Fergus d'Hautval
Humain
Nombre de messages : 138 Âge : 35 Date d'inscription : 10/09/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: L'épaisseur d'une muraille compte moins que la volonté de la franchir. Dim 30 Mai 2010 - 14:36 | |
| La Compagnie Stygienne venait de pénétrer en Oësgardie, quittant les terres d'Alonna et d'Odelian et la compagnie du Régent, qui les avait accompagnés jusqu'aux abords de l'Erwald, avant de continuer avec sa suite et les convois de blé jusqu'à Oësgard. L'organisation du Régent avait permit un déploiement rapide de la compagnie de mercenaire, qui avait continué au nord, jusqu'à Krahof.
Eskevar avait fait monter le camp près du village d'Holzbeck. Un hameau situé entre l'Uberwald et Krahof, là où le fleuve touchait presque les plateaux. Le village avait été abandonné, ravagé par le feu voilà des lunes. Autrefois, une trentaine de familles avait du vivre ici, maintenant il ne restait plus que des loups rodant en quête de charogne, et des corbeaux perché sur les vestiges des toitures. Peut-être qu'un chef de brigands avait voulu faire un exemple, pensa Eskevar en entrant dans le village à cheval. De là où il était il fit monter les tentes rapidement et instaura quelques patrouilles pour surveiller les environs. Tels champignons après l'averse y poussèrent des tentes noires, et la terre nue s'en tapissa de couvertures et de paquetages. Après les avoir entravées par longues rangées, les tringlots s'employèrent à nourrir et abreuver les bêtes. Les forestiers s'égaillèrent, armés de leur cognées, dans le jour déclinant, pour récolter le bois nécessaire à entretenir les feux toute la nuit. L'heure de la soupe allait sonner, et quelques feux avaient déjà commencé à chauffer les gamelles. Rien d'anormal jusque là. Qui taillait des carottes en rondelles au dessus d'une marmite, qui jouait aux dés, qui aiguisait posément son poignard... Des chiens de chasse trottaient et louvoyaient entre les chariots d'armes et de nourriture et une douzaine d'éclaireurs s'étaient répartis dans la campagne autour du camp, attentifs à détecter les moindres dangers susceptibles de menacer la troupe de mercenaire.
Ce voyage au cœur de l'Oësgardie était risqué, mais par la grâce des dieux, ils n'avaient subis aucunes attaques et le convoi était arrivé sain et sauf à Oësgard, d'où l'escorte dépêchée par Eskevar venait de rentrer voilà quelques heures. Conformément à son accord avec le Régent, il avait lui-même prit en charge la protection des chariots de grain à destination de province, leur assignant plus de deux cents cavaliers, une trentaine de fantassins et une cinquantaine d'archers. Ces hommes avaient reçus l'ordre de rentrer au camp sitôt leur mission menée à bien, afin de rendre compte de leur voyage et repartiraient ensuite pour Hautval. Pourtant, quelque chose n’allait pas... Eskevar avait entendu parler de la présence d'Aetius dans la région. Comme convenu, les deux hommes avaient levés leur propres troupes de mercenaires et s'étaient ensuite rendus en Oësgard, où ils avaient prévus de se retrouver. Mais lorsque le Régent l'avait affecté à la zone de Krahof, celui-ci avait mit en garde Eskevar contre une troupe de bandits " composée d'hommes et de nains et menée par le chevalier Aetius d'Ivrey, Vainqueur du Grand tournoi de Diantra ". Les propos du vieil homme avait choqué Eskevar, mais celui-ci n'en avait rien laissé paraître devant le Régent. Il n'avait pas non plus évoqué ses liens avec le nouveau comte de Scylla, sentant qu'il valait mieux les garder sous silence pour l'instant et entrer en contact avec Aetius au plus vite, tirer le clair de tout cela et s'il le pouvait, le tirer de ce mauvais pas. Le Régent d'Oësgard avait des amis à la Cour, et c'était le genre d'homme qu'il valait mieux ne pas se mettre à dos. A tout moment, il le savait, les griffes du nouveau souverain d'Oësgard pouvaient se refermées sur Aetius et ses compagnons.
Son campement était visible à des lieux à la ronde et Eskevar savait qu'Aetius et ses hommes se trouvaient non loin, dans la forêt d'Uberwald. Il espérait que le chevalier au Kerkand lui rendrait visite sous peu. Le temps pressait... |
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