Hans
Ancien
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| Sujet: Des hommes qui furent confiés par le Comte Anseric à l'Ivrey [...] Mer 2 Juin 2010 - 14:50 | |
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Des hommes qui furent confiés par le Comte Anseric à l'Ivrey, et de la mission confiée à Rémy de Brissac, dit le Haudoin.
La cavalcade effrénée des hommes du Seigneur au Bélier, Gaucelm d'Odelian, dit le Gras, n'avait point encore fait trembler la terre, que déjà s'étaient glissés sinueusement les gens de l'Arétrian, braves reîtres que le bon Comte Anseric avait promis à son récent ami, le Chevalier au Kerkand et à l'Aigle, Aetius, dit l'Ivrey.
C'était une quarantaine de reîtres qui partirent, tous bellements armés, de forts marteaux et de fléaux d'armes, qu'on affectionnait particulièrement, en l'Arétrian, et à grand fuisson de meurtrières arbalestries aux carreaux acérés, dont on disait qu'elles pouvaient percer de part en part le poitrail d'un sanglier. Les braves se hâtèrent, par une nuit sans Lune, de passer les deux frontières les séparant des hommes de l'Ivrey, qui à l'époque deumeuraient en un petit village, à l'Est d'Hausseroi. Prenant la clef des champs, et tout boueux qu'ils étaient, car c'était chose commune, en l'Arétrian, les reîtres ne se firent point remarquer, en passèrent en Oesgardie sans rencontre patrouille aucune.
Quand bien même fut-ils repérés, et admis en quelque contrôle, les braves avaient alors encore sur eux leurs tabards au Goupil de gueule, le symbole du pays Arétrian, et ne se seraient point laissés acornardir par la menace des hommes d'Egmont de Syliana, le nouveau Régent de la baronnie, que l'on surnommait déjà avec dédain "Le Comptable".
Ainsi, après une nuit, et une journée de voyages, ces braves furent admis en le petit village dont nous avons parlé plus haut, et dont les scribes qui content les chanson du Geste omirent de se souvenir. Là encontrèrent ils Rémy de Brissac, que l'on surnommait le Haudoin, et qui était l'âme damnée du Comte Anseric. Le brave homme était resté avec l'Ivrey, et était au fait des ordres de son suzerain, que celui-ci lui avait légué avant son départ.
Il fit donc prestement, sur commandement de son maître, retirer les tabards des reîtres, et ne conserva que son blanc-seing, une lettre d'ordonnance qui le faisait directement dépondre du Chevalier au Goupillon, et que celui-ci lui avait remise main dans la main. Les braves guerriers de l'Arétrian appartenaient donc désormais à l'Ivrey, comme cela avait été convenu, et la Haudoin, lui, suivrait le Chevalier au Kerkand et à l'Aigle afin de lui prodiguer conseil.
Toutefois, derrière ces louables menées, le Haudoin avait également un autre but, qui lui avait été dicté par son mentor ; il devait en vérité surveiller les agissement de l'Ivrey, et d'en tenir compte le Chevalier au Goupillon. Pour ce faire, l'homme avait sur lui deux oiseaux, non pas de proie, mais servant de liaison. Ces volatiles avaient niché en l'Arétrian, et, par un des nombreux miracle de la nature, sauraient retrouver le chemin de leur foyer. C'est pareille ingéniosité qui dénotait la force d'esprit des braves gens du boueux terreau Arétrian, cela va sans dire.
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