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| Une femme aux abois [Trystan] | |
| | Auteur | Message |
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Lucrèce d'Uberwald
Humain
Nombre de messages : 704 Âge : 39 Date d'inscription : 08/11/2009
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| Sujet: Une femme aux abois [Trystan] Mar 8 Mar 2011 - 9:22 | |
| La folie ne m'avait point quittée alors que je faisais tout pour ne plus y penser, pour ne plus penser à lui. Le visage d'Harnyll me hantait jour après jour. La répudiation était encore récente. Même si j'avais eu une aventure avec le seigneur d'Ivrey, cela n'avait réussit à effacer toutes ces années passées à Ysari. Camille ne savait plus quoi faire pour calmer mes terreurs nocturnes. Elle me voyait perdre pied sans pouvoir y faire quelque chose. Je perdais le sens commun chaque jour un peu plus. Mon coeur me faisait souffrir. Malgré les tisanes qu'elle continuait à me faire prendre pour calmer mon état, je continuais à fondre en larmes pour rien.
Cela faisait deux trois jours que je ne m'étais pas rendue à la cour. A part y jouer pour oublier, je ne faisais rien d'autre. Je passais mon temps en chemise, ne prenant plus la peine de me vêtir. Camille prenait tout de même un soin particulier à me coiffer pour que je ne ressemble pas à une sauvageonne. Cinq longues journées d'apathie la plus complète. Je n'étais plus que l'ombre de moi même. Un éclair de lucidité traversa mon regard ce jour. Demandant à ma camériste de me vêtir, je désirai me rendre à la cathédrale Notre Dame de Deina. J'avais besoin de recommander mon âme aux dieux.
Arrivée dans l'enceinte majestueuse, je cherchais une alcôve paisible pour prier. Néera serait certes prier mais pas maintenant. Tout d'abord je voulais m'adresser à Tyra. Une dernière prière pour mes défunts parents avant de... de... Devant l'idole de marbre à l'effigie de la déesse de la mort, je lui adressai mes prières dans un premier temps. Les sanglots montèrent bien vite et les larmes embuèrent mon regard vert. Non, je n'avais pas le courage. Je n'en pouvais plus. Un murmure s'échappa de mes lèvres en même temps que mes sanglots alors que je brandissais le poignard que j'avais dissimuler dans mes vêtements.
Désolée Néera mais c'est trop dur. Mon coeur est rongé par la détresse. Mon crime est d'avoir trop aimé mon époux aussi je suis lasse. Jamais la vérité n'éclatera, je préfère m'en remettre à Tyra. Dans son royaume, je serai à l'abri et aux côtés de ma famille et de mon enfant perdu... Tyra, je t'en supplie ouvre moi les portes de ton royaume et …
Je n'eus point le temps de finir ma phrase que des bruits de pas se faisaient entendre dans mon dos. Lâchant le poignard d'une main tremblante, celui ci tomba en un bruit sonore sur le sol. Me retournant pour voir qui venait à troubler cet instant, l'instant où je recommandais mon âme à Tyra avant de mourir, Au début ce ne fut qu'une silhouette que je vis dans le contraste. Mes sanglots n'avaient pas pour autant cesser, tout comme les larmes. Etait ce pour les avoir entendu que cette personne se trouvait là.
Le roi! C'était le visage du roi qui se dessinait dans la douce obscurité. Comme j'étais agenouillée par terre, j'y demeurai, baissant la tête en guise de respect avant d'émettre mes salutations. Une voix triste remplie de sanglots s'éleva, une voix dont on pouvait facilement noter la détresse et le désespoir.
Votre majesté!
Se souvenait il de moi? Après tout il ne devait pas y avoir beaucoup de ses vassales qui faisaient une fausse couche en sa compagnie, donc je suppose que oui. |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Lun 28 Mar 2011 - 16:11 | |
| Trop de soucis, trop de responsabilités. Il était des fois où être roi était un fardeau plus qu'une bénédiction. Des fois où l'effervescence de la Cour devenait insupportable. Arbitrer les querelles des nobles, s'attirer leur inimitié en tranchant une question épineuse, voilà qui était devenu son quotidien. Il ne s'en plaignait jamais, cela faisait partie de ses responsabilités et il évitait de tracasser son épouse avec cela. Elle et ses enfants étaient son refuge, sa vie privée, le seul moment où la politique n'avait pas sa place. Il retrouvait des forces dans leur amour, se reposait auprès d'eux. Les premières semaines du jeune prince avaient été fatigantes, les nuits se faisant courtes et Trystan ayant à cœur de soulager Lilianna. Il n'avait pas besoin de beaucoup de sommeil, mais là, c'était devenu un luxe qui venait à lui manquer. Heureusement, Eliam faisait désormais ses nuits et Lyhann était adorable avec son petit frère. Elle babillait joyeusement et grandissais, commençant à communiquer avec son père par la parole. Elle avait adopté un comportement étrange et instinctif avec lui, à savoir de faire du bruit, de faire attention quand elle courait, quand il était présent. Elle savait qu'il ne la voyait pas et son comportement avec lui était différent de son comportement avec sa mère. Elle était aussi très câline et n'hésitait pas à venir quémander l'attention d'un père débordé par ses responsabilités et épuisé le soir. Le tableau de la fille lovée dans les bras de son père ne cessait d'émerveiller Lilianna et il était étrange de constater le contraste entre le roi austère et le père et époux aimant et attentionné.
Mais après toute cette effervescence, ce Voile disparu aussi subitement qu'il était apparu et ces querelles sans fin, il éprouvait le besoin d'aller à la cathédrale pour se rapprocher des dieux aux desseins si nébuleux. Et puis voir le roi prier les dieux ne pouvait qu'être profitable à la population. Il sortait peu et il savait que cela était préjudiciable, lui conférant une image dédaigneuse et éloignée du peuple. Alors que c'était principalement par sécurité qu'il ne se risquait pas au dehors en grande pompe. Un roi était une cible idéale pour les assassins. Un roi aveugle davantage encore, même si la magie était puissante chez lui et ne le laissait pas sans défense.
C'est donc avec une garde rapprochée qu'il se rendit à la cathédrale sous les regards des curieux. Pourquoi l'odeur d'une Diantra en flammes pour éradiquer la Peste lui revint subitement en mémoire? Il avait parcouru jadis ces ruelles, il avait donné l'ordre de rassembler les pestiférés et de les brûler dans un quartier de la ville pour mettre définitivement fin au fléau. Cela avait fonctionné, mais à quel prix? tant de braves gens étaient morts. Tant d'innocents. Certains n'étaient même pas malades mais en rapports avec un pestiféré. Les cris de désespoir et de douleur ne cesseraient jamais de le hanter totalement. Même en étant aveugle, il avait vu trop de choses par l'intermédiaire de ses visions. Des choses souvent horribles, comme Ydril en flammes ou la mort violente de ses nièces.
Mais il avait vu d'autres choses, plus réjouissantes... Des choses concernant sa sœur. Il devait se rendre à son mariage et se mettrait en route le lendemain. Il savait qu'elle était enceinte et savait même le sexe. Il ne manquerait d'ailleurs pas de faire enrager sa sœur à ce sujet sans pour autant vendre la mèche. Si elle savait... Ses prières aujourd'hui, seraient pour les morts. Et pour les vivants, pour que les dieux les protègent. Il pénétra dans l'enceinte du bâtiment sacré et entendit un bruit métallique qui le surprit, avant d'écouter les sanglots d'une jeune femme. Ou d'une femme tout du moins. Thibault était à ses côtés, ombre fidèle qui le guidait discrètement. Sans que le roi n'ai à lui dire, il murmura qu'il y avait une jeune femme un peu plus loin. Il approcha, trop sensible aux vagues de tristesse qu'elle dégageait et il entendit son salut entrecoupé de sanglots.
Ses sourcils se froncèrent alors qu'il fouillait dans sa mémoire pour trouver d'où il reconnaissait cette voix. Il l'avait déjà entendu, il le savait, mais de là à mettre un nom sur cette voix, il y avait un pas. C'était plus difficile que d'associer un nom à un visage.
- "Votre voix ne m'est pas inconnue, nous nous sommes déjà rencontré."
Ce n'était donc surement pas une paysanne. Il ne fréquentait guère le peuple. Une noble? Thibault l'observait et voulu donner ses informations au roi, mais s'abstint en constatant qu'il attendait une réponse de la jeune femme et non de lui. |
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Sam 2 Avr 2011 - 15:20 | |
| Mes sanglots avaient attiré des pénitents qui n'étaient rien d'autre que le roi et une tiers personne. Mes salutations quelque peu brèves furent suffisantes pour que le monarque se questionne sur mon identité. Il confessa que ma voix ne lui était guère inconnue comme si nous nous étions déjà rencontré par le passé. Dans un sanglot que je tentai de dissimuler, je répondis. Ma voix était faible prise par les sanglots. On pouvait y percevoir ma détresse et ma tristesse rien qu'en l’écroutant.
Vous ne vous trompez pas, majesté. Nous nous sommes rencontré cet été lorsque vous m'avait l'honneur de m'inviter à danser lors des bals célébrés à Ysari. Je suis... étais l'épouse du baron.
A ces mots, il ne fallut guère longtemps pour que l'éclate en larmes. Dissimulant mon visage dans le creux de mes mains, il ne pouvait le voir mais son accompagnant pouvait observer ce triste spectacle qui s’offrait à lui. Celui d'une jeune femme, agenouillée à terre, en pleurs, un poignard non loin d'elle, devant la statue de Tyra, déesse mortuaire... |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Lun 25 Juil 2011 - 21:43 | |
| Le roi s'interrogea quant à l'identité de cette jeune femme en pleurs. Cette vois, il la connaissait... Et la lumière se fit quand elle répliqua qu'elle était aux bals d'ysari, qu'elle était l'ex-femme du baron d'Ysari... Ah, Lucrèce, donc, la jeune femme qu'il avait invité à danser, avant de l'emmener au dehors tandis qu'elle se sentait mal. Elle avait fait une fausse couche dans la foulée, dans ses bras presque. Le bal s'était terminé sur ce drame. Par la suite, la jeune femme avait fauté, selon les dires du Baron. Et le mariage avait été dissous, elle avait été répudiée. Sa réputation, son honneur, elle avait tout perdu. De même que la fortune de son époux. Elle n'était plus qu'une noble, une fois mariée, répudiée pour mauvaise conduite. Elle pouvait pleurer en effet. Elle avait toutes les raisons de pleurer.
- "Dame Lucrèce, je suis attristé de vous croiser dans un tel état de tristesse."
Thibault observait le tableau qu'offrait la noble déchue. Pitoyable, des larmes striant ses joues, les yeux rougies... Une dague gisant près d'elle, alors qu'elle se trouvait aux pieds de la Déesse de la mort. De vilaines pensées avaient du la saisir... Aurait-elle osé souiller le sang de l'édifice? Le jeune valet aux yeux sombres s'approcha de la dame et s'accroupit, récupérant la dague. Il prit doucement le bras de la jeune femme et lui intima de se relever.
- "Vous ne pouvez souiller de votre sang et surtout de votre vie cet endroit ma Dame."
Ainsi indiquait-il à son maître ce que la jeune femme était en train de trafiquer à leur intervention. Le roi fronça les sourcils, assimilant l'information. Un suicide? Près de la statue de Tari...
- "La vie n'a-t-elle donc plus rien à vous apporter ma Dame?"
Certes, sa situation était intenable. Elle avait perdu beaucoup, mais elle était jeune, l'avenir ne pouvait être totalement noir, il fallait s'armer de force. |
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Mar 26 Juil 2011 - 21:06 | |
| Je n'avais pas donné mon nom ouvertement. Cela était sans doute inutile. Mais si le roi le demandait alors je le lui donnerai. Les informations que j'avais laissé entendre avant d'éclater en sanglots étaient assez brèves quant à mon identité. Trystan prononça alors mon prénom. Il se souvenait de ma personne. Il dit être attristé de me croiser en cet état de faiblesse. Il n'avait pas tord. J'aurai aimé que personne ne me voit ainsi à la dérive. Le valet du roi en profita pour s'avancer vers moi et confisquer la dague qui gisait sur le sol avec laquelle je comptais de me donner la mort devant une statue à l'effigie de la déesse des femmes bafouées et de la mort.
Une fois la dague rangée par le valet, celui ci me saisit par le bras pour me relever. Il ne me laissa guère le choix et c'est maladroitement que je mis sur pied faisant face à mon roi. J'aurai pensé qu'il aurait passé sous silence ce que je comptais faire mais non. Il me dit alors que je ne pouvais pas souiller ce lieu de ma vie et de mon sang. Ces paroles furent suffisantes pour que le roi comprenne que j'allais m'ôter la vie s'ils n'étaient pas arrivés. Il fronça alors les sourcils l'air contrarié avant de prendre la parole et me demander si la vie n'avait plus rien à m'apporter.
Je l'ignore votre Majesté. Mais pour le moment, elle s'est montrée que trop cruelle envers moi. Elle m'a volé un enfant, l'homme que j'aimais et mon honneur. Pensez vous qu'elle puisse m'apporter quelque chose d'autre que des tourments ? Si je venais à disparaître, je ne laisserai un vide à personne. Ma seule famille restante ne voulant plus me voir à présent. La vérité que tous refusent d'entendre s'éteindra ainsi avec moi...
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| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Lun 1 Aoû 2011 - 19:46 | |
| Si jeune et déjà si désespérée. Le roi n'était surement pas là pour faire la leçon à cette jeune fille et à vrai dire, il aurait même du se détourner d'elle, ses problèmes ne le regardaient pas, il n'avait pas vocation de consoler les jeunes filles qui trouvaient la vie trop difficile pour être vécue. Pourtant, pouvait-il vraiment quitter ce lieu en laissant derrière lui une jeune fille oubliée de tous, huée par tous, qui n'avait rien trouvé de mieux que de venir se lamenter devant l'effigie de Tari pour mettre fin à ses jours? Une mesure assez extrême et même condamnable quand la vie était un cadeau de Néera.
Alors oui, effectivement, elle avait perdu son enfant, en présence du roi (et ça, il n'était pas prêt de l'oublier, s'étant retrouvé totalement pris au dépourvu par le malaise de la jeune femme et incapable de l'aider), son mari avait crié à l'adultère et l'avait ainsi répudiée, lui ôtant toute richesse et tout honneur. L'homme qu'elle aimait? Réellement? Pourtant, leur couple, bien qu'heureux au départ, avait été mis à mal par la suite. Le Baron avait aussi eu son lot d'infidélités. Mais il était un homme. Les lois n'étaient pas équitables et ne le seraient pas avant des siècles. Bien que le roi soit assez ouvert d'esprit à ce sujet, il ne pouvait pas révolutionner totalement les mentalités.
- "Je pense que vous êtes trop jeune pour pouvoir juger de ce que la vie peut encore vous apporter. Vous avez bien des années à vivre, vous ne devriez pas désespérer trop vite."
Cependant, une part de ses paroles intrigua le roi. A tort, sans doute. Il aurait du tourner les talons au lieu de perdre son temps avec une jeune fille à la réputation douteuse. Mais les larmes d'une femme avaient toujours été sa faiblesse.
- "Quelle vérité?" |
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Lun 1 Aoû 2011 - 22:24 | |
| Aux aboies, j'avais laissé échapper la raison qui me poussait à vouloir quitter cette vie. Une vie qui ne m'avait apporté que des tourments depuis le début de mon existence. La mort de mes parents, un mariage arrangé et forcé, en enlèvement, un exil, la perte d'un enfant... La liste était encore bien longue... Le roi tenta de me contredire en disant que j'étais encore bien trop jeune pour avoir une idée si négative de la vie et que cette dernière avait encore tant que choses à m'apporter. Pour le moment, je n'arrivai pas à me résigner qu'elle puisse avoir quelque chose de bon pour moi.
De toutes mes phrases, il n'en fut qu'une qui sortit du lot et qui vint à piquer la curiosité de Trystan. Il me demanda d'ailleurs de quelle vérité, je voulais bien parler. Baissant les yeux et serrant mes doigts sur l'un des pans de ma robe, je finis par lui dire.
La vérité que nul ne cherche à savoir. Celle qui aurait pu m'éviter de me retrouver dans une telle situation. Celle que nul ne sait à part une jeune comtesse qui m'a juré silence. Pensez vous un seul instant que si j'avais pris amant durant mon mariage, je serai là devant vous dans cet état à pleurer aux pieds de la statue d'une déesse. Croyez vous que j'aurai le sang d'un innocent sur les mains ? La colère aveugle et l'absence de vérité ont entrainé la mort d'un chevalier qui en tout honneur avait veillé sur ma personne. Cette vérité devrait peut être à jamais être ensevelie avec ma dépouille sans doute cela serait mieux pour tout le monde. Car cette vérité est dérangeante pour ceux qui ont refusé de la rechercher.
Je n'avais encore dit mot sur ce qu'était cette vérité. La curiosité du droit devait être encore plus piquée à vif. Mais qui irait croire une jeune femme ayant tout perdu et qui serait prête à tout pour retrouver une once d'honneur ? Tout le monde irait crier à la calomnie et au mensonge... |
| | | Trystan de Diantra
Ancien
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Jeu 18 Aoû 2011 - 18:02 | |
| - "Vous faites beaucoup de mystère ma Dame et révélez fort peu de choses au demeurant."
Bien sur qu'il percevait la peine de la jeune femme, qui avait été baronne, avant d'être répudiée et de se retrouver plus bas que terre, sans dot, sans honneur, tout juste considérée comme une courtisane. On n'appréciait guère les femmes trop libérées qui se permettaient certaines privautés. C'était un privilège d'hommes, et tout infidèle que soit son époux, la jeune Lucrèce ne devait que prendre son mal en patience et supporter de porter des cornes comme bien des femmes avant elle et bien des femmes après elle.
Il y avait beaucoup trop de rumeurs sur cette femme et finalement, aucune vérité établie. Elle avait été infidèle à son époux avec un chevalier, ils s'étaient rendus à Assar où le dit chevalier avait été fait prisonnier alors que la jeune épouse semblait fuir son époux, après sa fausse couche. Que c'était-il tramé dans l'intimité du couple, le roi n'en avait aucune idée mais il se retrouvait de fait devant une jeune femme éplorée, assez désespérée pour mettre fin à sa vie alors qu'elle commençait à peine. Il était des chagrins, des trahisons, qui vous rendaient la vie insupportable et la mort enviable, mais il était dommage de se laisser ainsi aller à la dépression. Elle n'était pas objective, trop engluée dans son chagrin.
Elle avait perdu son époux, son enfant, son honneur. Elle restait pourtant une jeune femme, charmante d'aspect d'après ce que je roi avait entendu dire et il lui suffirait d'être un peu finaude pour pouvoir se relever.
- "Je ne pense rien et je ne sais rien ma Dame. Tous les litiges entre couples ne finissent pas à Diantra, fort heureusement."
Il marqua une courte pause, avant de demander, d'une voix douce :
- "Souhaitez-vous vraiment emporter cette vérité dans la tombe?" |
| | | Lucrèce d'Uberwald
Humain
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| Sujet: Re: Une femme aux abois [Trystan] Ven 19 Aoû 2011 - 17:41 | |
| Le roi laissa entendre que je faisais beaucoup de mystère. Il est vrai que je n'avais rien dévoilé alors que je plaidais mon innocence sans en apporter de preuves. Mais qui me croirait ? Le roi ? Elanore m'avait crue, elle était la seule à avoir foi en moi, hélas, je ne pouvais risquer de la compromettre en lui demandant d'être garante de cette vérité. Le roi avoua ne rien penser de cela. Ainsi il montrait son impartialité. Il est vrai qu'en étant roi, il devait être juste et ne pas se laisser influencer par les « on dit ». Peut être serait il la personne la plus à même d'écouter cette vérité. Je savais qu'il ne pourrait rien changer à la situation mais au moins cela enlèverait un poids de mon esprit de savoir que la vérité fut connue par la plus haute entité du royaume.
D'ailleurs, il finit par me demander si je désirai réellement que cette vérité disparaisse avec moi. Non... Au fond de moi, il fallait que cette vérité éclate pour que Harnyll sache qu'il avait sur les mains le sang d'un innocent. Il n'avait même pas tenter de chercher la vérité dans toutes les rumeurs qui s'étaient mise à circuler. Secouant négativement la tête, j'en avais oublié que le roi ne pouvait voir ce geste. Il pouvait entendre mon mouvement mais il ne pouvait le voir et ainsi savoir si c'était une réponse négative ou positive à sa question.
Votre majesté, seriez vous prêt à entendre cette confidence ? Nulle n'a voulu l'entendre jusqu'à présent. Il n'y aurait pas de raison que cela change. Les hommes sont généralement bien trop occupé par leur personne pour se soucier des états d'âme des jeunes filles.
Le son de ma voix était quelque peu amer mais on pouvait également y déceler une pointe de supplication. La vérité devait être dévoilée... |
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