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 Messager et rançon. [Fergus]

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Drystan
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MessageSujet: Messager et rançon. [Fergus]   Messager et rançon. [Fergus] I_icon_minitimeMar 10 Aoû 2010 - 21:43

Alors que Diarmad passait sa journée sur une place publique, un messager fut dépêché et envoyer en la cité d’Hautval, préférant opter par le chemin plus au sud, évitant le désagrément d’une progression en territoire heldirois.

C’est en messager officiel, portant sur sa tunique les couleurs de son seigneur, qu’il amena et confia la missive écrite, adressée à Fergus d’Hautval.


Citation :
A Eskevar d’Helderion, dit Fergus d’Hautval, Baron d’Hautval et Seigneur d’Helderion,

Vous n’êtes pas sans ignorer les faits qui ont conduit à cette missive, aussi ai-je décidé d’être bref.
J’ai dans mes geôles l’un de vos nobles, Diarmad Parson, ainsi que cinq de ce que l’on pourrait considérer comme des chevaliers, et une quinzaine de vos gens. Pour obtenir leur libération à tous, j’exige la somme de trente six mille écus dans les deux prochaines semaines.

Puissiez-vous, pour vos gens, faire les bons choix, avec la bénédiction de Néera.

Richard de Mons, Seigneur de Mons.

L’écriture était parfois mal assurée, signe d’une faiblesse certaine, conséquence de la vieillesse du seigneur.

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Fergus d'Hautval
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MessageSujet: Re: Messager et rançon. [Fergus]   Messager et rançon. [Fergus] I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 2:19

La malenuit - comme on l’appelait désormais - n'avait pas encore réveillé l’instinct de pillage des hautvalois, ou si peu. Les premiers jours, la peur avait précédé la panique, et l'on avait craint de se retrouver face à des scènes d'émeutes, telles celles qu'avait connu le Nord ou, plus proche ; Scylla. Des bourgades et des villages campagnards, comme ceux de Vertchamp et de Salbourg, dont les propriétés seigneuriales furent dévastées par les « brigands », nom que l'on donna aux paysans en panique, résultat d'une peur collective sans fondements. A Hautval, Grandbourg et Vallin, où c'étaient propagées d'étranges rumeurs, des bandes de vagabonds furent transformées par l'imagination populaire en armées de brigands. Les bourgeois s'armèrent et formèrent des milices pour se défendre contre les brigands. Mais, comme ceux-ci n'étaient que le fruit de l'imagination et de la peur, les milices ne les trouvèrent pas. On fit alors appel à la troupe du baron et l'on dut faire preuve de quelques démonstration de force sur la population, mais celle-ci se calma bien vite. Dans l'ensemble, Hautval, Christabell et Erac comptaient, Néera soit louée, parmi les régions restées à l'écart de cette grande panique.

On assistait désormais, à des scènes de dévotion et de pieux recueillements, tout à fait pacifiques pour l'heure, dont la cathédrale de Hautval était le foyer. Des moines mendiant parcouraient la baronnie, prêchant et proclamant la sainte parole, tandis que des bandes de pèlerins se mettaient en route pour Diantra, où l'on murmurait que la Mère était apparu. Chaque semaine le baron recevait trois cents pauvres en son palais, et leur donnait le pain et le vin. A genoux, comme un humble valet, il lavait les pieds des lépreux et pensait les plaies des malheureux. Et chaque semaine ils étaient là, malgré le froid et la pluie, dans les allées du gigantesque château de pierre bondées de monde, cul-terreux et croquants respirant la camarde et la bosse, pour la plupart mal habillés ou pauvrement, dans le meilleur des cas ils portaient des mitaines sinon, et bien il ne restait plus que leur propre souffle pour se réchauffer. Tout l’espace de la basse-cour n’était pas encore occupé, loin de là, mais sa capacité d’accueil n’était que de quelques centaines d’individus, et les quémandeurs se faisaient plus nombreux chaque jour. Pendant que les gueux, manants et autres ribauds s’agglutinaient, le baron s’activait, une nuée de pages et de domestiques à ses côtés. C'était là une tâche à laquelle il s'adonnait régulièrement, et chacun, même le plus petit, pouvait s'adresser à lui et lui présenter les requêtes. Il accroissait ainsi sa réputation d'homme juste et asseyait sa renommé passée due à ses exploits pendant la guerre civile. Car bien que jeune, il avait déjà la réputation de faire valoir la sagesse et les palabres, ainsi que de faire montre de la clémence qui est propre à la chevalerie.

Fergus commença par lui retirer ses chausses, en les déchirant quand c’était nécessaire, et en écartant les lambeaux de lin. Les jambes du mendiant étaient sillonnées de profondes entailles, dont la plupart étaient couvertes de croûtes de sang séché. Certaines ressemblaient à des morsures de petits rongeurs. Des rats, très probablement, même les nobles n’étaient pas préservés de la vermine dans leur riche demeure de pierre. L’un des pages de sa suite lui tendit des bandages fraichement découpés dans du drap. A chaque fois qu’un bandage était appliqué sur la peau abimée, Fergus trempait doucement un linge imbibé dans un bac d’eau chaude et la lavait aussi doucement qu’il le pouvait. Le mendiant gémissait, mais il ne prononçait nul mot. Était-ce l'honneur d'être soigné par l'un des grands de ce monde ? Très probablement.

C'est sur ses entre-faits, et alors que Fergus menait à terme sa tâche, qu'un messager, dépêché de Mons et envoyé en la cité d’Hautval, pénétra dans l'enceinte fortifiée du castel du jeune baron. C’était un messager officiel, aussi le laissa-t-on passer. Il portait sur sa tunique les couleurs de son seigneur ; Mons... l'évocation de ce château ancenois sonna comme un coup de marteau dans le cœur de Fergus. Voilà deux semaines qu'il c'était produit des évènements bien inquiétants dans les montagnes. De troublantes rumeurs étaient parvenus jusqu'à lui. Des rumeurs de razzias et de combats entres les gens des clans et ceux d'Ancenis. On parlait de plusieurs dizaines de morts. Mais aussi de chevaliers ancenois en armures, pénétrant en armes dans les terres hautvaloises pour s'y faire justice eux-mêmes et semant la camarde parmi les petites gens. L'on était encore sans nouvelles des éventuels prisonniers, puisqu'aucune demande de rançon n'était parvenue, et l'on se préparait à envoyer quelques hérauts en quête de réponses, afin de demander réparation...

L'un des écuyers du baron se chargea d'aller chercher la missive, pendant que Fergus se redressait et s'essuyait les mains à l'aide du linge que lui tendait l'un de ses pages. Tous les spectateurs, nobles comme vilains, grands et petits, observaient la scène d'un œil alerte. Chaque regard se portait se tour à tour sur le jeune baron, le messager et la missive, qui catalysait l'attention. Le bâtard de Hautval en fit l'ouverture avec le poignard qu'il portait à sa ceinture, et ne perdit pas de temps pour faire plus ample connaissance avec le contenu. Il lu attentivement et son expression laissa place à un masque de colère froide lorsqu'il arriva au terme du courrier. A Eskevar d'Helderion « dit » Fergus d’Hautval ? « Vous n’êtes pas sans ignorer les faits qui ont conduit à cette missive, aussi ai-je décidé d’être bref » ? « j’exige » la somme de trente six mille écus dans les deux prochaines semaines ? « Puissiez-vous, pour vos gens, faire les bons choix » ... Saint-Écarlate ! Pour qui le prenait-il ? Une ménine ? Un marmouset ? Il était baron ! Et ce fat n'était qu'un hobereau. A qui croyait-il parler ? Toutes ces impertinences et ses menaces n'étaient que des insultes à un jeune baron. Un baron fraîchement nommé, qu'on tentait de déstabiliser et dont on voulait affaiblir l'autorité. Il se devait de faire asseoir son autorité. Il se leva et marcha d'un pas vif jusqu'au cavalier, lui exhibant sa missive sous le menton.

_ « Aux dieux ne plaisent que je le soupçonne de mauvaises intentions ! Ton maître croit-il pouvoir agir de la sorte sans que je n'en demande réparation céans ? »

C'est alors que les menaces d'Arthur de Melasinir lui revinrent en mémoire ; « Je saurais me souvenir de chacun de vos mots, Sire, et je ne doute pas que dans l’avenir, tel effort de mémoire ne me serve, car je n’ai pas l’intention d’exiger des miens qu’ils baissent la tête, paient et cèdent à la menace heldiroise, et je ne doute pas recevoir un jour de vos nouvelles à ce sujet. » Richard de Mons était décidément de la même engeance que son coquin de seigneur. Car nul doute que c'était Arthur qui était derrière tout cela, le seigneur d'Ancenis tentait de se refaire en exigeant la même somme que celle qu'il avait du payer pour la rançon de ses propres chevaliers, faits prisonniers durant la bataille de Diantra et la guerre civile.

_ « Que se passera-t-il, si dans deux semaines, je n'ai pas versé la somme exigée ? Parles ! Et n'oublies pas que tu le fais au nom de ton maître. »


Dernière édition par Fergus de Hautval le Sam 20 Nov 2010 - 14:41, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Messager et rançon. [Fergus]   Messager et rançon. [Fergus] I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 9:22

Les choses évidentes arrivent le plus souvent, et ce qui devait arriver quant à la réaction du Baron d'Hautval se produit, il était furieux et c'est le messager qui prendrait les contrecoups de la lecture, quoique... Le Baron se ferait-il une mauvaise publicité en faisant captif un simple messager simplement parce que le contenu du message ne lui plaisait pas ? Ça ne serait qu'une erreur de plus à mettre sur le compte de sa jeunesse... Non, point d'excuse.

Quand on lui cria dessus, lui posant des questions, dont les réponses, de toute évidence, ne lui appartenait pas, mais il lui fallait un exutoire, tant qu'il n'allait pas trop loin. Mais plutôt que de lui jeter cette vérité fort déplaisante à la figure, le messager garda calme et assurance avant de simplement dire.

« Puis-je ? » En désignant l'écrit, car il n'était que porteur d'un message, il n'en avait pas la connaissance.

Il prit le parchemin et le lut, c'était court, succinct, avant de le rendre au baron... Et cela ne manqua pas de faire hausser le sourcil du messager, relevant les yeux vers le baron.

« Monseigneur me pardonne, mais je n'y vois aucune humiliation. Il a fait prisonnier nombre de canailles heldiroises, et, ainsi que se font les choses, vous propose une juste rançon pour pouvoir les libérer. De là, monseigneur, vous êtes libre de demander réparation si vous y voyez faute de sa part. »

Puis vint la question du « ce qui arrivera », et n'en déplaise au baron, sa réponse ne serait guère celle qu'il attendait sans doute, car les intentions du seigneur appartiennent au seigneur, et le simple messager s'acquittait de sa tâche, il n'était pas porte-parole, du moins, pas de celle-ci.

« Monseigneur, veuillez encore une fois me pardonner, mais je ne suis que coursier au service de mon seigneur, je ne puis ni supposer, ni prétendre connaître ses intentions et ses projets. Quant à parler en son nom, je porte ses mots, couchés sur le papier, je ne puis transmettre plus que ça. »

Et il désigna la lettre. Sans doute n'était-ce pas la réponse qu'il voulait, attendait, mais il n'aurait guère plus, le messager n'avait pas l'intention de fauter pour les beaux yeux de ce baron. Il resta silencieux ensuite, préférant laisser le Baron d'Hautval maître de la direction de la conversation, il lui fallait éviter de le froisser, il était sensible.
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MessageSujet: Re: Messager et rançon. [Fergus]   Messager et rançon. [Fergus] I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 12:02

Les choses évidentes arrivaient le plus souvent, et l'on pouvait penser que ce serait le messager qui prendrait les contrecoups de la lecture, mais non. Le Baron avait beau être fort jeune et remplie de cette fougue bouillante que lui confère la jeunesse - qui fait parfois défaut à d'autres -, il était pointilleux quant aux questions d'honneur, il connaissait les usages et ne ce serait pas abaisser à faire un captif d'un simple messager qui du reste, n'y était pour rien dans les faits. Là où les choses déraisonnaient par contre, c'était le prix de la rançon exigée par le seigneur de Mons... et son baron de maître, il en était désormais sûr. Fergus et Arthur eux-même avaient fixé les rançons des chevaliers ancenois à 3 300 écus chacun, avec parmi ceux-ci un maître d'ordre et trois ou quatre noms de grande famille. On lui proposait ici 7 200 écus pour des hobereaux. Certes, l'un était parent éloigné de Fergus, mais il ne valait tout de même pas 19 800 écus à lui tout seul ! Le nouveau baron d'Ancenis était-il pingre au point de s'abaisser à de pareilles stratagèmes pour regagner l'argent qu'il avait si justement dépensé ? Ne valait-il donc pas plus qu'un marchand ?
Des regards courroucés épièrent la réaction du jeune baron, et furent déçus : l’ombre d’un sourire moqueur releva les plis autour de sa bouche, mais rien d’autre.

_ « Quel drôle de héraut nous avons là ! »

D’abord messagers, les hérauts d’armes était aussi des hommes de confiance à la mémoire infaillible, capables d'identifier sans erreur et rapidement toutes les armoiries des chevaliers. En temps de guerre, avant la bataille, ils rédigeaient les testaments des chevaliers et se chargeaient de les faire parvenir à destination si Néera jugeait bon de rappeler à elle ses enfants. Pendant la bataille, sans armes et vêtus du tabard qui indiquait à tous sa position, ils pouvaient se rendre sans crainte dans le camp adverse pour négocier au nom de leur maître. Après la bataille, en compagnie des hérauts adverses, ils allaient identifier les victimes puis ils dressaient la liste des chevaliers tués et ils attribuaient la défaite au parti qui avait le plus grand nombre de victimes. Mais ce messager n'était pas un héraut, tout au plus était-il une moitié de héraut. Le jeune homme se rapprocha encore un peu du messager, de sorte que ses paroles ne furent plus audibles que des plus proches - la situation ayant alors ce qu'elle avait de comique dans le sens ou la haute taille du baron le faisait arriver à hauteur d'épaules du héraut, qui était pourtant monté.

_ « Dits bien à ton maître, que si l'on touche ne serait-ce qu'à un seul cheveu de l'un de mes parents, ou qu'on les maltraite, ou qu'on les humilie, c'est à ma personne et à ma personne directement, que l'on s'attaquera. Dits lui, que s'il consent à les relâcher et qu'aucun mal ne leur a été fait, je consentirai à oublier que des hommes arborant blason de Mons ont pénétrés sur mes terres, les armes à la main, et on tuer forces gens sous ma protection ! Violant les lois de ce pays et brisant la paix du roi ! Dis lui enfin, que s'il n'est pas disposé à respecter la loi, j'en toucherai deux mots à son suzerain, à moins que je ne vienne moi-même exiger réparation pour l'offense. Enfin, rappels-lui ce que j'ai dit à son maître, le baron Arthur, le châtiment pour les nobles est la rançon, qui le fera largement rentré dans ses pertes, celui pour les roturiers... est à la bonne grâce de sa seigneurie. J'enverrai l'un de mes intendants régler la rançon pour ceux de mes parents. »

Le baron allait le laisser là, sur ces dernières paroles, lorsqu'il se ravisa et offrit un nouveau sourire moqueur au messager.

_ « Ces canailles heldiroises, comme tu sembles prendre plaisir à les appeller, ont combattus pour le Roy à Diantra. Dits-moi messager, vous autres ancenois, pour qui combattiez-vous ? Pour sa perte, si je me souviens bien ! Et maintenant va ! »
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MessageSujet: Re: Messager et rançon. [Fergus]   Messager et rançon. [Fergus] I_icon_minitimeLun 15 Nov 2010 - 12:31

Quelques leçons d'histoires ne trouvent point d'utilité pour celui qui sait son rôle mais refuse de faire le jeu du baron, il peut rire, glousser, se tordre de cet envoyé du seigneur qui ne joue pas son entier personnage, se contentant de faire le rôle qu'on donne à quelques oiseaux en l'Ancenois. Il n'est point d'insulte quand c'est là le rôle qu'on possède, que le seigneur attend de soi.

Il fit jouer sa mémoire pour retenir chaque propos, afin de les restituer dans leur authenticité, sans jouer d'approximation, car ce n'était pas cela qu'on attendait de lui. Il garda ses distances, ne réagissant pas, ne réfléchissant pas plus qu'il ne le devait... Il était porteur d'un message, non celui qui parlerait dans des mots qui n'étaient pas celui de son seigneur... Il ne satisferait pas le baron, seigneur des clans voleurs, en lui offrant une réaction indigne de sa condition, et de ce moment.
Quand il eut finit, il prononça sur un ton neutre, détaché.

« Cela sera fait, monseigneur. »

Puis il reçut la question et la remarque acérée du baron au sujet de la Guerre Civile, c'était un coup traitre, et le messager devait se contenir pour ne pas coller un coup à ce seigneur qui osait des paroles, et le messager quelques instants espéra que tout ceci aille plus loin encore, pour que leçon soit donnée en retour.

« Ces canailles heldiroises, monseigneur, furent deux centaines à pénétrer en terres ancenoises, armées et désireux de quelques intentions malhonnêtes... Ces héros de la guerre des barons dissidents, monseigneur, sont des brigands, des voleurs de bétails, ils ont perdu toute l'estime qu'on pouvait leur accorder. Quant à nous, à ceux qui ont soutenus et accompagnés feu le baron Aemon, ils ont tenu le serment prononcé à sa personne, jusqu'à sa mort. »

Il évita soigneusement de prononcer une éventuelle suite fort déplacée où le mot d'ordre aurait été « parjure », sans doute le baron aurait-il estimé la chose suffisante pour le mettre aux fers. Sur ces mots, il salua d'un mouvement de la tête.

« Je m'en vais donc à présent porter vos mots, je vous salue, Baron. »

Et sur ces mots, il talonna sa monture et reparti vers l'est, vers l'Ancenois... Cette histoire n'était pas terminée, et nul qu'elle allait s'aggraver encore. Le Baron jouait à un jeu risqué, il s'en mordrait les doigts avant la fin de cette histoire.


[Je te laisse donc lancer la suite, sachant que le Seigneur de Mons ne les relâchera pas, tu es donc attendu.]
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MessageSujet: Re: Messager et rançon. [Fergus]   Messager et rançon. [Fergus] I_icon_minitime

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