Larme pourpre - Assassin

Nom/Prénom :
N’en a jamais eu.
Son surnom officiel est « Larme pourpre » (ou peut-être est-ce « L’arme pourpre » ?)

Âge :
Environ 17 ans (mais d'apparence adolescente)

Sexe :
Ne vous le révèlera pas... (Pensez ce que vous voulez).

Race :
Demi-Drow (proportions de sang Drow inconnues). Sang humain dominant.

Particularités :
Ses yeux ont une étrange couleur pourpre. Ils lui permettent une vision dans la pénombre légèrement meilleure que celle d’un humain normal. Sa langue a été coupée dans son plus jeune âge.

Alignement :
Neutre

Métier :
Rôdeur(se)

Classe d'arme :
Corps à corps et à distance (dague, poignards, fléchettes, aiguilles)

Équipement :
L'équipement de Larme pourpre se compose d'une cape grise qui recouvre sa combinaison noire. Ces vêtements sont de très bonne facture mais faits de matériaux simples comme le lin et le chanvre. Une combinaison de rechange est toujours pliée et rangée quelque part (accrochée à sa cape ou glissée dans son dos.)
Glissés dans des poches et des plis aménagés de sa combinaison se trouvent de nombreuse armes. Il y a une dague à poignée plate dans le dos, deux petits poignards sur les cuisses et des fléchettes attachés aux bras et à la ceinture. Dans une poche de poitrine sur la gauche il y a des aiguilles de taille diverses, un peu de poudre et quelques petits outils de crochetage. Dans une poche sur la droite on trouve une petite fiole de poison, une d'éther, une de somnifère et une d'antidote. Enfin, enroulés au niveau de la taille quelques fils, une corde fine et deux lanières de cuir. Et pour finir une petite bourse de monnaie volée est cachée dans une manche.

Description physique :
A première vue, on dirait un voyageur tout à fait banal avec sa grande cape capuchonnée grise et passe-partout. Malgré les doutes sur son origine et par conséquent son âge jeune, Larme pourpre mesure déjà dans les 1m6. D’un peu plus près on remarque vite que son visage et ses cheveux sont masqués. Seuls sont visibles, au milieu d’un rectangle de peau plutôt pâle, ses yeux à la couleur pourpre si improbable. Cette teinte est à l’origine de son surnom et représente également son principal signe d’identification. En considérant également ses oreilles très légèrement effilées voire pointues, on suppose un mélange avec du sang Drow. Avant sa rencontre avec un mage en vue de masquer cette couleur indiscrète, la possibilité d’une origine Drow n’avait jamais été révélée à Larme pourpre.
On suppose un corps svelte et musclé sous sa tunique particulière qui, tel l’habit d’un ninja, ne laisse rien distinguer de ses formes véritables, et est conçu pour camoufler de nombreuses armes et des outils.

Description mentale : Larme pourpre dispose à la fois d’une intelligence étonnante et d’une ingénuité déconcertante. Ceci est dû à son éducation très stricte qui ne lui a fourni aucune identité propre, ne lui a appris aucune règle de société ni de morale, et encore moins à manifester des émotions (bien qu’on ne puisse pas l’empêcher de les ressentir sans les comprendre).
Larme pourpre a une compréhension du monde qui lui est propre et dans laquelle le bien et le mal n’existent pas, ils sont remplacés par la confiance d’un côté et par la peur ou la méfiance de l’autre. De même que le Bien et le Mal sont comparés au Yin et au Yang, la confiance et la méfiance ne sont jamais absolues. Cette façon un peu simpliste de voir les choses lui a permis jusque là de rester en vie, en usant d’une capacité de discernement développée qui lui permet de juger les gens rapidement.

Histoire :

« Un bébé abandonné parmi tant d’autres qui a eu la chance d’être recueilli par la guilde (d’assassins) qui a pris soin de lui et l’a élevé ». Voilà ce qu’on lui a toujours dit. Pourtant les termes « recueilli », « pris soin » et « élevé » sont difficilement crédible pour quelqu’un de normal… Et il aurait parfaitement raison de croire le contraire !

En réalité, cet enfant, -probablement confié par une prostituée ou par une none qui pensaient qu’il s’agissait d’un orphelinat comme un autre-, a immédiatement commencé une vie de martyr. On a commencé par lui couper la langue puis par le castrer ! Ensuite, on l’a conditionné, endoctriné, formé à la discrétion absolue, au combat, au vol, à la filature et au meurtre.

Imaginez une enfance passée à s’entrainer durement, être contraint à réussir pour pouvoir manger et ne pas subir des châtiments, sans jamais pouvoir parler ni avoir le droit ou même la possibilité de réclamer quoique ce soit… Tout ça pour avoir l’honneur, une fois adulte, d’être gratifié d’un nom, puis d’être loué (ou bien même acheté) à prix d’or à des nobles ou à des riches marchants comme gardes-du-corps et homme de main extrêmement fiable et avec garantie. Des gosses privés de tout, au cerveau complètement lavé, meurtriers sans émotions et muet : voilà l’idée d’un parfait assassin que se faisait cette petite guilde au nom discret : « les Ombres », dont l’excellence des services faisait augmenter chaque année la popularité et la richesse. C’est ainsi qu’a grandi Larme pourpre avant d’obtenir ce nom.

L’instructeur qui l’avait en charge ainsi qu’un petit groupe d’autres enfants, était un des fondateurs de la guilde. C’était un vieux bonhomme nommé Edan, très strict mais à l’âme charitable, (pour un assassin). Edan était en désaccord avec ses compères sur certains points de gestion de leur guilde. Mais comme les décisions se prenaient à l’unanimité, il risquait de se faire exécuter par un autre s’il contredisait la majorité. Il trouvait donc des combines pour tenter d’aller à l’encontre des décisions qui lui déplaisaient, mais pas toujours comme il l’aurait voulu. Voici l’exemple le plus important :

Il n’était pas prévu d’accueillir des filles au sein de la guilde. Tous les nouveau-nés femelles qui leur étaient « confiés » devaient être éliminés. Mais le vieil instructeur était contre cette idée stupide. Il a pu négocier qu’on épargne leur vie et qu’on les endoctrine comme les autres. Son argument était qu’il prévoyait un rapide manque d’effectifs si les garçons seuls étaient utilisés. En échange il y eut certaines conditions. La moins mauvaise étant qu’évidemment, filles et garçons ne se verraient jamais nus entre eux pour ne pas se poser de questions sur leurs corps (et puis ce serait indécent). Donc, clepsydre en main, ils auraient droit chacun leur tour à 5 minutes de latrines, puis prendraient leur vêtements de rechange et auraient les quartiers de bain durant 10 minutes avant d’utiliser de même la bassine de laverie dans la pièce d’à côté pour laver leurs vêtements sales du jour. C’était un bon rythme et une bonne habitude à prendre. L’autre condition fut que les filles devraient ressembler en tout point aux garçons. Et là, ce qui ne plaisait absolument pas à Edan était le fait que par conséquent, leur poitrine devrait être coupée dès qu’elle aurait commencé à pousser. De plus il n’y aurait aucune instruction de sexualité quelle qu’elle soit. Pour le vieil instructeur, un garçon sans adolescence ça passe encore, mais une fille qui a des changements important dans son corps sans comprendre ce qui lui arrive et qui se voit charcuter la poitrine pour devoir ressembler à un garçon mais sans savoir pourquoi, c’était un traumatisme vraiment profond. Sans parler du fait que ça stresserait les autres, garçons comme filles, qui ne comprendraient pas non plus et ne sauraient pas si leur tour allait venir...

Heureusement, (en quelque sorte), les instructeurs récupéraient à tour de rôle les nourrissons qui leur étaient « confiés » (ou plutôt abandonné). Ils ne connaissaient donc pas leur sexe avant de l’examiner par eux-mêmes. Une fois dans leurs mains, ils devaient les prendre en charge personnellement. De plus, en dehors des séances d’entraînement physique regroupant les élèves et qui prenaient les trois-quarts de la journée, il n’y avait quasiment pas de contrôle direct d’un instructeur sur l’autre sur sa façon d’enseigner à son groupe. Chacun savait que si son élève ne répondait pas aux exigences ou échouait ses missions, il finissait par être éliminé. Edan tenait beaucoup à son groupe d’élèves et voulait leur éviter des traumatismes inutiles. Donc, pour éviter la charcuterie inutile des filles, il a ordonné à tous ses élèves de s’enrouler la poitrine avec plusieurs épaisseurs de bandes de tissus bien serrées, sous prétexte de leur apprendre à contrôler leur souffle. Ils ne devaient pas oublier non plus de bien nettoyer tous leur vêtements, pagne y compris, en fin de journée car les taches et les odeurs (sous entendues de transpiration) s’y incrustaient et pouvaient « les trahir lors d’une mission ». Il savait que la honte d’être différent pousserait les filles à abuser de ses conseils dès que leurs règles apparaîtraient et que leur poitrine se développerait. Elles ne pouvaient bien évidemment pas en parler entre-elles et n’avaient pas d’intimité car l’instructeur dormait dans la même pièce histoire de les surveiller aussi la nuit. La prévoyance d’Edan eut bon effet car dès que la première adolescente fut suppliciée et que le « mot » fut passé entre les groupes (par signes explicites), il ne faisait absolument plus aucun doute qu’Edan n’avait pas de filles parmi ses élèves…

Vu la popularité de la guilde encore toute jeune, les effectifs commençaient tout de même à manquer par rapport à la demande. Le conseil de la guilde décida alors de confier un nom à l’enfant le plus doué parmi les plus âgés disponibles. La plupart des « élèves » âgés étaient en mission ou n’étaient pas encore prêt et ils avaient une demande de location urgente de la part d’un marchand qui promettait un très bon prix. Ce fut donc l’élève aux yeux pourpres d’Edan qu’on choisit : 14 ans seulement mais déjà tant de « prouesses » effectuées ! La demande étant (soi-disant) urgente, on ne prit même pas la peine de vérifier la « marchandise » (de toute façon, sans poitrine à cet âge, on pouvait penser que c’était un garçon. De toute manière il fallait le temps de cicatriser après l’opération, alors on verrait plus tard…) et on l’envoya pour sa première mission officielle sous la tutelle d’une tierce personne.

Du haut de ses 14 ans, Larme pourpre devint donc espion et garde du corps d’un marchand aux allures bourgeoises à la fois très ambitieux et très lâche. Les dernières instructions d’Edan furent : « En dehors de devoir obéir aux ordres de ton maître, le fait d’être muet n’empêche pas celui-ci de te trahir, si la situation se complique. Donc, même s’il t’en donne l’ordre, tu ne dois jamais lui découvrir ton corps ou une partie de ton corps, surtout pas ton visage, et ne te laisse jamais toucher car tu ne sais jamais ce qui peut suivre. »

Ainsi, le marchand, un gros bonhomme perfide aux paroles mielleuses, recueillit Larme pourpre dans son « entreprise ». Aux yeux de la loi il s’agissait d’un honnête marchand de tapis, mais derrière le rideau, et plus précisément la nuit, il possédait des employés un peu spéciaux ainsi que tout un petit réseau d’associés corrompus qui lui permettaient de trafiquer beaucoup de choses en douce. Sa contrebande florissante et son statut de prêteur sur gage en faisait un homme riche mais très menacé (en particulier par les autres associations de malfaiteurs qui ne voyaient pas son commerce d’un bon œil…) C’était donc en réalité un vrai mafieux en puissance dont le garde du corps venait d’ailleurs de mourir en le protégeant d’un assassin.
Larme pourpre, en tant que nouveau bras-droit de cet homme, eut droit à un traitement digne et disposa de ses propres quartiers. Cette considération tout-à-fait normale lui offrit une vie de luxe comparée à la précédente. Le marchand avait besoin de ses services immédiats non seulement pour le protéger mais aussi pour empoisonner discrètement la personne qu’il pensait être à l’origine de sa tentative de meurtre. (Autant régler le problème à sa source). En effet, son précédent garde du corps n’était qu’un mercenaire avec une allure d’armoire à glace dont la discrétion laissait à désirer. Il n’était donc pas capable de faire grand-chose et en plus il avait une langue et pouvait donc le trahir à tout moment en le dénonçant.
Une fois la victime identifiée et neutralisée, Larme pourpre dut participer activement à la contrebande en faisant tous les soirs des missions de reconnaissance, des espionnages ou bien des vols. De façon plus ponctuelle, son talent d’assassin était utilisé afin d’éliminer un témoin ou un concurrent gênant. Le marchand pouvait ainsi faire bonne figure le jour en vendant ses tapis sans jamais être vu en compagnie de Larme pourpre, qui veillait dans l’arrière salle à travers la tenture. Larme pourpre utilisait le temps libre après une mission pour s’occuper de ses soins et de ses vêtements comme d’habitude. Son sommeil était divisé en quatre périodes de deux heures qui tombaient au moment des repas de son maître qui aimait bien manger et prendre son temps pour ce faire (d’où sa corpulence).

Les semaines commençaient à passer et le marchand refusait catégoriquement de laisser partir cette petite merveille très discrète et très efficace pour un soi-disant « contrôle » durant un temps indéterminé, alors que lui, risquait (soi-disant) de se faire assassiner à tout moment. Les missions se sont donc enchaînées ainsi durant deux ans et étaient toujours parfaitement exécutées. Le « marchand » voyait son commerce lui profiter largement et il savait détourner l’attention des autorités en réinvestissant son argent pour le remettre en circulation. N’ayant ni femme ni enfant, il se prit rapidement d’affection pour Larme pourpre. Comme récompense pour son excellent travail (mais aussi pour son propre intérêt en matière d’espionnage), il a commencé à lui apprendre à lire, deux heures tous les matins avant l’ouverture de son magasin, juste après le petit-déjeuner. Les résultats obtenus furent très impressionnants, malgré son mutisme qui l’empêchait de prononcer quoique ce soit d’intelligible.

Le gros bonhomme n’était pas vraiment un pervers mais ne sachant pas si l’enfant était un garçon ou une fille, il tenta une fois, au tout début, de vérifier de lui-même en touchant la sa poitrine. Se retrouvant la main traversée par une longue aiguille (heureusement sans gravité), il comprit la leçon et ne renouvela jamais l’expérience, même durant son sommeil. De toute façon, il n’avait rien sentit de particulier et ça ne changea rien puisqu’il continua de l’appeler « Toi ».

La guilde, ne voulant pas briser un si bon contrat, envoyait très régulièrement Edan prendre des nouvelles directes, se faire conter les exploits de son élève et surtout (le plus important), récupérer la paye. Edan était tellement fier de son élève ! Quand il sut qu’on lui apprenait à lire (une instruction normalement prohibée qui pourrait remettre en cause leur endoctrinement), il n’en dit rien à ses collègues qui avaient confiance en lui.

Après ces deux ans, Larme pourpre avait atteint approximativement 16ans. Cet univers complètement différent commença à lui révéler des sentiments inconnus et une compréhension un peu plus claire du monde. Le plus important fut que Larme pourpre avait commencé à se poser des questions ! Mais les réponses pourtant évidentes ne trouvaient pas encore de signification.

Deux ans c’est long, et en deux ans, les corps changent. Inévitablement le secret d’Edan fut découvert lorsque la poitrine de l’une de ses élèves devint trop évidente malgré le camouflage. Ce fut la panique générale au sein de la guilde. La pauvre fille fut éliminée sur le champ. Edan, considéré comme un traitre (pour si peu) tenta d’anticiper en prenant la fuite avant se faire assassiner. Malheureusement, bien qu’il put mettre hors d’état de nuire son poursuivant, il oublia celui qui était chargé de surveiller le premier (car deux précautions valent mieux qu’une)… Ses élèves avaient plus ou moins compris la situation et se rebellèrent spontanément.

Pendant ce temps, un autre jeune assassin fut envoyé pour « s’occuper » de Larme pourpre car il ne fallait pas courir de risque. Il fut toutefois très vite découvert (on ne tente pas d’assassiner un assassin aussi facilement). Un inévitable affrontement eut lieu entre les deux anciens camarades devant les yeux ébahis du marchand terrorisé et acculé dans un coin car il n’avait pas eu le temps de trouver où se cacher dans son propre magasin. « L’arme pourpre » prit aisément le dessus sur son adversaire. Mais au moment fatidique, ses sentiments nouveaux lui dictèrent d’épargner la vie de son camarade. Ce fut un mauvais choix. Comment raisonner quelqu’un quand on ne peut même pas parler ? Ne comprenant pas ses tentatives de lui donner une fausse preuve de sa mort pour le faire partir, l’assassin profita de sa liberté de mouvement pour envoyer un demi-cercle de fléchettes empoisonnées autour de lui avant de se jeter sur son ancien compagnon. Larme pourpre contre-attaqua instinctivement et le terrassa. Malheureusement, il y eut un dommage collatéral : le marchand fut blessé par un projectile et fut pris dans les secondes qui suivirent d’une crise de convulsions. Larme pourpre ne put rien faire. On ne lui avait apprit qu’à tuer…

Le temps que l’assassin rejoigne Larme pourpre à l’autre bout de la ville, la rébellion au sein de la guilde se terminait dans un bain de sang. De toute part les corps tombaient : les « élèves » contre leurs instructeurs ou entre eux, un meurtre en entrainant un autre… C’est ainsi que la petite guilde « les Ombres » s’effondra. Quelques élèves survécurent au massacre et s’échappèrent. Le remue-ménage attira l’attention des gardes de la ville qui investirent les lieux mais il n’y avait déjà plus que des cadavres. Parmi les corps, ceux de certains fondateurs ne furent pas retrouvés…

Larme pourpre dut s’enfuir et errer dans la nature en se débrouillant tant bien que mal et en observant le monde qui l’entourait. Après un an passé ainsi, Larme pourpre pensait toujours que les fondateurs rescapés étaient à sa recherche…

C’est en cherchant au fil de son errance comment masquer la couleur de ses yeux que Larme pourpre rencontra un mage. Celui-ci lui dit que ses yeux avaient une imprégnation pourpre à cause de son sang qui devait contenir une part de sang Drow. Des recherches plus approfondies lui aurait permis d’en apprendre plus sur ses origines mais Larme pourpre ne disposait pas d’argent pour payer le mage pour les effectuer. Toutefois ce questionnement amena un nouveau but et un nouveau sens à sa vie…