Plus d'Hommes se noient dans l'alcool que dans la mer. (Feat. Luc)

Ainsi qu'il en avait pris l'habitude depuis l’amarrage du Crépuscule, le capitaine s'engouffra d'un aire assuré dans une des petites ruelles étroites de la basse ville... Vêtu d'un beau et long manteau beige, ses pensés vaquaient par si... par là. Il faut dire que cette nuit la, les sombres ruelles étaient bombés de jeune demoiselle au allure peu recommandable, par dessous leurs longues robes au couleur mate et leurs cors-sets toujours trop serré, dissimulé derrière des montagnes de maquillage et rouge à lèvre... elles avaient presque toute un aire en commun... vous voyez ce regard qui étrangement fait naitre en vous un désir et une envie si intense, qu'il vous faut quelques secondes pour vous ressaisir à chaque fois que vous croisez leurs beaux yeux ? Celui qui vous excites presque autant que la découverte d'un vieux coffre pirate ! Oui c'est celui la ! ... Senz'ei marchait lentement, enivrés par une multitude de parfum raffiné au quel venait harmonieusement mal se mélanger une odeur de rhum et de transpiration, [1] sur son vissage ou pouvait voir se dessiner un sourire malsain, du quel on avait peu de mal à en déduire sa signification... Les femmes, le Rhum, que rêver de mieux ? mise à part la mer bien-sure !

Arrivé à une intersection, il prit la direction de gauche, puis passa par dessous un petit pont... son manteau était immaculé de sang, d'épaisse tache de graisse, et d'autres marques qu'on aurait du mal à identifié, tellement leur couleur était divers, passant du bleu au rouge, et du vif au terne. une brise discrète vint alors soulever les cheveux noire du jeune pirate, se qui eut pour effet de dégager son oeil droit pendant un cours instant... L'hybride arriva enfin à destination, il coula un regard de braise de gauche à droite, puis poussa la veille porte en marbre qui se dressait à présent face à lui... à peine fût elle à demi-ouverte, qu'une chaleur intense l'envahit... Il se faufila à l'intérieur et referma péniblement l’immense porte qu'il venait de franchir... Senz'ei regarda autour de lui, il pût reconnaitre la charmante serveuse avec laquelle il avait passé une nuit fort agité la veille... de grosse cernes garnissaient son visage, c'est vrai qu'ils avaient peu dormit... mais quand même... Il s'en approcha à pas de loup et quand il fût assez près, il lui murmura à l'oreille...

- Peut être aurais je du y aller un peu moins fort... Tu sembles à présent si frêle... Je m'en excuse d'ailleurs, laisse moi donc t'offrir un verre...

La demoiselle en question se retourna brutalement et n'eut pas la même courtoisie que son interlocuteur...

- Avec quel argent !? Je te signale que hier... C'est moi qui t'ai payé tous tes verres ! D'ailleurs en parlant de ça... As tu de quoi me les remboursé ?

Senz'ei exécutât un sourire amer... Elle venait de toucher un point sensible, les temps étaient dur pour le capitaine, ainsi que pour son équipage, et le peu qu'il réussissait à gagner ne servait qu'à payer les matelots... Il aurait aimer ! sincèrement avoir un petit plus, mais la chance ne semblait pas au rendez-vous... En guise de réponse il poussa un soupir et baissa la tête.

- Je vois... Écoutes... Ça va pour cette fois... Mais bon sang ! Tu tires une de ces têtes. Pour oser dire ça, elle ne devait pas encore avoir vu la sienne ! Écoutes... Assieds toi, je t'amènes un verre de rhum pour te retaper

- Du Rhum ... ?!

Du Rhum ? Il ne fallait pas un mot de plus pour lui redonner courage, il sourit à nouveau... mais cette fois il s'agissait d'un sourire ravageur au attrait charismatique qui donnait Force à tout ceux qui l'entourait, il se précipita à la table la plus proche et s'y assit sans se faire prier... L'alcool ne tarda pas... et quand il eut finit son verre un autre arrivait... et ainsi de suite, c'était un chaine sans fin jusqu’à se que...

Citation :

DEUX BONNE HEURE PLUS TARD !

- Tiens, tiens tiens... Les gars, ne serrait se pas ce bon vieux Capitaine Deharsh'all que voila !

L'alcool commençait à lui monter à la tête, et il se laissait presque emporter par celui-si... Il lui fallut du temps pour retrouver et encore plus pour reprendre un zeste de courtoisie... d'une main, Senz'ei releva son chapeau qui quelque seconde au par avent lui cachait le grand barbu qui le dévisageait de toute sa hauteur... Il essaya de se rappeler, mais rien ne semblait lui revenir... Pourtant il aurait jurer... Que...

- Ca dépend... Qui le demande ?

- Tu as voler ma chaloupe, ainsi que mes provisions ! [2]

- Hummmm... En effet ! Ce n'est pas moi.... AAAAh ces brigands on ne peut jamais leur faire confiance, si je le trouve je vous en ferrais pare... Il feignit de regarder par la fenêtre pour savoir si la nuit était déjà tomber ou non... Je pense qu'il se fait tard, aurevoir et bonne chance dans votre quette l'amis !

Ou crois tu aller comme ça ?!

Il voulut se relever... mais la grosse main du barbu l'en empêcha, il eut juste le temps de poser la siene sur le manche de son sabre, mais il était trop tard pour réagir... Un poing dur et lourd s'abattit sur son beau visage, et pour ne pas finir dans la dentelle on entendit résonner dans toute la pièce un bruit de nez cassé... Vif comme l'éclair, l'hybride fît un pas de côté pour se ressaisir... mais, malheureusement il s’aperçût qu'il titubait, était-se du à l'alcool ou encore à la douleur que lui faisait éprouver son nez ? il ne le savait pas... ainsi il finit sa course dans une botte de fouin et n’eût même pas le temps de reprendre son souffle qu'un des acolytes du gros bonhomme fonçait déjà droit dans sa direction... Il allait surement passer un sale quart d'heure et terminerait probablement en pâture au requin... Sauf si...

• [1] Surement du au nombre de maison de passe et autre taverne dont regorgeait généreusement les bas fond de notre si belle société ! ... A qu'il est bon de tiré son coup !
  
• [2] Ouïe...

Le voyage d'Ysari à Diantra avait été long. En ignorant provincial qu'il était, il était parti à pied un matin en pensant atteindre la capitale en quelques jours. Il avait commencé par faire, un peu à contre-cœur, un bout de chemin avec Ash, une espèce de pirate bavarde en qui il n'avait pas trop confiance. Mais il n'y avait rien à voler sur lui -il était complètement fauché- aussi n'avait-il rien à craindre, finalement. Et puis, la jeune femme lui avait tenu compagnie les premières nuits -sans qu'il se passât quoique ce soit, éreintés qu'ils étaient à la fin de leurs journées de marche.

Ce n'est qu'arrivé dans un village que Luc avait réalisé qu'ils en avaient encore pour le double de ce qu'ils avaient parcouru ! Troquant ses dernières économies pour acheter des souliers -ses pieds étaient devenus noirs et la corne douloureuse : Dieu qu'il était mieux sur un bateau ! Pas de caillou, de terre ou de boue, rien qu'un plancher bien poli !

Finalement, Ash avait pris une autre route et Luc était monté sur le char d'un marchand qu'il avait promis de défendre, en rétribution du voyage. Et enfin, après de longues nuits à la belle étoile et de longues journées ballotés par deux maigres bœufs, Diantra la Belle s'était dévoilée sous leurs yeux : une cité immense, des bâtiments hauts et pointus comme des cathédrales perçant le ciel bleu. Comme la capitale était grande et magnifique ! Luc gardait les yeux grands ouverts, désirant presque s'empêcher de battre des paupières, au cas où un détail lui échapperait, refusant de se graver dans sa mémoire.
Bon, il n'y avait rien de plus beau que l'étendue de l'Océan, mais il fallait avouer que la marée humaine dans laquelle ils pénétraient avait un charme exceptionnel pour un jeune homme avec si peu d'expérience de la ville.

Quelques minutes après avoir passé l'une des portes principales, le marchand fit comprendre au jeune homme, d'un ton bourru, qu'il n'était plus obligé de rester avec lui, maintenant qu'ils étaient arrivés.

- M'ci M'sieur ! Cria Luc pour couvrir la rumeur de la foule, juste avant de s'y laisser tomber.

Le char s'éloigna en fendant la population alors que le jeune homme, ne sachant quelle direction prendre, se laissa ballotter par le courant qui l'emportait vers un probable centre-ville. Des femmes portant des paniers de fruits, des hommes richement vêtus et des coursiers royaux, quelques mendiants qui s'accrochaient aux pantalons des êtres aux plus beaux atours... Ah ! Mais Diantra ! Ce devait être un paradis de vivre ici !

Luc poursuivit son errance hébétée et joyeuse dans la ville, insouciant de ce qui se produirait lorsque la nuit viendrait. Peu importait, il avait un peu d'argent pour payer une ou deux nuits dans une auberge, et puis ensuite... Ensuite, il trouverait un petit boulot le temps qu'on l'embauche sur un navire. Il prendrait le chemin du port et...

Schrak. Hé hé !

Un gamin venait de bousculer le jeune homme en riant, puis il disparut au coin d'une rue en lui jetant un regard espiègle. Luc lui répondit avec un sourire, ne comprenant pas trop, mais trouvant cette bonne humeur communicative.
Ce n'est que lorsque l'obscurité vint et que les rues commencèrent un peu à se vider que Luc songea à trouver un endroit pour la nuit... Et qu'il réalisa que sa bourse, d'habitude sagement pliée dans sa poche, avait juste disparu.
Saleté de gosse, maugréa-t-il pour lui-même. Me suis fait avoir comme un paysan !
C'était malin, en effet. Maintenant, plus un rond pour se trouver une piaule. Sa première nuit promettait. En plus, au fur et à mesure qu'il descendait le long d'une avenue sinueuse, il se rendait compte que la population changeait : plus de jolis vêtements, plus de coiffure à la mode sur la tête des dames... Au contraire, des atours bien mis en évidence près des bars -Luc s'écarta vivement d'une femme d'âge mûr au décolleté plus qu'outrageux lui promettant monts et merveilles dans une grange pour quelques pièces- les mendiants s'étaient relevés pour transformer leurs gains en bouteille d'alcool avec lesquels ils trinquaient bruyamment.

Décidant que sans argent, il n'irait pas loin, Luc finit par entrer dans une friperie miteuse pour y vendre les souliers achetés quelques jours avant au village. Il n'en retirât presque rien. Il ne savait même pas s'il avait de quoi se payer une chambre. Abattu, il termina sa journée d'errance en choisissant une taverne au hasard. Étrangement, bien que l'on fût à Diantra, il remarqua qu'elle ressemblait à toutes les tavernes du monde : des types étranges au comptoir, habitués, qui vous regardaient entrer avec des yeux suspicieux, deux gars à l'air véreux discutant à voix basse en se penchant au-dessus d'une table, un autre type encapuchonné tout au fond de la pièce, qui jouait les grands solitaires-qui-ont-quelque-chose-à-cacher, et puis l'éternel poivrot qui beuglait qu'il en voulait une autre à une serveuse à la beauté... pour le moins discutable.

Luc rejoignit le comptoir, en réfléchissant à ce qui pourrait bien être le moins cher dans une taverne. Il se glissa sur un tabouret proche d'un énergumène surmonté d'un chapeau... Et resta planté là. La serveuse était loin, il n'osait pas se faire remarquer en l'appelant... Il attendrait donc. Et puis, la conversation qui avait lieu entre le mec au chapeau et les trois brutes qui venaient d'entrer était intéressante... Alors comme ça, ils cherchaient un capitaine ? Lui, il cherchait un bateau, alors autant tendre l'oreille...

En deux temps, trois mouvements, les brutes avaient envoyé l'homme au chapeau dans une botte de foin avec un coup sur le nez qu'il n'oublierait sûrement pas de sitôt. Instinctivement, Luc porta la main à sa dague accrochée à l'intérieur de sa veste, mais il se ravisa : trois contre deux -ou plutôt un et demi, car il n'était pas sûr que l'autre au chapeau se relève- c'était du suicide.

- HEY ! Héla-t-il tout en se demandant, un peu tard, si c'était une bonne idée d'intervenir...

Il glissa de son tabouret pour atterrir sur ses pieds nus, un peu mal assuré. Puis une idée lui vint, alors que les trois brutes le contemplaient, sourcils haussés, avec un regard qui semblait vouloir dire : « t'en veux un peu, toi aussi ? »

- Heu... Le capitaine dont vous parlez... J'le connais, moi ! Et j'vous jure, c'est pas lui...

D'un mouvement du menton, Luc désigna l'homme au chapeau affalé dans la paille.

- Bah ouais, puis, pour être capitaine de bateau... Faut être un peu plus âgé qu'ça, hein.

Quoi ? C'était vrai, non ? Ce type-là, il avait presque l'air d'un gamin. Fallait avoir un peu de bouteille pour diriger un bateau.
Luc croisa le regard de la brute qui s'apprêtait à réduire le prétendu capitaine en bouillie, et il sentit ses tripes se tortiller désagréablement.

Mais POUR-QUOI avait-il encore fallu qu'il l'ouvre ?!

... Hélas ! S'en était bien finit de lui, l'un des acolytes du gros porc, laid et méchant [1] n'était plus qu'à quelques pas de lui, fermement empoigné dans la paume de sa main... une hache au allure macabre se balançait frénétiquement au rythme des pulsations de son propre peur... Des regrets ? Hummm... Laisser moi réfléchir... Non ! Le Capitaine ne semblait pas en éprouver, ça ressemblait plus à une sorte d'ennuis ou peut être était se à nouveau l'alcool qui essayait tant bien que mal de lui cacher la terrible vérité sur se qui l'attendait... Si c'était le cas, ca marchait plus tôt bien... Senz'ei se souvenu alors des situations à peu près pareil qu'il avait déjà vécu, à l'époque il avait toujours été sauver de justesse par divers facteurs qui jouait toujours en sa faveur... Mais depuis qu'il était rentrer bredouille de ses dernières expéditions, il semblait peu enclin à croire à nouveau à un joyeux coup de pouce du destin ! Bref en gros... Il était bien dans le pétrin... Seulement un bon mètre le séparait encore de son bourreau, il allait bientôt pouvoir gouter à un nouveau voyage ! Sa mort...

Soudain... le brigand s'arrêta net et détourna le regard, le capitaine sembla d'abord étonné... ah en parlant du destin. C'était une aubaine... il ne savait pas encore pour quel raison son joelier avait été distrait, mais peu importe... L'important était à présent de sauver sa peau... S'aidant du coin d'un table basse qui lui faisait face, il prit difficilement appui sur ses deux genoux et dut faire preuve d'un effort surhumain pour se remettre sur pied... La tête lui tournait, sa vue était trouble... Ah le rhum ! Le meilleur amis de l'homme, mais aussi son plus grand vis... L'hybride tanguait dangereusement mais semblait garder un certain contrôle de ses membres... D'un main, il remit son chapeau sur sa tête et c'est alors qu'il s'aperçut enfin du jeune homme... ou plus tôt garçonnet vers qui le regard des ses agresseurs se tournaient à présent...

< Bon sang... Ce garçon a perdu la tête ! A présent, il prit conscience de la situation... Par instinct il se tourna vers la direction de la sortie... En vérité, ils avaient peut de chance de s'en sortir, il voulut courir vers celle si mais sa promesse le rapella à la raison. Le Code c'est le code... >

Si ça ne tenait qu'à lui... Il aurait filer sans demander son reste ! Mais comme dît plus haut... En tant que Capitaine et pirate de la Marine Marchande il avait prêter serment, sur son honneur, sur sa vie ! ... Enfin le code était plus un guide qu'un véritablement règlement... Mais bon ! Après tout... Il ne s'agissait que de 3 Hommes... Bon c'est vrai, ils étaient énorme, 2 têtes de plus qu'eux et disons deux fois plus large que le Gamin, et encore si pas plus ! Avec un peu de chance, on ne sait jamais... sur un malentendu çà pourrait le faire ! Le Capitaine saisit sans se faire prier la bouteille qui était poser sur la table basse [2]... Il prit son élan et paf ! Elle vint s'éclater sur le malheureux qui laissa tomber sa hache et s'effondra en direction du côté opposé... Surprit et totalement éméché, il regarda sa main couverte de vin d'un aire amusé... La défaite de son "Ex-bourreau" qui sans l'intervention de son jeune amis, lui aurait déjà couper la tête, lui fît gagné en assurance... il monta maladroitement sur une des tables du Saloon et pointa son fin doigt en direction de l'étranger !

- Et Le Fou ! ...Oui toi Gamin, j'espère que tu sais courir, car si tu veux vivre... Il va falloir user de tes pieds ! dît le capitaine d'une voix instable qui trahissait l'excès de rhum dans son sang

L'hybride semblait apprécier se qu'il était en train de vivre... Il prit appui sur sa jambe gauche, effectua une roulade et passa sans trop de problème par dessus les épaules du grand barbu, en quelques enjambé il arrive à côté du jeune matelot qu'il saisit sans ménagement par l'épaule, Le capitaine l'entraina dans sa course éfreinée... Les choses avaient tellement dégénéré qu'il ne put s'empêcher de rire après avoir franchit la porte... ce garçon était fou, ne tenait il pas à sa vie ? qui sait peut être était il même suicidaire ! Un mousse comme il les aimes ! un matelot à l'épreuve des flèches ! Après une dizaine de minute de course ininterrompue, ils s'engagèrent dans une petite ruelle extrêmement sombre... puis sans prévenir plaqua l'humain contre le mur, il lui intima le silence d'un main à la bouche... Il se cola à lui et se dissimula dans l'ombre sombre d'un petit mur en veille brique...

- Un mot et nous sommes mort ! Lui murmura t'il dans le creux de l'oreille.

Les 2 barbares restant passèrent à côté d'eux sans même les voires et continuèrent leur route sans se retourner, Chouette ! Ils venaient de leur échapper... ils restèrent comme çà pendant quelques minutes, sans bouger le souffle court... Le danger semblait à présent loin, et son cœur se calmait petit à petit... Lentement il relâcha sa prise et éloigna la paume de sa main des lèvres de son camarade.


- Bien... Tout d'abord laisses moi te dire que tu es complètement fêlé ! ... Ensuite je pense que des remerciements s'imposent... Alors euh.... merci Il se gratta l'arrière de la tête et un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. Donc... Dit moi en plus, qui es tu l'ami ? et pourquoi être intervenu ?

• [1] Çà sent l'amertume tout ça...
  
• [2] Il s'agissait d'un vin bouchonné... qui avait deux bon ans d'age ! Une merveille pour un homme de son rang, quel gâchis.

Ce moment où les trois paires d'yeux des brutes (ainsi que d'autres regards, mais qui comptaient moins) fixaient Luc, en se demandant s'il fallait ou non le croire, sembla durer une éternité. Comme au ralenti, le jeune homme vit alors s'élever une bouteille de vin dans le dos de celui qui avait enfoncé son poing dans le visage de l'homme au chapeau et...

Shpling !

La bouteille éclata sur l'arrière du crâne de l'homme qui s'effondra au sol, inerte. A ce moment précis, le temps parût reprendre son cours habituel et tout se passa très vite : les deux autres brutes levèrent leurs poings avec des cris rauques de colère, des clients hurlèrent à leur tour sous la peur -ou bien était-ce de l'enthousiasme ? Luc ne savait pas très bien- lorsqu'ils se rendirent compte qu'une bataille éclatait, l'une des serveuses eut se cacha derrière le comptoir tandis que le patron de l'établissement s'empourprait de colère. Dans cette cohue, Luc évita un verre qui vola près de son oreille et fut soudain entraîné dans la course du pseudo-capitaine au chapeau.
Ok, il avait compris, rester ici était une très mauvaise idée, il était d'accord. Sans demander son reste, ils détalèrent tous deux dans la taverne et s'engouffrèrent dans la nuit. La peur donne des ailes, dit-on ; en l'occurrence, elle donnait surtout des jambes ! Complètement désorienté dans la grande ville, le jeune marin se contenta de suivre l'inconnu, haletant, sans penser à ses pieds nus qui se meurtrissaient sur le chemin déformé par les passages des chariots.

Brusquement, l'homme au chapeau l'attira dans une ruelle et Luc manqua de s'effondrer en glissant, emporté par son élan. Ils parvinrent tant bien que mal à se fondre dans l'obscurité et le jeune homme retint son souffle, les yeux agrandis par la peur autant que l'excitation. Quelques secondes plus tard, les deux brutes passèrent près d'eux sans les voir, et le bruit de leur pas disparut peu à peu dans la nuit.
Quand il n'entendit plus rien, Luc relâcha enfin sa respiration, puis inspira, soulagé.
Son nez fut dérangé par une forte odeur de rhum -ah oui, c'était bien le pseudo-capitaine qui dégageait cette odeur, mais apparemment, il ne semblait pas trop s'en rendre compte.

- Heu... fit-il en se ravisant de lui faire remarquer l'odeur. Bah, de rien.

Luc haussa les épaules et étendit ses jambes fatiguées sur le sol. Bon, son premier jour à Diantra, pas de doute, il s'en souviendrait ! Il se tourna ensuite vers l'homme au chapeau mais il avait du mal à distinguer son visage, dans l'obscurité. Alors il se contenta de répondre aux questions. Il n'avait rien à cacher, de toutes manières.

- Moi, c'est Luc, fit-il. Luc Astarend... Matelot. Enfin, d'habitude, parce que là... Bref. Et pourquoi je suis intervenu ? Heu...

Bonne question. Parce qu'il était stupide, tiens, voilà pourquoi.

- 'Sais pas, conclut-il avec un nouveau haussement d'épaules. J'étais juste venu boire un coup, moi. Pour ça que j'étais là-bas...

Il renifla une nouvelle fois l'odeur d'alcool qui flottait dans l'air, et songea qu'il n'avait même pas eu le temps de boire, du coup.

- Tous les chemins mènent au rhum, hein ? plaisanta-t-il en s'intéressant de nouveau à son interlocuteur. Et vous, vous êtes... ?

- Heu... Ba de rien

S'apercevant de la mince distance qui le séparait des lèvres du jeune matelot, le capitaine fît un pas en arrière... Non pas que l'étranger n'était pas de son genre , mais plus tôt pour pouvoir lui donner un visage... Contrairement à la race humaine, son hybridité lui conférait une vue de nuit aussi perçante et net qu'en pleine journée ! [1] ... Rapidement des traits ce formèrent, c'était un beau garçon... insouciant c'est vrai, mais derrière ce regard charmeur se cachait peut être un aventurier au service de cette noble cause, qu'était la piraterie... Senz'ei passa une main sur sa joue dont le sang ruisselait jusqu'au menton, sans doute un éclat de bout de verre, qui sait ? Il ne chercha vraisemblablement pas la raison de cette blessure superficiel.

- Moi, c'est Luc. Luc Astarend... Matelot. Enfin, d'habitude, parce que là... Bref. Et pourquoi je suis intervenu ? Heu... Sais pas. J'étais juste venu boire un coup, moi. Pour ça que j'étais là-bas...

Boire un coup ? Le Capitaine Deharsh'all engouffra maladroitement sa main dans une des trois poches intérieur de son manteau, rien dans la premiere et pas plus dans la suivante... Il affichait une mine de-consterné, les effets de l'alcool s'aténuait de seconde en seconde, juste à temps il sortit une veille gourde toute poisseuse rougeâtre qui dénotait plus sur un ton de rouille que sur quelque peinture qu'elle fût... A l'aide de sa main libre, il l'amena au dessous de son nez et d'un coup de dent la dénuda de son bouchon... Un sourire au coin des lèvres laissant entrevoir une partie de sa dentition, il la porta à sa langue et se délecta de trois bonne gorgées ! Ce n'était pas se qu'il se faisait de mieux, mais ca semblait vouloir s'en y approché. Son regard se tourna sur le matelot encore Tapis dans l'ombre... Il avait dit s'apeller Luc... Luc Astarend... Pas étonnant qu'avec un nom comme ça il prenne le large ! Un bon nom de marin comme on les aimes ! Pour un humain, il marquait des points... A la limite d'en faire péter les scores

- Tous les chemins mènent au rhum, hein ? Le jeunot lui sourrit et il lui rendu l'appareil avec enthousiasme Et vous, vous êtes... ?

- Qui je suis ? Murmura t'il à voix basse, puis il se racla la gorge. Je ne suis qu'un homme à qui l'ont à confié un navire.... Toujours pas d'idée ? Bien mon garçon... Je suis, se que vous, humain appelez Pirate ! mais je ne suis pas qu'un simple pirate... J'ai sous mes ordres un tas de gaillard dans ton genre En vérité... ses hommes à lui était peut être un peu plus imposant que Luc, mais bon ! La carrure vous savez se que c'est... l'habit ne fait pas le pirate, et dans les yeux du matelot vibrait une lueur sauvage, une flamme indestructible ! L'envie de Liberté... C'est vrai, je ne sais rien de toi et alors ? Soyons fou ! Je te propose un poste au sein de mon navire... C'est bien ça que tu veux n'est se pas ? Voyager sur l'océan... Découvrir des mondes encore inexplorés, des mondes que tu n’aurais jamais imaginé ! Et les femmes... Oh les femmes et rhum ! Tout ça, tu peux l'obtenir... Il ne te suffit que d'un seul mot... un Oui !

Limite... Cette requête aurait pu faire fuir le premier venu, mais sachez mes cher amis que formuler par cette être étrange... celui la même que les rumeurs, disent avoir été enfanter par un démon... et recracher immédiatement dans les fond abyssale de la mer, semblait enfin de compte tout à fait normal.... Dans son regard, on pouvait voire l'envie... Non que dis je, le désir de voire Luc rejoindre ses rangs... Comme si cela ne suffisait, il tendit vers le marin d'eau douce sa gourde encore à moitié remplie.

- Si vous ne m'aidez pas... Elle ne se videra pas vous savez ? Il rajouta avec une voix de nouveau instable... mais attendez ! Était il de nouveau saoul ? Et vous deux ! Amenez moi au Crépuscule... Port Royal nous voila !

Il leva sa main libre vers le ciel et décrivit... ou du moins essaya un beau petit cercle d'un moulinet du poignet... La Lune était pleine, et il se réjouit alors du spectacle... L'alcool lui tapait si fort à la tête qu'il tituba et finit sa course dans une grosse boite en carton... Une boite en carton ? Étrange je ne l'avais pas vu avent celle la. Il se remit sur ses pieds d'un bond et fît un signe en direction de Luc pour le rassurer...

- Ca va... Ca va, je n'ai rien ! Ne vous inquiétez pas

Quel capitaine ! vous ne trouvez pas ?

• [1] Heureusement d'ailleurs ! Sinon comment aurais je pu échapper au flotte royal armée jusqu'au dent ! si ce n'était que de voyager de nuit ?