Mafraya Dureroche [Aventurière]

Nom/Prénom :
Mafraya Dureroche

Âge :
110 ans

Sexe :
Féminin

Race :
Naine

Particularités :
Porte la barbe.

Alignement :
Communauté de la lumière

Métier :
Aventurière

Classe d'arme :
Corps à corps et à distance (couteaux, marteau, poêles et casseroles)


Équipement :

Mafraya porte un gros et lourd sac à dos dans lequel elle a fourré ou accroché tout un tas de choses « indispensables pour voyager ». On y retrouve notamment la panoplie complète d’accessoires de cuisine de « La bonne aventurière » comprenant un kit dépliable métallique pour suspendre des plats au dessus du feu, une marmite en alliage de fonte de 4L de capacité et sa petite sœur d’1L avec leur couvercle respectif, un petit wok, une petite casserole une poêle, une série de couverts et outils (cuillères, fourchettes, couteaux, broches métalliques…), et le nécessaire pour le feu (briquet à silex, mèches, poudre, huile).
Dans ce sac à dos, Mafraya range également un minimum de rechange et de toilette, comme un bloc de savon parfumé (qui sert aussi à la vaisselle), deux morceaux d’éponge naturelle, une petite serviette et un rasoir.
Il faut enfin ajouter à tout ceci le kit de campement de « La bonne aventurière » comprenant une grande mais fine couverture, une tente de toile imperméabilisée à la cire avec ses boucles métalliques pour l’attacher, des petits piquets, un marteau, du cordage fin, une lampe à huile et quelques bougies.
Mafraya porte à la ceinture une petite sacoche contenant sa bourse, un minimum de couture et un onguent de soin. Pour finir, dans des poches extérieures du sac à dos, on peut également trouver quelques ingrédients de cuisine achetés en ville ou récupérés dans la nature. En bandoulière la plupart du temps il y a aussi une gourde d’eau et une autre beaucoup plus importante : de bière.

Mafraya, (aidée par sa coquetterie), est très belle, si bien qu’elle entre dans la catégorie des canons (pour un nain digne de ce nom en tout cas). Elle est grande et mesure 1m32 pour 78 kilos de bons muscles « enrobés ». Elle porte des vêtements de bon gout à la fois simples en termes de qualité de tissu, mais raffinés en couleurs et broderies. Ajoutez à cela deux broches en or frappées, deux bracelets ainsi que deux attaches de natte de la même matière précieuse façonnée par con mari pour embellir le tout. Même ses petits mocassins en cuir à semelle renforcée de bois se marient bien avec l’ensemble. La seule chose étrange c’est que si vous rencontrez cette jolie naine, vous verrez probablement plus aisément tout le fatras qu’elle trimbale sur son dos qui la fera plus passer pour une marchande ambulante qu’une naine aventurière à la recherche de son mari…

Mafraya de par son côté garçon manqué lorsqu’elle était enfant et son côté maternel qu’elle a vite développé en grandissant, a presque une double personnalité. Elle est douce, gentille et bien élevée mais cache un sacré caractère qui se révèle de temps en temps, surtout si on lui cherche des noises. Elle adore cuisiner et est d’ailleurs un fin cordon bleu, mais pourtant qu’elle n’a jamais pensé à tenir un restaurant ou une taverne étant donné qu’il y en avait déjà une dans leur village. Mafraya est coquette mais n’aime pas user de ses charmes naturels qui lui ont attiré des prétendants tous plus nuls les uns que les autres car ils n’étaient attirés que par sa beauté. Mafraya n’a jamais vu de Drows mais comme tout nain qui se respecte elle les déteste de part toutes les histories et les légendes sordides qu’elle a pu entendre à leur sujet. Elle a le particulièrement le sens de l’humour ni celui de la répartie, elle est juste patiente, sauf quand on commence à parler de choses plus sensibles ou vulgaires. Si besoin, son tempérament impétueux refait surface pour remettre tout le monde à sa place à coups de casseroles !

Mafraya est l’ainée d’une famille de 6 enfants mais également la seule fille de la série.
Jeune, c’était un vrai garçon manqué et elle jouait beaucoup avec les enfants des voisins dont l’un ne lui était pas indifférent.
Sa mère, une honnête tisserande, est morte en couche suite à une complication (l’enfant se présentant en avance et par le siège avec amnios déchiré et hémorragie interne). Un prête de Neera faisant dans l’urgence office de sage-femme a pu extraire le bébé par césarienne mais ses pouvoirs de guérisons ne furent pas suffisant pour sauver la mère car l’hémorragie fut trop importante. En tant que jeune femme et ainée de la famille, Mafraya s’est alors occupée de tous ses frères et a appris très tôt à manier les outils de cuisine. Elle a ainsi développé des talents culinaires qui ont fait des envieuses. En grandissant, son corps s’est développé et son charme a attiré des prétendants, dont le petit voisin devenu timide et son frère cadet beau parleur et égoïste.

Son père, un brave mineur redoublant d’efforts depuis la mort de son épouse, est mort quelques années plus tard au travail lors de l’effondrement toujours inexpliqué d’une galerie. Mafraya avait 70 ans… Il y avait de l’argent de côté pour un peu de temps mais sans source de revenus, ils n’allaient pas faire long feu. Le frère le plus âgé avait 60 ans et s’était engagé dans l’armée, le suivant en avait 54 et était minier, comme son père, mais au plus bas niveau de l’échelle. Il pouvait ramener un peu d’argent mais ça ne suffirait pas et n’étant pas à la maison souvent, il fallait que quelqu’un s’occupe des autres. Mafraya ne pouvait donc pas trouver un métier l’éloignant de sa famille mais elle pouvait se marier… Ses bonnes relations avec son voisin Teffal Dureroche, le timide forgeron en herbe, pouvait aller plus loin, car elle l’appréciait vraiment beaucoup mais ne connaissait pas ses sentiments pour elle. De plus, son frère cadet, Fraktor était un vrai pot de colle qui n’avait pas peur d’insister pour lui demander de l’épouser.

Finalement, Mafraya fit le premier pas avec Teffal et ce fut le déclenchement d’une relation qui devint très vite fusionnelle, au grand damne de Fraktor qui devint très jaloux. Le mariage fut simple mais heureux. Teffal était gentil et généreux. Il fut rapidement accepté par les frères cadets de Mafraya. Toutefois, malgré leurs tentatives et leur demande auprès du prêtre, il semblait que l’un des deux soit naturellement stérile. La nouvelle ne fut pas trop mal prise car Mafraya avait déjà beaucoup donné dans son rôle de mère remplaçante et Teffal se débrouillait bien dans son rôle de beau père remplaçant. En dehors de ce souci, les années passèrent tranquillement. Teffal fabriqua quelques bijoux pour sa femme et conçut un nouvel alliage pour lui fabriquer des ustensiles de cuisines. Ceux-ci eurent rapidement du succès et les affaires du forgeron allèrent bon train.

Tout allait bien ainsi jusqu’à ce qu’arrive la grande pénurie de matières premières, dont le fer et le nickel, des matériaux essentiels au forgeron notamment pour son nouvel alliage. La pénurie touchait également la nourriture et les quelques chasseurs du coin prenaient des risques pour tenter de ramener plus de gibier mais cela ne suffisait pas. Le commerce était complètement déstabilisé et on ne savait plus quoi faire. Cette pénurie était à des brigands qui avaient coupés les voies d’approvisionnement des villages avoisinants en faisant des raids sur les caravanes. D’aucun disait qu’il s’agissait des Drows, mais les voir si loin au nord semblait inimaginable…
Il n’y avait donc plus une seule caravane provenant de l’extérieur. L’armée fut envoyée pour régler le problème. Elle y mit un peu de temps mais finit par sécuriser une voie de passage. Sauf que maintenant, si on voulait les matières premières, vu qu’il n’y avait plus de caravanes provenant de l’extérieur il fallait aller se les chercher directement à la source. Teffal, qui ne pouvait plus travailler, se porta volontaire pour la caravane qui devait partir vers les falaises d’Arkan. Mafraya ne voulait pas car c’était très dangereux mais son frère militaire la rassura en lui disant qu’il allait l’accompagner et qu’il le protégerait. Ainsi, une caravane de plus d’une centaine de nains fut formée et partit pour la ville.

Les jours passèrent, longs et angoissants, sans nouvelles. Puis soudain, un petit groupe de militaires revinrent. Ils ramenaient des corps et parmi eux se trouvait le frère de Mafraya ! La défense avait été percée quelque part et la caravane avait été attaquée. Il s’agissait bien d’une troupe de brigands mais leurs visages étaient masqués et il était fort possible qu’il y ait eu des Drows parmi eux bien que ce ne soit pas la majorité. Tous les nains s’étaient courageusement battus mais les brigands étaient des experts. Ils se sont occupés des militaires et ont capturé les autres de force tout en emportant la marchandise. Une patrouille de l’armée est arrivée juste à temps pour faire fuir les nettoyeurs et les empêcher de mettre le feu aux corps des soldats. Mafraya était abattue mais en même temps soulagée car son mari n’était probablement pas mort ! Mais pourquoi enlever des nains ? Ils préfèreraient mourir plutôt que de devenir des esclaves ! C’était intriguant et l’armée ne savait pas non plus quoi en penser.

Après plusieurs jours d’abattement en attendant des nouvelles mais voyant que l’armée n’arrivait pas à retrouver la trace de ces brigands qui aimaient diriger les jeux de piste après, Mafraya tenta de retrouver une vie normale. Malheureusement, Fraktor profita de l’occasion pour revenir avec de nouvelles avances. Maintenant que son frère était certainement mort, il fallait quelqu’un pour reprendre les affaires et s’occuper de Mafraya et ça ne pouvait être que lui ! Sa carrure et sa force impressionnante eurent raison des jeunes frères de Mafraya qui tentèrent plusieurs fois de lui faire face et de le remettre à sa place mais sans succès. Il était imbu de lui-même, bourru mais tout de même pas agressif ni colérique car toujours d’une apparente bonne humeur (aidée par les litres de bière qu’il buvait régulièrement). Il ne voulait pas la forcer physiquement mais espérait la forcer mentalement à force de tergiverser et d’insister. Mafraya se débrouillait mieux que ses frères en le frappant à coup de poêle, en lui balançant des couteaux à la figure ou bien encore en le menaçant avec des broches ce qui le faisait renoncer sur le moment pour mieux revenir plus tard à la charge.

Au bout du compte, Mafraya en eut plus qu’assez. Depuis que les brigands s’étaient faits repéré et étaient traqués par l’armée (qui n’arrivait toujours pas à mettre la main sur le gros du lot) les routes étaient redevenues plus sûre et les caravanes circulaient. La pénurie était terminée et la vie avait pu reprendre normalement. Les frères de Mafraya étaient presque tous en âge de s’occuper d’eux-mêmes et la soutenait contre Fraktor sans toutefois pouvoir s’opposer physiquement à lui. Mafraya, toujours très amoureuse de son mari et sachant (ou du moins croyant fortement) qu’il était toujours en vie quelque part, décida de partir à l’aventure à sa recherche. Elle avait tout de même son caractère et sa décision prise, ses frères ne purent pas lui faire entendre raison car en plus elle échappait à ce maudit Fraktor qui ne cèderait que lorsqu’elle voudrait bien de lui, autrement dit : jamais. Elle prépara donc toutes ses affaires (un énorme sac à dos), prit son courage à deux mains puis sortit du village. Elle allait partir à l’aventure comme celles qu’elle imaginait enfant lorsqu’elle jouait avec ses voisins dont son futur mari, en s’inspirant des histoires racontées par les marchands, les soldats et les voyageurs qui s’arrêtaient dans la taverne…

Une nouvelle vie commençait pour Mafraya Dureroche.