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| Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] | |
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Alienor D'Asturiah
Elfe
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| Sujet: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Mer 27 Fév 2008 - 11:30 | |
| Un brin de silence, le seul souffle du vent dans les feuilles, un souffle si léger, que peut-il donc dire ce vent qu'elle ignore jusqu'au moindre des frémissements et dont elle entend pourtant tout? Que peuvent donc signifier les êtres étranges qu'elle entend frémir au fond des bosquets, que cela signifie-t-il donc? Il n'est pas inutile d'ignorer parfois certaines choses, c'est bien la seule façon de découvrir et de se guider dans un monde qui préfère vous cacher sa vue qui, parait-il, est simplement superbe, mais faut-il écouter la voix des voyants quand la sienne vous murmure longuement que rien n'est plus beau que le noir profond qui vit bien en elle et qui parfois subit l'éclairage soudain de ses mots et de sa présence. En fait, elle ne connait de sa vue que les geoles dans lequel elle le sait enfermé et rien ne vaudra la vue de cette nature mis à part le jour où il sera libre... Cette nature luxuriante, le vert dont elle est incapable d'imaginer la teinte réelle, la couleur rougeoyante d'un renard passant, elle l'ignore et inutile de connaitre, non, c'est là une pénitence, une de plus, pour partager les souffrances de celui qu'elle aime tant, plus que sa vie elle-même, et qu'importe si elle est prise pour folle, peu importe... C'est bien ce qu'elle tente de se dire en suivant ce qui lui semble être un sentier: ses pieds le lui stipulent quand elle frôle à chaque instant les cailloux coupant en un chemin l'herbe si douce et encore parcourue de rosée. Et le temps? Impossible de le deviner, impossible de savoir si ce n'est l'odeur de pluie à venir qui lui vient au nez comme la tendresse de celle des fleurs et des pins encore persistants.
Il y a des choses douloureuses dans le fait de ne pas voir certainement mais n'y a-t-il pas plus agréable que de décupler ses autres sens et d'être bien plus attentifs que les autres? Une elfe aveugle... Parait-il que cela ne se voit pas, une raison comme une autre d'oublier ce peuple pour ce qu'elle est, de préférer apprécier cette vie pour... sentir une goutte de pluie perler lentement le long de sa joue et lui extirper un sourire tendre, elle n'est pas protégée par les arbres et qu'importe, ce contact est un peu froid mais d'une douceur incomparable, quelque chose qu'on ne peut apprécier quand on se maintient dans les craintes d'un être basique, pourquoi n'apprécie-t-on donc jamais à sa juste valeur la douceur d'une pluie ou sa force? Pourquoi n'entendent-ils pas l'orage qui s'apprête à gronder? La force de son caractère, la puissance qu'il va alors offrir pour exprimer la tristesse de celui qu'elle tente de garder sur cette île perdue... Et voilà que la pluie commence une chute de plus en plus intense, chaque goutte vient doucement caresser sa peau, trempée ses longs cheveux de jaie, ses yeux blancs semblent fixer longuement l'étendue du ciel, qu'y voit-elle donc? A dire vrai, elle ne fait qu'apprécier un instant ce qui lui arrive, cette sensation d'être différente des autres et pourtant sans aucun handicap, peut-être plus privilégiée, mais les choses passent et après quelques grondements, elle reprend ses pas, une ville serait agréable, comment pourrait-elle dormir sans risque dans une forêt? Après tout... Elle est aveugle...
Un pas puis un autre, elle l'entend l'avancée d'un inconnu, une avancée, elle ne serait donc pas seule pour ce chemin? Malheureusement, son attention se porte sur quelqu'un, elle est encore incapable de s'habituer à sentir les pas d'un autre et les siens, encore un pas, un second, et voilà que la chute s'amorce, son bateau rangé dans son dos par un peu trop de fierté, elle n'a pas sentit la pierre et voilà qu'elle l'entame pour se retrouver face contre terre, rattrapant sa chute avec ses mains qui en souffrent à leur tour après ses genoux pourtant cachés par sa robe de Gardienne, brodée par plusieurs motifs étranges, elle ne pleurera pas, elle n'en souffrira qu'intérieurement en espérant ne pas souffrir d'un nouvel handicap, dans tous les cas, elle tente de se relever, les cheveux certainement en bataille mais qu'importe, elle sent l'odeur de son sang au creux de ses mains et ne l'apprécie pas vraiment. |
| | | Eldis Gil-Assan
Ancien
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Mer 27 Fév 2008 - 18:33 | |
| Plus d'une semaine s'était écoulée depuis qu'Eldis avait quitté Alëandir. Il avait voyagé a travers la forêt Anaëh avant de rejoindre celle d'Aduram. Il voyageait sur le sentier, estimant avoir écarté le danger qui le menaçait. Pour le moment le voyage s'était déroulé sans problème, mais il restait prudent. Qui savait quand on frapperait à nouveau pour le tuer? Rester constamment sur ses gardes, ne faire confiance à personne... Les préceptes d'Alydaëlle. Il ne pensait pas qu'il aurait un jour à les suivre, mais il se trompait. Ils l'accompagnaient depuis son départ d'Alëandir. Tant qu'il n'aurait pas reglé le problème il ne pouvait faire confiance à personne, surtout pas aux humains. Eldis redressa la tête, regardant le ciel. L'orage n'était pas loin. Bientôt il se mettrait à pleuvoir, il en était persuadé. Il n'y avait guère d'abri dans le coin. Seuls les arbres pouvaient fournir une protection pour la pluie, mais il préféra rester sur le sentier. Marcher sous la pluie ne le gênait nullement. Il y était habitué. Alors que la pluie commençait à tomber, Eldis aperçut quelqu'un devant lui. Il ne pouvait distinguer sa race ou son sexe d'où il était. Tout ce qu'il voyait, c'était quelqu'un vêtu d'une robe et portant un baton dans le dos, marchant tranquillement sur le sentier. Ennemi ou innocent? Méfiance. A mesure qu'il approchait il pouvait voir que la personne n'était pas un Nain ou un Drow. Humain ou Elfe? A cette question il allait vite avoir une réponse. L'inconnu trébucha et s'écroula par terre. Un piège? Eldis n'en savait rien, mais il courrut doucement jusqu'à l'infortuné pour l'aider à se relever, restant tout de même sur ses gardes. Arrivé à son niveau il se rendit compte que ce n'était pas un homme, mais une femme, et une elfe qui plus est. Il avait beau avoir confiance en son peuple d'adoption, il resta prudent, mais aida la femme à se relever. "Est-ce que ça va?" demanda-t'il en elfique. |
| | | Alienor D'Asturiah
Elfe
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Mer 27 Fév 2008 - 19:55 | |
| Qui était-il, qui? Celui qui, par ses pas légers, par son avancée plus ou moins rapide lui prouvait sa méfiance à son égard mais surtout, surtout, le fait qu'il était bien un elfe, tout autant qu'elle, mais qu'il ne partageait certainement pas son handicap, son horrible cécité qui l'empêchait malheureusement de connaitre l'étendue de ses blessures, quoiqu'elle les savait bel et bien superficielle. Un pas puis un second pour tenter de se relever en subissant bien sur les légers picotements des blessures certainement présentes sur ses mains et ses genoux, un léger manque d'équilibre, encore et encore, pourquoi devait-elle donc encore subir des chutes? N'en avait-elle pas assez de sa stupide cécité qui la paralysait déjà bien trop dans ses mouvements? Y avait-il une justice? Mais non, il ne fallait pas le montrer après tout, retenir sa colère pour que ce visage ne soit en réalité à nouveau que glacial, conservant un brin de douceur avant de parvenir à se tourner vers son nouvel interlocuteur non sans manquer de perdre encore une fois ou deux son équilibre et risquer une nouvelle chute moins douloureuse très certainement. Sans prendre le risque de se tacher en posant ses mains sur son visage, elle n'en posa que l'extérieur sur son front pour tenter ensuite de se coiffer un minimum. Elle posa alors enfin ses yeux si blancs sur l'homme, facile de le trouver alors, le moindre de ses mouvements était parfaitement audible pour elle, et même en sachant que cette attitude risquait de le gêner ne serait-ce qu'un peu, elle ne s'en priva pas pour autant, elle l'assumait son handicap...
Il lui avait parler en elfique... Elle avait donc bien raison, ses sens ne la trompaient jamais, elle avait donc bien raison ce qui lui tira un léger sourire en coin, assez léger pour ne pas changer ce visage particulièrement étrange avec un brin d'angélisme pourtant. Oui, elle avait bien là une personne de sa race mais que pouvait-elle donc partager avec cet homme? Car oui, c'était un homme, elle le savait bien à sa voix, il était d'un âge correct comme en témoignait son pas, d'une bonne posture très certainement, surement fort bien éduqué à l'écoute des intonations de sa voix, oui, elle commençait déjà à saisir tout de ce dernier: être aveugle permet d'être plus à l'écoute des détails, n'est-ce pas paradoxal? Enfin, elle finit par ouvrir la bouche pour laisser un murmure s'échapper, offrir une voix cristalline et au timbre parfait:
-Je crois oui... On a beau être aveugle, on ne s'habitue jamais à sa cécité...
Elle avait prononcé ces mots en esquissant un sourire tendre, l'énervant était certainement passé et elle laissait ses paumes ensanglantés vivre de l'air frais présent pour aider le sang à cesser de perler. Elle était devenue à nouveau la tendre, finit ce froid ambiant, il ne lui était pas nécessaire, et puis celle qui avait cessé d'entendre pendant quelques minutes Arcamenel l'entendait à nouveau, elle se sentait certainement mieux, beaucoup plus en sécurité et ne craignait plus un seul instant de se retrouver face à cet étranger même si ce dernier ne sentait pas à un seul moment l'homme mauvais, pétrit de mauvaises intentions. Le cas échéant, elle aurait bien de quoi se venir en aide... |
| | | Eldis Gil-Assan
Ancien
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Jeu 28 Fév 2008 - 10:13 | |
| Tout en aidant la jeune femme à se relever, Eldis la dévisagea, et remarqua alors quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu sur un visage, surtout un visage elfe. Deux yeux blancs. Le regard ne se portait pas sur lui, ni sur ce qui entourait la jeune femme. Elle regardait fixement devant elle, ne semblant pas voir ce qui l'entourait. Eldis n'avait jamais rencontré de telles personnes, mais il en avait entendu parler. Des gens maudits, dont les dieux ont otés la vue pour une raison connue d'eux seuls, vivant constamment dans l'obscurité. Une aveugle.
La réserve qu'il avait eu quand à un possible piège de la part de l'inconnue s'évanouit. Comment pouvait-elle lui faire le moindre mal dans cet état. Il se détendit donc et étudia la jeune femme. Elle était courageuse. Malgré sa cécité, elle marchait sans appui, gardant son baton dans le dos, préférant marcher comme une personne normale. On racontait des histoires étranges sur les aveugles, comme quoi, l'obscurité dans laquelle ils vivaient était compensée par une accroissement des autres sens, comme pour les aider à supporter ce fardeau. Ils pouvaient entendre mieux que n'importe qui parait-il. On racontait même que les humains aveugles pouvaient entendre aussi bien, voire mieux que les elfes. Plutôt ironique pensait Eldis. Pour pouvoir égaler les sylvains dans un domaine, il fallait perdre la vue. Il avait beau vouloir ressembler aux sylvains, il n'était pas prêt à sacrifer pour autant ses yeux.
Le jeune femme pensait à tort qu'Eldis était un elfe alors qu'en fait il était humain. Mais ne pouvant voir elle devait se fier à ses sens, qui lui rapportèrent qu'il devait être elfe. Eldis avait été recueilli bébé chez les sylvains. Il vécut toute sa vie là-bas, aussi ses manières, ses habits, sa manière de parler, tout en lui était elfe. Il n'y avait que son apparence physique, grossière selon lui, qui montrait qu'il était humain, mais cela elle ne pouvait le voir malheureusement. De loin on pouvait le prendre pour un demi-elfe, mais de près, l'absence d'oreilles pointues, et la dureté de certains de ses traits montraient clairement qu'il n'en était pas un.
Avisant un peu de sang sur les mains écorchées de la jeune femme, Eldis lui répondit :
"Je ne peux imaginer ce que vous vivez. Ce doit être affreux. Mais je vois que vous saignez. Allons nous mettre à l'abri des arbres si vous le voulez bien. Je dois avoir de quoi vous soigner." |
| | | Alienor D'Asturiah
Elfe
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Sam 1 Mar 2008 - 16:11 | |
| Elle le sentait, ce regard posé sur elle, elle le subissait presque avec une certaine gêne, comment ignorer que par cela il devait certainement la considérer comme une pauvre chose, une faible, ce qu'elle pouvait haïr ce genre de situation, à dire vrai, elle haïssait même ce genre de pensée qu'elle ne pouvait que ressentir par l'aide qu'on pouvait tenter de lui fournir et l'intonation d'une voix, que cache-t-on par ce biais si ce n'est strictement rien? Bref, elle préféra largement se défaire du bras l'aidant jusqu'alors pour ce lever seule, la cécité n'oblige pas le manque de fierté, bien au contraire et surtout chez cette jeune femme. Elle était fière de sa vie, fière de ne pas voir la tristesse de ce monde mais qui pouvait donc le savoir? En tout cas, elle avait eu le mérite de le mettre à l'aise: quel aveugle pourrait donc attaquer un bien portant? C'était pure folie, pure supposition, ignorait-il donc que ces derniers pouvaient cacher bien des talents? Qu'importe, elle préférait donc bouillir de l'intérieur, conserver ses pensées, ne pas prouver à ce dernier comme il pouvait avoir tord et tenter de s'apaiser en écoutant encore et toujours cette voix parcourant ses chairs.
Il avait tout de même quelque chose de particulier cet homme, quand tout chez lui exprimait un côté elfique, un rien clochait mais quoi donc? Elle l'ignorait, elle aurait peut-être put s'aider par le toucher mais elle s'interdisait cette pratique: elle ne toucherait guère que le visage des personnes de confiance puisque c'était là trop partager pour elle, et chaque contact était en réalité une torture qui lui offrait un tremblement récurrent: pour preuve, son coeur avait battu à tout rompre quand cet homme avait saisit son bras pour la soulever de ces horribles cailloux, non, il y avait là quelque chose de gênant, d'ennuyant, peut-être de trop personnel quand elle n'avait fait qu'apprendre à se passer des autres et à s'enfermer dans une bulle en vue de ces êtres rebroussant chemin à son passage. Ne pas la toucher... Ne pas sentir un contact, ce que cela pouvait être difficile à tenir, n'était-elle pas en un sens comme un animal apeuré? En réalité, elle se consacrait seulement à suivre le culte pour lequel elle officiait depuis toujours, depuis qu'on ne lui avait pas offert la vue.
Et c'est alors qu'il prit le partit de la soigner, quelle folie! Encore sentir un contact risquait particulièrement de la mettre bien plus mal à l'aise, pour preuve, elle s'était déjà un peu écartée, comme terrorisée par l'approche de cet étranger pourtant pétrit de bonnes intentions. La soigner? Si elle avait dut subir ces blessures, c'était certainement une punition d'Arcamenel pour ne pas avoir répondu à ses devoirs assez rapidement, oui, autant se dire ça, se conforter dans cette idée pour se trouver une excuse suffisante, mais comment le faire entendre à l'étranger certainement payen pour stipuler que ce qu'elle pouvait vivre était "affreux", d'ailleurs, ces mots manquèrent de lui faire échapper un rire étonnement cristallin, si proche de la douce voix de son Dieu qu'elle reprit rapidement en se cachant les lèvres désormais teintées d'un peu de sang présent sur sa main: déjà révéler ce qu'elle était? Surement pas... Pas si vite voyons!
Elle prit enfin le partie de répondre en soulevant un nouveau murmure: un murmure peut-être délicat, il ne stipulera jamais la nature de la voix qui le prononce:
-Détrompez vous, il n'y a rien d'affreux dans ce que je vis, c'est plutôt là un cadeau du ciel. Et nul besoin de soigner cela, croyez moi, ce ne sont que des égratignures, j'en suis sure! |
| | | Eldis Gil-Assan
Ancien
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Lun 3 Mar 2008 - 11:23 | |
| Le comportement de la jeune femme intrigua Eldis. Il croyait bien faire en l'aidant à se relever, mais la jeune femme s'était dégagée de son bras pour se relever seule. Apparement elle ne désirait aucune aide. Etait-ce par fierté ou par honte qu'elle faisait cela? Eldis ne trouvait rien de dégradant à se faire aider pour se relever, mais les paroles de ses maitres et de ses parents lui revinrent en mémoire. Bien des personnes qui avaient perdus la vue ne supportaient pas leur condition, à tel point qu'ils détestaient les sentiments d'appitoiment et de pitié à leur égard. Ils n'aimaient pas qu'on les considère comme faibles, et le fait que cette femme soit une elfe ne devait pas arranger les choses.
Les sylvains ne tombaient jamais malades, et leurs corps parfaits n'avaient aucune tare. Ils ne pouvaient être altérés qu'à la suite de combats ou de sévices corporels. Aussi lorsqu'Eldis étudia la jeune femme, il tentait de comprendre comment elle avait perdue la vue. Il était inconcevable qu'elle ne l'ai jamais eue. Une telle chose était impossible. Mais curieusement, il ne voyait aucun sévice sur ce visage, rien qui puisse témoigner qu'on les lui avaient crevés, ou blessés. Comment donc avait-elle perdue la vue?
A sa proposition de soigner ses blessures l'aveugle avait reculée, comme effrayée par le simple fait qu'on veuille la soigner. De la fierté là aussi? Cela frisait le ridicule. Pourquoi un tel comportement? Elle rebutait toute aide qu'on pouvait lui apporter? Sa fierté lui commandait de se débrouiller seule et sans aide? Enfermée dans une nuit sans fin, elle comptait aussi se couper du reste du monde et refuser tout contact ou toute aide?
L'incompréhension avait fait naître un sentiment de colère en Eldis, mais il se calma aussitôt. Il essayait de se mettre à la place de la jeune femme, pour tenter de la comprendre. Qui savait ce qu'elle avait vécue? Elle ne voyait rien, et ne pouvait donc savoir à qui elle avait affaire. Eldis pouvait "deviner" le comportement et les sentiments d'une personne en lisant sur son corps, comme tous les elfes. Mais elle, ne pouvait pas le faire. Elle devait se fier à ses autres sens. Elle ne devait pas avoir confiance en lui, et cela expliquait peut-être son comportement. Il était un étranger, mais peut-être agissait-elle différement avec les gens qu'elle connaissait.
Eldis se força donc à la patience, et la compréhension, ne voulant brusquer la jeune femme, de peur de s'attirer une nouvelle fois ses foudres. Il l'écouta parler dans un murmure, et ses paroles intriguèrent d'autant plus le jeune homme. La cécité un cadeau du ciel? Comment cela se pouvait-il? Il ne pouvait concevoir cela que comme un malheur, et non une bénédiction.
Mais il s'abstint de tout commentaire. Il aurait aimé comprendre, mais il ne voulait pas lui poser des questions trop directes ou franches. Son comoprtement l'exhortait à la prudence, et il devait faire attention à ne pas froisser une nouvelle fois la jeune aveugle.
"Très bien si vous voulez. Je vous prie de me pardonner si je vous ai offensé de quelque manière que ce soit. Je n'avais aucune intention de vous blesser. Je me nomme Eldis Gil-Assan, du village de Lëane."
Tout en se présentant il s'inclina souplement devant la jeune femme. Elle ne pouvait le voir certes, mais ce n'était pas pour autant qu'il devait manquer aux devoirs de politesse. Il espérait qu'elle apprécierait ce geste. |
| | | Alienor D'Asturiah
Elfe
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Lun 3 Mar 2008 - 14:11 | |
| -Pardonnez moi je...
Comment expliquer cela à cet inconnu? Comment révéler alors qu'elle n'avait rien d'un être maudit mais plutôt d'un être choisit? Elle qui appréciait si peu les êtres sentait pourtant que cette compagnie lui serait nécessaire pour ce voyage, et il fallait bien parfois être lucide et accepter ce que la vie pouvait mettre sur votre chemin, et si Arcamenel l'avait donc choisit lui-même? Il lui était encore difficile d'accorder toute confiance mais oui, elle le ferait son pas en avant, il fallait bien lui expliquer un minimum puisqu'elle avait sentit ce rien d'énervement qui avait prit part de son être à un moment donné. Elle n'aimait peut-être pas les contacts, les êtres mais elle appréciait bien moins le mensonge, il lui semblait plus terrible que toute autre chose. Elle finit donc par murmurer à nouveau quelques mots, de façon à expliquer ce qu'elle pouvait, il n'y avait pas de secret quand à son "emploi" à dire vrai, c'était simplement que les visages des êtres comme elle étaient plutôt inconnus, où ils restaient simplement des mythes auxquels on préfère certainement ne pas croire, oui, ça devait-être cela, elle finit donc par esquisser à son tour une révérence élégante bien que gachée par le peu de sang entachant ses mains et finit par prononcer sa tirade:
-Je me nomme Alienor D'Asturiah, je vous remercie pour votre aide, mais dans mon ordre, le contact s'offre rarement...
Elle avait esquissé un sourire, certainement voulu pour être rassurant, mais elle avait là offert la raison de ses réactions, comment pouvait-il le comprendre? Il lui aurait été nécessaire d'expliquer le pourquoi de sa cécité mais il était bien trop tôt pour ce genre de choses: les révélations ne se font que rarement, et elle avait déjà fait un bel effort en stipulant son rôle dans une religion bien particulière, elle finit pourtant par enfin se prononcer un peu plus à ce sujet après avoir soufflé sur ses mains, de façon à en retirer quelques graviers très certainement déjà incrusté dans sa blessure, n'espérant guère qu'un peu d'eau pour calmer la petite douleur presque résorbée, une question de temps, bref, voilà qu'elle lui offrit un nouveau murmure, plus proche de son oreille pour certainement faire bien plus preuve de discrétion:
-Je suis Gardienne de l'Ordre d'Arcamenel, il est donc de mon devoir de respecter ces principes, comprenez vous? Mes gestes n'étaient pas le moins du monde dirigés contre vous.
Sa vois? En plus d'être crystaline, elle était particulièrement sincère, elle n'aimait pas à avoir à se cacher, il n'avait jamais été de son devoir de ne pas dire aux autres ce qu'elle était, la seule chose qui lui était nécessaire était bien d'apprendre à se méfier au possible et toujours rester attentive à ce qui pouvait l'entourer, ce qu'elle ne cessait de faire, c'était donc de cette manière qu'elle avait put saisir les mouvements esquissés par cet homme particulièrement gracieux qu'elle prenait encore pour un elfe et c'était ainsi qu'elle en avait fait de même. Il n'avait certainement rien d'un brigand, elle pouvait en être bien certaine.
-Dans tous les cas, enchantée. |
| | | Eldis Gil-Assan
Ancien
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Mar 4 Mar 2008 - 11:10 | |
| Kÿria toute puissante, avait-il bien entendu? Ses oreilles ne lui avaient pas joué un tour? La Gardienne de l'Ordre d'Arcamenel! Jusqu'ici il avait pensé que les Gardiens des Ordres n'étaient qu'une légende, mais il se trompait. Il en avait la preuve devant les yeux. Il se rappelait les légendes que les sages du village lui avaient transmis. Les Gardiens étaient les protecteurs d'artefacts sacrés, confiés aux races par les dieux. On racontait que tous étaient aveugles, et qu'il arrivait que les dieux les habitent. Rares étaient ceux qui avaient eu la chance un jour de rencontrer un Gardien. Jamais il n'aurait pensé que cela lui arriverait.
Suite à cette révélation, Eldis comprenait mieux la jeune femme. Elle disait que c'était un honneur d'être aveugle. Il ne comprenait pas sur le coup, mais maintenant oui. Elle avait été choisit pour servir le dieu de l'Amour. Sa cécité était certes un prix élevé à payer, mais c'était un honneur que de partager un lien privilégié avec son dieu. Son ordre limitait les contacts, aussi était-ce pour cela qu'elle avait évité de rester en contact physique avec lui.
Eldis ne savait comment il devait se comporter devant une telle personne. Quelle marque de respect devait-il lui montrer? Devait-il la traiter comme un prêtresse ou un sage? Il ignorait quoi faire, et avait peur de ne pas lui marquer le respect du à une personne de son rang.
"C'est un honneur pour moi, que de vous rencontrer, Alienor."
Il s'était de nouveau incliné devant la jeune femme. Puis il se rendit compte d'une chose et relevant la tête il reprit :
"Vous n'avez sans doute pas pu vous en rendre compte, mais je ne suis pas un elfe, bien que mes manières et ma façon de parler soit les leurs. Je suis humain, mais j'ai été recueilli et élevé par les sylvains."
Il se releva souplement et regarda Alienor. Il ne savait pas vraiment quel était le rôle des Gardiens. Il savait qu'ils protégeaient certains artefects, mais était-ce leur seul rôle? Les dieux les habitaient disait-on, mais pour quelle raison? Personne n'avait de réponse à ces questions. Les seuls à les avoir devaient être les Gardiens, et selon Eldis, ils ne partageraient certainement pas ces secrets.
La pluie commençait à se faire plus drue. Il n'y avait pas encore eu de tonerre, mais vu l'état du ciel, cela ne saurait tarder. La pluie ne le gênait pas, tout comme elle n'avait pas l'air de gêner la Gardienne. Il regarda le sentier qui traversait la forêt de part en part menant droit sur la plaine d'Atral et la capitale humaine.
"Vous vous rendez à Diantra?" |
| | | Alienor D'Asturiah
Elfe
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| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Mar 4 Mar 2008 - 21:46 | |
| De toute évidence, elle était parvenue au point de non retour, une confidence comme celle-ci n'était pas sans risque pour elle, mais soit, elle se sentait en confiance, encore et toujours, et sentait désormais l'aura de mystère qu'il semblait faire planer autour d'elle, en soit c'était assez étrange: un inconnu qui en apprenait plus sur son interlocutrice s'offrait toujours un regard nouveau certes, mais il était bien rare que ce dernier la trouve alors plus étrangère, il y avait là une habitude à prendre certainement que la jeune femme n'avait toujours pas a force d'être restée enfermée dans ses temples à garder ce qui lui avait été confié, elle avait surement tout ignoré des relations sociales et continuait à découvrir au fil de ses voyages, et voilà qu'elle découvrait la sensation de confiance à l'égard d'un étranger, c'était une sensation étrange qui, pourtant, ne changeait pas la distance qu'elle émettait face à lui, certainement une façon dont les enseignements pouvaient se bloquer face à l'esprit lui-même, mais Arcamenel n'aurait certainement pas accepté que la moindre personne ne la frôle, ne la touche, non surement pas, c'était là la pensée qui la réconfortait tandis que ses plaies n'étaient plus du tout en train de saigner.
Allait-il la comprendre un peu mieux? Il avait beau ne pas le dire, elle le sentait, il émettait un profond respect et un rien de compréhension qui avait soudainement dissipés le moindre énervement qu'elle avait ressentit quand ses membres avaient eu un léger sursaut, et cette pluie qui s'amusait à tout fausser, elle devait se concentrer un peu plus pour être certaine de ses impressions, fort heureusement, il était plus simple pour elle de se guider au son, ce temps devait être une bénédiction pour tout aveugle, un peu de pluie prouve toujours que les chemins peuvent posséder de nouvelles embuches qu'on ignore pourtant un peu trop et que l'on tente d'éviter sans qu'elles existent, la pluie, c'était un peu une seconde vue, moins puissante que celle d'Arcamenel quand il la possédait, mais une vue, un atout majeur, une impression de puissance, elle en éprouvait déjà des tremblements, de froid? de tention? Elle n'en avait aucune idée, il est bien plus simple de lire les sentiments des autres que les siens.
Encore une révérence, la respectait-il donc à ce point? Etait-il donc croyant? Certainement pas pour encore la respecter malgré son Dieu, malgré le maudit pour lequel elle s'était consacrée et à qui elle cherchait toujours à offrir une liberté, à entammer une croisade particulière, les hommes étaient-ils donc si étranges? Qu'y avait-il donc de connu au sujet des êtres comme elle pour les respecter à ce point? Elle devait bien ignorer une chose mais laquelle? Ce qu'elle aurait aimé les connaitre les livres à leur sujet, les mots, mais tout cela lui avait été interdit, encore et encore, son murmure vint à nouveau se perdre dans le bruit de la pluie pour finir par répondre à cet homme, il y avait certainement un brin de mélancolie dans celles ci.
-Il n'y a pas là d'honneur, Eldis, du moins si je puis me permettre, votre sang est certainement plus noble que le mien, les rôles seraient-ils là inversés?
Quand à sa révélation à son sujet, elle était étonnante, ce qu'elle aurait aimé toujours son visage pour distinguer comme ce côté elfique pouvait se fondre à merveille sur un humain, mais elle ne le pouvait pas et en éprouvait une sorte de frustration nouvelle, mis à part Son dieu, on ne pouvait lui refuser des choses, et là, c'était elle qui se refusait le contact et donc un apprentissage nouveau, elle qui aimait tant lire, apprendre de chaque chose, se retrouvait là dans l'ignorance la plus complète simplement à cause de ses principes pourtant nécessaires au bon ordre de sa religion et de sa façon de la répandre, elle reprit donc la parole, un brin de curiosité désormais dans la voix, piquant légèrement dans les aigus pour certaines syllabes pour révéler une voix digne d'une cantatrice, mais stipulant surement plus un brin d'énervement dut à sa curiosité pensée malsaine par cette dernière:
-C'était donc la raison de cette sensation elfique sur vous, c'est si...étonnant, je ne m'en suis pas aperçue, j'ai bien sentie un particularité, mais impossible de la nommer, c'est étrange...
Bien sur, bien sur cela était étrange, ce qui l'était bien plus c'était ce qui semblait habiter cet être: un autre amour entre les peuples, un humain aimé par des elfes, la haine entre les peuples se voyait disparaitre peu à peu, cela signifiait peut-être que la prison de son Dieu finissait peu à peu par se fissurer? C'était là l'espoir qui la fit trembler un petit moment pour lui offrir un léger sourire tendre et bienvaillant, ce qu'elle aurait aimé cette idée possible, ce qu'elle l'espérait, oh oui, il n'y avait là pas plus beau rêve ou plus belle idée mais elle finit par enfin se reprendre, Diantra, oui c'était bien là sa destination, oui, mais qu'allait-elle donc y trouver? Des réponses avec un peu de chance, des idées ou un tournant dans son existence, c'était là tout ce qu'elle espérait et qu'elle exprima dans un soupir.
-Diantra? Oui tout à fait, du moins je tente, vous rejoignez aussi cette capitale?
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| | | Eldis Gil-Assan
Ancien
Nombre de messages : 2317 Âge : 39 Date d'inscription : 05/02/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Ven 7 Mar 2008 - 10:49 | |
| Il est rare de nos jours de voir encore des gens vénérer ou respecter le dieu Acamerel. En effet, d’après la légende il serait à l’origine de la haine entre les races, et de l’union entre elles, créant les sangs-mêlés. Une autre personne qu’Eldis n’aurait certainement pas réagit aussi bien en apprenant qui elle était. Mais il n’avait rien contre Acamerel. Non au contraire, il lui était redevable. Le dieu de l’Amour avait mis sur sa route deux elfes qui avaient pris soin de lui, l’avaient choyé, nourri, élevé, traité comme s’il était de leur propre sang. Ce dieu l’avait protégé en lui offrant des parents après la mort de ceux qui lui avaient donnés le jour. Il ne pouvait lui en vouloir. Il serait mort sans lui.
En règle générale, Eldis était tolérant envers a peu prés tout (sauf en ce qui le concernait), ce dont on lui a souvent fait le reproche. Il se rappelait encore les paroles d’Alydaëlle et les reproches qu’elle lui avait fait. Elle lui reprochait d’avoir sympathisé avec elle, une Demi-Drow. Il n’aurait pas du faire cela. Tout ce qui portait du sang Drow dans les veines ne devait pas être cru, ou considéré comme digne de confiance. S’il en rencontrait à l’avenir, elle lui conseilla de se battre ou fuir, mais pas de chercher à être ami avec eux, comme il l’avait fait avec elle. En temps normal il ne l’aurait sans doute pas fait s’il n’avait vu que la jeune femme n’était pas d’humeur à se battre comme lui. Il ne s’était mis à fraterniser avec elle que parce qu’elle le voulait bien. Il avait beau être gentil et compréhensif il n’était pas pour autant stupide. Aussi les paroles de la jeune assassine restaient gravées dans sa mémoire.
Noble ? Certes non, il ne l’était pas. Il avait vécu dans un petit village au nord d’Alëandir, élevé par une famille modeste, mais qui avait su lui inculquer les bonnes manières. Il n’y avait pas plus de sang noble en lui que de sang elfe. Il tâchait juste d’être le plus respectueux et convenable possible.
"Non, je ne suis pas noble, loin s’en faut."
Oui, certes cela était étrange. Il n’était pas commun de rencontrer un homme aux manières sylvaines. De loin, une personne aurait pu prendre Eldis pour un Demi-Elfe tant sa manière de se mouvoir, ses gestes étaient fluides et gracieux. De près, on remarquait bien qu’il était humain à juger ses oreilles et ses traits moins fins que ceux des elfes. Il n’était pas moche, du moins pour un humain, il était même séduisant, mais pour lui et la plupart des sylvains il avait des traits grossiers et vulgaires. Il ne se rendait pas compte de son physique, n’ayant pour point de référence que des gens à la beauté parfaite. Il était dur dans ce cas de ne pas se méjuger sur son physique.
"Oui, je me rends aussi là-bas. Je ne connais pas les humains, je n’en ai jamais vraiment rencontré, et j’aimerais connaitre le peuple dont je suis issu."
Il y avait bien sûr une autre raison à son envie de se rendre là-bas, mais de cela il ne dit rien. Il ne voulait pas que la Gardienne le sache. Les gens ne réagissaient guère bien lorsqu’ils apprenaient que la personne avec qui ils parlaient était poursuivi par des tueurs. Surtout lorsque cette dernière ignore le pourquoi de la chose. Car Eldis ignorait pourquoi on voulait le tuer, mais les réponses se trouvaient à Diantra. Il lui fallait comprendre pourquoi et qui lui en voulait pour pouvoir faire cesser ces attaques.
Il hésitait sur sa conduite maintenant. Il ne serait guère poli de partir maintenant, et laisser la jeune aveugle seule, mais il n’avait pas le droit non plus de l’entraîner dans ses histoires. Il n’avait pas le droit de la mêler à cela. Il pouvait mettre la vie de jeune femme en danger en restant avec elle. Toutefois, personne ne pouvait savoir qu’il avait coupé a travers les bois. Il n’avait rencontré personne, pas âme qui vive jusqu’à maintenant. Mais cela durerait-il jusqu’à Diantra ?
"En temps normal je vous aurait probablement proposé de m’accompagner puisque nos chemins vont dans la même direction, mais je ne sais si je puis vous faire une telle proposition. Il peut être dangereux de voyager en ma compagnie, et je ne veux pas vous mêler à mes problèmes. Si je ne vous dit ce qu’ils sont c’est parce que je crains que vous n’ayez pas confiance en moi et que vous ne me croyez pas." |
| | | Alienor D'Asturiah
Elfe
Nombre de messages : 227 Âge : 37 Date d'inscription : 25/02/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : Taille : Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: Re: Soufflent les vents, tonne l'orage [PV Eldis] Dim 18 Mai 2008 - 13:40 | |
| Comment resister a la tendresse des desirs de son dieu et toujours vivre dans cette idee saugrenue que le contact reste chose etrange et interdite? Elle avait beau toujours se refuser a la moindre aide, ce parcours semblait si pesant et surtout particulierement stupide, rester victime de son dieu mais pourtant elle ne l'avait pas reellement choisit et cette facon d'etre etait un honneur dont elle devait se sentir flattee, apres tout, elle avait ete choisie, elle, simple aveugle et gamine aux premieres apparitions de son dieu, elle etait la par le choix d'une force superieure, il faudrait donc se faire a l'idee qu'elle etait une elue parmi bien peu d'autres et accepter ce fardeau, le fardeau de n'etre, apres tout, que le jouet des desirs du dieu de l'amour, de refuser d'esperer de voir sans qu'il ne le puisse aussi, de tout refuser pour n'etre que l'elue, drole de raisonnement mais bien le seul a parvenir a la rassurer. Elle finit donc par reprendre son souffle tout en conservant cette barriere invisible cree par la simple pensee de refuser l'approche d'un etranger et un contact quelconque.Si ces gens pouvaient simplement comprendre de temps a autre ce pourquoi elle vivait et le respecter sans qu'elle ai a agir de la sorte, sans qu'elle ai a passer pour une folle, si seulement...
Et certainement dans sa surprise, elle avait fait une erreur quand au rang de cet homme, ce qu'elle pouvait etre stupide et pour le coup tout a fait destabilisee, tant d'erreur en si peu de temps, quelle raison pouvait-il donc bien y avoir a cela? Pourquoi une gardienne d'un ordre tant habituee a sa cecite en venait a faire de si nombreuses erreurs? Elle qui ne possedait pas la vue ne pouvait donc pas, en cet instant, compter sur ses autres sens, voila qu'elle se sentait particulierement mal a l'aise et manqua a nouveau de perdre l'equilibre, manquant a tout, comme dans une bulle noire et privee de tout autre sens, plus rien ne pouvait donc passer a l'instant, elle prit pourtant le parti de se concentrer a nouveau sur la voix de l'humain, conservant au possible une attention sur la voix lointaine de son dieu se materialisant a chaque instant en elle. Fanatique? Peut etre mais il la rattachait a une autre realite indispensable pour lui permettre de reprendre le pas sur ses sens tout a fait perdus.
-Pardonnez donc mes erreurs, si nombreuses erreurs...
Se concentrer sur ses mots, ne pas se perdre encore une fois, voila l'effort que realisait pour l'instant Alienor avant de s'etonner de ses paroles, ne jamais avoir rencontre d'humains, comme cela pouvait lui paraitre etrange a elle qui connaissait chaque race et chaque type de personnage et qui ne s'attachait a aucune de leur culture, comme cet homme etait etrange et semblait, lui aussi, ne se livrer a aucune categorie, pauvre chose... Pour elle ce mot ne semblait avoir rien de pejoratif et a sa mine legerement desolee, elle exprimait la clairement une attitude comprehensive, apres tout, Arcamanel lui permettait de se sentir vivante, exister malgre le rejet et l'agressivite passive observee par tous les autres etres vivants ou une soudaine pitie dut a son handicap mais lui, qu'avait-il donc pour se sentir alors securiser et accompagne dans la moindre de ses craintes? Pour un peu, elle aurait presque propose le soutien de son cher dieu, mais elle n'etait pas la pour rallier deja des etres a sa cause.
-J'entends bien et j'ose esperer que ces derniers ne vous decevrons pas, cela serait une chose bien triste.
Elle avait exprime ces mots avec un leger sourire avant de le perdre rapidement, s'interdisant encore le moindre signe de vie sur ce visage, ses sourires trop rares devaient donc rester un cadeau de son dieu et non un cadeau qu'elle aurait pu decider d'elle meme, ce qu'elle pouvait etre stupide, mais dans tous les cas, elle y etait parvenue, voila qu'elle avait reprit toute contenance et respirait a nouveau profondement tout en entendant les murmures reprobateurs de son dieu. Obeissante, elle l'etait tout en parvenant a nouveau a savoir quelle maniere elle devrait utiliser pour servir les interets de chaque partie, du moins de son dieu et de l'humain, il y avait bien longtemps que les siens n'existaient plus, qu'elle vivait a travers lui, et pas a travers elle et ses propres pensees. C'est certainement pour cette raison qu'elle ne s'etonna pas des dires de l'humain et continua a travers ses murmures a lui offrir quelque reponse, continuer a ne pas sourire, continuer a mumurer pour reveler le moins possible le cristal de sa voix et l'enchantement de cette derniere mais aussi faire avec cecite, autant de chaines qui auraient surement brise la moindre personne, trop de chaines, mais s'en accomodant elle finit par sussurer sa reponse, au gre du vent portant certainement ces mots a l'oreille du voyageur.
-Je pense pouvoir avoir confiance et je ne refuse pas votre compagnie, et puis je ne suis pas une faible aveugle, soyez en sur. Je ne demanderai pas a connaitre vos soucis, soyez en assure.
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