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 Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé]

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Fillis
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Fillis


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MessageSujet: Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé]   Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé] I_icon_minitimeJeu 6 Oct 2016 - 19:41


Nom/Prénom : Fillis, tout simplement.
Âge/Date de naissance : Moins d’une quarantaine d’années, né vers l’an 970 du Xème cycle.
Sexe : Masculin, bien qu’il puisse très bien prendre l’apparence d’une femme.
Race : Humain
Faction : Naelis, Ithri’Vaan
Particularité : Il parle de lui (Fillis) à la troisième personne

Alignement : Loyal Neutre
Métier : Espion
Classe d'arme : Magie (immatérielle)

Équipement :
Féru de déguisement, il est donc normal que Fillis possède une penderie extrêmement bien fournie. On y trouve des tenues, des objets et des accessoires de toute sorte. Il peut incarner n’importe qui, voir n’importe quoi si le cœur y est. Sinon, lorsque rien ne le presse à prendre une autre apparence, l’espion préféra toujours des vêtements humbles, et surtout qui le confondent avec le reste de la population. C’est une autre manière de se cacher, devenir soi-même foule parmi la foule. La seule arme qu’il veut bien porter est une dague d’acier accrochée à sa ceinture.

Description physique :

Là on s’attaque à l’aspect compliqué… Notre homme est un espion au service de Naelis, il se fait appeler Fillis, certes, mais rien ne peut prouver que c’est là son véritable nom. Et lorsqu’il se présente à la cour de la reine, son apparence n’est bien souvent jamais la même. Un des plus fervents adeptes d’Arcam que cet homme si particulier. Le Maître des Masques a trouvé ici un croyant très déterminé à revêtir mille visages, tout comme son dieu. C’est ce pourquoi il s’exerce jour et nuit. Bien sûr, il est bien né un jour avec une apparence unique, mais il ne la révèle que très peu, même à l'abri des regards. Néanmoins, on peut quand même signaler quelques détails importants lorsque Fillis change de masque. Il a le crâne rasé méticuleusement; possède une musculature bien peu travaillée, mais tout de même encore voyante; mais surtout son visage est celui d’une magnifique sculpture de marbre. Ni femme, ni homme, ni beau, ni laid, ni triste, ni joyeux… Rien ne transparaît sur cette énigmatique face, tant il la considère comme peu importante dans ce monde. Au final, on peut bien peu en dire sur l’apparence de l’espion. Elle est constamment mouvante, versatile, comme une longue trainée d’eau descendant la montagne. C’est, bien entendu, l’une de ses cartes maîtresses. Le vent se ressent, est palpable, mais l’attraper relève du mythe divin, pas du commun des mortels.

Description mentale :

Toute la pensée de notre cher Fillis peut se résumer avec cette unique question : comment parvenir à rester quelqu’un tout en n’étant jamais le même ? C’est presque une théorie philosophique, mais le cas pratique est bien réel. Depuis toujours, avant même de monter sur les planches de la compagnie familiale, le petit bout d’homme s’entrainait déjà à revêtir l’apparence d’un autre. Les capes, les expressions… tout évolue avec le théâtre. Le comédien n’est jamais le même personnage, mais il reste un artiste, il y a quelqu’un sous le masque qui respire, pense et rêve. Seulement, lorsque le masque devient véritablement les tissus de votre visage, il est alors très compliqué de se distinguer du personnage que l’on joue. Fillis a longtemps traversé des périodes que l’on pourrait qualifié de délirantes. Perdu entre le monde du théâtre et sa pensée propre, ne pouvant savoir s’il était homme ou femme, riche ou pauvre, vieux, manchot ou bien laideron. Il était tout cela à la fois, ce qu’il souhaitait devenir était sien. Combien de fois s’est-il pris au jeu des amours courtois avec les chevaliers ? A-t-il un jour regretté ces années de vie paysannes où il a bien failli trouver femme ? Pourra-t-il affirmer qu’avoir vécu la guerre contre les drows au côté d’un des commandant de l’armée n’était rien d’autre qu’un simple rôle de comédien ? C’est là qu’intervient l’esprit si lumineux de l’espion.

Maîtriser la magie demande du temps, devenir un bon adepte d’Arcam, le Saint-Patron des artistes, est une affaire de patience également, et surmonter une schizophrénie latente dangereusement proche de son stade irréversible… est un travail titanesque d’introspection. Chacun de ces aspects de la vie de Fillis lui a demandé des jours et des nuits entières de méditation pour parvenir à un niveau intellectuel suffisant pour appréhender ces aspects si immatériels. Ce n’est pas la vie la plus facile qu’a choisi Fillis, mais c’est sans conteste un des plus grands penseurs de notre temps. De son berceau à son actuel bureau, il n’a fait que ça pendant des dizaines d’années. Penser, penser à soi et aux autres. La vie, la maladie, la faim, l’amour, rien n’a échappé à son analyse méticuleuse. Tout fut placé sous le prisme d’Arcam, ce dieu chaotique, qui chuchotait alors l’essence même des concepts que le jeune homme voulait comprendre. Il se dit parfois philosophe, parfois poète, parfois visionnaire, prophète ! L’arrogance de Fillis n’a d’égale que sa foi en son dieu.

C’est étrange à dire, mais pour conclure sur la personnalité de cet homme étrange, il faut savoir que, pour Fillis, Fillis n’existe pas, il n’existe plus. Ce corps d’origine, qu’il peut toujours incarner, n’a ni nom, ni passé, ni but. Il n’est qu’un observateur de ce que les autres rôles joués par l’espion vivront. C’est ainsi qu’il s’est libéré de sa psychose née de la complexe magie qu’il maîtrise. C’est également la raison pour laquelle vous ne l’entendrez jamais, sous son apparence ordinaire, parler de lui avec Je. Ce sera toujours Lui, car Je n’a plus de raison d’exister, et donc d’être invoqué. C’est ce qui rend Fillis si fascinant... mais surtout dangereux. Il est très difficile de manipuler quelqu’un qui n’existe plus, d’intimider quelqu’un qui n’existe plus… de tuer quelqu’un qui n’existe plus.  

Capacités magiques :

Aussi loin qu’il se souvienne, les parents de Fillis l’ont depuis toujours initié à la magie. Pour eux, il était important de maîtriser le plus grand de tous les arts afin d’honorer le dieu qui les protégeait : Arcam. Mais attention, on ne parle pas ici d’une magie capable de détruire, mais bien de créer. Le père du futur espion, en grande partie, est celui qui l’a introduit à cette arcane puissante : le changement d’identité.

Il faut être clair sur certains points: la magie de Fillis et ses aïeux repose avant tout sur la manipulation de l’esprit humain, pas sur la création de matière. Le but est, via une intense concentration, de pouvoir changer les traits de son visage, la couleur de sa peau, ses attributs sexuels même. A l’apogée de son art, celui qui pratique cette magie est capable de se transformer en drow, en femme séduisante, en atroce bossu… enfin bref, en n’importe qui. Les vêtements ne sont pas fournis cependant.  

Evidemment que, si l’apparence de Fillis changeait vraiment, la magie serait extrêmement douloureuse, mais également très énergivore… trop énergivore. Voilà pourquoi elle fonctionne plutôt sur un principe d’illusion, mais une illusion très puissante. Il est très difficile d’imaginer à quel point le cerveau humain, poussé par la magie, peut créer des choses « réelles ». Si Fillis décide de prendre l’apparence d’une femme, il n’aura pas seulement l’air d’en être une, mais il imitera aussi l’odeur, la voix ou même la démarche d’une véritable femme. Si quelqu’un essaye de lui toucher les seins, il touchera de « véritables » seins. C’est assez difficile à théoriser, mais disons que la magie fait un travail sur le corps du mage, mais également dans l’esprit de ceux qui voient le mage. Fillis n’aura pas l’odeur de la femme, c’est sa magie qui fera croire au témoin qu’il sent l’odeur d’une femme. Ça rend le processus bien moins coûteux en énergie, et cela permet d’accéder à une grande diversité d’apparences à revêtir.

Les restrictions sont, bien évidemment, très facilement atteintes : pas d’animaux, pas d’objets, pas de plantes, pas de nain non plus ! Eh oui, revêtir l’apparence d’un semi-homme suppose de réduire le volume de son ossature, la taille de ses membres etc… On ne touche plus au domaine du ravalement de façade, aussi complexe soit-il, mais bien à une reconstruction de la structure corporelle. Néanmoins, si Fillis souhaite prendre l’apparence d’un elfe, il peut le faire, mais son gabarit ne changera que très légèrement.  
Pour utiliser sa magie, Fillis invoque en général Arcam via des prières pendant une ou deux minutes, à genoux, les mains jointes.

Histoire :

Enfant du théâtre, fils du semblant, porteur de masques… de bien des noms on affuble ceux qui naissent dans les coulisses d’une scène de spectacle. Ceux qui, de père et de mère, ont reçu un amour indestructible pour ce noble art qui est de tromper le monde pour le réveiller de sa torpeur et l’obliger à réfléchir. Les détracteurs d’une telle discipline invoquent souvent sa filiation avec Arcam, le Dieu Trompeur redouté dans la vaste Péninsule. Mais à Ithri’Vaan, bienheureusement, vous ne trouverez pas que des ennemis au Saint Patron des arts et des artistes. Dans ces contrées hétéroclites il était facile de se retrouver avec d’autres frères adeptes de ce culte ésotérique. Giorge et Lucile, les deux directeurs d’une petite troupe théâtrale d’une dizaine de personnes à peine, donnèrent ainsi naissance à celui dont l’Histoire ne retiendra jamais le nom, car lui-même en a perdu le souvenir.

Ce jeune garçon recevra un amour inconditionnel de tous les membres de la troupe. Rieur, affable, il redonne du baume au cœur à ce groupe sur le déclin à mesure que les représentations se raréfient. Chacun sait ce qu’il adviendra bientôt de la troupe, sauf lui. Dans sa candeur naïve, il continue d’aider ses parents et amis à satisfaire le public via les chants et la comédie. Bien sûr, il est trop jeune encore pour grimper sur les planches, mais le talentueux Giorge lui enseigne très tôt une autre manière de vivre le théâtre : la réalité. Un célèbre auteur disait que le monde n’était qu’une grande scène de théâtre, et que chacun en était un acteur. Arcam le Rusé t’apprendra que cette philosophie est sacrée, et que la mettre en application relève d’un devoir plus que d’une simple expérience. Il faut vivre sa vie comme si rien n’avait de conséquences, comme si tout n’était qu’un monceau de grains de sable, dont même le plus grand des mouvements est insignifiant au regard du reste. Cet épicurisme suivra également le jeune homme dans son étude des arcanes, que ses deux parents prennent en charge à tour de rôle. Nul ne sait d’où ils tiennent ce savoir ancestral et précieux, mais ils firent tout leur possible pour former l’enfant à le faire sien.

Malgré tout, ce qui devait arriver arriva. Par manque d’argent, la compagnie fut dissoute et ses membres dispersés aux quatre vents soufflant sans cesse sur le royaume côtier. Les deux directeurs décidèrent de partir vers la région de Thaar, espérant y vivre en divertissant la foule de passants avec leurs farces simiesques. Malheureusement, le moral de chacun s’en fit ressentir, même de leur fils, alors âgé d’une dizaine d’années. Il continuait assidument à s’exercer à la magie de la métamorphose, mais les résultats mirent du temps à être concluants. Finalement arrivés à destination, la petite famille se mit à vivre dans la rue, à défaut d’avoir suffisamment d’argent, et l’on pria tous les jours Arcam d’envoyer du secours à ces artistes démunis. Mais l’aide n’arriva point, et tandis que les vieux comédiens s’échinaient à mendier quelques pièces sur le bord de la route, leur enfant frêle et agile fut envoyé dans les rues de la cité marchande pour dérober de la nourriture ou une bourse égarée. C’est à ce moment que l’adolescent compris l’essence des croyances familiales et de la philosophie de leur dieu. Arcam ne les aidait pas par dépit ou par cruauté, mais il fallait que la famille entière comprenne que la faim n’avait pas d’importance, que la douceur du logis n’avait pas d’importance, que mourir n’avait pas d’importance. Il fallait vivre le plus goulûment du monde, s’en gaver jusque dans notre chair, pour qu’une fois notre dernier soupir envolé, il soit imprégné de cette extase du repas bien trop astronomique, mais par trop délicieux pour être autre chose que dévoré.

C’est ainsi que, au lieu de dépenser l’argent durement gagné dans la nourriture ou les commodités, le jeune homme faisait semblant de revenir bredouille, au grand damne de ses parents, afin de disposer de ses gains pour s’offrir des plaisirs qu’on n’oserait même pas rêver dans sa condition. Cela prenait du temps, mais dès qu’il avait suffisamment d’argent, le bordel l’accueillait à bras ouverts et lui offrait une nuit de luxure pour une somme honorable. Mais très vite, il en voulu plus. Le désir brûlant de tels divertissements était sans cesse ravivé dans son coeur comme une flamme, et bientôt il ne pouvait plus patienter. Sa magie, à force d’entrainement, devenait un peu plus perfectionnée, et sous le regard doucereux d’une rivière citadine, l’enfant du théâtre vit avec bonheur que son visage se modelait selon ses désirs. Ses cheveux demeuraient identiques, mais il avait désormais les traits durcis d’un mécréant qui arpentait les rues depuis bien plus longtemps que lui. Il parvenait même à dessiner des cicatrices sur une peau qui ne portait pourtant aucun stigmate. L’utilité d’un tel pouvoir fut bien vite trouvée. Prétendant payer après la prestation, il s’avéra bien vite que bon nombre de clients se débrouillaient pour repartir sans avoir déboursé une seule pièce. Tous différents, mais en réalité habités d’un même esprit avare et rusé.

Lorsqu’il atteignit la vingtaine d’années, ses parents moururent tour à tour de faim et de chagrin, tandis qu’il continuait à vivre d’amours interdits et malhonnêtes. Le jeune homme était devenu un excellent voleur, il commença même à se lancer dans le marché noir, afin d’affuter sa langue pour n’en devenir que plus polyvalent. Il ne comptait pas rester toute sa vie dans la fange et le bruit, non. Une ascension pénible, mais fulgurante, l’attendait. Il en était persuadé. Il pouvait maintenant devenir un autre homme, se faire passer pour n’importe qui. Avec un peu d’entrainement aux lames longues, dispensé par un pauvre vétéran de la guerre condamné à la mendicité, il pouvait désormais s’ouvrir à toutes les carrières militaires imaginables. Il suffisait de se rendre dans un campement, d’éliminer un gradé ayant à peu près le même gabarit, et la magie ferait le reste. C’est ce qu’il fit, d’ailleurs, lorsqu’un écuyer de passage dans une auberge eut le malheur de s’endormir dans la ruelle adjacente où séjournait notre adepte d’Arcam. Leurs cheveux étaient semblables, il était, lui aussi, d’une taille frêle. La cible parfaite. Le pauvre bougre se retrouva bien vite bâillonné dans un endroit inconnu, et à force d’efforts le tortionnaire en herbe sut exactement quel personnage il devait jouer auprès du chevalier que le dénommé Rodrick servait avec zèle. Il n’avait plus qu’à revêtir un nouveau masque, à se débarrasser de son prédécesseur, et à incarner un nouveau rôle dans une nouvelle comédie.

Sa capacité d’adaptation et d’improvisation étaient telles que, durant le peu de temps où les deux hommes se voyaient, jamais le chevalier ne s’eusse rendu compte de la supercherie. Et tandis qu’il astiquait l’armure du guerrier, s’occupait de sa monture et changeait les draps de son lit, l’ambitieux jeune homme se mit déjà à chercher un moyen de s’implanter définitivement dans cette caste si prestigieuse de la société. Trouver épouse était le plus simple, mais dans moins d’un an il finirait sûrement anobli par son seigneur. Quelle idée Rodrick avait-il eut d’aller s’assommer la tête à seulement quelques mois de la plus grande cérémonie de sa vie ? Il fallait donc faire au plus vite, et trouver une petite marquise naïve pour lui prendre son argent et s’enfuir rapidement ! Aucune chance que le comédien jure devant un dieu qu’il ne vénérait même pas qu’il protégerait la veuve et l’orphelin jusqu'à la fin de ses jours !

Mais… Rodrick avait la belle vie, lui. Vraiment, c’était autre chose que la rue. Il y avait le vin, la viande, les discussions intelligentes avec les autres écuyers. Une compétition féroce, mais plaisante, pour s’attirer les faveurs de telle ou telle dame. Ces gens-là étaient définitivement les plus heureux de tous. Peut-être pouvait-il être heureux, lui aussi ? Être Rodrick avait tout d’un rêve. Peut-être resterait-il ce guerrier prometteur, en fin de compte. De surcroît, la jeune fille du compte de Topinen’bourg semblait très intéressé par le futur chevalier, et son père également. Au fur et à mesure des mois, on approchait de l’adoubement fatidique, mais Rodrick et Alicia vivaient une belle histoire, romantique et chevaleresque. Elle demanda même à son père d’offrir à son futur époux un pendentif très précieux, gage de l’estime qu’elle avait pour l’écuyer. Rodrick en fut très honoré, et le comédien eut, en face de ce bijou, un sursaut de conscience, et il s’en alla du château de Topinen’bourg, en revêtant à nouveau ce visage qu’il n’avait plus vu depuis si longtemps. Avait-il des remords ? Peut-être. En tout cas, il comptait bien tirer profit de son acte, et se payer une nouvelle vie dans un endroit moins… contraignant.

De retour à la grande ville, il trouva moyen de revendre le bijou pour une grande fortune, qu’il entreposa dans un endroit à l’abri des convoitises. Il prit aussi soin de changer à nouveau de visage, pour brouiller les pistes qu’aurait laissé le collier. Il ne lui restait plus qu’à trouver quoi faire de cet argent. Très traditionnellement, il se rendit tout de suite à la maison de plaisir la mieux cotée de la cité pour se payer une ou deux nuits en belle compagnie. Mais il fallait vraiment réfléchir à comment investir ce magot pour le faire fructifier. Malheureusement, le destin, ou bien Arcam lui-même, le poussa bientôt à prendre l’apparence d’un autre personnage.

D’un pas léger, le comédien sillonnait les rues de Thaar par une nuit lumineuse, sans vraiment poursuivre d’autre but que de se débarrasser des quelques pintes d’alcool qu’il avait ingurgité durant la soirée. Seulement son regard bien trop attentif fut témoin d’une scène qu’il était dangereuse de vivre et encore plus de voir. Theodoris, un des princes de la famille dirigeante de la cité portuaire, était en train de rudement profiter des… beautés populaires des quartiers pauvres. Bien évidemment, si une telle rumeur venait à être répandue, s’en serait fini de la réputation de ce nobliaud réputé plus soupe-au-lait qu’un nain assommé de liqueur. Cela valut au garçon, désormais mature, de se voir poursuivi par une ordre d’hommes de main qui étaient manifestement prêts au pire pour empêcher le témoin de dire le moindre mot sur les ébats de leur maître. Enfin, on n’apprend pas à un singe à faire la grimace, et il était compliqué de battre l’escroc dans une course poursuite à l’intérieur de la ville. Néanmoins, il devenait urgent de changer de nouveau d’identité, et même de vie, pour être plus certain de sa sécurité.

Il devait s’éloigner du port pendant un moment. Ce fut chose faite lorsqu’il tomba sur un modeste paysan qui venait vendre son blé fraichement récolté durant le mois précédent. Sa charrette vide sonnait comme une porte de sortie idéale dans les oreilles du comédien, qui se dépêcha d’aller accoster cet homme à l’allure tranquille. Sa proposition ? Travailler comme journalier pendant quelques temps en échange d’un logis et de nourriture dans son assiette. Il n’avait pas besoin de rémunération de toute manière. Après les moissons estivales, il était bientôt l’heure des vendanges et l’on pouvait toujours avoir besoin de quelques bras supplémentaires. Sans s’ébattre en questionnements gênants, le badaud accepta la proposition de ce nouveau compagnon. Des vêtements humbles, mais propres, un visage souriant, comment aurait-il pu être le fugitif qu’il demeurait en réalité ? Ainsi donc, les deux hommes partirent vers un soleil d’ambre qui tombait amoureusement sur l’horizon poussiéreux.

Bien que n’ayant jamais travaillé de sa vie aussi durement, l’adaptation ne fut pas des plus difficiles. La récolte du blé, elle, représentait un travail extrêmement pénible et long sous la chaleur accablante, mais les vendanges consistaient simplement à, tout d’abord, récolter une à une les grappes de raisin avec application. C’était plus répétitif que vraiment difficile, et cela permit au jeune homme de rencontrer bon nombre de gens tout à fait sympathiques. Ici, pas de faux-semblants comme à la cour du château, pas de jeux de manipulation ni d’entrainements incessants. Rodrick aurait adoré se retirer ici. Mais… qu’est-ce que je raconte ? C’était lui Rodrick, il n’y avait qu’un seul homme, depuis toujours. Hier, il était Rodrick, aujourd’hui c’est Matthias l’ouvrier agricole. C’est tout. C’est lui qui avait choisi une retraite paisible en tant que paysan pour oublier la vie de chevalier. Mais… mais non ! Il fuyait des gens, il s’en souvenait bien pourtant ! Mais qui fuyait qui ? Rodrick avait un passé, heureux, une future femme, un avenir. Mais lui, c’était qui ? Pourquoi fuyait-il ? Quel était son nom ? Un enfant du théâtre ! Oui ! Et un disciple d’Arcam, voilà ! Il fuyait un… des hommes du prince ! Il avait de l’argent caché dans la ville ! Tout s’éclaircissait enfin. Mais… impossible de se rappeler de son nom. Cela n’inquiéta pas plus que ça le paysan, qui s’en retourna au travail en sifflant un air dont il ne se souvenait même plus d’où il l’avait appris.

Les mois s’écoulèrent. L’hiver arriva, et se termina pour laisser revenir une chaleur attendue par tout le monde paysan. Theo, l’homme qui avait accepté d’engager Matthias, avait lié un lien particulier d’amitié avec lui. N’ayant nulle part où aller, il avait proposé au journalier de rester vivre au village, en échange de la force de ses bras. Affable, timide, le jeune paysan accepta, et ils s’étreignirent avec entrain. Bientôt, une nouvelle année s’écoula. Et puis une autre, un temps incalculable s’écoula au rythme des différentes récoltes annuelles. Encore une fois, le charme du comédien fit son effet, et une ou deux femmes du petit village lui faisaient les yeux doux, espérant bien s’approprier cet étranger au visage si éloquent. Quelle existence paisible, malgré l’estomac presque perpétuellement vide de tous les habitants du village. C’était le prix à payer pour vivre loin des tumultes. Enfin, c’est ce que l’on croyait.

La guerre arriva alors aux portes du village de Matthias. Les drows à la peau noire fondaient sur eux pour s’emparer de leurs terres et de leurs ressources. Bien sûr, personne ici n’était au courant d’un tel cataclysme. Mais il fallait compter sur les hommes des princes Thaarniens pour les mettre au parfum. Un détachement militaire se présenta au village, chacun essayant d’éviter le regard du commandant, de ne pas provoquer son intérêt et qu’il finisse par l’emmener dans son armée vouée au trépas. Lorsque l’homme retira son casque de fer, Matthias eut un haut-le-cœur. C’était Théodoris, l’un des princes les plus despotiques de la région. Mais aussi mauvais soit-il, cela ne justifiait pas que le badaud soit aussi secoué. Que se passait-il dans sa tête ? Heureusement, le noblaillon ne l’avait pas vu vomir derrière une pierre comme un ivrogne, soutenu par ses amis inquiets. D’une voix solennelle, mais sifflante comme celle d’un reptile sanguinaire, il fit un compte-rendu de la situation aux frontières. Il avait besoin d’hommes pour repousser le danger, bien qu’il semble que rien ne pouvait les protéger d’une telle invasion. Malgré son teint blafard, ses mains tremblantes et ses yeux apeurés de souris, Matthias fut conscrit dans l’armée du prince, et il devait maintenant dire adieu à sa si douce vie pour se placer sous les étendards face à la menace noirelfique.

Comment appréhender une guerre ? Ils ne le faisaient pas. Aucun d’eux n’avait envie d’imaginer ce qui l’attendait au bout de la voie. D’épaisses colonnes de fumées noires annonçaient qu’un vent nauséabond menaçait d’inonder toutes les terres fertiles. Si l’on devait sacrifier des dizaines d’hommes pour ne serait-ce que freiner cette progression sans fin, cela en valait la peine. Dans toute cette cohue, le jeune homme ne se sentait guère à sa place. Jamais il n’avait eu d’arme aussi lourde dans les mains, et dont l’usage n’était même pas à remettre en question. Il n’était qu’un petit paysan sans histoire, il allait bientôt se marier et… et non au fait ! Il était l’enfant de comédiens, morts de faim à Thaar. Ce qu’il voulait, c’était vivre tranquille. Ce n’était pas via la guerre qu’il accomplirait son destin. Il fallait qu’il survive à ce conflit, fusse-t-il le seul de tous ces hommes. Il trouverait bien un moyen de fuir le champ de bataille tôt ou tard !

Et la guerre commença. On envoya Matthias servir de chair à brûler pour les terribles drows, lui et ses compagnons. Mais il était difficile de se débarrasser de lui, c’était presque miraculeux. Le jeune homme n’était pas particulièrement bon au combat, mais son agilité ne s’était pas perdue au fil des ans, et il évitait bien souvent les périls in extremis. Mais les jours s’écoulaient, les batailles s’enchainaient, et eux reculaient. Dans les deux camps, le nombre diminuait peu à peu, laissant place à la rage chez les uns et au désespoir chez les autres. Le paysan était fatigué. Les trois autres habitants de son village qui étaient partis au combat avaient péris les uns après les autres. Il ne restait plus que lui.

Un jour de grande chaleur, Matthias était désigné pour accompagner le prince lors de sa retraite dans un bosquet. Il voulait méditer au milieu d’une tranquillité sauvage, qui risquait de bientôt disparaitre sous le feu noirelfique. Il y avait quelques autres hommes pour escorter le commandant, mais étrangement ce dernier parlait presque exclusivement à Matthias. Il ne cessait de plaisanter en disant que son visage lui rappelait quelque chose, un mauvais souvenir qu’il essayait toujours de chasser. Le soldat rétorquait souvent qu’il serait toujours un mauvais souvenir, puisqu’il serait associé à cette boucherie. Chacun riait innocemment, tout en laissant les chevaux boire à leur aise dans un petit ruisseau. Mais évidemment, aucun repos n’est permis sur le champ de bataille, et une embuscade drow fondit sur eux, bienheureusement en sous nombre. Ils devaient être un peu trop confiants, penser que la distraction que s’offraient les guerriers serait suffisante pour les surprendre, mais cela faisait des mois qu’ils combattaient presque tous les jours. On finit forcément par être prêt à tout. Malgré tout, l’affrontement était tout de même rude à mener. Particulièrement teigneux, les sombres elfes décimèrent pratiquement toute l’escorte d’une dizaine d’homme, et alors qu’ils n’étaient plus que trois, ils fondirent sur Matthias et le prince Théodoris avec un peu trop d’entrain. Le premier glissa sur le sang d’un des corps, et fut vaincu prestement. Un rapide échange s’engagea entre le paysan et un drow armé d’un sabre. Une esquive inattendue permis au jeune homme de vaincre son adversaire, et avec l’appui du commandant ils exécutèrent le dernier embusqué sans ménagement. La méditation n’avait pas été aussi douce qu’elle aurait dû, et les deux hommes retournèrent au camp la mine lasse.

Et les mois continuaient de s’écouler, fatiguant toujours plus les combattants qui recevaient pourtant des renforts. Paralysé par une blessure à la jambe, Matthias ne vit pas presque la moitié du conflit. Malgré tout, Théodoris venait souvent bavarder avec lui, et lui demander conseil. Le paysan était heureux de sa nouvelle amitié, bien qu’elle fut bâtie sur des cendres et des membres arrachés. Le jeune homme finit par se remettre de sa convalescence, et put de nouveau fouler le sol stérile des batailles estivales. Malheureusement, les drows emportèrent l’ascendant sur un ultime affrontement.

La nuit était tombée sur le camp, pas moyen d’y voir à plus de vingt mètres, et c’est ce moment qu’ils choisirent pour se mettre en rang et porter le dernier coup sur les forces humaines. L’assaut fut trop rapide pour que les pauvres soldats aient le temps de se préparer efficacement. Les troupes de Théodoris furent écrasées en seulement quelques heures, et le groupement de tentes aux étendards fièrement brandis n’était plus qu’une forêt de flammes qui se transformerait bientôt en cendres brûlantes. Matthias, le paysan devenu soldat, n’avait pas résisté à l’envie de se cacher dans une petite cavité sous les racines d’un arbre dans le bosquet voisin. Jamais il n’aurait pu affronter la mort avec autant de résignation que ses camarades. Malheureusement, on pouvait entendre au loin les cors de l’armée noirelfique qui donnaient l’ordre d’aller vers l’ouest, et donc la forêt où se cachait notre ami. Désespéré, il joignit les mains dans un geste qu’il avait oublié depuis longtemps, et psalmodia des prières pour le dieu qui voudrait bien les entendre.

Subitement, il se sentit nauséeux comme jamais auparavant. Il tomba en avant et se rattrapa durement sur ses mains. Des mains qui maigrissaient, s’allongeaient, perdaient leurs poils, et finalement noircissaient. Sa peau semblait se recouvrir de cendres. La crinière blonde qui était celle de Matthias jusqu’alors s’éclaircit sans qu’il le sache. Tout son corps se transformait pour devenir celui d’un cruel drow. Haletant, des souvenirs revenaient brusquement dans l’esprit du jeune homme. Un passé qu’il avait oublié, un culte qu’il avait spolié, une volonté qu’il avait perdu. Tout refit surface, comme un requin, la gueule ouverte. Et il vomit sur le sol sous sa tête, comme cette fois-là, au village, où Théodoris était apparu devant lui. Il se dégagea de ces parures militaires devenues bien trop encombrantes. Désormais à demi-nu, il se dirigea vers un point d’eau boueux, et se pencha au-dessus de la flaque. Il était bel et bien devenu un elfe noir. Une peau imberbe et satinée, une chevelure d’argent qui tombait en cascade devant sa bouche maculée de vomi. Il ne comprenait pas. Etait-il toujours Matthias ? Vraisemblablement non. Personne, pas même les femmes qu’il fréquentait au village, auraient pu une seule seconde confondre le paysan avec cette… chose.

Paniqué, il se leva subitement sur ses appuis. C’était peut-être un mirage, de la boue qui s’était collé sur son visage. Il devait retourner au camp, voir ce qu’il en restait, chercher des survivants. Ne sachant plus quoi penser, le drow s’hasarda à approcher le feu qui dévorait les tentes de toile blanche. Devant lui, un cadavre d’elfe noir, à quelques mètres d’un couple d’humain raide mort. L’instinct de survie le poussa à prendre ses vêtements et ses armes afin de passer inaperçu si jamais il devait croiser d’autres de ces créatures. Il paraissait plus vrai que nature, plus authentique que tous les elfes qu’il avait combattus jusqu’alors. Drôle de hasard. Il déambula au milieu des débris et des corps mutilés. Le cœur étrangement hermétique à un quelconque sentiment de dégout ou de tristesse. Il ne savait pas ce qu’il cherchait, mais il le cherchait avec des efforts remarquables. Soulevant les gravats, examinant les cadavres, jusqu’à ce qu’une voix s’élève de la poussière et du sang. C’était Théodoris, l’abdomen transpercé par une javeline de bois, étendu au sol comme une victime du mauvais œil.

Il crachait abondamment un fluide épais et sombre. Lorsqu’il vit le drow approcher de lui, il n’eut pas même un frisson, se sachant déjà condamné par la main du destin. Néanmoins, il eut la force de lancer un regard empli de haine à l’égard de la créature qu’il avait sous les yeux. En retour, cette dernière répondait avec une lassitude difficilement imaginable. Cet homme était devenu son ami, et maintenant il le regardait avec toute la férocité d’un lion que vous enfermez, sans même savoir qui il avait vraiment sous les yeux. « Achève-moi. Lança-t-il avec dépit. Tu auras un beau trophée à rapporter à ton maître, chien. » L’elfe regarda un instant la lance qu’il avait récupéré sur le cadavre du guerrier. C’est vrai que l’achever était la meilleure solution. C’est ce que ferait n’importe quel autre drow. Alors c’est ce qu’il fit, sans un mot, sans un soupir. Mais à nouveau, un flash apparu dans sa tête, nouvelle bribe d’une mémoire fragmentée et malsaine. Le guerrier se rappela la relation qu’il avait avec ce prince mort, depuis le tout début, depuis qu’il l’avait surpris dans une ruelle de Thaar avec une prostituée. Le moment où il l’a appelé à se rendre de force à la mort sur un champ de bataille. Une sourde colère s’empara alors de ses cordes vocales, et il hurla sur le cadavre sourd de Théodoris. Il avait finalement eu sa vengeance pour ces années d’exil, à le fuir lui.

Cet éclat de voix alerta deux autres elfes qui faisaient le pillage des différents corps démembrés sur le sol. Le jeune homme n’avait pas d’autre choix que de partir au plus vite. Il s’en retourna vers la forêt, priant pour que personne ne le repère. Sa tête lui faisait mal, chaque respiration s’approchait de l’impossible, mais il courait encore, fuyant comme il l’avait toujours fait. Il s’en souvenait à présent. Une fois retourné dans le bosquet où tant de choses s’étaient produites, il s’approcha du petit cours d’eau au-dessus duquel il avait lié son amitié avec le commandant Thaarien. L’épuisement l’obligea à s’accroupir devant la rivière et il tomba sur son reflet de nouveau. Cet elfe sanguinaire, aux traits machiavéliques. Il le détestait, et pourtant c’était bien lui. Mais au bout de quelques instants, l’image se mua d’elle-même. L’elfe noir se transforma peu à peu en un jeune homme au visage lisse et à la toilette soignée. Il était jeune, dépassant à peine la vingtaine d’années. Il mit longtemps à se rappeler que c’était Rodrick, l’écuyer fiancé à la fille du compte de Topinen’bourg. Mais d’où le connaissait-il ? Puis encore un autre visage, cette fois le blond de la chevelure et la barbe étaient forcément la propriété de Matthias. C’était celui-là son vrai visage.

Il esquissa un sourire rassurant, un sourire qui se placarda pourtant sur une autre face. Cheveux corbeau, peau pâle, rictus sournois… Qui était ce gosse ? De mémoire, il ne l’avait jamais vu, jamais imité grâce à son pouvoir si mystérieux. Il ne se souvenait même pas du nom de ce garçon. Puis deux silhouettes apparurent dans sa tête. Un homme et une femme, sur une scène de théâtre. Ses parents, c’était ses parents ! Mais… mais aucun n’était blond, et puis il était fils de paysan, pas de comédien. Pourtant il savait que c’était eux, il le sentait au fond de lui. Il reposa les yeux sur la flaque, et les visages se succédèrent. Pas seulement ceux des gens qu’il avait incarné tout au long de sa vie, mais aussi ceux de ses proches. La fiancé de Rodrick, et sa tignasse rousse resplendissante ; les paysannes du petit bourg où il vivait depuis trois ans ; ce gosse qu’il se souvenait avoir frappé violemment pour lui dérober sa maigre pitance… ses parents, lui enfant, Théodoris, un elfe noir aux lèvres fines. Tous apparaissaient, disparaissaient, mais lui ne bougeait pas. Alors quel était le sien au final ? Qui était-il ? Etait-il ce paysan né idiot et probablement qui mourra idiot ? Ce voleur qui laissa tomber ses propres parents pour chercher une vie meilleure ? Il ne voulait pas y croire. C’était tellement plus confortable d’être Matthias, aucun remord, aucun avenir. De chaudes larmes coulèrent sur les joues du jeune homme, qui s’effondra sur le sol de la forêt, comme assommé par le poids de sa propre existence.

A son réveil, il avait été trouvé par un braconnier qui comptait profiter de l’opportunité de la guerre pour chasser les animaux fuyant les flammes en courant vers l’ouest. Tomber sur cette étrange personne affublée des vêtements drows et de leurs armes ne lui posa pas vraiment de problèmes. Il y avait trop à faire pour songer à la guerre. Il l’amena donc à sa hutte et pris soin de lui autant qu’il put. L’homme était aimable, bien que taciturne, et son aide fut précieuse au métamorphe. Malheureusement, lorsque le chasseur lui demanda où il comptait aller ensuite, impossible de répondre. Plusieurs destins s’enchâssaient dans une seule âme, et il fallait alors décider laquelle choisir. Mais une lumière apparut soudainement dans sa tête. Il n’y avait qu’un seul endroit où trouver les réponses à autant de questions : le temple d’Arcam, à Naelis. Demander au dieu des mille visages le moyen de séparer tous ceux qui avaient orné le sien depuis l’enfance. Il partit sur l’heure, remerciant humblement le braconnier de son aide. Ce dernier, heureux de le voir en forme de nouveau, le mit pourtant en garde : « Ne viens pas me voir avec des questions, je te repousserai, mais trouves-toi un vœu, je l’exaucerai. » Une étrange phrase, qui l’était encore plus dans la bouche de l’homme des bois. Mais le comédien n’y prêta pas plus d’attention, et s’en alla directement pour la capitale du royaume.

Trouver des réponses, voilà ce qui le poussa à marcher pendant autant de temps. Au bout de la route, derrière ces hauts murs délabrés, se cachait le plus grand des trésors. L’unique moyen pour ce visage sans nom de retrouver quelque chose auquel se rattacher. Retrouver son véritable passé, son corps, ses rêves. Mais au fur et à mesure de son périple, il se posa de plus en plus de questions. Et s’il ne trouvait rien, au temple d’Arcam ? Et si on lui disait simplement qu’il n’était qu’un fou, bon à envoyer au fond d’une geôle simplement appelée « asile » et non « prison » parce que les crimes commis ne sont pas les mêmes ? En arpentant les routes de l’Ithri’Vaan, le pèlerin progressait aussi sur un autre chemin, bien plus long et retord que le premier, à l’intérieur de sa tête. Les interrogations se succédaient, et méthodiquement il essaya d’y répondre les unes après les autres. Par exemple, pourquoi y avait-il tant de femmes aimées dans sa mémoire vacillante ? Pourquoi le chevalier préférait les blondes coiffées de boucles, le voleur des rues les prostituées sans tabous, et le paysan les jeunes filles aux hanches pleines et à la face aimable ? Il devait faire le tri dans tous ces souvenirs qui formait encore une immense soupe sans cohérence. Habillé de sa grande robe, s’appuyant sur un bâton noueux, les propos que murmurait cet étrange voyageur inquiétaient la plupart de ceux qui croisaient sa route, alors qu’en réalité il ne faisait que philosopher.

Il lui fallut un temps considérable pour enfin atteindre Naelis. Un temps durant lequel il retrouva un peu de raison, mais perdu beaucoup de son optimisme naturel. Toutes les réflexions qu’il portait sur l’existence de l’homme le ramenaient chaque fois à une entité plus opaque et mouvante que l’eau vaseuse d’un marécage. L’esprit humain était si… complexe, s’en était navrant. Mais le jeune homme se promit que, un jour, il coucherait sur le papier ses différentes idées et réflexions, dans l’espoir qu’un jour un esprit réellement brillant reprenne son flambeau et puisse faire progresser une humanité toujours plus pervertie par la bêtise.

Il ne s’était jamais rendu en Naelis, ça c’était certain. Quoique, en y repensant, il s’y était rendu pour rencontrer le sire Pled, celui dont il allait devenir l’écuyer durant de si nombreuses années. C’est là qu’il avait rencontré son ami le plus… Non ! Morbleu, il s’était égaré encore une fois… Il était vraiment urgent de trouver ce temple. Malgré tout, il commençait à s’habituer à ces moments de perdition, à ne plus les observer sous un angle biaisé de pauvre âme apeurée. Plusieurs vies en un seul corps, il y avait de quoi faire fantasmer les plumes du monde entier. Et pendant qu’il songeait à cela avec un large sourire, le pèlerin entra solennellement dans le temple du Maître des Masques. A l’intérieur, une atmosphère feutrée et tamisée, pas de grands plafonds aptes à vous briser le cou, mais l’accent était plus misé sur le poids des lourds décors plutôt que sur la hauteur. Partout des gravures enluminées, des encensoirs fumant un parfum de musc, des bougies colorées qui rendait à peine tout l’enchantement visible des mortels. On était quelques années après le fameux Voile, et le changement d’ère, hors donc le lieu de culte presque constamment en effervescence.

Sur une estrade de bois, semblable à la scène d’un grand théâtre, le Haut-Prêtre du temple dévisageait le nouvel arrivant avec intérêt. Sa voix puissante articula une formule d’introduction qui devait être la même pour tous : « Que fais-tu ici, mon enfant ? » Au moins, le message était lancé, pas de retour, pas de détour, il devait avancer. S’en suivit alors un long dialogue qui restera, lui, à jamais gravé dans l’esprit du jeune homme.

- Grand prêtre, j’implore notre divin maître à tous… Il faut qu’il me redonne un visage. J’ai hérité, il y a longtemps, d’un pouvoir que je pensais don fabuleux, mais qui m’a maudit en réalité. Je peux changer de face, de corps, de voix… de vie. Je peux être marchand un jour, voleur le lendemain. Une fois seigneur, une fois serf. Rien n’est hors de ma portée, hormis ma propre identité. Je ne parviens plus à retrouver mes véritables souvenirs de ceux que j’ai fabriqués ou volés. Mon propre nom m’est inconnu, mes rêves passés. Je vous en prie, avec la bénédiction d’Arcam, aidez-moi à redevenir quelqu’un…

Il s’était agenouillé pieusement, les mains jointes contre son front brûlant. Le fanatique en robe mauve descendit doucement les marches qui le faisaient plus haut que son ouaille. Il le regarda avec un sourire doux et paternel. Sa détresse avait autrefois sûrement été la sienne. On ne pouvait pas tenter d’enlacer le dieu aux mille visages et en ressortir indemne. Seulement, si l’on savait lire ses divines paroles, il n’y avait rien de plus précieux que ce que l’on pouvait apprendre de lui.

- Mon enfant… Tu es perdu au milieu de tous ces gens que tu as incarnés. Tu ne sais plus qui tu es… Mais c’est véritablement ta raison qui s’est écartée du droit chemin.

En entendant cela, le voyageur solitaire eut un tressautement. C’était exactement comme dans ses cauchemars les plus vils : on le traitait de fou.

- Que ce soit le pêcheur ou le bijoutier, l’épouse aimante ou manipulatrice, le jeune homme séduisant ou le bossu… Qui que tu ais choisi d’être grâce à ce don merveilleux de notre seigneur, ce fut toujours, et ce sera toujours, la même personne : toi. Tu peux changer de face, mais cela ne restera jamais qu’un masque. Arcam nous apprend que le mensonge est le plus bel art qui soit. La comédie ne se joue pas que sur les planches, la vie entière n’est qu’une pièce de théâtre.

Toujours le front penché vers le sol, il eut un déclic. Cette phrase que le prêtre prononçait, il l’avait déjà entendu dans la bouche de son père. Et de ce bref souvenir, toute son enfance revint en place. Ses premiers pas sur une scène, masqué ; les longs périples pour fuir les gardes et les collecteurs de taxes… Giorge, son père. Lucile, sa mère. Ils étaient revenus, à leur juste place, nichés dans la mémoire tumultueuse de leur enfant. Il se souvint aussi de leur mort, horrible. On leur avait tout pris, jusqu’à leur volonté de vivre. Ils étaient morts pauvres et anonymes dans les rues de Thaar. Ce pays en ruine les avait entrainés dans sa chute. C’était un injuste destin, pour ces gens si beaux.

- Disciple de notre cher maître Arcam, je te conjure de te tranquilliser l’âme. Ce que tu utilises n’est pas un mauvais coup du destin, c’est de la magie. La magie peut être maîtrisée, comprise et terriblement amusante. Cesse de penser que tu ne seras plus jamais personne, parce qu’un homme aux multiples faces restera jour quelqu’un de grand pour nous autres les serviteurs d’Arcam. Tu as un grand pouvoir, mon enfant. Utilise-le pour vivre pleinement, et lorsque tu auras bu tout ton saoul dans le calice du plaisir et de la beauté, reviens nous voir et nous t’accueillerons avec plaisir dans notre communauté.

Un long silence suivit cette puissante déclaration. Mais l’esprit du comédien, lui, bouillonnait de pensées. Les mots du Haut-Prêtre se répétaient en boucle dans ses oreilles, et avec eux une certitude qui se faisait de plus en plus grande. Ce que cherchait le pauvre hère en venant ici, ce n’était ni de l’ordre dans son esprit malade, ni du réconfort. C’était un but à atteindre. Comment trouver une vocation alors que plusieurs vies s’entremêlent en vous ? Le plus simple était peut-être de définitivement s’effacer. Il ne deviendrait plus qu’un simple observateur, et chroniqueur, de ce que ses personnages vivraient. Une sorte de romancier, mais fermement intégré à la réalité. Il ne ferait plus qu’écrire les histoires d’autres vies qu’il vivrait avec autant, sinon plus, de passion qu’il vivrait la sienne. Evidemment, le Haut-Prêtre était un homme très proche de la reine Glinaina. S’il pouvait faire en sorte que l’homme sous ses yeux vienne en aide au royaume… autant en profiter.

- Tu peux te relever, mon enfant. J’ai quelque chose à te proposer. Ce pays s’écroulera bientôt à cause de fondations bien trop fragiles. La reine a besoin d’hommes pour l’aider dans l’affirmation de son pouvoir. Tu peux devenir n’importe qui grâce à ton don, sers-t-en pour aider notre pays à se relever, je t’en conjure. Sa majesté a besoin de gens comme toi à ses côtés.

C’est vrai qu’il n’y avait jamais vraiment réfléchi. Que faire lorsqu’il sortirait de ce temple ? Il voulait écrire, jouer, penser de longues heures durant sans rien faire d’autre… mais tout cela était impossible sans argent. Espionner pour le compte de Glinaina, une reine qu’il n’avait jamais vu, et dont il n’avait jamais été le vassal… Ce serait à la fois lucratif et amusant, non ?

- Cet homme accepte la proposition que tu lui fais. Il ira voir sa majesté dans l’instant pour lui proposer ses services. Sois béni, disciple d’Arcam, tu l’as véritablement sauvé aujourd’hui.

Aucune question ne fut posée sur le soudain tic de langage que le pèlerin avait adopté. Néanmoins, avant qu’il ne sorte définitivement du temple, le patriarche lui un dernier conseil.

- Tout comédien a besoin d’un nom de scène, mon enfant. Je te conseille de choisir le tien rapidement.

Après quelques instants d’hésitation, son interlocuteur se retourna avec un rictus amusé.

- Fillis. Il s’appellera désormais Fillis.

[PS: Je n'ai volontairement pas parlé du moment où il entre au service de Naelis car je compte réaliser cet événement en RP. :)]

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Glinaina
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MessageSujet: Re: Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé]   Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé] I_icon_minitimeJeu 13 Oct 2016 - 13:05

Bien le bonjour Fillis !

Désolée pour l'attente, mais voilà, je m'occupe de ta fiche dorénavant. Wink

Alors déjà j'aime beaucoup le principe de ton perso, cependant il va y avoir pas mal de modifications à apporter dessus, notamment concernant la magie et l'histoire du fait des incohérences.

Description physique :

-Ok sur le fait qu'il ait un don particulier pour se faire passer pour n'importe qui, ressembler à ce qu'il n'est pas, mais il y a une précision que j'aimerais tout de même que tu rajoutes, un détail que ton perso ne peut changer (même avec de la magie ?): la couleur de ses yeux. J'aurais bien dit pareil pour ses cheveux, mais il les rase donc bon. Razz

Fillis a écrit:
Au final, on peut bien peu en dire sur l’apparence de l’espion. Elle est constamment mouvante, versatile, comme une longue trainée d’eau descendant la montagne. C’est, bien entendu, l’une de ses cartes maîtresses. Le vent se ressent, est palpable, mais l’attraper relève du mythe divin, pas du commun des mortels.

- Tu peux changer d'apparence. D'accord, le physique de Fillis est suffisamment "quelconque" pour cela. Mais n'oublie pas que ton personnage n'est pas une entité métamorphe, donc il aura beau s'habiller de mille façons, il y aura toujours des choses qu'il ne pourra changer (exemple type : ses yeux). A partir de là qu'il soit difficile à attraper, je veux bien... mais que seul un dieu le puisse, non. [Je me doute que tu as voulu mettre par là que sa capacité le rendait très difficile à suivre, mais pour les autres joueurs je préfèrerais que tu nuances la dernière phrase de la citation.]


Description mentale :


Fillis a écrit:
Il se dit parfois philosophe, parfois poète, parfois visionnaire, prophète ! L’arrogance de Fillis n’a d’égale que sa foi en son dieu.

Huhu en effet, on voit bien là le côté arrogant de ton perso... Twisted Evil Une question par contre : il considère que Fillis n'existe plus en tant que personnalité (d'où le fait qu'il parle de lui-même à la troisième personne du singulier), mais dans ce cas de qui dit-il que cette personne (dont la personnalité existe) est poète/visionnaire/philosophe/prophète ? De lui-même alors qu'il ne se voit plus que comme une sorte de réceptacle ?


Capacités magiques :

Fillis a écrit:
C’est assez difficile à théoriser, mais disons que la magie fait un travail sur le corps du mage, mais également dans l’esprit de ceux qui voient le mage.

- Déjà, par rapport à cette phrase, je ne suis pas d'accord sur le fait que la magie qu'utilise Fillis (qui est purement de l'illusion au niveau des cinq sens) travaille réellement le corps du mage. Le gars aura beau voir et ressentir qu'il joue avec les seins d'une femme, en réalité peut-être n'aura-t-il même pas touché le torse de Fillis. Mais le corps de Fillis reste le corps de Fillis, il ne va pas se transformer.

- De ce que tu as marqué, en gros la magie de ton perso est effective pour tous ceux qui le regardent. C'est puissant... ultra puissant. Autant quand il se trouve dans une salle close je veux bien parce que là il peut influencer un nombre défini de personnes, autant dans la rue il y a trop de monde qui peuvent le regarder et d'endroits plus ou moins distants de là où il se trouve. J'en discute avec les autres membres du staff pour savoir ce qu'ils en pensent, mais il y a des risques que tu ais à retoucher cette partie-là en la modérant (soit en la rendant moins puissante, soit en lui donnant de nombreuses limites). Je te tiens au courant.
(Après rapide discussion : déjà pour user de la magie de l'illusion tu es obligé de cibler un nombre défini de personnes, et bien sûr plus il y a de personnes plus c'est fatiguant/exigeant/plus ça demande un haut niveau de magie. Si tu veux changer de visage pour absolument tous ceux qui te regarderaient, tu as la magie de la lumière qui peut te permettre une forme d'illusion. Par contre cela ne joue que sur la vue, pas le toucher ni l'ouïe ni l'odorat...)

- Obligatoire vu le domaine magique dans lequel tu es (et la puissance que tu peux actuellement avoir) : un focalisateur. La prière ne peut pas te suffire, tu as besoin de quelque chose pour maintenir l'illusion sur la durée ou même t'aider à l'invoquer. Je te laisse en choisir un. Attention, ce ne peut pas être un tatouage, forcément un objet. Wink


Histoire :

Fillis a écrit:
Avec un peu d’entrainement aux lames longues, dispensé par un pauvre vétéran de la guerre condamné à la mendicité, il pouvait désormais s’ouvrir à toutes les carrières militaires imaginables. Il suffisait de se rendre dans un campement, d’éliminer un gradé ayant à peu près le même gabarit, et la magie ferait le reste. C’est ce qu’il fit, d’ailleurs, lorsqu’un écuyer de passage dans une auberge eut le malheur de s’endormir dans la ruelle adjacente où séjournait notre adepte d’Arcam. Leurs cheveux étaient semblables, il était, lui aussi, d’une taille frêle. La cible parfaite. Le pauvre bougre se retrouva bien vite bâillonné dans un endroit inconnu, et à force d’efforts le tortionnaire en herbe sut exactement quel personnage il devait jouer auprès du chevalier que le dénommé Rodrick servait avec zèle. Il n’avait plus qu’à revêtir un nouveau masque, à se débarrasser de son prédécesseur, et à incarner un nouveau rôle dans une nouvelle comédie.

Sa capacité d’adaptation et d’improvisation étaient telles que, durant le peu de temps où les deux hommes se voyaient, jamais le chevalier ne s’eusse rendu compte de la supercherie. Et tandis qu’il astiquait l’armure du guerrier, s’occupait de sa monture et changeait les draps de son lit, l’ambitieux jeune homme se mit déjà à chercher un moyen de s’implanter définitivement dans cette caste si prestigieuse de la société.

Deux points par rapport à ce passage :
- Tout d'abord, j'aimerais bien savoir comment un vétéran condamné à la mendicité a pu apprendre à Fillis à manier les armes. N'aurait-il pas plutôt essayé de se faire payer en tant que mercenaire pour gagner sa vie ? Et si non, il aurait plutôt vendu son épée pour pouvoir en gagner quelques sous et survivre... ou bien peut-être aurait-il fait payer ses cours ? Et n'avait-il pas besoin d'une seconde lame pour pouvoir enseigner correctement ? Déjà cela à détailler/nuancer. Ensuite, ce vétéran lui a peut-être appris à manier les armes, Fillis n'a pas eu de vraie formation militaire ni de formation d'écuyer.
- A partir de là, comment le "nouvel écuyer" a-t-il appris à s'occuper des affaires d'un chevalier, à lui faire endosser son armure et la nouer bien comme il faut, à s'occuper des chevaux, etc ? Fillis a beau avoir une très bonne capacité d'improvisation, il y a certaines choses qui ne s'improvisent pas et qui si elles sont mal faites se voient de suite (la façon de faire tenir l'armure sur le chevalier, le fait qu'elle soit bien réglée ou non...). De plus, là tu as pris un jeune homme qui n'était pas jeune dans sa vocation puisqu'il n'était plus qu'à quelques mois avant de devenir chevalier, donc forcément le militaire à vu quelque chose et il a même dû s'inquiéter que Rodrick n'agisse pas comme à l'ordinaire. Pour moi il y a toute une préparation qui manque à ton perso concernant ce passage, comme le fait d'apprendre à imiter les faits et gestes de Rodrick, d'agir comme lui, de penser comme lui, ne serait-ce que d'apprendre tout le vocabulaire militaire pour pouvoir comprendre les ordres... Là j'ai l'impression qu'il a croisé un écuyer, qu'il s'est dit que ce serait une bonne idée de se mettre à sa place et que dans la même soirée il s'est occupé de lui.De plus par la suite on a l'impression que Fillis ne met jamais fin à son sort avant qu'il ne quitte sa belle promise, ce qui même avec un focalisateur aurait fini par rapidement le tuer. En bref c'est non pour moi, ça ne tient pas debout.

Un autre point, différent de la citation mais lié, les parents de Fillis... Ils étaient acteurs professionnels donc doués et, de ce que tu as écrit, c'est eux qui ont enseigné la magie à leur fils. Mais ils ne l'ont pas utilisée eux-mêmes, cette magie ? Ils ont envoyé le moins expérimenté des trois pour essayer de s'en sortir par ce biais ? J'ai du mal à saisir la logique...

Je vais me permettre de m'arrêter là pour la correction de ta fiche. Comme j'ai pu le souligner juste après la citation, dès le départ il y a de nombreuses incohérences qui vont forcément impacter le reste de la vie de Fillis. Je te laisse déjà réfléchir sur ce que j'ai marqué et voir comment modérer ta magie. Pour l'histoire, il va falloir que tu la relises en fonction de la magie.


Ma boîte mp t'est ouverte pour toutes questions, et je suis bien sûre disposée à t'aider à trouver des solutions, voir avec toi si telle action est possible, etc. Wink

Bon courage !

Ghly
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MessageSujet: Re: Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé]   Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé] I_icon_minitimeJeu 3 Nov 2016 - 1:34

coucou, petit up pour savoir ou tu en es de ta correction.
N'hésite pas à faire appelle a nous si tu bloques!
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MessageSujet: Re: Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé]   Fillis, la volonté d'Arcam. [Terminé] I_icon_minitime

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