Francesco di Castigliani
Humain
Nombre de messages : 244 Âge : 224 Date d'inscription : 04/05/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 52 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Retour sur terre [Solo] Mer 21 Juin 2017 - 19:17 | |
| Rares étaient les navires à prendre l'Eris. Plus rares encore étaient ceux qui rentraient. L'océan était devenue l'une de ces putains vengeresses, brutale et meurtrière. Nombreux étaient ceux qui y avait laissé leur vie dès les premières grandes tempêtes. Francesco, lui, les avait affronté et risqué la mort plus d'une fois. Sa quête d'en découdre et de braver l'Eris avait manqué de lui coûté la vie et celle de ses hommes. Néanmoins, il avait repoussé la distance à chaque entreprise, quitte à passer plusieurs jours d'affilés dans les eaux les plus agitées. Mais il y était presque, il le savait. D'autres terres ne pouvaient plus être loin. Les récits des marins concorderaient forcément un jour où l'autre. Pour l'heure, il n'avait vu que des vagues plus hautes que des donjons et des créatures marines à vous flanquer des insomnies à vie.
Boniverdi était en vue, enfin. Exténué par cet énième périple dans le vaste océan, c'est avec une once de joie que les hommes virent les premiers signes de vie depuis plusieurs ennéades. El furioso resta quant à lui dans ses quartiers, préférant réfléchir à d'autres expéditions futures. Son capitaine en second, Octavio Belladi, se tenait à ses côtés et venaient de finir son rapport quant à l'arrivée imminente dans le port soltari.
-Les hommes vont être heureux de remettre pied à terre, s'exclama son second.
-La terre ferme nous est pourtant bien plus mortelle que l'océan, vous le savez très bien, Octavio.
-Mais il y a des femmes et de l'alcool en abondance sur cette terre ferme.
Son regard s'illumina et un large sourire s'empara de lui. Octavio avait bien raison, il fallait le reconnaître.
-Les nouveaux duc et duchesse voudront probablement entendre vos récits, capitaine, fit de nouveau Octavio.
Francesco maugréa, comprenant qu'il ne pourrait repousser l'échéance une énième fois. Ses obligations d'officiers soltaar l'obligeait à faire le chemin jusqu'en la capitale pour ployer le genou. Non pas que le nouveau couple ducal lui donnait la nausée, mais la seule idée de devoir entrer dans cette cité et de croiser la route de nombreuses vipères ne l'inspirait pas un seul instant.
-Et s'ils meurent dans le mois ou dans l'année, il me faudra aller en saluer d'autres. Les dieux semblent prendre un malin plaisir à remplacer leurs plus grands pions. Alors eux ou d'autres, ça ne change rien, j'irai et repartirai sur mon navire dès la première occasion venue.
-Cela devrait nous laisser quelques jours de répit, reprit Octavio, l'air amusé.
-Profitez de votre épouse et des vôtres, vous l'avez mérité.
Bientôt, la Carolina accosta sur l'un des quais de Boniverdi. Il n'y eut nul accueil chaleureux pour les braves revenus des abysses. Il n'y eut qu'une grande indifférence à leur égard et le sentiment d'arriver au milieu d'une fête. Les chantiers regorgaient d'hommes et d'artisans. Le port, bien qu'en plein hiver, fourmillait d'activités diverses et variées au point que Francesco comprit que certaines décisions avaient été prises durant son absence.
-Des nouveaux navires ? S'enquit le brave Octavio.
-Une nouvelle armada plutôt. Le duché se prépare à la guerre, déclara el furioso en regardant les chantiers. Il se pourrait que l'on reparte plus tôt que prévu.
Les dires de son frère s'étaient révélés véridiques. Bien que celui-ci ait alors mentionné une forte activité à Port-Royal. Alors si Boniverdi se mettait à produire encore plus, une seule et unique chose pouvait être à redouter: La guerre.
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