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| Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] | |
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Auteur | Message |
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Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Lun 20 Déc 2010 - 8:31 | |
| Le campement des bandits ne payait pas de mine. Installé dans une petite clairière au cœur de la forêt de Féoda, il se composait d’un feu de camp et de petites huttes fabriquées à la hâte à partir de branchages. Un peu à l’écart, des chevaux mâchonnaient des bottes de foin sans s’intéresser au manège des humains. Aucun doute, ce n’était pas un campement permanent, mais bien un avant-poste bâti à la hâte, en prévision d’un repli rapide et pouvant être abandonné en l’espace de quelques minutes.
Trois personnes entrèrent dans la clairière, une que nous connaissons bien et deux qu’il va nous falloir découvrir. Aurore de Rosemont d’abord, la jeune châtelaine de Sinlieh, également l’amante du baron d’Ysari et la future mère de son enfant. Grossesse trop peu avancée pour être visible à ce stade, notons le. La jeune femme, les mains liées, était fermement tenue par deux bandits masqués qui l’obligeaient à avancer, sans tenir compte des coups de pieds qu’elle tentait de leur mettre.
Mais que fait donc notre charmante châtelaine dans une aussi fâcheuse situation ? Et le baron, pourquoi n’est-il pas là ? Pour mieux comprendre, il nous faut revenir quelques heures en arrière.
Le matin même, Harnyll et Aurore avaient décidé d’aller se promener dans la forêt de Féoda en prévision des chasses d’automne qui devaient se tenir plus tard dans la saison. Durant cette promenade, ils étaient tombés sur un louveteau captif d’un filet. N’écoutant que son instinct, Aurore avait sauté à bas de sa monture afin de libérer le louveteau… et était tombée dans une fosse dissimulée. Alors que le baron s’apprêtait à la sortir de là, les deux bandits l’avaient assommé par surprise, puis enlevés la châtelaine.*
Voici donc pourquoi Aurore se retrouvait prisonnière de ces inconnus.
Lorsqu’ils s’approchèrent du feu de camp, la jeune femme pu constater que trois hommes les y attendaient. L’un portait la même tenue que ses ravisseurs, mais sans masque. La figure vérolée du bandit et une marque au fer rouge sur la joue le désignait comme un repris de justice. Nul doute que les mêmes marques auraient pu être vues sous les masques de ses gardiens. De tels hommes trouvaient parfois refuge au fin fond des forêts, bien que leur présence si près de Féoda et de Sinlieh soit assez surprenante.
Mais les deux derniers inconnus n’étaient pas des bandits eux. Ne portant pas d’armes, engoncés dans des sortes de bure de toile grossière, leurs visages ascétiques luisaient de cruauté et de fanatisme. Des hommes dangereux, pour qui la vie humaine comptait peu. Toutefois, leurs véritables motivations restaient bien obscures. Se levant, le plus vieux des deux inconnus demanda d’une voix rauque :
Ca y est, vous l’avez ? Ouais, tout s’est déroulé exactement comme prévu. Un coup de chance. Mordren, sache que la chance n’a rien à voir dans ses desseins. Rien ne se passe sans qu’il ne l’ait décidé. Euh, oui sans doute. On fait quoi maintenant ? On selle les chevaux et on file. Le coin va bientôt grouiller de gardes.
Forçant Aurore à s’asseoir sur une souche, les bandits allèrent s’occuper de leurs chevaux, tandis que les deux inconnus étouffaient le feu et récupéraient leurs affaires. Une seule chose semblait certaine : l’enlèvement d’Aurore n’était pas du au hasard et faisait partie d’un plan plus vaste. Mais lequel ?
[*hrp : voir le RP « Ballade en forêt »]
Dernière édition par Harnyll de Hetalia le Mar 21 Déc 2010 - 8:32, édité 1 fois |
| | | Aurore de Rosemont
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Lun 20 Déc 2010 - 14:18 | |
| Aurore ouvrit les yeux une fois arrivée près du campement. Tout ce dont elle se rappelait était qu’elle avait été obligée à faire un compte rendu de son territoire. Les chasses allaient être fructueuses, mais pour l’instant ceci était le dernier de ses soucis.
Le mal de crâne qui s’en suivit ne fut pas des plus agréables. Elle se souvenait un soir d’avoir un peu trop bu, mais de la à se ramasser un cou p derrière la tête. Rien de plus désagréable. Malgré ses mains liées, elle espérait bien mettre le pied au sol, bientôt.
Essayant de les défaire, elle ne remarqua pas l’arrivée au campement. Raison de plus pour se débattre. Alors qu’elle allait mettre un autre coup de pieds à un de ses ravisseurs la jeta au sol ou elle maugréa. Aurore pesta contre elle-même. La prochaine fois, elle prendrait une garde. Même si tout cela impliquait qu’elle ne pouvait se rapproché du Baron.
Et puis que diable, tout le monde savait pour le baron et sa maitresse à Sinlieh. Un homme n’entrait pas si facilement dans une demeure, même Baron. En riant, les deux hommes attrapèrent la châtelaine et l’amenèrent devant leur maitre.
Une main s’approcha de son décolleté et Aurore se débattit violement, avant qu’on lui arrache l’Émeraude à son cou.
Le Baron vous fera pendre pour ca.
Faudrait encore qu’il se réveille …
Aurore n’avait pas oublié. La vue d’Harnyll étendu sur le sol. Le sang sur son visage, lui avait fait horreur.
Vous serez tous …
La jeune châtelaine mangea ses mots, car on avait décidé qu’elle ne casserait pas les oreilles des voyageurs, pendant la chevauchée. Aurore avait peur, elle craignait pour sa vie de nouveau, mais encore plus, car elle ne voulait pas perdre une chose. L’enfant du Baron. Elle y tenait.
Voyant un moment de libre, elle se leva doucement et quitta en courant. Elle jouait la carte de la folie. La forêt de Féoda était trop immense, mais elle n,avait pas le choix. Elle courut de toutes ses forces , mais sentit une masse sauter sur elle et l’étendre au sol, en ricanant. Elle avat envie de pleurer. Elle voulait rentrer à Sinlieh et quitter cette bande de fanatiques... |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mar 21 Déc 2010 - 8:20 | |
| Le bandit ramena Aurore sans guère de difficulté, la tentative d’évasion n’ayant vraiment eu aucune chance de réussir. Mais alors vraiment aucune. La giflant violement, il l’envoya rouler au sol sous les ricanements des deux autres bandits. Le balafré se leva de la souche d’où il avait suivi la poursuite, se gratta l’entrejambe et demanda d’une voix rauque, la vue d’Aurore gisant dans le feuillage éveillant apparemment certaines envies chez lui : Dis donc Mordren, avant de partir, on pourrait peut être s’amuser un peu avec elle ? En voila une bonne idée Vhork, allez on se la… Assez ! Le vieil homme qui paraissait être le commanditaire de toute l’affaire revenait avec son cheval sellé. S’approchant, il releva Aurore de force et l’éloigna des trois bandits. Ses yeux engoncés dans leurs orbites luisaient d’une lueur maléfique et même son assistant, plus jeune, semblait craindre les colères de son maître et restait prudemment à distance. Vous avez été payés pour capturer cette femme, pas pour vous amuser avec elle ! Si vous voulez une putain, vous n’aurez qu’à aller aux bordels d’Orfédie lorsque nous aurons accompli notre grande œuvre. D’ici là vous obéirez aux ordres et vous fermerez vos sales gueules ! Cette diatribe calme net l’enthousiasme érotique du dénommé Vhork qui baissa les yeux avec l’air gêné d’un gamin pris en faute et retourna ramasser son équipement. Toutefois, dans sa colère, le vieil homme avait laissé échapper un détail intéressant. Orfédie, le grand port de guerre de l’Eris, serait donc leur destination. Mais dans quel but ? Quelques minutes plus tard, Aurore fut hissé en selle et le petit groupe prit la direction de l’Ouest à travers la forêt. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Pendant ce temps, Harnyll tentait tant bien que mal de diriger sa monture, mais la douleur et le sang qui coulait sur son visage lui rendait la tâche difficile. Il avait envie de s’étendre, de se reposer un peu… oui… dormir… mal… Se forçant à rester éveillé et luttant contre l’évanouissement, le baron talonna sa monture et eut un sourire crispé lorsque les arbres s’écartèrent et qu’il put enfin sortir de la forêt. Mais au lieu de se retrouver face au manoir de Sinlieh, sa destination première, il se retrouva sur une petite butte dominant une grande route. Une route… mais que ? Par les dieux, non ! Aveuglé par le sang qui lui coulait sur le visage et encore à moitié assommé, il s’était trompé de direction et au lieu de s’approcher de Sinlieh il venait de prendre le chemin opposé et se retrouvait sur la route d’Or reliant Féoda à Ysari. Vaincu par la douleur, le baron glissa au bas de sa monture, alors qu’il se trouvait encore à une centaine de mètres de la route, caché par des fourrés épais.Inquiet, conscient que quelque chose n’allait pas et conscient que l’odeur du sang indiquait un danger, Bayard, son grand étalon noir, se mit à hennir bruyamment à l’instant où un petit groupe de cavaliers apparaissait sur la route. [HRP => Je ferai désormais dans chacun de mes posts deux parties : un concernant les ravisseurs d’Aurore, l’autre concernant Harnyll. L’ordre de post est désormais : Aurore, Harnyll, Nicolaï, Aureane.] |
| | | Nicolaï KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mar 21 Déc 2010 - 22:59 | |
| Le voyage avait été long. Très long même.
Mais ils étaient enfin à Ysari. Nicolaï respirait à nouveau avec plaisir l'air de sa baronnie. Il était de retour chez lui. Pas encore à Dyriet. Mais il était à nouveau à Ysari. Quel que soit l'endroit dans cette baronnie, il s'y sentait chez lui. Surtout depuis qu'il avait été enlevé. Il se sentait plus à sa place ici que nul part ailleurs.
Ils avaient quitté Trois-Chemins depuis un certain temps déjà. Adelphe les avaient emmené jusqu'à la Route d'Or. Et de là, Diantra, Soltariel. Et maintenant, Ysari.
Ils s'étaient joint à un groupe d'artistes itinérant qui se rendait à Ysari pour tenter de trouver du travail auprès de quelques nobles ou d'animer une quelconque réception pour Harnyll. Bien sur, dans la caravane, tout le monde parlait du ''baron de Hetalia'' ou de ''messire le baron d'Ysari''. Nicolaï était sans doute le seul qui devait faire attention à ne pas parler de lui en utilisant son prénom.
Présentement, Nicolaï était en train de marcher à côté d'une charrette. En tout cas, jusqu'à se qu'il entende un hennissement. Qu'est-ce que c'était.
Un cheval noir ne tarda pas à sortir du bois. Nicolaï se tendit d'un coup. Qu'est-ce que c'était encore que cette histoire? Un cheval seul? Sans cavalier? Qu'est-ce qu'il venait faire ici?
Vu d'un peu plus prêt, se n'était pas n'importe quel cheval. Un étalon. Scellé en plus.
Mais où était le cavalier?
L'animal cherchait visiblement à attirer l'attention sur lui. Il voulait être vu. Qu'on sache qu'il se trouvait là. Nicolaï l'observait avec attention. Pour tout dire, il lui rappelait quelque chose, même s'il ne parvenait pas à dire quoi. Comme une impression de déjà vu. Un souvenir le frappa soudain. Ils étaient en route vers Dyriet et Harnyll...Bayard.
Aussitôt, Nicolaï quitta la route et se mit à courir. Bayard. L'étalon favorit d'Harnyll. S'il était là, c'était forcément que le baron avait eu un problème. Un problème grâve même.
« AUREANE !!!!! AUREANE, VIENS VITE. C'EST BAYARD. L'ETALON D'HARNYLL !!!!!! »
Le jeune homme courait comme un diable en direction de la monture qui galopait tranquillement quant à elle, comme pour faire signe à l'humain de la suivre. En un rien de temps, Nicolaï arriva derrière un bosquet.
Le visage qu'avait affiché Harnyll en découvrant le corps du chevalier dans la clairière prêt du tertre des âmes ne devait avoir guère de différence à celle du jeune homme qui découvrit son suzerain, le visage en sang.
Nicolaï se jeta sur le baron.
« Monseigneur. Monseignuer réveillez vous. Restez avec nous. Ne suivez pas Tyra. Restez avec nous. »
Le jeune homme entreprit de tirer le baron en direction du convois. Il fallait l'amener au plus vite voir un médecin. Il y en avait un parmi les artistes itinérant. On ne savait jamais. Mais le mieu serait tout de même de l'emmener jusqu'à Féoda. Le fief n'était pas loin. Ils pourraient y être assez vite. D'autant plus s'il hissait le baron sur son destrier et montait derrière lui. |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mer 22 Déc 2010 - 12:47 | |
| Les " On est bientôt arrivé ? " avaient succédés aux chansons de Justine. Pour qui a vu shrek 2 et le voyage vers Fort Fort Lointain, ce ne sera pas difficile d'associer la fillette de huit ans à l'âne. Bref, la petite sœur d'Aureane faisait l'animation du trajet, au grand désespoir de la tante Clémence qui gardait les lèvres pincées et la foudroyait du regard. Aureane aussi avait droit régulièrement à un coup d'œil meurtrier lorsqu'elle osait échanger un sourire avec Nicolaï ou s'asseoir un peu trop près de lui dans le convoi. Mais dans l'ensemble, tout se passa bien et l'enthousiasme dont faisait preuve Justine en découvrant le pays faisait plaisir à voir. Elle réussit même à faire retrouver un peu le sourire à Aureane que la séparation avec sa famille attristait plus qu'elle ne voulait bien l'avouer.
On dépassa Diantra et les trois-cheminoises entrèrent dans l'inconnu, ce qui n'empêcha pas l'une de continuer à chanter et l'autre de maugréer que ce n'étaient pas des manières. Aureane anticipait le retour à Dyriet, mais elle le cachait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas inquiéter Nicolaï.
Puis ce fut enfin Ysari, alors que Justine commençait à se demander si ce voyage aurait une fin. Elle n'avait jamais envisagé qu'on pouvait marcher devant soi aussi longtemps sans rencontrer l'océan. D'ailleurs, l'océan... elle espérait pouvoir le voir un jour de ses propres yeux et en trépignait d'impatience quand elle y pensait. Bien-sûr, elle n'en disait rien, ce qui aurait achevé de faire craquer sa tante, mais elle n'en pensait pas moins.
***
Aureane était une fois de plus plongée dans ses pensées, n'écoutant que d'une oreille la chanson de Justine, et sursauta lorsque Nicolaï quitta soudain le convoi en courant. Que se passait-il ? Dès qu'il l'appela, elle sauta à bas de la charrette et se précipita sans prêter attention aux protestation de Clémence et aux questions de sa sœur.
Elle arriva peu de temps après Nicolaï et découvrit avec horreur le baron qui, à terre, semblait inconscient. Si le jeune homme s'était précipité près d'Harnyll, Aureane fut plus retenue et scruta les alentours du regard. Ce qui avait agressé ainsi le baron pouvait encore être là. C'est fou ce que l'expérience peut apprendre à devenir prudent ! Ne voyant rien, elle s'approcha de Nicolaï et posa une main sur son épaule :
" Arrêtez, mieux vaut faire venir une des petites charrettes jusqu'ici. Seul, vous risquez de le secouer plus que nécessaire. Nos compagnons de voyage nous aideront volontiers, surtout s'ils savent à qui ils ont affaire. "
Le baron était plutôt apprécié, non ? Et puis, ceux qui n'avaient pas de cœur pouvaient au moins espérer une récompense pour avoir aidé un haut personnage. Bref, ils auraient sans doute de l'aide. Inutile de paniquer. Harnyll respirait, malgré sa vilaine blessure à la tête. Aureane s'agenouilla, sortit un mouchoir de son aumônière et essuya délicatement le sang qui maculait le visage du baron afin de voir précisément où se trouvait la plaie et de rendre le résultat un peu moins inquiétant. Justine avait finalement courut pour voir sa sœur, puis reprit sa course pour aller chercher le médecin du convoi. Aureane fit un sourire qui se voulait rassurant à Nicolaï.
" Il va s'en sortir. Si Néera nous envoie en cet instant, ce n'est pas pour l'abandonner. "
Elle n'était pas complètement convaincue de ce qu'elle disait, mais elle voyait à quel point le jeune homme s'inquiétait pour son suzerain et la moindre des choses était de tenter de le réconforter un peu. |
| | | Aurore de Rosemont
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Jeu 23 Déc 2010 - 1:19 | |
| Aurore de Rosemont pesta de douleur, lorsqu’elle se fit arrêter dans sa frénésie. La châtelaine de Sinlieh avait fait ce qu’elle pouvait, mais les dernières semaines étaient éprouvantes. Tout avait commencé après ce souper, le repas avec les marchands avaient été grandiose, malgré que Aurore avait été la cible d’un homme peu prude.
La soirée s’était terminée dans les eaux de douves. Ysari était bien joli, mais Aurore avait été sauvée de justesse. Après avoir été gentiment installée dans les draps de son amant, son agresseur avait terminé mort. Le pauvre avait mal vu la pièce et était entré dans le bureau de son amant.
Le temps qu’elle comprenne qu’elle n’allait pas retrouver Harnyll si tôt, elle retint ses larmes. Larmes qui étaient des larmes de haine. Elle voulait la mort de ses hommes.
Lorsqu’elle fut rattrapée, elle regarda l’homme. Elle détestait, elle avait oublié cette gifle. Elle ne se levait même pas. Elle se mordit la lèvre en entendant de tel propos.
Elle murmura des paroles inaudibles, coupés par ce baillons.
« Vous avez été payés pour capturer cette femme, pas pour vous amuser avec elle ! Si vous voulez une putain, vous n’aurez qu’à aller aux bordels d’Orfédie lorsque nous aurons accompli notre grande œuvre. D’ici là vous obéirez aux ordres et vous fermerez vos sales gueules ! »
Non pas encore. Elle n’avait rien fait. Et penser qu'Harnyll gisait peut-être encore dans la forêt.
*Gérald je t’en pris envoie la garde du baron. *
Lorsque l’on hissa la châtelaine sur sa monture, elle envoya un bon coup de pied dans la figure de l’homme. Elle vint pour répéter l’exploit, mais, l’homme lui tordit le pied. La douleur était insupportable. Elle s’était déjà fait un mal en tombant, imaginé encore plus lorsque le ravisseur lui prit le pied et le tordit. Elle retint ses larmes et mordit dans le baillon.
Elle le vit attacher ses pieds et soupira de rage .Elle espérait que Néera gardait son amant en bonne état, et qu'elle pourrait le serrer de nouveau dans ses bras .
Dernière édition par Aurore de Rosemont le Ven 24 Déc 2010 - 0:52, édité 1 fois |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Jeu 23 Déc 2010 - 10:50 | |
| Les six cavaliers avançaient dans la forêt, pas très vite certes, mais les chemins forestiers ne sont pas connus pour être rectilignes et bien entretenus. Alors évidement pas question d’y piquer un galop, les chevaux risquaient de buter sur un obstacle et d’envoyer leur cavalier au sol. Ce ne fut donc que dans l’après-midi qu’ils arrivèrent enfin à l’orée de la forêt. Devant eux s’étendait un paysage de champs entrecoupés de petits villages, la riante et verdoyante campagne entre Féoda et Orfédie. Pas riante pour Aurore au vu de sa situation bien sur. Alors, on avance ? Non, on attend la nuit. Nous ne pouvons avancer de jour en rase campagne, si quelqu’un nous voyait, il risquerait d’avertir les gardes. Vous auriez du tuer le baron, grommela le vieil homme. Cela nous aurait évité bien des ennuis, le temps que l’on comprenne ce qui s’est passé tout aurait été réglé. Ouais, et nous aurions fini écartelés sur la grande place de Diantra pour avoir tué un baron. Pas question, se débarrasser de cette donzelle est une chose, mais d’un baron, faudra me payer bien plus que ca. Une bonne et une mauvaise nouvelle donc pour Aurore. La bonne nouvelle : Harnyll était vivant et pourrait œuvrer à sa libération. La mauvaise nouvelle : ses ravisseurs ne comptaient pas qu’elle survive. Ainsi donc, une course de vitesse allait se déclencher entre les ravisseurs et les sauveteurs, avec à la clé la vie de la jeune femme. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Pendant ce temps, un médecin avait prit Harnyll en charge. Aureane avait vu juste en pensant que faire appel aux artistes itinérants serait une bonne chose. Venir en aide au seigneur du lieu est toujours un bon moyen de se faire bien voir et de s’assurer la bienveillance des autorités. Ainsi donc, tandis que Nicolaï et Aureane tentaient de deviner ce qui avait bien pu se passer, le vieil homme qui servait de médecin aux forains avait fait allonger Harnyll sur une charrette et nettoyait sa plaie avec l’habitude de celui qui a du maintes fois réparer entailles et fractures. Lorsqu’il en eut fini, il sauta à bas de la charrette et se dirigea vers le petit groupe des trois-cheminois. Tout autour d’eux les rumeurs allaient bon train au sein de la troupe, car la nouvelle selon laquelle c’était le baron qui gisait blessé enflammait déjà les esprits. Des bandits ? Un attentat ? Chacun y allait de sa théorie, souvent assez fumeuse. S’essuyant les mains ensanglantées, le médecin entreprit de les rassurer : Celui qui lui a fait ça n’y est pas allé de main morte, mais ne vous inquiétez pas, il s’en sortira. Les blessures à la tête de ce genre sont toujours impressionnantes mais l’os n’est pas fracturé. J’ai nettoyé et pansé sa plaie, et lui ai donné un extrait d’opiacé pour la douleur. Oh, il a murmuré deux mots : « Aurore » et « Sinlieh ». Sans doute délirait-il ?
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| | | Nicolaï KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Jeu 23 Déc 2010 - 20:05 | |
| Nicolaï était très légèrement en train de paniquer. Il revenait à Ysari pour découvrir son suzerain et ami avec le front ouvert et le sang coulant abondamment d'une plaie à la tête. Quoi de plus normal en même temps qu'il se mette à paniquer?
Doucement, Aureane qui apparemment parvenait à plus se contenir que lui posa une main rassurante sur l'épaule du jeune homme.
" Arrêtez, mieux vaut faire venir une des petites charrettes jusqu'ici. Seul, vous risquez de le secouer plus que nécessaire. Nos compagnons de voyage nous aideront volontiers, surtout s'ils savent à qui ils ont affaire. "
Nicolaï se força au calme. Énormément aidé par la main d'Aureane qui restait doucement posée sur son épaule. Elle avait totalement raison. Les baladins avec qui ils faisaient la route les aideraient sans le moindre doute. Au moins pouvaient-ils espérer une jolie récompense de la part du baron pour lui avoir sauvé la vie. Il fallait qu'il se calme un peut. Tout allait bien se passer. Le baron allait guérir. Ils allaient aller à Féoda et là bas, ils trouveraient un médecin de la baronnie qui s'occuperait d'Harnyll. Nicolaï se forçait à respirer calmement pendant qu'Aureane, plus calme et posée essuyait doucement le sang avec un mouchoir qu'elle venait de tirer de son aumônière. Justine avait courut derrière Aureane pour voir sa sœur. Elle ne tarda pas à reprendre sa course dans l'autre sens alors que Nicolaï, après avoir reprit un maximum de contenance attrapait les longes de Bayard. Aureane lui fit un sourire aussi rassurant que possible.
" Il va s'en sortir. Si Néera nous envoie en cet instant, ce n'est pas pour l'abandonner. "
Toute autre personne un tant soit peu cartésienne et sceptique aurait fait remarqué à la jeune femme que si Néera voulait vraiment le sauver, la déesse ne l'aurait pas mise dans cette situation. Mais il était loin d'avoir à se plaindre des dernières décision divine. Avec tout se qui lui était arrivé. Tyra les avaient sauvé tout les deux et avait, pas l'intermédiaire de sa Gardienne, la déesse avait ensuite rendu la tête à la femme qu'il aimait.
Alors s'il y en avait bien un qui n'avait pas à rediscuter les grâces des dieux, c'était bel et bien lui.
Aureane avait raison bien entendu. Les gens de la caravane prirent soin du baron. Nicolaï essayait surtout de ne pas trop se concentrer sur se qui s'était passé. Se qui s'était passé, il n'en avait pas la moindre idée. Se qu'il y avait de plus important, c'était d'une part de s'assurer que le baron soit mis au plus vite en sécurité. Qui sait si ceux qui avaient fait ça ne rodaient pas encore dans les parages. Où était la garde du baron? Était-il tombé dans une ambuscade? Il y avait beaucoup de question et très peu de réponse.
En attendant, il fallait parrer au plus pressé. Nicolaï faisait des allé et retour entre l'avant et l'arrière de la caravane, monté sur Bayard et la rapière du baron en main. Se n'était pas son arme préférée. Il aurait cent fois préféré son épée longue. Mais ça pouvait largement donner illusion. Et puis, il serait parfaitement capable de s'en sortir. Mais il devait à tout prix assurer la sécurité du convois. Alors il retrouvait son habit de chevalier.
Nicolaï s'arrêta tout de même pour échanger quelques mots avec Aureane. C'est le moment que le médecin choisit pour descendre de la petite charrette où était installé Harnyll
Essuyant les mains ensanglantées, le médecin entreprit de les rassurer :
« Celui qui lui a fait ça n’y est pas allé de main morte, mais ne vous inquiétez pas, il s’en sortira. Les blessures à la tête de ce genre sont toujours impressionnantes mais l’os n’est pas fracturé. J’ai nettoyé et pansé sa plaie, et lui ai donné un extrait d’opiacé pour la douleur. Oh, il a murmuré deux mots : « Aurore » et « Sinlieh ». Sans doute délirait-il ? »
Aurore...cela ne disait pas grand chose à Nicolaï. En revanche, se n'était pas le cas de Sinlieh. Il savait que c'était un fief vassal d'Ysari qui ne devait pas se trouver très loin. Harnyll y était peut-être allé. Et s'il y était allé, sans aucun doute que sa garde ou son médecin s'y trouvait.
« Il faudrait faire un détour, dit Nicolaï. Sinlieh est un petit manoir qui n'est pas très loin d'ici. Peut-être le baron s'y trouvait-il pour préparer les chasse d'automne. Si c'est le cas, sa garde doit elle aussi s'y trouver. Je sais où il se trouve. »
Nicolaï indiqua la direction à l'homme qui menait le convois et reprit ses rondes autour de la caravane. C'était assez éreintant et répétitif. Mais il le fallait. Il ne savait pas qui avait fait ça à Harnyll. Mais s'ils rodaient encore dans les alentours, il faudrait peut-être bien qu'il défende tout ce petit monde.
Au grand soulagement de Nicolaï, personne ne les attaqua et le manoir de Sinlieh fini par apparaître.
Nicolaï bondit de cheval et commença à frapper à la porte.
« Ouvrez. Ouvrez cette porte. Je suis Nicolaï KalonErc'h. Le baron Harnyll de Hetalia est blessé. Ouvrez. » |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Ven 24 Déc 2010 - 10:03 | |
| Aureane fut heureuse d'avoir raison et de voir les voyageurs prendre soin d'Harnyll. Elle était tranquille : dès que sa tante avait entendu le mot "baron", la pauvre femme avait pris ses distances. Et puis, voir Nicolaï en version "chevalier" perturbait Clémence. Justine observait le médecin avec de grands yeux passionnés et ne le lâcha plus, l'observant s'occuper d'Harnyll avec attention.
Aureane gardait un œil sur Nicolaï et priait pour que les agresseurs d'Harnyll soient loin. Elle n'aurait sans doute pas réagi avec le même calme si le jeune homme s'était retrouvé dans le même état que son suzerain. Non pas qu'elle se moquait du sort du baron, au contraire, mais... ce n'était pas pareil.
Puis le médecin, toujours suivi par Justine qui sautillait derrière lui, revint donner des nouvelles :
" Celui qui lui a fait ça n’y est pas allé de main morte, mais ne vous inquiétez pas, il s’en sortira. Les blessures à la tête de ce genre sont toujours impressionnantes mais l’os n’est pas fracturé. J’ai nettoyé et pansé sa plaie, et lui ai donné un extrait d’opiacé pour la douleur. "
Aureane fut grandement soulagée en entendant les mots du médecin et fit un nouveau sourire à Nicolaï, sous-entendant : "vous voyez ? Il va bien, il ne faut pas vous inquiéter."
" ... Oh, il a murmuré deux mots : "Aurore" et "Sinlieh". Sans doute délirait-il ? "
Cela ne disait absolument rien à Aureane mais Nicolaï demanda immédiatement à se rendre à "Sinlieh", ce qui devait donc être un lieu assez proche de là où ils se trouvaient. On lui obéit et Aureane continua à observer le jeune homme faire ses rondes du coin de l'œil. Clémence avait disparu, se faisant oublier en restant sagement assise dans l'une des charrettes. Justine en profitait pour poser toutes sortes de questions au médecin sur son métier, jusqu'à ce que sa sœur lui fasse gentiment signe de laisser le pauvre homme en paix.
Aureane commençait à s'inquiéter pour Nicolaï qui ne cessait de tourner autour du convoi. Combien de temps encore à ce rythme ? Il prenait très à cœur la sécurité mais elle espérait qu'ils seraient bientôt arrivés. Elle s'apprêtait à lui proposer de se rafraichir un peu lorsque le manoir commença à apparaitre : ils étaient enfin arrivés.Ce fut le moment que choisit Clémence pour revenir se poster près d'elle et la couver de son regard acéré.
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| | | Aurore de Rosemont
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Ven 24 Déc 2010 - 22:52 | |
| Aurore avait abandonné toutes idées folles de se débattre. Elle n’avait pas envie de se battre. Elle préférait prier Néera pour être épargnée. Elle ne voulait pas être prise par Tari. Elle ne voulait pas mourir. Elle voulait rester en vie et retrouver le baron qui était encore en vie.
Et si … Non, elle ne voulait pas y penser. Elle ne voulait pas mourir, pour son enfant. Le baron comptait sur elle, pour lui donner un héritier. Aurore voulait passer ses journées à profiter de sa future condition, et lorsque viendrait le jour glorieux, elle voulait tenir son enfant.
Elle ne pouvait plus bouger, et encore moins parler. Alors, elle avait décidé son sort. Harnyll était sa seule chance. Les dieux n’approuvaient peut-être pas la relation extraconjugale qu’ils avaient eue. Laissant les hommes parlés, elle ferma les yeux et retint ses larmes.
Elle ne pouvait pas courir ni fuir son destin. Elle espérait ne pas retrouver sitôt son père et sa mère. C’était la dernière chose dont elle désirait depuis que le baron était entré dans sa vie. Elle vivait le plaisir de servir un homme avec fidélité, en tant que vassale. Puis elle avait pu offrir ses plus sincère sentiments à un homme qui les méritaient et les désiraient.
*Je suis désolée Harnyll*
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À Sinlieh, Gérald ne s’était pas offusqué de la lenteur de l’inspection. Aurore adorait être avec le baron et les deux tourtereaux avaient simplement du prendre un peu de temps loin des regards indiscrets. Il niait que cette relation était en quelques sortes saines. Aurore défiait les lois conjugales et bien que tout le monde connaissait le baron fringant et bel homme pour son âge, il n’y avait pas de doute, que sa vassale, le trouvait plus qu’attirant. La jeune châtelaine était dans l’âge d’attirer les plus beaux partis et même un Baron. ¸
Gérald déposa sa plume et se leva en entendant les cris.
Martha, allez ouvrir les portes.
La domestique et le bon sieur dévalèrent les marches et la jeune femme ouvrit la porte. Deux hommes de la garde du baron se postèrent à l’avant. Reconnaissant le aisément le chevalier de Dyriet, les deux gardes abaissèrent leur arme. Ils s’avancèrent pour récupérer le baron et la nourrice de la châtelaine envoya les deux hommes dans la chambre des maitres.
Toute sereine malgré tout, elle monta installer le baron dans le lit de la châtelaine. Gérald, lui, s’énervait
-Que s’est-il passé? Où est la châtelaine de Sinlieh? Où est Aurore !
- Suffit Gérald. Y avait-il une jeune femme avec le baron ?
Le vieillard pestait contre lui-même. Il avait promis de la protéger. Cette inspection devait être formelle, pas désastreuse. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Sam 25 Déc 2010 - 16:46 | |
| Sinlieh ressemblait de plus en plus à une fourmilière éventrée. Les gardes couraient partout pour faire croire qu’ils savaient quoi faire, les serviteurs suivaient pour faire croire qu’ils savaient pourquoi les gardes couraient partout, et le médecin cherchait en râlant la chambre où reposait le baron car on ne lui avait pas dit. Celle là ? Ah non, c’est un jeune palefrenier en train de lutiner une servante. Celle-ci peut être ? Ah oui, bien, au boulot alors. Une heure plus tard environ, alors qu’en bas les discussions allaient bon train et que tout un chacun se demandait ce qu’il était advenu d’Aurore, une servante vint demander à Nicolaï, Aureane et Gérald de monter voir le baron. « Uniquement eux trois », ajouta la demoiselle à l’intention de Clémence qui s’apprêtait déjà à protester. Consciente qu’il se jouait là une partie dont elle ne connaissait pas toutes les règles, la tante d’Aureane fit contre mauvaise fortune bon cœur et n‘insista pas. Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre d’Aurore, ils y trouvèrent le baron, allongé sur le lit sous une montagne de couvertures, apparemment un peu plus lucide bien que toujours d’une pâleur inquiétante, et à son chevet le médecin grommelant à voix basse contre ces nobles qui refusaient de prendre du repos malgré son avis. Le baron eut un triste sourire en voyant entrer les deux jeunes gens. Le destin lui jouait un tour vraiment cruel en les lui ramenant au moment où il perdait son amante. Se relavant, il leur saisit les mains, comme pour vérifier si ce n’était pas un rêve… mais non, après moult péripéties et dangers, Nicolaï et Aureane revenaient chez eux. Nicolaï, Aureane… mes amis… je n’espérais plus vous revoir vivant, et bien que les circonstances soient fort tristes, laissez moi vous dire que vous savoir de retour réjouis mon cœur. Levant la main, il imposa le silence et se laissa retomber sur ses oreillers, la tête lui tournant déjà du simple effort d’avoir tenté de se lever. Mille questions se pressaient à ses lèvres, où avaient-ils été ? Que s’était-il passé ? Les pirates ? Comment ? Qui ? Mais le doux visage d’Aurore obnubilait ses pensées et il lui fallait tout d’abord penser à ceux pour qui le danger rôdait encore, avant de chercher à savoir les périples rencontrés par les deux tourtereaux. Taisez vous ! Taisez vous tous et écoutez moi ! J’étais dans la forêt avec Aurore de Rosemont, près du lac, en bas de la colline où se trouvent les ruines de la vieille tour de garde, et nous sommes tombés dans une embuscade. Ils m’ont frappé par derrière et lorsque je suis revenu à moi, Aurore avait disparue. Prévenez immédiatement tous les postes frontières, mettez toutes les patrouilles de la région en état d’alerte et faîtes venir en urgence les meilleurs traqueurs de Féoda. En repartant de l’endroit de l’agression, peut être pourrons nous suivre la piste des ravisseurs. Grimaçant car la douleur revenait, et sentant déjà la pièce qui tournait autour de lui, le baron ôta le sceau qu’il portait en chevalière, et le tendis à Nicolaï, qui allait se retrouver l’homme le plus puissant d’Ysari jusqu’à ce que son seigneur ait suffisamment récupéré. Tenez, utilisez ce sceau pour les missives, Gérald vous fournira les messagers. Epuisé, Harnyll ferma les yeux, laissant un bienheureux sommeil l’envelopper et apaiser sa douleur. Même si Nicolaï et Aureane ne savaient pas ce qui le liait à Aurore, ils avaient déjà prouvé par le passé être capables de gérer des situations de crise. Une châtelaine venait d’être enlevée, il fallait faire l’impossible pour la retrouver… simple non ? Simple à dire en tout cas… |
| | | Nicolaï KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Sam 25 Déc 2010 - 20:49 | |
| Lorsque les empoté dans le manoir se décidèrent enfin à ouvrir cette saleté de porte, Nicolaï se retrouva nez à nez avec une paire de hallebarde. Charmant comme accueil. Et des plus plaisant et agréable. Deux soldats de la garde du baron observèrent un moment cet étrange jeune homme à l'aspect négligé. Une mèche grise, presque blanche qui tranchait de façon franche avec ses cheveux d'un noir corbeau désorganisé. La poussière du chemin altérait peut-être sa peau pale, mais pas ces yeux à l'éclat métallique.
Les hallebardes se baissèrent.
« S...seigneur KalonErc'h? Mais... »
« Le baron a besoin de soin, coupa Nicolaï. »
Les gardes ne s'attardèrent pas et partirent rapidement en direction de la petite charrette dans laquelle se trouvait Harnyll. Récupérant, assez rapidement, ils se firent indiqué le chemin d'une chambre par une femme à l'air assez âgée qui visiblement tenait un rôle assez important dans la maisonnée.
Un autre homme, sans doute l'intendant du manoir au vu de sa façon de se tenir et d'être vêtu s'approcha alors du chevalier qui n'avait en réalité guère plus l'air d'autre chose que d'un paysan.
-Que s’est-il passé? Où est la châtelaine de Sinlieh? Où est Aurore !
- Suffit Gérald. Y avait-il une jeune femme avec le baron ?
Le vieillard pestait encore et encore.
Le sang quitta le visage de Nicolaï. Il était tellement obnubilé par se qui était arrivé à Harnyll qu'il n'avait pensé à rien d'autre qu'à mettre son suzerain en sécurité. Il n'avait même pas fait attention à savoir s'il y avait quelqu'un d'autre à proximité. Le jeune homme se força à se calmer et à réfléchir, replongeant dans ses souvenirs.
« Non. Il n'y avait personne d'autre. »
Aurore. Était-ce Aurore de Rosemont dont on parlait là? Possible. Elle était devenue châtelaine? Alors se devait être que le vieux seigneur de Rosemont était mort. Ça faisait étrange. Nicolaï se souvenait avoir échangé quelques mots avec lui à l'anniversaire d'Harnyll. Mais cela paraissait tellement loin maintenant.
Il y avait apparemment un important problème. Le baron était partit en promenade avec la châtelaine. Mais il était seul. Qu'était-il arrivé à la jeune femme? Malheureusement, personne ne pouvait faire quoi que se soit. D'une part parce que le baron était le seul à savoir se qui s'était passé et où cela s'était passé. D'autre part parce que personne à part Harnyll ne pouvait réquisitionner les hommes et les traqueurs de Féoda pour retrouver cette jeune femme.
Et puis, si on pouvait dire que dans les autres châtellenie de la région d'Arcani Nicolaï possédait tout de même une petite autorité ou au moins, une certaine influence, se n'était pas le cas dans la région de Féoda. Alors il n'y avait rien d'autre à faire que d'attendre qu'Harnyll se réveille.
C'est environ une heure plus tard alors que tout le monde discutait et disait tout et n'importe quoi qu'une servante s'approcha Nicolaï, Aureane et Gérald en train de tenter de calmer un des serviteurs d'Aurore qui n'était ni plus ni moins en train de proposer l'idée de fouiller toute la forêt.
« Le baron est réveillé. Il souhaiterait vous voir. »
Nicolaï hocha la tête et suivit la servante.
« Uniquement eux trois, ajouta la demoiselle »
Clémence était en effet sur le point de les suivre. Heureusement, la tante d'Aureane n'insista pas. Sans doute considérant que se que disait cette servante était une volonté directe du baron.
Harnyll était allongé sur un lit recouvert d'une montagne de couvertures. Sans doute vaguement lucide malgré son aspect des plus maladifs. À son chevet le médecin, qui avait d'ailleurs soigné les blessures de Nicolaï, grommelait une nouvelle fois contre les nobles. Harnyll eut un triste sourire en les voyant entrer. Il réussi à se lever, même si Aureane et Nicolaï s'approchèrent bien vite pour le forcer à se ménager. Il leur prit doucement les mains et le serra dans les siennes. Comme pour s'assurer qu'ils étaient bel et bien là.
« Nicolaï, Aureane… mes amis… je n’espérais plus vous revoir vivant, et bien que les circonstances soient fort tristes, laissez moi vous dire que vous savoir de retour réjouis mon cœur. »
Nicolaï allait dire quelque chose, mais Harnyll leva la main, imposant le silence avant de se laisser retomber sur ses oreillers.
« Taisez vous ! Taisez vous tous et écoutez moi ! J’étais dans la forêt avec Aurore de Rosemont, près du lac, en bas de la colline où se trouvent les ruines de la vieille tour de garde, et nous sommes tombés dans une embuscade. Ils m’ont frappé par derrière et lorsque je suis revenu à moi, Aurore avait disparue. Prévenez immédiatement tous les postes frontières, mettez toutes les patrouilles de la région en état d’alerte et faîtes venir en urgence les meilleurs traqueurs de Féoda. En repartant de l’endroit de l’agression, peut être pourrons nous suivre la piste des ravisseurs. »
Grimaçant de douleur, Harnyll ôta le sceau qu’il portait en chevalière, et le tendis à Nicolaï. La main un peu tremblante, Nicolaï prit la bague. Les pleins pouvoir. Harnyll était juste en train de lui donner les pleins pouvoir. Certes, se serait temporaire et quant Harnyll reviendrait, il récupèrerait la bague. Mais en attendant, Nicolaï aurait les pleins pouvoir dans la baronnie.
« Tenez, utilisez ce sceau pour les missives, Gérald vous fournira les messagers. »
Harnyll ferma les yeux, se laissant glisser dans le sommeil.
Nicolaï leva les yeux vers Aureane et passa la chevalière à son doigt.
« Je vais avoir besoin de ton aide pour les missives, dit-il. Il y a beaucoup de travail qui nous attend. »
Le jeune homme quitta ensuite la chambre, un petit peu fébrile de cette chevalière à son doigt. Il y avait beaucoup à faire. Mais il y avait une chose par laquelle il fallait qu'il commence.
« Vous avez une armurerie? Il me faudrait une épée, dit-il en regardant Gérald. »
Une arme à son côté, Nicolaï commença à distribuer ses ordres. Envoyer chercher des hommes et les meilleurs traqueurs de Féoda, envoyer quelqu'un à l'endroit indiqué par le baron. Nicolaï lui même prit un cheval et quelques hommes avec la ferme intention de se rendre sur le chantier dont avait parlé Harnyll. On ne savait jamais des fois qu'ils avaient vu ou entendu quelque chose.
Il n'avait pas la moindre envie de laisser Aureane seule. Il ne l'avait pas quitté pendant tout ce temps. Il répugnait vraiment à faire cela.
« Aureane? »
Il s'approcha un peu de la jeune femme et, penché sur la selle, lui tendit la main.
« Tu m'accompagne? » |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Dim 26 Déc 2010 - 11:37 | |
| Dans toute cette agitation, Aureane n'avait pas quitté Nicolaï. Elle sentait bien qu'il était extrêmement inquiet et elle voulait être là pour le soutenir le cas échéant. Sa tante restait avec Justine sur leurs talons. Toutes trois priaient Néera en silence, pour que le baron s'en sorte.
Puis on vint les chercher et Aureane fut surprise d'être également demandée. Mais elle ne dit rien et suivit docilement Nicolaï, se faisant toute petite quand ils se retrouvèrent devant le baron. Ce dernier semblait au plus mal. En tous cas, ce ne serait pas la jeune fille qui lui couperait la parole et elle l'écouta attentivement, étonnée qu'Harnyll puisse la traiter comme une amie. Enfin, là n'était pas le plus important et elle jeta un coup d'œil inquiet au médecin, se demandant si le baron avait des chances de guérir. Autre sujet, tout aussi grave qui la fit tressaillir : la disparition d'Aurore. Aureane ne la connaissait pas, mais elle avait déjà été enlevée et elle ne pouvait qu'imaginer la terreur de l'amie d'Harnyll. Ce dernier avait raison : il y avait urgence.
La jeune fille regarda Nicolaï récupérer la bague, un peu hébétée. Tous ces événements qui s'enchainaient avaient un cruel goût de déjà-vu.
" Je vais avoir besoin de ton aide pour les missives. Il y a beaucoup de travail qui nous attend. "
Aureane hocha la tête, visiblement perturbée par ce qui venait de s'être dit. Mais elle l'aiderait, bien-sûr, et elle lui emboita le pas dès qu'il quitta la chambre. Nicolaï demanda une épée et elle en profita pour prier timidement Gérald de lui trouver de quoi écrire des lettres. Sa sacoche d'écrivain lui manquait...
S'ensuivit une séance de dictée durant laquelle la jeune fille se concentra sur l'écriture, s'efforçant de ne pas penser à Aurore et ce qu'elle pouvait vivre. Les lettres partirent rapidement et Aureane n'avait pas fini de faire sécher l'encre de la dernière que Nicolaï rassemblait déjà des hommes pour se rendre sur le chantier évoqué par Harnyll. Aureane se leva d'un bond en blêmissant.
Non ! Pas lui ! Il pouvait envoyer des hommes à sa place ! Il n'avait pas besoin d'y aller en personne ! Il avait eu sa part de catastrophes pour les siècles à venir ! Il allait encore prendre des risques insensés, être blessé, ou pire, tué, voir enlevé ! Rien que d'y penser, Aureane s'en rendait malade. Mais, comme toujours, elle baissa les yeux et ne dit pas un mot, ravalant son angoisse. Elle n'avait pas à décider de ce genre de choses.
" Aureane ? "
Elle releva vers lui un regard désespéré. Elle ne disait rien, mais elle n'en pensait pas moins : n'y allez pas !
" Tu m'accompagnes ? "
Aureane le dévisagea, surprise. Elle s'attendait à tout, sauf à ça. Mais elle ne prit pas le temps de réfléchir, hochant simplement la tête en prenant sa main : si elle était là, elle pourrait peut-être le dissuader, par sa simple présence, de se lancer dans un sauvetage insensé. Oh, elle espérait de tout cœur qu'ils retrouvent trace d'Aurore et qu'ils puissent la sauver ! Mais elle n'était pas prête à voir se sacrifier le jeune homme pour autant.
En même temps, installée derrière lui, accrochée à sa taille, Aureane n'en menait pas large. Retourner sur les lieux d'un enlèvement lui faisait vraiment peur. Mais elle préférait quand même être avec Nicolaï que s'inquiéter pour lui en tournant en rond au manoir. Sa tante allait sûrement tomber en syncope en apprenant qu'elle était partie, mais la jeune fille s'en moquait. Elle avait enlacé Nicolaï et priait pour que toute cette histoire ait un dénouement heureux. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Dim 26 Déc 2010 - 18:59 | |
| Tandis qu’à Sinlieh tout s’accélérait, Aurore et ses ravisseurs avaient monté leur campement dans un petit bosquet et attendaient que la nuit tombe pour continuer leur avance. Afin de tuer l’ennui, les deux fanatiques lisaient et relisaient un texte écrit sur un rouleau de parchemin et qui semblait les plonger dans une transe mystique. Il s’agit là du gros avantage du vrai fanatique : il peut relire mille fois le même texte sacré sans se lasser.
Plus terre-à-terre, les trois bandits faisaient tourner une gourde de vin et braillaient des couplets salaces sur le seigneur de Dyriet. Depuis sa participation au tournoi de Diantra et l’histoire du « chevalier à la gueuse », les chansons de ce genre se multipliaient, et les oreilles de tante Clémence auraient chauffé jusqu’au point de fusion du fer si elle avait été là et entendu ce qui se disait sur le fiancé de sa chère petite nièce adorée.
Le châtelain de Dyriet a les couilles qui pendent (bis) Et quand il s'assoit dessus Ca lui rentre dans le cul Il bande (ter)
Le châtelain de Dyriet a un troupeau de vache (bis) Et comme il a pas d'taureau C'est lui qui s'tape tout l'boulot Quel homme (ter)
Le châtelain de Dyriet a acheté un âne (bis) Un âne bien monté Qui pourra le remplacer Quel âne (ter)
La servante à m'sieur l'châtelain a le ventre qui gargouille (bis) C'est qu'elle en a trop mangé De l'andouille à m'sieur l'châtelain D'l'andouille (ter)
De temps en temps, les deux fanatiques jetaient des regards écœurés à leurs comparses, puis se replongeaient dans leur lecture, grommelant à voix basse contre les mécréants avec qui ils devaient faire affaire pour que leur grand dessein aboutisse.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Pendant ce temps, plus loin dans la forêt, l'enquête se poursuivait...
Une clairière tout simple… un cadavre de biche… une fosse… des traces de sang… oui pas de doute, ils étaient bien sur les lieux de l’agression. Accompagnés de quelques gardes, Nicolaï et Aureane inspectaient la zone lorsqu’ils virent débarquer un grand gaillard d’un certain âge, tout vêtu d’une tenue d’un vert passé, à la barbe poivre et sel, une longue balafre lui courant sur tout le côté gauche du visage et qui leur jeta un regard sardonique. S’inclinant avec une ostentation étudiée, l’inconnu se présenta.
Jimmy « Le Vif » , pour vous servir seigneur. Je suis sans aucun doute possible le meilleur traqueur de Féoda. Le seigneur Draken m’envoie vous aider et vous prévenir que conformément aux ordres, la frontière avec Soltariel est étroitement contrôlée.
Jimmy « Le Vif » ? Sans doute un nom d’emprunt, et si Nicolaï avait eu accès aux dossiers secrets de la chancellerie, il aurait su que cet homme s’appelait dans sa jeunesse Aravan Drefal, l’un des meilleurs contrebandier de la péninsule. Capturé par les miliciens une dizaine d’années plus tôt, il s’était retrouvé face à Harnyll, qui cogérait alors Ysari sous la régence de sa mère. Le jeune homme lui avait alors fait une offre : la corde ou s’engager à son service. Désireux de garder les pieds sur terre (au sens propre), Aravan accepta l’offre et devint avec le temps un fidèle serviteur, pas mécontent peut être de la sécurité de l’emploi et de ne pas devoir passer son temps à regarder derrière son épaule les miliciens lui courant après.
Jetant un regard désabusé à la scène, Jimmy ajouta d’un ton chagrin :
Si vous pouviez dire à votre jolie dame et à vos balourds de gardes de ne pas piétiner partout… vous êtes en train de me gâcher le boulot.
Mâchonnant un brin d’herbe, le traqueur s’approcha précautionneusement, fixant le sol comme pour revivre la scène qu’on lui demandait d’analyser. Comment arrivait-il à deviner quoi que ce soit dans ce fouillis ? Cela, aucun des autres présents n’aurait pu le dire mais les traqueurs de Féoda étaient connus pour leur habileté à tout dire d’une trace, aussi infime soit-elle.
Deux… ils étaient deux… le baron devait se tenir là… Jimmy se releva… l’un des assaillants est arriver par derrière, brandissant un gourdin et paf… il mima le geste… le baron s’effondre assommé. Il n’ont plus ensuite qu’à s’approcher… il fit un pas vers la fosse… à sortir Dame Aurore et à filer plein nord à travers ce taillis.
Du doigt, le traqueur désigna la petite sente forestière qu’avaient emprunté les deux bandits quelques heures plus tôt. Se relevant et s’époussetant, il fixa son regard sardonique dans celui de Nicolaï, semblant le tester, l’évaluer, presque le mettre au défi. Après toutes ces années, et même s’il obéissait scrupuleusement aux ordres, l’ancien tire-laine faisait parfois encore preuve d’un manque de respect flagrant envers l’autorité. Harnyll s’amusait beaucoup de cette attitude, restait à voir comment réagirait le châtelain de Dyriet.
Alors, on fait quoi chef ? On les prend en chasse ou on attend la cavalerie ?
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| | | Nicolaï KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Lun 27 Déc 2010 - 10:15 | |
| Nicolaï n'eut aucun mal à voir la surprise sur le visage d'Aureane quant il lui proposa de monter. Elle ne devait pas s'y attendre une seule seconde. Mais d'un autre côté, ils avaient traversé les terres stériles, la mer Olienne et tout le royaume ensemble. Nicolaï n'imaginait pas qu'ils puisse en être autrement que comme il le lui proposait. Enfin. Sauf si elle refusait. Elle ne mit pourtant pas longtemps à se décider et hocha la tête avant de prendre la main qu'il lui tendait. Rapidement, le jeune homme la fit monter derrière lui et elle s'accrocha à sa taille. Aureane n'était pas à l'aise en cheval. Mais il n'avait pas le temps de vraiment s'en occuper. Il devait aller retrouver cette jeune femme. La châtelaine. Mais, d'un autre côté, son empressement était aussi explicable par le fait qu'il préférait partir avant que Clémence ne se rende compte de se qui était en train de se passer.
Le trajet fut assez bref. Aureane se serait contre Nicolaï et lui restait aussi immobile que possible, tentant tant bien que mal de régler sa course pour qu'elle ne soit pas trop secouée. Mais il falait tout de même avancer rapidement. Alors ne pas la secouer pouvait se révéler difficile.
Finalement, ils arrivèrent au lieu indiqué par le baron. C'était une simple clairière. Mais on y trouvait des traces de sang, un cadavre de biche plutôt en mauvais état. Il avait dut être découvert par des charognars. Ainsi qu'une fausse assez profonde et petites. Creusée pour un humain. C'était certain. Nicolaï parvenait à le voir malgré son absence totale de formation allant dans ce sens.
Les quelques gardes qui les avaient accompagné mirent pied à terre et commençaient à regarder autour d'eux sans doute espérant trouver un indice par eux même. Pour être honnête, une fois descendus de cheval, Nicolaï et Aureane firent un peu de même. Qu'espéraient-ils trouvé? C'était une bonne question. Qu'est-ce qu'ils cherchaient? Voilà sans doute une question plus intéressante encore. Un grand gaillard relativement âgé sembla soudain jaillir de nul part. Si le fait de regarder tout le temps autour de lui n'était pas un réflexe qui Nicolaï avait retenu de son enlèvement, le fait de voir quelqu'un sortir soudainement du bois, c'était autre chose. D'un mouvement, il avait poussé Aureane derrière lui et tiré son épée. Il lui fallut quelques instants pour se calmer. La prise sur son arme se fit moins forte et il baissa sa lame avant de la rengainer pendant que l'étrange individu faisait une révérence d'une ostentation des plus étudiée qui dénotait d'une grande pratique.
« Jimmy « Le Vif » , pour vous servir seigneur. Je suis sans aucun doute possible le meilleur traqueur de Féoda. Le seigneur Draken m’envoie vous aider et vous prévenir que conformément aux ordres, la frontière avec Soltariel est étroitement contrôlée. »
Jimmy « Le Vif » était sans aucun doute un nom d'emprunt. Cela ne disait rien à Nicolaï, mais ce type avait l'air d'être se qu'il prétendait. Pourtant, le jeune homme restait sur le qui vive. On ne savait jamais. Il pouvait très bien leur mentir et faire partit de la bande. Après tout, qui pouvait assurer le contraire?
Qu'on demande l'aide des traqueurs de Féoda était logique. S'il faisait partit de la bande, il savait que le baron avait été attaqué et qu'on demanderait les meilleurs éléments de Féoda. Quant à citer le nom du seigneur de Féoda, qui dans la région ne le connaissait pas? Et puis, il y avait le fait de fermer la frontière. Mais ça aussi n'importe qui pouvait le savoir. Alors autant rester prudent.
Plus prudent que d'habitude sans le moindre doute. Après tout, Aureane était avec lui. Il ne voulait pas qu'il lui arrive le moindre mal. Finalement, se n'était peut-être pas une si bonne idée qu'elle soit venue avec eux.
Le traqueur jeta un regard désabusé à la scène, avant d'ajouter d’un ton chagrin :
« Si vous pouviez dire à votre jolie dame et à vos balourds de gardes de ne pas piétiner partout… vous êtes en train de me gâcher le boulot. »
Étonnement, les concerné s'immobilisèrent rapidement. Le traqueur commença alors à observer le sol et cette attitude n'en parut que plus suspecte aux yeux de Nicolaï. Il semblait pouvoir discener dans les traces quelque chose que personne d'autre ne semblait pouvoir voir. Et puis, il donnait beaucoup de détails.
Les traqueurs de Féoda étaient certes connus pour leur habileté à tout dire d’une trace, aussi infime soit-elle. Mais cela n'empêchait pas Nicolaï d'être suspicieux.
« Deux… ils étaient deux… le baron devait se tenir là… Jimmy se releva… l’un des assaillants est arriver par derrière, brandissant un gourdin et paf… le baron s’effondre assommé. Il n’ont plus ensuite qu’à s’approcher… il fit un pas vers la fosse… à sortir Dame Aurore et à filer plein nord à travers ce taillis. »
Du doigt, Jimmy désigna la petite sente forestière qu’avaient d'après lui emprunter les bandits heures plus tôt. Il se releva et s’épousseta sommairement, jetant un regard sardonique à Nicolaï, comme pour le tester, presque le mettre au défi. Nicolaï sera les poings. Il s'était débarrassé de Colin. Se n'était pas pour trouver un autre neuneu du même genre.
« Alors, on fait quoi chef ? On les prend en chasse ou on attend la cavalerie ? »
Nicolaï resta un moment sans rien dire en réfléchissant. Rester était sans le moindre doute la solution la plus simple. Ils pourraient attendre les renforts et débarquer en force. Méthode américaine, on sort les flingues et on tire partout en passant en force. Mais s'ils attendaient les renforts, ils risquaient de perdre un temps précieux.
« On vas voir, décida Nicolaï. »
Le jeune homme désigna un soldats pour rester ici et guider des renforts. Un autre suivrait et s'arrangerait pour laisser assez de marques visibles pour guider les renforts. Nicolaï s'éloigna d'Aureane une seconde pour murmurer quelques mots à l'oreille de Jimmy.
« Si tu nous mène dans un piège. Je te tue. De dos et désarmer s'il le faut. Mais tu es un homme mort. Se n'est pas très honorifique. Mais j'aurais eu quelque chose à en faire avant de me retrouver esclave au Puy d'Elda. Alors j'espère que tu n'as rien à te reprocher. »
La main sur l'épée, Nicolaï lui jeta un regard assassin avant de retourner prêt d'Aureane et lui prendre la main. Clémence n'étant pas là, le jeune homme se permettait cette liberté qu'elle aurait sans le moindre doute réprouvé.
« Tout ira bien, murmura-t-il en posant un baiser sur la paume de la main de la jeune femme. Je veille sur toi. » |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Lun 27 Déc 2010 - 11:13 | |
| Le manque de confort sur le dos du cheval était bien le dernier souci d'Aureane en cet instant. Ce qui l'inquiétait, par-dessus tout, c'était ce qu'ils risquaient de trouver et, pire encore, ce que déciderait de faire Nicolaï ensuite. La vue du sang confirma ses pires craintes. Oh, bien-sûr, il ne s'agissait pas forcément de sang humain, mais la scène était suffisamment morbide, avec ce cadavre de biche, pour que la jeune fille ne quitte pas Nicolaï d'une semelle, effrayée. Elle était descendue de cheval à contrecœur et suivait les recherches sans vraiment chercher quoi que ce soit, craignant trop ce qu'elle pourrait trouver. Imaginer ce qu'il avait pu advenir d'Aurore était horrible. Il fallait absolument la retrouver, mais...
Aureane fit un bond en arrière en poussant un petit cri lorsqu'un homme surgit. La réaction du chevalier fut tout aussi immédiate quoique bien plus utile que la sienne. Le fait de savoir que Jimmy était dans leur camp ne rassura pas vraiment la jeune fille qui avait déjà les nerfs à fleur de peau. Oh, elle n'en était pas à penser, comme Nicolaï, que le traqueur pouvait être un ennemi, mais l'homme lui faisait peur, de toute manière. En fait, tout lui faisait peur ici. Elle aurait sans doute mieux fait de rester au manoir.
Sauf qu'elle ne voulait pas laisser Nicolaï partir seul et faire une de ses bêtises dont il avait le secret. Aussi, elle se contint, se contentant de rester silencieuse près de lui. Elle s'efforçait de se calmer, sans grand résultat, ayant la furieuse envie d'aller se réfugier dans les bras de son chevalier et de le supplier de laisser à d'autres la traque. C'était lâche ? Égoïste ? Sans doute, mais elle ne se sentait pas de taille, cela lui évoquait des souvenirs bien trop personnels pour qu'elle parvienne à surmonter sa peur d'un claquement de doigts. Et elle craignait aussi pour Nicolaï, elle ne pouvait supporter l'idée qu'il lui arrive quelque chose. Elle écouta pourtant sans broncher toute la tirade de Jimmy, essayant de ne pas faire attention aux images morbides qui lui venaient à mesure qu'il parlait. Quant au coup d'oeil que le traqueur lança au chevalier, cela ne lui plut pas du tout.
Elle jeta aussitôt un regard implorant à Nicolaï, lui demandant de ne pas se lancer sans attendre des renforts. Mais le chevalier avait une idée bien arrêtée sur la question. Lorsqu'il revint vers elle pour lui assurer que tout allait bien, elle ne put que baisser les yeux en murmurant :
" Il vous provoque, rien de plus. "
Nicolaï faisait exactement ce que Jimmy voulait. Que ce dernier soit ou non honnête ne rendait pas le choix plus judicieux. Enfin, maintenant que le chevalier avait annoncé sa décision, il serait délicat de revenir en arrière. Alors elle serra la main de Nicolaï dans la sienne et attendit la suite des événements sans ajouter un mot, le cœur lourd. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était prier pour que Néera les protège et leur permette de sauver la pauvre Aurore. |
| | | Aurore de Rosemont
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Lun 27 Déc 2010 - 21:00 | |
| Aurore commençait à trouver sa captivité un peu dure. Rien ne ressemblait à Sinlieh. Surtout par les gens qui s'y trouvait. Des imbéciles de première caste. Leur chanson était ridicule et ennuyante. Elle ne valait rien à coté des chants plus nobles. On lui avait enlevé son bâillon, pour le temps d'une pause. Elle aurait pu crier, personne ne l'aurait entendu.
- Vous allez cesser vos idioties et vos chansons ridicules. Vous me cassez les oreilles.
La jeune châtelaine ne connaissait que le châtelain de Dyriet, uniquement par nom. Harnyll s'était angoissé tout le temps avec Nicolaï. Peut être le temps lui permettrait-il de rencontrer cet homme.
Je vous fais la promesse que par Néera, je vous ferais pendre, dès qu'on vous retrouvera, marmonna-t-elle
Elle regarda en direction des deux autres et les interpella.
Qu'avez-vous l'intention de faire de moi ? Si vous ne me relâchez point, le baron vous fera pendre !
Aurore ferma les yeux et se reposa tentant de mettre un mur entre elle et les abrutis qui l'avaient prise au piège.
***** Manoir de Sinlieh
Gérald avait fourni l'épée de Sir Wilfrid de Rosemont, dernier châtelain de Sinlieh au jeune chevalier. Les jeunes gens pouvaient partir en paix, car Marguerite prendrait soin du baron. La vieille dame avait été la garde-malade du défunt sieur de Rosemont. Elle avait accumulé les prestiges d'être la nourrice de la châtelaine, ainsi que deuxième mère.
Aurore était la fille qu'elle et le conseiller de Sinlieh n'Avait jamais eu. Il avait toujours formé une grande famille. Approchant de sa femme, il s'éclaircit la voie :
- Il faudrait avertir son oncle, si cela s'éternise
-Laisse le temps aux hommes et au châtelain de Dyriet de la trouver. Inutile de causer une peur à ce pauvre William et sa fille.
-Le baron ?
-Le baron va bien. Quoique bien sonné, par son coups à la tête, mais il est en bon état. Avec du repos, il ira mieux.. Pour l'instant il se repose.
**** Forêt de Féoda
Tout était calme et rien ne pourrait laisser présage que quelques chose s'Y était produit. Tenant toujours dans sa gueule, le tissu qui avait retenu les cheveux de la douce femme, il s'Avança timidement vers Auréane. Il délaissa la bande de tissu clairement identifié en lettre d'or au nom de la châtelaine et recula, par peur. |
| | | Harnyll de Hetalia
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mar 28 Déc 2010 - 9:30 | |
| Les ravisseurs d’Aurore ne parurent guère impressionnés par ses menaces. Les trois bandits lâchèrent des rires gras et les deux inconnus la foudroyèrent du regard, apparemment fort mécontents qu‘une victime ose encore ne serait-ce que parler. Le plus jeune, celui qui jusque là n’avait pas encore parlé, grommela :
Plains toi et menaces autant que tu veux, femme ! Mais saches que ton destin est déjà écrit, et que ton baron ne peut rien y faire.
Un regard sévère de son maître le fit se taire. Apparemment, le vieillard comptait bien être le seul à parler au nom de cette étrange faction. Se levant, il balaya l’espace devant lui de grands gestes, comme pris d’une ferveur mystique, et s’exclama d’une voix forte :
C’est exact, aucun homme ne peut nous contrecarrer, car comme le Sans-Nom l’a dit : « Ecoutez Moi mes enfants, écoutez Moi et craignez Moi. Je suis le Tout, Je suis l’Absolu. Avant Moi il n’était rien, après Moi rien ne subsistera. Aussi ne prêtez pas attentions aux hurlements des incroyants, car rien ne se fera qui s’opposera à Mon dessein. » On dirait un texte sacré. C’est pour lequel des dieux ? Arcam ? Néera ?
Les yeux du fanatiques s’exorbitèrent en entendant la remarque du bandit. La barbe en bataille, il fonça droit sur le contrevenant et lui hurla sa haine au visage, le visage à la limite de la congestion.
Tais toi blasphémateur ! Ne prononces pas le nom des faux dieux ! Les soi-disant « Cinq » ne sont rien d’autres que des ombres face à la lueur intense du Sans-Nom. Et bientôt Il reviendra parmi nous et Son règne sera sans fin !
L’espace d’un instant, le bandit parut sur le point de saisir son arme, puis la tension baissa et chacun s’en retourna vers son cheval en marmonnant des injures à voix basse. Pour éviter que la situation ne s’envenime, le signal du départ fut donné et les six cavaliers reprirent la route de l’Ouest.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Jimmy, Aureane, Nicolaï et les trois gardes restant regardèrent le louveteau filer dans les fourrés. Le tissu qu’il leur avait laissé confirmait bien qu’ils se trouvaient sur la bonne piste. Tandis que derrière eux, le louveteau les suivait à distance respectable, la petite troupe menée par Jimmy arriva à l’emplacement du camp des bandits.
Faisant signe à ses compagnons de ne plus bouger, le traqueur sortit son arc, y encocha une flèche et s’avança lentement, les sens aux aguets. Rassuré par son inspection, il leur fit ensuite signe de le rejoindre.
Ils avaient prémédités leur coup. Regardez ce campement, tout était prévu afin de pouvoir partir précipitamment, et ils doivent déjà avoir plusieurs heures d’avance sur nous. A voir leurs traces, ils sont six, en comptant Dame Aurore.
Au sol, les traces des chevaux étaient désormais visibles de tous, et plus uniquement du traqueur. Des traces qui prenaient la direction de l’Ouest, la direction d’Orfédie…
|
| | | Nicolaï KalonErc'h
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mar 28 Déc 2010 - 18:52 | |
| Aureane était inquiète. Même s'ils étaient dans la même situation. Mais elle s'inquiétait toujours plus pour lui qu'elle ne s'inquiétait pour elle. C'était Aureane en même temps. Il ne la changerais pas comme ça. Et d'un autre côté, il n'avait pas non plus forcément très envie de le faire. C'était aussi se qui faisait le charme de la jeune femme.
Elle baissait les yeux alors qu'ils continuaient à avancer dans la forêt. Certes, se n'était pas se qu'on pouvait appeler une promenade romantique. Mais ils étaient tout de même tout les deux. Et puis. Maintenant qu'ils étaient tout les deux partit, il avaient envie de rester avec elle.
" Il vous provoque, rien de plus. "
Eelle serra la main de Nicolaï dans la sienne et continua à avancer sans plus prononcer le moindre mot. Nicolaï sera sa main dans la sienne.
« Nous sommes enssembles, murmura-t-il. Et nous le resteront. »
Il n'allait pas lâcher la main de la jeune femme. Sous aucun prétexte.
* * *
Le groupe continuait à avancer dans la forêt. Suivant Jimmy dans sa traque. Nicolaï gardait le traqueur à l'oeil. Mais son attention était surtout concentrée sur Aureane. Il avait fait une erreur en l'invitant à venir. Encore une à son actif. Il allait peut-être falloir qu'il se calme un peu et qu'il réfléchisse à se qu'il fallait qu'il fasse avant d'agir.
Son attention fut détournée par l'apparition d'une petite boule de poil qui s'approcha d'Aureane et déposa à ses pieds un petit ruban a ses pieds avant de disparaître. Il n'était pas allé loin, on pouvait encore le voir. Mais il paraissait un peu effrayé.
Se baissant pour ramasser le ruban, Nicolaï aperçut ne nom de la châtelaine disparue brodée en lettre d'or dans le tissus. Ils étaient donc sur la bonne route. Certes, un animal aurait put emporter très loin ce bout de tissus. Mais pas en étant aussi petit et aussi jeune.
La châtelaine était passé par là. Ou pas très loin d'ici.
Ils se remirent en route le louveteau les suivant à distance respectable. Guidé par Jimmy, ils arrivèrent à se qui semblait avoir été un camp provisoire des bandits. Nicolaï se posa devant Aureane, main sur la poignée de l'épée qu'on lui avait donné au manoir. Il ne savait pas s'il y avait encore ou non quelqu'un ici mais préférait ne prendre aucun risque.
Jimmy leur fit signe de ne pas bouger alors qu'ils sortait son arc. Tout le monde avait agis de la même façon et les lames étaient sorties des fourreaux. Un garde glissa une dague entre les mains d'Aureane. De toute façon, elle n'en aurait sans doute pas à s'en servir puisqu'ils avaient serrer les rangs pour la protéger. Mais on ne savait jamais.
Jimmy s'avança lentement vers le campement puis, après quelques secondes, leur fit signe de s'approcher visiblement beaucoup plus détendu qu'avant.
On rangaina les armes, mais le garde fit signe à Aureane de garder la dague pour le moment.
« Ils avaient prémédités leur coup. Regardez ce campement, tout était prévu afin de pouvoir partir précipitamment, et ils doivent déjà avoir plusieurs heures d’avance sur nous. A voir leurs traces, ils sont six, en comptant Dame Aurore. »
En effet. Tout le monde pouvait voir les traces de chevaux qui partaient en direction de l'ouest. C'était étrange. Étaient-ils suffisamment sur d'eux pour se dire qu'ils n'avaient plus à se soucier d'être retrouvé ou tentaient-ils d'égarer d'éventuelles personnes qui se lanceraient à leur recherches. Difficile à dire. En tout cas, les traces dirigeaient vers l'ouest et Orfédie. Ça aussi c'était étrange.
« Jimmy. Vérifie aux alentours que ces traces ne sont pas un leur. Si tu ne trouve rien, suivont ces traces de chevaux. Mais je me méfie un peu de cette piste trop évidente. »
Nicolaï se rapprocha à nouveau d'Aureane.
« Désolé de t'avoir encore embarqué dans une histoire impossible, murmura-t-il à la jeune femme. J'ai été idiot. » |
| | | Aureane KalonErc'h
Humain
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mar 28 Déc 2010 - 21:22 | |
| " Nous sommes ensemble. Et nous le resterons. "
Aureane hocha la tête, mais elle était suffisamment apeurée pour ne plus parvenir à donner le change et elle évita son regard en serrant sa main de plus belle. Ils étaient aussi ensemble lorsqu'ils avaient été enlevés par les pirates. Être avec lui la rassurait, certes, et si ça n'avait été le cas, elle aurait été complètement terrorisée, mais ça ne suffisait pas à lui permettre de se sentir parfaitement en sécurité.
La jeune fille fit un nouveau bond en arrière lorsque le louveteau s'approcha d'elle et ce fut Nicolaï qui se décida à ramasser ce que l'animal avait laissé tomber. Un indice ? Aureane l'espérait et priait pour que bientôt ils soient rejoints par des renforts, qu'ils trouvent Aurore et retournent au manoir sans perte. Mais cela ne serait pas aussi simple, elle en était persuadée.
Elle s'immobilisa lorsque les hommes sortirent leurs armes. Pour un peu, elle en aurait oublié de respirer et elle ouvrit de grands yeux incrédules lorsqu'on lui tendit une dague. Une dague ? Pour quoi faire par tous les dieux ? Pour que le prochain qui s'en prendrait à elle ait directement une arme pour la tuer ? On comptait la fournir avec ? Vu la façon dont elle regardait la dague, on pouvait sérieusement se poser la question. Elle la tenait comme un couteau à cuisine, la seule arme dont elle ait jamais eu à se servir. Elle s'accrochait toujours à la main de Nicolaï, à présent complètement terrorisée.
" Ils avaient prémédité leur coup. Regardez ce campement, tout était prévu afin de pouvoir partir précipitamment, et ils doivent déjà avoir plusieurs heures d’avance sur nous. A voir leurs traces, ils sont six, en comptant Dame Aurore. "
Et là, ils n'allaient toujours pas attendre des renforts ? Si les ravisseurs avaient des heures d'avance, qu'est-ce que quelques minutes de perdues changeraient ? La logique d'Aureane pouvait paraitre égoïste au premier abord, mais elle se disait aussi qu'agir avec un effectif réduit risquait de ruiner toutes leurs chance si les bandits avaient le dessus.
Elle devait vraiment avoir l'air à bout de nerfs car Nicolaï lui murmura des excuses, la tirant de sa torpeur. Elle releva les yeux sur lui et prit sur elle pour esquisser un sourire et bredouilla :
" Bientôt, nous serons unis pour le meilleur et pour le pire... il serait malvenu de me plaindre, même si c'est un peu précipité. "
Penser à lui lui permettait de moins songer à la peur qu'elle pouvait éprouver. Elle lui serra à nouveau la main en ajoutant, un peu plus vaillamment, réussissant à lui sourire un peu plus franchement :
" Vous avez raison : l'essentiel, c'est d'être ensemble. "
Et ils allaient retrouver Aurore. Nicolaï avait suffisamment de soucis comme cela, pour qu'il n'ait pas besoin de s'inquiéter aussi pour elle. Et puis, comme toujours, elle était sincère, même si elle mourait de peur et s'agrippait à sa main avec fébrilité. |
| | | Aurore de Rosemont
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mar 28 Déc 2010 - 21:50 | |
| -Salaud ! Vous n'avez pas besoin de moi.
Elle lui aurait mis une raclée. Elle se tortilla croyant pouvoir mettre un lien hors d'état de lui nuire, mais ne réussit pas.
-Votre dieu est alors un menteur. Car j'aimais quelqu'un s'opposera à Néera, Arcam, Kiria, Othar et encore moins Tyra. Votre dieu est un blasphémateur, un danger et encore plus, un usurpateur.
Il y avait deux issues : soit elle devenait le corps qu'emprunterait ce dieu ou elle allait servir de sacrifice. Elle croyait davantage à la deuxième option. Pourquoi tant de mal alors ? Toute femme aurait fait l'Affaire. Elle ne voulait pas être le joujou de ce dieu non plus.
À l'époque ou Kathleen et Grégoire passaient du temps à Sinlieh tout comme elle, dans le domaine de La Roseraie, elle se rappelait les histoires de jeune vierge donné en sacrifice aux dieux. Elle se rappelait D'une soirée d'épouvante ....
N'ayant la chance de se promener dans les bois, Grégoire, Aurore et Kathleen avaient envahie la bibliothèque du sieur De Rosemont. Greg avait alors commencé son histoire du début des temps. Il avait toujours eu ce don de narrer les histoires. Il avait raconté qu'un dieu exigeait des sacrifices de jeunes vierges, pour le rendre puissant et que le dernier sacrifice ne mourrait jamais, car elle devenait l'esclave de l'homme dont le dieu prenait possession du corps. Et qu'il devait enfanter la femme pour qu'il renaisse de la chair. Après que les deux jeunes filles aient crié leur frayeur, le garçon avait sourit et avoué qu'un marchand lui avait raconté cette histoire.
Assise sur la monture, Aurore essayait à ne pas penser à cet issu. Harnyll arriverait avec sa garde au bon moment, elle fuirait dans ses bras. En chemin, elle laissa son collier tomber. Peut-être quelqu'un était déjà à sa rechercher et que Tyra ne cherchait pas à la prendre
*******************************
Le louveteau craignait toujours les humains, mais il tenait à suivre, sans aucune condition les humains. Il sentait davantage la piste qu'avait prise la jeune femme. Lorsque les humains s'arrêtèrent son museau plus conscient que sa pensée continua le chemin vers l'ouest. Son museau heurta la pierre. Sur ses gardes, il grogna contre le bijou avant de le prendre dans sa gueule et retourner près des humains.
Il était trop jeune et trop bête, mais il portait la même odeur. Il l'amena près du jeune homme cette fois et couru sur ses petites pattes pour s'éloigner et reprendre le chemin de l'Ouest.
L'améthyste appartenait aux châtelains de Sinlieh depuis des siècles. Le seul prestige familiale qui se transmettait de génération en génération. |
| | | Harnyll de Hetalia
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Mer 29 Déc 2010 - 12:27 | |
| Pleures et geins tant que tu veux, tes insultes ne feront que renforcer ta valeur. Ricanant, ils repartirent vers l’Ouest, toujours vers l’Ouest, éclairés seulement par la lumière de la lune et des étoiles. Au petit matin, le grondement sourd des vagues leur indiqua qu’ils s’approchaient de l’Eris et bientôt, du haut d’une dune, ils purent admirer l’océan. Le chef des bandits talonna sa monture et vint se placer à hauteur du vieux mystique qui fixait l’horizon avec satisfaction. Bien, messieurs, je crois que l’heure est venue de nous séparer. Vous n’êtes plus qu’à quelques heures de votre destination et notre paiement attend. Oh oui, votre paiement, exact, j’allais oublier. Comme en réponse à cette remarque, une dizaine d’hommes vêtus eux aussi de cette espèce de bure de laine qui semblait l’habit de base de ces fanatiques sortirent des buissons, arc bandés et pointés sur les bandits qui pâlirent à vue d’œil. Mais… que… Le paiement du Sans-Nom est la damnation éternelle, hérétique. Croyez vous vraiment que j’allais vous laisser repartir ? Tandis que le vieil homme s’éloignait, trainant Aurore de force avec lui, les hurlements d’agonie des bandits retentirent derrière eux. Une plage à l’aube n’est pas un bon endroit pour mourir… mais au fond, y’a-t’il un bon endroit pour mourir ? En tout cas, la côté de l’Eris semblait devoir être le lieu où se déroulerait le dernier acte de ce drame. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Ils avaient chevauchés de longues heures durant, chacun perdu dans ses pensées. Sortis de la forêt de Féoda, Jimmy avait retrouvé le campement provisoire des ravisseurs, et émit l’hypothèse qu’ils désiraient sans doute éviter de voyager au grand jour. Heureusement, eux n’étaient pas tenus à cette restriction et ils purent regagner une bonne partie de leur retard ce faisant. Une patrouille croisée sur la route leur avait été d’une grande aide. L’un des soldat put être envoyé à Sinlieh pour indiquer la direction prise par les ravisseurs. Désormais, outre Jimmy, Nicolaï et Aureane, quatre gardes les accompagnaient… un groupe toutefois bien faible si les ravisseurs d’Aurore recevaient des renforts. Et toujours les traces menaient vers l’Ouest, à grande allure. Mais si le jour avait été leur allié, la nuit tombante leur dissimula les traces et leur fit perdre du temps, et ce ne fut qu’au matin qu’ils purent reprendre la chasse. La piste ne semblait guère difficile à suivre, car soit leurs proies se fichaient d’être poursuivies, soit elles pensaient que personne n’arriveraient à les serrer d’aussi près. Il fallait admettre que la présence de Nicolaï dans la baronnie et sa rencontre fortuite avec Harnyll avait permis de gagner peut être une journée entière dans le lancement des recherches. La voix de Jimmy brisa le silence, et cette fois ci nulle ironie n’y perçait. Seigneur… je crois que nous somme sur la bonne piste, déclara le traqueur en pointant du doigt les cadavres des trois bandits entassés sous un fourré, criblés de flèches. Tandis que les gardes sortaient leurs arcs, prêts à répondre à la moindre menace, il sauta à bas de sa monture et alla tâter les cadavres. Les corps sont encore chauds… ils sont morts voilà moins d’une heure. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ A Sinlieh, l’arrivée du dernier messager avait mis le feu aux poudres. Le baron envoyait aux cent milles diables l’avis des médecins et braillait des ordres dans les couloirs du manoir de son amante. En quelques minutes, le calme qui régnait depuis le départ de l’expédition de secours fut brisé, et on vit apparaître sur le perron un baron furieux, la tête encore enveloppée de pansements, et qui hurlait à l’encontre du médecin : Je me fiche des précautions ! Je pars pour Orfédie, prévenez mes gardes !
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| | | Nicolaï KalonErc'h
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Jeu 30 Déc 2010 - 11:32 | |
| Aureane leva les yeux en direction de Nicolaï lorsque celui-ci lui présenta ses excuses. Comme si elle sortait de sa torpeur en fait. Elle fini par esquisser un des petits sourires dont elle avait le secret avant de bredouiller doucement à son adresse :
" Bientôt, nous serons unis pour le meilleur et pour le pire... il serait malvenu de me plaindre, même si c'est un peu précipité. "
Il la sentait fébrile et hésitante à côté de lui. Ne sachant pas trop comment il devait prendre se qu'elle venait de dire. Par le bon côté. Il était très impatient que le mois de délai qu'on leur avait imposé se termine. La main d'Aureane se sera un pleu plus sur la sienne. Plus le temps passait et plus le jeune homme s'en voulait de l'avoir entrainer dans cette aventure de dingue. Il n'aurait pas dut. Il en était tout à fait certain maintenant. Enfin, cela faisait un certain temps qu'il l'avait bien comprit. Mais plus il y pensait, plus il se rendait compte à quel point il avait été idiot.
Il se passa quelques petites secondes pendant lesquels la jeune femme réussi à lui adresser un sourire sans doute un peu plus convaincant.
" Vous avez raison : l'essentiel, c'est d'être ensemble. "
Elle était en train de s'agripper fébrilement sa main. Nicolaï essayait de la rassurer. Quel idiot. Mais quel idiot. Et puis voilà. Il ne savait pas se qu'il devait faire et c'était intégralement sa faute bien entendu. Il allait rester avec elle autant que possible. Il avait commis une lourde erreur. Il pouvait au moins faire le maximum pour réparer les dégâts.
Il n'y avait pas d'autres pistes. Ils s'engagèrent donc dans li seule piste existante. Celle des chevaux. Une fois de plus, le louveteau leur apporta un objet. Une broche ornée d'une améthyste de belle taille. Le chevalier n'avait pas la moindre idée de se que pouvait être ce bijou. Peut-être était-il relié à la châtelaine disparue, mais il n'en était pas vraiment certain. Nicolaï garda la broche et prit dans ses bras ce louveteau avant de reprendre la route.
De longues heures de chevauché s'en suivirent. Personne ne parlait et toit le monde était plongé dans ses pensées. Jimmy ouvrant la voie même si les traces des chevaux n'étaient pas difficile à suivre et ça pour qui que se soit. Plus ils progressaient et plus ils se rapprochaient d'Orfédie. Que pouvait-il bien y avoir dans cette région qui les avaient attiré. Se n'était pas pour demander une rançon. S'ils avaient voulut la tuer, cela ferait longtemps qu'on aurait retrouvé le corps sans sans vie de la châtelaine.
Il y avait quelque chose dans cette région qui les avaient attiré là.
Le jeune homme dut interrompre ses pensées. Il faisait à présent trop noir pour suivre la piste. Le petit groupe établit rapidement un un petit bivouac. Le chevalier s'assura qu'Aureane pouvait dormir. Et qu'elle pouvait le faire confortablement. La jeune femme dormis dans ses bras. Si Clémence avait vu ça, elle en aurait été tout à fait offusquée. Sans aucun doute. Mais la vieille râleuse n'était pas là. Alors pourquoi se torturer l'esprit et ne pas simplement profiter. Même si se n'était pas les meilleures conditions qu'on puisse avoir, c'était déjà ça. Ils étaient ensembles.
Le groupe reprit la route. Ils étaient peu nombreux. Mais tant que se n'était que suivre une piste, ça allait. Et puis, les bandits ne se doutaient sans doute pas qu'ils étaient suivit. Mais Nicolaï réquisitionnerait la prochaine patrouille qu'ils pouvaient croiser.
D'un coup, la voix de Jimmy s'éleva à l'avant, brisant le silence.
« Seigneur… je crois que nous somme sur la bonne piste, déclara le traqueur en pointant du doigt les cadavres des trois bandits entassés sous un fourré, criblés de flèches. »
Le contraire aurait été assez effrayant. Mais tout le monde sortit ses armes. Jimmy venait de révéler plusieurs cadavres très grossièrement dissimulé et criblé de flèches.
« Les corps sont encore chauds… ils sont morts voilà moins d’une heure. »
Nicolaï regarda autour de lui.
« On ne peut pas continuer comme ça. Ils nous faut des renforts ou le reste n'aura servit à rien. Et nous risquons de tous nous faire tuer en prime. »
Le chevalier désigna un des soldats.
« Toi. Vas au manoir le plus proche et ordonne au seigneur de nous fournir autant d'hommes que possibles. Toi, vas jusqu'à Orfédie et dit au seigneur qu'il nous faudra des renforts. La piste n'est plus difficile à suivre. Mais si nous n'attendons pas, nous serons tous tué en retrouvant ceux qui ont enlevé dame Aurore. » |
| | | Aureane KalonErc'h
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| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Jeu 30 Déc 2010 - 15:44 | |
| Ce qu'elle disait ne rassurait pas du tout le jeune homme et Aureane se résolu à se taire en tentant de faire bonne figure. Elle eut pourtant à nouveau une belle frayeur quand le louveteau surgit une seconde fois. D'autant que Nicolaï la lâcha pour attraper l'animal et le garder dans ses bras. Drôle de petite bête que voilà ! Mais la jeune fille était trop effrayée pour trouver l'animal mignon, attendrissant ou quoi que ce soit d'autre. Elle ne pensait qu'à une seule chose : pitié, que personne ne surgisse des buissons pour les agresser.
Puis la chevauchée reprit. Des heures et des heures durant lesquelles Aureane resta silencieuse derrière Nicolaï à se demander pourquoi elle n'avait pas suivi les conseils de sa tante. Pourquoi n'était-elle pas restée au manoir ? La réponse était simple : elle aurait été prête à suivre Nicolaï n'importe où... Elle décida de se ressaisir et de cesser de se plaindre et essaya de se rendre utile en faisant comme tout le monde : chercher des traces pouvant donner un indice sur la piste prise par les ravisseurs. A vrai dire, la route semblait toute tracée, mais cela lui occupait l'esprit.
Le jour tombait progressivement et Aureane s'aperçut soudain avec horreur qu'ils allaient passer la nuit là. Elle n'y avait pas pensé, jusque là. Elle avait été persuadée qu'ils allaient trouver Aurore, ou bien qu'ils feraient demi-tour pour retrouver des secours, enfin, il lui avait paru évident qu'ils dormiraient au manoir. En mettant pied à terre, elle ne put que se rendre à l'évidence que ce n'était pas le cas et elle dut faire un effort pour ne pas s'effondrer. Elle qui était du genre à se préoccuper du confort de tout le monde, resta immobile en regardant faire les hommes trop inquiète à l'idée de fermer l'œil en ces lieux.
Pourtant, lorsque Nicolaï l'attira dans ses bras pour dormir, Aureane ne se fit pas prier, se blottissant contre lui en essayant d'oublier les ombres qui les entouraient. Peine perdue. A chaque bruit, chaque craquement, elle tressaillait et rouvrait les yeux, effrayée. Elle se s'endormit que tard, d'un sommeil agité. San doute n'eut-elle pas du tout dormi s'il n'avait pas été près d'elle. D'ailleurs, elle ne pensa même pas à ses habituels principes et termina sa nuit enlacée avec lui.
Aureane eut l'impression désagréable qu'on ne la réveillait que quelques minutes après s'être endormie. Détail réconfortant : le jour se levait, rendant la forêt un peu moins inquiétante. La jeune fille s'arracha à regret aux bras de Nicolaï et la route reprit sans tarder.
" Seigneur… je crois que nous somme sur la bonne piste. "
Aureane détourna le regard en réprimant un haut le cœur. Nicolaï reprenait les choses en main et elle fut soulagée de savoir qu'ils auraient bientôt des renforts. En revanche, elle blêmit en voyant que leurs effectifs se réduisaient considérablement. Un instant, elle envia l'homme qui retournait vers le manoir et eut envie de le suivre. Puis elle se fit une raison : elle avait dit à Nicolaï qu'elle le suivrait et elle tiendrait parole. De toute façon, personne ne lui avait proposé de repartir, alors...
Néera, je t'en prie, veille sur nous, songea-t-elle une énième fois en s'efforçant de garder contenance. |
| | | Aurore de Rosemont
Humain
Nombre de messages : 149 Âge : 1239 Date d'inscription : 25/09/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Le dieu oublié [Aurore, Nicolaï, Aureane] Jeu 30 Déc 2010 - 21:27 | |
| Pleures et geins tant que tu veux, tes insultes ne feront que renforcer ta valeur.
Afin de la faire taire pour de bon, on lui remit le bâillon, ne tenant même pas compte de son élan de protestation. Elle devait restée forte, Harnyll viendrait la chercher, il ne la laisserait pas ainsi. Elle était sans défense contre des malades mentaux.
*Je me ferais l’honneur de te le faire payer, avant même que le baron et ses hommes passent te prendre. *
Lorsqu’ils s’arrêtèrent, elle regarda le vieux fou et ferma les yeux devant le massacre. Il la fit descendre coupant les liens qu’il la tenait prisonnière des pieds. Puis elle sentit la lame contre sa joue,
Ne t’avise pas non plus de crier, sinon je serai sans pitié.
Il lui retira le bâillon et Aurore lui cracha au visage avant de se mériter une gifle. Elle sentit la lame descendre de sa gorge, jusqu’à son cou, puis sur la naissance de sa poitrine, pour y coupé deux série de lacets de sa robe.
Vous ÊTES MALADES ! **************************************************************************************************************
Lorsque Nicolai le prit dans ses bras, le louveteau chercha à s’en dégager. Il abandonna après plusieurs tentatives d’évasions nulles. La petite bête de poil décida de roupiller dans le bivouac improvisé. Il se terra près de la jeune femme et ne bougea plus.
Quand ils reprirent route, le bébé loup ne chercha pas à se cacher, mais utilisa son museau afin de renifler l’odeur de la châtelaine.
*************************************************************************************************************** Dans le manoir de Sinlieh, Gérald s’était enfermé dans le bureau de l’ancien chatelain. Jamais, mais au combien jamais, il se pardonnerait de ne pas avoir commandé à ce que la garde de Sinlioeh les accompagne. Marguerite ,elle, entendait bien le baron hurler de rage à l’encontre du médecin. Elle demanda à ce que l’on scelle la monture du baron et se précipita à l’étage.
Laissez le ,
Exigea la vieille dame, en apportant l’épée du baron, qui était restée dans le petit salon.
Votre monture est prête et votre garde personnelle aussi.
Elle marqua une pause et regarda le baron.
Ramenez notre Aurore. |
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