Nombre de messages : 281 Date d'inscription : 15/10/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : ~250 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Dim 17 Oct 2010 - 14:50
Nom : Hardrek Ironwrist
Age : 230 ans Sexe : masculin Race : nain
Alignement : neutre stricte Métier : général Classe d’arme : corps à corps
Equipement : Comme tout général nain, mon équipement sort des meilleurs forges de Kirgan, où seuls les plus grands maîtres forgerons sont autorisés à exercer leur noble art. Mon armure, ma hache, mon bouclier, mon casque à bandeau pourpre, tout ce matériel est de la meilleure qualité que peut produire ma race, donc de fait de la meilleure qualité tout court. Les ingénieurs runistes l’ont de plus renforcé par les runes de Mogar et d’Ikthor, afin que la force et la puissance de nos dieux arment mon bras lors de la bataille.
Description physique : Décrire un nain tout en restant suffisamment compréhensible pour un lecteur d’une autre race est toujours une tâche malaisée. Seuls mes frères de barbe peuvent réellement comprendre et apprécier les subtilités physiques qui nous différencient les uns des autres, déceler la courbure légèrement plus prononcée de l’œil indiquant une meilleure acuité visuelle, lire sur nos casques ou dans nos tenues les symboles de notre rang, voir dans la forme du poignet sa solidité et sa capacité à correctement manier la pioche ou le marteau. Pour un humain ou pour un elfe, nous nous ressemblons tous, petits êtres trapus à la barbe drue. Eh bien d’ailleurs puisque nous en sommes à parler de barbe... sachez que la mienne est plus que grisonnante, signe de mon âge qui sans être vénérable peut être qualifié d’avancé. Hors cela, que vous dire d’autre ? Que mes interlocuteurs sont souvent gênés par mon regard bleu glacé qui leur rappelle les grands glaciers du Nord ? Que ma poignée de main peut briser les os d’un humain si je n'y prête pas attention ? Que ma taille et ma corpulence vous paraitront assez robustes pour un nain, sans tomber pour autant dans une difformité de colosse ? Peu importe au fond, car en me voyant, tous savent à qui ils ont affaire, et là est bien l'essentiel.
Description mentale : Les structures mentales de nous autres nains sont à la fois plus simples et plus complexes qu’il n’y parait au premier abord. Honneur et courage, tels sont nos principaux mots d'ordres, et je ne pense pas faire exception à la règle. Pour autant, ne soyez pas crédules au point de me prendre pour un paladin de Néera ou pour un modèle de vertu. L'intérêt de Kirgan passera dans mon esprit avant toute autre considération, fusse votre vie. Par le passé, notre aide désintéressée ne nous a pas souvent été bénéfique, alors ne comptez pas sur moi pour vous apporter mon appui gratuitement. Tout se paye en ce bas-monde, et ma porte ne s'ouvrira même pas à un émissaire ne pouvant tenir une conversation pécuniaire. Certains appelleront cela du cynisme voire de l'égoïsme... moi, j'appelle cela agir en nain pleinement conscient de ses responsabilités. Je suis ainsi… j'aime voir mes coffres se remplir d'or et mes frères de barbe chanter nos glorieuses épopées une chope de bière à la main, faisant retentir les tavernes des exploits des nains de jadis. Et croyez bien que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela puisse continuer. Peu m’importe les jugements et les avis, je sais agir pour le bien de mon peuple, cela suffit amplement à apaiser ma conscience.
Histoire : Mon nom est Hardrek Ironwirst, général nain au service du roi Garmin. Second fils d’un conseiller royal bien en vue, je suis né dans la glorieuse et superbe cité de Kirgan voici désormais plus de deux siècles. A ce titre, je fus dès mon plus jeune âge confié à des précepteurs qui m’inculquèrent patiemment les innombrables leçons destinées à faire de moi un nain digne de servir le royaume dans ses plus hautes responsabilités. Ainsi donc, années après années, je dus apprendre l'interminable généalogie de nos clans, les complexes signes de reconnaissances permettant de reconnaître le rang social de chacun, l’histoire, la géographie du royaume, les grandes victoires comme les grandes défaites, le commerce, les chartes juridiques. Tout cela me fut rabâché maintes et maintes fois jusqu'à ce que je craigne que ma tête n'explose.
Et en toile de fond bien entendu, je fus soumis à un entrainement militaire omniprésent. « Un nain ne peut se concevoir sans sa hache », a un jour dit un de nos rois en guise de boutade. Je ne pense pas démériter dans ce domaine, et le digne sang de mes ancêtres coule puissamment en moi. Je n’avais pas encore à l’époque gagné mon surnom de « Poing-de-Fer », mais la satisfaction que je lisais dans l’œil de mon père lorsqu’il assistait à mes entrainements était ma plus grande source de fierté. Mon enfance ne donc fut pas ce que je pourrais appeler heureuse, et plus d'une fois je regagnai ma modeste chambre moulu de coups ou aux prises avec une atroce migraine, mais elle fut fructueuse et fit de moi le nain que je suis aujourd'hui. Avec le recul, je dois admettre que je regrette ces années d'insouciance, lorsque les lourdes charges du royaume pesaient sur d'autres épaules que les miennes. Un philosophe y trouverait sans doute matière à un sermon moralisateur et dirait que personne ne sait profiter de son bonheur à l’instant où il le vit.
Second fils ai-je dit ? Oui, car j’avais un frère ainé, Grokar. Colérique, cruel, stupide et borné sont des mots trop doux en ce qui le concerne… et le fait qu’il soit de mon sang ne rendait cela que plus douloureux pour moi. La solidarité dans un clan n’est pas une notion à prendre à la légère pour un nain, et la honte rejaillissait sur tout les miens à chacune de ses actions irréfléchies. Ne croyez pas que mon frère ait été faible ou timoré, non, bien au contraire et c'était là la source du problème. Excellent combattant, il faisait la joie de ses instructeurs militaires mais désolait ses autres tuteurs. A ses yeux, être l’aîné lui suffisait, il n’avait pas besoin d’en apprendre plus pour réussir. Les remontrances de notre père ne changèrent rien au fond du problème, et si Grokar parut se calmer, la rage du guerrier bouillonnait trop violemment en lui.
Pour fils de l’aristocratie que nous étions tous deux, il n’était pas moins question de servir notre patrie. Passé notre cinquantième anniversaire, nous intégrâmes donc les rangs de l’armée au sein du premier régiment de l’infanterie lourde, unité prestigieuse s’il en est. Ce fut alors que le destin changea ma vie à tout jamais, au cours de ce qui aurait du être un banal incident de frontière. Lorsque des bandes de mercenaire en provenance du royaume humain passèrent nos frontières dans l'espoir de mettre la main sur les colossales richesses de nos halls, nous fûmes envoyés leur expliquer poliment qu'ils n'étaient pas les bienvenus en ces lieux. Nous choisîmes un étroit défilé comme lieu pour la séance d'explication, et vous pouvez aisément deviner ce qui arriva ensuite. Lorsque les humains s'y furent bien engagés, une pluie de carreaux d'arbalètes les transforma en pelotes d'épingles, puis le premier régiment chargea tandis que d'autres unités les prenaient à revers.
Mon frère, fidèle à sa réputation de grand guerrier, chargea en première ligne, et prit même de l'avance sur ses compagnons d'arme. Un nain plus mesuré aurait ralenti afin de ne pas découvrir ses arrières, mais Grokar ne s'occupait guère de ce genre de détails secondaires. Il se retrouva donc seul au milieu des mercenaires, et fit des ravages. Sa grande hache en décapita un, en éventra un deuxième, trancha le bras d'un troisième... mais les ouvrages militaires qu'il refusait de lire expliquent un principe important : la loi du nombre. Lorsque nous arrivâmes enfin au contact, mon frère gisait mort, un poignard planté dans la nuque, là ou le casque et l'armure ne jointent pas parfaitement. Au moins sera-t-il mort pour sa patrie, et afin de défendre nos frontières, faisant perdurer la grande tradition de nos guerriers. Dois-je admettre que je ressentis alors un court instant de satisfaction en le voyant mort ? Non, n'est-ce pas ? Les détails de ce genre enlaidissent les chroniques.
Je pus donc revenir comme seul commandant survivant de l’unité, et là commença mon ascension dans l’armée. J’avais toujours eu le gout du combat, mais cette embuscade me révéla surtout le plaisir que je prenais à élaborer des plans où tomberaient les ennemis du roi, et mes talents de stratèges furent bien vite reconnus. Mon style brutal et mes victoires m’ont donné une aura certaine dans les rangs de l’armée, et je n’ai jamais hésité à utiliser ce soutien pour avancer mes pions. Peut être trouverez vous que je me vante, mais peu m’importe. J’ai l’habitude des critiques, et certains me reprochent depuis longtemps de ne pas hésiter à sacrifier une unité pour remporter une victoire encore plus éclatante. Jalousie puérile de ceux qui n’ont ni le talent ni le courage de mener des braves à la bataille en sachant qu’il faudra porter le poids des âmes retournées auprès de Tyra.
Et enfin j’atteignis l’honneur suprême du guerrier : le roi me nomma général. Il faut que vous sachiez, que bien qu’un général nain doit savoir commander à n’importe quelle troupe, il tend généralement à se spécialiser, par goût ou intérêt pour un type de formation. Alors, me demanderez vous, quelle est la formation préférée d’Hardrek Ironwirst ? La réponse est la suivante : infanterie lourde et armes de sièges. Je suis partie d’un constat triste mais évident : notre armée ne peut prétendre disposer d’un nombre de soldats suffisant face aux autres nations. Même ces maudits drows ont plus de soldats que nous, et contrairement à d’autres je ne sous-estime pas leurs qualités guerrières. Si nous nous battons suivant les mêmes règles qu’eux, nous gagnerons des batailles mais affaiblirons notre race.
Pourtant, il est deux domaines ou nul ne nous égale : la solidité de nos armures et la puissance de nos armes de siège. Années après années, j’expérimentais donc des formations basées sur des groupements de ces armes destructrices protégées par un rideau de lanceur de haches et d’infanterie lourde. Une stratégie basée sur la défensive certes mais nous menons peu de guerres de conquête. Que ferions nous des plaines et des forêts ? Somme-nous des elfes pour nous percher dans les arbres ? Force est d'ailleurs d’admettre que jamais jusqu’à aujourd’hui je n’ai été vaincu sur un champ de bataille, et par Mogar je compte bien continuer ainsi !
Ce fut également à cette époque que je fis la connaissance de Dwalek Dor Garazdrek, ce… cher et éminent collègue. Je n’ai jamais apprécié cet arriviste et je ne l’apprécierais jamais. Il prétend vouloir le bien de Kirgan et du royaume nain, mais je soupçonne ces belles paroles de cacher un esprit retord uniquement tourné vers sa réussite personnelle. Enfin… jusqu’à présent nous avons réussi à collaborer à peu près efficacement, alors n’épiloguons pas. L’heure est en effet venue dans ce récit épique et guerrier de faire une parenthèse plus tendre, bien que tragique dans son dénouement. Alors que j’atteignais mon siècle et demi m’arriva le plus beau cadeau de ma vie : je tombais amoureux. Je fus sans aucun doute à cet époque le nain le plus heureux de Kirgan.
Elle s’appelait Aerdral, et travaillait depuis déjà des années à l’optimisation de nos armes de siège. Aussi talentueuse que belle (je ne peux m’empêcher de ressentir des frissons de désir en revoyant son petit corps potelé et le fin duvet roux qui ornait ses joues…), je la connaissais fort bien du fait de nos rapports professionnels. Fussent les premiers signes de cet amour naissant ? En tout cas, je prenais plaisir à discuter avec elle du renforcement du bras d’un trébuchet ou d’un nouvel ancrage anti-recul des catapultes. Et arriva finalement ce qui devait arriver… la flamme de notre forge intérieure s’embrasa à l’unisson, et je l’épousais. Je me souviens comme si c’était hier de la magnifique cérémonie, le prêtre qui nous invita à graver nos vœux dans la roche pour les sceller à jamais.
Hélas, contrairement aux légendes, le narrateur ne peut terminer en écrivant « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Que nous ayons été heureux tous les deux, Aerdral et moi, cela ne fait guère de doute. C’est aujourd’hui encore son souvenir qui me permet de tenir dans les moments de tensions, lorsque tout menace de sombrer dans l’abîme. Oh Aerdral… quel bonheur fut le notre quand tu te retrouvas enceinte… quelle joie à l’idée de perpétuer notre fière lignée. Nous projetions de grands déceins pour l’enfant, car nous savions qu’il serait un jour lui aussi l’un des seigneurs de Kirgan, comme son père. Mais le destin fut cruel envers nous, car l’accouchement se passa mal et ma chère Aerdral mourut en couche. J’étais allé rendre visite au seigneur de Thanor pour quelques jours, car rien n’indiquait une délivrance imminente, mais le temps que le messager m’atteigne et que je revienne en hâte à Kirgan, il était trop tard. Je ne pus que pleurer devant le corps de ma défunte épouse.
L’enfant survécu, bien que sur le coup cela ne me consola guère. Un robuste petit nain auquel je donnai le nom de Thorgrel. Il sert aujourd’hui dans l’infanterie lourde, comme moi autrefois, et fait honneur à son lignage. Mais si j’aime mon fils plus que tout, je ne peux m’empêcher, à chaque fois que je le vois de repenser à sa mère, à ma douce Aerdral… et cela me tort le cœur. Mogar soit témoin que mon Thorgrel en est bien conscient et fait preuve d’une grande sagesse, évitant de trop me voir en public, préférant venir me retrouver en privé lorsque je n’ai pas à craindre de craquer face à mes adversaires politiques. Nul doute qu’un jour lui aussi fera partie de ceux qui compte à Kirgan.
Les années passèrent, et un nouveau roi monta sur le trône. Garmin porta de grands espoirs lors de son avènement, car moi comme d’autres pensions qu’il allait redonner un nouveau souffle à notre race, et remettre le royaume nain au rang des grandes puissances de Miradelphia. Mais si cela fut vrai un temps, la situation a changé tout récemment. Garmin n’est plus à Kirgan, et nul ne sait où se trouve notre roi ni même s’il reviendra un jour pour diriger son peuple. A cela s’ajoute le Voile, cette sombre éclipse qui couvre le monde de ténèbres. Les prêtres tremblent dans leurs temples, expliquant que l’anéantissement final est proche, que la colère de Mogar va jaillir et nous écraser comme un tunnel mal consolidé. Je ne sais si ils ont raison où s’il s’agit de délires mystiques, mais une chose est certaine : le royaume ne peut rester sans dirigeant. Kirgan commence à bruisser de complots et de luttes de pouvoirs, et je ne resterai pas inactif.
~~~~~~~~ Comment trouves-tu le forum ? : Ben c’est mon septième compte, ca répond à ta question ? (DC autorisé par un Loup à poils ondulés) Comment as-tu connu le forum ? : Par mon sixième compte Crédit avatar et signature : Gunyavy Roman
Loup de Rochefort
Humain
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Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Sam 23 Oct 2010 - 22:04
Je valide ^^ Tu connais le chemin.
Guzandrakka
Ancien
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Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Mar 13 Oct 2015 - 11:20
Ancienne fiche:
Nom : Hardrek Ironwrist
Age : 220 ans Sexe : masculin Race : nain
Alignement : neutre bon Métier : général Classe d’arme : corps à corps
Equipement : Comme tout général nain, mon équipement sort des meilleurs forges de Kirgan, où seuls les plus grands maîtres forgerons sont autorisés à exercer leur noble art. Mon armure, ma hache, mon bouclier, mon casque à bandeau pourpre, tout ce matériel est de la meilleure qualité que peut produire ma race, donc de fait de la meilleure qualité tout court. Les ingénieurs runistes l’ont de plus renforcé par les runes de Mogar et d’Ikthor, afin que la force et la puissance de nos dieux arment mon bras lors de la bataille.
Description physique : Décrire un nain tout en restant suffisamment compréhensible pour un lecteur d’une autre race est toujours une tâche malaisée. Seuls mes frères de barbe peuvent réellement comprendre et apprécier les subtilités physiques qui nous différencient les uns des autres, déceler la courbure légèrement plus prononcée de l’œil indiquant une meilleure acuité visuelle, lire sur nos casques ou dans nos tenues les symboles de notre rang, voir dans la forme du poignet sa solidité et sa capacité à correctement manier la pioche ou le marteau. Pour un humain ou pour un elfe, nous nous ressemblons tous, petits êtres trapus à la barbe drue. Eh bien d’ailleurs puisque nous en sommes à parler de barbe... sachez que la mienne est plus que grisonnante, signe de mon âge qui sans être vénérable peut être qualifié d’avancé. Hors cela, que vous dire d’autre ? Que mes interlocuteurs sont souvent gênés par mon regard bleu glacé qui leur rappelle les grands glaciers du Nord ? Que ma poignée de main peut briser les os d’un humain si je n'y prête pas attention ? Que ma taille et ma corpulence vous paraitront assez robustes pour un nain, sans tomber pour autant dans une difformité de colosse ? Peu importe au fond, car en me voyant, tous savent à qui ils ont affaire, et là est bien l'essentiel.
Description mentale : Les structures mentales de nous autres nains sont à la fois plus simples et plus complexes qu’il n’y parait au premier abord. Honneur et courage, tels sont nos principaux mots d'ordres, et je ne pense pas faire exception à la règle. Pour autant, ne soyez pas crédules au point de me prendre pour un paladin de Néera ou pour un modèle de vertu. L'intérêt de Kirgan passera dans mon esprit avant toute autre considération, fusse votre vie. Par le passé, notre aide désintéressée ne nous a pas souvent été bénéfique, alors ne comptez pas sur moi pour vous apporter mon appui gratuitement. Tout se paye en ce bas-monde, et ma porte ne s'ouvrira même pas à un émissaire ne pouvant tenir une conversation pécuniaire. Certains appelleront cela du cynisme voire de l'égoïsme... moi, j'appelle cela agir en nain pleinement conscient de ses responsabilités. Je suis ainsi… j'aime voir mes coffres se remplir d'or et mes frères de barbe chanter nos glorieuses épopées une chope de bière à la main, faisant retentir les tavernes des exploits des nains de jadis. Et croyez bien que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela puisse continuer. Peu m’importe les jugements et les avis, je sais agir pour le bien de mon peuple, cela suffit amplement à apaiser ma conscience.
Histoire : Mon nom est Hardrek Ironwirst, général nain au service du roi Garmin. Second fils d’un conseiller royal bien en vue, je suis né dans la glorieuse et superbe cité de Kirgan voici désormais plus de deux siècles. A ce titre, je fus dès mon plus jeune âge confié à des précepteurs qui m’inculquèrent patiemment les innombrables leçons destinées à faire de moi un nain digne de servir le royaume dans ses plus hautes responsabilités. Ainsi donc, années après années, je dus apprendre l'interminable généalogie de nos clans, les complexes signes de reconnaissances permettant de reconnaître le rang social de chacun, l’histoire, la géographie du royaume, les grandes victoires comme les grandes défaites, le commerce, les chartes juridiques. Tout cela me fut rabâché maintes et maintes fois jusqu'à ce que je craigne que ma tête n'explose.
Et en toile de fond bien entendu, je fus soumis à un entrainement militaire omniprésent. « Un nain ne peut se concevoir sans sa hache », a un jour dit un de nos rois en guise de boutade. Je ne pense pas démériter dans ce domaine, et le digne sang de mes ancêtres coule puissamment en moi. Je n’avais pas encore à l’époque gagné mon surnom de « Poing-de-Fer », mais la satisfaction que je lisais dans l’œil de mon père lorsqu’il assistait à mes entrainements était ma plus grande source de fierté. Mon enfance ne donc fut pas ce que je pourrais appeler heureuse, et plus d'une fois je regagnai ma modeste chambre moulu de coups ou aux prises avec une atroce migraine, mais elle fut fructueuse et fit de moi le nain que je suis aujourd'hui. Avec le recul, je dois admettre que je regrette ces années d'insouciance, lorsque les lourdes charges du royaume pesaient sur d'autres épaules que les miennes. Un philosophe y trouverait sans doute matière à un sermon moralisateur et dirait que personne ne sait profiter de son bonheur à l’instant où il le vit.
Second fils ai-je dit ? Oui, car j’avais un frère ainé, Grokar. Colérique, cruel, stupide et borné sont des mots trop doux en ce qui le concerne… et le fait qu’il soit de mon sang ne rendait cela que plus douloureux pour moi. La solidarité dans un clan n’est pas une notion à prendre à la légère pour un nain, et la honte rejaillissait sur tout les miens à chacune de ses actions irréfléchies. Ne croyez pas que mon frère ait été faible ou timoré, non, bien au contraire et c'était là la source du problème. Excellent combattant, il faisait la joie de ses instructeurs militaires mais désolait ses autres tuteurs. A ses yeux, être l’aîné lui suffisait, il n’avait pas besoin d’en apprendre plus pour réussir. Les remontrances de notre père ne changèrent rien au fond du problème, et si Grokar parut se calmer, la rage du guerrier bouillonnait trop violemment en lui.
Pour fils de l’aristocratie que nous étions tous deux, il n’était pas moins question de servir notre patrie. Passé notre cinquantième anniversaire, nous intégrâmes donc les rangs de l’armée au sein du premier régiment de l’infanterie lourde, unité prestigieuse s’il en est. Ce fut alors que le destin changea ma vie à tout jamais, au cours de ce qui aurait du être un banal incident de frontière. Lorsque des bandes de mercenaire en provenance du royaume humain passèrent nos frontières dans l'espoir de mettre la main sur les colossales richesses de nos halls, nous fûmes envoyés leur expliquer poliment qu'ils n'étaient pas les bienvenus en ces lieux. Nous choisîmes un étroit défilé comme lieu pour la séance d'explication, et vous pouvez aisément deviner ce qui arriva ensuite. Lorsque les humains s'y furent bien engagés, une pluie de carreaux d'arbalètes les transforma en pelotes d'épingles, puis le premier régiment chargea tandis que d'autres unités les prenaient à revers.
Mon frère, fidèle à sa réputation de grand guerrier, chargea en première ligne, et prit même de l'avance sur ses compagnons d'arme. Un nain plus mesuré aurait ralenti afin de ne pas découvrir ses arrières, mais Grokar ne s'occupait guère de ce genre de détails secondaires. Il se retrouva donc seul au milieu des mercenaires, et fit des ravages. Sa grande hache en décapita un, en éventra un deuxième, trancha le bras d'un troisième... mais les ouvrages militaires qu'il refusait de lire expliquent un principe important : la loi du nombre. Lorsque nous arrivâmes enfin au contact, mon frère gisait mort, un poignard planté dans la nuque, là ou le casque et l'armure ne jointent pas parfaitement. Au moins sera-t-il mort pour sa patrie, et afin de défendre nos frontières, faisant perdurer la grande tradition de nos guerriers. Dois-je admettre que je ressentis alors un court instant de satisfaction en le voyant mort ? Non, n'est-ce pas ? Les détails de ce genre enlaidissent les chroniques.
Je pus donc revenir comme seul commandant survivant de l’unité, et là commença mon ascension dans l’armée. J’avais toujours eu le gout du combat, mais cette embuscade me révéla surtout le plaisir que je prenais à élaborer des plans où tomberaient les ennemis du roi, et mes talents de stratèges furent bien vite reconnus. Mon style brutal et mes victoires m’ont donné une aura certaine dans les rangs de l’armée, et je n’ai jamais hésité à utiliser ce soutien pour avancer mes pions. Peut être trouverez vous que je me vante, mais peu m’importe. J’ai l’habitude des critiques, et certains me reprochent depuis longtemps de ne pas hésiter à sacrifier une unité pour remporter une victoire encore plus éclatante. Jalousie puérile de ceux qui n’ont ni le talent ni le courage de mener des braves à la bataille en sachant qu’il faudra porter le poids des âmes retournées auprès de Tyra.
Et enfin j’atteignis l’honneur suprême du guerrier : le roi me nomma général. Il faut que vous sachiez, que bien qu’un général nain doit savoir commander à n’importe quelle troupe, il tend généralement à se spécialiser, par goût ou intérêt pour un type de formation. Alors, me demanderez vous, quelle est la formation préférée d’Hardrek Ironwirst ? La réponse est la suivante : infanterie lourde et armes de sièges. Je suis partie d’un constat triste mais évident : notre armée ne peut prétendre disposer d’un nombre de soldats suffisant face aux autres nations. Même ces maudits drows ont plus de soldats que nous, et contrairement à d’autres je ne sous-estime pas leurs qualités guerrières. Si nous nous battons suivant les mêmes règles qu’eux, nous gagnerons des batailles mais affaiblirons notre race.
Pourtant, il est deux domaines ou nul ne nous égale : la solidité de nos armures et la puissance de nos armes de siège. Années après années, j’expérimentais donc des formations basées sur des groupements de ces armes destructrices protégées par un rideau de lanceur de haches et d’infanterie lourde. Une stratégie basée sur la défensive certes mais nous menons peu de guerres de conquête. Que ferions nous des plaines et des forêts ? Somme-nous des elfes pour nous percher dans les arbres ? Force est d'ailleurs d’admettre que jamais jusqu’à aujourd’hui je n’ai été vaincu sur un champ de bataille, et par Mogar je compte bien continuer ainsi !
Ce fut également à cette époque que je fis la connaissance de Dwalek Dor Garazdrek, ce… cher et éminent collègue. Je n’ai jamais apprécié cet arriviste et je ne l’apprécierais jamais. Il prétend vouloir le bien de Kirgan et du royaume nain, mais je soupçonne ces belles paroles de cacher un esprit retord uniquement tourné vers sa réussite personnelle. Enfin… jusqu’à présent nous avons réussi à collaborer à peu près efficacement, alors n’épiloguons pas. L’heure est en effet venue dans ce récit épique et guerrier de faire une parenthèse plus tendre, bien que tragique dans son dénouement. Alors que j’atteignais mon siècle et demi m’arriva le plus beau cadeau de ma vie : je tombais amoureux. Je fus sans aucun doute à cet époque le nain le plus heureux de Kirgan.
Elle s’appelait Aerdral, et travaillait depuis déjà des années à l’optimisation de nos armes de siège. Aussi talentueuse que belle (je ne peux m’empêcher de ressentir des frissons de désir en revoyant son petit corps potelé et le fin duvet roux qui ornait ses joues…), je la connaissais fort bien du fait de nos rapports professionnels. Fussent les premiers signes de cet amour naissant ? En tout cas, je prenais plaisir à discuter avec elle du renforcement du bras d’un trébuchet ou d’un nouvel ancrage anti-recul des catapultes. Et arriva finalement ce qui devait arriver… la flamme de notre forge intérieure s’embrasa à l’unisson, et je l’épousais. Je me souviens comme si c’était hier de la magnifique cérémonie, le prêtre qui nous invita à graver nos vœux dans la roche pour les sceller à jamais.
Hélas, contrairement aux légendes, le narrateur ne peut terminer en écrivant « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Que nous ayons été heureux tous les deux, Aerdral et moi, cela ne fait guère de doute. C’est aujourd’hui encore son souvenir qui me permet de tenir dans les moments de tensions, lorsque tout menace de sombrer dans l’abîme. Oh Aerdral… quel bonheur fut le notre quand tu te retrouvas enceinte… quelle joie à l’idée de perpétuer notre fière lignée. Nous projetions de grands déceins pour l’enfant, car nous savions qu’il serait un jour lui aussi l’un des seigneurs de Kirgan, comme son père. Mais le destin fut cruel envers nous, car l’accouchement se passa mal et ma chère Aerdral mourut en couche. J’étais allé rendre visite au seigneur de Thanor pour quelques jours, car rien n’indiquait une délivrance imminente, mais le temps que le messager m’atteigne et que je revienne en hâte à Kirgan, il était trop tard. Je ne pus que pleurer devant le corps de ma défunte épouse.
L’enfant survécu, bien que sur le coup cela ne me consola guère. Un robuste petit nain auquel je donnai le nom de Thorgrel. Il sert aujourd’hui dans l’infanterie lourde, comme moi autrefois, et fait honneur à son lignage. Mais si j’aime mon fils plus que tout, je ne peux m’empêcher, à chaque fois que je le vois de repenser à sa mère, à ma douce Aerdral… et cela me tort le cœur. Mogar soit témoin que mon Thorgrel en est bien conscient et fait preuve d’une grande sagesse, évitant de trop me voir en public, préférant venir me retrouver en privé lorsque je n’ai pas à craindre de craquer face à mes adversaires politiques. Nul doute qu’un jour lui aussi fera partie de ceux qui compte à Kirgan.
Les années passèrent, et un nouveau roi monta sur le trône. Garmin porta de grands espoirs lors de son avènement, car moi comme d’autres pensions qu’il allait redonner un nouveau souffle à notre race, et remettre le royaume nain au rang des grandes puissances de Miradelphia. Mais si cela fut vrai un temps, la situation a changé tout récemment. Garmin n’est plus à Kirgan, et nul ne sait où se trouve notre roi ni même s’il reviendra un jour pour diriger son peuple. A cela s’ajoute le Voile, cette sombre éclipse qui couvre le monde de ténèbres. Les prêtres tremblent dans leurs temples, expliquant que l’anéantissement final est proche, que la colère de Mogar va jaillir et nous écraser comme un tunnel mal consolidé. Je ne sais si ils ont raison où s’il s’agit de délires mystiques, mais une chose est certaine : le royaume ne peut rester sans dirigeant. Kirgan commence à bruisser de complots et de luttes de pouvoirs, et je ne resterai pas inactif.
Déplacé pour mise à niveau
Hardrek Poing-de-Fer
Nain
Nombre de messages : 281 Date d'inscription : 15/10/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : ~250 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Mar 13 Oct 2015 - 13:24
Réactivation du compte autorisée par Daneva Relecture faite par Thorgrel
Âge : 230 ans Alignement : Neutre strict Métier : Thane du clan Poing-de-Fer, Seigneur du Kirgion
Deux ans se sont écoulés depuis l’abdication d’Hardrek du trône de Lante (cf. le dernier post ici ici), et il est temps pour l’auteur de combler ce vide temporel.
~~~~~
Ne souhaitant pas rester dans la cité où il serait devenu un enjeu permanent pour les luttes de pouvoir qui s’y déroulaient, le vieux nain prit la direction du Nord-Est en compagnie de ses compagnons les plus fidèles. Ils s’installèrent dans la province de Nivor, en bordure du glacial océan Nordique, l’un des endroits les plus inhospitaliers de Miradelphia. Ayant conquis un antique fortin nain des mains des gobelins qui l’habitaient, Hardrek et les siens entreprirent d’y refonder le clan Poing-de-Fer, fortement malmené depuis la Malenuit où nombre de ses membres avaient péri.
Malgré les rigueurs du climat et les monstres qui rôdaient dans la région, le clan réussit à survivre, s’accrochant à l’antique code d’honneur nain et à la fraternité que peut créer un long isolement. Une part importante des nains qui avaient suivi Hardrek lors de son départ de Lante ne faisaient pas partie du clan Poing-de-Fer, mais le vieux Thane les y incorpora lors d’une grande cérémonie, les appelants « frères et sœurs par le sang versé ». Ainsi se créa dans le clan une nouvelle tradition, permettant à des étrangers de l’intégrer après l’avoir servi les armes à la main.
Deux années s’écoulèrent ainsi, durant lesquels Hardrek sortit assez peu de ses quartiers, s’étiolant lentement et ruminant les souvenirs de l’âge d’or des nains. Même l’annonce de la prise de pouvoir à Lante par son fils ne put le dérider, car son regard restait fixé sur les visions glorieuses d’une merveilleuse cité souterraine, détruite par le feu et la lave lorsque Mogar se retourna contre ses propres enfants. C’est ainsi que naquit peu à peu un projet fou : reconquérir la cité de ses pères et lui rendre son lustre d’antan. D’abord une simple lubie, cela tourna rapidement à l’obsession pour le Thane.
Au début du printemps de l’an 8, profitant du redoux et des premiers beaux jours, le clan tout entier quitta Nivor et prit la route de l’ancienne capitale. Une bonne centaine de nains formaient le convoi, menés par Hardrek qui semblait avoir retrouvé toute sa vigueur. Le voyage se fit non sans quelques anicroches car les régions traversées grouillaient de dangers, et après quelques semaines de route les nains arrivèrent en vue des falaises d’Arkans puis des chemins qui menaient aux anciennes portes de la cité, désormais enfouies sous les flots de lave solidifiée et les éboulis de roche.
Les patrouilles de Lante dans la région remarquèrent bien entendu ces nouveaux venus et apprirent la présence de leur ancien maître. Mais en l’absence du roi Thorgrel qui bataillait près d’Almis face aux hordes de peaux-vertes, les notables de la ville préférèrent agir avec prudence et attendre des directives claires. Sans se préoccuper d’eux, Hardrek mena les siens dans une vallée d’où jaillissait l’une des sources de la Virnée, à proximité d’une entrée peu connue de la cité et par laquelle il avait réussi à fuir, en ces jours terribles où le volcan ravageait la capitale.
Le clan s’installa au milieu des ruines qui témoignaient encore de la puissance des fortifications extérieures de Kirgan du temps de sa grandeur. Les pans de murs offraient un abri encore bien précaire et il faudrait des semaines de travaux pour rendre les lieux habitables, mais la proximité de la cité des Rois faisait brûler dans le cœur de chaque nain une flamme qui chassait le froid et la fatigue. Le soir venu, à la lueur des brasiers, ils écoutèrent la harangue de leur Thane qui les exhortaient à ne pas faiblir dans l’entreprise quasi-sacrée qu’ils venaient d’entreprendre. La harangue se termina ainsi :
Ici et maintenant, moi, Hardrek, Thane du clan Poing-de-Fer, je me proclame Seigneur du Kirgion. Et sur les mânes de mes ancêtres, je jure de n’avoir de repos avant d’avoir rendu sa capitale à notre peuple ! Malheur à ceux qui défieront le Seigneur des Ruines, malheur aux profanateurs ou aux maudits qui se mettraient sur notre chemin, car ma hache sera leur juge !
Et d’un geste rageur, le vieux nain planta fermement l’étendard du clan Poing-de-Fer à l’entrée du tunnel qui menait aux galeries supérieures de Kirgan.
Dernière édition par Hardrek Poing-de-Fer le Sam 17 Oct 2015 - 12:11, édité 5 fois
Arichis d'Anoszia
Ancien
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Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Mar 13 Oct 2015 - 18:09
Bonsoir, il faut juste préciser qui a autorisé la reprise du compte
Guzandrakka
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Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Sam 17 Oct 2015 - 12:25
Rebienvenue Papa !
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[Métier] : Thane du Clan Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion
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[Classe d'arme] : Corps à Corps
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Inga Chante-Roche
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Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion Dim 12 Avr 2020 - 15:07
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Sujet: Re: Hardrek Poing-de-fer, Seigneur du Kirgion