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 [Daranovar] Protectorat de Daranovar

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MessageSujet: [Daranovar] Protectorat de Daranovar   [Daranovar] Protectorat de Daranovar I_icon_minitimeSam 2 Juin 2012 - 23:11


Protectorat de Daranovar
~ La Cité des Armes ~

Résumé:



Sommaire:
  1. La Terre Ancestrale
  2. Le Protectorat
  3. La Cité

  4. Zoom : Le Voile





I. Terre Ancestrale

Les Terres ancestrales de Daranovar s'étalent tout en longueur, partant de la lisière ouest d'Anaëh jusqu'à se perdre sur le littoral nord. Elles forment une ligne bien définie, se déployant sur toute la longueur de la forêt et divisées en quatre protectorats, tous indépendants, suivant le modèle elfique : Daranovar, Linaëh, Wirskeïnfyl et Tethien.

II. Protectorat de Daranovar


Implanté au coeur des monts Norn, le Protectorat de Daranovar a hérité d'un relief particulièrement vallonné. Les terres du Protectorat ne présentent pas de pics montagneux, elles sont au contraire constituées d'un ensemble de plateaux rocheux, dont les plus grands portaient quatre Cités : Daranovar, Lanthaloran, Sithrim et Emerion. Cependant, des ruines servant de campement aux Noss les parsèment maintenant, seul Daranovar ayant su affronter le Voile.
Entre les quatre grand plateaux se creusent de profondes vallées verdoyantes au fond desquelles serpentent le Tinno ( le scintillant ) un fleuve prenant sa source dans les monts Norn avant de se séparer à leurs pieds ; donnant naissance à la Ninnui qui traverse l'Anaëh jusqu'à l'océan Nordique. Les hauts plateaux présentent en opposition à la luxuriante ripisylve une végétation à la fois riche et très courte, principalement constituée de plantes buissonnantes, de mousses et de conifères. Balayés toute l'année par les vents d'altitude et sujets à de systématiques gelées hivernales, les lieux de vie des Taledhels du Protectorat ne ressemblent qu'en peu de choses à l'image que se font les étrangers des paysages de l'Anaëh.
Les plaines d'altitude de Daranovar présentent également de nombreux lacs nés de sources souterraines mises à nu par de successifs dégels de printemps, dont les plus excentrés se jettent vers les fonds de vallée dans un spectacle particulièrement apprécié des peintres de la région.

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Habitations de bordure de Daranovar


Autrefois seconde cité la plus peuplée du Protectorat, Lanthaloran, souvent appelée la jumelle de Daranovar fut aux sciences nouvelles ce que sa sœur est aux armes. Perchée comme sa sœur en bordure de plateau escarpé, son accès particulièrement difficile, rendait d'autant plus complexe l'accès à la cité.
Ses tendances résolument autarciques lui permirent de développer une vision moderniste des sciences et des savoirs délaissant l'harmonie naturelle et le respect de l'environnement traditionnellement ancrée dans la culture elfique, tels qu’entre autres, les solutions alchimiques agressives développées par ses érudits pour soutenir l'armée de Daranovar. Elle hébergea de plus un Cénacle de Magie réservé aux Maîtres Thaumaturges, le Peninor Angol. C'est en son enceinte que fut développée par Dyarque, entre autres magiciens de renom l'Arche Magie, discipline à la ténébreuse réputation dont les secrets ont été jalousement gardés par les feu membres de l'Institutions, éveillant à la fois l'admiration et la méfiance des chercheurs de tout l'Anaëh.

Les jours de gloire de Lanthaloran prirent fin cependant durant le Voile séparant le Dixième et le Onzième Cycle. Trahie par les abords du plateau, colonisée dans ses moindres failles par une végétation avare d'espace, la Cité des Sciences fut brisée par la Déesse et ses ruines reconquises par une nature transformée par les stigmates de l'occupation Taledhelle.

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Mage du Peninor Angol



À l'image des Ornedhels aux débuts des temps d'Alëandir, nombreux sont les Noss de Daranovar ayant choisi l'union en réponse à la rigueur de leur environnement.
Sur l'un des hauts plateaux on retrouve la ville de Sithrim, camp fortifié plus que ville, servant d'abri et de lieu d'échange aux Noss du Protectorat et aux pèlerins, mais surtout Haut-Lieu du culte de Kÿria au sein du Protectorat. Le Voile l'ayant rendu plus difficile d'accès encore, les Noss, peu enclins au dialogue, en ont profité pour écarter la majorité des Citadins étrangers au culte de Kÿria de l’endroit.
La dernière des hautes-plaines portait du temps de la lignée des Garnat la fière Cité d'Emerion, ensevelie maintenant depuis bien longtemps sous la mousse et les racines. Autrefois réclamée par Kÿria, puis prise par les Noss, elle ne fut jamais reconstruite et sert aujourd'hui d'abri de fortune aux Ornedhels face aux espèces les plus dangereuses de la faune des montagnes.

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Ruines d'Emerion

III. La Cité


Bâtie aux abords de l'un des plus hauts plateaux qu'entourent les Monts Norn, la Cité de Daranovar est avant tout une forteresse. Entourée de hauts murs de pierre blanchie, elle eut autrefois d'antipathique au reste du peuple Sylvain que son architecture pensée pour la guerre avant l'esthétisme évoqua à leurs yeux les atours des Villes Péninsulaires.
Ce n'est qu'une fois passées les barrières extérieures que se dévoile réellement le travail des fins ouvriers de l'Anaëh. Toutes en pointes et en arches, scupltées dans le granite, la pierre blanche et le fer, les bâtisses Daranovanes sont une allégorie de la fierté et de la force de leurs habitants. Souvent d'ailleurs il suffira à l'œil de se poser sur les bâtisses pour en savoir l'use ; l'attrait des Daranovans pour la sculpture donna à nombre des édifices une apparence évocatrice de leur attribution, qu'il s'agisse d'une simple gravure pour souligner l'aguicheur nom d'une auberge ou d'un faux drapé, soigneusement creusé dans la façade de l'atelier d'un tisserand.

Parmi les constructions les plus représentatives de ce courant on retrouve celles auxquelles les Citoyens accordent la plus grande valeur sentimentale :

Le Palais de Daranovar et ses environs, parmi les plus anciennes des constructions de la Cité, sont une parfaite matérialisation de l’esprit dans lequel ont été érigés les autres bâtiments. Tout en courbes liées entre elles par de longues murailles séparant les omniprésents jardins ; décoré par les immenses silhouettes sans visages de guerriers sans nom, le Siège des institutions politiques Daranovanes est un ode tangible à la philosophie de la Cité.
À la fois lieu de vie et de travail du Seigneur-Protecteur, de ses conseillers et de leurs familles, il représente aussi un Haut-Lieu d’histoire au sein de la Cité. Ainsi certaines des ailes font aujourd’hui office de musée.

Palais de Daranovar:


La Grand-Place, parfait centre de la Cité est le lieu de rencontre privilégié de la population. Tour à tour centre d'échange entre marchands, scène de choix pour les artistes ou tribune des orateurs de la Cité, elle ne se dépeuple jamais qu'au plus fort de l'hiver. Là les systématiques gelées prennent le sol marbré sous le verglas, et ce ne sont que les patineurs chevronnés qui osent encore la traverser, les autres se voyant forcés de faire détour par les jardins adjaçants s'ils ne veulent pas perdre l'équilibre.

Grand Place de Daranovar:

La caserne, fief de l'armée résidente est autant réserve d'arme que lieu de culture pour les Daranovans. Chaque adulte de la Cité y a au moins passé une décennie, durant laquelle lui fut inculquée l'importance de l'Institution dans l'histoire de la Ville. C'est aussi au sein de la caserne que se trouve l'école militaire, offrant contact presque permanent entre étudiants et soldats accomplis et permettant aux jeunes âmes de déjà poser l'oeil sur un aperçu de ce que pourrait être leur vie s'ils ne quittent pas la voie des armes.
Entre les murs de la caserne et au coeur de son armurerie, entouré des épées des frères s'élève le Monument Des Héros, où se dressent arme à la main les statues des braves ayant péri au service de l'Anaëh. Ici presque autant que dans les Temples de Kÿria et de Tari les elfes viennent se recueillir, les militaires en particulier, car le souvenir de ceux qui se sont battus et se battent encore pour et avec eux leur est d'assez d'inspiration pour ne pas avoir à se perdre auprès des guides.

Entrée de l'Institut militaire:

Particularité de la Cité, les Temples de Kÿria et de Tari font bâtisse commune, non pas par désintérêt du peuple Daranovan pour la chose religieuse, mais parce que quand Kÿria marque le début d'une vie terrestre, Tari en marque la fin, et pour une Cité accordant autant d'importance à ceux des Sylvains côtoyant la mort , la dualité de leur condition ne pourrait être mieux exprimée.

Grand-Temple de Daranovar:





Bâtie et forgée sous une idéologie militaire, Daranovar a vu se succéder des régimes aussi durs, voir inappropriés aux yeux des autres cités, qu'ils furent rassurants aux yeux de ses habitants. Longtemps réservé à la lignée fondatrice des Garnat, il porte ici plus que dans tout le reste de l'Anaëh bien son nom le titre de Protecteur.


III.2.1. Fondation
- Les chairs de ces sauvages craignent le froid autant que la lame.

L'histoire voudrait ces mots être ceux qui marquèrent la pose des premières pierres de ce qui deviendrait les murailles de la Cité des Armes.
Autour des combattants ayant suivi le chef de guerre Garnat durant l'invasion humaine du troisième Cycle, de leurs familles et de leurs amis se soulevèrent lentement les murs qui leur assureraient refuge infrangible devant les enfants d'Elenwë, jaloux à l'image de leur Mère de la beauté du peuple Sylvain.

Pensée par des guerriers, pour des guerriers et durant ce que Garnat appelait une guerre, elles furent d'abord fortins, abri nocturne d'elfes livrant bataille à l'envahisseur de par-delà les montagnes ; puis elle se firent forteresses, dont les parois grandissaient au même temps que la population qu'elle abritait, jusqu'à ce que le refuge des uns ne devienne le foyer des autres.  

Exhalant la passion née de ce complexe sentiment qu'est le mariage de la fierté des défenseurs de l'Anaëh et de la peur du retour de l'envahisseur, elle a au cours des siècles rassemblé des elfes à la recherche de leur propre force, des combattants à la recherche d'une cause, et des familles à la recherche de protection. Si le nom de Daranovar inspire aujourd'hui des sentiments mitigés aux cœurs des habitants de l'Anaëh, c'est parce qu'ils considèrent le souvenir de ses murs imprenables et de ses premières lames avoir servi de fondations à la culture guerrière humaine. Et peut-on réellement les contredire, quand les actuelles forteresses Péninsulaires semblent autant de pâles copies des bastions de la Cité des Armes ?


III.2.2. La maison Garnat : Tradition militaire
Dure comme le fer et aussi incisive qu'une lame. C'est sous la première et plus longue lignée de dirigeants de Daranovar que la Cité acquit sa réputation. Levée dans les hauteurs de l'Anaëh en véritable forteresse par des elfes désireux d'offrir protection à leur Mère, Daranovar fut dans ses premiers temps huée comme affront envers l'Anaëh. Les conflits eurent tôt fait d'éclater cependant, et c'est dans ces temps troubles que sa philosophie militariste apporta à la Terre des Garnats ses galons d'or. Inspirés dès le plus jeune âge à aspirer à l'excellence martiale, les jeunes recrues de Daranovar furent entraînés à faire partie de l'élite, et c'est bien souvent leur présence ou non qui décida del'issue des batailles du temps jadis.
Avec les générations passant, la poigne des Garnat continua de se resserrer, jusqu'à ce qu'elle finisse par elle-même se saigner. C’était la punition corporelle le principal argument soulevé face à ceux refusant de se soumettre au service militaire. Quitter la Cité, plutôt qu’interdit était rendu impensable par la propagande distribuée par la lignée Protectrice. La peine de mort était politiquement instaurée pour un grand nombre de crimes. Ce n’est qu’avec Jiriad Garnat, le dernier d'entre eux, mort au jeune àge du siècle et trente que disparurent les sévères méthodes de la Première Maison. Le poids de la peine de mort disparue fut un soulagement pour la population Daranovane, mais peu ont pu attester ne pas regretter la protection offerte par ceux que l'on surprend parfois les elfes des montagnes à surnommer les bienveillants Dictateurs.


III.2.3. La lignée de Lanthaloran : Érudition et Pureté raciale
À la mort de Jiriad, à la fin du Xe Cycle ce n'est pas à une maison de la Cité d'Armes, mais de sa jumelle à qui il fut confié la Protection des Terres de Daranovar. C'est sous l'égide de Dyarque de Lanthaloran que le Protectorat se trouva alors. Beaucoup s'inquiétèrent d'un possible manque de poigne de l'elfe de la Ville-Soeur ; d'autres se demandèrent s'il en était fini de l'ère des armes. Les Terres de Daranovar prirent sous Dyarque le nom de la Cité des Sciences, mais le nom uniquement.
Tenus par la poigne de l'érudit, les piliers de la culture Daranovane ne tombèrent pas. Sous Dyarque la Cité fut même purgée de tout ce que l'elfe a pu considérer lui nuire. La mortalité faisait partie de ces fléaux. Ceux possédant du sang d'homme furent chassés, et jusqu'à ce jour encore la forteresse depuis les hauteurs observe les mortels d'un œil peu accueillant.
À l'Archimage Protecteur, Daranovar doit aussi une renommée nouvelle dans le domaine des arcanes. Le Peninor Angol, monument dédié à l'étude approfondie de la magie fut érigé à Lanthaloran, et bien que seuls y furent admis des Maîtres-Mages triés sur le volet, et que rares furent les études entièrement portées au regard de tous, le simple nom de l'Arche Magie, discipline développée entre ses murs évoqua mille et une légendes à travers les confins de l'Anaëh.
Vint finalement le jour où la renommée de Dyarque l'appela à prendre Siège sur le Trône Blanc, laissant logiquement son ancienne place à son épouse, Elycia. Voilà quelques temps cependant qu'avait été annoncée la disparition de la Dame de Lanthaloran, et c'est donc Nyrlae, progéniture du couple, qui dut poser le pied dans les grandes chausses que laissait son père derrière lui.


III.2.4. Daenor Thoràndrion : Dans l'espoir d'un renouveau
Lorsque la nuit millénaire tomba sur le Cités des Hauts Plateaux, elle emporta avec elle plus que ne purent le supporter leurs habitants. Avec la lumière disparut dans les pas de sa génitrice Nyrlae, laissant derrière elle un Protectorat sans tête et à l’aube d’une des plus grandes crises qu’il connut depuis sa fondation.
C’est à Daenor Thoràndarion, un Chef de guerre et ami de Dyarque, feu régent de ces terres que revint la place de Protecteur. L’elfe fut accueilli avec un certain scepticisme, en particulier de la part des habitants de Lanthaloran, voyant les murs de leur Cité s’effriter à toute vitesse, et ne faisant que peu confiance au militaire pour y réagir avec la même efficacité que l’aurait fait l’un des Sylvains du lignage de Dyarque. La poigne de fer du soldat réussit tout de même, à défaut de leur pleine confiance, à s’attribuer le respect des Citadins, et à nourrir chez eux l’espoir du retour d’un Protecteur dont l’aura serait aussi grandiose que celle des Garnat.
C’est paradoxalement la détresse dans laquelle se trouvaient ceux dont le foyer s'était écroulé qui les autorisa à passer outre les échecs de Daenor, faisant de lui l’elfe qui offrit refuge à ceux que la chute de Lanthaloran fit sans-abri plutôt que celui que les enfants d’Elenwë humilièrent dès ses débuts en tant que Protecteur. Seulement accueillir entre les murs de la Cité des Armes des milliers de vies appartenant à celles des Sciences se prouva être un défi plus ardu que ne l’imagina le Protecteur. Très tôt, la conjugaison de l’exode inspiré par le Voile et de l’influx de réfugiés remodela l’esprit de la Cité. Très tôt, il ne s’agit plus d’administrer Lanthaloran mais de l’intégrer. Très tôt Daranovar se heurta à elle-même dans un choc culturel dont peu auraient pu imaginer des Cité-Sœurs à l’origine.
La guerre faisait rage à l’extérieur, que Daranovar luttait encore avec ses propres démons, sujette à une politique sans dessus-dessous et courant après des idéaux contraires, lui interdisant la moindre interaction avec une Anaëh pourtant elle aussi en détresse. La confusion régnait au sein de la Cité des Armes, et c’est durant ces longs mois de folie qu’elle vit couler le plus de sang depuis la nuit millénaire. La proie facile qu’elle était devenue dut essuyer de nombreuses attaques des clans alentours, revigorés par des Chants qu’ils considéraient justifier leurs croisades ; et ce fut peut-être pour le mieux, car ce n’est que lorsqu’il fallut instaurer la loi martiale pour contenir la colère des Ornedhels, que Daranovar fit le premier pas vers son nouvel équilibre.

Son état est précaire encore, mais la Cité des Armes est à nouveau assez solide pour prétendre à redorer son blason.    



III.3.1. Le Protecteur de Daranovar :
Chef des armées, maître des lois et représentant de la Cité devant les autres Protectorats, le Protecteur de Daranovar paie le prix de son pouvoir quasi dictatorial par le poids de ses responsabilités devant son peuple. C'est au sein de la Cité des Armes qu'a pris son origine le titre, et au sein de la Cité des Armes sa signification fut et est encore littérale.

Par défaut la passation du titre est héréditaire, et ce sera traditionnellement le plus proche parent adulte ( les liens du mariage étant considérés les plus forts ) de l'ancien Protecteur qui lui succédera. Le Protecteur en place possède cependant plein pouvoir sur la nomination de son successeur, et se voit par conséquent attribuer la possibilité de désolidariser sa lignée du titre et de ses responsabilité, vienne le désigné héritier à accepter de les endosser.

III.3.2. Le conseil de Daranovar :
S'il est une chose pour laquelle la Cité des Armes est sombrement réputée, c'est pour la main de fer avec laquelle elle fut toujours gouvernée. Contrairement au pouvoir consensuel qu'il représente au sein des Protectorats d'Anaëh, le Conseil de Daranovar ne présente aucune réelle autorité devant le Protecteur sous lequel il se réunit. Plutôt que cela il représente une force de travail, permettant un acheminement et un traitement plus efficace des idée, doléances et problématiques de la Cité. S'il n'a aucun pouvoir, le Conseil possède une influence considérable, car il est composé d'elfes en lesquels le Protecteur place son entière confiance.
Les membres du Conseils ne sont généralement remplacés qu'au même moment que le Protecteur, ou lorsque l'un d'entre eux sera jugé, par son supérieur ou par lui-même, inapte à continuer d'exercer, dans quel cas il devra assurer une période d'une ennéade en présence de son remplaçant avant de pouvoir complètement se retirer.
La composition du Conseil reste malgré les remplacements toujours la même, comprenant :

- Quatre représentants des Artisans de la Cité - dont deux de Lanthaloran
- Deux des Intendants chargés de la distribution des ressources  - dont un de Lanthaloran
- Deux représentants des hommes de Science de la Cité
- Le Commandant des Armées de Daranovar

Les réunions du Conseil sont également ouvertes aux Hauts-Prêtres ainsi qu'à l'Arbitre et à l'Archiviste locaux ainsi qu'aux Chanteurs, dont les conseils, bien que parfois ignorés dans le cas des derniers, trouvent une place importante dans les prises de décisions du Protecteur.





Devoir Communautaire
Il est du devoir de tout Citoyen du Protectorat de Daranovar de fournir gîte et couvert à quelconque elfe en exprimant la nécessité s'il en a la possibilité. Manquer à cette règle est considéré comme attentat à la vie d'un frère. La peine généralement encourue est l'excommunication pure et simple, c'est à dire le bannissement physique et moral des limites du Protectorat.
Tout enfant de Daranovar a le choix de la voie dans laquelle il s'engagera et droit aux meilleurs enseignements, en échange de quoi il sera de son devoir de mettre les savoirs et savoir-faire acquis au service de la ville tant qu'il y est géographiquement situé.
Suite à son Choix, tout enfant de Daranovar est tenu de se soumettre à une décennie de service militaire, durant lequel il sera formé aux bases du maniement d'une arme et de la stratégie militaire.

Armes
Si le port des armes est autorisé aux Daranovans dans l'enceinte de la Cité, leur utilisation en dehors d'un contexte adapté est entièrement prohibée. Tout contrevenant se verra jugé selon les heurts occasionnés. Dans le cas de meurtre, de blessures potentiellement incapacitantes ou d'une apparente volonté de perpétrer meurtre ou blessures potentiellement incapacitantes, la peine de mort est applicable
Tout étranger pénétrant l'enceinte de la Cité est tenu de se soumettre à une fouille et à une identification. Une fois sa personne identifiée et ses potentielles armes répertoriées, il est libre de les transporter en tous temps.
Les mages pénétrant l'enceinte de la Cité sont tenus de s'identifier et de spécifier leur école de magie.

Religion
Seuls les Cinq peuvent être priés au sein de Daranovar
Tout Citoyen de Daranovar est tenu de soumettre ses savoir-faire au service des Cultes de Kÿria et de Tari viennent-ils à en faire la demande.

Gestion des conflits
Lors d'un conflit d'ordre matériel, il est généralement donné priorité au parti jugé le plus nécessiteux. Cependant, dans le cas où le parti le moins nécessiteux est jugé comme ayant placé le plus d'investissement dans l'acquisition du bien disputé, le second parti s'engage à lui rendre sous forme de services cet investissement selon la mesure décidée par le tribunal.
Lors d'un conflit d'ordre non-matériel, c'est d'abord au Culte de Kÿria qu'il est donné autorité. Le tribunal n'interviendra qu'à la demande des Autorités du Culte.
Lors d'un quelconque conflit à l'issue non évidente engageant des maîtres d'arme dont la différence d'âge n'excède pas un dixième de l'âge du plus jeune, n'importe lequel des partis peut demander à ce l'issue soit déterminée par un duel.




III.5.1.  Le sacre des lames:
Au matin de son cent-vingtième anniversaire, chaque elfe de Daranovar est appelé à se présenter en compagnie de sa famille au temple de Kÿria devant un Guide afin de choisir quel sera son nom. Suite à ce choix, il lui sera demandé de se préparer ce dont il juge avoir besoin pour déménager au sein de l'Institut Militaire de la Cité.
La journée est donnée au nouvel adulte afin de se familiariser avec son nouvel environnement et de s'installer dans ce qui sera ses appartements durant la prochaine décennie.
Ce n'est qu'au soir que reprendra la cérémonie, au coeur de l'armurerie, où il lui sera demandé de choisir l'arme dont les bases du maniement lui seront inculquées durant son service militaire. Le novice devra ensuite livrer combat contre un maître d'arme officiant dans l'arsenal choisi, et en fonction du déroulement du duel sera décidé son régime d'entraînement.
Certains par paresse ont choisi de ne pas donner le meilleur d'eux-même dans l'espoir de se retrouver sous-classés et exposés à un traitement plus doux, mais il est extrêmement difficile de berner des professeurs habitués à cet exercice, et chaque fois les maîtres d'armes sauront pousser la nouvelle recrue jusque dans ses retranchement, et souvent les oisifs sont ceux avec lesquels ils feront le moins preuve de tendresse.



III.5.2. Les joutes :
Quoi de plus naturel comme spectacle au sein de la Cité d'Arme ? Moyen de prouver leur valeur pour certains soldats et ainsi de gravir les échelons ; occasion pour chacun d'affiner sa technique personnelle et d'approfondir son observation de celle des autres ; pure et simple objet de distraction pour ceux ne prenant pas les armes. Les championnats à Daranovar sont organisés de manière sporadique, et s'étalent rarement sur plus de quelques jours par événement, mais postez-vous en tant que spectateur et vous pourrez convenir d'à quel point ils sont intenses.


III.5.3. Le bal du Grand Givre :
Rare sont les hivers sans neige en Anaëh à cette altitude, ainsi des poudreuses auxquelles ils se sont accoutumés, les Daranovans ont fait un sujet de réjouissances. À chaque hiver, lorsque les températures commence à chuter, la Grand-Place de la Cité des Armes se recouvre inexorablement d'une fine couche de verglas. Plutôt que de lutter contre l'avancée de la glace ou d'entièrement bannir l'utilisation des lieux pendant la saison froide, c'est armés de patins que le peuple se réapproprie l'endroit.
Le premier jour où la place est considérée comme étant praticable en tant que patinoire est donné un grand bal sur glace, le bal du Grand Givre, où sont bienvenus tous ceux n'ayant pas peur de se laisser glisser au son des instruments favoris de la Cité.

III.5.4. L'ennéade des deux sangs:
Autre grand événement hivernal, la frutaison des baies de montagnes. Lorsque les fruits rouges sont présents en abondance s'ouvre l'ennéade des deux sangs, durant laquelle les aubergistes verront tous leurs plats ou presque teintés des bleus et des cramoisis des délicieux fruits. C'est une période durant laquelle en plus des véritables aubergistes et restaurateurs, tous les fins cuisiniers de la Cité des Armes s'improvisent table d'hôte, afin de partager les fruits de leur talents culinaires. Il s'organisent d'ailleurs régulièrement en cette période des concours de recettes invitant aux chefs en herbe à dévelloper de nouvelles combinaisons sur la base de ces produits.


III.5.5. La Lune des mémoires :

Tous les cinq ans, durant la première pleine Lune de l'année, l'Archiviste et l'Arbitre de Daranovar se rejoignent sur la Grand-Place pour y tenir la cérémonie de la Lune des Mémoires, durant laquelle tous les elfes sont invités à se recueillir et à porter hommage à la mémoire de ceux tombés au combat pour la protection de l'Oeuvre.

La cérémonie est ouverte par une prière à Kÿria de l'Archiviste, et sera le siège de pièces de théâtre, déclamations et oeuvres musicales, auxquelles fera suite un grand banquet durant lequel les attablées, l'une après l'autre, sont appelées à aller se recueillir sur le mémorial de l'armurerie avant que l'Arbitre ne clôture la soirée d'une prière à Tari.

Plus que de célébrer les mémoires des défunts, la cérémonie appelle chacun à apprécie la présence des vivants, et en particulier ceux qui risquent le plus de prématurément s'en aller. Ainsi elle est l'une des rares cérémonies durant lesquelles la quasi intégralité des soldats présents dans la Cités sont appelés à quitter leur poste, ne laissant à leur travail que les gardes, qui sont eux tenus d'assurer un relai assez efficace pour que chacun d'entre eux puisse participer.





 Bâtie pour être une forteresse et dirigée comme telle depuis de longs cycles, Daranovar mérite amplement son surnom de Main Armée de l'Anaëh. Au cours des années, la Cité se sera en effet distinguée par son implication quasi systématiques dans tous les conflits armés ayant éclatés au sein de l'Oeuvre. Elle n'aura cependant en dehors de cela développé que très peu de contacts avec les terres qui ne lui sont pas frontalières, et ainsi, elle est devenue aux yeux de nombreux elfes celles dont on est heureux de l'existence seulement dans les temps les plus sombres. Lorsque l'Anaëh est calme, alors Daranovar est vue comme un immense camp militaire, tenu depuis des générations par des elfes dont la gouvernance n'est que dictat.

Il en est autrement pour Lanthaloran, qui née des penseurs et des esprits libres de Daranovar s'est éloignée de l'idéal guerrier pour s'ériger en tant que fief de l'excellence expérimentale et des arts novateurs. Lanthaloran embrasse entièrement la quête du peuple Sylvain pour un savoir supérieur et a su grâce à cela gagner les faveurs des Taledhels les plus curieux. La Sœur de Science ne fait pas pour autant l'unanimité, car de la Cité des Armes elle a hérité d'un non-dissimulé élitisme et d'une certaine rupture avec les traditions. Là où l'Académie d'Alëandir accueille volontiers tous ceux affichant le désir d'en apprendre plus sur l'art de manier l'éther, ce sont les mages avertis le public de l'Institution de magie Lanthalorane. Ainsi, s'ils sont versés dans la recherche, la seconde Cité des Hauts-Plateaux ne gagne les cœurs que de ceux de ses étrangers ayant profonde passion pour leur domaine d'expertise.

Malgré tout, et chose étonnante aux yeux des rares visiteurs que voient cheminer la Cité des Armes, le froid glacial des lames exposées au vent d'hiver des hauteurs de l'Anaëh ne saurait briser la chaleur animant les Daranovans. Peuple ayant toujours vécu dans l'intransigeance, souvent assujetti à la perte de ses enfants à la guerre, et ne trouvant que trop rarement le soutien de leurs confrères de l'autre côté de l'Anaëh, les Daranovans se sont bâtis une solide unité. C'est une fraternelle camaraderie qui lie entre eux les citoyens, faisant aisément un véritable bonheur d'une situation que l'extérieur pourrait juger peu enviable. L'éducation abominablement stricte subie par les enfants de Daranovar n'est qu'une manière de plus de cimenter en eux la fierté, la dévotion et l'honnêteté qui sont les grandes valeurs de la Cité.




 Un cortège agissant comme un seul homme, une véritable fourmilière aux milles dards d'aciers, une institution à la rigueur et à l'efficacité sans pareille, l'Armée de Daranovar est connue comme étant la plus puissante d'Anaëh. Ce sont des âmes passionnées, dévouées, mais surtout animées d'un tempérament plus flamboyant que les flammes du fond de l'Elda qui en font le corps. Ce sont les elfes au mental assez solide pour toujours en vouloir plus après le dur service militaire imposé par la Cité au jour de leur choix qui la constitue. Ce sont des guerriers d'élite, ayant fait le choix de se donner entièrement à la torture qu'est leur entraînement. La rumeur dit que les soldats Daranovans n'ont rien à envier aux Aigles de l'Armée Royale, et bien qu'elle ne soit pas entière vérité, elle n'en est pas moins fondée. S'il est si peu d'enfants de la Cité de Fer dans ce que l'on appelle le plus prestigieux corps d'élite de l'Anaëh, c'est parce qu'un savant mélange d'une fierté patriote et d'une conscience de leur propre force a retenu assez de potentielles recrues pour que les Aigles s'y reprennent à deux fois avant de tenter de retirer à la Cité des Hauts-Plateaux ses troupes les plus prometteuses.

L'Armée de Daranovar suit de relativement près les codes de composition de l'armée royale, mais elle a cela de particulier que ses troupes sont bien plus lourdement armées que ce que l'on observe généralement dans les bataillons elfiques. Les archers et les mages en tous temps couverts et recouverts par les nombreux pavois de l'infanterie, les chevaux portant pour la moitié d'entre eux eux-même la cuirasse, et peu hésitants à rouler de leurs sabots sur l'ennemi, le corps se présente à l'image de son foyer, comme une impénétrable forteresse.
Même loin des champs de bataille, les membres des bataillons Daranovans sont aisément reconnaissables. Les épaules élargies, le dos épais et les jambes vigoureuses sont autant de preuves de l'entraînement draconien des soldats de la montagne, qui se doivent d'être assez forts pour opérer dans leur environnement difficile malgré le poids de leur équipement. Cette silhouette musculeuse est d'ailleurs, bien que s'écartant légèrement des canons premiers de la race elfique, rapidement devenue l'idéal Daranovan.

Il n'existe pas deux armures complètement identiques dans les rangs de Daranovar. Chacun des soldats se voit en effet offrir au jour où l'impact de l'entraînement sur sa corpulence semble s'être stabilisé une armure, gravée du sceau de la Cité des Armes, fruit du travail conjoint des artisans de Daranovar et Lanthaloran. Les techniques de fabrication étant tout de même similaires, et les ornements volontairement redondants, le sentiment d'unité est loin d'être brisée par l'absence d'un véritable uniforme. Ce sont les officiers supérieurs et les vétérans qui se démarqueront le plus, car souvent les hauts-faits leur ayant valu leur statut auront été l'occasion pour un artisan reconnaissant de leur offrir parure à la hauteur de leur bravoure.



IV. Le Voile

De toute l'Anaëh, les Terres Ancestrales de Daranovar sont peut-être celles dont la logistique a été la plus mise à mal aux suites du regain de vigueur de l'Œuvre. Pour une population parmi les plus urbanisées de l'intérieur de la forêt, les moindres dégâts provoqués par une Sylve domptée depuis des cycles autour et dans les Cités étaient raison suffisante à être pris de panique, mais le Voile ne s'est pas contenté de si peu.


La Cité des Sciences, le Théâtre des Montagnes, la Scène des Norn, le haut-lieu des arts et de la culture des Terres Ancestral de Daranovar, la Cité de Lanthaloran, sous la pression des racines et la morsure des lichens s'est effondrée.

Par centaines, par milliers, rendus malades par des mélodies rendues difformes par la pierre et le métal, les Taledhels ont fui la Cité.

Les Noss quant à eux, ayant vu dans les événements de la nuit millénaire une justification de la Mère à leurs mœurs belliqueuses, ont dès lors que le soleil s'est relevé, redoublé d'ardeur dans leurs assauts sur les échappés des murs ne se revendiquant pas renés sauvages.

Peu tarda aux citadins de lever l'épée pour réponse, et durant les premières ennéades de jour le sang coula plus que de raison. Heureusement au sein d'un Protectorat s'étant bâti sur une idéologie guerrière, Ornedhels comme Taledhels vouent assez de respect aux arts du combat pour que l'instauration de la loi martiale finisse, à défaut de faire disparaître les tensions, par en limiter les conséquences.


Daranovar, accueillant au sein de sa forteresse les échappés de feu Lanthaloran et accusant la perte de nombre des siens tâtonne à la recherche d'un nouvel équilibre, un qui - conjuguerait efficacement les mentalités souvent en opposition des elfes d'Armes et d'Art - contiendrait les étincelles nées de la friction des deux faces du peuple Sylvain, de peur qu'elles ne s'embrasent à la manière de celles d'Eteniril - et permettraient à terme non pas de rendre à la Main Armée de l'Anaëh ses lettres de gloire, mais de lui en calligraphier de nouvelles, plus splendides encore.

D'après la fiche de présentation de Nëraen
©Rédigé par : Artiön Sinyàra (sur les bases de Daenor Thoràndrion )
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