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 Sous le soleil du Calmerrèse

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Aelalia de Gwidyr
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MessageSujet: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeMer 14 Mar 2012 - 22:30

Le soleil se levait doucement sur le comté d’Ydril, la fin de l’hiver approchait à grand pas, au point que les premiers bourgeons apparaissaient sur les branches des arbres. Aelalia regardait le paysage défiler devant ses yeux depuis des jours, jonglant entre le voyage en carrosse et à cheval. Mais venons-en au but de ce voyage, officiellement la jeune femme allait voir son époux au domaine de la Roseraie, officieusement elle allait voir le Comte de Scylla. Après plusieurs échanges de messega via un vendeur de bijoux, Aetius lui avait demandé de le retrouver dans le Sud.

La Calmerrèse était donc le point de rendez-vous, Aelalia n’ayant jamais vu l’océan, elle en profiterait. Puis ne dit-on pas que l’air marin d’Eris est un bon remède contre certains maux. Quoiqu’il en soit, toutes les excuses seraient bonnes à prendre. Un des chevaliers qui accompagnait Aelalia s’approcha de la fenêtre et lui fît savoir que l’on approchait de la destination finale, autrement dit Marcalm-la-Blanche. La jeune femme s’éveilla complètement et demanda qu’on lui amène son cheval afin qu’elle termine le voyage en selle pour profiter pleinement des paysages de ce vicomté encore inconnu aux yeux de la belle.

Avant d’arriver dans le vicomté, elle était passée par la Roseraie où on lui avait appris que Grégoire se trouvait justement au Calmerrèse, était-ce possible qu’il est eu vent des plans de sa femme, elle avait pourtant pris bien soin de ne laisser aucune trace de ses échanges avec Aetius. Elle envoya donc un de ses chevaliers à la rencontre de son époux. En arrivant dans la ville, elle ne tarda pas à tomber sur l’escorte de Grégoire, il lui fit savoir qu’il devait se rendre en urgence à Ydril mais qu’il ne tarderait pas à la retrouver à Missède. Un baiser rapide et son époux prit la route. Aelalia respira un grand coup, plus sereine, elle ordonna qu’on trouve une auberge afin de prendre un peu de repos. Elle avait fait savoir à Grégoire qu’elle resterait un jour ou deux avant de reprendre la route pour Missède, histoire de se reposer après ce long voyage.

L’aubergiste appris à la demoiselle de Gwidyr que le Calmerrèse possédait une magnifique crique et qu’il était indispensable d’en admirer le paysage. C’est là que la suite du message de l’Ivrey revint en mémoire, une barque devait attendre Aelalia là-bas et la mener à Aetius. Elle fît donc savoir à ses gardes qu’elle souhaitait voir cette perle du Calmerrèse, sans attendre bien longtemps et après une rapide collation, la petite troupe prit la route qui menait à la fameuse crique. Pensive, Aelalia se demandait comment elle allait pouvoir échapper à leur vigilance, Grégoire avait été clair concernant la surveillance sa femme, elle ne devait pas être seule un seul instant. Leur échapper ne serait donc pas une partie de plaisir.

Ils ne tardèrent pas à arriver dans la crique en question, une plage de sable fin, des rochers sur lesquels venaient se fracasser les vagues. Une merveille pour les yeux, le soleil maintenant haut dans le ciel réchauffait quelque peu l’air frais venant du large, même si l’hiver se terminait à peine, l’eau appelait Aelalia. La barque en question se trouvait au bout de la crique, la jeune femme devait donc dans tous les cas y aller à la nage. Ordonnant à ses hommes de se retourner, elle quitta sa robe pour se retrouver en simple chemise tout en courant pour rejoindre la mer. Sans réfléchir, elle plongea rapidement sans penser au froid qui s’empara de son corps. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire tout de même. Elle tenta de nager le plus rapidement possible afin de rejoindre au plus vite la barque avant qu’elle ne se transforme en glaçon. Les gardes se retournèrent pour voir leur maitresse échapper à leur vigilance, sauf que contrairement à elle, ils avaient toute une armure à quitter et Aelalia quant à elle avait déjà disparu. Sur la barque l’attendait deux serviteurs avec une couverture, quelle prévenance, elle n’attraperait donc pas la mort. Un regard noir à ses accompagnateurs pour leur faire comprendre qu’un simple coup d’œil serait une bien mauvaise idée. Une fois la demoiselle bien emmitouflée, ils purent prendre le large et partir à la rencontre de l’Ivrey

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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 0:59

Après les démêlés de Diantra, Aetius avait décidé de prendre quelques jours de plaisir et de chasse dans ses domaines du sud, à l’extrémité méridionale de la Péninsule, dans le vicomté de Marcalm. Etant parvenu (ou bien était-ce elle qui y était parvenu) à s’aboucher de nouveau avec Aelalia de Gwidyr, il comptait bien user de ce voyage pour profiter du spectacle de la jeune blonde et des belles côtes calmerriennes. Ainsi installé dans l’un de ces châteaux, il attendait paisiblement l’arrivée de la Missédoise.

Il avait pris ses quartiers sur l’un de ces petits forts jalonnant la muraille de falaises où l’océan s’abattait. Dominé par une tour large et petite, il servait encore un peu de phare, mais plus vraiment de place militaire. Les fenêtres avaient été agrandies, le corps principal désenclavé, le bastion transformé en on ne savait trop quoi. Relié à la mer elle-même par une rade minuscule qui communiquait avec le fort-phare via un sentier sinueux et entouré de hautes falaises. C’est par là qu’Aelalia remonta vers son ancien amant, remontant bien péniblement les marches mal taillées qui constituaient une bonne partie du sentier.

Lorsqu’elle fut introduite auprès du comte, qui l’attendait dans ce qui semblait être la pièce principale, cette dernière ne manqua pas lui sauter dessus et le saluer d’un long et fougueux baiser. L’absence d’Aetius avait l’air de l’avoir pesé, et celui-ci, avant même de penser à comment il devait se comporter auprès de son invitée, avec ses bras autour de sa taille et sa langue dans sa bouche. Il sentait l’ardeur de Lalia le contaminer, et à mesure que les amants s’étreignaient, les deux ladres qui avaient ramené sa petiote au régent s’effaçaient lentement, sans oublier cependant de reluquer ces deux belles gens s’en donner à cœur joie.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeJeu 15 Mar 2012 - 11:52

Une attitude fort peu décente me direz-vous, mais l’impulsivité d’Aelalia avait refait surface en voyant son amant. Au contact des lèvres de ce dernier, la jeune femme fondit littéralement, oubliant le froid qui l’avait gagné. Ce fougueux réchauffait la demoiselle qui s’abandonna une fois de plus entre les bras de l’Ivrey. Ainsi pendant de longues minutes, l’échange qui eut lieu entre les deux amants ne fût que tactile, une caresse, une étreinte, un long et langoureux baiser.

Le corps frissonnant de la jeune demoiselle, lui rappela sa tenue fort légère, une simple chemise devenue translucide couverte par une couverture devenue tout aussi trempé qu’Aelalia. Grelotante, elle mit fin au baiser pour se serrer contre Aetius et profiter de sa chaleur. L’ardeur de la dame passée, elle leva les yeux vers son amant. Il n’avait pas changé, hormis sa coupe de cheveux qui faisait encore plus ressortir ses yeux bleus, un regard qu’avait hérité son fils.

Ramenant la couverte un peu plus sur ses épaules, elle lança un regard autour d’elle, la salle principale était vide, les serviteurs étaient partis depuis un moment laissant tout le loisir aux amants de se retrouver. Un sourire radieux vint illuminer le visage de la jolie blonde. Mine de rien, son amant lui avait quelque peu manqué.

« Ce bain improvisé m’a complètement frigorifié et je crois me souvenir que tu me dois une robe, enfin deux avec celle que je viens de laisser dans la crique. »

Un regard en coin, un baiser volé et la dame vint de nouveau se blottir dans les bras d’Aetius, le froid en était la cause. Aelalia avait oublié qu’elle avait en face d’elle un régent maintenant, pour elle, Aetius restait le Comte de Scylla, et même s’il avait tué son frère et qu’elle l’avait maudit pendant un temps, il lui restait cher.

La dame eut une pensée pour ses gardes, seuls sur la plage de la crique, ils devaient être paniqués, surtout à l’idée de devoir en informer Grégoire. Aelalia imaginait la scène, ils allaient la rechercher pendant un moment, pesté contre leur châtelaine, faire tous les recoins du Calmerrèse pour la retrouver. L’idée était amusante sur le moment, mais il faudrait penser aux conséquences que cela pourrait engendrer si la nouvelle arrivait aux oreilles de Grégoire. La relation entre les époux était des plus tendu, Grégoire faisait surveiller sa femme en permanence et il était difficile de faire un pas sans que celui-ci soit directement au courant. Aelalia avait pris un risque en faisant cette escapade, un risque qui allait surement lui couter cher. Préférant oublier ces pensées peu joyeuses, elle reporta son attention sur Aetius.


« Comment te portes-tu ? »
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeSam 17 Mar 2012 - 0:07

Blottis l’un contre l’autre, dans une union parfaite et silencieuse, les deux amants ne pensaient pourtant pas aux mêmes choses. Aelalia désirait ardemment un peu de chaleur, des vêtements secs, en bref, elle désirait ne pas attraper un froid. Aetius quant à lui entretenait des pensées tout aussi terre à terre mais dans un registre bien différent. Reluquant puis sentant le corps de la Missédoise contre le sien, son esprit vagabondait dans les landes de la grivoiserie. Tandis que le voyage avait quelque peu émoussé les envies charnelles de Lalia, qui pensait trouver une minute de répit, un peu de repos auprès de son amant, celui-ci s’était laissé pousser les pulsions, qui avaient été aiguisées par une attente sans diversion, au sein de cet édifice de pierre nue, accompagné d’une seule douzaine de ses gens. Il voyageait vraiment incognito, cette fois-ci ! Mais las, il ne pouvait pas tuer l’ennui en tapant le carton avec un de ses chevaliers, ou encore se repaître du son du luth de l’un de ses bardes.

Il dut donc rester là, prostré dans cette maison étrangère et qui pourtant était sienne, comme tant d’autres mansardes des environs, et si cela ne lui déplaisait guère, le fait de devoir être patient n’avait fait que renforcer l’importance de Lalia et des moments qu’ils allaient passer ensemble. Lorsqu’elle s’en vint et qu’ils s’étreignirent, il commençait même à laisser descendre ses mains sur la peau humide de la damoiselle. Cependant, tout cela fut arrêté net par une habitude bien bizarre que prenait Aelalia. Elle le tutoyait.

Cela, ma foi, n’était guère coutumier, et Aetius, bien malgré lui, en éprouva un certain malaise. En quel honneur le tutoyait-elle ? Pourquoi donc, en effet, se permettre ses familiarités quasi vulgaires ? Aussi, alors qu’il la serrait contre lui, il se posait ses questions, s’interrogeait sur les raisons qui la poussaient à faire une chose pareille. Car cette chose, pour futile qu’elle soit, était nouvelle et donc étrange.

« Je… me porte à merveille… Ce n’est pas quelques Jacques diantrais qui vont me causer du mourrons, n’est-ce pas ? Et t… v… Et quelles nouvelles de Missède et de Gwidyr ? »

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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeMer 21 Mar 2012 - 12:44

« Je… me porte à merveille… Ce n’est pas quelques Jacques diantrais qui vont me causer du mourrons, n’est-ce pas ? Et t… v… Et quelles nouvelles de Missède et de Gwidyr ? »

Toujours dans les bras de son amant, Aelalia savourait la chaleur qui se dégageait du corps de celui-ci. Il voulait des nouvelles de Missède, à vrai dire depuis son mariage, la jeune femme n’y avait plus les pieds, Grégoire qui passait la plus grande partie de son temps entre La Roseraie et le domaine de sa femme lui donnait des nouvelles de Kathleen et Viktor. C’est comme ça qu’elle avait appris la perte de leur premier enfant. Pour diverses raisons, Aelalia n’avait pas pu se rendre à Missède, ses frères ayant disparus, sa mère étant dans un mauvais état, la jeune femme était restée prêt d’elle.

« En ce qui concerne Missède, je ne saurais dire, il est très rare que je m’y rende. Quant au domaine de Gwidyr, ma mère en prend grand soin pendant mon absence, mais ces derniers temps le calme n’est pas de mise, deux petites têtes blondes s’occupent d’éveiller les mus du château. »

A la pensée de ses enfants, Aelalia sourit, sa mère devait leur courir après, de même que les servantes, ils étaient bien les fils de leur mère, n’écoutant rien d’autre qu’eux-mêmes. Mais revenons à ce qui amène Aelalia en ces lieux.

Même si la pièce était chauffée par une cheminé imposante, Aelalia grelotant toujours, se colla un peu plus contre Aetius. L’ardeur qui l’avait animé à son arrivée reprit le dessus et sans attendre une réponse du régent, elle emprisonna ses lèvres de nouveau. Un baiser bien plus passionné que le premier, une Aelalia plus ardente encore, plus entreprenante. Sans un mot, elle montrait à son amant qu’il lui avait manqué, des caresses, des baisers ici et là. Oublié le froid, les baisers échangés réchauffaient la dame, ce qui avait aussi pour effet d’éveiller ses sens.

Abandonnée dans les bras d’Aetius, la couverture qui reposait sur les épaules d’Aelalia se laissa glisser au sol. La chemise encore trempée, épousait parfaitement les formes de la jeune femme, et donnait donc à son amant tout le loisir de profiter de son corps
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeSam 24 Mar 2012 - 16:02

    Grégoire était en route pour Ydrill. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi mais une lettre lui qui lui était destiné demandait sa présence. il quitta donc le Calmerrèse direction le nord, mais à quelques lieux de là le groupe qui escorta le châtelain fut alerté par un autre garde qui se précipitait à leurs poursuite dans un galop effréné. Une fois à leurs hauteurs, celui-ci ne tarda pas à expliquer la petite fuite de la Dame de Gwidyr. Au départ Grégoire ne disait tout simplement qu’elle en avait assez d’être surveillée et qu’elle avait envie d’un peu de liberté mais tout d’un coup le fameux garde continua en déclarant que le régent du royaume était également sur place. En outre le comte de Scylla, celui qui avait engrossé sa femme. C’est donc au galop qu’il décida de rebrousser chemin, Ydril ou pas Ydril. Sa femme avait encore une fois joué avec ses pieds. Prendre des vacances au calmarèse… mais bien sûr il aurait dû s’en douter bien avant. Une fois de retour en ville, Grégoire se fit entendre, il voulait savoir où logeait le régent. Il fouilla la ville jusqu’à ce qu’un gamin, en échange de quelques pièces lui révéla avec vu quelques « étrangers » arriver en toute discrétion. Il avait donc tout prévu depuis le départ ce scélérat. Il ne fallut donc pas longtemps pour que Grégoire se retrouve devant l’entrée de ce dit demeure. Ou plutôt devant les murailles qu'il n'eut pas de mal à franchir. Plusieurs serviteurs criaient l'alarme pour alerter notre bon régent amateur de femmes marié. Le personnel essaya tant bien que de mal de garder les gardes de Grégoire hors d'atteinte, mais très vite Grégoire ordonna de forcer le passage, arrivant ainsi à une autre porte. Grégoire ne savait pas ce qu'il y avait derrière mais il voulait entrer.

    -Je pense que je n’ai pas à me présenter.

    [i]Dit-il en hurlant pour que les personnes présentent dans l'autre pièce puisse l'entendre.

    -Puis-je récupérer ma femme, ou vous serait-ce trop demandé ?
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 17:51

Alors que la damoiselle de Gwidyr se laissait doucement effeuiller, perdant déjà la lourde couverture qui drapait sa pudeur, révélant ainsi les bas échancrés et translucides collées à son corps désirable, les valets de l’Ivrey refluèrent dans la pièce où les deux amants allant s’en donner à cœur joie. « Sire ! Des hommes s’en viennent ! » cria un des serviteurs, qui n’avait pas peur d’édicter des évidences, puisqu’une douzaine d’hommes armés, aux bottes crottées, avaient fait irruption dans la grande mansarde, et longeaient désormais le corridor qui menait jusqu’à la pièce où Aelalia, Aetius et les servants s’étaient rassemblés. Dame ! A leur mine, ils n’étaient pas venus conter fleurette, ces gaillards-là ! Et dire qu’il était dur le fer nain, voilà qu’on venait le déranger au point critique.

« Fermez la porte, imbéciles ! » s’embrassa-t-il de dire avant de chercher du regard quelques choses pour bloquer la porte. Armures et boucliers étaient restés à l’étage, et voilà le galant habillé dans la plus civile des façons, ce qui posait problème quand on devait ferrailler sec pour rester en vie. Dégainant son épée et se saisissant de son poignard, il jeta un dernier regard à Aelalia, qui avait remis la couverture, maigre défense, sur ses épaules, et attendaient la suite des événements avec une certaine nervosité. Elle fut encore plus nerveuse quand la voix du chef des intrus transperça la solide porte en bois, voix qui ne disait pourtant rien à ce bon Aetius, plus habitué à connaître les épouses que les maris, on s’en doute.

L’homme demanda alors sa femme, et les choses s’emboîtèrent un peu mieux dans la cervelle du fringant, qui répondit cependant au jaloux par ces quelques mots :
« C’est demandé des plus courtoisement, doux sire, mais non, vous mandez beaucoup trop. »
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 20:58

    Grégoire était dans une rage folle. Non pas envers l’homme qui se tapait sa femme mais envers sa Aelalia qui, on pouvait clairement le dire, c’était encore foutu de sa gueule. Cela ne pouvait donc plus durer ainsi. D’un côté tant mieux qu’il ne l’ai pas trouvé tout de suite, sinon elle aurait certainement été battue. Alors d’un côté, tant mieux qu’il ne pouvait accéder tout de suite à cette pièce. Ses hommes, sous ses ordres n’ont pas hésité à charger dans la demeure. Certainement qu’ils le comprenaient au fond. Mis bref, la porte fut coincée de l’intérieur avec certainement de multiples objets offrant ainsi une meilleur résistance qu’à l’accoutumée. Grégoire demanda donc plus d’efforts de la part de ses gardes.

    « C’est demandé des plus courtoisement, doux sire, mais non, vous mandez beaucoup trop. »

    « Je pense que vous n’êtes en mesure de ne me refusez quoi que ce soit. »

    La porte commença à donner plus d’accès. Grégoire derrière, beuglait ses ordres.

    « Aelalia, si tu tiens ne serait-ce qu’à un cheveux d’Alaric tu ferais mieux de sortir de là. Si je ne rentres pas à la Roseraie avec toi dans les trois jours qui vont suive tu peux dire adieu à ton cher fils. »

    Plusieurs hommes ont été envoyés au domaine de la Roseraie, là où attendaient les trois enfants de Grégoire avec un ordre assez simple. Tuer le gosse si Grégoire ne rentre pas indemne.

    Les gardes continuèrent de se ruer sur la porte. Son envie était claire, récupérer sa catin de femme et régler cela en privé. La porte après de multiples coups céda laissant ainsi libre accès aux hommes de Grégoire qui après de multiples coups échangés encerclèrent les personnes présentes dans cette dite pièce. Très vite les serviteurs furent écartés. Grégoire s’approcha d’Aelalia la main sur son épée, prêt à dégainer. Mais il n’en fût rien. Il s’approche d’elle, pendant que l’amant était toujours encerclé par les gardes de Grégoire. Il s’en foutait il n’avait d’yeux que pour Aelalia. Celle-ci avait peur de sa réaction et cela se comprenait. Mais Grégoire n’était pas un violent, pas envers les femmes. Il la regarda, on pouvait lire bon nombre de choses dans son regard. Choses qu’elle comprendrait certainement.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 22:26

Sans avoir le temps de comprendre ce qui se passait, la dame de Gwidyr se retrouva face à son époux. Quelques minutes auparavant, elle profitait pleinement des caresses de son amant, mêlant passion et douceur dans ses baisers, bien loin de se douter de l'esclandre qui allait suivre. Mais voilà que tout bascula, un serviteur se présenta en toute hâte, les hurlements de Grégoire se firent entendre, les coups donnaient par les gardes sur la porte résonnaient dans la pièce. Entre temps, Aetius avait dégainé épée et poignard, Aelalia nerveuse se recula de quelques pas, se retrouvant derrière son amant.

« Aelalia, si tu tiens ne serait-ce qu’à un cheveux d’Alaric tu ferais mieux de sortir de là. Si je ne rentres pas à la Roseraie avec toi dans les trois jours qui vont suive tu peux dire adieu à ton cher fils. »

Le sang d'Aelalia ne fît qu'un tour quand elle entendit ces mots, Grégoire menaçait la vie de son enfant. la vision de son fils qu'elle eût à ce moment précis lui arracha un cri. Non il n'oserait pas ? Il ne pouvait pas toucher à la vie d'un enfant innocent. La nervosité se transforma en panique. La jeune femme était pétrifiée, devenant complètement livide, prononçant à plusieurs reprises le nom de son enfant. Elle ne bougea pas d'un pouce quand la porte céda sous les coups de la garde de son époux, ni quand celle-ci les encercla. Grégoire apparut fou de rage, il s'approcha d'elle avec un regard qui en disait long sur ce qu'il pensait. Incapable de bouger, encore sous le choc de la menace de son époux, Aelalia soutenait son regard, il connaissait parfaitement ses faiblesses et Alaric était le meilleur moyen pour la faire plier. Plus elle le regardait, plus elle imaginait les pires horreurs que pourrait subir son petit garçon, tremblante, elle ouvrit la bouche pour parler mais rien ne sortie.

Le temps était suspendu, la tension palpable, elle était la cause de tout ça et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour Alaric. Elle regarda tour à tour Aetius, les gardes et son époux. Que fallait-il faire ? Qu'elle conduite tenir ? Obéir à son époux était le seul moyen et pourtant elle voulait le résonner, même si elle était prise en flagrant délit et que rien ne pourrait calmer Grégoire.


"Grégoire...je t'en prie... laisse Alaric en dehors de ça..."

Retenant ses larmes, toujours tremblante, des frissons parcourant son corps, la jeune femme tentait de garder son calme, partagé entre inquiétude et colère face à la menace proférée par son époux.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeDim 25 Mar 2012 - 23:43

Si le comte n’était guère affecté par le sang des innocents qui payait pour les coupables, et s’il avait lui-même ordonné l’assassinat de femmes et d’enfants lors de guerres et de coups de main, s’il trouvait même une certaine justice, ce chevalier issu d’un pays où les lois du Talion s’appliquaient encore avec la plus grande rigueur, dans le meurtre du fils pour se venger du père, il ne supportait que très difficilement les menaces que l’on proférait contre son propre sang, son propre fils. C’était un affront fait directement à sa personne, on attaquait sa famille et sa maison, on attaquait ce sur quoi reposait toute la personnalité d’Aetius.

Il ne fallait donc pas s’étonner si le chevalier ne recula pas devant l’assaut du nombre et que, une fois la porte dégondée, il n’eut d’autre envie que de se jeter sur le premier venu. Cette avancée mue par le guerrier protégeant l’édifice entier de sa maison, soit par une sorte de rage sacrée, donna un peu de cœur à ses valets qui profitèrent de cette diversion pour recommencer à bastonner les gens d’armes du sire de la Roseraie essayant de s’introduire dans la place. Cantonnés à ce goulet d’étranglement qu’est une porte, les porte-glaive ne surent trop comment réagir en sentant le corps de leur premier camarade tombé en arrière, le crâne tout couvert de sang. Un moment de flottement s’installa, bientôt débouté par le courage des hommes d’épée, qui tentèrent de forcer le passage.

Mal leur en prit ! Le régent, s’il ne portait rien qui puisse lui éviter un mauvais coup, n’était nullement effrayé par leur supériorité numérique (déjà amplement réduite par l’embrasure), continuait à découper tout ce qui avait l’affront d’entrer. Mais le nombre, enfin, paya, et un des Roserans parvint à s’écarter de la lame furieuse de l’Ivrey, bientôt rejoint par les autres. Alors les survivants passèrent les cadavres des occis, les valets du régent furent mis hors d’état de nuire, et le prince du sang et sa maîtresse encerclés.

Ce dernier, contraint à la retraite, semblait encore un peu plus fou, et menaçait l’escorte du mari jaloux sans arriver à se fixer sur un ennemi en particulier. Son regard bleuâtre finit par se poser sur Grégoire.
« Sale bâtard fils d'une chienne, viens donc régler tes affaires comme un homme, une épée à la main. Tu feras moins le fier contre moi que face à mon enfant, crois-m’en. »
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeLun 26 Mar 2012 - 21:51

    Grégoire était face à sa femme lorsque tout d’un coup il entendit parler l’amant. Il l’avait complètement oublié d’ailleurs. Mais le régent lui adressa la parole, d’une manière, il fallait l’avouer, plutôt insultante.

    « Sale bâtard fils d'une chienne, viens donc régler tes affaires comme un homme, une épée à la main. Tu feras moins le fier contre moi que face à mon enfant, crois-m’en. »


    Grégoire explosa quasiment de rire.

    « Mais mon cher Régent ! Depuis quand votre fils vous intéresse-t-il plus que les fesses de ma catin de femme. Vous êtes hors de vous, car j’ai osé pénétrer dans votre demeure et surtout vous empêcher de retourner ma femme. »


    Cela avait tellement fait rire le jeune châtelain qu’il ne fit même pas attention aux insultes. Il s’en rappela bien après.

    « Allons, allons, moi mère ne fût pas une chienne, tout simplement car vous ne lui avez pas écartés les cuisses comparées à toutes celles d’actualité. Et puis, votre fils…. VOTRE fils, mais qui vous dit que c’est bien le vôtre dîtes-moi ? Il se peut qu’il y en ait plusieurs qui soit passés sur la blondasse ici présente. Elle peut très bien vous faire croire que vous en êtes le géniteur pour être dans les faveurs du régent. L’homme le plus puissant de la péninsule ! Réfléchissez-y moi j’ai arrêté de la croire il y a bien longtemps. »

    Grégoire voyait bien qu’il était en train de jouer avec les pieds du « couple d’amant » mais soit. Aetius avait l’air de vouloir un duel, alors soit. De toute façon, s’il ne rentrait pas indemne, Alaric ne serait plus de ce monde également. D’un côté il n’y perdrait pas au change.

    « Soit, faisons-le ce face à face. »

    Grégoire regarda sa femme avec un léger sourire.

    « Il m’arrive quoi que ce soit, et tu peux dire adieu à ton fils, alors un duel ? Choix judicieux, dans les deux cas je suis gagnant. »

    D’un signe de tête, Grégoire demanda à ses gardes de faire sortir sa femme peut-importe de quelle manière et il fallait avouer que les trois hommes s'occupant de l’agripper allaient certainement s'en donner à cœur joie...
    Les gardes restant se mirent à la porte et fit mine de barrage. Grégoire et le régent eurent alors une pièce meublée à eux seuls. La châtelain prit alors une dague qu'il lança dans la direction de l'amant tout en veillant qu'il le frôle. On lui lança alors une légère armure, de même calibre de Grégoire mais vu qu'il était déjà équipé d'armes il en recevra pas une de plus.

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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeSam 31 Mar 2012 - 2:28

L'Ivrey n'offrit pas un seul regard d'attention à l'armure et du poignard que lui jetait le mari jaloux. Assez remonté après le petit discours de son adversaire, par le traitement que ce dernier leur faisait subir, à lui et à Aelalia, Aetius se sentait d'humeur à massacrer le petit seigneur et sa garde à mains nues. N'attendant même pas que Grégoire soit prêt, l'Ivrey bondit sur lui, hurlant un « ANCENIS ANCENIS ! » retentissant avant que le fer de son épée ne vienne rebondir sur le glaive ennemi. L'attaque avait été rapide, mais mue par la colère et un peu d'imprudence, et sans attendre un instant, le bretteur d'en face s'engouffra dans l'ouverture laissée béante dans la garde du régent. Son épée réagit au quart de tour, manœuvra l'acier d'Aetius et mordit ses chairs en plein flanc.

D'un pas leste, mais surpris, le comte s'effaça sur la droite avant de lancer une nouvelle botte aussi fulgurante que la première, que le sire para sans mal. La danse des épées continua, toujours plus forcenée. Blessé tant dans son orgueil qu'au corps, l'Ivrey bataillait avec une rage folle sans que ses coups ne se départissent d'un contrôle terrifiant. Spontanées, ses frappes s'enchaînaient, trompaient, feintaient et provoquaient, l'épée du comte revenait parfois dans des positions plus défensives, mais c'était alors son couteau qui venait prendre la première place, fendant l'air à la recherche d'un côte à briser, d'un poumon à perforer. Les coups, maîtrisés, préparaient le terrain à une passe finale, et à chaque nouvelle, chaque nouvel invité, chaque feinte, chaque parade et chaque riposte, la maîtrise du duel semblait aller au comte.

La fin arriva vite pour les spectateurs, mais les deux escrimeurs devaient sûrement voir dans le sinistre dénouement de cette valse une fin amenée, travaillée. D'une feinte à dextre, Aetius avait libéré une ouverture chez l'adversaire, et Grégoire, ne l'ayant prévu, senti s'enfoncer dans son flanc, traversant ses côtes, le poignard de l'Ivrey, qui alla enfouir un demi-pied d'acier glacial dans le corps de l'Ydrilote paralysé.

« Votre femme prend plus de plaisir que vous quand je la pénètre. » susurra le régent, un sourire sauvage collé au visage, avant de conclure le duel en ramenant le tranchant de sa lame jusqu'à la gorge vulnérable du cocu, et en la faisant glisser sur celle-ci, afin qu'elle pût se repaître de son sang. La soif du seigneur et de son épée étanchée, c'était fini, et alors que le rival s'en allait rejoindre les Enfers dans un dernier borborygme, l'Ivrey, pas tout à fait rassasié, ajouta à l'adresse du moribond.

« Où est votre rire, messire ? Je ne l'entends plus. »

Et à vrai dire, on n'entendait plus rien, car le silence s'était fait dans la pièce. Un ange passait et puis... Le vrombissement, de plus en plus proche, du feu, vint briser tout cela. Une boule incandescente et orange fulgura à l'adresse d'un des hommes du mari mort. Le chevalier, recevant l'orbe ardente en pleine face, ne put rien faire, sinon crier et roussir du poil et de la peau. Décontenancés par cet événement aussi diabolique que surprenant, le reste des hommes se tournèrent vers la source du projectile magique et découvrirent, à l'opposé de la pièce, dans l'embrasure de l'autre issue, un homme vêtu d'une aube bleu nuit et encagoulé sous une capuche de même couleur. Le regard caché par ce tissu chatoyant et profond à la fois, l'homme ne révélait qu'une mâchoire forte recouverte d'une barbe drue et noire. Barbe qui remuait d'une façon étrange et inquiétante, tandis que les manches du personnage, d'où sortaient deux mains qui brillaient, dansaient, opérant des gestes lents, aérés.

Un garde cria « Sorcellerie ! », un autre dit « Glarg ! », abattu d'un coup vif par Aetius, qui profitait du moment de flottement qu'avait produit Hahoer, son contre-mage, pour finir le travail. Suivant le mouvement, les valets du comte, qui ne manquaient point de courage quand leur maître leur donnait l'exemple, se jetèrent sur le reste des guerriers, armés avec les dagues et les épées qu'ils avaient pu glané sur les premières victimes de cette journée sanglante. Une mêlée, bien courte mais rude, s'ensuivit, où le groupe d'Ydrilote ne sut trop où donner de la tête, partagé entre les lames d'acier et la peur viscérale d'être brûlé vif une fois le dos tourné au sorcier. La lutte tourna à l'hallali, les hommes qui résistèrent tombèrent, attaqués de tous côtés, et ceux qui tentèrent de s'enfuir, furent abattus dans le dos et dans le flanc, agrippés par les valets déchaînés qui assénaient les coups de grâce avec l'entrain de jeunes chevaliers. Lorsque le silence revint, il n'y avait plus que des blessés et des morts dans cette grande pièce qui devait recevoir les ébats d'amants. Hathoer, cette ombre, était le seul rescapé, bien que son immobilité marmoréenne l'eut fait passer pour quelque statue de sel. Aetius, quoique debout, sentait son sang poisser ses chausses, mais il ne pouvait que se sentir chanceux en voyant ses deux fidèles serviteurs, l'un s'étant brisé la mâchoire dans les heurts, et l'autre agonisant sur un lit de cadavres ydrilotes.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeVen 27 Avr 2012 - 23:45

C'est sans ménagement que les trois gardes emmenèrent Aelalia hors de la pièce. La jeune femme était rongée par l'inquiétude, Grégoire maintenait la menace faite à l'encontre de son fils et à cet instant, il était la seule chose à laquelle pensait Aelalia. Fuir pour aller le chercher était son objectif premier, mais comment faire quand deux ours s’occupent de vous maintenir avec force. C'est résigné que la dame fût cantonnée avec ses geôliers dans la pièce voisine. Un silence pesant s’installa avant que ne retentissent dans la pièce voisine, les premiers coups d’épées.

Toujours maintenue par les gardes, Aelalia regardait fixement la porte, attendant le dénouement avec angoisse. Mais pour qui était-elle inquiète ? Son amant, son mari ?
Grégoire et elle s’étaient mariés pour être tranquille, elle l’avait trahi une fois déjà mais ce n’est pas comme si Grégoire ne faisait pas de même. Récemment il lui avait même présenté sa bâtarde. Comme quoi, dans un sens ils n’étaient pas si différents.

Bataillant avec ses émotions, elle ne cessait de fixer la porte. Et dire que cette situation était due à son imprudence, à ses caprices. Après avoir maudit son époux, elle se maudit elle-même, dans un sens, c’était elle qui avait mis la vie de son fils en danger, pour retrouver son amant…
Un amant qui malgré tout avait su s’emparer d’elle. Non elle n’aimait pas Aetius d’Ivrey, enfin qui sait.

Les paroles qu’échangèrent les gardes réveillèrent la dame de Gwydir, ils lançaient des paris concernant le gagnant de ce duel, elle surprit même l’un d’eux dire qu’il profiterait bien de la situation, tout en lançant un regard entendu vers son compagnon. Aelalia était toujours en tenue plus que légère, grelotant de froid ou de peur sous sa couverture.

Mais voilà que le silence fût total dans la pièce où se déroulait le duel, le sang de la jolie blonde ne fit qu’un tour, elle voulut se jeter sur la porte et pénétrer dans la pièce, mais ses geôliers l’en empêchèrent avec force. Le destin était maintenant scellé, ses enfants se trouvaient à la Roseraie, et si Grégoire ne passait pas cette porte, son enfant ne survivrait pas. Elle tenta de se débattre, ordonnant qu’ils la libèrent, les menaçant de les faire pendre, rien n’y faisait. Fidèles à son époux, ils ne recevaient d’ordre que de celui-ci. Ils riaient même devant l’impétuosité de la dame, profitant du fait qu’elle soit pleinement à eux pour tenter quelques goujateries. En position de faiblesse, Aelalia ne pouvait que résister difficilement, elle menait son propre combat, repoussant les mains un peu trop baladeuses à coups de pied, libérant une main pour qu’elle vienne s’écraser sur la face de l’un des gardes, avant que l’autre ne riposte et la prenne pleinement dans ses bras.


« Ma Dame n’est pas si sauvage avec l’Ivrey ! »

Trop c’était trop, elle envoya son genoux vers l’entrejambe du garde, mais sentant le coup venir, il n’eut pas de mal à parer. Est-ce ainsi que l’on traite la femme de son seigneur ?
Une fois de plus, elle espérait voir Aetius, au fond d’elle, elle savait pertinemment que Grégoire n’était plus de ce monde, malgré le fait qu’il soit bon bretteur, il n’aurait eu aucunes chances face au régent, même si une surprise pouvait toujours avoir lieu, elle en doutait fortement. Les minutes semblèrent des heures et enfin la porte s’ouvrit.

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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeSam 28 Avr 2012 - 12:38

Les reîtres salaces n’avaient prêté qu’une oreille distraite à ce qui arrivait dans la pièce mitoyenne. Ils avaient entendu ferrailler, puis des bruits étranges, voire un cri. Mais ils étaient trop occupés, croyons-le, avec les hurlements et les résistances de leur dame, qui ruait dans les brancards et visait du genou les gonades de ces messieurs. Et, surtout, comment auraient-ils pu prévoir ce qui se produisait à côté ? La mort de leur seigneur, suivie de près par celle de ses porte-lames, était impensable, tant leur supériorité numérique était patente. Assurés de leur force, les coquins savouraient déjà un sentiment de victoire un peu usurpé, et les courbes graciles d’une Aelalia des plus rétives.
« Est-ce ainsi que l’on traite la femme de feu son seigneur par chez vous ? » La voix, assurée et forte, venait de l’embrasure. La silhouette d’Aetius se découpait dans la lumière. Les soldats, surpris, cessèrent un instant leur occupation, jetèrent un coup d’œil perplexe vers cet homme qui devrait être mort et empoignèrent leurs armes. L’un d’eux, plus vif ou moins déshabillé, fondit sur le comte en criant, l’épée en avant. Aetius fit un pas de côté, laissant la place à Hathoer, le mage, qui accueillit la charge héroïque du soldat en déchaînant sur lui un torrent de lave. Le soldat, dont la peau s’écornait, dont le visage se couvrait de pustules provoquées par l’intense chaleur des flammes magiques, hurla de douleur avant de tomber au sol et se tortiller dans une dernière convulsion.

C’était alors au tour d’Aetius d’entrer en action. Enjambant le corps fumant du malheureux, il fonça sus au reste de la soldatesque, encore stupéfaite par la petite surprise pyrotechnique offerte par cet homme encapuchonné et sorti de nulle part. La suite ne dura qu’une poignée de seconde. D’une feinte d’épée, le comte ouvrit grande la garde de sa première victime, et le poignard à rouelle, grand ami de l’épée de l’Ivrey, s’enfonça dans la gorge de l’infortuné, qui prononça un « Grmblaglarg » tragique avant de cracher un roquille de sang sur l’affable faciès du régent, ce qui ne l’empêcha pas de se servir du cadavre comme d’une armure avant de le propulser sur l’un de ses camarades. Tout ce fatras se termina sur une quinte mal calculée d’un des survivants, qui paya sa mauvaise évaluation des distances en y perdant la main, tandis que le dernier des larrons, se dégageant du corps que le prince avait gracieusement jeté sur lui, fut voué à l’abominable mort par le feu. Le mage Hathoer avait tout bonnement apposé ses mains incandescentes sur le visage du pauvre homme, qui se liquéfiait au contact de la chaleur. Un dernier hurlement, et le silence recouvra ses droits, uniquement dérangé par le son lointaine des vagues s’écrasant sur la côte déchiquetée.

Aetius, la respiration rauque, la gueule et l’habit barbouillé de sang, ferma un instant les yeux, secoué par les prodromes d’un évanouissement malvenu, avant de se diriger vers Aelalia pour lui tendre une main rougie par l’hémoglobine. Elle était saine et sauve, et pourtant, l’atmosphère oppressante de cette matinée se lisait encore sur Aetius, qui avait des allures de monstre en cet instant précis. Il aurait pu briser la glace, jeter un « Toutes mes condoléances pour votre mari, », mais il s’abstint. Il se contenta de respirer à grande goulée, de tendre sa main vers la dame allongée et de ressembler à un mort sur pattes.


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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 11:52

La dame n’eût pas le temps de comprendre et machinalement elle ferma les yeux quand le combat commença. La voix qui résonnait dans la pièce, n’était pas celle de Grégoire, ainsi donc il avait perdu, mais était-ce vraiment une surprise ?

Il n’était pas temps de penser aux problèmes que la mort de son époux allaient engendrer, après avoir mené une bataille contre la garde de Grégoire, Aetius devait encore se débarrasser des geôliers de son amante, un détail quand on possède comme atout un mage. Les hommes de la Roseraie, un peu trop sûrs d’eux, ne tardèrent pas à rendre l’âme. Durant tout le temps que dura l’affrontement, la dame de Gwydir resta tétanisée sur la table, incapable d’ordonner à son corps le moindre mouvement.

Une fois le silence revenu dans la pièce jonchait de cadavre, Aetius se présenta en face d’une Aelalia livide et complètement gelée. L’homme qui s’offrait à son regard n’était pas le fringuant jeune homme qu’elle avait rencontré dans les terres de sa famille, il était effrayant et barbouillé de sang et pourtant ce fût un soulagement de le voir. La main ensanglanté qu’il tendit à la jeune femme fût la bienvenu et avec un élan venu dont ne sait où, Aelalia se jeta dans ses bras.

Des larmes silencieuses venaient couler sur ses joues rougies par le froid. En faible femme qu’elle était, elle pleurait pour tout et rien, de soulagement, de tristesse car même si elle n’avait pas aimé son époux, il lui avait été d’un grand soutien, mais aussi de peur car malgré sa témérité, elle avait été effrayé par ce qui c’était passé aujourd’hui.

C’est donc lové dans les bras de son amant qu’elle laissa aller ses larmes, heureuse qu’il soit là, levant son regard vers le visage de celui-ci et avec une douceur infini, elle vint déposer ses lèvres sur les siennes. Aetius d’Ivrey ressemblait surement au pire des monstres à cet instant mais pas aux yeux de son amante. Classique me direz-vous.
Sans prononcer un mot, elle le regarda de haut en bas à la recherche d’une éventuelle blessure, avant de revenir à son regard bleu acier.

L’œil de la dame fût attiré par la pièce voisine où se trouvait le corps inerte de son époux, qu’allait-elle devoir faire maintenant et que dire à Kathleen, et qu’allait-il advenir de ses enfants, un flot de question submergea l’esprit de la jeune femme, toujours agrippée à son amant, le regard fixé sur la pièce pleine de cadavre.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeLun 30 Juil 2012 - 12:29

Au milieu du silence, les deux amants se serraient de toutes leurs forces. Un vertige étrange les avait pris, et ils semblaient craindre de tomber dans un abîme sans fond s’ils lâchaient l’autre. Contre son épaule rougie par le sang, il sentait Aelalia pleurer, et contre son corps fourbu, celui d’Aelalia, qui tremblotait. Je tremble, moi aussi. Il avait manqué s’effondrer moins d’une seconde plus tôt, mais à présent, des convulsions incontrôlables agitait ses membres. Ses jambes étaient parcourues par une faiblesse qui faillit le faire ployer, et il avait l’impression qu’une troupe de cavaliers galopait sur son échine. Mais le pire restait ses mains et ses bras, enroulés autour d’Aelalia. Ils se secouaient comme ceux d’un ivrogne ou d’un vieillard. Pourquoi tremblé-je ? Suis-je un lâche ?

Le prince du sang (l’appellation avait pris un sens très littéral cette dernière heure) ne comprenait pas. Il comprenait pour le liquide noir qui lui piquait les yeux, et ce goût métallique qui avait envahi sa bouche, et cette chaleur provoquée par son épée et son poignard sur ses paumes, mais pourquoi tremblait-il ? Tout était fini, et ils étaient en vie. Je suis en vie. Déboussolé par cette conclusion inattendue à l’algarade contre le sire de La Roseraie, il se laissa happer par les lèvres de sa blonde maîtresse. Par le con de Tyra, nous sommes en vie. Une joie sauvage submergeait l’assassin, qui était pris par l’ivresse provoquée par cette prise de conscience. Gauche, tremblant encore, il lui rendit son baiser, offrant à sa douce le goût de fer qui empoissait sa langue, partageant avec elle les fruits de ce massacre, comme s’il lui dédicaçait cette affreuse bataille.

Etait-ce par dégoût qu’elle mit un terme à leur étreinte ? Elle le fixa un instant, ses lèvres barbouillées d’un peu d’hémoglobine, puis se détourna vers la pièce qui servait de tombeau à feu son mari, le sire de La Roseraie. Ses yeux mouillés étaient assombris par l’inquiétude et le tracas. Aetius l’embrassa de à nouveau, plus fougueusement cette fois. « Les dieux soient loués, nous sommes en vie. » Et de baiser ses lèvres purpurines à nouveau. Et de saisir ses fesses avec force. Et de frotter son corps, du bassin à la tête, avec une lenteur frénétique, presque mécanique. Et d’embrasser les larmes qui coulaient sur son visage, et de lécher le sang ennemi que les baisers barbouillaient sur Aelalia.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeMer 1 Aoû 2012 - 22:02

Aelalia se laissa happer par l’ivresse de son amant, celui-ci l’emmenait dans une danse frénétique et passionnée de baisers et de caresses. Oubliant la situation qu’ils venaient de vivre, la jeune noble répondit sans retenu à ses moindres assauts, elle se laissa aller, enivrée par la joie que lui transmettait son amant à chaque baiser.

Ils étaient en vie, certes, à croire que c’était un rêve, que c’était un fait impossible, et pourtant, ils étaient bien là. Comme si plus rien n’avait d’importance, comme s’ils étaient seuls au monde, comme si rien n’existait autour d’eux, les amants s’adonnaient au plaisir de se retrouver, à la joie de se savoir en vie.

L’ivresse qui les avait pris ne faisait qu’amplifier à mesure que les mains du seigneur palpaient le fessier de sa douce amante, les mains de celle-ci se faisaient vagabondes, audacieuses. Tandis que la bouche de la dame réclamait encore et encore celle de son amant. Sans réfléchir, sans se poser de question, sans même s’en rendre totalement compte, Aelalia demandait plus encore. Son corps tremblant réclamait celui d’Aetius, elle souhaitait sa peau contre la sienne.

Assise sur la table, elle enserra les jambes tremblantes d’Aetius tel un serpent voulant étouffer sa proie, charmeuse, la dame ondulait lentement, frottant son arrogante poitrine contre le torse de son amant. La seule barrière qui séparait le régent du corps de sa charmante dame, était la chemise encore humide de celle-ci. La couverture avait valsé depuis un moment déjà, laissant place à une chemise translucide parfaitement plaqué sur le corps de la douce, épousant parfaitement ses formes, se joignant au moindre mouvement. La maternité n’avait pas entaché son joli corps aux formes agréables, à croire que cela l’avait rendu plus rayonnante encore.


Aelalia n’était plus maitre d’elle-même, son corps se laissait aller contre celui de son amant. Machinalement ses mains se dirigèrent vers les lacets qui retenaient le pourpoint souillé de son amant et maladroitement elle entreprit de les défaire. Fiévreuse, elle se laissait porter par ses sens en éveils. Ses doigts cherchaient sa peau, et c’est sans grande difficulté qu’elle réussit à glisser ses mains sous la chemise de son amant, une fois le pourpoint à terre.
Ses doigts entamèrent alors un ballet langoureux sur la peau d’Aetius, ses lèvres quittèrent celle de son amant pour rejoindre son oreille, son cou, avant de remonter à nouveau vers sa bouche et la happer avec une passion dévorante.

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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeMer 1 Aoû 2012 - 23:09

L’Aetius que l’on connaissait avait laissé place à une image d’ogre. Les babines rougies par l’hémoglobine, il dessinait de grandes arabesques cramoisi sur la deuxième peau d’Aelalia, s’aventurant partout où il ne fallait pas. Sa respiration était vive et rauque, car le chevalier continuait d’accuser la montée d’adrénaline et le besoin d’air que la petite algarade avait requis quelques instants plus tôt. Il ne se montrait cependant pas dénué de ressources, le petit, et Aelalia, conquise, laissait le vainqueur venir réclamer son dû, prendre à pleine main sa chair offerte.

Tout contre elle, il sentait la damoiselle se frotter à lui, comme poussée par une attraction indicible, et les deux amants répondaient à la possessivité de l’autre par plus d’éclats, plus de fougue encore. Là, accolés l’un à l’autre, au milieu du massacre, ils se dévoraient sans retenue, frémissant de passion. Le désir s’était mélangé à cet après-goût provoqué par le danger, et la curieuse alchimie semblait libérer des carcans la damoiselle et l’ogre. Entre suçons et embrassades, le torse d’Aetius se trouva nu. Mais bientôt les caresses de son amante ne lui suffirent plus, et l’homicide, sans autre forme de procès, délaça d’une main tremblotante sa brayette, avant de saisir les jambes de la jeune veuve et de la prendre d’un coup de reins puissant.

L’étreinte commença, imperturbable, lente et profonde. Dans un grognement rauque, Aetius initia un va-et-vient silencieux et toujours plus vif. L’étreinte, tant attendue et si chèrement payée, finit donc par s’accélérer, arrachant des soupirs d’aise à un comte à demi-ensauvagé. Comme en transe, celui-ci fermait les yeux pour mieux savourer la fusion de leurs corps, avant de venir souffler dans la nuque de sa maîtresse ou lui mordre un baiser avant de se reconcentrer sur son office, glissant entre les jambes encore humides d’Aelalia, ondulant tout contre elle, et la serrent contre son corps luisant.
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeJeu 4 Oct 2012 - 14:05

La passion avait pris le dessus sur la raison, oubliant ce qui les entouraient, les amants s’adonnaient à une frénésie dévorante, leur corps s’entremêlaient sans relâche. Cette étreinte dura un long moment, un instant ou rien ne pouvait les ramener à la raison. Ce livrant à corps perdu à ces retrouvailles. Mais toute chose à une fin et la passion qui les avait régis jusqu’à présent, s’estompa peu à peu.

Encore agrippée à son amant, Aelalia reprenait doucement conscience. Les images défilèrent dans son esprit, son arrivée, celle de son époux, le duel, les menaces de Grégoire envers son fils et celle de la découverte de la mort de son mari. Le réveil de son esprit se fit d’un coup plus rude. Sans pouvoir se contrôler, son corps se mit à trembler, son regard balaya la pièce, de nouveau il fût attiré par le corps inerte de Grégoire. Ainsi donc ce qu’elle avait espéré être un cauchemar n’en n’était pas un. Grégoire était bien mort et elle en était la cause.

Toujours tremblante, elle faisait difficilement face à cette réalité et pour en rajouter une couche, la jeune femme venait de s’adonner au plaisir de retrouver son amant devant le cadavre de son époux et ceux de ses hommes. Après tout ce que Grégoire avait fait pour sauver l’honneur de son épouse, la jeune femme avait sans vergogne bafoué son époux, le menant ainsi à sa perte. Finalement, Grégoire avait peut-être raison, elle était une catin et ne valait pas mieux que ces filles de joies et encore. Qu’allait-il advenir d’elle et comment faire face à Kathleen, au Baron, à sa famille ?

Toutes ces questions martelaient son esprit. Mais avant de faire face à cela, il restait un point important, la vie menacée de son enfant. Une larme s’échappa et glissa le long de sa joue, le regard toujours fixé sur le corps de son époux, elle laissa échapper un murmure en se rappelant les paroles prononcées par celui qui avait menacé son fils.


« Alaric… »

Grégoire lui avait bien fait comprendre que s’il devait lui arriver quoique ce soit, Alaric ne ferait plus parti de ce monde. Il avait très bien compris où il fallait frapper pour blesser Aelalia. Ses enfants étaient ses biens les plus précieux et savoir son fils aîné en danger lui était insupportable. En y pensant bien, c’était aussi de sa faute, s’il lui arrivait malheur, elle en était une fois encore la cause. Qu’importe ce qui pourrait advenir d’elle, Aelalia voulait voir son enfant en vie et pour cela elle pourrait déplacer des montagnes.
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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Sous le soleil du Calmerrèse   Sous le soleil du Calmerrèse I_icon_minitimeJeu 22 Nov 2012 - 18:13

Se rhabillant consciencieusement, il jetait parfois des coups d’œil vers son amante. Celle-ci semblait regarder, l’œil dans le vague, vers la porte entrouverte où reposait feu son mari, Grégoire, beau-frère du baron de Missède et sire de La Roseraie. Ramenant son pourpoint contre son poitrail, il reboutonnait son vêt pendant qu’elle pensait à ce qui venait de se dérouler sous ses yeux impuissants. Et tandis que la jeune femme devait être rongée par le remords et la sensation d’avoir occis son seigneur et maître, Aetius remettait ses bottes. Et puis elle remit leur enfant sur le tapis, et, alors que le pied droit d’Aetius entrait dans la peau durcie, ce dernier reprit conscience de l’ultimatum de La Roseraie.

Le sang d’Aetius ne fit qu’un tour, et un enchaînement d’insultes s’imposa dans son esprit. Pendard, malappris, fils de pute, rien ne fut épargné au fantôme d’un sire cocu encore tiède. Un instant plus tard, et leurs habits sur le dos, les deux amants (et le petit personnel, ne l’oublions pas) rejoignit Marcalm, où la suite du régent l’attendait. Deux jours plus tard, Aetius et ses hommes plantèrent les tentes sous les murs de La Roseraie. La garnison, qui avait senti un petit malaise face aux ordres de leur seigneur (tuer les propres enfants du dit sire avait quelque chose d’absurde pour l’esprit simple de sa garde), virent cette sensation de malentendu sinistre finissant en bain de sang s’exacerber quand ils contemplèrent une armée portant les bannières noires éclairées de lys d’argent ainsi que les armes du régent Aetius.

Ce dernier, en armure comme les autres, s’approcha, à l’ombre d’une oriflamme blanchâtre et de son propre blason, et cria à qui voulait bien l’entendre qu’il laisserait partir sains et saufs, avec armes et bagages, ceux qui le désiraient, en échange des enfants d’Aelalia et de cette place. Il ajouta que leur seigneur était mort en duel face à lui, malgré le déshonneur dont il s’était couvert en menaçant la vie de ses propres enfants et en jetant sur le régent ses brigands. « Ma clémence a cependant des limites » conclut le comte de Scylla avant de rebrousser chemin en aboyant des ordres à sa horde. La garnison débattit un moment, plus pour l’apparence que par véritable conviction. La nouvelle de la mort de leur employeur en émut quelques-uns, mais la plupart pensèrent à l’ordre insensé que ce dernier leur avait donné, et peu dirent qu’ils étaient prêts à assassiner des enfants pour ensuite payer ce crime par leur vie. Certains ajoutèrent que c’était l’hypothétique sang vaguement royal qui coulait dans les veines de ces dits enfants qui rendait le crime encore plus honteux, mais au final, l’opinion générale s’arrêta sur le fait qu’on leur avait promis une mort lente et douloureuse en cas d’infanticide et un départ prompt s’ils gardaient les mains propres.

La décision fut remise au régent dans la soirée même, mais les précautions prises par les fuyards, aussi nombreuses que cauteleuses, transforma le transfert en une procédure longue et minutieuse, véritable charade logistique. Lorsque la nuit fut tombée, il ne restait plus une poignée d’hommes d’armes de La Roseraie, des gens attachés aux enfants d’Aelalia, nouveaux héritiers du la seigneurie, ou pensant que le service d’une dame valait bien le service d’une autre. A la place des soudards de Grégoire, c'était des chevaliers du régent qui tenaient la garnison au nom du nouveau seigneur de La Roseraie.
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