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 Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]

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Kassandra
Faustine d'Escault
Clélia d'Olyssea
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Clélia d'Olyssea
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MessageSujet: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeJeu 26 Aoû 2010 - 11:05

Nom/Prénom :
Clélia d'Olyssea

Âge :
26 ans

Sexe :
Féminin

Race :
Humaine

Particularité :
Sa jeunesse et ses antécédents familiaux font déjà courir à son sujet nombreux bruits.

Alignement :
Parfaitement neutre

Métier :
Autrefois baronne d'Olyssea, elle est maintenant devenue princesse thaarie.

Classe d'arme :
Corps à corps

Équipement :
Aussi étonnant que cela paraisse, Clélia manie encore et toujours l’épée de côté, ou spada de latto, une arme à mi-chemin entre l'épée et la rapière, dont l'usage lui a été inculqué par son feu père. Exercée à cette dernière depuis son plus jeune âge, la baronne peut ainsi se targuer d’une maîtrise assez bonne de l’objet. Cependant, la jeune femme ne passe pas son temps armée, plus souvent vêtue, apprêtée et coiffée de manière élégante et soignée afin de conserver une apparence généralement distinguée. La recherche dans les tissus et les parures ne manquent pas, la baronne étant en effet excessivement coquette dans le domaine de la toilette. La vie à Thaar l'a confortée dans cette volonté d'opulence.

Description physique :
D’aucuns vous diront que les yeux de la baronne sont une épée qui transpercerait le plus épais des mensonges sans difficulté, et qu’ils sont là des joyaux inestimables, d’autres encore vous conteront la douceur de sa peau et la fragilité apparente de ce minois, et les mauvaises langues ponctueront qu’il serait étonnant qu’un tel physique ne soit pas le fruit de sorcellerie ou de sortilèges motivés par une soif intarissable de mégalomanie et de narcissisme. Un masque délicat pour cacher la laideur d’une âme viciée.

En réalité, la toute fraîche et jeune Clélia ne peut guère prétendre à aveugler les foules par un simple battement de cil, ce serait là bien osé, mais on ne peut nier l’évidente joliesse d’un corps tout en proportions féminines. Haute d’un convaincant mètre soixante quatre, le teint clair et le port altier, la dame a le muscle fin, ce qui trahit une certaine dépense physique régulière, alors que le délié de l’épaule vient contrarier avec harmonie cette théorie, épousant ainsi les courbures lascives de ce qui fait de la jeune olysséenne une femme complète. La voix froisse à loisir chaque mot d’un accent malicieux et flûté qui sait pourtant se voiler sous l’atmosphère secrète des alcôves. Et si le visage se fend d’expressions aussi diverses et variées qu’il le peut par des traits légers, les yeux de la baronne justifient bien leur mythe ; d’un bleu aussi profond, on les croirait noyés dans l’encre qu’ils font couler. Frangés de cils blonds, ils aiment à vagabonder, détailler ce qui peut l’être, et ont cette fâcheuse tendance à brouiller les pistes. La douce chevelure qui vient encadrer ce visage aux lèvres carmines fines et au nez retroussé, d’un blond étonnamment clair, se perd un peu avant le milieu de la cambrure de son dos.

Avec l'âge, le visage de Clélia s'est aminci, creusé. Son allure est plus femme que jeune fille et sa tenue plus droite et marquée sont le signe de l'expérience acquise avec l'âge. Son regard, parfois plus lointain et pensif, n'a cependant pas perdu le superbe éclat océanique qui l'habitait autrefois.

Description mentale :
Charmante, c’est le premier mot qui vient à l’esprit une fois le regard posé sur Clélia. Elle est exquise, parfaitement séduisante dans ce déguisement d’ingénuité et de candeur qui caresse les traits radieux d’un visage plus vif et mutin qu’il n’y paraîtrait. On ne le comprendra sûrement que bien trop tard ; mais comme tous, nous penserons que cette femme n’est qu’une adorable demoiselle perdue qui a nécessairement besoin de la main puissante et secourable du mâle protecteur et dominant. Et elle n'a pas perdu cet esprit là avec le temps.

D’humeur souvent joyeuse et vivace, ayant un talent certain pour l’humour et le second degré, ne cessant jamais de s’extasier pour tout ce que n’importe quel quidam peut lui conter de plus sot, elle sait se faire conciliante. Jouant de temps à autre un jeu qu’on pourrait aisément croire – et espérer – plus indécent qu’il n’est, Clélia se révèle être d’une compagnie souvent aussi rafraîchissante que surprenante. C’est pourtant une fois la révérence achevée et le dernier salut esquissé que tombe le rideau. Car la créature est bien bonne comédienne. Capricieuse et bornée, il n’est pas rare que la jeune femme cède à ses pulsions pour la simple raison qu’on ne résiste pas à ses propres caprices, et qu’une envie se doit d’être satisfaite sur le champ. Non contente de vivre de manière faste et luxueuse, au rythme de ses plaisirs égoïstes, elle laisse courir avec une certaine nonchalance les rumeurs sur sa tendance à la frivolité, ou sur ses violentes sautes d’humeur vis-à-vis de ses dames de compagnie – qui feraient les frais de bien des contrariétés -. La patience n’est pas là une de ses valeurs fétiches, et s’il faut y reconnaître un avantage, c’est que Clélia n’a pas vraiment peur de prendre sans attendre les difficultés à bras le corps tant que la récompense en vaut la peine. On pouvait la juger autrefois immature, assurer qu’elle n’avait pas les épaules pour servir la baronnie. On pouvait douter de tout cela, oui ; mais pourtant, c’est bien ce courage et ce farouche désir d’indépendance, de puissance qui ont fait de Clélia une femme déterminée, passionnée, dévouée à son destin de baronne et désireuse de répondre aux attentes du peuple avec brio.

Son amour du pouvoir a longtemps nourri son ambition baronniale, mais suite à l'échec cuisant de la bataille de Sainte-Berthilde et après son retrait en territoire estréventin, elle a découvert à quel point elle pouvait être attachée aux liens de la famille et plus particulièrement à ses - parfois feu - enfants. Avec les blessures et le désert qu'elle a traversé, Clélia se rend compte qu'elle a peut-être perdu bien plus que des terres et l'affection d'un peuple, et semblerait chercher le repentir et le pardon auprès des êtres les plus improbables de son entourage, à commencer par sa cousine. La remise en question a donc l'air d'être de mise en ces temps troubles.

Histoire :
A la frontière de la région olysséenne, plus exactement sur la côte Est, bordée par le Ner, existait une imposante demeure noyée dans d’arrogantes étendues de verdure. Il s’agissait là du lieu de vie d’une partie de la famille du feu baron Semoras d’Olyssea, tout du moins du père de ce dernier, qui, on l’ignora volontairement pour leur part, avait également un frère de quelques années plus jeune que lui, nommé Teudéric. Cadet de la famille, né avant deux jeunes soeurs, aussi silencieux que discret par rapport à son aîné masculin, il avait, bien qu’assez brillant et à la hauteur des espérances parentales, été recalé par la nature elle-même au rang d’éternel second, n’ayant que trop peu de chances de voir un jour la couleur du « trône olysséen ». Ainsi avait-il grandi en étant excessivement exigent et perfectionniste, songeant que s’il ne pouvait faire mieux que le frère qui avait su rapidement mettre au monde un petit héritier, lui pourrait prouver ses qualités exubérantes et épouser une femme qui lui offrirait un bien meilleur fils. Quant aux deux puînées qui complétaient la fratrie olysséenne, Teudéric n'en avait que faire, n'éprouvant aucune sympathie particulière pour les deux pleurnicheuses qu'elles étaient à ses yeux.

La douce créature qui convint aux critères – ardus, c’était peu de le dire – de Teudéric se nommait Antonella. Jeune damoiselle issue d’une famille noble somme toute très convenable venant des terres voisines de Sainte Berthilde, le mariage fut convenu très rapidement, et les époux convolèrent en noces brièvement, tous deux très pressés de consommer le fruit d’une union, qui, à coup sûr pour Teudéric, signerait là le début d’une histoire glorieuse et ambitieuse. Et tout semblait parfaitement bien lancé. Il ne fallut pas bien longtemps à la jeune et jolie Antonella pour comprendre à quel point la fertilité avait l’air de jouer en leur faveur de couple, la vie se formant en son sein, arrondissant le ventre et faisant naître dans le cœur de nos deux futurs parents l’espoir gonflé d’orgueil d’un petit garçon.

Mais là où tout se corsa, c’est lorsque que l’épouse de Teudéric trouva, huit mois plus tard, le moment le plus inopportun pour perdre les os, en plein dîner familial. Si la scène en elle-même se passa de commentaire et créa un flot de gêne incontrôlable et un certain passage sous silence de ce souvenir – l’expansivité des sentiments et tout ce qui avait attrait aux choses plus ... « corporelles » n’avait jamais été un sujet vraiment apprécié et approfondi par la famille -, l’accouchement fut un désastre complet ; ou plutôt, brisa par une petite phrase des plus anodines l’élan d’excitation fugace d’Antonella.

« C’est une petite fille ! Une adorable petite fille. »

Dire que le père fut déçu serait peu dire. Clairement, il avait toujours pensé que le premier enfant serait un petit garçon ; jamais l’idée fugace que le petit héritier soit du sexe faible ne lui aurait effleuré l’esprit, tout occupé qu’il était à planifier l’avenir de son petit prodige. Prodige qui tomba clairement à l’eau sur l’instant. Pendant plusieurs jours on ne vit Teudéric ; et plusieurs servantes racontèrent à qui voulait l’entendre dans toute la maisonnée qu’Antonella allait sûrement être répudiée pour avoir osé engendrer une si fragile créature. Cependant, l’embellie apparut à l’aube du dixième jour suivant la naissance de Clélia, engoncé dans un pourpoint noir d’encre, une mine sombre suspendue au visage. Il lui accordera quelques regards et quelques brèves attentions, apprenant lentement à digérer l’horrible premier échec qui signait le commencement de sa descendance.

Les années passèrent, la petite fille prenant de l’âge, des centimètres et des grammes pour devenir peu à peu une jolie et curieuse demoiselle qui gambadait toujours là où bon lui semblait sans forcément prendre conscience du danger des choses. Maintes fois Antonella dut repêcher une enfant couverte de boue, trempée, ou ayant réussi à déchirer ses jolies mises de satin et de velours. La tête blonde crapahutait tant qu’elle le pouvait encore, comme si elle avait déjà deviné que d’ici quelques années, le calme ne durerait plus, laissant place à un changement imminent.
Et l’enfance s’écourta en effet brusquement un matin de « printemps ». La tiède chaleur venait caresser les vitres encore obstruées de la chambre, et à poings fermés, la petite dormait, un sourire enfantin aux lèvres. Au loin, les pas grondaient, insignifiants mais de plus en plus proches. Ils tempêtèrent jusqu’à la porte de l’innocente endormie, pour finalement en faire claquer avec une brusquerie déroutante le verrou et tirer les rideaux, le soleil aveuglant vivement la craintive choyée dont le cœur rata un battement sous la surprise. Faisant face à l’enfant, le père, inflexible, droit et furieusement austère dans son accoutrement digne des plus riches croque-mitaines, se contenta d’énoncer à la concernée qu’il n’était plus l’heure de roupiller, mais bien de prouver qu’en temps qu’aînée de la famille, quelques petits changement radicaux s’imposaient quant à la vie future de cette dernière.
Et ce qui apparut au départ comme de simples petites règles à respecter sans trop y chercher un intérêt quelconque se révéla être la base de toute une éducation singulièrement ardue.

Teudéric s’acharna ainsi pendant les premiers mois à apprendre à Clélia, encore trop jeune pour en connaître le maniement, le nom de toutes les armes de la grande galerie, objet d’admiration et de fierté de la figure paternelle qui avait toujours considéré comme primordial de savoir maîtriser et apprécier à sa juste valeur un tel domaine. La petite, à qui tout échappait et qui aurait sûrement préféré la compagnie d’une poupée de porcelaine, s’en trouvait chagrinée. Finies les promenades et les heures interminables à chasser les papillons, les coccinelles ou à patauger dans les massifs les moins entretenus du domaine. Comme si ca ne suffisait pas, la fillette devait également contenter sa mère, qui exigeait d’elle une élégance et un raffinement propre à la lignée féminine à laquelle elle succédait. Ainsi dut-elle également suivre moult cours de musiques, danses, et chants jusqu’à ce que « ses talents se trouvent assez satisfaisants », ce qui ne fut jamais réellement le cas, ces maudites leçons durant jusqu’au milieu de l’adolescence de l’enfant.

La rudesse et l’autorité exercée par les deux parents eurent premièrement raison de la santé de Clélia, qui, si elle tint jusqu’à ses douze ans sans réellement fléchir face à l’entité parentale – que ce fut psychologiquement ou physiquement -, finit par craquer. Sujette à des malaises à répétition en raison de l’accumulation d’activités toutes plus intensivement pratiquées les unes que les autres, il arriva un jour que la toute jeune fille se trouva bien trop mal en point pour pouvoir assister à sa première leçon du matin. L’absence ne passa guère inaperçue ; et bien vite, les servantes, plus alertées par la colère fluctuante du père, que ce faux-bond irritait, que par l’assoupissement étonnamment long de la jeune demoiselle, constatèrent que la jeune Clélia était en piteux état. Un spécialiste des simples, ami de la famille, fut rapidement appelé afin de diagnostiquer quelle mauvaise plaisanterie se cachait derrière cet état de fièvre et cette fatigue exagérément déplacée qui incommodaient l’alitée. Le diagnostic fut sans appel ; il fallait absolument cesser toute activité pendant quelque temps, afin de permettre au jeune organisme de reprendre des forces. Autant dire que le verdict cloua sur place les deux parents, qui concédèrent – difficilement pour le géniteur – la victoire à ce traître de rebouteux de pacotille. Ce qui demeurait de dignité et de considération envers Clélia pour Teudéric se réduisit à un tas de cendres fumantes ; pendant longtemps il pensa sa descendance inapte et condamnée à n’être qu’une faiblarde qui geignait au moindre mouvement, tout juste bonne à marier dans le meilleur des présages.

Pourtant, force fut de constater que la honte du père fut bafouée : rapidement, Clélia se remit d’aplomb et redoubla d’effort quant à ses entraînements dans le but d’exceller dans le maniement de la rapière, arme de prédilection depuis qu’elle avait commencé à toucher à tout ce qui pouvait heurter le corps et l’ego de l’homme ; au détriment des ennuyeux précepteurs et des apprentissages ô combien contraignants que sa mère avait tenté de lui imposer comme un carcan de féminisme et de bienséance. Avec l’âge vint le temps des choix et des affirmations ; Clélia fut ainsi influencée par le père, décidant clairement de ne pas se soucier de savoir quelle valse dansait-on dans chaque cour du continent, ou comment chanter correctement les chants les plus poétiques. La seule chose qu’elle accorda de bonne grâce à sa mère fut de poursuivre l’équitation, exercice dont elle appréciait le souffle de liberté qu’il lui insufflait. Certaines rumeurs racontèrent même que le jeune homme qui lui inculqua cette passion équestre était une des raisons évidentes pour laquelle Clélia était aussi assidue et ponctuelle à ces cours et qu’il ne s’agissait pas là que d’une relation somme toute saine ; bien évidemment, jamais on ne sut ou saura si cela était vrai, en tout cas, la confusion demeura jusqu’à ce que le dit « professeur » fut brusquement éloigné du domaine olysséen, sous prétexte que la jeune fille pouvait se débrouiller avec ce qu’elle savait.

De l’adolescence naquit ce désir de plus en plus farouche d’indépendance et de domination solitaire. Alors que beaucoup de jeunes filles de son rang et de son âge se voyaient déjà prêtes à voir la bague passer leur annulaire gauche, elle ne se souciait que d’une chose, qu’elle puisse enfin vivre sa vie comme elle l’entendait, et surtout, qu’elle n’ait plus à suivre le diktat de parents de plus en plus exécrables. Si Clélia parvenait encore à saisir et à trouver des parades de nonchalance et de répondant intelligentes face à son géniteur, le lien mère-fille était fortement rompu depuis que Antonella s’était mise en tête de lui trouver un prétendant convenable. C’est ainsi que Clélia vit à son grand dam défiler de nombreux jeunes olysséens de bonnes familles prêts à bien des sacrifices pour épouser la jolie blondinette, qui trouvait malgré tout d’excellents prétextes afin de fuir l’épée de Damoclès qui flottait au dessus de sa tête. Ce qui ne l’empêchait pour autant pas, le murmurait-on avec une pointe de scandale, de s’amuser de ses preux conquérants et d’en profiter.

Froissant alors sa mère par son obstination à demeurer un électron libre hors des conventions sociales et du mariage, Clélia atteignit sa majorité dans un climat proche de la froideur polaire entre ses géniteurs et elle. Fille unique qui plus est, sa mère Antonella semblait rencontrer depuis un moment de nombreuses difficultés, si bien que Nééra fut tout à coup si vivement invoquée qu’on vit fleurir un bon nombre de petits autels, de babioles religieuses au sein de la maisonnée, et qu’Antonella avait adopté le rite quasiment fanatique de prier cinq fois par jour la déesse de lui accorder son pardon et ses bienfaits.

Jusqu’à ce que le couperet de la guerre tombe. Olyssea devint une terre de désolation où pléthore de groupuscules et de brigands chapeautés par quelques barons fêlons – dont ledit Semoras, cousin de la jeune Clélia elle-même – firent régner des atrocités comme on en vit rarement pendant le règne du roi Trystan. La révolte grondait avec la férocité du tonnerre qui manquait de faire rompre l’arbre royal ; ainsi, pour un motif qui fut volontairement tu – la peur commençait en effet à ronger comme un acide les murs du domaine -, la jeune fille fut éloignée par ordre de Teudéric d’Olyssea, jugeant qu’il n’y avait aucun risque à prendre pour une aussi fragile et impotente personne qu’elle. Ne se sentant guère plus insultée qu’à l’accoutumée, Clélia sauta sur l’occasion, rejoignant grâce à une petite escorte assez promptement le domaine d’amis de la famille qui avaient bien voulu accepter d’héberger la toute jeune femme. La demoiselle y vécut pendant la durée de la guerre civile, persistant à chercher à comprendre comment et pourquoi ce cousin qui lui apparaissait comme à la fois un lien de sang et un étranger total avait-il pu en partie déclencher un tel chaos au sein du continent. La compréhension fut bien vite remplacée par la douleur naturelle que ressentit Clélia en apprenant par une missive aussi sèche qu'expéditive que Teudéric n'avait pas survécu à la trahison ; étant subitement tombé malade peu après la découverte de la fêlonnie du baron olysséen, il avait lâché son dernier soupir, son état s'étant empiré au fur et à mesure que le temps et les stigmates de la guerre civile croissaient en Olyssea. Si la perte ne parut pas vraiment visiblement marquante pour la jeune femme, il était pourtant évident que la mort du paternel ne la laissa intérieurement pas de marbre, bien au contraire.

Lorsque la guerre s’achevât et que les armes tombèrent au sol des mains mutilés et des corps usés par la violence jusqu’à l’os, la famille proche du baron olysséen traître ne s’exprima pour ainsi dire jamais quant à sa propre opinion. Officiellement, on déclara que les parents de Clélia ainsi que leur progéniture n’ayant pris part d’une quelconque manière que ce soit aux massacres observés ou aux horreurs des combats, ils étaient perçus comme tout aussi innocents que le premier villageois olysséen à s’être fait piller sa ferme.

Le retour de Clélia ne s’établira pourtant pas au lendemain de la fin de la guerre civile ; Antonella, à présent seule aux "commandes" de leur famille qui n'en était plus vraiment une, attendra la nomination à la tête du territoire d’Olyssea du conseiller Wickham et de sa sulfureuse épouse afin de faire rapatrier le plus prestement possible ce qui semblait maintenant devenir la « prunelle de ses yeux ». Car le mécanisme était en marche ; si le conseiller venait à disparaître, le prochain sur la liste à pouvoir prendre les rênes de la baronnie ne serait autre qu’une prochaine du nom de Clélia.

La jeune fille le comprit presque tout aussi rapidement que sa mère, ayant saisi qu’elle était la seule personne existante potentiellement héritière et directement liée par une parenté au titre de dirigeant d’Olyssea.

La disparition quelques mois après leur arrivée du couple Wickham étonnamment ambigu ne fit pas autant réagir qu’on le crût, mais le peuple plongea alors dans l’expectative d’une nouvelle tête capable de porter le poids des antécédents d’un territoire qui avait souffert. On ne sait clairement pas grand-chose de la nouvelle baronne si ce n’est son nom, quel est son petit jeu, et si elle peut être réellement digne de confiance ; ce qui est sûr, c’est que la jeune humaine a bien des choses à prouver. L’incident avec Semoras d’Olyssea a su faire couler suffisamment de sang et d’encre pour qu’une certaine crainte d’un énième putsch sanglant de la part d’une « cousine au traître » puisse persister. Pourtant, malgré l’inexpérience qu’on lui attribue et la fascination avide qui se meut autour du personnage de la nouvelle dirigeante des terres olysséennes, Clélia laisse planer le silence sans l’ombre d’un doute, prête à se retrouver projetée bien plus haut qu’elle ne l’aurait jamais cru.

Son règne fut court mais aux côtés de son époux Anseric de la Rochepont, la jeune femme ne craignait que trop peu les attaques ennemies. La population avait retrouvé un regain d'énergie et de positivité. La naissance du premier enfant du couple assit un peu plus son pouvoir, tout comme les différents traités commerciaux et les liens d'amitié noués avec Langehack, notamment. Ce fut néanmoins par son propre sang que la baronne fut mise en déroute : sa cousine Arsinoé, autrefois noble thaarie, revint sur le devant de la scène emplie d'intentions plus ou moins louables. Alors enceinte, la guerre qui se déclencha entre la nouvelle marquise de Sainte-Berthilde et sa parentée fut redoutable, de par les mots échangés - que les scribes relatent comme durs et d'une violence certaine - et les combats sanglants. Ce fut lors du dernier assaut où les armées olysséanes et arétrianes s'étaient préparées en siège autour de la cité berthildoise que Clélia décida de fuir face à la défaite, incapable de souffrir plus longtemps de la vue de sa soldatesque se faisant abattre sans aucun merci.

Parfois, elle revivait encore ce cauchemar. Elle se rappelait l’inconfort d’un voyage en catimini, la longueur harassante de cette traversée qui semblait n’avoir aucune fin tangible, la peur presque paranoïaque et lancinante, les nuits où le sommeil ne venait pas et laissait simplement place à l’angoisse d’une mère qui avait tout perdu. Yvain caché à Langehack, Ours niché au creux de son propre corps, Olyssea perdue en proie au feu des désirs les plus avides, ses soldats abandonnés luttant vainement jusqu’à la toute dernière seconde pour une guerre déjà terminée.

Et puis Clélia se réveillait et se souvenait. Elle se rappelait avec lassitude que ces rêveries n’en étaient pas tout à fait. La guerre avait fait son lot d’innocentes victimes, et parmi elles on avait pu compter le petit Ours d’Olyssea. Mort avant d’avoir pu voir le jour de ses propres petits yeux faiblards, le dernier lien d’avec son ancienne vie de noble sharasienne avait été une perte douloureuse pour la jeune femme. Elle l’avait affrontée seule, comme tout ce qui arriverait par la suite. Son valeureux époux, sans doute défunt à présent, s’était évaporé dans la nature : Clélia ne comptait dès lors plus que sur les quelques gardes survivants qui l’avaient accompagné dans son échappatoire pour la suite des événements.

Et ils avaient un but : Thaar, ou du moins l’Estrévent. Cette terre dont la jeune olysséenne avait tant entendu parler et qui avait été celle de sa cousine autrefois lui paraissait comme le plus sûr refuge pour un anonymat et un repos nécessaire à l’ex-baronne. L’accouchement prématuré d’un être mort, l’angoisse latente et la fatigue croissante avaient fait perdre à la noble créature tout ce qui avait fait d’elle une femme brave et fière auparavant, et il lui fallait se reconstruire quelque peu.

Ce fut donc une trentaine de jours après la fameuse défaite de Barkios en l’an 6 que Clélia d’Olyssea rejoignit les contrées estréventines jusqu’alors inconnues. [...]

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Dernière édition par Clélia d'Olyssea le Sam 14 Juin 2014 - 16:40, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 23:21

Fiche torchée What a Face, à vous l'antenne, les correcteurs :huhu:.
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Faustine d'Escault
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 20:02

La, serait plus juste :huhu:

Bon, on a va les détails ensemble, maintenant passons a l'essentiel. Combien tu paies ?
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Kassandra
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeVen 3 Sep 2010 - 9:18

Mon corps suffira t-il :huhu: ?
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeVen 3 Sep 2010 - 9:21

Comme d'hab petite coquine :huhu:

Adjugé, tu connais le chemin Razz
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeDim 10 Avr 2011 - 19:07

Désolée, sincèrement, du retard de cette fiche.
Elle est enfin bouclée. Avec mes plus plates excuses \o.
A vous les correcteurs ! ö
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeDim 10 Avr 2011 - 22:08

Pas de problème. Wink

Edit : Personnage original loin des archétypes du genre. Je n'en attendais pas moins de toi. :)

Quelques coquilles cependant :

1) "La tête blonde crapahutait tant qu’elle le pouvait encore, comme si elle avait déjà deviné que d’ici quelques années, le calme ne durerait plus, laissant place à une longue
L’enfance s’écourta brusquement un matin de « printemps »."

A une... ?

2) D'après ta fiche, le futur héritier d'Olyssea est le père de Clélia et non pas Clélia elle-même. Je crains qu'il ne le faille le faire mourir ou renoncer à la vie temporelle pour vivre dans un sanctuaire ou quelque chose de ce goût-là.

3) Pourrais-je te demander de faire apparaître des soeurs au père de Clélia ? Le coup des derniers descendants de la lignée machin ça fait classe dans les fiches, mais vu qu'on a six barons qui disparaissent l'an et six autres qui prennent leur place, tous derniers descendants de... il vaudrait mieux ajouter des tantes à l'espiègle Clélia, au cas où.

Je ferai une relecture demain, mais pour l'instant, tout semble bon et prêt à la validation, passé ce que j'ai écrit ci-dessus et quelques autres coquilles que je n'ai pas relevé.
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Kassandra
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeLun 11 Avr 2011 - 4:19

Tu connais mon amour des clichés ♥.

1) C'est un nouveau concept, à toi de finir la phrase ! ö

2) et 3) Je vais faire le nécessaire, M'sieur \o/.

Merci de la rapidité en tout cas :).
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeMar 12 Avr 2011 - 20:21

Tu es validée. Bonne route sur Foudre.

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[Âge & Sexe] : 21 ans & Féminin

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[Alignement] : Neutre
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Kahina d'Ys
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeMer 11 Juin 2014 - 9:09

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitimeJeu 31 Juil 2014 - 22:48

Alors ?
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MessageSujet: Re: Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea]   Clélia d'Olyssea [Baronne d'Olyssea] I_icon_minitime

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