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| Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] | |
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Jeanne de Sephren
Humain
Nombre de messages : 100 Âge : 31 Date d'inscription : 09/03/2011
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| Sujet: Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] Jeu 12 Juil 2012 - 16:32 | |
| Fin Favrius, an 6 Quelques jours après les négociations avec le Comte Gregoire d’Odélian Quelques parts sur les terres du Baron d’Etherna Après les âpres négociations du traité commercial sur l’Olienne avec le Comte d’Odélian, Jeanne goûta à quelques jours encore en sa compagnie, en son château, tandis que les scribes établissaient le premier jet selon leurs indications. Elle passa plusieurs heures en la compagnie de son épousée dont la grossesse officiellement annoncée fit le bonheur de la Maisonnée. A contrario, si la rosière avait développé une certaine habitude à voir d’autres ventres que le sien gratifié d’un futur héritier, son humeur alla en déclinant. Certes, en public, elle donnait parfaitement le change, mais il était temps de partir. Aussi ses tonnes de vêtements regagnèrent ses malles, ses gens s’affairèrent et quelques jours plus tard, on donna le signal du départ, accompagné du baron d’Etherna. Les deux jeunes gens n’avaient guère eu le temps de converser seuls à seuls, mais promesse avait été faite de chevaucher ensemble pour que la demoiselle puisse goûter aux paysages de ces contrées inconnues.
Aussi, le matin du départ, Jeanne, revêtue d’atours assez sombres et plus commodes qu’une robe ouvragée, sella sa monture et s’y joncha à la surprise de ses suivants. Le capitaine de sa garde essaya bien de l’en dissuader, mais un sourire et une remarque autoritaire de sa souveraine fit taire sa supplique. Ainsi, la duchesse de Langehack chevaucha au coté du baron d’Etherna. Quelques cavaliers furent envoyés à l’avant afin de s’assurer de la sécurité des routes empruntées, le cortège suivait à l’arrière et au milieu, libre de la plupart des contraintes – à part la garde rapprochée des deux nobles – les jeunes gens avaient enfin le loisir d’une certaine intimité pour faire plus amples connaissances. La majorité de la conversation resta du domaine poli, avec quelques compliments sur les routes bien tenues, sur le paysage, mais bientôt, Jeanne risqua une question plus personnelle, vaguement rougissante.
- J’ai appris que votre règne avait débuté, suite une énième rébellion d’Etherna. Est-ce que vous avez réussi à gagner la confiance de votre peuple ? Ou devez-vous faire face à des rébellions de moindre envergure ? Votre cour vous accepte-elle aisément ?
Naturellement, la notion de « personnelle » était légèrement tronquée lorsqu’il était question de Jeanne. Peut-être avait-elle perdu la spontanéité des jeunes femmes de son âge en gagnant en autorité sur son fief ou peut-être était-elle juste particulièrement maladroite pour tisser un lien avec un jeune homme apparemment à son goût. Toujours était-il qu’elle paraissait à la fois soulagée et confuse de son entrée en la matière pour changer du registre courant des discussions-négociations ou des discussions badines sur le paysage et le temps.
- J’ai également ouïe dire que votre épée portait le nom d’Espérance. Pourriez-vous me compter son histoire ? |
| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] Ven 13 Juil 2012 - 11:16 | |
| Les négociations avaient été difficile avant que le Comte ne cède et qu'il accepte de négocier des accords commerciaux entre Odélian, Etherna et le Duché de Langehack. Il s'ensuivit quelques jours auxquels les scribes commencèrent à poser les premiers jalons du traité avant de consulter la faculté qui se trouvait sur les terres du Baron pour officialiser tout cela en des termes et des textes que les deux partis accepteraient. Durant ce temps, Jérôme le passa en entrainement physique avec ses gardes du corps ou en compagnie de Grégoire à discuter des évènements et de politique, bien que ce dernier sujet ne soit pas des plus appréciés par les deux nobles. Il ne vit que rarement la Duchesse qui passait un temps assez conséquent auprès de l'épouse du Comte.
Lors de leur balade, la Duchesse avait demandé au Baron de lui faire visiter ses terres et c'est pourquoi il attendait qu'elle décide de son départ afin de l'accompagner comme promis. Il mettait un point d'honneur à tout faire pour tenir les promesses qu'il faisait et c'est pour cela qu'il évitait de trop en faire à tord et à travers, surtout que chaque acte était suivit de conséquences et il était de ceux qui tentaient d'y penser avant. La date fut annoncée et les préparatifs débutèrent, Jérôme fut étonné de voir l'efficacité des servants de Jeanne ainsi que le nombre de malles qui s'entassèrent sur son carrosse, ses yeux avaient souvent l'air surpris et ils s'écartaient en grand devant le spectacle. Lui même avait son carrosse mais il n'avait fallu qu'une demi journée pour le préparer et y mettre les possessions du Baron qui voyageait léger. Il faut dire que la proximité entre Odélian et Etherna permettait des allers retours en cas de besoin.
Le jour arriva, cette fois-ci il ne se laisserait pas faire, prenant de l'assurance, aussi il décida de voyager à cheval et non dans son carrosse dont les mouvements brusques et les cahots l’agaçaient fortement. Afin de tenir son rang et de montrer son assurance à la Duchesse concernant la sécurité des routes, il n'avait pas mit son armure, il portait une chemise de couleur cramoisie avec des liserés mordorés sur les manches et au cou. Par dessus, il avait un manteau qu'il ferma au moment de partir afin de lui tenir chaud par le temps encore assez frais. L'étonnement fut de nouveau de mise lorsqu'il constata que la Duchesse sellait son cheval et qu'elle renvoyait son capitaine sur un ton autoritaire. Dès que son air ahuri disparu, Jérôme affichait de nouveau un sourire sincère, il passa sa main dans ses cheveux désordonnés qui ne voulaient jamais se discipliner et dont il avait l'habitude depuis sa naissance, lui donnant un air rebelle.
Quatre gardes de Jérôme entourèrent le duo que formait la Duchesse et le Baron, tout en restant à une distance permettant aux deux nobles de converser sans qu'ils entendent. Deux furent envoyés en précurseur afin de voir s'il n'y avait aucun danger sur la route. Cela était peu probable, la sécurité ayant été renforcé ces dernières années afin de réduire le danger pour les marchands et soutenir le commerce grandissant depuis que Seram était devenu un port conséquent. Le reste des gardes était positionné un peu partout au sein du dispositif des hommes de la Duchesse.
La journée avança et ils parlèrent principalement de choses anodines telles que le paysage, les routes en bonne état et ainsi de suite. La majorité du voyage se passait sur les terres d'Odélian mais la vue qu'elle offrait n'était pas très différente d'Etherna. Jérôme était devenu Baron depuis peu de temps et il avait reçu l'éducation d'un père qui suivait les principes de la chevalerie, il aimait donc la franchise (chose étrange pour un noble) et il n'appréciait pas énormément les flatteries. Il n'était pas non plus des plus hardi afin de tenir une conversation avec quelqu'un de la trempe d'une Duchesse, il se contentait donc pour le moment de répondre avec entrain mais sans prendre d'initiatives. Il se souvenait de la balade à laquelle il avait participé et où il avait été assez malhabile. La Duchesse, pour sa part, semblait à son aise, elle parla de la nomination de Jérôme à la baronnie, lui demandant comment cela se passait. Celui-ci, comme à son habitude, répondit franchement
"Etherna est une terre où les hommes sont assez fiers, nous ne sommes pas au nord comme Oësgard mais nous en avons tout de même un tempérament. L'histoire récente de cette région n'est pas des plus glorieuse, trois fois conquises et le déshonneur sur l'armée qui a été éparpillée à la fin. Lors de la dernière conquête par le Comte, il comprit qu'il était inutile de mettre un régent ou un homme à lui, la cité se rebellerait encore. Bien qu'étant au service de sa grandeur, je suis originaire d'Etherna, il sera donc plus facile de m'accepter comme Baron qu'un autre."
Après ce brève cours d'histoire dont il ne doutait pas que la Duchesse était informée, il marqua une courte pause avant de continuer sa la situation actuelle
"La dernière conquête calma un peu les ardeurs des nobles, aussi pour le moment ils sont relativement calme. Nous avons eu beaucoup de chance avec toutes les fermes dont nous disposons, nous avons été épargné par la famine qui a suivit et le Comte à réussit à négocier avec Scylla, augmentant le commerce de façon conséquente. Je ne vous ferais pas l'affront de vous expliquer qu'un peuple nourrit et ayant accès à des produits diversifiés ne fait pas de problèmes.
Mon soucis, depuis ma nomination, est de continuer à satisfaire le peuple, j'essaie de maintenir des réserves de nourriture conséquentes en cas de pénurie et je tente d'amener la sécurité aux fermes plus reculées qui ont peur des bandits et des pillards."
De nouveau une pause, le Baron n'avait pas parlé autant avec un autre noble depuis sa nomination, à croire que la compagnie de Jeanne lui était agréable, à moins qu'elle ne soit douée pour faire parler les gens. Toujours est il qu'il continua encore
"Il est évident que je ne fais pas l'unanimité au sein de ma cours et des nobles, il y avait d'autres prétendants qui auraient été préféré mais pour l'instant j'espère que je ne me suis pas encore fais d'ennemis. En tout cas ouvertement je n'en ai pas mais cela peut vite arriver. J'ai récemment reçu l'autorisation du Comte afin de relever une armée pour mettre en œuvre ma politique de sécurité, je fais tout pour qu'ils me soient fidèles."
Il venait peut être d'en dire trop mais il était ainsi. Jeanne partit alors sur un tout autre sujet qui était celui de sa flamberge, lui demandant de conter son histoire. Un bref voile d'amertume passa sur son visage avant de se ressaisir, il plongea dans ses souvenirs, le regard fixe dans le vide en l'air, comme s'il transperçait le ciel pour les faire ressortir. Il replongea ensuite ses yeux bleus dans ceux de la Duchesse
"Pour vous raconter son histoire, je dois revenir en arrière afin de vous dresser le tableau de ma famille. Mes ancêtres lointains n'ont rien de très glorieux, ils étaient cupides, avides de pouvoirs, ils passaient leur temps à la cour afin de s'attirer les bonnes grâces des plus puissants. Au final, ils ne reçurent que du mépris et devinrent infréquentables, ils tombèrent dans un anonymat et une déchéance telle qu'ils touchèrent le fond.
Maintenant que je vous ai posé le contexte, voila l'histoire de ma flamberge. Mon arrière grand père, qui s'appelait comme moi, voulu rompre ce cercle. Il profita du fait que son nom avait été oublié et il redora le blason des De Clairssac, devenant chevalier au service du Baron d'Etherna de l'époque et s'illustrant lors d'affrontements. Son seigneur lui aurait remit cette flamberge en remerciement de ses services et mon arrière grand père la nomma "Espérance" car c'est grâce à elle qu'il avait retrouvé l'espoir de faire renaitre le nom familiale sous de meilleures auspices."
Cette histoire, il ne l'avait raconté qu'à très peu de personnes, il faut dire qu'en devenant Baron, il avait prit un certain poids dans la noblesse. Il se dit qu'il faudrait toutefois faire attention à l'avenir car cela pourrait lui jouer de mauvais tours de rappeler ses origines même s'il n'avait rien à voir avec ses ancêtres. Prenant un peu d'aplomb, il se permit à son tour de poser une question à Jeanne
"Pardonnez mon audace votre altesse mais j'aimerais savoir. Depuis ces dernières années, il y a beaucoup de rumeurs sur vos terres, j'ai même entendu dire que vous avez échappé de peu à la mort. De plus vous avez pris en main vos terres et malgré votre jeune âge, vous êtes respecté et je suis en admiration devant ce que vous avez fait en si peu de temps. Comment avez vous fait ? quelques conseils me seraient très utiles."
Voila un peu d'humilité, cela devait être rarissime au sein de la noblesse, Jérôme devait surement être un cas à part...
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| | | Jeanne de Sephren
Humain
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| Sujet: Re: Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] Mar 17 Juil 2012 - 17:29 | |
| - C’est une histoire pleine d’enseignement pour une belle épée portant un nom magnifique.
Esquissa Jeanne avec un sourire un peu plus doux qu’à l’accoutumée.
- L’audace est pardonnée.
Elle marqua un temps.
- Vos informations sont exactes. J’ai effectivement échappé à la mort. Afin de vous faire comprendre l’affaire et ignorant ce que vous en savez déjà, je me permettrai de vous en expliquer les tenants.
Un bref soupir franchit ses lèvres ourlées.
- J’ai entrepris de recentrer ma cour sur un peu plus de retenue afin de redistribuer l’or dépensé à outrance dans ce que j’estime plus judicieux pour mon duché et mon peuple. Naturellement, cela m’a attiré quelques inimités et quelques quolibets chuchotés sous couvert des éventails. A Langehack, il est nécessaire d’apprendre à faire rapidement abstraction des propos de certains détracteurs. Leur offrir l’indifférence et garder la tête haute est le plus sûr moyen de faire taire rapidement.
La duchesse laissa échapper les notes mélodieuses d’un rire.
- Je crois que le surnom que j’ai trouvé le plus amusant, et peut-être réaliste d’une certaine manière, est la « Reine de Cristal ».
Avec un sourire, elle reprit son explication.
- N’allez pas croire qu’il me fut si facile d’accepter que l’on parle dans mon dos, je ne suis pas aussi intouchable et froide que le murmurent certains nobles de Langehack. Cela m’a prit beaucoup de temps pour enterrer la séduisante, mais naïve, idée que les princesses cherchant à faire le bien d’autrui étaient forcément aimées et admirées de tous.
Pourtant, bien vite, l’air amusé de la rosière fit place à une expression bien plus sérieuse.
- Il me fut, par contre, bien plus douloureux de me rendre compte que ce ne sont pas mes « ennemis » politiques qui avaient joué contre moi et tenté de m’assassiner. Un homme, croyant que j’avançais sur la bonne voie, se mit en tête de m’aider d’une horrible manière. Il a décidé de punir tous les nobles qu’il ne considérait pas digne de l’être. A plusieurs reprises, il a empoisonné des membres de ma cour et, à ce qui devait être son apothéose, son « cadeau » pour moi, il a introduit du poison dans les mets d’une fête donnée au sein de mon palais. Les guérisseurs ont rapidement été mandés, mais cela n’a pas suffi à sauver toutes les personnes.
La duchesse pinça les lèvres fortement avant de continuer.
- Par la Grâce de Néera, j’ai rapidement été à nouveau sur pied et nous avons traqué cet homme, interrogé et exécuté. Evidemment, j’étais… choquée. De savoir que chacune de mes décisions, de mes idées pouvaient engendrés un tel chaos. De me rendre compte que les ennemis n’étaient pas aussi clairement définis que je ne me le figurais.
Elle esquissa à nouveau un pâle sourire.
- Aussi, vais-je me permettre cet unique conseil. Quoique vous fassiez, ne vous embarrassez pas de ce que pense autrui, suivez simplement ce que vous pensez être juste, tout en tâchant de ménager les égos mais sans dévier de votre ligne de conduite. Il y aura toujours des conséquences, mais vous pourrez les affronter la tête haute et en votre âme et conscience. Vous devez être un roc dans la tourmente, celui qui tient quoiqu’il arrive, le pivot autour duquel des milliers de vie gravitent. Vous ne pouvez plus revenir en arrière sous peine que la crainte et le doute s’infiltrent dans le cœur de vos gens. Toujours, vous devrez avancer, seul, en supportant le poids de toutes les décisions, de toutes les vies à votre charge. C’est cela être noble, c’est cela être un souverain.
Très légèrement, la demoiselle pencha la tête sur le coté et chuchota à peine plus bas.
- Peut-être suis-je encore assez romantique pour imaginer que cela est l’unique et bonne « voie ». D’autres nobles plus expérimentés vous donneraient, sans doute, des conseils plus réalistes et utilisables. Quoiqu’il en soit, je base mes décisions sur cette constatation, passe des heures à étudier différents traités ou à plancher sur des solutions pour tous les problèmes que j’entrevois. Si j’ai oublié la sotte utopie de régner en contentant tout le monde, sans jamais en venir à des châtiments, j’ai toujours agi en ne pensant qu’au bien de mon peuple. De fait, malgré les ordres qu’une jeune fille ne devrait jamais avoir à donner, il m’en possible de me regarder dans une glace et de tirer une certaine fierté de ce que j’accomplis. Cela n’est pas encore assez, mais je continuerai à avancer.
Jeanne releva le nez. Un instant, son regard d’argent se perdit dans l’immensité du ciel. Puis, peu à peu, le bleu fut envahi de griffes cotonneuses grisâtres de mauvais augures. Le printemps du nord avait toujours été instable et il était rare, en ce début de saison, de passer une semaine sans une ondée. Or le temps depuis l’arrivée de la duchesse dans le nord avait été fort clément. Loin de paniquer à l’idée de se retrouver transie de froid par la pluie fraiche, la jeune fille semblait ravie de la distraction apportée suite à ses propos. Craignait-elle qu’il ne lui reproche une trop grande naïveté ? Songeait-elle à quelque romantique avancée blottie dans l’épaisse cape du sieur qui la protégerait vaillemment du perfide ennemi liquide ? La rareté de la pluie à Langehack lui faisait-elle goûter avec plaisir à la perspective de se faire saucée ? Un mélange de tout cela ? Ou simplement s’amusait-elle du cliché de la situation ? Toujours, était-il qu’elle se retourna vers Jérôme, le regard pétillant.
- Sire, je crains que nous n’échappions pas à la traditionnelle pluie lorsque deux nobles chevauchent de concert. Votre château est-il encore loin ? Devons-nous trouver abri à l’arrière, dans mon carrosse ? Ou peut-être connaissez-vous un refuge plus proche où nous pourrions attendre la fin de l’averse ?
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] Jeu 19 Juil 2012 - 7:21 | |
| Jérôme fit un signe de tête reconnaissant concernant le nom de sa flamberge, elle était une fierté et surtout un rappel de ce qu'il ne fallait pas faire et de l'honneur de la famille qu'il ne fallait pas bafouer après tout le mal que c'étaient donnés les ancêtres afin de redorer le blason "De Clairssac". Une petite moue légère se dissipa, devenant un sourire lorsqu'elle lui pardonna son audace et il écouta ce qu'elle lui dit, ne l'interrompant pas, ses yeux braqués sur la Duchesse qui faisait son récit. Il écouta très sérieusement l'histoire des dernières années de Langehack ainsi que les conseils qu'elle lui prodigua. Le début fut une suite de soupirs, de sourires et de rires qui firent place à une attitude plus sérieuse. Cette femme était des plus surprenante, elle captivait Jérôme qui se demandait maintenant si elle lisait en lui comme dans un livre ouvert et dans ce cas, si elle se servait de ses talents politiques et oratoires pour faire de lui ce qu'elle voulait. Il décida d'écarter cette pensée et de continuer sur la voie qu'il avait prit, il détestait la langue de bois
"Quelle chance que vous ayez survécu à cette tentative et comme ce doit être effrayant de trouver des adversaires parmi des personnes qui sont, au final dévoués à votre cause. Je comprends que vous ressortiez différente de cette expérience."
Au fil de son monologue, le regard du Baron se fit de nouveau lointain, droit devant lui pendant que ses épaules semblèrent s'affaisser légèrement mais visible pour quelqu'un qui avait l’œil. Il parla sans ramener ses yeux sur la Duchesse, chose peu polie
"Comme je vous comprends ! la solitude est notre lot quotidien. Moi même, aujourd'hui, je ne sais pas vers qui me tourner pour me confier et je n'ai aucune idée des personnes en qui je peux avoir confiance et celles qui veulent ma perte. De plus sans cesse j'apprends que des nouvelles rumeurs circulent sur mon compte."
De nouveau il remit son attention sur la duchesse
"Les conséquences, oui, j'y pense tout le temps. Mon père me disait toujours qu'il fallait réfléchir avant d'agir car chaque acte engendrait des conséquences, qu'on le veuille ou non, et qu'il était trop tard pour vouloir faire marche arrière lorsque c'était déclenché. Bon sauf au combat où chaque moment de réflexion peut vous amener à une mort certaine et la c'est l'entrainement qui vous permet de vous en sortir. Lorsque j'en ai les moyens, je mets donc un point d'honneur à peser le pour et le contre avant de décider et de ne pas déroger de la ligne de conduite que je me suis fixé. Nous devons en effet être inébranlable comme vous le dites, je vous remercie pour ce conseil avisé et je tâcherais de le mettre en application à tout moment."
Il se rapprocha également lorsqu'elle se pencha vers lui, rougissant très légèrement de la proximité avec quelqu'un de la gente féminine, à moins que ce ne soit l'embarras. Il la regarda autrement après ce qu'elle dit, un sourire radieux sur les lèvres et un poids en moins sur le cœur. La surprise était de taille alors qu'il entendait Jeanne annoncer qu'elle s’inquiétait plus de son peuple, quitte à se faire quelques inimitiés. Il n'aurait jamais cru que son idéal pouvait être partagé par quelqu'un de noble, encore moins du statut d'une Duchesse, son étonnement devait être visible dans son regard et quiconque avait l'habitude de lire les expressions comprendrait que les arguments avancés par Jeanne avait fait mouche.
"Votre altesse, peut être que vous pensez que c'est une utopie mais je la partage également et je ne vois pas la du romantisme mais au contraire une force de caractère juste, que beaucoup devraient suivre. J'essaie de prendre des décisions dans le but de satisfaire mon peuple et de le faire prospérer mais ce n'est pas facile car il ne faut pas non plus froisser les châtelains et autres nobliaux qui auraient vite fait de fomenter une révolte ou de s'allier pour vous faire tomber. Je ne pensais pas que quelqu'un d'autre pensait comme moi mais vous me voyez ravis de constater que je ne suis pas un doux rêveur, c'est un soulagement de savoir que ce point de vue est partagé.."
Jérôme ne s'était pas aperçu que le vent avait forcit, sa cape s'était entrouverte et elle laissait voir sa chemise et ses chausses, il avait l'habitude de ce temps puisqu'ils étaient presque sur ses terres mais Jeanne le lui rappela de façon humoristique. Un sourire qui n'atteignit pas ses yeux s'installa sur les lèvres du Baron alors qu'il levait la tête vers le ciel qui avait tourné du bleu au gris menaçant. Il était évident qu'ils ne réussiraient pas à terminer le voyage avant que la pluie ne tombe mais d'un autre côté, il n'était pas des plus pressés de rejoindre son château en ce moment alors qu'il avait trouvé une interlocutrice qui avait la même vision que lui.
"Je connais un refuge qui n'est pas très éloigné d'ici, c'est rustique et je m'excuse à l'avance de l'état des lieux mais nous y serons à l’abri le temps que.."
Il ne finit pas sa phrase qu'il reçu une goutte sur le nez, première d'une averse qui ne tarderait pas à s'intensifier rapidement. Il ne se précipita pas du tout vers le carrosse, au contraire, il garda la tête levée vers le ciel, accueillant la pluie avec bienveillance, il parla sur un ton détaché et presque....soulagé
"Ce que je vais vous dire va surement vous surprendre mais j'apprécie de laisser la pluie couler sur mon visage, cela me donne l'impression d'être.........purifié. Vous devez me trouver bien bête"
Lui même resta sur son cheval et fit prendre un petit chemin sur la droite à la troupe. Il ne fallut que quelques minutes pour arriver à l'endroit indiqué, il s'agissait d'une vieille maison, conservée en état par des chasseurs et autres voyageurs cherchant le gite durant la nuit. Il n'y avait personne en ce moment. Une petit écurie se tenait à côté de la "cabane" où les hommes pouvaient s'y mettre à l'abri. Les deux nobles entrèrent dans l'habitation principal, Jérôme laissant ses gardes à l'extérieur. Il ôta sa cape trempée mais il apparu que sa chemise était dans le même état et qu'elle collait à sa peau. Ses cheveux dégoulinaient également, preuve que ce n'était pas une petite pluie qui tombait, il était évident pour le Baron que ce n'était pas juste une toute petite averse et qu'elle durerait un moment. Il avança un siège à bascule usé auprès de la cheminée qu'il présenta à Jeanne
"Je vous en prie, votre altesse, prenez place"
Il prit du bois qui était aux côtés d'une cheminée et il alluma lui même un feu afin de réchauffer la pièce et les personnes présentent
"J'espère que le côté modeste ne vous embête pas, au moins nous avons un toit au dessus de notre tête"
Il approcha un second siège et s'installa dessus, à une distance respectable de son hôte mais toutefois assez proche
"Ce n'est pas aussi confortable que le château mais dès que l'averse s'arrêtera nous pourrons terminer notre route, il ne reste que quelques petites heures avant d'y arriver."
Jérôme essaya de ne pas laisser un silence gênant entre les deux nobles, changeant complètement de conversation
"Votre altesse, malgré votre jeunesse, vous avez plus d'expérience que moi dans ce monde de Seigneurs et comme nous parlions de conseils que vous pourriez me prodiguer, que pensez vous des Ducs et Comte en fonctions sur la péninsule ? De même comment voyez vous l'avenir avec les funestes évènements qui sont survenus."
La mort du Roi était en effet dramatique et il était évident que le calme ne continuerait pas très longtemps, une vision autre que celle de Grégoire ou que Jérôme avait serait la bienvenue afin de cerner l'avenir possible. |
| | | Jeanne de Sephren
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| Sujet: Re: Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] Dim 30 Sep 2012 - 14:15 | |
| Jeanne accueillit les premières gouttes en remontant sa capuche sur sa tête et resserrant l’étreinte de sa mante sur son corps menu. Tournant un peu la tête, elle darda un regard suffisamment équivoque au Capitaine de sa garde : L’avantage d’une collaboration étroite depuis plusieurs années permettait à Ashal de rapidement comprendre ce que désirait sa maitresse. Ainsi, à voix basse, il réclama à un autre garde de la suite rapprochée de la duchesse – Ivo d’Ithier, celui-là même qui avait combattu en duel contre le jeune baron - de faire chemin arrière vers le cortège ducal. Une fois assurée que l’ordre silencieux était bien passé, la duchesse reporta son attention sur le baron et esquissa un sourire taquin.
- Mh, je ne puis que vous conseiller d’éviter de lever le nez à la pluie en compagnie d’un autre noble que vous ne connaissez que peu.
Toujours amusée, elle reprit.
- Ceci dit…
Elle leva le nez au ciel à son tour, fermant les yeux.
- L’eau purifie.
Ce fut l’attentif Ashal qui stoppa cet instant un peu étrange en couvrant d’une cape supplémentaire les épaules de la rosière. Jeanne lui offrit un sourire et fit presser un peu le pas à sa monture pour arriver au sec avant d’être absolument trempée. Elle ne dit mot sur l’état de la masure, prenant le temps de l’inspecter du regard. A peine quelques minutes plus tard, Ivo revenait accompagné d’une domestique, Justine, qui se hâta vers sa maîtresse. Après quelques commentaires sur la tristesse de voir la tenue ainsi gâchée par la pluie, Justine aida sa maitresse à retirer sa mante ainsi que la cape donnée par Ashal. Heureusement, la robe en-dessous était parfaitement sèche, hormis aux pieds mais cela n’était pas trop un problème. Les cheveux de la demoiselle furent prestement séchés et démêlés. Laissés libre par la suite, ils vinrent souligner les courbes délicates de la jeune fille comme un écrin de soie sombre. A l’invitation du baron, Jeanne s’installa. La duchesse, un peu gênée expliqua la raison de cet empressement à sécher tandis que les domestiques proposaient à Jérôme de quoi faire de même, puis de passer une chemise tirée d’on ne sait où.
- N’allez pas croire que je suis… si superficielle que je ne puis supporter d’avoir les cheveux défaits. Simplement, le temps est encore frais et je préfère éviter de tomber malade. Vous devriez profiter des vêtements offerts par mes gens : vous semblez bien trempé.
Pudiquement, elle détournait le regard pour le garder rivé sur la petite flambée.
- Des ducs et marquis ? Etant donné que la plupart ont disparu ou ne sont pas encore en place, je n’ai aucun avis sur le sujet. Pour ceux ayant plus récemment accédés à leur trône, il est difficile de se prononcer sans les avoir rencontré ou ni avoir eu vent de leurs réalisations. Quant aux comtes, je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer l’archonte d’Ydril, mais on dit que c’est un homme volage qui désire un peu trop rompre avec les traditions. Le comte et la comtesse d’Arétria sont des amis. Je suis marraine de leur fils. Si vous désirez parler du coté un peu brusque d’Anseric de la Rochepont, je vous en prie. Mais je trouve sa franchise et brusquerie généralement délectables et rafraichissantes par rapport à la cour langecine. Quant au Régent et comte de Scylla, il est mon vassal. Malgré certaines de ses manières, il reste un chevalier d’exception.
Très « politiquement correct » comme discours en somme. Que pouvait-elle dire de plus ? Jérôme n’était pas son allié, elle ne pouvait lui donner des avis trop personnels. Ne connaissant pas les allégeances et idées du sieur, elle ne pouvait tenir ni propos séditieux, ni propos en faveur de l’unité du royaume. Langehack faisait commerce avec toutes les régions citées, pas question de froisser qui que ce soit sans de mûres réflexions. Lissant ses jupes, la rosière reprit.
- Le décès du Roi Trystan – Puisse Tyra bénir son âme – n’aura qu’un effet de catalyseur pour certaines tensions. Encore que les territoires sans tête depuis de longues années seront difficiles à conquérir lorsqu’elles trouveront héritiers. Quant à savoir si les terres vassales prendront les armes contre un suzerain depuis trop longtemps inactif et absent pour garder cette liberté acquise et brusquement reprise… je n’oserai juger leurs actes sans en connaître tous les tenants et aboutissants.
Elle perdit à nouveau son regard dans la flambée et hésita longuement.
- Vous… parliez de solitude tout à l’heure. Enfant, je m’étais longuement demandé pourquoi les seigneurs nobles prenaient épouses ou époux parmi la noblesse au lieu de choisir avec leur cœur. Finalement, avec l’âge, je pense en avoir trouvé la raison : Un noble ne trouvera jamais meilleur compagne ou compagnon qu’un autre noble avec des responsabilités similaires. Nous sommes, même en étant les cadets, élevés de manière à pouvoir endurer les aléas du pouvoir sans flancher. Je ne dis pas qu’un roturier ne saurait pas avoir l’intelligence ou la capacité, juste que… le monde dans lequel ils gravitent est bien différent du nôtre. La plupart des gens du commun s’imagine qu’être noble consiste à prendre place à des grandes tables, manger et donner des ordres. D’une certaine manière, cela doit être agréable de ne pas avoir à sa charge, d’autres vies que la sienne.
Elle eut alors un de ses sourires mélancoliques dont elle avait le secret avant de rougir légèrement.
- Je… voulais en venir à une question intime à mon tour : Etes-vous promis à une demoiselle, Sire ? |
| | | Jérôme de Clairssac
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| Sujet: Re: Où fleurissent les roses... [PV Jérôme de Clairssac] Mer 3 Oct 2012 - 12:13 | |
| Jérôme avait toujours été d'un naturel trop confiant mais tant que l'on ne le trahissait pas, il restait ainsi, ce qui n'était évidemment pas du tout vrai dans le cas contraire. Le conseil de la Duchesse concernant le fait de ne pas lever son nez en présence d'un autre noble que l'on ne connaissait pas fut comme un coup de poignard dans le dos. Non pas qu'il suspectait Jeanne ou qu'il eut soudainement quelques griefs contre elle mais cela le ramena sur terre si vite qu'il fut dégrisé de sa rêverie. Il oubliait souvent que certains nobles n'avaient aucun honneur et qu'ils ne reculaient devant rien pour arriver à leur fin et un assassinat de plus ou de moins ne les freineraient pas. Il baissa donc instinctivement sa tête et constata que pour sa part, elle semblait bien s'amuser.
Enfin revenons au moment présent et donc dans cette bonne cabane peu fringante mais avec un toit salvateur et une cheminée ronflante et agréable. Alors que Jérôme avait laissé ses gardes à l'extérieur et qui constituaient sa seul compagnie, Jeanne avait auprès d'elle quelques domestiques en raison de son titre qui entrèrent, l'une s'exclamant de l'état dans laquelle sa maitresse était. Ce fut au tour de Jérôme de sourire devant ce spectacle, il détestait qu'on s'occupe de lui et même si tout avait été fait pour qu'il l'accepte en tant que noble, il ne s'y était jamais fait. Les cheveux de la Duchesse furent prestement séchés puis brossé avant d'être laissé libre, tombant le long de sa silhouette. Elle s'installa alors sur le fauteuil que Jérôme lui avait avancé près du feu, les serviteurs avaient sorti des vêtements masculins et ils commençaient à s'approcher du Baron tandis que ce dernier commença à froncer des sourcils en se posant des questions. Jeanne commença à se justifier et demanda à Jérôme de les laisser faire vu son état. Celui-ci ne put que constater qu'il était effectivement bien trempé
"Vous avez entièrement raison votre altesse et je ne me permettrais de porter un jugement sur un fait insignifiant. La maladie fauche un nombre conséquent de gens chaque année et il serait malavisé d'en faire partie à cause d'un entêtement"
Contre son gré, il se laissa donc manipuler par les domestiques de la Duchesse, ceux-ci étaient habitués et il fut vite séché et habillé avec des vêtements qui n'étaient pas humides. Durant tout ce moment, Jeanne avait détourné les yeux par pudeur, elle répondit à sa question sur la noblesse tout en restant le plus neutre possible, cela n'apporta rien au Baron qui ne peut que souligner mentalement la finesse d'esprit de son interlocutrice et de l'abysse qui les séparait au niveau du protocole et de la politique. Toutefois il avait quand même relevé qu'elle était marraine de l'enfant d'Anseric de la Rochepont et de Clélia d'Olyssea et que ceux-ci faisaient partis de ses amis, c'était la une révélation d'intérêt. Il semblait aussi, et c'était malheureusement la pure vérité, que la noblesse avait joué au jeu des chaises musicales dernièrement. Une fois de plus elle surprit le Baron lorsqu'elle fit allusion au côté rustre mais franc du Comte d'Aretria et qu'elle appréciait cela. Maintenant qu'il était changé il répondit
"Il est vrai que, comme moi, les nobles en place le sont depuis fort peu de temps et cela sur bon nombres de terres. Cela doit être frustrant pour vous et ceux restants de devoir renouer des contacts. J'ai pour ma part rencontré le Comte d'Aretria et il semble en effet un homme franc, c'est une qualité que j'apprécie énormément mais qui semble être un défaut dans le monde qui est le notre et qui use de faux semblants tout le temps. Je déteste l'hypocrisie plus que tout et pourtant il apparait qu'on ne puisse rien faire sans en faire usage, c'est affligent. Mais je dois vous paraitre fort rustre de mon côté et je dois accroitre vos idées sur les différences entre le nord et le sud"
Jérôme alternait les regards à la flambée et à Jeanne, tout en regardant plus cette dernière que le bon feu qui le réchauffait. Les tensions semblaient exacerbées sur la péninsule et d'après ce que Jérôme traduisit des mots de la Duchesse, c'était qu'il allait très certainement y avoir des conflits.
Puis la Duchesse changea alors la conversation du tout au tout, prenant le Baron au dépourvu alors qu'elle reprenait les mots qu'il avait lui même dit juste avant. La solitude pour arriver au mariage entre membre de la noblesse. les mots qu'elle utilisa étaient fort juste, les nobles avaient un train de vie radicalement différent et même si un roturier pouvait s'y adapter, il était très compliqué de prendre en compte le fait que toutes les vies qui gravitaient sur vos terres pouvaient basculer sur une décision qui pourrait passer pour mineur. Le sourire mélancolique qu'elle eut un court instant n'échappa pas au Baron mais il ne vit pas le rose parer ses joues. Il ouvrit la bouche pour répondre lorsqu'elle reprit, lui demandant s'il était promit à quelqu'un. La question le prit de cours et il resta un instant la, la bouche ouverte, ne sachant pas quoi répondre alors que la question était très clair. Il finit par la refermer mais devant répondre, il la rouvrit pour faire la réponse la plus courte qu'il pouvait faire
"Non"
Il enchaina toutefois après avoir rougit de son côté
"J'ai eu la chance d'avoir des parents qui, bien que noble, ont connu l'amour. Mon père ayant une conception chevaleresque de l'éducation, il ne prit pas le temps d'arranger un mariage entre ma personne et un autre parti. Il ne pensait qu'à sa famille qui pour lui est le plus important, chose qu'il a inculqué à mon frère et ma sœur également. Voulant rester fidèle à ce serment qu'il semblait avoir passé avec lui même, il décida de nous laisser faire comme bon nous semble. Je vous avoue que ma mère n'a pas les mêmes idées et depuis le décès de mon père, elle désespère de nous voir tous célibataire."
Un sourire franc s'afficha sur ses lèvres en pensant à sa mère et à ses grands discours sur l'importance de faire un "bon mariage"
"Enfin, j'ai étais fort occupé par mon apprentissage auprès du Comte d'Odélian et je n'ai pas eu la chance, pour l'instant, de trouver du temps pour m'engager. Mes nouvelles responsabilités vont pourtant me pousser à penser à l'avenir plus que ce que j'ai fais jusque la."
Une fois de plus, une réponse franche et dénuée de tout double sens et il ne put s'empêcher de faire l'inévitable erreur qu'il faisait régulièrement, surtout envers quelqu'un d'aussi important...
"Mais et vous, votre altesse ? vu votre statut, vos propres parents ont dû envisager de vous trouver une union dès votre plus jeune âge ?"
C'est à ce moment, juste après les mots bien maladroits qu'il venait de dire, qu'une bûche se rompit, faisant un grand bruit dans l'âtre. |
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