De l'art de la marave conviviale (...) [terminé]

Le convoi était bien plus proche que ce qu’Eidren avait cru. Il avait suivit Maya et Chad lorsqu’ils étaient allés se positionner. Le demi elfe s’était accroupit un bosquet touffu qui se trouvait à l’ombre d’un frêne au tronc imposant. Les branches basses de l’arbre amélioraient son camouflage : entièrement dans l’ombre de la forêt, Eidren pouvait vérifier ses armes sans craindre qu’un éventuel reflet de lame ne trahisse sa position.

Le convoi arriva lentement et Hélène alla à sa rencontre, prenant une démarche mal assurée et un air un peu naïf elle passa pour le stéréotype parfait de la paysanne qui avait perdu sa route.
L’humaine interpella alors les deux compères qui se trouvaient à l’avant du véhicule. D’un geste fluide, elle arrangea sa cape, dévoilant volontairement ses courbes.


Eh ben…On aura tout vu , songea Eidren avec exaspération,
la paysanne faussement ingénue qui a perdu son chemin, à plusieurs kilomètres du premier hameau en pleine forêt... Si avec ça les gardes n’ont pas un « minimum » de suspicion…


Et il n’était pas au bout de ses peines…
Pendant ce temps, le drow avait en effet quitté sa position pour aller « discrètement » inspecter le contenu du chariot. Le sang mêlé se retint de pousser un juron : s’il ne se faisait pas repérer, il irai s’excuser auprès d’Hélène. Non pas qu’il ressente une quelconque culpabilité, il cherchait plutôt quelque chose d’aussi irréaliste que les agissements du drow.
C’était inéluctable : le gardien de la cargaison qui avait paru somnoler pendant qu’Hélène parlait à ses acolytes émergea et repéra l’elfe noir. Il brandit son épée et blessa Gwaewyr qui avait tout juste eu le temps de se décaler. De son côté, l’humaine avait eu, en quelque sorte, plus de chance : d’un violent coup de pied de la part du cocher au niveau de la tempe, elle fut projetée au sol, libérant ainsi la voie au convoi qui reparti à vive allure sans demander son reste. Eidren avait alors jaillit de sa cachette de sa cachette et couru en direction du drow. Sa blessure était vilaine, l’artère avait été sectionnée et un flot de sang se déversait de sa plaie. Gwaewyr était en train de s’évanouir mais fut parcouru d’un sursaut dans lequel il appela sa coéquipière avant de perdre connaissance.
Le demi elfe sortit de sa sacoche un rouleau de bandage ainsi qu’une petite boîte de métal. Il possédait toujours un nécessaire à soins avec lui : les blessures sont vite arrivées et ont tôt fait de s’aggraver. Eidren retira ses gants et se rinça sommairement les mains avec l’eau de sa gourde. De sa main droite, il écarta délicatement les rebords de la plaie et parvint à discerner, à travers le flot de sang, l’artère sectionnée. Il pinça alors chaque extrémités de l'artère diminuant l'afflux sanguin sans parvenir à le stopper complètement. Mais cela ne permettrait pas de gagner énormément de temps car d'autres veines de tailles non négligeables étaient endommagées.
Tout en tenant l’artère, Eidren releva la tête et aperçu Hélène qui contemplait bêtement la fuite du convoi. Il avait d’abord songé à lui demander son aide, mais vu comme elle semblait se soucier du sort de ses compagnons…

-Chad ! Vient ici s’il te plait.

D’un mouvement du visage, il lui montra la petite boite de métal qu’il avait sorti.

Il y a un coagulant à l’intérieur, expliqua t-il, répand la poudre qu’il contient sur les extrémités de la blessure.

Il se tourna alors vers Altiom :

-Toi, prépare un feu et commence à faire chauffer un poignard ou autre chose…Un truc de fin…ton stylet !

Donc, comment allaient s'en sortir nos petits amis ? Et bien relativement bien, pour le moment. Gwaewyr avait été prix en charge rapidement par Eidren, demi elfe qui n'avait visiblement pas de scrupule à gaspiller son matériel médical pour un drow suicidaire. Les gestes de premiers secours avaient permis de stopper le saignement abondant qui allait causer une mort inévitable. Qui aurait cru que ca marcherait et qu'ils gagneraient assez de temps pour faire chauffer une lame qui bien que pas assez chaude allait faire son office pour cautériser le nécessaire. Un peu de couture et le tout était réglé.

Bien entendu "réglé" était vite dit ! Ils n'avaient seulement réussit qu'à stabiliser l'état pour un certain temps. On sait les drows comme la vermine, qui tels les cafards résistent bien à tous les mauvais traitements et c'est ce qui sauverait Gwaewyr, ou tout du moins lui ferait gagner plus de temps, car sans guérisseur ou magie de guérison de Néera, il n'irait pas loin. S'il survivait à l'infection qui arriverait forcément à un moment ou à un autre il perdrait l'usage de son bras, au moins partiellement, et ne pourrait plus manier l'épée. (Voila une piste pour RP derrière :p)

Ils pouvaient être fiers, ils venaient de sauver une vie. Mais quelle vie ? Peut-être le regretteraient-ils un jour. Mais il n'était plus temps de parler des doutes, que le bruit d'un autre convoi de voyageurs se fit entendre. Et il fallait qu'ils se préparent. Ils empruntaient un chemin à quelques mètres de là, la foret étouffant partiellement les bruits des chevaux. Cette fois il était plus conséquent ! Il serait sur le groupe d'ici quelques minutes et auraient tout juste le temps de se mettre en place s'ils abandonnaient le drow qui avait encore besoin de quelqu'un pour finir les soins.

Un convoi simple, composé de deux chariots, tous deux recouverts par de gigantesques toiles, tels des voyageurs qui quittaient leurs terres dans l'espoir d'en trouver d'autres, avec tous leurs biens. A la tête de chacun on pouvait voir 2 hommes, comme le précédant. Et on devinait allègrement la présence d'autres individus à l'intérieur. Un cavalier faisait la liaison entre les deux chariots. Sur le second chariot seul le passager possédait une arme, un arc placé juste à coté de lui, le conducteur ayant un coutelas, les deux hommes ? Visiblement le père et le fils aux vues de cheveux grisonnants du conducteur. Le premier étant mieux défendu, les deux hommes, jeunes, possédants chacun une épée et une arbalète chargée étant entre les deux, celui-ci poserait le plus de problèmes à neutraliser. Le second ne semblant même pas une menace.

Aux relations il était visible de voir que le second chariot et le cavalier étaient ensembles, peut-être une famille s'étant rattachée au chariot de devant pour un peu plus de protection en traversant cette zone dangereuse ?

(Hrp : L'état du drow doit être encore stabilisé.
Chariot 1 : 2 Hommes biens armés, et visiblement entrainés. Nombre inconnu à l'intérieur.
Chariot 2 : 2 hommes peu armés, dont un assez agé. Visiblement peu entrainés. Nombre inconnu à l'intérieur.
Cavalier : Une épée, visiblement de petite manufacture. Jeune, maitrisant son cheval mais peu rassuré. Peu expérimenté, voire pas du tout.)

- Vous avez vu ça ?

Mais ils étaient tous trop occupés autour de l'autre imbécile de drow pour l'écouter. Elle secoua la tête. Cette mission était un désastre. Heureusement un détail vint la distraire de cette triste constatation : un petit paquet sur la route. Elle se hâta d'aller l'examiner de plus près. Cela semblait être tombé du chariot... Il cliqueta sous ses doigts lorsqu'elle se pencha pour le ramasser, et quelques petites pièces métalliques en dégringolèrent. Des pièces d'or ? Non, des clous ! Surprise de cette découverte, elle prit le temps de réfléchir une minute. Personne ne transportait des clous comme ça. Et puis, oui, elle avait bien aperçu cette deuxième couche de matériel derrière la première. Songeuse, elle retourna plus près des autres.

- Je crois qu'ils se sont bien fichus de nous...

Elle n'eut même pas un regard pour l'agonisant, au lieu de ça elle laissa tomber le paquet aux pieds de Chadden mais parla assez fort pour que tous l'entendent.

- Des clous. Il y avait quelque chose dessous. Ce devait être notre cible, mais je crois qu'ils ont fragmenté le tout en petits convois. Ce n'est pas possible autrement, il y en aurait trop peu. On doit donc s'attendre à un autre chariot. Dégagez la piste avant leur arrivée, sinon on peut faire une croix sur celui-là aussi.

Sans un mot de plus, la jeune femme fit volte face et retourna auprès de Iio. Elle le détacha, réfléchissant les sourcils froncés. Sur un étalon, elle aurait moins de chance de se prendre un mauvais coup comme tout à l'heure. Au même niveau que ses adversaires, elle pourrait rester hors de portée et se déplacer aussi vite qu'eux. De plus, Iio était assez imposant pour constituer un obstacle aux yeux de ses semblables. Elle soupira. Si tout le monde ici avait pu être à cheval... Ils auraient sans doute eu droit à une bonne course poursuite au galop comme elle les aimait tant. Non, au lieu de ça ils étaient diminués d'un membre de leur pitoyable équipe. Mais bon, remarqua-t-elle pour elle-même, ce n'était pas une grosse perte, vu l'efficacité du type. Pestant à mi-voix, elle délesta son cheval des paquetages superflus pour ne laisser que l'essentiel. Du coin de l'oeil, elle aperçu du mouvement au loin. Le deuxième convoi, plus conséquent celui là.

Ses compagnons la virent donc revenir quelques secondes plus tard, montée cette fois-ci sur sa monture.

- Ils arrivent, et ils sont plus nombreux. On garde le même placement, mais on change la façon de faire. Je les attends sur la route au même endroit que tout à l'heure, cette fois avec le cheval. Ca suffira à bloquer la fuite vers l'avant, à vous de vous occuper de l'arrière. Et un petit rappel des bases ne faisant pas de mal, dans le cas présent... Il faudra éliminer en priorité ceux qui portent des armes à distance. J'ai distingué des chariots couverts. Si ils sont habités, il serait bon d'en bloquer les portes rapidement, avant de les laisser sortir. Et pas d'imprudence, on en a déjà un par terre, un de plus et je me casse avec les gars du chariot suivant...

Pince sans rire, Daneava ne prit pas la peine de vérifier que tout le monde l'avait écoutée - elle en doutait, à vrai dire, mais avaient-ils le choix ? - et partit sans attendre se mettre en place. Iio et elle se trouvaient dissimulés par le coude que formait le chemin. Les convoyeurs ne remarqueraient la présence de l'aventurière qu'au dernier moment, alors qu'ils seraient seulement à quelques mètres d'elle. Elle pourrait ainsi leur bloquer la route, les autres leur tombant dessus tout de suite après. Théoriquement.

L’aide d’Altiom couplée à celle de Chad avait été précieuse : l’état du drow était à peu près stabilisé, le saignement avait été stoppé net lors de la cautérisation. Il se remémmora la scène où l’elfe noir s’était fait surprendre, ne parvenant pas à comprendre comment elle s’était déroulée, l’humain devait certainement avoir de prodigieux réflexes égalant au moins ceux des drows et des elfes : il avait put se retourner, dégainer, se rapprocher et prendre Gwaewyr part surprise. Eidren en était resté bouche bée.
S’extripant de ses pensées, le demi elfe rangea précipitamment son matériel de secours après avoir désinfecté la plaie du sombre. Il mit enfin ses gants et entreprit de déplacer Gwaewyr à l’écart :

- Désolé de te solliciter une fois de plus Altiom, mais pourrais-tu me donner un coup de main…

Le jeune homme s’exécuta et le demi elfe le remercia du regard.
Ils parvinrent à le mener à l’écart du chemin, le camouflant derrière un groupe d’épais bosquets, là ou Eidren était positionné lors du passage du premier convoi. Il s’apprêtait à remercier une fois de plus Altiom lorsqu’il perçut des bruits au loin. Son ouïe de demi elfe ne pouvait pas le tromper : un second convoi, bien plus conséquent que le premier devait se trouver à moins de deux cents mètres de leurs position.
Eidren partit en hâte effacer les traces du déplacement du drow ainsi que celle laissées par son sang puis retourna sur la butte, prêt à agir. Daneva, après avoir fait un rapide topo concernant le contenu du chariot, elle avait elle aussi finit par entendre le nouveau convoi et se prépara à l’accueillir. La dernière phrase quelle lança illumina le visage du demi elfe.





L’attaque du convoi se révélait décidément bien plus ardue que prévue…Eidren déplorait une fois de plus le manque d’organisation tout comme le manque d’information. En effet, « l’annonce » mentionnait des pots de vins et à la vue des coffres du premier convoi il y avait largement plus. Et voilà que maintenant un autre convoi passait, bien plus important et donc d’avantage protégé. Cette mission risquait de se solder par un échec à cause de leur infériorité numérique. Enfin, rien ne l’empêcherait de retrouver la trace de Caldir s’ils venaient à échouer.
Il jeta un dernier coup d’œil au drow qui paraissait dormir, puis se détourna et se positionna : au signal, il dégainerait ses dagues et couperait toute retraite aux protecteurs du convoi.

Le convoi continuait sa route, tranquillement et passa à côté d'eux sans les voir, cette fois ils réussiraient peut-être leur coup. Le premier chariot ressemblait clairement au premier qu'ils avaient pu rencontrer. Par contre c'était à se demander ce que le second foutait là. Mais ils n'en étaient pas à ce genre de considération non ? L'appât du gain était quand même leur première raison d'être là !

C'était le moment ou jamais. Cependant une oreille avertie put entendre la voix d'une femme, ou alors d'un enfant provenant du second chariot, mais ce n'était pas clair, et sûrement pas assez suffisant pour annuler l'attaque.

[hrp : Moi qui voulait vous laisser vous démerder pour quand décider attaquer :p Je n'aurais réagit que lors du début de l'attaque, mais comme il faut vous donner le feu vert :p D'où un post très court.]

Premier Chariot.

Première attaque sur le convoi, perpétrée par Chadden. Le demi elfe avait visiblement pour but d'immobiliser le premier chariot, qui était leur cible principale, et il y réussit, ou tout du moins partiellement. Les chevaux en mouvement, additionné au poids du chariot avaient brisé son baton qu'il avait utilisé pour bloquer la roue. Le chariot eut droit à un magnifique soubresaut lorsque celui-ci céda en libérant la force de pression qui était exercée sur lui. Néanmoins il en faudrait plus ! Ce plus ? Il arriva par l'intervention de Daneva qui fit rempart avec son corps, bien dressés, les chevaux du chariot de tête s'arrêtèrent, et il en fut de même pour ceux du second qui le suivait de près.

A partir de là les choses allaient se précipiter, car oui ils n'allaient pas se laisser faire bien gentiment. Sous estimée Daneva n'eut droit qu'à un seul des trois soldats qui gardaient le premier chariot, Chadden eut les deux autres. Ils savaient se battre, et leurs deux cibles auraient du mal à s'en tirer, sauf peut-être pour la femme.

Chadden se retrouva donc avec deux ennemis, l'un armé d'une épée, et l'autre qui avait abandonné son arbalète brandissait un coutelas visiblement bien aiguisé, un était arrivé en premier mais s'était gardé d'attaquer, attendant son collègue qui fut la dans les secondes qui suivirent. Ils attaquèrent tous les deux en même temps, il aurait du mal à les esquiver, bloqué par le chariot. Ils attaqueraient par passes d'armes, cherchant la faille, le moment d'inattention qui lui serait fatal. Non, ils ne le sous estimaient pas et attaqueraient en permanence jusqu'à avoir une faille à exploiter. Mais il avait certainement d'autres astuces dans son sac, et il avait intérêt à les utiliser, à moins qu'on ne l'aide. Chadden pu remarquer, au mouvement du troisième homme que celui-ci avait une protection au niveau du buste, contrairement à l'arbalétrier. Dans tout les cas pour y aller à deux contre un, ils ne devaient pas être bien courageux, il en faudrait surement peu pour leur faire déposer les armes ou fuir s'ils s'apercevaient qu'ils n'avaient aucune chance à cause du sous nombre.

Daneva quant à elle ? Un vrai macaque, elle sauta sur le toit du chariot en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire sous le regard de l'homme qui était resté seul, remplaçant son collègue l'arbalétrier par un simple échange de mot. Heureusement pour lui qu'il était bien équipé. L'attaque nette fut arrêtée par la plate de celui-ci, par un bruit de métaux qui s'entrechoquent, lui tirant un sourire sadique. Sous la ample veste de voyage la plate de fer était dissimulée. Il profita du mouvement pour sauter du chariot, pour la forcer à venir vers elle. Il s'était éloigné de quelques pas, pour la forcer à se mettre à son niveau et éviter qu'elle ne lui saute dessus.

"Et bien ma jolie ? On se rate ? Moi je ne raterais pas ce que je vais te faire après."

Il lécha sa dague, tenant son épée bien en main. Il comptait la laisser venir. Son but ? Simplement la désarmer, pour l'avoir tout à lui. Elle attaquerait ? Seulement ses armes seraient visées, après il n'hésiterait pas à la cogner un peu, avec un coup de coude ou de genoux bien placé si elle lui en laissait l'occasion. Il voulait juste la mettre hors combat, pas la tuer, ou tout du moins pas immédiatement, l'usure allait etre sa méthode, la laisser s'épuiser et surtout l'éloigner de ses camarades.

Second Chariot.

Le cavalier fut projeté au sol par deux dagues. La première le blessa simplement à l'épaule droite, la seconde entailla sa monture qui visiblement n'était pas habituée à ça. Elle cabra et désarçonna le cavalier de pacotille qu'il était. La chute fut rude et le mit directement hors combat. Comment ca c'est trop facile ? Attaque d'Altiom sur le vieil homme et son passager. La première dagues siffla non loin, et la seconde vint blesser le conducteur qui n'eut pas le temps de prendre son arme. Rien de létal bien entendu, mais assez pour les empêcher de bouger convenablement. Puis il tenta d'aborder... Ah bah bien sûr ! Qu'elle idée magnifique !

Les bruits de la bataille avaient par contre caché une partie des discussions entre les personnes, et évidemment ce qui lui arriva, ben... Il pu seulement le sentir, et ses camarades l'entendre avec un magnifique "Schponk" qui résonna aux alentours. Un bras sortis de l'intérieur du chariot du chariot, venait de faire son office.

"On ne touche pas à ma famille ! Bandits de pacotille !"

Hurla la mégère qui venait en fait d'envoyer un magistral coup de poêle dans le visage au pauvre Altiom qui s'était jeté sur ses "proies". Soit on est le chasseur, soit on finit dans la poêle. Le coup magnifiquement lancé arrêta Altiom dans son élan, elle venait de lui péter le nez non ? En tout cas elle maniait avec perfection l'outil qui était cabossé à cause du choc, elle lui asséna d'ailleurs un second alors que le pauvre ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

Les cris d'un nourrisson, visiblement apeuré, se firent entendre alors qu'une femme sortait de l'arrière de la seconde carriole pour porter secours au cavalier inconscient.

"Germaine ! Retourne à l'intérieur c'est dangereux !" cria le vieil homme, rembarré aussitôt par la dénommée Germaine
"Vu comment tu t'en sors ! Qu'ils viennent" Elle agitait dangereusement sa poêle près du visage d'Altiom "Touchez encore à mes enfants et je vous l'imprime sur le visage !"
"Mère lâchez cette poêle !" Lui demanda le passager, visiblement désespéré, cependant il battit en retraite au regard noir de celle-ci.
"Va t'occuper de ta sœur toi !" lui ordonna-t-elle en guise de réponse. Il ne fallait pas énerver Germaine.

Et évidemment, il obéit, rejoignant la femme qui s'occupait du cavalier pour l'emmener à l'abri.

Qui avait dit que le second était de mèche avec le convoi précédent, ou même avec le premier chariot ? Après tout il est plus facile de voyager en groupe, même si les objectifs sont différents. En tout cas, ils avaient devant eux l'exemple même de la petite famille, et de la vieille Germaine (alias Germainator dixit l'illu). Mégère : 1, Altiom : 0.

Le pauvre Altiom voyait maintenant les étoiles, oh non il n'était pas encore mort, mais assez dans les vapes pour ne pas y voir clair, et s'il se relevait ? Et bien Germaine lui en collerait encore une dans la tronche ! Heureusement pour lui, il fut sauvé par le vieil homme qui tira Germaine derrière le chariot, qui se prit d'ailleurs un coup de poêle dans la bataille...

[hrp : Pour Chadd et Dane, vous pouvez jouer les réactions des Gardes du premier Chariot, je vous ai donné assez d'éléments pour le faire normalement. Par contre on ne décide pas de leur mort.]

Le Drow était dans un état de semi conscience a moitié inconscient et pas tout à fait réveillé en même temps. Résultant de cet état pas trop trop normal des visions s'imposaient à lui:
- Un éléphant-écureuil - peut on alors appeler cela un écuphant? - aux teintes bariolées lui tapait la discut' pendant qu'une meuf faisait des muffins aux chocolat blanc. (petit jeu de mot).
C'est alors et donc à l'argent aussi parce que y'a pas de raison non mais. Hmm tiens l'arbre se mettait à parler? C'est quoi ce delbor... Une vieille tête de farouche en plus. Soit, restons dans une pure logique d'ouverture d'esprit: Bonjour monsieur... "l'arbre-avec-une-grosse-branche-en-guise-de-pif" hum... Sébastien je présume?

Puis une bonne dizaine de jeunes filles pas farouches allèrent dans un magasin de bonbon où il les laissa sucer des sucettes

"Annie aime les sucettes,
Les sucettes à l'anis.
Les sucettes à l'anis
D'Annie
Donnent à ses baisers
Un goût ani-
Sé. Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie,
Elle est au paradis.

Pour quelques pennies, Annie
A ses sucettes à l'anis.
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
La couleur des jours heureux.

Annie aime les sucettes,
Les sucettes à l'anis.
Les sucettes à l'anis
D'Annie
Donnent à ses baisers
Un goût ani-
Sé. Lorsqu'elle n'a sur la langue
Que le petit bâton,
Elle prend ses jambes à son corps
Et retourne au drugstore.

Pour quelques pennies, Annie
A ses sucettes à l'anis.
Elles ont la couleur de ses grands yeux,
La couleur des jours heureux.

Lorsque le sucre d'orge
Parfumé à l'anis
Coule dans la gorge d'Annie,
Elle est au paradis."

ensuite un espèce de monstre orange tout moche vint lui chanter dans l'oreille
"Voici venu le temps des rires et des chants
Dans l'île aux enfants
C'est tous les jours le printemps
C'est le pays joyeux des enfants heureux
Des monstres gentils
Oui c'est un paradis

Ce jardin n'est pas loin
Car il suffit d'un peu d'imagination
Pour que tout autour de vous
Poussent ces fleurs, ces rires et ces chansons

[Refrain]

Si seulement vos parents
Avaient envie de vivre dans notre île
Tout serait beaucoup plus gai
Et pour chacun la vie serait plus facile

[Refrain]

Mais le soir, dans le noir
Quand bien au chaud, votre journee s'acheve
Vous pourrez nous inviter
A revenir chaque nuit dans vos reves

[Refrain]

La lala lala
Lala lalala ..."

Quelque peu désorienté notre Héros entendit alors une étrange mélopée:

Et il se rendormit.

Les pattes de CANAAAAAAAAAARD

La jeune demie avait mis hors combat un cavalier. Sa blessure lui prendrait plus de force que possible pour se remettre sur pied. Elle descendit reprit ses armes et les rangea sous sa robe. Elle était un femme habile en combat, mais surtout lorsqu’elle devait utiliser ses mains.

Elle remonta dans les arbres et se surprit d’entendre une vielle grogner. Étant la seule qui n’avait aucun adversaire, elle remarqua la frappe d’Altiom. Elle eu même mal en voyant le jeune humain s’effondrer. Aille. ! La jeune demie regarda alors le demi-elfe.

Sautant de branche en branche, elle appuya ses mains contre l’écorce et se laissa balancer pour arriver derrière l’homme au coutelas. À l’aide de la puissance donné par l’élan, elle envoya l’homme au sol et sauta aux cotés de Chadden.

Le Demi-elfe était donc occupé par un des hommes et Maya s’occupait de l’autre. Elle prit le temps de donner un coup de pied sur l’arme du battant.

Elle s’évita donc de se faire découper en morceau. Celui-ci devra se battre à main nu, à moins qu’elle n’ait pas pensé qu’il tenait d’autre arme sur lui.

Elle le défia du regard et se défendit, le repoussant à coup de pied dans l’estomac et encore d’autres coups vicieux.

Contrairement au tout premier convoi, cette fois-ci on pouvait constater une réelle organisation dans l’embuscade. Tout les mercenaires s’occupaient des escorteurs pour neutraliser les chariots…Bon ok, sauf moi, songea Eidren.
Tout c’était déroulé très vite : Daneva s’occupant du conducteur de chariot de tête, Chad l’immobilisant. Pendant ce temps, Maya mettait d’autres gardes hors d’état de nuire et Altiom de son côté s’affairait à stopper le véhicule.
Lorsque l’humain était parti l’attaque, le demi elfe était entré en…. « action » : les passagers du chariot avaient tenté de sortir de l’autre côté, mais le voleur avait simplement dégainé son épée et dit « N’y pensez même pas». Cela avait été amplement suffisant les dissuader de toute idée de fuite.
Le demi elfe tenait désormais les trois passagers en respect, et rien de glorieux à tout cela vu qu’il s’agissait tout simplement de deux enfants qui chouinaient dans les jupes de leur mère, tout trois étaient à la fois apeurés mais également intrigués par l’attitude décontractée du mercenaire.

- Dites moi…, commença Eidren
- Tout ce que vous voulez, mais pitié, laissez mes enfants en paix, implora la femme.

La matrone venait de craquer et s’effondra en larmes au pied du sang mêlé. Ce dernier eut un soupir d’exaspération. Il attrapa la femme par l’épaule et l’obligea à se relever.

- J’ai juste une simple question à vous poser, je ne vous ferais aucun mal, à vous ou à qui que ce soit…Enfin, à une personne peut-être, tout dépend de votre réponse. Vous avez compris ?

Elle hocha piteusement la tête.

- Bien, ma question est simple : est ce qu’un dénommé Caldir fait partit de ce convoi ?

Nouvel hochement de tête affirmatif

- Merci pour votre aimable coopéra…

Un bruit semblable à celui d’une poêle qui en percute une autre résonna dans la forêt.
Eidren écarquilla les yeux. Il se décala pour voir Altiom aux prises avec une mégère au physique des plus décourageant pour quiconque souhaitait vanter l’harmonie des formes féminines. Il aurait aimé venir en aide à l’humain, mais en agissant ainsi il laisserait les trois fuyards s’échapper. En même temps, ils avaient déjà laissé filer un convoi…mieux valait éviter de faire des erreurs…

Du côté de Daneva les choses se passaient visiblement bien, il avait sous estimé une femme et en payerait le prix fort. Dans l'esprit commun de toute manière une femme n'était pas faite pour le combat ou alors simplement avec des méthodes lâche qu'elle n'hésita d'ailleurs pas à employer avec un magnifique coup dans les bijoux de famille au pauvre homme qui n'en demandait pas tant. Il n'eut que le temps de l'insulter, de manière peu agréable à entendre, alors qu'elle portait le coup de grâce.

Pour Maya et Chadden ? Et bien... Déjà celui le moins bien équipé se fit désarmer pour se retrouver face à Maya, ah bah ils étaient beaux les deux à avoir perdu leur assurance. Eux qui avaient l'avantage, ils se retrouvaient dans de sales draps ! Et la mort de leur camarade ? Et bien, ca finit par l'achever, cette fois ils étaient en sous nombre s'ils se prenaient tout d'un coup, eux qui comptaient se les farcir un par un, c'était loupé. Leur tête dépitée était drôle à voir, et encore plus quand le dernier jeta son arme et que de concert ils levèrent les mains.

"C'est bon, c'est bon, on se rend. Récupérez ce que vous êtes venus chercher. On n'a pas envie de crever pour rien."

Et bien, les voilà donc qui se rendaient, en demandant d'une manière plutôt étrange d'avoir la vie sauve. Après tout, ils n'avaient pas fait de blessés, ni de morts, ils s'étaient juste défendus...

Pour les deux derniers ? Et bien... Le pauvre Altiom tentait de raisonner Germaine, qui maugréait tout ce qu'elle savait, elle avait même faillit lui envoyer sa poêle à travers la tronche. Non germaine, ta poêle ce n'est pas une arme de jet. Mais comme si c'était tout, la solution pour le drow était venue d'elle même, lorsqu'une magie se mis en marche : La femme qui était venue en aide au cavalier, c'est à dire, son mari entrepris de s'occuper de lui, par le biais d'une magie de guérison, après le coup à la tête qu'il avait pris lors de sa chute ca ne pouvait être que grave... Lorsqu'il reprit conscience, sa petite femme le serra dans ses bras avec force, et évidemment relâchant la tension accumulée. Et oui, elle avait été morte d'inquiétude.

Il ne restait donc plus qu'à fouiller et à vider le premier chariot de ses biens. Quelques caisses de clous, et puis de magnifiques coffres, oh rien de bien méchant, fermés par un beau cadenas en fer de simple manufacture qui ne serait pas trop dur à forcer. Une fois que ceci serait fait... Et bien, ils tomberaient sur de magnifiques coffres vides. Vides ? Pourquoi alors un simple coffre pèserait aussi lourd en étant complètement vide ? D'ailleurs les deux gardes se regardèrent étonnés, eux aussi ils tombaient des nus, savaient-ils au moins ce qu'ils transportaient ? La fortune était au bout de leurs doigts, mais ils n'avaient pas encore touché le fond.