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 La larme de braise [ terminé ]

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Iurnîn
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Iurnîn


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Taille
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MessageSujet: La larme de braise [ terminé ]   La larme de braise [ terminé ] I_icon_minitimeMar 24 Juil 2018 - 17:24

Identité
Nom/Prénom : Iurnîn Athirlaïon
Âge/Date de naissance : 115 ans / 895e année du Onzième Cycle
Sexe : Masculin
Race : Anedhel
Faction : Clans Noss
Alignement : Loyal Bon
Liens notables :
Enfant des Mirtil’Di
Cousin maternel d’Halyalindë Yasairava

Particularité :
Rien de bien spécial, du moins, je ne pense pas. Il n’y a bien que les Haedhrims pour être impressionnés par quelques tatouages.

Métier : Apprenti Shaman
Classe d'arme : Magie


Possessions & Equipements :
Plier l’écorce, rassembler les feuilles, faire bouillir le cuir, tailler les os... Il faut dire que c’est assez difficile de se fabricoter une robe digne du prochain shaman des Mirtil’Di. Et pour la galère que ça a été d’abord de l’assembler, puis de cultiver les mousses qui y sont accrochées... Non je n’ai pas utilisé de coton pour décorer mes vêtements, c’est un mycélium qui leur donne leur couleur blanche.
Enfin, pour en revenir à ce que je disais, pour la galère que ça a été de l’assembler, je me permets de ne pas porter autre chose bien souvent. J’aime beaucoup cette robe. Je pense que ça se voit.

Pour ce qui est du reste, il y a une grande branche d’arbre recouverte de champignons phosphorescents que j’ai taillée en un bâton acceptable. C’est vrai que j’y tiens à ma branche, mais n’écoutez jamais les autres en parler. Ils ont une manie de gonfler l’attachement que j’ai pour ce pauvre bout de bois totalement hors de proportion. Il faut dire aussi que beaucoup… même mon propre père d’ailleurs, sont convaincus que c’est mon focaliseur.
Bon, c’est vrai, je me suis déjà servi du bâton pour la magie, mais mon véritable focaliseur, celui avec lequel j’ai le plus de succès, c’est un chapeau. Un bête chapeau plat tissé en fibres végétales, lui plus blanchi par le temps que par les fonges… quoi qu’il n’ait pas été entièrement épargné par le traitement.

Apparence :
J’imagine que chez les échalas des Cités je paraîtrais sûrement minuscule, vu que notre chef de clan me dépasse d’une bonne demi-tête, voire peut-être plus. À vérifier. Enfin, parmi les personnes de taille normale, je me pense tout de même d’une hauteur respectable. Au pire il suffira de compter sur ma dernière décennie ou quoi de croissance pour être généreuse.
Où est-ce que j’en étais ? Donc oui, je suis d’une taille respectable pour une corpulence tout aussi respectable. J’aime bien raconter que la magie est une dure maîtresse et qu’il faut un esprit sain dans un corps sain pour la pratiquer, mais la vérité, c’est que c’est juste agréable de se plaire déjà, mais aussi de plaire à l’œil des autres. C’est que l’âge adulte approche, que mon visage d’homme commence à se faire, et qu’entre des mâchoires assez marquées, sans pour autant ressembler à des lames de couteaux, des yeux légèrement bridés qui du coup attirent le regard, et la chevelure flamboyante caractéristique des Mirtil’Di ( que je garde trop souvent ramenée en chignon il parait, mais croyez-moi, c’est plus pratique comme ça ), j’ai vraiment pas à me plaindre de ma face.
Alors vu que j’ai pas à me plaindre de ma face, autant s’arranger pour ne pas avoir non plus à me plaindre du reste. Après tout, la forêt en elle-même est une occasion permanente de s’exercer. Chez les hommes d’un clan Noss, svelte, élancé et dessiné à l’outrance a vite fait de devenir la norme. Les raisons pour lesquelles vous pourriez vous trouver en dessous de la norme, même si elles sont tout à fait plausibles : être l’apprenti de la Shaman du clan et ne pas avoir autant le temps d’être dans l’action que le reste de vos congénères par exemple, les femmes du clan s’en fichent. Les hommes du clan s’en fichent sûrement tout autant d’ailleurs. Ça expliquerait pourquoi aussi formidable qu’elle puisse être, notre pauvre Guide Spirituelle actuelle a fait sa vie seule.  

Que les esprits m’en soient témoins, je refuse de finir ma vie en Souffle solitaire millénaire, alors pour ça, quelques dizaines de minutes par jour de course sans but à travers Ardamir, c’est bien peu cher payer.


  • Taille : 1m88
  • Couleur des yeux : Bleus


Personnalité :
Si vous voulez mon avis, ce genre d’exercice est bien peu agréable. Je ne crois pas qu’il y ait de chose plus difficile au monde que de se décrire. Déjà que ce n’est pas particulièrement simple de rapporter ce que l’on voit en se regardant dans un miroir, alors si en plus il faut faire la même chose pour des choses que l’on ne voit pas ! Et puis… se décrire ça force à l’introspection et à l’auto-évaluation, et l’auto-évaluation, on en ressort toujours à se flageller devant ses défauts sans trouver grand-chose comme qualités. Ce n’est pas que je n’aie pas de qualités, j’ai des qualités, mais en l’occurrence, c’est plus facile… ou du moins c’est moins gênant pour moi de m’admettre contestataire, têtu et peut être légèrement prétentieux ( voilà, c’est bon, je l’ai avoué ) que ça ne l’est de me présenter comme intelligent, sensible et franc. Du moins franc… vous comprendrez, c’est compliqué.

Capacités magiques :
Oui je suis mage, et si vous aviez ne serait-ce qu’un peu suivi vous auriez deviné non seulement que je suis un mage de vie, mais que je suis Végétaliste. Les plus attentifs auraient même pu remarquer que ma spécialité à moi, ce sont les champignons. Mais je n’en demandais pas tant.

Dans le domaine des arcanes, et je pense que d’un coup je vous rappellerai à quel point c’est gênant d’entendre quelqu’un s’auto-congratuler –même quand c’est la vérité – je suis un enfant prodige. Et non, je n’ai pas décidé tout seul de m’attribuer ce titre. C’est mon instructrice, notre shaman, qui au cours d’une conversation qu’ils pensaient discrète – parce que les adultes ont cette manie de croire que l’ignorance des enfants en bas âge les rend sourds – en a fait part à mon père.
J’aurais d’ailleurs certainement bien fini par remarquer qu’elle terminait de travailler avec moi des notions que certains de mes aînés abordaient à peine, ou par entendre ce que racontaient les autres jeunes mages du clan entre eux dans mon dos ( ils sont un peu plus discrets que les adultes il faut se le dire ) si :
°1 – Je n’étais pas trop excité à l’idée d’avancer dans mon apprentissage pour m’en rendre compte
°2 – Je n’étais pas trop occupé à cacher la dure vérité derrière mon talent.

La majorité des sorciers jouent des doigts ou des mots pour mobiliser la trame. Et bien de mon côté, je ne fais rien de tout ça. Vous voulez savoir pourquoi est-ce que les champignons me fascinent autant ? Et bien c’est simple. Ce sont les toxines de la Vision du sorcier qui me permettent le contact avec la trame. Pour vous ça ne rime peut-être à rien, mais la Vision du Sorcier est un champignon bien connu des clans Noss. À petites doses il est connu comme précieux pour aider l’esprit à s’ouvrir.
Seulement il se trouve que le mien, d’esprit, y réagit particulièrement fort.
Sans la Vision du Sorcier je ne pourrais même pas prétendre tisser le moindre sortilège.
Avec la vision du sorcier, je vois distinctement la Source couler dans le ventre de la terre, traverser ceux qui la mobilisent et ceux qu’elle influe. Une goutte de venin et je peux voir la magie couler comme vous voyez la rêveuse couler à travers Ardamir ! Vous abandonneriez ça à ma place sous prétexte que ce soit dangereux ? L’eau aussi est dangereuse si on en boit trop. Tout n’est jamais que question de dosage. Il suffit de faire attention…





Histoire

Les enfants des Mirtil’Di sont les enfants du clan. Bien sûr, même en tant qu’enfants du clan, on garde une attache particulière au ventre dont on sort et à… au… à celui qui nous y a mis, disons ça comme ça voulez-vous ? Donc, en tant qu’enfants du clan, on a beau porter plus d’affection à nos parents de sang direct, on a tôt fait d’être passés de mains en mains et présentés à tous. Je suis absolument sûr qu’avant ma première décennie, à défaut d’être capable de correctement les intégrer dans des phrases intelligibles, j’étais capable de reconnaître les visages, les noms, et les rôles de tous les elfes du clan.
Comment est-ce que je peux en être aussi sûr vous me demanderez ? Les souvenirs de petite enfance sont fugaces. On a vite fait de les embellir, ou de les dramatiser, ou même les deux à la fois parfois. Moi j’en suis sûr parce que l’événement le plus marquant de ma vie, je l’ai vécu durant ma petite enfance, avant ma première décennie.

Imaginez. Vous êtes tout petit. Vos jambes vous portent encore maladroitement. Tout vous paraît immense, mais maintenant que vous marchez comme les grands, vous vous sentez la force de pouvoir absolument tout faire. Votre petite tête disproportionnée s’imagine que votre corps est capable de manier les armes des chasseurs, alors vous essayez naïvement de les prendre dans vos minuscules mains potelées. Finalement, la réalité vous rattrape. C’est beaucoup trop lourd. C’est vrai après tout, les autres ce sont des géants, donc c’est normal que pour eux ce soit facile. Ce qui est facile pour eux ne le sera pas forcément pour vous. Vous commencez à comprendre la notion de rapport entre taille et poids, et du coup, vous comprenez qu’il vous faut trouver quelque chose de plus petit. Quelque chose d’à votre taille.
Naturellement, il y en a qui préfèrent continuer de rechercher le challenge. J’en ai vu des enfants qui se sont longtemps battus avec des bâtons, des pierres et des seaux d’argile, mais vous, vous êtes un enfant malin, alors au lieu de partir du plus lourd vers le plus léger, vous allez directement au plus léger.
C’est là que vous découvrez les feuilles et les fleurs, et avec ça les baies, les pépins et les noix. Tout ça non seulement c’est léger, mais en plus, c’est très important ( en plus de sentir bon ). Parfois on les mange, parfois on se les frotte sur la peau, parfois on les écrase et on les boit, mais dans tous les cas, les feuilles, les fleurs, les baies, les pépins et les noix sont au centre de tout. Et dans votre tête de marmot égocentrique, les étoiles commencent à s’aligner. Vous avez trouvé une manière facile de vous placer au centre de l’attention et d’obtenir des compliments des adultes. D’ailleurs, même quand vous faites absolument n’importe quoi, les compliments continuent de pleuvoir. Vous faites preuve de tellement de bonne volonté après tout. Là les adultes commencent à vous expliquer les choses, et tout excité, vous faites attention à vous imprégner de tout ce qu’ils disent. Ce qu’ils disent commence à vous forger une place au sein du clan, et déjà du haut de vos trois pommes, vous en êtes sacrément fiers. Déjà tout petit, à force d’efforts, vous commencez à obtenir la confiance des grands. Alors parce que vous êtes sacrément con, vous pensez sincèrement être un grand.

C’est qu’à l’époque, j’ai eu l’audace de penser que ce sont les adultes qui étaient débiles de s’être autant excités. Quand on est petit, qu’on vient de grignoter un morceau de ce qui traîne dans les pots de la shaman comme on l’a toujours fait depuis des mois, et que d’un coup le clan entier se met à hurler des choses incompréhensibles et à vous balloter, on a du mal à comprendre la logique du cause à effets. Surtout quand on est persuadé de se sentir bien.
Pour mon esprit d’enfant, en dehors du rantamplan des adultes, tout baignait dans la plus grande des normalités. Le ciel et la terre étaient à leur place. Les arbres contaient les mêmes histoires que depuis toujours. Le vent arrivait de temps en temps à percer à travers la canopée. J’irais même jusqu’à dire que tout était plus normal que la normalité. Tout était enfin complet et à sa place. Tout sauf mon crâne qui avait manqué d’éclater. Mais ça, quand on est un enfant de cet âge-là, les adultes se gardent bien de vous l’expliquer.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


J’ai failli mourir, et jamais avant de longues années personne n’a accepté de me dire ni comment ni pourquoi. Ou alors peut-être que j’ai longtemps refusé de l’entendre. Il faut dire que mon expérience de la chose avait été bien loin de tout ce que les autres chuchotaient discrètement au coin des tentes. Je n’avais rien senti de la souffrance que certains décrivaient, ni de l’éveil que d’autres imaginaient. J’avais grignoté quelque chose de bon au goût, et je m’en étais trouvé satisfait. Et dans ma satisfaction, je m’étais complu, comme n’importe quel enfant heureux de mon âge.

J’aurais dû comprendre… ou alors, certainement faisais-je semblant de ne pas avoir compris. Parce que quand notre Shaman s’était proposée de rendre permanent son gardiennage, j’étais moins heureux à l’idée de continuer à apprendre d’elle que d’avoir une chance de remanger dans ses champignons. Et je savais pertinemment qu’elle ne me laisserait pas y toucher, qu’elle les garderait loin de moi, mais j’espérais. J’ai espéré des années. J’ai espéré pendant des années en refusant de comprendre que la Vision du Sorcier avait fait plus pour moi que de me plaire au goût.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Pendant cinquante ans je me suis contenté d’en chercher le fumet. C’est que quand une odeur conditionne votre perception du monde, vous devenez doué non seulement pour la repérer, mais aussi pour oublier tout le cortège olfactif et gustatif alentour. Les relents de vapeurs toxiques qui restaient accrochés dans les tissus de sa tente, les quelques gouttes de préparation imbibant encore le bois de ses ustensiles, je me sentais malin de les retrouver… mais je crois que depuis le début, c’était une manière pour notre Shaman de me contenir et de m’étudier pendant qu’elle m’enseignait. C’était peut-être aussi une manière d’apprendre à mon corps à supporter le poison avant que je ne me retrouve livré à moi-même et que je ne finisse par me tuer.
Donc pendant cinquante ans je me suis contenté d’en chercher le fumet, jusqu’à ce qu’elle m’autorise à nouveau à mordre dans le champignon. Pour moi, la véritable magie commençait maintenant.

Je pourrais passer des heures à vous le décrire sans jamais pouvoir faire justice à la sensation que c’est que de se livrer au modelage des arcanes. Le moindre sortilège, le simple fait de pouvoir tendre le doigt et toucher quelque chose qui n’est pas du domaine de notre réalité physique… c’est complètement grisant. Et aussi vieux et désillusionné qu’il soit, le mage qui vous dira le contraire vous ment.
Est-ce que vous réalisez seulement ce que c’est que de voir couler sous ses pieds la Source d’une énergie fondamentale de notre monde ? Est-ce que vous seriez prêts à abandonner, s’il on vous l’offrait ne serait-ce qu’une fraction de seconde, la vision des flux d’éther qui coulent comme un lac sous nos pieds, qui s’insinuent dans les veines des vivants qui s’en abreuvent, qui vibrent au moindre contact avec un esprit éveillé… Est-ce que vous réalisez seulement ce que c’est que de pouvoir s’abreuver des eaux d’un lac dont les Dieux eux-mêmes sont la Source ?
Et bien non. Une majorité d’entre vous n’en a non seulement aucune idée et aucune envie, mais en plus ne saisiront jamais l’importance que ça peut avoir pour nous, mages.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


« Ce n’est qu’un enfant, il n’a même pas encore passé ses trois quarts de siècle ! »
« Ce n’est pas responsable ! C’est de poison qu’on parle quand même ! »
« Il n’est pas prêt pour ce genre de choses ! Ton travail c’est de l’arrêter ! »
« Ce n’est pas à toi de décider de la vie ou de la mort de mon fils ! »
« Pourquoi est-ce qu’il a fallu que les esprits aient choisi une imbécile comme toi ! C’est à cause de gens comme toi que les Drows mangent nos enfants ! »


Bon, la dernière, je vous la transmets peut-être avec un peu moins d’exactitude que les autres, mais je vous l’avouerai, pour moi, toutes les remarques que mes parents, mes parents de sang, avaient pu faire à Sellya étaient tout aussi folkloriques. J’étais debout sur mes deux pieds, j’interagissais de manière tout à fait normale pour un enfant de mon âge avec le reste du clan, et mon apprentissage avançait, pour mon plus grand bonheur, à une vitesse absolument folle.
Quel parent raisonnable s’interposait entre son enfant et sa passion ? Quel parent digne de ce nom privait son fils de la magie qu’il avait autant travaillé pour obtenir ? Et c’était d’Hellendas en plus qu’on parlait ! Hellendas qui avait laissé sa sœur s’en aller auprès des Haedhrims ! Hellendas que tout le monde aimait pour le sourire niais qu’il avait toujours au visage. Hellendas l’adorable papa poule que tout le monde me jalousait !

Si on m’avait dit qu’il essaierait un jour de m’empêcher de faire mon chemin de vie.
Si on m’avait dit que mon propre père m’empêcherait d’être.

Enfin, j’en fais tout un plat, mais l’objective réalité est que je me suis contenté de me traîner tous les jours vers Sellya à grands renforts de pleurs et de disputes, en priant chaque fois La Mère de mettre dans le crâne de mon père qu’il ne pourrait pas passer le reste de l’éternité à me retenir.
Et quelque part, pour autant que je sois toujours frustré par ce que je considère avoir été de sa part un manque total de confiance en son enfant, je le comprends. Parce que c’est mon père, et qu’il s’est sûrement senti seul face au danger que je courais.
 Sellya, la Shaman, dans son absolue confiance en une science qui lui est étrangère devait lui être plus angoissante que rassurante.
 Rithil, le chef de clan, à se porter auprès de moi en figure paternelle encourageante, comme il le fait finalement auprès de tous, devait bien l’avoir miné.
 Et quant à Estennel, ma propre mère, son mutisme devant la situation devait lui être encore plus rageant qu’une véritable opposition.

Mais heureusement le temps lui aura prouvé qu’il avait tort de s’en faire… jusqu’à ce que les événements lui prouvent le contraire.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


C’est que le destin a dû trouver ma génération trop heureuse d’avoir échappé à l’horreur d’Uraal, ou que ma relation avec mon père commençait à devenir trop simple, parce qu’il a suffi qu’on se pense enfin sortis du Dixième Cycle pour que les portes de la Tourmente s’ouvrent sur l’Anaëh, et que Calimentar reprenne son passe-temps des premiers temps.
N’allez pas penser que j’imagine l’Anaëh avoir toujours été un endroit paisible. Il n’y a pas que les Haedhrims à qui l’on raconte l’histoire de leur peuple, surtout que contrairement à nous, les Haedhrims ne peuvent même pas profiter des souvenirs de la Sylve. Mais la fin du Dixième Cycle… la fin du Dixième Cycle était un véritable cauchemar, et je ne pense pas que l’Anaëh ait autant connu de malheurs en si peu de temps… De plus grands malheurs certainement… oui, mais pas enchaînés aussi vite. Bon, c’est vrai, entre l’histoire du Lörn et du Linoïn nos ancêtres ont certainement connu pire, mais ce n’est pas parce qu’il y a eu pire que la fin du Dixième Cyle n’a pas été horrible !
Des blessés et des malades venus d’Alëandir, des blessés et des malades venus d’Ardamir, des soigneurs à envoyer à Ardamir, des guérisseurs en partance pour Holimion pour accompagner des victimes… la fin du Dixième Cycle nous a prouvé ce dont étaient capables les Drows et très franchement, j’aurais préféré ne pas le savoir. C’est absolument stupide, je le réalise maintenant, mais pendant l’espace d’un instant, j’ai vraiment pensé qu’on arriverait à bout de l’Envinen, alors j’ai pris peur, et je me suis dit que si ça pouvait alléger ne serait-ce qu’un petit peu le Sanctuaire, il fallait que j’en fasse plus.

Au final, c’est moi qui me suis retrouvé à avoir besoin des eaux de guérison. Et cette fois-ci, je n’avais plus l’âge de faire semblant d’ignorer les symptômes de la fièvre arcanique.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Je ne pourrai jamais assez remercier I Ëmel pour le dernier Voile. Parce que pour tous les grands débats stériles qu’il aura pu amener que ce soit dans les Cités ou chez les Clans, on oublie souvent de mentionner comme l’Anaëh a été régénérée en un mois de nuit. Et elle en avait besoin.
D’abord la bataille d’Uraal. Puis l’empoisonnement d’Uraal ( à croire que les Daedhels ont une dent contre ce lac ). Puis la chute d’Ellyrion… puis… puis c’est tout mais c’était déjà énorme. S’il on oublie parfois les plaies béantes que la guerre a laissé dans la forêt, c’est bien parce que beaucoup d’entre elles ont été pansées par le Voile.
Et puis… avec la forêt vivifiée, ma convalescence est passée au second plan. Du moins, à ce moment-là je m’imaginais devoir ma tranquillité à la forêt. Et je ne suis pas bien fier de l’avouer, quand j’ai découvert la véritable raison du désintérêt de papa pour mon état, j’en ai voulu à la forêt de ne pas en être responsable.

Si vous ne connaissez pas la magie, peut-être au moins que vous savez ce que c’est que de soudainement devoir partager l’affection de vos parents avec quelqu’un d’autre. Cette jalousie ô combien puérile que l’on ressent lorsqu’au lieu de venir vous hurler qu’il vous avait bien dit que vos rituels finiraient par vous coûter la vie, et d’essayer de vous interdire de recommencer, votre père porte son regard sur quelqu’un qui ne prend même pas la peine de l’insulter en retour de ses attentions. Le pire dans ces moments, c’est que votre jalousie vous aveugle tellement, que vous oubliez que votre mère, elle, est toujours là, à désespérément oublier de comprendre ce qui ne va pas. Vous vous concentrez sur ce que vous n’avez pas, et vous créez de la distance avec les gens que vous aimez sans vous en rendre compte.
Et c’est comme ça que vous savez que vous êtes officiellement entré dans l’adolescence.


~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


J’ai été un adolescent silencieux. Au début. Du moins j’ai essayé. Je voulais absolument rendre à papa la souffrance que j’avais décidé qu’il m’infligeait volontairement, mais le silence ( du moins ce qui est du silence à mon niveau ) n’a pas suffi. Il me fallait tenter autre chose, alors tout le temps que je ne passais pas avec Sellya, je l’ai mis à profit de mes sombres desseins. J’ai désespérément essayé de monter maman contre lui, j’ai cherché à le discréditer ( en vain ) auprès de Rithil, j’ai saboté ses armes pour le faire passer pour plus piètre chasseur qu’il ne l’était, j’ai même tenté de cacher son cristal ! Et jamais rien n’a fonctionné. Le pire dans cette histoire, c’est que non content de voir toutes mes tentatives mises en échec, j’ai dû composer avec le fait qu’Hallendas ne m’en aie jamais voulu.

À partir de là, pour attirer son attention, je n’avais plus qu’une solution. Si je ne pouvais pas l’atteindre lui, je pouvais m’atteindre moi. Je pouvais me remettre dans la même situation que pendant le Voile, sauf que cette fois-ci il n’y aurait ni le Voile, ni les restes d’Ellyrion pour le distraire. Si je ne pouvais pas rendre sa vie misérable, je pouvais le pousser à recommencer sa croisade pour gâcher la mienne… sauf que cette fois-ci, c’est Eraïson qui y est passée…
Pas de chance, l’Envinen des Mirtil’Di est le remède universel le plus efficace que les elfes de ce côté de la forêt connaissent, alors la source de l’eau de guérison a encore une fois été mise à profit.
J’espérais que l’on ait mis tout ça de côté avec le Voile, mais le début du Onzième Cycle était juste une deuxième fin du Dixième. Si les Drows n’étaient pas à nos portes, alors c’étaient les Lam’Nir qui étaient soudainement pris de rage. Si les Lam’Nir n’étaient pas pris de rage, alors c’étaient les Haedhrims qui partaient en croisade. Et quand la folie des Haedhrims s’éteignait enfin, il avait fallu que les clans en ramassent les morceaux et se mettent à les cultiver. Et bien sûr, par je-ne-sais quel miracle, tout semblait toujours se tisser autour d’Halyalindë.

Quand j’étais un sorcier prodige forcé de marcher sur le fil d’une épée, il lui suffisait de transformer une intoxication alimentaire en grand voyage pour Holimion pour devenir le centre des conversations. Quand j’étais un jeune shaman en devenir inventant ses premiers onguents, Halyalindë trouvait le moyen de se faire enfermer par ses propres congénères, d’être amenée jusqu’au camp par mon père, et dans sa grande mansuétude, d’accepter sa condition de prisonnière pour le bien de tous. Et même quand… quand…

Enfin, je crois qu’il vaut mieux que je m’arrête là, il ne manquerait plus qu'elle finisse par aussi me voler mon histoire.


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MessageSujet: Re: La larme de braise [ terminé ]   La larme de braise [ terminé ] I_icon_minitimeMer 25 Juil 2018 - 18:23




LE CLATHRE OMBREUX

La larme de braise [ terminé ] Vision10



Nom - Nom Elfique : Clathre ombreux, dit la Vision du Sorcier - Olos’Curun

Mode de Défense : Carpophore et spores vénéneux

Milieu naturel : Espèce à la fois relativement sensible et très compétitive, le développement du clathre ombreux n’est presque conditionné que par les conditions environnementales. Très gourmand en nutriments, il apprécie les climats chauds et humides, favorisant la dégradation des matières organiques.
Les colonies de ces clathres sont communes aux abords des points d’eaux de toutes les régions chaudes de Miradelphia, et sont parfois même croisées hors de ces habitats durant les étés pluvieux Wandrais ou Ardamiris.

Taille : La Vision du Sorcier est un fonge de taille moyenne, dont le chapeau atteint les 5 à 7 centimètres de diamètre au stade climacique de son éclosion.

Description : Ne se présentant que comme un enchevêtrement de filaments mycéliens durant la majeure partie de son cycle de vie, le clathre rouge au moment de sa sporulation prend une apparence des plus singulières parmi la fonge Miradelphienne.
Les hyphes rassemblés en une coque semblable à un œuf protégeront durant leur développement des asques reproducteurs s’organisant en une sphère alvéolée de couleur sombre, qui une fois arrivée à maturité, en briseront la « carapace ». Une fois le champignon éclos, les restes de l’œuf tendront à se réorganiser en des structures semblables à des feuilles végétales ou à des pétales, à l’odeur sucrée, afin d’attirer des animaux vecteurs.

Densité dans la nature : Moyenne

Utilisation en Herboristerie / Alchimie : Si les « pétales » du clathre ombreux sont connus pour leur effet psychotrope, et communément utilisés par certains peuples en tant que calmants dans leurs remèdes, ce sont les asques arrivés à maturité et leurs spores qui sont le véritable pouvoir actif du champignon. À la fois un poison virulent et un puissant stimulant, c’est sa consommation chez les mages et shaman au cours d’intenses rituels qui aura valu au champignon ce fameux surnom.

Cultivable : Oui
Comestible : Non

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MessageSujet: Re: La larme de braise [ terminé ]   La larme de braise [ terminé ] I_icon_minitimeVen 27 Juil 2018 - 8:45

En tant que cousine et que tête à claque, je valide (tout ce qui concerne les Mirthil'Di, les PNJ que j'ai déjà utilisé et mon tonton Len sont OK :D )

Mention spécial pour le côté papa poule et ado relou x)

J'aime déjà ce perso.
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MessageSujet: Re: La larme de braise [ terminé ]   La larme de braise [ terminé ] I_icon_minitimeVen 27 Juil 2018 - 15:33


La larme de braise [ terminé ] Tampon13

Agréable à lire, comme quoi, tu gères aussi bien la première que la deuxième personne!
T'connais le chemin o/
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Code:
[Métier] : Apprenti Shaman

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Magie

[Alignement] : Loyal Bon

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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MessageSujet: Re: La larme de braise [ terminé ]   La larme de braise [ terminé ] I_icon_minitime

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