Rëvana Elvówen [ Protectrice de Solith ]

Rien ne pourrait transpercer le corps de la jeune dame, sauf presque tout ( exception faite des choses de caoutchouc, etc. ). Alors pour se protéger, Rëvana fit faire une dague par un des meilleur forgeron elfique. L’objet comprend une lame en acier d’environ 16 cm. Quant au manche, lui, il mesure près de 10cm et est fait de cuir très résistant. Son armure n’est pas très complexe. En fait, ce n’est même pas une armure digne d’une guerrière, c’est une armure pour dame noble. Le vêtement est assez résistant malgré son apparence. Qui aurait cru qu’une simple robe en duvet d’oie était forte ! Mais bon, cela reste tout de même une jolie robe simple et sobre pour toutes les occasions.

De jolis yeux mauves, parsemés d’étincelles de joie. Quoi de plus caractérisant chez Rëvana, c’est ce qui, selon elle, fait son plus grand charme. De plus, qui ne remarque pas ses longs cheveux blancs aux reflets doux et soyeux de couleur bleus. Avec eux, Rëvana fait tourner les têtes de plusieurs elfes, car pour la plupart, ils aiment bien la blancheur de la peau et des cheveux chez une femme. Parlant de peau, celle de Rëvana a une couleur très légère, presque translucide même. On l’apparente souvent à la Lune. Ses traits fin et précis font rêver plusieurs elfes, ils sont magnifiques comme les nuages créés par Tyra. La jeune femme n’a pas complètement fini sa croissance, il lui reste encore quelques années. Malgré cela, elle est de taille assez petite, soit 1m54 environ, c’est tout juste si elle atteindra les 1m60, mais elle l’espère de tout cœur. Lorsqu’on la regarde très rapidement, on peut apercevoir en elle une démarche exquise, fine et assurée. Vous l’aurez bien compris, on s’habitue à vivre dans la noblesse. Mais en la regardant de plus proche, vous remarquerez surement ses nombreuses expressions faciales. Tout est visible dans son visage. Quoique parfois, il se puisse que ce ne soit pas vraiment ce qu’elle ressent. Vous l’aurez surement vu, son petit chapeau orné de cette plume étrange. Le présent offert par sa grand-mère est vielle de plus d’un millénaire. Elle porte également une robe de soie rembourrée de duvet d’oies, mortes naturellement, et ornementée de quelques petites touches de métal afin de donner de l’éclat à celle-ci.

Solitaire, brute, impolie, méchante. Non ! Rëvana est tout le contraire de ça. N’essayez pas d’être méchant avec elle, car elle vous pardonnera aussitôt. Et surtout, si vous la croisez dans la rue, dites lui un bonjour. Mais évitez de partir sur des sujets qui peuvent facilement lui plaire ( quoi qu’il y en a beaucoup ), parce que sinon, il se peut qu’elle ne vous lâche pas avant une bonne quinzaine de minutes. Et ce, pour un simple bonjour. Si c’est elle qui vous interrompt dans la rue, ne vous attendez pas à ce qu’elle vous saute dessus, sauf cas exceptionnels. Elle vous fera gentiment un signe de la main et s’approchera de vous dans un mouvement subtil et raffiné.
Rëvana a une réelle soif de savoir, une soif que même les livres les plus épais ne sauraient étancher. Une soif qui ne cesse de s’agrandir. Une soif puissante enfouie au plus profond de son âme, et que personne ne pourra jamais venir corrompre. Avec elle, la jeune dame est toujours en recherche de nouveau sorts afin de protéger son royaume et les siens. Voila une autre chose très importante pour Rëvana, son peuple. Sans lui, la jeune adulte n’aurait pas de raison d’exister. Elle existe pour son peuple et c’est tout. Enfin, elle vie aussi pour la magie et son bien-être à elle-même, mais sans tous ces gens, elle serait moins elle. Rëvana serait une simple adolescente.

Il était une fois, dans un monde où ce que l’on croit est ce que l’on nous a dit de croire, naquit une petite fille. Petite, blonde aux yeux mauves, rien d’extraordinaire. Elle vivait avec ses parents, de riches gens de la ville et son frère aîné. Leur maison était grande et spacieuse. Parsemée de plusieurs toiles et objets d’art. Certains faits par sa mère, qui était une artiste très connue dans toute la région, d’autres achetés. Une pièce dans la maison avait plus d’importance que les autres. La salle de prière. Chaque jour, toute la famille allait à cet endroit pour prier Kyria pour les bienfaits qu’elle avait fait dans la journée. La cérémonie familiale pouvait parfois durer plus d’une heure. C’était important pour eux.

Mais toute vie n’est pas un compte de fée. Un jour, sans que personne ne l’ait vu venir, un voleur infiltra la maison. Mais il n’était pas si futé que ça… La maison était emplie de divers pièges visant à empêcher quiconque de prendre un objet et de repartir sans aucune contrepartie. Mais étrangement même s’il n’était pas brillant, il a quand même réussi à s’en sortir indemne. Il faut croire que les plus idiots sont parfois utiles. Il a même réussi à voler un des objets préférés de toute la famille : La statue de Kyria. Sans elle, la vie de ces elfes sylvain n’avait plus aucun but. Sans elle, Rëvana et les siens ne sauraient plus qui écouter en cas de détresse. C’était comme perdre une partie de soi-même, une partie indispensable à notre bien-être.

Heureusement, Logalès, le père de Rëvana, eut le temps de voir le fautif et se mit a sa poursuite. Il faisait noir à l’extérieur de la demeure. Des rues entassées, des feuilles un peu partout. La course allait être ardue. Arrivé à un tournant, le voleur ralentit sa vitesse pour savoir si son poursuivant était encore à ses trousses. Malencontreusement pour lui, c’était le cas. Étrangement mais surement, un commerçant passa dans la rue et manqua de justesse de heurter Logalès. L’homme avait pris un peu de retard sur sa cible, mais il continua ne laissant point tomber l’envie de récupérer la statue de Kyria.

À trois carrefours suivants, le paternel de Rëvana ne fut pas si chanceux. Un autre commençant avait engagé la voie. Celui-ci le heurta de plein fouet. Aucune chance de survie. Il est mort sur le coup. Le malfaiteur fit mine de ne rien avoir vu, ni de n’avoir rien fait. Il continua son chemin, en trottinant rapidement… trop rapidement. Était-ce un allier du voleur ? On ne le sait pas, et il serait fort probable qu’on ne le sache jamais. Quant au voleur en question, lui, était rentré chez lui avec la statue. Seule Kyria sait ce qu’il en a fait, et peut-être même pas. L’a-t-il vendu aux enchères, ou encore gardé pour lui comme un égoïste ? C’est à savoir.

C’était alors une autre partie de vie qui commençait pour Rëvana, une nouvelle passion, un nouveau but : récupérer la statue pour elle, et pour l’honneur de sa famille.

Cette tranche de vie de Rëvana s’était passée il y a de cela plus de 30 ans, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant. Depuis ce temps, elle a essayé par beaucoup de moyens de trouver le coupable de l’action qui l’a profondément marquée. Mais toutes furent sans succès. Deux ont changé le court de sa vie. Elle les a écrites dans son journal qui a été retrouvé il n’y a pas longtemps. Voici les extraits qui expliquent ses choix au niveau de ses ambitions et de ses pouvoirs.

« Arkusia, 32 Verimios, 4e semaine, 997e année du 10e siècle.

Aujourd’hui, je viens d’en apprendre un peu plus sur, ce qui selon moi, était une de mes vocations. La politique. En fait, je ne parle pas vraiment de politique avec les gros débats, mais plutôt au niveau des lois et des droits des habitants. J’ai compris que sans quelques règles, la vie serait un chaos, et qu’il y aurait surement des drows dans notre ville.
Pour parvenir à cette conclusion, je suis allée voir un des elfes influents de notre société. Il m’a gentiment accueillie et m’a beaucoup aidé. Voici un petit résumé de notre discussion.

- Bonjour monsieur, dis-je. Je sais que cela fait un moment que le problème s’est passé, mais je voudrais revenir dessus afin de mieux dormir.
- Qu’es-ce qu’il y a petite, répondit-t-il.
- Vous connaissiez surement mon père, Logalès Elvówen.
- Oui bien sûr, qui ne le connaissait pas.
- Bon voila. En fait, je voudrais savoir s’il n’y aurait pas une façon pour que le voleur de la statue soit obligé de nous redonner l’objet volé.
- Je ne sais pas vraiment, je vais en discuter avec le Seigneur Protecteur.
- D’accord monsieur, je vous attendrai.

Suite à la discussion, je fus toute seule pendant près d’une heure ou même 2. Mais j’étais sure qu’il ne me laisserait pas tomber. Je me rappelle bien de lui, il était venu chez moi un soir pour prendre le repas. À ce que je me souvienne, mon père et lui étaient de bons amis, alors j’en déduis que le sujet doit surement lui tenir un minimum au cœur, si ce n’est plus. Et je n’avais pas tort. Il est effectivement revenu. Ensuite, il m’a expliqué que il serait peut-être difficile, mais que c’était réalisable. Le Seigneur Protecteur lui a dit qu’il y avait un règlement dans un gros livre où il y a toutes les lois. Cette règle obligeait toute personne qui a volé quelque chose à le remettre à son propriétaire en cas de demande. Le seul souci est que il ne se rappelait pas où elle était placée, et que sans la preuve écrite il serait impossible d’affirmer l’article.

- C’est ici que vous entrez en tâche ma chère, me dit-t-il.
- Ah oui ? Répondis-je. Et comment ?
- Comme vous êtes la personne à qui le problème tiens le plus à cœur, et que le Seigneur Protecteur est occupé, il m’a demandé de vous confier la mission de trouver ce règlement.
- Et je peux voir à quoi ressemble le livre composé de tous ceux-ci ?
- Bien sûr.
L’elfe alla chercher le gros bouquin. En le voyant arriver, Rëvana aurait souhaité que l’évènement ne se soit jamais produit. Ou plutôt, qu’elle ne souhaite pas à tout prix retrouver le fautif. Le livre en question devait contenir plus de 1000 pages. Je n’aurais jamais lu un livre comme ça de mon plein gré!
- Le voici, me dit-t-il en posant la brique sur la table. Bonne lecture !
- Merci, répondis-je avec un air incertain.

Finalement, ce gros livre ne contenait que 421 pages. Il faut croire que c’est voulu. Ils mettent des pages épaisses pour décourager les voleurs qui veulent enlever une page de dedans. Mais en fin de compte, malgré son nombre de pages, il m’a bien plu. Je pense que je me suis découvert un nouvel intérêt. Qui sait, peut-être qu’un jour je m’en servirai pour le bien du peuple des elfes sylvains. »

Voila le premier extrait que trouvé dans son journal. Il explique le début de son attirance pour la politique. Bien sûr, ça a évolué depuis, mais les bases restent les bases. Rëvana est une fille qui n’a jamais qu’une seule idée en tête, et comme elle a trouvé l’article convoité, elle cherche maintenant à savoir où il est situé. Dans un seul but, aller le chercher elle-même avec ce gros livre à la main. Deux raisons de l’emporter : montrer la règle en question, et attaquer le voleur si il refuse de collaborer. Mais pour ce faire, elle doit commencer par savoir où ce malfaiteur se cache. Voici donc la façon dont elle s’y est prise ( c’est un autre extrait de son journal ) :

« Julas, 74 Bàrkios, 9e semaine, 998e année du 10e siècle.

Qui aurait cru que je me limiterais à chercher ce règlement. Ça m’a pris un moment à le trouver, c’est vrai. Mais j’y suis parvenue! Il est maintenant temps d’aller voir ce cher elfe qui a beaucoup trop de choses à se reprocher pour bien dormir la nuit. Hier, j’ai été voir le prêtre de Néera. Je me demandais s’il pouvait m’aider à retracer le fautif grâce à un sort de vision ou quelque chose du genre. Pour cette fois-ci je n’expliquerai pas tous les dialogues, mais je vais plutôt vous donner le résultat final. Alors, après quelques longues et fastidieuses heures d’attente en compagnie du vieil homme. Au final, aucune réponse claire n’a été donnée, seulement une vague, mais qui m’a grandement aidée. Je savais au moins que je cherchais dans le bon endroit. »

Le reste de la page est malheureusement effacée, mais à l’aide d’informations recueillies par différentes personnes qui étaient sur son chemin, il a été possible de savoir ce qui s’est passé.

« Sur le chemin du retour, la jeune dame passa dans le village indique par le sage. Elle demanda l'aide de

plusieurs passants en leur donnant les caractéristiques dont elle se rappelait du voleur. Sa taille, sa corpulence, etc. Plusieurs maisons lui avaient été désignées, mais elle ne trouva personne qui aurait pu voler sa famille. La plupart l'avait reconnue et l'invitaient à entrer. Rëvana visita prés de 15 maisons, mais tous furent sans succès. Seulement deux auraient été soupçonnables, mais après la visite, ses doutes étaient partis. Le trajet pour se rendre à la maison se passa bien, elle parla avec quelques paysans, mais sans plus. Elle était un peu perturbée, mais personne n’a pu dire pourquoi. Rendue à la demeure familiale, Rëvana se sentait un peu plus confiante. Elle sentait qu’elle pourrait en parler avec sa mère, sans problème ni angoisse. Mais ce ne fut pas le cas. Aussitôt entrée dans la maison, sa mère criait, pleurait et demandait de l’aide. Rëvana lâcha toutes ses choses et de dépêcha d’aller voir ce qui se passait. Personne n’aurait voulu que l’évènement qui s’est passé arrive. C’était comme revivre le premier. La jeune fille s’écroula sur le plancher. Son frère touché par une flèche. Tout droit arrivée dans son torse, tout près du poumon, mais sans pour autant l'abîmer. Le choc était trop dur pour elle. Elle se déplaça et alla se poser contre lui. Rëvana lui caressa le visage essayant de le rassurer. Soudainement, une lueur apparut au creux de sa main. Plus elle l’éloignait de son frère plus son intensité baissait. Elle approcha alors sa main le plus près possible de son frère ainé, pensant que ça pourrait aider. Elle avait raison ! Après quelques minutes, le jeune homme était de nouveau capable de respirer. Mais il était loin d'être rétabli, il n'arrivait pas à marcher et n'avait plus aucune force, mais au moins, il était vivant. La jeune dame regarda sa mère autant surprise qu’elle. Puis, sans savoir pourquoi, elle tomba contre le sol. Comme si elle avait été vidée de toute énergie. »

Ce petit extrait démontre la façon dont elle a connu ses pouvoirs magiques. Et ce chapitre les explications nécessaires pour comprendre d’où viennent ses ambitions. Son pouvoir s'est étendu. Bien qu'il reste encore des dizaines et des dizaines de mages bien plus puissants que elle, Rëvana est quand même fière de la parcelle de magie qu'elle a pu apprendre. Que ce soit en lisant des livres, en rencontrant des guérisseurs, ou encore en passant des nuits blanches à pratiquer. La jeune dame avait maintenant réussi à accroître son pouvoir à un niveau un peu plus élevé. C’était son ambition primordiale du moment. Mais elle s’est maintenant décidée qu’elle voulait revenir à son intérêt précédent : la politique.

Ce fut avec un grand honneur que Rëvana fut nominée au poste de Protectrice de Solith. C’était comme si une partie d’elle était partie loin et elle serait maintenant revenue. Elle se sentait maintenant puissante et aimée de tous. Qui aurait cru qu’une telle sensation de bonheur existait. De grandes foules, de nombreuses personnes. Toutes l’avaient encouragée à suivre son rêve, sa passion. Et lors de son élection, toutes les personnes qu’elle aimait l’entouraient. Sauf son père, mais elle savait que n’importe où qu’il serait, il était heureux. Son frère était maintenant presque remis totalement de sa blessure datant de l’an dernier. Quant à sa mère, elle était trop contente pour sa fille, qu’elle restait immobile avec un sourire implanté dans le visage. C’était comme si tout devenait vrai, comme si ses yeux s’ouvraient au monde. Une nouvelle vie commençait et il ne fallait en aucun cas la réduire en bouillie. Saura-t-elle relever le défi ? Nous espérons tous que oui, mais seul le temps nous permettra de le dire.

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