers la découverte de mon corps peut reprendre. Alors que sa main experte reprend avec minutie son travail, je déboutonne de nouveau quelques boutons de plus de ma robe. Elle est ouverte à présent jusqu'au nombril.
Je ne porte aucun corsage en dessous. Juste la délicate étoffe à même la peau. Je n'avais pas jugé nécessaire de porter un corset pour aller diner sur l'herbe des jardins. Ce serait de plus,une chose en moins à retirer dans cet effeuillage.

L'assaut de mon buste fut de courte durée, non pas par la volonté de mon époux mais par la mienne. Ses caresses et ses baisers furent interrompus quand je me suis redressée. Retirant complètement les manches de ma robe, celle ci n'entoure plus que ma taille, laissant voir le bas de mon dos à mon époux encore allongé.
Je me retourne à demi. Un sourire aux lèvres, l'air innocent. On dirait Vénus sortant de l'écume. Un sein se dévoile dont le galbe arrondi n'attend qu'un nouvel assaut de mon cher et tendre. Je demeure redressée. Repliant mes jambes sous moi, je me penche au dessus de mon époux. Mes cheveux tombent de art en part et forment une cascade protectrice autour de nos visages. Je dépose un baiser sur ses lèvres. Harnyll peut sentir ma poitrine contre son torse.

Mon souffle s'accélère sans raison véritable. Que va t-il advenir de moi à présent ? Je demeure au dessus de lui quand une de ses mains avec une extrême douceur vint caresser le bas de mon dos. Une autre dans cette même infinie douceur à la base de mon cou vient à me rallonger à ses côtés. Je le laisse maitre des décisions, de la situation, je lui appartiens.

La main du Lucrèce qui caresse son torse rassure le baron sur la suite des événements. Certes la jeune femme n’est peut être pas tout à fait rassurée, mais elle semble bien décidée à ne pas s’arrêter en si bon chemin. Ouvrant sa robe jusqu’au nombril, elle s’offrit de nouveau à ses baisers.

Pas pour longtemps d’ailleurs, car se redressant elle ôte définitivement les manches, laissant sa robe lui tomber à la taille. A égalité donc, torse nus tous les deux, Lucrèce se penche sur son époux, ses longs cheveux formant comme un cocon autour du visage de son époux, ses lèvres effleurèrent les siennes un court instant, s’éloignent, reviennent un peu plus longtemps…

Instants magiques que ceux là. Après tous ces mois de troubles, d’hésitations, voire de peur, ils s’offrent enfin l’un à l’autre. Les barrières qui se dressaient entre eux depuis leur mariage sont toutes tombées, et pourtant elles étaient aussi nombreuses que solides.

Un mariage préparé de longue date sans que la futur épouse n'en soit avertie, la peur panique des contacts charnels de Lucrèce, l’échec de la première nuit, la crainte que la jeune femme ressentit face à certaines décisions difficiles que son époux du prendre, la trahison de Diantra… tout cela est oublié, tout cela est excusé, tout cela est pardonné.

S’allongeant de nouveau à son côté, la jeune femme le laisse reprendre le contrôle des opérations. S’installant sur elle, il lui donne un fougueux baiser auquel elle répond avec passion. Doucement, il fait glisser ses lèvres sur la gorge puis les seins de la jeune femme, mordillant les tétons durcis par le désir. Les soupirs de plaisir qui s’échappent de la bouche de Lucrèce lui indiquent qu’elle s’abandonne peu à peu.

Un nouveau bastion vient de tomber, la forteresse a déjà perdue plusieurs lignes de défense, mais l’assaillant ne doit laisser aucun répit pour obtenir une reddition totale. Les baisers étant de petites bêtes très baladeuses, ceux du baron reprennent leur route et descendent jusqu’au nombril de la jeune femme, nombril dans lequel il darde un instant sa langue.

Ne pas aller plus bas pour le moment, ne pas ôter la robe qui couvre la dernière ligne de protection. Et puis, il veut faire durer cet instant… une femme n’est jamais aussi belle et désirable que lorsqu’il ne reste plus à son amant qu’à lui ôter le tout dernier morceau d’étoffe pour finir de la dénuder.

Se relevant légèrement, le baron ôta sa ceinture…. puis hésite… ne pas encore ôter son pantalon trop rapidement, la nudité restant une barrière qu’il fallait faire tomber doucement et sans à-coups. Certes elle l’avait déjà vu nu, et lui de même, mais jamais il ne s’était alors agi entre eux de relation sexuelle comme cette nuit.

Se lovant auprès de Lucrèce, le baron lui saisit la main, la fait lentement parcourir son torse… son ventre… puis la glisse à moitié dans son pantalon et la relâche. Il ne peut aller plus loin, il faut qu’elle parte à son tour à la découverte du corps de son mari.

Il venait de me rallonger à ses côtés. Déposant un fougueux baiser sur cet écrin rosé que sont mes lèvres, je ne put m'empêcher de le lui rendre avec passion. Que se passait il ? J'avais pour la toute première fois, envie de lui ; non pas de sa simple présence rassurante mais bien de lui tout entier, de son corps. Besoin de toi, envie de rien, de rien d'autre...
Ses lèvres doucement parcourent mon cou puis ma gorge s'arrêtant sur ma poitrine. Un soupire de plaisirs s'échappa. Mais que m'arrivait il ? Ses caresses buccales lentement m'extirpèrent d'autres soupires de pur délice. Le désir s'éveillait dans mon être.

Un nouveau bastion était tombé. Il ne restait plus beaucoup de lignes de défense à mon corps avant qu'il ne cède définitivement sous les assauts de mon époux. Même si je le voulais, il était difficile à penser que j'allais enfin franchir une grande étape de ma vie et devenir une femme à part entière. Harnyll avait déjà cette expérience que je n'avais pas. Peu être que cela m'aurait un peu plus rassurée de le savoir lui aussi puceau.
Le baron partit alors à l'assaut d'un nouveau territoire à conquérir. En tout bon stratège, il y allait lentement mais surement. Alors que sa langue jouait avec mon nombril sans descendre pour autant plus loin, je ne pus m'empêcher de me tortiller un peu. Cela chatouillait. Je ne pense pas que ce soit l'effet qu'il attendait...

Une zone restait encore pour le moment inexplorée et elle le resta pour le moment. Harnyll prit son temps sur mon ventre sans s'aventurer au delà. Les baisers cessèrent. Je le regardais se redresser, assis sur le lit dans le but de retirer sa ceinture. Une pause. A quoi pensait il ? Sa ceinture était retirée mais son pantalon était toujours en place comme ma robe demeurant sur mes hanches.
Se rallongeant à mes côtés, il en resta là concernant son effeuillage. Me prenant une main qu'il put sentir froide, il la déposa d'abord sur son torse avant de la conduire plus bas. Encore plus bas. Il était vrai que contrairement à lui,, ma peau était plutôt fraiche. Aussi pour me réchauffer, je me collai contre lui. Il libéra ma main de la sienne et la laissa faire son office sans me brusquer.

La dernière fois que ma main fut posée à cet endroit précis, cela avait bien failli me couter plus que nécessaire. C'était lors du tournoi d'Arcani. Ce souvenir remonta à ma mémoire et me fit frémir. Je mis cela sur le compte du froid. En me blottissant un peu plus contre lui. Mais j'étais décidée à sauter le pas, je ne pouvais plus reculer d'autant plus que mon cher baron avait su éveiller un certain désir chez moi que je ne connaissais pas.
Je pouvais sentir les effluves de sa peau alors que ma tête reposait sur son torse. Ma main était prise au piège dans cette souricière, elle ne pouvait aller plus en avant sans ouvrir la cage. Pendant que je lui embrassait le torse d'une multitude de baisers, je défis le haut de son pantalon avant de laisser ma main s'aventurer un peu plus loin.

Maintenant, il fallait faire face à la bête. Le gladiateur ou plutôt la gladiatrice entrait dans l'arène et devait faire face au fauve qui était bien réveillé et avait une faim non cachée. Enfouissant ma main lentement, je la sentis chaude et ferme. Laissant glisser mes doigts dessus, je la découvrais réellement pour la toute première fois. Le contact était doux.
Après quelques minutes à la découvrir, à la toucher, je me souvins qu'Harnyll semblait apprécier un mouvement montant descendant de la paume sur ce pic, sur ce roc, sur cette péninsule. Des soupires de plaisirs à présent furent audibles de la part de mon cher et tendre.

Mes lèvres continuèrent à embrasser son torse et par moment je donnais de petits coups de langue sur les auréoles de ses tétons. Ma main pouvait sentir tout l'émoi que je lui procurai. Ce petit jeu m'amusait beaucoup car j'avais là une preuve que mon époux me désirait profondément.
A force d'aller et venir, le petit bracelet que je portais au poignet se prit dans un des boutons de son pantalon me faisant prisonnière de celui ci. Je fus bien obligée de cesser toutes choses pour me dégager de ce piège inattendu. C'est alors que je lui dis timidement.

Et si vous le retiriez?

Avec l'annonce de cette simple question, je me mis à rougir car cela signifiait que mon époux allait se retrouver comme à son premier jour sur cette terre, complètement nu. Même si je l'avais déjà vu nu, les circonstances n'étaient pas les même aussi cela me fit rougir encore plus de le voir dans son plus simple appareil.
Ma robe n'était toujours pas retirée complètement. C'était le dernier rempart avant la bataille finale. Mais pour le moment, elle demeurait toujours en place. Harnyll assit sur le rebord du lit à retirer son pantalon alors que je tentais de le déconcentrer en glissant mes mains sur son torse et en déposant des baisers dans le cou.

Mais rien y faire, il réussit à garder son calme et son sang froid même si je pus sentir sa peau frissonner légèrement. Se retournant alors, il fendit sur moi d'un air amusé en m'allongeant sur le lit avec tendresse. Ma poitrine se soulevait. Passant un bras autour de son cou, je l'attirai alors à moi.
Mon regard plongeait dans le sien. Mordillant son oreille comme il avait fait au début pour moi, je lui murmurai alors ces quelques mots.

Je vous aime tant ...

Un battement de cils, un regard pétillant, un baiser rempli de passion furent de nouveaux indices lui autorisant à aller plus loin. L'attaque finale allait se jouer très prochainement. Il comprit mon message et avec délicatesse finit de m'effeuiller. Sur ce lit moelleux, je m'offrais à sa vue, à son envie, à ses désirs, à lui. Le moment tant attendu arrivait enfin.

Une hésitation… courte… puis les bataillons du désir forcèrent sans faiblir la redoute où s’était retranchée l’appréhension. Les lèvres de Lucrèce titillèrent ses tétons tandis que ses mains ouvraient son pantalon et empoignaient doucement son membre gorgé de sève et tendu par le désir. Gémissant de plaisir, Harnyll du admettre que la citadelle résistait bien et lançait de fortes agréables contre-attaques.

Et ensuite… le coup de bluff de l’assiégée… le duel… le défi à relever… homme contre femme, sans autre arme que celles données par la nature… « Et si vous le retiriez ? »… cette fois ci Lucrèce entrait définitivement dans l’arène pour l’affronter et refermait les portes derrière elle. Plus de faux semblants, plus d’hésitation, la vérité toute nue. Le corps aussi d’ailleurs, notons le.

Allongeant sa femme sur le lit, le baron l’enlaça tendrement, échangeant un baiser passionné avec sa si belle adversaire. Un aveu… un amour… et une demande muette de lui capturer ses derniers bastions, de s’emparer de la forteresse intime encore inviolée. Une victoire qui serait aussi agréable pour lui que la défaite le serait pour elle. Se relevant quelque peu, Harnyll fit glisser la robe de Lucrèce le long de ses jambes, dévoilant son intimité que nul homme n’avait jusque là pénétrée. Cette intimité qu’elle lui refusait depuis leur mariage et que cette nuit elle lui offrait, qu’elle le suppliait presque d’aller prendre d’assaut.

Lentement, goûtant cet instant, il approcha son visage. Le souffle chaud de son époux sur sa toison pubienne fit tressaillir Lucrèce, mais elle ne tenta pas de refermer les cuisses. Elle s’était rendue et ne devait attendre aucune pitié de son vainqueur… non aucune. Elle n’en voulait pas d’ailleurs… vae victis ! La langue d’Harnyll effleura les lèvres pubiennes de la jeune femme, déclenchant de longs gémissements. Le genre de gémissement d’une victime implorant son meurtrier pour qu'il l’achève lentement, vous voyiez ?

Écartant bien les cuisses de son épouse, Harnyll lui replia les jambes, les pieds posés à plat sur le lit et revint s’installer sur elle, fixant son regard dans le sien. Il voulait la voir, voir sa réaction, son plaisir… sa douleur un peu aussi, mais celle-ci serait vite noyée. Un peu de peur peut être aussi dans ce regard ? Mais aussi et surtout de la confiance, un total abandon, cet amour qu’il n’espérait plus pouvoir y lire quelques semaines plus tôt.

Et enfin le baron obtint le prix de sa victoire… il la pénétra… la résistance de l’intimité inviolée jusque là… les ongles de sa femme qui se plantaient dans son dos sous le coup de la douleur… ses dents qui se serraient… son dos qui se courbait… la chaleur du sang qui coulait entre ses cuisses… puis la délivrance lorsqu’il pu s’enfoncer entièrement en elle, scellant leur couple non seulement officiellement mais désormais aussi dans l’intimité.

Harnyll venait de m'allonger sur le lit en m'enlaçant tendrement m'offrant même un autre baiser rempli de cet amour débordant qu'il éprouvait à mon égard. Le langage voluptueux de mes yeux fut compris aisément car je le vis se redresser quelque peu pour faire glisser ma robe. Lentement, il la retira avec un plaisir non dissimulé de me savoir ainsi offerte.
Finalement, je reposais nue sur ce lit comme une vierge sur un autel, attendant d'être sacrifiée à un dieux. Ce dieu, c'était Harnyll. Il était bien plus à mes yeux que mon cousin ou mon époux. Il était l'homme de ma vie, celui qui m'était destiné, celui que les Cinq avaient choisi de mettre sur ma route.

Cela faisait une année qu'on était marié sans que jamais il n'y eut pareille complicité. J'allais m'offrir à lui. Il le méritait bien avec tout ce que je lui avait fait endurer. Allongée sur le dos, le visage d'Harnyll s'approcha de ce territoire encore inexploré. Je pus sentir son souffle chaud qui me fit tressaillir. J'avais un peu honte qu'il m'observe comme cela mais il savourait sa récompense. Je ne pouvais le lui refuser.
Une langue coquine et mutine me surprit et un gémissement se fit entendre sans que je puisse le retenir. Quand la préparation du terrain fut fini, mon souffle était haletant. Ce contact était un doux supplice qui ne manqua pas d'avoir l'effet escompté.

Il replia alors mes jambes, mes pieds posés à plat sur le lit, il se positionna entre mes cuisses ouvertes et offertes. Son visage surplombant le mien, il soutint alors mon regard un peu effrayé. Je lui faisais confiance, il savait pertinemment qu'un faux pas et je me renfermerai dans ma coquille pour encore une longue période.
Doucement, je sentis une vive douleur s'emparer de mon intimité. Etait il en moi ? Je n'en avait pas l'impression. Mais pourquoi avais je mal ? Mes mains étaient posées dans son dos. Cette douleur que j'éprouvais fut d'ailleurs partager car sans m'en rendre compte, je venais de planter mes ongles dans sa chaire en serrant les dents.

Il n'était qu'à l'entrée de cette chaude et humide cavité et déjà la douleur était aigüe. Comme on achève les animaux blessés, Harnyll fut obligé d'abréger ma souffrance en me pénétrant d'un coup assez sec. Le supplice que je venais d'endurer, il l'endura avec moi car il put sentir mes dents sur son épaule alors que je me cambrai.
La douleur vive s'estompa lentement alors que je desserrai la mâchoire lui laissant une magnifique trace de dents sur l'épaule. J'avais toujours mal mais moins qu'à l'instant passé. Je pus sentir un liquide chaud couler entre mes cuisses. Du sang ? Pourquoi ?
Le sang, preuve de ma virginité, se répandit sur le lit, souillant ainsi nos corps. Il n'y avait alors plus aucun doute pour mon époux sur le fait que je n'avais eu aucun amant. Les doutes s'étaient envolés comme s'envole le cri des oiseaux.

Restant un moment comme cela sans bouger pour que je m'habitue peu à peu, mon cher époux put voir dans mes yeux des larmes. Me rassurant par un baisser comme pour me dire que tout allait bien se passer maintenant, il commença très lentement à se mouvoir.
Le rythme tout d'abord à peine perceptible commença lentement à s'accélérer. Quand des petits cris de douleur suite à un coup de reins trop brusque et trop profond se firent entendre, il ralentît la cadence.
Mes bras étaient toujours noués autour de son cou. A chaque mouvement de ses reins, je me cambrai. Je pouvais le sentir en moi. Quelle étrange sensation que cela ! Pour le moment je n'éprouvait pas véritablement du plaisirs mais je suis sûre que ce ne saurait tarder.

Doucement d’abord, puis plus brutalement, le baron entama un va-et-vient dans l’intimité de femme. Un petit cri de douleur et une tension dans les bras noués autour de son cou lui firent ralentir son rythme. Un baiser tendre… une main qui effleure un sein… elle se détend de nouveau. Incapable de se retenir plus longtemps, le baron sentit son corps se rebeller et il éjacula violemment en elle, un râle rauque s’échappant de ses lèvres.

Lentement, il sortit son glaive de ce doux fourreau de chair et s’allongea aux côtés de son épouse. Ce rapport n’avait pas franchement été jouissif, en tout cas apparemment pas pour sa femme. Un peu trop rapide malgré la douceur dont il avait fait preuve, et Harnyll savait en porter la responsabilité. Difficile aussi pour lui vu l’abstinence à laquelle il s’était tenu depuis l’époque du tournoi de Diantra.

Enfin, l’union était consommée, voilà qui déjà était l'essentiel. Que Lucrèce apprenne à apprécier ces rapports charnels était important pour la stabilité de leur couple, mais vu d’où ils partaient, vu la peur et les échecs passés, il ne fallait pas demander l’impossible en une nuit. La jeune femme n’allait pas passer d’un coup de l’état de vierge timide à celui d’amante passionnée.

Ils restèrent ainsi tout les deux de longues minutes, nus sur le grand lit de leurs appartements, faisant chacun le point intérieurement sur leur situation.

La douleur avait fait que mon époux avait du ralentir le rythme voir même le cesser. Pendant ce moment là, il en profitait pour déposer un baiser sur mes lèvres et caresser l'arrondi de ma poitrine. Cela m'aida à me détendre un peu sans réellement réussir à atteindre un relâchement total.
Une brusque sensation se fit sentir alors qu'Harnyll se laissa aller dans un râle de plaisirs. J'avais l'impression d'être sale, souillée de l'intérieur. Se retirant de moi, le supplice était fini. Cette première fois fut un échec.

S'allongeant sur le dos à mes côtés. Je demeurai sur le dos, les yeux grands ouverts à fixer le plafond. J'avais les yeux rougis par les larmes. Même s'il n'était plus en moi, je le sentais toujours. Comment se faisait il ?
M'enveloppant dans le drap, je pus sentir celui ci chaud et humide à la fois. Le sang, sceau de ma vertu, s'infiltrait dans l'étoffe qui me collait à la peau. Que faire ? Je n'osais pas bouger, ni me retourner en direction de mon époux.

C'est une caresse sur le visage qui me sortit de mes pensées dans lesquelles je m'étais plongée, réfugiée. Tournant alors le visage dans sa direction, je me réfugiai alors contre son torse où je fondis en larmes. Ce n'était nullement des larmes de peur, de douleur ou de tristesse. Je ne saurai mettre des mot là dessus.
Aucun mot, il ne dit rien, posant simplement une main bienveillante sur ma tête. Au bout de quelques minutes, mes larmes avaient cessé. Relevant le visage et mes yeux encore humides. Harnyll me souleva du lit en m'enveloppant dans les draps.

Nous nous rendîmes alors dans la salle de bains. Après ce premier ébat et ce sang, il fallait bien me laver. En parfait amant, mon époux prit la décision de me faire la toilette. Il voulait se montrer tendre jusqu'au bout.
Je me laissai faire. J'étais encore un peu déboussolée par ce qui venait se produire. Je ne voulais pas rester sur une première impression désagréable, aussi je renouvellerai l'expérience. Je ne comprenais à cet instant pourquoi certaines femmes éprouvaient du plaisirs dans l'acte alors que j'avais souffert. Peut être était ce une chose qui s'acquière avec le temps à moins qu'Harnyll ne soit un piètre amant ? Je ne le saurai qu'avec le temps.

Voir Lucrèce pleurer, enroulée dans les draps, poignarda le cœur de son époux. Qu’elle ait eu mal était hélas inévitable mais à aucun moment lors de l’acte elle n’avait pu jouir de ce premier rapport charnel. Mais comment aurait-il pu lui être possible d'être plus doux encore ? Trop de vieilles peurs, trop d’appréhension pour qu’elle puisse se libérer complètement et en profiter comme elle le devrait, comme il aurait du le lui offrir pour cette nuit si importante pour elle.

Comme il le pouvait encore d’ailleurs… le premier acte avait été une victoire plus stratégique que tactique pour l’assaillant qui avait atteint son but : la virginité de Lucrèce. L’armée ennemie battait en retraite mais n’était pas vaincue, elle ne le serait qu’après l’orgasme, qu’après l’écrasement total de l’adversaire. Entamer un nouveau combat, forcer une nouvelle lutte pour l'amener à la reddition, voilà quel était désormais son objectif.

Il lui fallait la satisfaire, c’était son devoir d’époux aimant. Et il l’aimait, sa petite baronne… d’autres à sa place aurait pris leur plaisir et bonsoir madame ! Mais pas lui. Pas après tout ce qu’ils avaient vécus ensemble. Doucement, il lui caressa son visage embué de larmes, déclenchant un nouveau torrent alors qu’elle se pressait contre lui en sanglotant. Allons, tout n’était pas perdu, dans sa douleur et sa tristesse, elle avait eu comme premier réflexe de se jeter dans ses bras.

Enveloppant sa femme dans les draps, Harnyll la porta dans la salle de bains. Un ingénieux système de chaufferie installé dans les sous sols du château permettait, via des canalisations, d’amener de l’eau chaude à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit dans la baignoire de leur chambre conjugale. Ôtant les draps qui la couvraient, il l’aida à descendre et la rejoignit dans l’eau.

Tendrement, avec précaution, il entreprit de lui faire un bon brin de toilette, prenant d’infinies précautions lorsqu’il s’occupa de son intimité ensanglantée. Cela fait, il s’assit au fond de la baignoire, l’eau lui arrivant jusqu’aux épaules et attira sa femme à lui. Un doux baiser sur les lèvres de Lucrèce pour la consoler… un autre pour sécher ses larmes…. de nouveau ses lèvres si douces…

Sa main glissa le long du corps de sa belle, caressant ses seins, son ventre, tournant autour de son entrecuisses sans s’y poser pour le moment, cherchant à raviver les flammes du désir qui avaient été étouffées par la douleur de leur premier rapport. Une seule chose comptait désormais à ses yeux… le bonheur de Lucrèce. Peu à peu, il sentit que la tension dans le corps de Lucrèce s’abaissait, ses baisers reçurent une réponse plus franche, elle se laissa aller, ne cherchant plus à esquiver ses caresses mais au contraire à s’y offrir le plus possible.

La salle de bains comme toujours était chaude et vaporeuse. Le parfait endroit pour se délasser dans un bon bain chaud. Là, il n'était pas questions de délassement mais d'hygiène. Le sang qui recouvrait de ma peau devait être nettoyé. Mon époux retira alors le drap dans lequel j'étais enroulée et me déposa délicatement dans l'eau.
Il vint me rejoindre alors. Une éponge dans la main, il la fit se gonfler d'eau avant de l'en extraire sur ma peau. Je demeurai debout au milieu du bassin d'eau. Harnyll s'occupait de tout alors que je me remettais peu à peu de mon mal être.

Une fois ma toilette effectuée, je vis mon époux s'assoir dans l'eau avant de m'attirer à lui. J'étais à mon tour le corps plongé dans l'eau chaude du bain. C'est alors qu'Harnyll commença à m'embrasser. J'étais mentalement encore absente à ce moment là.
C'est une main baladeuse qui me fit sortir de mes pensées. Je me laissai alors faire, en ne pensant pas qu'il aurait envie de le refaire. D'après moi, il recherchait simplement le contact de mon corps, rien de plus. Je n'imaginais pas qu'il était possible que l'acte d'amour se fasse ailleurs que dans un lit même si je l'avais déjà vu faire... Pas mon époux mais quand j'étais plus jeune...

Les caresses tout d'abord douces devinrent un peu plus insistantes. Il semblait avoir encore envie. Je ne l'avais donc pas satisfait et cela me peina de n'avoir réussit à lui donner ce qu'il avait tant attendu. Au fur et à mesure, j'opposais moins de résistance pour lui poser une question.

Cela refera t-il mal à nouveau?

Par cette question, il voyait que j'avais encore des appréhension et que la douleur était au centre de mes pensées. Il pouvait répondre en me mentant au risque de tout perdre si j'avais à nouveau mal ou alors mitiger ses propos pour me rassurer un peu plus.
Le désir n'avait pas encore refait surface. Mon inconscient jouait beaucoup avec les volontés et les désirs de mon corps. Si Harnyll désirait gagner complètement la guerre, il devrait se montrer fin stratège.

Cela refera-t-il mal ? Question pour le moins épineuse. Répondre que non en sachant bien que si rapidement après la perte de sa virginité, la réponse serait oui risquerait de tout lui faire perdre. A l’inverse, répondre oui risquait de la terrifier et de la fermer comme une huître. L’art difficile du compromis est la base de la diplomatie, mais là il ne s’agissait pas de traités et de frontières, juste de sa femme et de lui.

Un baiser…

Je vous mentirais en disant non.

Un baiser… les lèvres se sont crispées…

Mais je vous mentirais aussi en vous laissant croire que la douleur sera aussi aiguë.

Un baiser… une tension un peu plus faible mais toujours présente…

Faîtes moi confiance Lucrèce, donnez moi une chance de vous montrer que vous n’avez pas à craindre cela.

Un baiser… lèvres légèrement retroussées…. Amusement ? Curiosité ? Crainte ? Impossible de le dire.

Se levant, le baron aida sa femme à sortir de la baignoire, la sécha, égouttant ses longs cheveux qui ruisselaient d’eau, et la reconduisit à leur lit ou une marque de sang prouvait la perte de la virginité de la jeune femme. Heureusement le lit était suffisamment grand pour que Lucrèce n’ait pas à se remettre pile au même endroit. L’aidant à s’allonger, il vit qu’elle gardait les cuisses plus serrées qu’avant et croisait les bras sur sa poitrine, craignant apparemment la suite.

Faites moi confiance, murmura-t-il de nouveau.

Prenant tout son temps, il laissa ses lèvres parcourir le visage de la jeune femme. Doucement, il descendit sur sa gorge, lui releva un bras et lui chatouilla l’aisselle de la pointe de la langue. L’autre ensuite… la jeune femme voulut rabaisser un bras lorsqu’une poigne douce mais ferme l’arrêta.

Faîtes moi confiance. Fermez les paupières.

La jeune femme obéit, plus par réflexe qu’autre chose probablement. Les mêmes mots toujours, car là était la base de tout. La confiance serait l’élément primordial, l’élément moteur. Sans confiance, la tension dans son corps briderait le plaisir de Lucrèce. Sans confiance, elle ne se laisserait pas aller, craignant à chaque seconde que la douleur ne réapparaisse. Sans confiance, cette nuit serait un échec.

Mais cette confiance qu’il lui demandait, Harnyll savait qu’elle ne serait pas facilement donnée. La peur et la douleur sont des conseillères très efficaces, qui à chaque instant se remettraient en travers de sa route. Pour autant, il fallait qu’il la pénètre de nouveau et qu’elle y prenne plaisir, sinon le souvenir de leur premier rapport perdurerait comme une barrière à l’avenir, à la manière de leur première nuit de noces.

Délicatement, il reprit ses baisers, s’attardant sur les seins, mordillant légèrement un mamelon érigé tandis que ses doigts titillaient son jumeau. Abandonnant ce terrain de jeu, il remonta peu à peu et posa ses lèvres sur les siennes, glissant sa langue dans sa bouche… juste un peu… comme un explorateur avançant pas à pas. Doucement il s’allongea sur elle, veillant à ce que leurs corps ne fassent que s’effleurer, qu’elle ressente seulement la fine caresse de sa peau sur la sienne.

Un baiser vint choir sur mes lèvres. Etait ce là sa réponse ? Non car il ajouta que cela pourrait me faire mal à nouveau. Je me raidis. Un nouveau baiser et une autre réponse. Cette fois,il me disait que la douleur serait bien moins vive et douloureuse que la première fois. Un troisième baiser vint sceller ses paroles.
Harnyll me demanda alors de lui faire confiance. Il désirait que je lui donne une chance. Ma pire des craintes à ce jour venait de se réaliser, aussi cela ne risquait pas d'être pire. C'est tout du moins ce que j'espérais.
La confiance devait régner entre nous pour que je me livre à nouveau à ses caresses. Il avait eu confiance en moi quand je croyais que tout était perdu et que j'étais prête à me laisser mourir de chagrin. Je me devais de lui laisser le bénéfice du doute. Lentement je hochai la tête, muette sans ajouter le moindre mot.

Nous sortîmes alors du bassin. En premier mon époux, qui m'aida à faire de même. Il entreprit ensuite de me sécher, égouttant même l'eau dans ma chevelure. Ensuite, il me reconduisit dans notre chambre, où il m'allongea à nouveau sur le lit. La situation était différente.
Cette fois, je contractais les cuisses, les bras croisés sur ma poitrine. J'avais encore peur d'avoir mal et cela se voyait comme se sentait dans la raideur et la crispation de mon corps. Une nouvelle fois, il me murmura de lui faire confiance. Je lui faisais confiance mais j'avais tout de même peur. Il me fallait un peu plus que des mots...

Une multitude de baisers vint s'abattre sur mon visage, sur mes lèvres pour que je me détende un peu mais rien y faire. Ses lèvres descendirent dans mon cou. Puis il plaça mes bras écartés sur le lit, au dessus de ma tête. Je voulus les redescendre mais en vain. Car il arrêta mon mouvement pour le replacer dans sa position. Il me murmura à nouveau de lui faire confiance et de fermer les yeux.
Il voulait à tout prix que je lui fasse confiance. Ce mot avait été récurent dans toutes ses paroles. Le meilleur moyen de lui montrer ma confiance était alors de le laisser faire malgré tout. Fermant alors les paupières, je pensais qu'ainsi j'aurai moins peur car je ne verrai plus rien.

Le fait que je ferme les yeux était également un réflexe, je lui avais obéi afin de lui montrer que j'avais confiance en lui. On disait toujours qu'il fallait remonter à cheval après une chute. Là c'était exactement ce que j'essayais de faire même si j'avais peur de remonter dessus. Mais il fallait le faire. A tut prix avant que ma peur ne soit trop grande et que tout soit anéanti. Tous les efforts que nous avions fait.
Les baisers reprirent alors. Je me forçais à garder les yeux fermés et ne pas les rouvrir. Je ne sentais que ses lèvres et ses mais sur ma peau, sur mon corps. Aussi quand il effleura un de mes seins avec son appendice humide, je ne pus m'empêcher de laisser entendre un gémissement de surprise.

Le contact se rompit, je ne savais pas où allait se situer sa nouvelle attaque. Quand je sentis la chaleur de ses lèvres sur les miennes, je fus comme rassurée. Sa langue s'introduit dans ma bouche, jouant avec ma langue. Quelle étrange sensation mais c'était plaisant.
On dirait qu'une bride de désir venait de s'éveiller. S'allongeant alors doucement sur moi, je pus sentir sa peau contre la mienne, sa chaleur. Sa présence était comme rassurante car je savais alors à sa façon d'être au dessus de moi qu'il se ferait tendre. Le plus dur à présent était à faire.

Il dégagea une de ses mains et commença à me caresser les flancs. Quelques soupires se firent entendre. Cette main descendit un peu plus bas alors que sa langue faisait diversion dans ma bouche, éveillant petit à petit du plaisirs. Je ne savais plus qu'elle mouvement suivre. Celui de sa main qui me faisait un peu peur ou celui de sa langue que j'appréciais ?
Ma décision fut prise. Je me laissai alors aller dans ce baiser, oubliant presque sa main qui descendait toujours un peu plus. Quand ses lèvres se retirèrent des miennes, ma respiration s'était accélérait et je découvris alors ses doigts jouer avec l'intérieur de mes cuisses. Bizarrement à cet instant, je n'avais pas peur.

Gardant toujours les yeux clos. Ma poitrine se soulevait à chacune de caresses. Mon corps était détendu, plus que les minutes précédentes. J'avais envie d'ouvrir les yeux mais tellement peur en même qu'en les ouvrant je gâche ce qui était en train de se passer. Ils resteraient donc clos jusqu'à ce que je sois réellement prête à les ouvrir.
Il se faisait très tard. Minuit était déjà passé depuis plusieurs heures;pourtant je n'avais pas sommeil. Je serai même incapable de dormir cette nuit. Le cauchemar prenait peu à peu la forme d'un rêve, un doux rêve que je ne voulais pas voir finir à ce moment précis.

Un cri filtra d'entre mes lèvres. Ce n'était pas de la douleur, encore moins de la surprise. Mon souffle s'accéléra encore faisant écho à mon coeur qui s'emballait. Ce petit cri était plutôt un gémissement en réalité. Il était dû à du plaisir. Harnyll venait de gagner une seconde bataille.
Pouvait on considérer cela comme une victoire ? Il venait de vaincre sans réel péril, c'était donc une victoire sans réelle gloire. La gloire viendra quand il usera de sa virilité et non de ses doigts pour lui arracher un gémissement de plaisirs. Il avait juste usé d'une technique à laquelle de nombreuses femmes étaient sensibles sans pour autant s'immiscer en elle.

Plus Lucrèce s’abandonnait à ses baisers, plus Harnyll rapprochait ses doigts de son intimité. Lorsqu’il la sentit prête, détendue et presque désireuse malgré sa peur de connaître la suite, il y glissa doucement un doigt et commença à la caresser, sans cesser pour autant ses baisers, redescendant vers les seins de sa femme qui se soulevaient à chaque halètement que les délicates attentions intimes de son époux lui arrachaient.

Un petit cri… pas bien fort certes, il se rapprochait plutôt d’un gémissement… mais il ne contenait pas de douleur, juste du pur plaisir. Une victoire et l’ennemi se voyait contraint de battre en retraite. Mais il fallait au baron obtenir la reddition totale, la demande de grâce du vaincu… Un bon général ne s’arrête pas sur une demi-victoire, il doit acculer l’ennemi à sa merci.

Or pour l’instant, seuls ses doigts avaient eu le privilège de combattre dans les douces plaines humides qui constituaient son champ de bataille privilégié. Déjà Lucrèce savait pouvoir tirer du plaisir de ses relations avec son époux, mais il ne s’agissait pas de l’ultime lutte, du moment où l’épée du gladiateur rejoint son chaud fourreau en récompense de son combat.

Couvrant de baisers ardents la gorge, la poitrine puis le ventre de sa partenaire, Harnyll vint s’installer entre ses cuisses. Sa bouche prit alors le relais de son doigt, glissant sur les lèvres pubiennes de la jeune femme, taquinant son clitoris. Les gémissements de la jeune femme devenaient plus profonds, se transformant peu à peu en halètements lorsqu’il darda sa langue dans sa vulve, la ramenant luisante de cyprine.

Remontant, il échangea un baiser passionné avec sa femme puis reprit sa douce œuvre entre ses cuisses désormais largement écartées. Qu’elle gémisse, qu’elle implore la pitié de son tendre bourreau, qu’elle le supplie de la pénétrer, de la délivrer de cette délicieuse torture qu’il lui faisait endurer. Il aurait alors sa victoire… et elle aurait sa délivrance de cette peur qui la tenaillait depuis son enfance.

Un fin gémissement de ma part sonna à ses oreilles comme une incitation à continuer ses caresses et ses baisers. Il n'avait pas tout à fait tord car cet instant je n'avais pas peur et le désir mêlé au plaisirs s'éveillaient dans mon corps. La peur de perdre ma viriginité était envolée car je lui avais fait don de ma virginité il y a quelques heures de cela. Ce n'est donc plus sur ce détail qui me tracassait l'esprit.
Alors que je tentais de reprendre une respiration plus calme, Harnyll continua. Cette fois le but ultime était de me faire demander grâce. Pour le moment,je ne voulais pas qu'il s'arrête sans pour autant qu'il continue.

Des baisers s'abattirent alors sur mon corps comme une pluie diluvienne. Ses lèvres descendaient toujours plus bas quand il se focalisa sur ma vénusté. Installé entre mes cuisses à demi ouvertes, mon époux commença alors à taquiner mon intimité avec sa langue. Des petits gémissements se firent entendre. Par moment,étant peu habituée à cette nouvelle sensation, je cherchais à m'extirper de ses délicatesses en vain.
Plus il s'évertuait à continuer et plus je me sentais fondre sous ses caresses. Ne connaissant absolument rien aux pratiques de l'amour, j'avais peur qu'il me demande de faire de même sur son glaive de chaire. Je n'étais pas prête pour ce genre de chose. Il fallait y aller progressivement.

Remontant pour m'embrasser, le baiser fut passionné. Il pouvait sentir au mélange de nos salives que son traitement avait eu les vertus escomptées. Mais il ne fallait pas s'arrêter en aussi bon chemin. Quand il redescendit finir son office,il n'y avait plus aucune tension l'empêchant d'accéder à ce fourreau humide.
Cela faisait à présent une bonne demi heure qu'il avait entamé ce ballet avec sa langue quand finalement les plus douces paroles au monde se firent entendre dans un murmure, un gémissement.

S'il vous plait...

Ma requête n'était point finie car elle fut coupée par une montée de plaisir m'obligeant à me mordre la lèvre inférieure pour ne pas émettre un son trop bruyant. Y avait il vraiment besoin de la suite de la phrase pour savoir ce que je désirait ? Non mais Harnyll pouvait continuer à jouer jusqu'à ce que je le lui demande ouvertement et non à mi mots.
Chose qu'il fit car il continua, m'arrachant d'autres gémissements que j'essayais d'étouffer. Je n'en pouvais plus. Ma respiration était rapide, ma peau humide, mes reins se cambraient à chacune de ses mouvements.

Je vous en supplie,Harnyll... je … Hummm....

Ma voix était tremblante et suppliante quand je tentai alors de reprendre la parole. Ce fut la même chose. Impossible de finir ma phrase qui ft à nouveau coupée par des gémissements. Cette fois,il était clair que ma reddition était totale aussi, il ne servait à rien de continuer les hostilités. Le drapeau blanc était hissé et je présentais les armes à celui les avait si vaillamment combattus.

Le combat continuait, mais peu à peu le plaisir repoussait les bataillons ennemis dans ses derniers retranchements. Sa cavalerie… pardon, sa langue… parcourait le champ de bataille en maître incontesté et le général sentait la victoire à portée de main. Ne pas faiblir, continuer avec ardeur sa tâche jusqu’à la reddition.

Reddition qui arriva…

Une première supplication interrompue lorsque la belle du se mordre la lèvre pour retenir un cri d’extase. Le message était évident, mais son impitoyable bourreau continua le supplice, indifférent à cette première soumission. Il en fallait plus, il fallait la défaite totale, il n’arrêterait pas avant. Écartant les grandes lèvres, il replongea sa langue dans la vulve trempée, arrachant de nouveaux gémissements à sa victime.

De toute façon, il attendait que Lucrèce désire qu’il la pénètre, mais qu’elle le désire plus que tout, qu’elle ne puisse plus tenir. Le corps de la jeune femme se cambrait à chaque passage de sa langue, elle allait céder. Toute peur, toute crainte, toute appréhension avaient disparues, seul restait le plaisir.

Et la reddition arriva…

Je vous en supplie… les mots magiques qui sonnaient la défaite de la peur qu’elle ressentait depuis toutes ces années. Elle ne désirait pas qu’il la pénètre simplement par devoir conjugal, simplement pour être une bonne épouse… non… elle désirait qu’il la pénètre pour assouvir le feu qui brûlait en elle, parce qu’elle voulait sentir son membre s’enfoncer dans son intimité.

Comment refuser un si doux appel ? Se relevant, le baron vint s’installer au dessus de son épouse, la dévorant de baisers au passage. N’en pouvant plus lui non plus, il s’enfonça en elle, sans cette fois rencontrer de résistance ni de lire de douleur dans les yeux de sa femme. Un petit éclair peut être ? De toute façon noyé bien rapidement.

Ce fut seulement après ma supplication qu'il cessa ses attaques pour remonter et s'installer entre mes cuisses pour une autre bataille. M'embrassant, je fondais sous ses baisers. Alors que nos lèvres étaient scellées, il me pénétra.
La douleur fut de brève durée contrairement à toute à l'heure. Il me sembla même qu'il n'y avait eu aucune résistance. Mon hymen étant perforé, cela facilité grandement le coït. J'ouvris alors à ce moment là les yeux que j'avais gardé clos durant toute la phase préparatrice.

Pour le moment, aucun mouvement de sa part. Je plongeai simplement mon regard dans le sien. Quand il commença, je refermai alors les paupières pour ne garder que les sensations que je ressentais. Cela semblait m'aider.
Des baisers, des caresses,mes mains caressant ses épaules, effleurant les griffures que je lui avais laissées, la morsure également. Lui aussi ne put s'empêcher de laisser filer un gémissement à cet instant. Il commença alors des mouvement de bassin.

Allant et venant entre mes cuisses tout d'abord lentement, il n'y eu peu de réaction. C'est quand il accéléra la cadence que je me mis à me cambrer. Un gémissement se fit entendre. Il continua alors. Mes gémissements de plaisirs l'incitaient à aller toujours plus loin afin de me combler.
Je le sentais en moi, gonflé et pénétrant sans qu'il n'y ait aucune douleur physique ni même mentale. Je n'avais plus peur. Il venait de me prouver que ce n'était pas obligatoirement douloureux. Je n'avais dorénavant plus aucune raison de ne plus jouer mon rôle d'épouse pleinement. Pour le moment j'avais encore des aprioris sur la façon de s'y prendre donc il devrait ne pas me solliciter toutes les nuits.

Finalement cette nuit là, je céda complétement sous ses assauts. La jouissance s'empara de mon corps un peu avant qu'une fois de plus, Harnyll ne se laisse aller dans un râle jouissif. Je sentis une nouvelle fois cette substance chaude entre mes cuisses.
Il venait de se retirer quand d'un doigt,je recueillis un peu de sa semence. C'était la première fois que j'en voyais et surtout que je la touchais. C'était visqueux et chaud à la fois. Quelle étrange sensation.

Harnyll reposait sur le dos, bras croisé sous la tête après m'avoir embrassée. Me collant contre lui, je déposai ma tête sur son torse et je me mis à écouter les battements de son coeur. Ce coeur quine battait que pour moi. J'étais heureuse pour la toute première fois. Pleinement heureuse comme si une vieille douleur venait de disparaître.

Je vous aime mon amour.

Mes yeux se fermèrent et le sommeil que je croyais impossible pour cette nuit vint me gagner aussi tôt. Ce genre d'épreuve fatigue beaucoup. Je m'endormis la tête posée sur le torse de mon bien aimé alors qu'il me caressait la tête. Maintenant la prochaine étape était de tombée enceinte car je lui devais un héritier.

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