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 Terre-à-délits. [PV | Aety]

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Dun Eyr
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Dun Eyr


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MessageSujet: Terre-à-délits. [PV | Aety]   Terre-à-délits. [PV | Aety] I_icon_minitimeMar 8 Mar 2011 - 0:16

Il n’était pas sincèrement envisageable que notre petite cohorte de Nains de la Mer affirmassent que le voyage avait été sans dangers, ni dégâts. Au hasard des événements, un Démon des Marais s’était pris dans la voilure de l’Océan, et le début d’une mutinerie pour raison de rations de poiscaille – voilà qui vous avait passablement amusé cet équipage joyeux.
Aussi, ce ne fut pas sans un petit souffle de soulagement que les trente visages burinés par le sel – de la mine jadis, de la mer ces temps-ci – et de Nanesque constitution, se tournèrent en reflet vers le nouveau rivage qu’allait accoster leur coque de noix, leur cargue arrachée – empruntée – aux gardes-côtes Sybrondilois. Et voilà qu’ils vous lorgnaient le clapotis des vagues, et le reflux de l’écume sur le galet, à humer déjà, tarin à la brise, le bon parfum d’antan, le bon humus de la rocaille. Il y avait pierraille à mordre dans les parages de ces lieux, de ces îles bien oubliées.

Au loin, derrière le ramage de l’Ocre-Navire – sur lequel battait le vent d’une grande ombre passante, d’un large Démon qui filait sous les souffles – avait depuis longtemps disparu la carcasse d’une quelconque terre ; tandis qu’à quelques jets de flèche, dans le brave écho du Soleil mourant, s’esquissait la côte dentelée d’un îlot. Oh, un îlot d’aspect bien respectable, et qu’on n’aurait guère contourné avec nonchalance – mais un bien petit éclat de rocaille, au regard de la Grande Jumelle de ces contrées, la maîtresse-île de Nelen.
Dun Eyr, en bon capitaine de navire – à force d’y faire errer ses bottes, au gré des semaines dernières, il avait bien dû apprendre à barrer sa compagnie – avait délaissé sur le Sud ce vaste bastion Nelenite, qui s’agitait d’un peu trop de drapeaux à son goût ; l’on y parlait déjà de plusieurs pavillons, de pêcheurs d’une part, et d’autres créatures plus intrigantes au-devers. C’était donc vers le Nord et l’Est, vers les remous et les replis, qu’avait bondi le petit galion des Nains – et ce soir, ils allaient tomber l’ancre et les voiles.
On accostait.

Tous les aventuriers mystérieux des contrées lointaines et solitaires, des archipels gorgés de silence et d’angoisse, bref, ces hommes-là qui portent bottes et chapeau, auront toujours le bon conseil, au détour d’une taverne et d’une chope, de vous enseigner à ne pas aborder les îles lorsque meurt le Soleil. Mais, déjà trop occupés à arpenter les pourtours pour trouver une encoche de rivage, la Nanesque équipée n’y songea pas même un instant – et puis, la Mer avait eu son temps, place à la rocaille.
Ce caillou-là, qui semblait éclos au loin de sa fratrie des îlots, avait délaissé sur ses comparses les plaines, les berges et les plages, pour accaparer tout ce que ce coin de terre recelait de collines, de monts et de montagnes. Cela avait un profil de bastion de Nain, un air de foyer, de bonne pierre – déjà.
Les trois canots de nos Nains jouèrent de ruse avec les dentelures des récifs, et finirent bien par se frayer passage au travers des entourloupes de naufrages, pour jouxter à la terre – un bon sol ocre, un retour de poussière Kirganique. Cela chantait, cela sentait bon la fragrance des vieux trous de rats, des halles de stalactites, de la forge qui cabossait les pays. Les barques furent poussées à la berge, et bondirent les bottes vers le sol rocailleux.
Il manquait à ces petites gens-là un étendard pour s’approprier ce fier morceau de roche, mais le cri du Démon dans le lointain tint bien lieu du plus éclatant des fanions de conquérant – et puis, l’on vous éventrerait bien un coin de voile pour tailler un relief d’étendard. De toute façon, cette voilure ne serait plus amenée à trop resservir ; la roche était trop alléchante ici, pour repartir taquiner le goujon en haute-mer.

Ne restait plus qu’à chasser ce qui paissait dans les environs de cette rocaille. Vers, rats, musaraignes, ou même quelques drôles de bestioles d’une variété toute scylléenne.

L’on dormirait au soir ; et à l’aube, on creuserait.
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