Sapientia
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Nombre de messages : 1011 Âge : 33 Date d'inscription : 10/02/2010
| Sujet: Armée d'Ydril Dim 9 Oct 2011 - 9:40 | |
| Armée d'Ydril :
"Lè Cavaliérè ne se rendent pas !"
L'armée d'Ydril était à l'origine composée des troupes privées de chaque vassal du comte, qui était lui-même tenu de répondre à l'appel du ban de son seigneur. Bien qu'elle ait affronter de nombreux ennemis, sur terre et sur mer, Ydril s'est particulièrement illustrée dans une tradition de lutte contre les pirates qui menaçaient son commerce maritime. Cela n'a pas été sans conséquences dans les évolutions et les changements qui ont accompagnées son histoire, finissant par aboutir à une armée privée, presque entièrement soldée par le comte et quelques familles nobles d'importance comme les Barutoliussi, les la Colée et les Avinia qui disposent de charges militaires. Payer autant d'hommes prélève son écot dans les caisses du comté, mais ses dépenses sont relatives en comparaison des énormes profits tirés du commerce maritime et des taxes sur les produits et les voyageurs.
En l'Ydril, l'état de marchand est plus souvent privilégié par les ainés des familles nobles, qui laissent à leurs cadets la vocation de chevaliers. Fervents serviteurs de la déesse, les cavalièrè comme on les appellent, se mettent au service d'un seigneur ou d'un clan familial et reçoivent l'Acarà, salaire leur permettant de vivre. Lorsqu'ils désirent changer de maître ou se mettre à leur propre service, ces chevaliers deviennent des condottieres en quête de gloire et de fortune et n'hésitent pas à garnir les rangs de l'ost comtal, persuadés qu'ils sont de pouvoir y gagner quelque crédit.
Équipés de plates, de piques et de hallebardes, coiffés de barbuttes d'acier et munis de leur rapière, les spadassins de la Bochilà composent l'essentiel des armées d'Ydril, la menue piétaille. Ces bravis au sourire ricanant et à l'appétit peu frugal sont majoritairement recrutés dans les tavernes de la Ville Basse, lorsqu'ils ne passent pas leur temps à se battre en duel à Ydril et forment de véritables brancs hérissés de piques et de lames aux ordres des vétérans. Soudards mettant les villes à sac lorsque celles-ci sont prises, ces reîtres ont marqués de leur empreintes la culture populaire Ydriaine par un dicton qui en dit long sur l'effroi qu'ils provoquent parmi les populations : "les Bochilàs passent, les charognards restent".
Les troupes les plus nombreuses et les plus anciennes de l'Ydril sont les arbalétriers. Réputés pour leur adresse et leur talent par delà les frontières du comté, revêtus de broignes et de corselets de fer et à la main aussi sûre que l’œil, les arbalétriers étaient autrefois chargés de l'ordre dans les cités. Bien vite, avec le commerce en mer et la recrudescence de la piraterie, on embarque des contingents d'arbalétriers sur les navires pour se prémunir des forbans des mers, de l'Eris comme de l'Olienne. Lorsqu'ils ne combattent pas en mer, les arbalétriers garnissent les murs des villes ou renforcent l'ost du comte. Ils combattent en symbiose aux côtés des piquiers et se réfugient derrière leurs rangs lorsqu'ils sont menacés, ou harcèlent les défenseurs des castels ennemis lors des sièges, abrités par leur pavois. Afin de garnir de défenses les ports, l'usage des machines de guerre, balistes, catapultes et scorpions, s'est lui aussi largement répandu dans le comté. On compte des machines de guerre dans chaque port de l'Ydril et le Castello da Vigiè, véritable verrou du port d'Ydril, est connu pour son redoutable arsenal.
Sicaires et gardes du corps des maisons nobles, spadassins aux manches bouffantes et milices des corporations marchandes ou encore simples forbans désœuvrés, les villes ydriaines peuvent compter sur leur lot de traines-rapière pour défendre leurs murs.
Édifiées dans les temps les plus anciens ou parfois fois plus récemment, à l'occasion des guerres, le comté peut s'enorgueillir d'un réseau de forteresses qui jalonnent son paysage et plus particulièrement celui du Treziato : qu'on appel la région des Marches. Perchées en haut des gorges ou dressées sur des îlots rocailleux, les plus célèbres de ces forteresses : le Castello da Vigiè, Blancagarda et Bellocastello, sont occupées par des hommes d'armes à la solde du pouvoir comtal qui veillent sur la frontière ou à l'entrée des ports. Comme l'avait si justement remarqué un comte ydriain par le passé, ces édifices sont « la clef des terres de l'Ydril ».
La mer pour les ydriains est comme une seconde épouse. Pas étonnant donc que ceux-ci excellent dans l'art de la navigation aussi bien que dans celui, tout aussi complexe, de construire des navires. Ydril possède des arsenaux d'importance et une puissante flotte, capable de protéger les navires marchands et le commerce maritime, sur lequel s'est bâtie sa prospérité, et de mener des expéditions au loin vers des terres inconnues. Celui qui détient la charge d'amiral, à Ydril, porte le titre de Navarque et parfois aussi, celui de Gardien de la Lanterne du Dragon : c'est ainsi que l'on surnomme le grand phare niché dans la forteresse comtale de Peyredrac et qui surplombe la capitale du comté. Ce commandement peut s'avérer relatif en cas de discorde intestine. Car la force de la flotte ydriainne est aussi sa faiblesse : les navires de guerre ydriains sont en effet armés et équipés par les grandes familles nobles du comté et si le comte en possède quelques-uns, qu'il entretient personnellement, de même que les équipages et les capitaines, ceux-ci sont une minorité. Le système féodal et le jeu des alliances entre clans familiaux a donc une importance vitale et selon l'emplacement du fief d'un seigneur, les navires qu'il aura armés seront plutôt destinés à l'Eris avec des cogues, des caraques et des boutres, quand ceux destinés à l'Olienne seront d'avantage des trirèmes et des galères. Il n'est que les arbalétriers embarqués, soldés par le comte et ses sénéchaux, qui échappent à cette distinction : mercenaires ou miliciens, ceux-ci protègent les navires marchands des pirates et apportent un renfort appréciable en cas d'escarmouche.
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