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 Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange

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Naukhel
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MessageSujet: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeVen 26 Nov 2021 - 22:08


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5e ennéade de Karfias, automne, an 19
Le long de la Silirya, près de la Péninsule


Les heures avaient filé, alors que les bandits embarquaient leur butin jusqu'à la frontière. Esquivant l'attention, taisant d'une flèche les curieux mal placés, ils avaient retrouvé avec savoir leur passage... Mais la prudence les avait retenus sur le rivage. Veillant toute la nuit à tour de rôle, la dame profitant d'à peine une once de liberté quand quelqu'un songea que peut-être il lui faudrait se soulager, les drossiens avaient attendu les premiers rayons solaires. Alors, leurs embarcations grossières avaient glissé sur les flots, au rythme du fracas des rames dans une eau agitée. Rien que les bandits ne prirent avec une tranquille arrogance.

Des murmures plus creux dans les branches, la senteur d'un air vicié par l'indécelable, une lumière fuyante malgré le Soleil haut... Sous les pieds de la troupe, la terre maudite se rappelait à leurs sens. Et l'arrogance s'évapora à la faveur d'une vigilance nerveuse. Laissant les herbes hautes engloutirent leur passe-droit, ils s'avancèrent dans le sous-bois, jusqu'à ce que Lazar demande un instant. Un coup de lame, le murmure de mort de la soie salie chutant dans la poussière, et leur otage fut libre de ramener le sang dans ses membres, et de découvrir son nouveau ciel.

"Bienvenue en Aduram, Dame de Fernel. sourit le bandit moustachu. Je suppose que vous n'y avez jamais mis les pieds, n'est-ce pas ? Eh bien vous avez bien fait !"

Son enthousiasme contrastait grandement avec la tension dans l'air.

"Vous ne trouverez aucun chevalier dans ces bois, rien qu'un rapide trépas. Parfois. Si vous voulez bien nous suivre..."

Autour d'eux, un elfe et un semi s'élancèrent dans la végétation, s'y fondant rapidement, tandis que le drow se plaçait devant, attendant, la tête basse, les oreilles frémissantes... Écoutant. Un, puis tous reprirent la marche, sans un mot, et le groupe s'enfonça entre les arbres torturés. La vie y frémissait, entre leurs racines, dans leurs troncs comme leurs branches, et tout autour d'eux, mais toujours avec une once de vigueur et de hargne qui dérangeait. Les drossiens, chargés, habitués, n'en demeuraient pas moins aux aguets, leurs mains non loin de leurs armes.
Devant, le sombre guidait, vaste dos battu par une crinière pâle.

"Kathleen, elle en a marre de la vie de château... chuchota l'un.
- La ferme."

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Dernière édition par Naukhel le Lun 21 Fév 2022 - 15:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeVen 17 Déc 2021 - 8:29

Dans le noir, les heures n'avaient plus d'importance. Le monde n'avait plus de consistance qu'une terreur insigne, que son impuissance terrible, et totale.

Seule la fatigue subsistait. Marcher, mettre un pied devant l'autre, malgré les crampes, les ampoules dans sa chaussure brodée en loque, malgré la distance toujours plus grande qui la séparait de sa douce et tendre et tendre jeune Elisabeth. Même son mari lui manquait, alors que les gueux lui firent prendre une embarcation, et qu'elle finit par sombrer dans un semi-assoupissement empli de cauchemars et de défiance.

Mais les flots étaient agités, et elle fut ramenée à la conscience par la nécessité de maintenir son équilibre ; et ce fut dans un état d'épuisement total qu'elle remit pied à terre, pour continuer leur route. De sombres pensées emplissaient l'océan de ses songes - à commencer par des regrets et des remords. Regret d'avoir quitté Diantra et leur confortable manoir, leur vie qui semblait si douce, et qui promettait tant de belles choses ; remords d'être responsable de la mort d'innocents, qu'elle n'avait jamais connu.
En son for intérieur, la noble savait qu'il s'agissait là d'une juste punition de la Damedieu - aussi endurait-elle tout cela sans se plaindre ni gémir. Elle n'était pas une femme du peuple, à qui personne n'avait appris à se tenir, mais ce n'était pas complètement l'honneur et la fierté chevillée au corps qui la maintenait droite. La honte la dévorait, et seules quelques larmes coulant sur ses joues témoignaient de sa terreur.

Brusquement, on lui ôta le bandeau qui l'aveuglait. La lumière vive du petit matin la fit cligner des yeux, et elle constata avec effroi qu'elle se trouvait dans une forêt inconnue. En Aduram, apprit-elle rapidement, tandis qu'elle s'efforçait de soutenir le regard de son ravisseur ; mais ce fut la suite qui la fit frissonner. Il était vrai qu'elle n'avait pas grande chance de survie, seule dans les bois, recherchée par une bande de meurtriers..!
Mais elle n'était pas femme à accepter silencieusement son sort, aussi répliqua t-elle d'un ton presque badinant - sans doute du à l'habitude de la conversation en société :

- "Vous plastronnez, mais je vois vos hommes tendus comme s'ils se préparaient à rencontrer des démons. Trouvons votre repère, que je puisse prendre une nuit de sommeil, sans quoi vous n'auriez plus grand-chose à rançonner."

Ils reprirent la route en silence. Le cœur battant, le souffle un peu rapide, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se méfier de cette forêt presque frémissante, vierge, loin de toute civilisation ; et elle ne put s'empêcher de de ralentir, alertée, lorsqu'un cri d'oiseau retentit tout près d'eux. Etais-ce un oiseau, un bandit prévenant ses camarades ?
Toujours fut-il qu'il sembla que les arbres s'animèrent, que les feuilles frémirent, alors que des sons aiguës, excités et sauvages, s'en échappaient.
Et les projectiles firent sursauter de terreur la jeune femme, tandis qu'un éclair brun-roux sortait de leur abri, et que les singes, finalement, encerclèrent les voyageurs. Il semblait à la noble qu'ils lui jetaient des regards affamés, fous d'une joie vile à l'idée de faire un bon repas de ces voyageurs inespérés.



Dernière édition par Solange d'Escault le Dim 9 Jan 2022 - 21:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeDim 9 Jan 2022 - 21:12


L'avertissement survint trop tard. Le silence pesant fut soudainement crevé par un chaos dans les branchages, des masses bondissantes convergeant vers eux. Les yeux se levèrent, et des crocs furent aperçus, au milieu de crinières hirsutes et de mires furieuses. Les gueules animales braillèrent avec fureur.

"Des manyyaks. pesta Lazar, entouré par ses hommes. Protéger la dame, et crevez ces salop -"

Un branchage brutalement jeté fut repoussé, alors que les bestiaux bondissaient autour du groupe. Au sol, des pierres, des hauteurs, des branches, leur était jeté dans une cacophonie animale, cognant les crânes trop lents, les forçant à se protéger de leurs bras. Les boucliers n'étaient pas l'apanage de bandits. Vifs, les créatures semblaient partout, fixant les intrus détestés. Des bêtes qu'on eut fait fuir ailleurs... Mais en ces terres, la colère était particulièrement vive, dans le sol comme tout ce qui vivait. A croire qu'elle leur servait de sang.

Un piaillement de douleur transperça les autres : le colosse drow avait pourfendu une bête, alors que deux autres s'en prenaient à lui, l'un plantant ses dents, l'autre le contournant. Comme en réponse, une bête plus grosse hurla. Ce n'est pas une pierre mais un primate en furie que réceptionna l'un des hommes. Les lames sifflèrent, l'animal velu bondit en arrière, non sans une lacération au flanc. Un bandit grogna alors qu'un autre s'était glissé pour le mordre à la jambe. L'animal y perdit sa tête... Mais une autre attaque avait succédé. Et une autre. Une autre !

La demoiselle se retrouvait cernée de dos hétéroclites dardant leurs armes vers les créatures qui les harcelaient. Des projectiles passaient malgré eux, parmi les feuilles tourbillonnantes, marquant la peau délicates d'égratignures et de bleues en devenir, les cris rageurs des bêtes retentissant sans répit, moquant leur résistance, noyant la hargne des drossiens.

Soudain, une vile poigne s'empara de la chevelure de la femme désarmée : un manyyak était tombé des frondaisons, écrasant un bandit sous son poids pour mieux s'en prendre à un ennemi vulnérable, la tirant à lui avec une force animale. La gueule haineuse s'ouvrit démesurément... Et un hurlement de douleur s'en échappa, la lame d'un bandit à travers le corps. Le manant se permit un sourire moqueur, tacheté d'un peu de son sang, à l'intention de la donzelle.

"Assez 'démoniaque' à votre goût ? Et TOC une pierre à la tempe manqua le faire vaciller.
- ERAN, ta garde MERDE !" brailla Lazar en évitant un claquement de mâchoire. NAUKHEL ! Brûle les haute- !"

Là encore il ne put finir, une vague de flammes devançant la demande pour venir lécher les cimes. Terreur et douleur y retentirent, deux primates enflammés chutant à portée des lames. Dans un concert paniqué, les autres reculèrent. Certains furent soudainement cueillis par des flèches.
La peur se répandit parmi les bêtes. La plus massives, ses mamelles dardant au milieu de sa crinière, recula en hurlant, tentant d'éteindre son bras.

Aussi brutalement qu'elle avait commencé, l'attaque cessa, les créatures survivantes s'éparpillant dans la nature. Derrière, demeuraient des corps tranchés, carbonisés... Et bien des plaies sur les combattants. En un vaani bâtard de la Dross, un jura qu'une saloperie lui avait emporté un doigt. Un autre grogna qu'il ne l'avait plus depuis longtemps, par contre que le bout d'oreille en moins c'était nouveau. Un crachat conclut l'échange, alors que les hommes surveillaient les alentours tout en comptant leurs plaies.

"Eh bien... Voilà comment ces terres... Vous accueillent." sourit Lazar, tout en venant vérifier l'état de leur otage. Essoufflé, son souffle se posant, le gaillard ne souffrait que de quelques égratignures.

Un Pschiiit lui fit lever un sourcil à l'attention du dénommé Eran qui piétinait un bout de robe. Le pied se leva, et révéla un coin brûlé. Il est vrai que quelques feuilles brûlées tournoyaient encore autour d'eux.


Dernière édition par Naukhel le Jeu 10 Fév 2022 - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeDim 16 Jan 2022 - 18:35

Les braillements semblèrent pénétrer jusqu'à son cœur.

Malgré la fatigue, malgré la haine féroce qu'elle ressentait pour la bande de mercenaires, la jeune femme n'avait qu'une idée en tête en cet instant : que ces bandits la protègent. Les projectiles feuillus volaient en tout sens alors que les singes se pressaient autour d'eux - le fracas des armes, les hurlements de douleur et les cris rauques, animaux, se mêlaient en une cacophonie sauvage, déconcertante aux oreilles inexpérimentées de Solange.

Accroupie, les larmes roulant de la terreur de la civilisée face au chaos, elle grimaçait et poussait des petits cris aigus lorsque les projectiles heurtaient sa peau délicate ; et déjà fourbue, les muscles endoloris, elle se redressait pour chercher un abri derrière un rocher, lorsqu'une main velue s'empara de sa chevelure pour l'attirer à lui ; mais cela ne dura pas longtemps. Le sang du manyyak gicla sur sa robe déjà crottée de boue et de mousse séchée, duquel pendait misérablement des fils d'argent.

Les reliquats de sa dignité drapés sur elle, la comtesse esquissa un bref sourire à la raillerie du bandit vêtu de vert qui venait, néanmoins, de lui sauver la vie au milieu de la mêlée, et poussa un nouveau cri, alors qu'une pierre atteignait son épaule.
Voir les singes agressifs, sanguinaires, se faire massacrer autour d'elle n'éveillait aucune compassion en elle, mais elle manqua de vomir, alors qu'un doigt vola sur sa jupe, laissant une nouvelle trace sanglante, rouge vive. Elle sursauta avec terreur, l'écartant d'un geste maladroit, avant d'écarquiller les yeux devant les flammes soudain gigantesques qui léchaient les arbres avec vivacité, comme des doigts gigotant et mortels.

La fumée la firent tousser, lui piqua les yeux, et une soudaine chaleur, presque insupportable, la fit sursauter. Le bas de sa jupe était en feu ! Elle allait se précipiter pour l'étouffer avec des feuilles mortes - étrangement détachée de la situation dramatique - quand une chaussure de cuir piétina sa robe sans ménagement, étouffant les flammèches juste à temps, laissant un bout d'étoffe noirâtre, carbonisé, dans lequel un gros trou s'était déjà formé.

Malgré les battements fous de son cœur et le sang qui battait à ses tempes, le calme était revenu. Des feuilles rougeâtres voletaient autour d'eux, et la jeune femme tenta de les éloigner d'elle, en battant des bras, sous les yeux hilares et moqueurs de ses geôliers, dont son sauveur qui la prit soudain par le bras, avec rudesse.

- "Ça suffit maint'nant, la fille. Tu nous suis, on s'remet en route, on doit pas rester ici ou tu vas nous brûler entre les doigts."

Il mit ses doigts rugueux entre ses cheveux noirs et échevelés, désormais libres de toute pudique attache, se passa ostensiblement la langue sur les lèvres, avant de détourner le regard. Solange avait violemment rougit, et tenta de faire comme si rien ne s'était passé ; mais ses bras crispés autour de son corsage dénotait aisément sa gêne et son stress.

Ils reprirent leur marche, tandis qu'elle butait encore contre un corps de manyyak décapité. Solange manqua alors de tomber, se prit les pieds dans ses jupons, et marcha, par mégarde, sur le ventre du cadavre. Elle en ressorti le pied souillé d'intestins sanguinolents, courut sur quelques mètres, pour esquiver la scène d'horreur qui fit naitre une brusque envie de vomir dans ses propres entrailles. Elle devait se laver... se laver immédiatement !

Mais où ? Comment ? N'étaient-ils pas au milieu de nul part, au milieu d'une forêt étrange, dangereuse, mortelle même ?

Mais la comtesse n'y tint plus. L'odeur du sang était trop insupportable ! D'un pas presque résolu, elle s'approcha du "chef" des gredins, le fixa en serrant sa bouche.

- "Je dois absolument me laver, et je pense que vos hommes doivent se reposer s'ils sont blessés. Où croyez-vous que nous puissions nous arrêter dans cette... dans cet ..endroit ? C'est impératif. Impératif."

Sa voix était hésitante, aussi frêle que celle d'une jeune fille. Elle semblait sur le point de fondre en larmes - mais elle était surtout tremblante de fatigue. Le reste du voyage serait-il aussi mouvementé ? Qu'était-il advenu de son doux enfant, sa chère Elisabeth ? D'un mouvement de tête nerveux, brusque, la noble décida de penser à autre chose. Il ne fallait pas qu'elle craque, pas maintenant !
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeJeu 27 Jan 2022 - 21:27


Elle n'eut pour seule réponse qu'une main rude la poussant à avancer. Répondre à pareille bêtise, ici ? Perte de temps ! Mais derrière sa vigilance, le Lazar n'en notait pas moins l'intervention, et souriait intérieurement d'avance, l'esprit aussi obscur que les bois pourris les entourant, qui avaient vomi les créatures gueulantes, et en avaient bien d'autres en réserve.

______________

Et ils marchèrent, marchèrent... ! Saviez-vous qu'ils marchèrent ? Difficile à dire, tant le sol absorbaient leurs pas, les odeurs noyaient les leurs, et la vue était bouchée de végétation tordues, d'obscurité et d'un brouillard poisseux. Le gris devant eux les avaient fait contourné quelque chose plus d'une fois, et des cris avaient retentis plus encore, indistincts et sombres. Les éclaireurs ne faillirent pas une nouvelle fois, un cadavre étrange, traversé d'une juste flèche, se retrouvant parfois sur leur chemin.
Dans ce marasme, surgit pourtant, finalement, une structure qui n'avait rien à y faire.

"Ha, demoiselle ! Contemplez un peu de civilisation en ce lieu de perdition !" sourit avec un amusement torve le péninsulaire.

Le mot n'avait rien à faire là, bien entendu. Il n'évoquait que des roches étrangement érigées, comme arrachées au sol noirâtre, des bloques s'étant élevés contre la gravité, en un rassemblement évoquant de très loin un rassemblement de cahutes de pierre, s'écartant les unes des autres, où des creux servaient de portes, des renfoncements d'intérieur, et un plat de plateforme de pierre. Les bandits s'y répandirent rapidement, certains se postant en hauteur, d'autres déchargeant leur maigre butin ainsi que les carcasses qu'ils avaient emporté durant le trajet, obtenant contre quelques plaies un repas bien mérité. Pour qui oserait y croquer. Les bêtes mortes semblaient capables de mordre jusque dans leur trépas.

"Ha-ha-ha, pas de précipitations, messieurs. Et mesdames. adressa Lazar à la troupe, ainsi qu'à la demoiselle. Il est une affaire urgente qu'il nous faut traiter : une demoiselle désirait se laver."

Remarque étrange dans une tourbière pareille, au sein d'une telle assemblée de coupe-jarret hétéroclite. Et si la dame ne put comprendre, la réaction donnait la couleur : dans la 'sécurité' de la curieuse et froide planque, les rires apparurent bien volontiers, gras et sirupeux, quand un simple rictus n'annonçait pas plus simplement des desseins peu galants.
Oh et il y en avait un qui restait concentré sur sa faim, et commençait à dépecer consciencieusement l'un des grands singes, dont le regard vide valdinguait à chaque coup de couteau.

"Mademoiselle de Fernel, puisque nous sommes arrivés, que diriez-vous d'aller vous nettoyez ? C'est que vous puez ! s'amusa l'affreux. Mais n'ayez crainte, l'un d'entre-nous veillera à votre sécurité.
- J'lui masse l'tout, y a qu'à d'mander. suggéra Bout d'Oreille en moins.
- Si elle est d'accord. corrigea fort gentiment le chefton. Qui vous plairait ? Celui qui vendit sa mère pour une bouchée de pain ? Celui qui éventra son voisin pour avoir sa femme ? Ou celui qui tua son enfant parce qu'il était bruyant ?" Le ton n'était que malice cruel.

Une peau atterrie bruyamment à leurs pieds, un côté arborant le poils hirsute et sale de l'animal mort, l'autre la couleur maladive et veinée de rouge du cuir tout juste arraché à la chair.

"Pour l'habiller ! se marra le boucher.
- Et donc ?" continua Lazar sans y réagir.

Quelques bandits lorgnaient sans pudeur; un éclaireur semi-elfe se fondait dans la grisaille, perché en hauteur; Eran arborait un sourire en coin tout en affûtant sa lame; le grand sombre leur tournait le dos, à quelques mètres; les autres rodaient aux alentours, pensant leurs plaies, surveillant, tout en gardant une oreille sur l'affaire. Ils étaient arrivés... L'attente commençait.

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Dernière édition par Naukhel le Jeu 10 Fév 2022 - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeDim 30 Jan 2022 - 20:47

Sa demande, ses exigences, se perdirent dans le silence. D'une main calleuse, on la poussa sur la route, qu'elle reprit tant bien que mal, ses petits pieds marchant avec dégoût dans la boue et la fange de la sombre forêt d'Aduram.

La douleur. Sa pauvre robe délicate, réduite en lambeau par les racines et par la pluie, n'avait plus d'élégance que son souvenir. Empêtrée dans un corset qui semblait s'être incrusté sur ses côtes toujours trempées de sueur, la jeune noble oubliait parfois jusqu'à sa propre identité, un bref instant, tandis que la fatigue oblitérait la moindre de ses pensées.
Comme il était étrange d'évoluer dans ce monde inconnu, parsemé de cadavres et de racines tordues, qui ressemblaient à des griffes, autour duquel la faune sauvage s'agitait, prête à vous dévorer au moindre faux pas ! C'était comme si sa vie, si tendre jusqu'alors, se déchirait pour laisser place à un cauchemar... auquel elle ne pouvait échapper.

----

Solange, avec le reste de la troupe, s'arrêta finalement devant un amas hétéroclite de pierres bancales. Devinant finalement, après en avoir examiner longuement les contours, des habitations étranges, presque bestiales - si ce n'était pour les chiens ou les cochons, des êtres vivants pouvaient-ils vraiment y vivre ?! - elle allait se laisser tomber au pied d'un arbre pour soulager ses articulations douloureuses, lorsque l'apostrophe la fit sursauter.

Car il n'y avait de civilisé que de nom, et le bougre s'en amusait même à ses dépends ! D'un geste rendu plus énergique par l'indignation, la comtesse croisa ses bras, et allait vertement répliquer lorsque la remarque la prit de court. Se laver ?
C'était une idée délicieuse, mais nulle femme ne se hasardait auprès de ces bandits de grands chemin qui avaient massacré son équipage - et l'ordre la fit pâlir.
Les remarques sans équivoque lui remirent instantanément le feu aux joues, et la noble dame fit un pas en arrière. Chacun de ces marauds étaient des criminels, des monstres qui avaient tué leurs enfants, leurs mères et la Damedieu savait quoi encore !

Elle se protégea le torse, comme pour s'éloigner encore de leurs contacts infâmes, sursauta, quand la peau de bête lui fut jetée à ses pieds.

- "Je... je n'ai pas besoin de surveillance. un baquet dans une pièce fermée fera l'affaire, et... Si vous me donnez du fil, je remettrais ma robe en état."

L'odeur émanant de la "fourrure" lui donnait des violentes nausées, et elle la poussa maladroitement du pied, pour la faire rouler plus loin, hors de sa vue délicate. On la fixait comme une bête curieuse ; elle rougit de plus belle. Solange avait faillit bégayer, leur montrer sa faiblesse somme toute féminine, mais il n'était pas question de leur montrer la terreur qu'elle ressentait en leur compagnie.
Ou plutôt : il n'était malheureusement pas encore question... car cela n'était, probablement, qu'une simple question de temps. Dont la péninsulaire n'avait pas encore conscience, il fallait l'avouer.

- "Votre .. hospitalité laisse à désirer, je dois dire. Mais ne vous en faites, je ne saurais vous fausser compagnie."

Car encore aurait-il fallu qu'elle sache se servir d'une arme, bien que ce ne fut pas l'idée qui lui en manquait.
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeJeu 3 Fév 2022 - 11:12


"Un baquet ? Rien que cela ?" répondit Lazar avec un certain... Ébahissement.

L'air puait la charogne par la grâce de leur compagnon occupé à préparer le repas, leurs chaussures étaient encore lourdes de la route, leur 'campement' un groupement absurde de roches étranges... Et la demoiselle demandait un baquet dans une pièce fermée. Pour préserver son intimité. Ici.

"Notre invitée désire un baquet où se laver. Quelqu'un a une idée pour la contenter ? sourit l'humain à la cantonade, ses mires hilares pétillant d'amusement.
- Pu l'jeter dans l'fleuve p'us tôt. s'amusa l'un.
- Y a c'qui faut d'sang pour la rincer, la belle." suggéra sournoisement une autre, en indiquant les carcasses dépecées.

En un concert de suggestions rustres, les bandits s'amusèrent grandement à imaginer comment répondre à la demande, dans les profondeurs inhospitalières de l'Aduram. Malheureusement, l'intéressée ne pouvait en comprendre les détails, mais les regards la détaillaient.

Certaines mains vint même saisir un pan de sa robe à la gloire perdue dans la tourbe du chemin, comme pour montrer l'absurdité de tenter de récupérer quoique ce soit de cela ici. Puis d'autres commencèrent à tirer de ci, de là, à saisir brusquement un bras, à la passer brutalement au voisin, et brusquement le jeu de suggestions s'était fait jeu de passe et de pousses, et les rires étaient ceux de grands enfants tordus poussant leur plus faible camarade, s'amusant de la voir trébucher, le tissu de se déchirer, et ses vains efforts pour se dépêtrer du jeu cruel. Lazar n'y mettait pas la main, mais son rire accompagnait celui des autres, en surveillant peu scrupuleux. Et puis, les déchirures survinrent au niveau du corsage, et les regards se firent subtilement plus adultes, les mains plus tactiles, et le jeu changea encore, annonçant une fin qui n'aurait sa place dans aucun livre d'histoires galantes.

Un cri. Celui de Lazar, qui sonnait la fin de la récréation... Et celui d'une bête au loin, dont les échos bestiaux, presque métalliques, résonnèrent funestement sous la lourde voûte végétale. La 'gaieté' des bandits en prie un coup. Les éclaireurs, ainsi que le grand sombre, ne s'agitèrent pas outre mesure. L'homme couronné de mèches noires et sauvages s'approcha de la péninsulaire malmenée, maintenue sans douceur par la poigne d'un bandit visiblement déçu que le jeu ait cessé.

"Vous êtes en Aduram, mademoiselle de Fernel. dit-il gentiment, comme si ce qui venait de se passer n'était rien de plus qu'une bagatelle. Notre hospitalité consiste à vous garder en vie, rien de plus. D'une doigt il remit en place un coin de tissu qui baillait, révélant le début d'une délicate gorge mouchetée de boue. Le sourire qui suivit était des plus sinistre. Certaines blessures ne se voient pas, le saviez-vous ? Puis il ajouta à l'attention de son camarade. Pas de bain pour notre invitée. Ni de massage d'ailleurs.
- J'lui aurai pas fait d'mal. sourit Bout d'Oreille en moins.
- Je n'en doute pas, mais tu sais comme elles sont délicates, ces filles-la." répondit Lazar, complice.

S'assurant que la malheureuse était remise sur pied, il alla ensuite s'enquérir d'un prochain repas. La troupe pourrait bientôt se régaler de brochettes de singes.

_____________________________

Le fumet du singe cuit était des plus étranges, et se mêla à l'atroce de la carcasse dépecée, dont les restes avaient été enterré plus loin. Pour un premier repas avec leur 'invitée', Lazar invita toute sa troupe à prendre place autour du feu - exceptés les vigilants qui demeuraient en hauteur, ou à l'extérieur du groupement de pierre, aux aguets -. Soudainement, la péninsulaire se retrouva seule debout, près du feu où continuaient de cuire les brochettes, dans un cercle de bandits lunatiques.

"Eh bien, mademoiselle de Fernel, vos manières ? Servez-nous !" l'invita Lazar.
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Dernière édition par Naukhel le Jeu 10 Fév 2022 - 17:30, édité 1 fois
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Solange d'Escault
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeSam 5 Fév 2022 - 13:39


Les yeux un instant ébahis de son geôlier fit naitre un point d'anxiété tout au fond de sa gorge. La demande lui était naturelle, même dans ce bouge perdu au fin fond du monde. A dire vrai, c'était même la moindre des choses dans le monde que la comtesse Solange d'Escault avait toujours connu : mais la conversation en vaanie qui s'ensuivit, langage qu'elle dont elle ignorait jusqu’à la sonorité, acheva de la persuader qu'elle ne pourrait tirer la moindre lueur civilisée de ce groupe de marauds.

Elle commença à reculer dans la fange sous les regards hilares - ils se moquaient d'elle, à n'en point doute - sursauta lorsqu'une main tira un pan de sa robe grisâtre et bleue, commença à paniquer, alors que plus d'hommes la poussaient, et qu'elle perdit l'équilibre. Mais on ne lui laissa pas le temps de tomber, car c'était devenu une ruée, une danse sordide et terrifiante, où les danseurs riaient de ses petits cris aigus de terreur. Elle passait de bras en bras, d'homme en homme, comme une vulgaire marchandise, alors que le tissu délicat de sa robe maltraitée commençait à craquer à certains endroits.
Brusquement, une déchirure se fit au nouveau de son décolleté, et de sordide, le jeu devint plus violent et plus pervers. Leurs mains sur sa poitrine, sur sa peau blanche et douce, elle chercha à les repousser maladroitement. Mais ils étaient si forts, trop forts pour sa faible constitution, pour sa petite silhouette empêtrée de sa robe !

Les larmes aux yeux, elle faillit s'évanouir tandis qu'un sifflement immobilisa la bande de gueux, réussit à planter résolument ses pieds couverts de boue et de plaies dans le sol, mais on ne l'autorisa pas à fuir. Rudement, un de ses kidnappeurs lui maintenait le poignet, ce qui la faisait grimacer de douleur ; tandis que leur chef s'approchait d'elle, recouvrait sa gorge avec un sourire qu'elle trouva odieux et machiavélique.
Elle pâlit un peu plus après ses mots.

Il ne la protègerait pas de ses hommes. Elle n'était qu'un jouet pour eux, qu'il faudrait seulement garder en vie... En femme mariée, elle comprenait le message implicite - ce qui achevait de la paralyser de terreur et de désespoir.

La vie reprit dans le campement misérable, et le brigand finit par la lâcher, lui laissant de grosses marques rouges là où l'avait agrippé. La jeune femme eut quelques instants de solitude, et put s'asseoir après d'une de ces baraques de pierre, où elle pu enfin fermer les yeux. Son corps et son esprit étaient épuisés, mais elle s'était à peine endormie qu'on la tira à nouveau par le bras, la forçant à rouvrir des yeux cernés.

En trébuchant, elle dut suivre un homme à l'haleine putride, et se retint à nouveau de tomber près du feu, où un fumet à l'odeur étrange, révulsif, prenait sa source. En l’occurrence, il s'agissait du diner, des brochettes de ces animaux sauvages qui les avait attaqué plus tôt auparavant. Solange réalisa que tous la regardait, en cercle autour d'elle, de leurs sourires goguenards et étrangement appréciateurs - et se résigna, sur "l'invitation" du chef de la bande, à chercher un plat des yeux, qu'elle saisit du bout des doigts.
La noble péninsulaire tremblait fortement, mais se força à essayer d'ignorer les plaisanteries qu'elle entendait autour d'elle. Elle saisit du bout des doigts les brochettes brûlantes, grimaçant sous la vive douleur, ne put retenir deux grosses larmes qui roulèrent sur ses joues.
Et si Louise de Fernel ne payait pas la rançon ? Que lui feraient-ils ? La perspective était terrifiante - et elle s'efforça de repousser ses idées noires. Avec timidité, elle dût s'approcher de chaque hommes, leur tendre la grosse écuelle de bois qui servait à recueillir les entrailles que l'on vidait des carcasses.

Elle se sentait à bout de forces, et essuya la sueur perlant sur son front.

Bientôt, il n'y eu plus rien à distribuer. Elle se sentait fourbue et affamée, et elle laissa tomber son plat rustique avec nonchalance à coté du grand feu de camp... qui l'engloutit alors dans les flammes vives. Elle eut un hoquet de surprise ; recula, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine menue.

L'avait-on vu ? Il était temps de battre en retraite ! Vite, la jeune dame rassembla sa jupe en lambeau pour quitter les lieux en direction des masures ... quand on lui barra le chemin.

- "Alors, on brûle notre vaisselle ? Ce n'est pas très civilisé, cela, mademoiselle... hm.. j'sais plus vot'nom stupide... Il a pas tellement d'importance ici."
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeJeu 10 Fév 2022 - 18:14


Les bandits eurent leur comptant de viande et de spectacle. Leur chef, tout particulièrement, se régala du spectacle de la dame au beau vêtement détruit, tombée dans la misère, et qui se retrouvait à les servir, résolue à tenir le coup, ses larmes et ses sursauts trahissant la peur qui devait lui tordre les tripes. Autour du feu, rongeant leur pitance, hommes et femmes bavassaient à voix basses, évoquait trajet et plaie, ce qu'ils pourraient s'offrir... Et à quel point la drôlesse était pitoyable, oh ça ! Mais il y en eut un qui profita lui, qu'elle se mette un peu à l'écart, pour lui mettre la main dessus. Bout d'Oreille en Moins lorgnait la femme terrifiée avec l'assurance et l'appétit d'un chat face à une souris.

"On t'protège, on t'nourrit, et v'la comment qu'tu dis merci ! Pas des manières ça, non, pas des manières." fit-il en secouant la tête, tout en se rapprochant.

Moi j'avance, toi tu recules... Était le jeu sordide qu'il initia.

"Faut d'mander pardon alors... Réparer l'dommage... T'sais comment on peut faire, hmmm ? dit-il en avançant d'encore un pas, tendant le bras.
- En demandant pardon à Maman d'être si mal élevé. répondit Lazar, une main sur l'épaule du rustre. Dommage qu'elle ne soit plus parmi nous pour t'excuser, n'est-ce pas ?
- Elle m'manquait d'respect. fit Bout d'Oreille, l'air beaucoup moins heureux de la situation.
- Et tu manques de respect au cuisinier en délaissant ta broche. Heureusement, quelqu'un ne l'a pas laissé se perdre. sourit le chefton. Tu seras de garde ce soir.
- Ouais..."

Quand l'homme fit mine de se défaire de la poigne, Lazar se pencha et chuchota quelque chose à son oreille. Un regard vers la donzelle... Et Bout d'Oreille se raidit, avant d’acquiescer. Puis il s'en fut, laissa un Lazar goguenard contempler la jeune femme avec amusement.

"L'Aduram est une forêt dangereuse, même pour aller faire son affaire derrière un arbre, mademoiselle de Fernel. dit-il courtoisement, avant d'appeler. ERAN. Et... Oh je sais. Il est très rassurant, vous en conviendrez. NAUKHEL."

L'humain, claudiquant légèrement, quitta le groupe attroupé autour du jeu, l'air ennuyé... Tandis que le sombre surgissait peu après des ombres, entre les masures, le faciès fermé et menaçant digne des honnis drows des histoires de la Péninsule frontalière. L'idée d'accompagner la femme pour qu'elle fasse ses besoins n'eut pas l'air de les enchanter plus que cela, mais ils s'en acquittèrent. L'humain surveilla sans aucune pudeur la femme faire, tandis que le drow leur tournait le dos, guettant la végétation alentours. Pourtant, que l'humaine lui prête attention, et il eut été difficile de dire si l'hostilité ambiante ne venait que de la forêt... Ou du non-humain, aussi.

Un premier jour dans le camp des drossiens... Le premier, suivi par beaucoup d'autres, tout aussi joyeux.

_____________________


Quelques jours plus tard

Un autre moment d'isolement, où la pauvrette du se résoudre à se baisser pour s'épancher, en présence des bandits. Aujourd'hui, certains s'étaient essayés au lancé de couteaux, en visant ses pieds fins. Puis, plus tard, une femme exigea de leur 'invitée' qu'elle lui serve de repose-pied, le temps d'un repas. Une hésitation, et se fut la gifle, sous les rires des spectateurs, que l'attente rendant avides de ces petites attentions.

Cette fois, c'était un semi-elfe qui accompagnait la femme, ainsi qu'Eran. Le premier, agile, avait prestement disparu dans la végétation. Véritablement aux aguets, ou ayant fui la corvée ? Impossible à dire pour leurs yeux humains.

Lassé par le spectacle devenu familier, Eran bailla, observa les aventures, tandis que la péninsulaire faisait son affaire. Pourtant, cette fois-ci, une question, et non pas une remarque acerbe, franchit ses lèvres, tandis qu'il regardait les alentours d'arbres tristes et de buissons décharnés.

"Avec ce que tu as, tu as tout ce qu'il faut pour charmer notre bon sire Lazar, et en finir avec les corvées, simplement en réchauffant son lit. Tu as pensé à ça ?"

Insidieux et narquois était le ton.
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeLun 14 Fév 2022 - 11:29



Les jours et les nuits s'étaient succédé dans ce taudis infâme que ses ravisseurs nommaient pompeusement "le camp".

Et Solange d'Escault perdait espoir. Oh oui, le rêve continuel et désespéré de voir arriver des chevaliers d'Odélian s'érodait tous les jours un peu plus, avec la perte lente de ses forces, mais aussi de sa combativité. A travers les humiliations, le manque cruel d'intimité et d'hygiène, elle en venait même presque à douter de sa propre identité, de ce qui faisait d'elle une comtesse. C
Comment avait-elle pu danser un jour dans sa propre salle de balle, accompagnée de chevaliers qui ne pensaient alors qu'à son bien-être ?

Ici, la cruauté n'avait aucune limite. Leurs jeux malsains obsédaient son esprit fiévreux ; et elle s'était mise à haïr particulièrement un homme, qui incarnait de manière absolue tout ce qui la révulsait. Il était sûr de lui, voyeur et grossier. Les premiers jours, il n'avait pas manqué une occasion de la regarder, particulièrement lorsqu'on l'autorisait à aller soulager ses besoins pressants.

Son regard même la faisait alors rougir de honte. Il était là presque tout le jour, à regarder ses compagnons la forcer à danser sous les couteaux qu'on lui lançait entre les pieds, en s'amusant de sa terreur farouche. Dans son extrême naïveté, la noble péninsulaire s'était figurée qu'une femme serait plus à même de compatir à sa condition : mais il n'en était rien. La gifle reçue, coup rude sur sa peau fragile, lui avait mis les larmes aux yeux, et elle s'était résigné, avec un violent effort sur elle-même pour ne pas répliquer, pour ne pas se mettre à hurler de manière hystérique, à se mettre à quatre pattes dans la boue.

C'était tout ce qu'elle était. Un objet. C'était tout ce qu'elle avait toujours été au fond, un bel objet à échanger contre des terres, mais... C'était différent. Elle n'était ni précieuse, ni importante, comme la Dame se l'était toujours imaginé. Non, elle n'était rien de plus qu'un dos, sur lequel reposer de lourdes bottes couvertes de boue.

Ce matin-là n'était pas différent des autres. Il faisait froid, si froid qu'elle tremblait de tous ses membres sous la brise qui courbait les feuilles des arbres décharnés aux alentours. Et, dûment surveillée par deux hommes, l'éternel Eran et un autre brigand qui avait esquivé la besogne en filant à travers la végétation, la jeune femme finissait son affaire, et remettait déjà les pans de sa robe raidie de crasse sur ses pieds, lorsque son "compagnon" prit la parole.
Cette fois, ce n'était pas une moquerie ; juste un outrage de plus.

Il fallait dire qu'en femme mariée, en jeune fille bien éduquée à la nordienne, elle n'avait même jamais envisagé de se donner à un maraud de la pire espèce, tel que l'était Lazar, le pire scélérat de toute la terre ! Aussi devint-elle écarlate, faillit s'étouffer, et se mit à tousser fortement, la main sur sa poitrine, durant quelques minutes.

- "Je... Cette idée même prouve que vous ne connaissez pas les femmes de la Péninsule. Je préfèrerais trépasser que de ... me glisser dans sa couche. Jamais, jamais... La Mère m'en est témoin, cela ne sera jamais. Jamais. Je suis ..."

Elle se tut, s'interrompant au bon moment. Elle ne devait jamais déroger à son mensonge, dût-elle en mourir !

- "Je suis une noble de la Péninsule, et les nobles ne se commettent pas avec des gibiers de potence. Mais la notion de pudeur, d'honneur et de retenue vous sont inconnus..."

Sa voix vibrait, à son tour, d'un mépris intense, et elle lui tourna le dos pour aller s'appuyer contre un arbre. Depuis la veille, elle n'avait rien mangé, et la tête lui tournait un peu. Que n'aurait-elle donné pour un livre, un ouvrage de broderie, un jeu de cartes - n'importe quoi qui aurait pu la détourner de sa robe en lambeaux, derrière lesquels on distinguait ses jupons devenus grisâtres, du froid et de son désespoir.
Il y avait fort peu de chance qu'une quelconque rançon parvienne à ses geôliers - ce qu'elle seule pouvait heureusement savoir pour l'instant.

Elle poussa un soupir, se détourna de façon à croiser le regard de l'humain.

- "N'y a t-il vraiment que l'or qui compte à vos yeux ? Na savez-vous donc pas que la valeur d'une femme ne se limite pas qu'à ... ses atouts physiques ? Il y a bien d'autres plaisirs en ce monde. La poésie, la broderie, la philosophie sont des passe-temps honnêtes et agréables. N'avez-vous donc jamais essayé de lire un livre ?"

Cette fois, nulle agressivité ne transparaissait dans sa voix, seulement un désespoir tangible, où son interlocuteur pouvait aisément percevoir une grande fragilité.

- "J'ai du mal... à imaginer votre enfance et votre éducation. Elle a dû être fort négligée, et j'en suis presque désolée pour vous."
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeLun 21 Fév 2022 - 15:30


"La pudeur, l'honneur et la retenue sont de jolis mots, dans la bouche de ceux qui n'ont jamais eu à mendier pour manger. Et voilà où ils t'ont mené... grimaça avec dédain le rustre. L'or ouvre - presque - toutes les portes. Sais-tu manier une épée ? Soigner les plaies ? Non ? Alors tout c'qu'il te reste c'est te faire belle et écarter les cuisses. répondit-il sur le ton de l'évidence. Avant d'éclater de rire. La poésie et... Quoi ?! Pendant qu'on te détrousse, qu'on t'assassine, qu'on t'empoisonne ? D'où tu viens pour croire que ça t'apporte grand chose ? Une jolie babiole à montrer pour un mari, voilà ce que ça me dit. Un bouquin protège pas contre la lame qui veut me tuer."

Un crachat conclut cette juste leçon. Le jeune homme se tenait droit, la main non loin de sa lame, là où la bonne femme n'était que chiffons misérables, à chouiner et larmoyer tout le jour, quand elle ne levait pas haut le menton, alors même que ses mains tremblaient. Et elle trouvait le moyen de parler de broderie ? En Aduram ? Ha !

"Mon éducation ? Un geste adroit, et l'arme était dans sa poigne... Et la pointe, sous le délicat menton de la péninsulaire, que le bandit regardait avec un air supérieur. L'éducation des couteaux et des saloperies, et je m'en suis tiré. Vivant. Sans jolis chevaliers pour me protéger. Qu'en penses-tu, mademoiselle ?" Dit-il encore, narquois, singeant son chef.

Et sans prévenir, la lame décrit soudainement un arc étincelant... Et se planta dans le bois, près de la tête de la jeune femme, y transperçant un insecte blanc et rouge, ayant rampé hors d'une fente de l'écorce. Le drossien fronça les sourcils à sa vue. Un mouvement de poignet, et la chose finit dans la boue.

"Assez, t'en as fini. Sans davantage de civilité, il la poussa vers le camp. Tes manières te sauveront pas, mais ton con... Qui sait ?"

Et tout à coup, le semi-elfe fut près d'eux, arc en travers du torse, surprenant Eran. Une remarque acerbe de sa part n'eut droit qu'à un mouvement d'épaule désintéressé. Escortée, l'otage s'en retourna en sa prison, dans l'attente d'une délivrance qu'elle savait ne pouvoir venir.

_________________________

L'un des moments de "paix" que le camp connaissait était quand la nuit tombait, jetant dans l'obscurité les bois pourris, resserrant encore un peu plus l'étreinte déplaisante de son air vicié. Le feu était alors réduit à ses braises, tandis qu'une partie de la troupe veillait, à la limite de la lumière, voire dans les ombres alentours. Les autres trouvaient refuges dans les creux des roches érigées, pour y trouver un peu de sommeil, sur des couches sommaires de végétaux sur de la pierre. Bien sûre, la péninsulaire était surveillée, jusque dans son sommeil. Cette nuit-la, ce fut la bandit qui lui tint compagnie, laissant l'otage dans l'obscurité, restant elle près de l'entrée éclairée, à tailler un bout de bois. Que leurs regards se croisent, et la péninsulaire ne pouvait y lire qu'une froide volonté, quand quelque malice ne la faisait pas avoir un geste brusque pour la surprendre.
Et puis, peut-être avait-elle fermer les yeux ? En tout cas, sans prévenir, la bandit n'était plus là, le chuintement de sa lame dans le bois, disparu. Restait le crépitement discret du feu, les craquements au dessus d'eux de la voûte végétale... Et les voix des bêtes nocturnes, lointaines, solitaires.

Hors du creux dans la roche, les sentinelles n'étaient pas visibles. Les maigres flammes agitaient les ombres entre les roches, jouant des tour, rendant vivant ce qui ne l'avait jamais été. Ici, l'éclat d'une lame ? Là, d'un regard acéré ? Rien de cela, au final, que de la pierre teintée d'une mousse sèche et piquante, qu'un peu de triste végétation, dénuée de fleurs, seulement de branches maigres et de feuilles pointues.

Dans le silence de la nuit, l'oreille attentive pouvait finir par entendre, pourtant... Les souffles des dormants. Agité, dans un creux où se devinaient les grosses bottes de Bout d'Oreille; presque inexistant, quelque part où dépassait la crinière d'Eran; entrecoupé de mots dans une langues inconnue, ailleurs, prononcés par une voix grave et tendue...
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MessageSujet: Re: Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange   Demoiselle contre rançon, en Aduram nous la gardons ! | Solange I_icon_minitimeMar 1 Mar 2022 - 12:22



La pudeur, l'honneur et la retenue. Trois mots qui devaient caractériser les femmes de la noblesse péninsulaire, auquel Solange d'Escault aurait voulu y adjoindre la piété, et la dignité.

Des lignes de conduite à laquelle, avant son mariage et jusqu'à la triste aventure de son ascension, elle n'avait jamais pensé. Agir était naturel et ne lui demandait autrefois aucune réflexion ; mais il n'était plus de même aujourd'hui.
Les récentes épreuves lui avaient ouverts les yeux sur ce qui lui était important, et la noble avait découvert nombre d'enseignements qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Peu importait le nombre d'humiliations subies, la menace constante de ces reîtres à ces côtés, leurs mots vénaux : elle savait désormais ce qui était le plus important. Sa foi en la Damedieu, sa dignité. Son honneur.

Ils pouvaient la faire encore s'agenouiller à leurs pieds, la réduire à une loque brisée, la tuer même - ce qu'ils ne manqueraient pas de faire, si la rançon n'arrivait pas - mais elle resterait, jusqu'au bout, la comtesse d'Odélian. Elle n'écarterait pas les cuisses pour sauver sa vie, et ne les implorerait pas, lorsque son heure arriverait.

Dans l'obscurité de ses nuits glacées et solitaires, l'insomnie était devenue coutumière. Le sommeil la fuyait, tandis que ses pensées amères, teintées de désespoir, passaient en boucle derrière ses paupières closes. Peut-être n'avait-elle jamais été qu'un joli bibelot à montrer à un mari, mais de toute sa vie d'épouse, elle s'était montrée obéissante et avait respecté les serments prononcés devant Néera. C'était ce qu'on attendait d'elle - du moins ne déméritait-elle pas dans le rôle qu'on lui avait assigné.

***

Elle émergea lentement de sa torpeur.
Pelotonnée en position fœtale contre le sol, le corps serré dans sa pauvre robe noirâtre de crasse, elle redressa son corps douloureux d'avoir dormi à même le sol, dans la poussière.

Ses mains et ses pieds nus, couverts de meurtrissures, la picotèrent douloureusement. L'idée d'une coupe de vin, ou du moins d'un verre d'eau lui firent fermer les yeux d'envie, tant son palais était sec et presque rocailleux.

Tout était silencieux et paisible. A travers l'ouverture rustique de la hutte en pierre, elle devinait les braises mourantes du foyer, un corps étendu sous des couvertures de mauvaise laine. Au loin, un pet sonore la fit grimacer de dégoût, et elle allait se resserrer dans le tissu déchiré de sa jupe quand elle réalisa brusquement que la catin qui lui servait de geôlière n'était pas à sa place habituelle.

Son cœur se mit à battre soudainement plus vite. Etait-elle seule, vraiment seule ?

L'idée de fuir lui traversa l'esprit. La forêt était là, tout près, si près d'eux ! Mais elle se réduisait à un gouffre noir, bruissant d'une vie sauvage et hostile qu'elle savait ne pas connaitre, ne pas pouvoir affronter. Elle laisserait des traces évidentes - si elle ne faisait pas tuer par la faune - et serait bientôt rattrapée.
Elle soupira de frustration.

Solange en avait assez de cette prison, de cette promiscuité permanente, d'avoir mal, froid, faim et soif. Ici, il n'y avait rien pour détourner son esprit de ses propres pensées, pour occuper ses mains, pour essayer de se divertir un peu. C'était une vie morne et ennuyeuse, ponctuée de terreur - et elle se demanda brièvement comment des hommes pouvaient accepter de vivre comme ça, loin de l'ordre et de la civilisation.

Assez ! La noble se redressa à demi, jeta un coup d’œil en dehors de son abri. Elle allait chercher une fourrure pour se réchauffer, de quoi se constituer une couche de fortune, et au moins à boire, si elle ne trouvait pas de nourriture.
Et si sa gardienne pouvait être punie pour avoir faillit à sa mission, eh bien... la jeune femme ne pouvait nier qu'elle n'en serait guère attristée.

Alors, en tâchant de se faire discrète, sur la pointe des pieds, la comtesse sortit de sa "masure", rasa le mur, enjamba un corps endormi, qui se retourna en grognant. Le cœur au bord des lèvres, elle ne relâcha sa respiration que quelques pas plus loin, en saisissant une fourrure abandonnée sur un tabouret. Elle rafla aussi une cruche d'eau, et se mordit la lèvre. Devant elle, un couteau. Un couteau, que l'on avait laissé près d'un bol de bois contenant des tranches de fruits - et elle posa la main dessus, la raflant en tremblant, avec le sentiment d'avoir encore six ans, et de voler un bocal à confiture pour le manger.

Seulement, ce n'était pas un jeu. S'armer était dangereux, mais .. ne valait-il pas mieux, peut-être, pouvoir se défendre au besoin...?
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