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| Quand une Ménade s'en revient. | Iseult | |
| | Auteur | Message |
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Hans
Ancien
Nombre de messages : 1666 Âge : 33 Date d'inscription : 19/03/2010
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans Taille : Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
| Sujet: Quand une Ménade s'en revient. | Iseult Sam 25 Déc 2010 - 23:00 | |
| __Anseric s'était plongé avec assiduité dans la consultation d'archives généalogiques, et demeuraient quelques douzaines de parchemins sales sur la table de son cabinet, dont l'air s'était rempli pour l'occasion d'une vapeur mêlant sueur et cire. L'homme était secondé à la tâche de son chambellan, le bon Hugues, ainsi que du Haudoin, qui pour une fois ne courrait pas le pays. __Cette association de bandits institutionnalisés n'avait pour objectif que d'établir dans toute sa platitude, et toute son étendue, les prétentions à la couronne serramiroise de Dame Iseult, que l'on annonçait à venir ici pour dans quelques jours. Ce n'était pas min affaire ; avec la destitution de feu Merwyn, il fallait s'appliquer à déterminer dans quelle mesure l'arbre avait été flétri. Sous les deux des trois hommes défilaient nombre d'actes de naissance et de mariages, ainsi que plusieurs édits de juridiction du royaume. __Ces minutieux travaux furent perturbés par d'incessants son de cloches ; les compères se jaugèrent, sourcils arqués, se demandant s'ils pensaient à la même chose. Un concert de tambourin, joué à même la porte en chêne, vint confirmer leur hypothèses ; celle dont on s'intéressant tant au lignage venait d'arriver. Laissant leur besogne intellectuelle de côté, les hommes de Rochepont, de Bouville, et de Brissac quittèrent sans plus attendre le cabinet comtal, pour gagner ce qui se serait apparenté au ventre de la citadelle : sa salle du banquet. La cousine du Comte pouvait bien s'épargner la froideur de la chapelle arétrianne, après tout.
__Peu après, on accueillit Dame Iseult, et au grand désarroi des compères arétrians, la petitesse vocale du héraut ne fit que souligner la vacuité de leurs recherches précédemment menées. Toutefois, en dépit de pouvoir placer un titre sur ce minois, les hommes n'en étaient pas moins charmés ; plusieurs chevaliers bacheliers tentèrent de capter un regard de la belle, mais, contrevenant à cette culture de l'amour courtois, particulièrement relevé en Arétria, venait Anseric, dont la carcasse couvrait les regards, et bouchait les ouvertures. L'homme, d'une douceur insoupçonnée pour un pareil colosse, embrassa sa cousine sur les deux joues, témoignant là une piété filiale idoine. __« Ma douce cousine, je suis bien aise de vous voir si tôt ; j'étais inquiet, en vérité, pour vous. Mangez, prenez congé du trop grand cousin que je suis, ma chère, car nous allons devoir nous entretenir longuement. Hélas, le Missédois ne nous a guère laissé de paix - mais ne vous tracassez pas de sitôt, je vous en prie, installez vous ! L'heure est aux réjouissances ; vous à mes côtés, je ne me sens plus d'accorder mon attention à Missède, mais bien toute à vous. Vive les retrouvailles ! », s'exclama-t-il, repris par ses preux bellement attablés.
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| | | Iseult Séraphin
Humain
Nombre de messages : 772 Âge : 39 Date d'inscription : 02/09/2009
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 19 Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Quand une Ménade s'en revient. | Iseult Mer 29 Déc 2010 - 23:41 | |
| On ne m'avait point menti et on vint finalement me chercher avant que l'éclipse ne disparaisse de ce ciel. Les couleurs de mon cousin flottaient haut dans le ciel. Je comptais les jours jusqu'à ce fameux jour. J'aurai espéré qu'il vienne en personne me chercher sur les terres de l'Ancenis aussi je fus un peu déçue qu'il soit absent. L'été touchait à sa fin et une légère brise soufflait dans les arbres annonçant que d'ici peu l'automne ouvrirait ses bras au monde pour le mener aux froids frimas de l'hiver. Mais nous n'en sommes encore point là. Pour le moment, il est temps pour moi de prendre congés de mes hôtes. C'est donc avec un peu de tristesse que je quitte ce château dans lequel j'avais trouvé refuge.
Le voyage me parut durer une éternité. Puis enfin, alors que j'étais assoupie dans le carrosse qui me menait dans le doux pays arétrian, je fus éveillée par cloches et tambourins. Ecartant doucement le tissu des rideaux voilant les fenêtres de ma voiture, je vis se dessiner tout autour un paysage et des gens qui semblaient être là pour m'accueillir. Descendant un peu étourdie par tout ce qui m'entourait, on me conduisit sans plus tarder à travers les couloirs du château de mon cousin, le comte Anseric de la Rochepont. Le héraut m'annonça alors que je faisais mon entrée dans la salle de réception. Il y avait des lacunes dans son annonce qui ne manquèrent pas de marquer les esprits des gens ici présents lors de ma venue.
Les regards de la gente masculine ne manquèrent pas de se poser sur ma personne encore toute intimidée par tout ce monde. Finalement la silhouette imposante et ô combien rassurante de mon cher cousin apparue dans la foule pour venir à ma rencontre. Un baiser filial sur les joues qui aurait cru que ce colosse pouvait se montrer si délicat. Une main de fer dans un gant de velours tel était mon cousin. Quand il énonça quelques paroles sur le baron de Missède et sur ces terres, une lueur de tristesse passa à travers mon regard. Il est vrai que j'avais fui cette terre non sans que cela me ronge. Mais je devais le faire pour redevenir celle que je fus. Une larme perla le long de ma joue que je séchai du revers de la main avant qu'une personne, autre que mon cousin de la voie.
Une douce révérence remplie de grâce et d'élégance avant de me redresser lentement et à voix basse murmurer quelques paroles qui créeront sans doute la surprise chez mon cousin si cela ne lui fut pas dit dans un courrier.
Je suis si heureuse de vous revoir, mon seigneur. J'espère que vous ne vous êtes point trop inquiété à mon sujet. Le seigneur de Vielmot s'est très bien occupé de moi, je ne sais comment le remercier pour sa gentillesse. Ce voyage m'a fatiguée, il est vrai mais j'ai hâte que vous me fassiez découvrir votre si beau pays.
Un sourire vint ponctuer agréablement la fin de mes paroles. |
| | | Hans
Ancien
Nombre de messages : 1666 Âge : 33 Date d'inscription : 19/03/2010
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| Sujet: Re: Quand une Ménade s'en revient. | Iseult Dim 9 Jan 2011 - 22:38 | |
| ____Une chape de plomb s'abattit sur l'assemblée, à mesure que la voix cristalline d'Iseult s'écoulait de sa bouche. Une expression de béatitude s'était figée sur le visage des hommes, Anseric le premier. Sangdieu, ils entendaient pour la première fois la Dame ! Pour tous, c'était une surprise, car les ménestrels avaient déjà dépeint la beauté muette de la Dame Séraphin. Un poète à la verve cent fois éprouvée, récita ainsi ces vers sur la douce cousine d'Anseric :
____Tes yeux de braises comme un poulet frit ____Sont pour moi des poissons frits
__« Comment se peut-ce ? », lança un Anseric incrédule ; il aurait presque perdu sa langue, de voir sa cousine retrouver la sienne. Cependant, il survint au précédent silence une grande agitation. Dame Iseult pouvant parler, on ne se priva point pour venir lui poser forces questions. Ainsi, en un quart d'heure, ce n'était par pas moins de 20 chevaliers que la Séraphine fut abordée. Peu après, la curiosité de l'intellect cédant le pas à la vacuité stomacale, on ordonna aux laquais de mettre le couvert. Tendant de sa main même un bol de dragées à sa cousine attablée, Anseric se sentit des airs de grand prince. En réalité, ce goûter improvisé dans l'urgence, pour la seule raison de faire bombance à l'hôte, en indisposait plus d'un. Dragées ou pas, le Comte sentit parcourir au sein de son assemblée une rumeur d'agitation. Malgré que l'on ne soit que la troisième heure de l'après midi, l'homme fut déçu de voir ses lames-liges si peu disposées aux raffineries presque-suderone ; il ne les congédia qu'avec regret. Empressés de battre leurs terres respectives, les vassaux ne demandèrent pas leur reste. __La grand'salle de la citadelle devenant d'un coup trop vaste pour le quatuor demeurant - qui rassemblait alors Anseric et sa cousine, ainsi que Bouville et Brissac, restés dans l'ombre -, on décida de passer dans le cabinet du Comte, "pour y causer avec meyeure aysance".
__Le cabinet comtal, au decorum à mi chemin entre une salle d'arme et de trésor, offrait la pincée de sûreté idoine. Faisant s'asseoir sa parente dans son propre fauteuil, Anseric laissa son séant aller sur le bureau, tandis que ses deux comparses restaient sur leurs pieds. __« Ma douce cousine, entama l'Alcide, je déplore de vois offrir un si piètre accueil, hélas, n'espérais-je point arriver si tôt. Bien mal me prend d'ainsi vous recevoir , chère amie, mais je ne peux guère vous laisser le stupre en apanage, pour le moment ; il me tarde de savoir quelles furent vos raisons pour quitter Missède, car son seigneur s'en est bien mal accommodé. __« Mon hospitalité, tout comme mon soutient, vous sont touts acquis, toutefois je demeure inquiet, tant que n'est point admis en mon entendement les raisons de l'ire du Missédois, qui le poussèrent à vous affubler d'adultère et de sacrilège. »
__C'en était presque cocasse, d'ainsi voir ces deux cent livres de viande arétrianne être frappées d'appréhension, à la seule idée que son parent puisse lui tenir quelques griefs ; bien entendu, ceux qui connaissaient l'homme ou l'histoire savaient bien qu'il s'agissait là d'une comédie.
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| | | Iseult Séraphin
Humain
Nombre de messages : 772 Âge : 39 Date d'inscription : 02/09/2009
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| Sujet: Re: Quand une Ménade s'en revient. | Iseult Lun 10 Jan 2011 - 9:23 | |
| Alors que quelques mots fluets sortaient de ma gorge déchirait, le silence se fit dans la salle. Tout le monde parut interloqué par ce miracle. Mon cousin sans doute fut le plus surpris de tous. Ainsi donc on ne lui avait touché mot de cet entre fait dans la missive relatant de ma présence en Ancenis. A sa question sur le fait que cela soit possible, il reçut un doux sourire en guise de réponse. Il ne fallut guère longtemps suite à cela pour que de nombreux chevaliers de la cours de mon cousin le comte ne m'entourent. Les questions allaient bon train sans que je ne sache quoi répondre. Tout ce monde m'entourant d'un seul coup me faisait un peu peur, je n'étais point habituée à cela. Au final, aucune réponse ne fut donnée car j'étais restée muette comme une carpe devant l'empressement des chevaliers arétrians.
La faim se faisant dans bien des estomacs, une collation fut dressée en cette après midi afin de restaurer tous ces affamés. Quelques dragées à la saveur délicate et l'assemblée fut dissipée assez rapidement suite à l'agitation qui y régnait. Il ne resta plus que dans l'immense salle mon cousin, deux hommes dont j'ignorai le nom et moi même. Anseric proposa alors de se rendre dans un lieu plus approprié afin de discuter. Acquiesçant donc de la tête, je le suivis sans mot dire observant le décorum autour de moi. Nous arrivâmes dans son cabinet de travail qui était à mi chemin entre une salle d'armes et une salle du trésors me fit grande impression. Cela n'avait rien à voir avec Missède et tout son faste, il y avait en ce lieu quelque chose de plus brute, de plus vivant. Je pris place dans le fauteuil de mon cousin que celui ci m'offrit de bonne grâce après l'avoir remercier de révérence et d'un mouvement de la tête.
Prenant place à son tour sur un coin du bureau, ses hommes restèrent debout face à nous. L'entretien allait pouvoir commencer. Pour commencer le comte s'excusa de la façon dont il m'avait accueillie. Il espérait sans doute plus pour mon arrivée mais le fait qu'il veuille bien me donner asile était le plus important à mes yeux, le reste n'était que frivolités peu importantes... Le vif du sujet arriva assez vite. Mon cousin désirait connaître les raisons qui me poussèrent à quitter Missède alors qu'il y a peu je ne désirai pas la quitter. La suite fut plus dure à entendre car le comte me demanda quelques éclaircissements sur cette histoire adultérine. J'étais devenue quelque peu pâle à l'écoute de sa derrière question. Fermant les yeux une brève seconde et prenant une profonde respiration, je répondis à ses interrogations au combien légitimes.
Ma gorge me faisant quelque peu mal, je lui demandai de quoi écrire. Cela serait bien plus aise pour moi comme pour lui de ne point avoir un discours éparse de silence. Acceptant ma requête, je plongeai la pointe de la plume dans l'encrier avant de la laisser glisser sur le vélin. Une fois ma réponse rédigée, je lui tendis le parchemin.
Pour répondre à votre question concernant ma volonté de quitter les murs missèdois, les raisons sont nombreuses et je ne sais pas où commencer... Quand vous êtes venu me voir à Afayel, je n'avais voulu vous croire quand vous disiez que le baron pouvait être l'initiateur de ma perte. Hélas, les choses ont changé et je vous crois à présent. Aussi je vous prie d'accepter mes excuses quant au fait de n'avoir voulu entendre raison ce jour. De plus le baron me pressait et aurait aimé que j'agisse comme une autre en oubliant mon nom nouvellement retrouvé. Comment oublier? Je n'étais en réalité qu'un oiseau en cage sans perspective de liberté. C'est pour cela que j'ai fui... Je n'aurai peut être pas dû le faire de cette façon ô combien dangereuse. Quant au fait que le baron de Missède colporte le fait d'une union charnelle interdite, puis je savoir avec qui? Et si cela n'est point trop vous demander, je préfèrerai que vous posiez cette question à cet homme. Le Baron veut que je cours à ma perte en portant sur mon compte pareilles abnégations...
Comment lui avouer que le baron disait vrai? Impossible... Je préfère lui cacher cette cruelle vérité en espérant oublier cette nuit passée qui vient me hanter la nuit. Reste à espérer qu'à présent le seigneur Aetius fasse de même et nie la vérité. Néanmoins il reste un problème de taille: mon Hymen. Qu'en serait il si on devait être amené à m'examiner? Je suis terrifiée à cette simple idée...
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| | | Hans
Ancien
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| Sujet: Re: Quand une Ménade s'en revient. | Iseult Ven 14 Jan 2011 - 22:55 | |
| [Les quelques vers - à la demande de l'interlocutrice - viennent du Chevalier de Maison-Rouge, de Dumas, ndlr.] __« Bien heureusement, chère amie, vous vous êtes échappée ; et si vous ne l'aviez fait, en vérité, j'en souffrirai jours et nuits.
__Sur le Pinde et le Parnasse, __Il est décrété par l'Amour __Que la Beauté, la jeunesse et la Grâce __Pourront, à toute heure du jour, __Circuler dans billet de passe.
__« Et sachez, ma douce cousine, s'écria l'homme, dont les vers anacréontiques avaient échauffé la voix de Stentor, que tout danger vaut d'être couru, si récompense est de vous avoir à mes côtés. Et j'appelle à témoins mes hommes et ma suzeraine, pour assurer que si de l'Ancennois je n'avais été alarmé, j'aurais fais croisade pour vous délivrer, vous ma reine. »
__Apprenez, ma belle, __Qu'à minuit sonnant, __Une main fidèle, __Ira doucement __Se glissant dans l'ombre, __Tirer les verrous, __Qui, dès la nuit sombre, __Sont poussés sur vous.
__Si Anseric savait haranguer les foules aussi bien que brandir le glaive, son verbe s'essoufflait pesamment, lorsqu'il s'agissait de délaisser la prose. Toutefois, bien qu'il fut limité dans son vocable de guerrier, l'homme n'en était pas moins innocemment beau, dans tes tentatives de poésie. Au chancelier Bouville, qui riait sardoniquement tout en s'entortillant la moustache, notre bon Haudoin, Rémy de Brissac, lança un regard noir. Ce qui, pour le lettré, avait été une ronce plantée dans l'oreille, demeurait pour l'âme damnée du Comte une mélopée cristalline. Que l'homme ait eut une éducation on-ne-peut-plus restreinte abondait évidemment en ce sens. __« Ma mie, les paroles que vous m'apportez là sont du pain béni. Il m'aurait été infiniment effroyable, que de vous savoir complice de ce sacrilège. L'outrage était bien grand, et vous le lavez déjà. Sachez, madame, que ce coquin de Missédois en est venu à proférer votre acoquinement avec l'Ivrey, qui est mon ami, dans ce péché de concupiscence. L'insulte était de taille, pensez vous ! Ce ladre, ce méchant baron, ayant perdu vos faveurs et votre personne, s'est vu rongé par la haine et la vengeance, je gage ; il en est allé à l'irréparable en médisant ainsi, et a fait grande erreur. »
__Souvent l'amour d'un Egerie __N'est rien moins qu'une trahison __Du tyran nommé Cupidon : __Près de la plus sage on s'oublie. __Aime ainsi que moi la Raison __Tu ne feras pas de folie.
__Mettant définitivement fin à ces pitoyables versiculets, arbora une un sourire empreint d'une joviale bonhommie ; ce rictus cachait une appréhension toute prédatrice, pour lui qui sentait son heure arriver.
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| | | Iseult Séraphin
Humain
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| Sujet: Re: Quand une Ménade s'en revient. | Iseult Sam 15 Jan 2011 - 17:04 | |
| Mon cousin malgré ma fuite insouciante fut ravi que j'eusse fait cet acte inconsidéré. Il semblait réellement inquiet pour ma personne et cela me réconfortait de savoir qu'il y avait au moins une personne qui se faisait du soucis pour moi. Le baron de Missède n'avait rien fait pour me retrouver quant à ma fuite, preuve que je ne comptais pas pour lui et que je n'étais qu'un jouet entre ses mains. Mon cousin, lui, ne semblait pas feindre son inquiétude. Une fois, que le vélin fut lu, le comte sembla soulager. Comme si je venais de lui retirer une épine du pied. Pourtant, je n'avais rien dit qui puisse lui ôter ce doute. En réalité je n'avais rien dit du tout, hormis que s'il désirait une réponse, il devrait la demander à l'homme avec qui j'avais eu une relation.
Quand Anseric annonça le nom de celui qui fut mon amant d'une nuit, je pâlis. Le régent de Scylla était un ami du comte, chose que j'ignorai. J'espérai sincèrement qu'il ne lui avait pas posé la question et qui si cela fut chose faite, que le régent eut nier ces accusations. Ainsi je serai sauvée des accusations du baron. Détail que j'avais oublié et pourtant qui avait une grande importance était le petit cahier dans lequel j'écrivais tout. Ce cahier était en possession du baron Viktor de Missède et contenait mes aveux concernant ma coucherie avec le régent de Scylla.
Etant un peu pâle à l'annonce du nom du régent, je fis comprendre à mon cousin que j'étais lasse du voyage et que j'aimerai me reposer un peu avant de continuer cette entrevue. Me levant du fauteuil dans lequel j'avais pris place, je fis une légère révérence à ces messieurs avant de prendre congés d'eux. |
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