Jugement royal [Ans/Vik/Iseult]

[Bien, je m'excuse platement pour ce retard >.<]

Enfin, la chose était réglée. De façon fort peu satisfaisante, c'était un fait et le roi en avait parfaitement conscience. Chacun semblait croire être dans son bon droit et n'avoir aucun tort. Hors, les torts, ils les partageaient et plus que largement. Du collier, il ne reçut aucune réponse satisfaisante. Le seigneur de Missède n'avait pas dissimulé sa rancœur envers les cadeaux qu'il avait fait à sa fiancée. Et il ignorait le sort du collier qu'elle réclamait. Vérité ou mauvaise foi, le roi n'en savait rien, mais il n'allait surement pas créer une esclandre pour un bijou, malgré la demande de la demoiselle. Son visage était sévère alors que le comte d'Arétria lançait une dernière pique à son ennemi. La hache de guerre n'était pas prête d'être enterrée. Anseric était trop prompt à l'emportement. C'était un sanguin. Si le roi ne remettait surement pas en cause sa capacité à diriger une armée, il avait de sérieux doutes quant à ses capacités... diplomatiques. Or, tout ne se réglait pas les armes à la main et par la force. Pas dans un monde civilisé du moins. Néanmoins, Anseric était un homme d'expérience et de valeur, sans aucun doute... Mieux valait ne pas s'en faire un ennemi.

Il alpagua alors le roi... Qui se contenta de hocher sobrement la tête en répliquant avec simplicité :

- "L'honneur est un des fondements de notre société. Et j'ai compris combien cela vous tenait à cœur de laver votre nom."

Il comprenait aussi que l'arétrien n'était pas très heureux de ce verdict, qu'il était impulsif et parlait avec emphase. Nul doute que sa maisonnée souffrirait de sa frustration. Mais au moins se contenait-il... Sans doute de manière hypocrite, mais qui ne l'était pas dans ce milieu?

Le jeune valet du roi avisa la demoiselle qui pleurait, attristée de ne pas avoir récupérée son bien. Tout cela avait du être éprouvant pour elle et il remarqua alors qu'elle lui tendait un billet, pour le roi. Le jeune homme se déplaça en silence jusqu'à elle et récupéra le billet, avec un regard compatissant et rassurant. Il retourna près du roi, lui glissant quelques mots à l'oreille concernant ce billet, alors qu'Anseric rassurait sa cousine, avant de promettre de sécher ses larmes. Il y eut un silence... Avant que le comte ne demande au roi qu'Iseult soit reconnue comme fille de Serramire. Il y eut un nouveau silence... Bientôt rompu par la voix grave et calme du roi :

- "Ma Dame, vous me voyez navré pour la perte de ce collier qui semblait tant vous tenir à cœur et votre cousin a raison, vous ne devriez pleurer ainsi."

Il avait toujours été faible envers les femmes. C'était une tare, il le savait. Mais la jeune fille n'avait en effet pas à payer pour les vilénies de sa famille. Néanmoins, au vu des troubles qu'elle avait suscité, sans doute en toute innocence, il s'avérait que les Séraphins n'étaient définitivement pas fait pour régner sur Serramire.

- "J'y consens. Iseult Séraphin, fille de Serramire, je réhabilite votre nom. Et votre honneur. Cependant, vous renoncez à toute prétention envers le trône de Serramire."