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 Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]

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Margot
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Margot


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MessageSujet: Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]    Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]  I_icon_minitimeJeu 9 Aoû 2012 - 22:04

Des sombres venelles aux antiques palais pharétans, Soltariel exhalait par son ardente diligence à ébahir la masse gibbeuse de métèque. Les pratiques allogènes s'effaçaient face à l'ardeur des locaux pour accomplir les rites pluriséculaires. Plusieurs groupe de citadins armées – s'étant auto-proclamés Illustre Garde Soltarii – battaient les rues aux côtés de la milice régulière. Gare à tout contrevenant des prescriptions, les ratonnades populaires allaient bon train. Il n'était pas rare de voir un Bétissien se faire rouer de coup – les sauvageons ayant une vilaine habitude d'arborer des costumes bariolés fort déplaisant – forçant les diasporas à se terrer dans les bas quartiers.

Le sublime Polémarque Titus de Viscelinnii trainait sa monture dans la Via Magistra. La ville entière chômait ses fastidieuses occupations. Le tavernier délaissait sa chopine et son sarrau pour se mêler à l'artisan sur les estrades jouxtant le boulevard. La fière bourgeoisie, toujours prompt à se montrer bravache se tenait le long des haut-balcons. Elle fanfaronnait tel une douce faraude se montrant aussi hâbleuse que dédaigneuse. Les patriciens n'appréciant que de loin les babillages bourgeois et les sauvageries plébéiennes, s'adonnaient à l'accomplissement de leur concupiscence, parqués derrière l'ombre de leurs moucharabiehs.

Escortant l'illustre stratège, une dizaine de licteurs portant verges et hachettes paradaient dans la rue. Hautaine et arrogante, la basse et la haute plèbe cessèrent pourtant les railleries à leur passage. Grand architecte des rites militaires, le Polémarque les accompagna jusqu'à la Plazza Septima. Du haut du Balcon Astral, la duchesse se glissa de la pénombre rafraichissante pour se présenter à la populace. On entendit maints cris parmi lesquels certains scandés avec plus de véhémence atteignaient les portes de la cité. « Viva à la Duchesse », « Éternité au Soleil », et bien d'autres jolie choses glorifiantes que son apostolat avait su répandre.

Les geôles avaient étés vidés pour célébrer l'ascension suprême. La place affichait plusieurs dizaines de vilains étrangement apprêtés – les costumes de fêtes portant mille et une bande de couleur – n'attendant que l'accomplissement de leurs supplices. Les licteurs allant d'un bougre à un autre donnaient coup de verges pour des peccadilles et coup de hache pour ceux dont la mine vipérine ne laissait le doute sur leur passé bilieux. On éradiqua ainsi les stellionataires du Palais Aureas – cette vile bande de coquin ayant que trop grivelé – servant d'exemple au peuple entier. La plèbe très friande de ces petits plaisirs que la noblesse lui offrait, gazouillait d'allégresse en mirant sardoniquement les suppliciés.

Les rues de la cité abreuvées du sang impur pouvaient laisser entrer la parade militaire. Les chevaliers emmitouflés dans leur armure s'avançaient dans un suave et bigarré mélange d'étendard. Ils étaient menés par quelques vétérans que les faits d'armes avait doté de titre ineffables. Face à ses fiers parangons d'orgueil et d'arrogance, le petit peuple fondait d'admiration tandis que bourgeois et patricien vantaient leurs descendances dans la marée tout en couvrant d'insulte celle de leurs rivaux.

A leur suite, les hommes de l'Art avançaient portant étendard de la Tour Bleu. Leur allure leste et conquérante laissait la bourgeoisie admirative tandis que la noblesse se disputait à qui aurait le meilleur Meistre. Le peuple plus naïf resta silencieux tandis qu'un ou deux « Sorcellerie » ou « A mort les cochons » – immédiatement stoppé par quelques fier milicien s'en allant bastonner le responsable sous la discrétion d'une sombre ruelle - sortaient de la cohue. L'hermétisme des Meitres-mages passa pour s'en aller rejoindre la chevalerie face au balcon Astral.

Délaissant l'attrait de la noblesse, les bandes de reîtres des latifundias s'avançaient tout goguenard aux sons des tambours et chants paillards accompagnées des applaudissement et cris populaire. Il n'y avait pas un de ses égrillard bélîtres qui n'avait un cousin Caius parmi les soudards. A leur suite, bien moins populaire les Bétissiens marchaient quelque peu craintif – la plupart ayant voulu demeurer au soin de leurs fermes – pourtant ils firent fortes impression par leur air de béotien. La plèbe en resta placide et à quelques moments lâcha quelques vivats aux sauvageons.

La parade achevée, la Plazzia Septima fut recouverte d'une marée humaine aux teintes disparates. Se dressant face aux hommes d'armes et magiciens, à la basse et haute plèbe, et aux patriciens – chacun bien à sa place, hors de question de se mêler ! - l'Astre Céleste se présenta face au peuple. Du haut de son balcon la duchesse ceignit le Soleil-Blanc. A ses côtés nombres d'affidés aux sourire carnassiers se frottaient les mains de les avoir emplis des hautes magistratures du duché. Margot entrepreneuse avisée avait rapidement écarté – le terme exact aurait été éliminé mais en Soltariel l'un revenait souvent à l'autre – tout ceux dont la loyauté ne lui semblait pas acquise.

Le rite sanguinaire s'acheva dans des éclats de plaisirs amusées de la part de la petite plèbe admirant la manifestation brutale du pouvoir arbitraire. La duchesse sous le soleil méridionale voyait son teint légèrement hâlé brillait délicatement. Abandonnant son antique vie, le nouveau soleil-levant devait aussi faire fi de son passé. Ce sacrifice incorporait sa famille. Le soleil ne serait descendre de la lune. Loin des aimables et amusantes frivolités des fêtes, plusieurs de ses sbires s'adonnaient à la tâche ingrate mais non moins amusante d'un tout autre rite. Une bande de reîtres avait pris position en embuscade sur la route de Soltariel. Ils ne tardèrent pas à dépouiller et massacrer un petit groupe de voyageur. Maximus et Lucius de Soltarii – dont l'allégeance au pouvoir ducal restait sujette au doute – n'arrivèrent jamais à destination.

Le Polémarque sous le rythme des grincements exacerbés de son armure acheva de disperser l'armée et la foule. La population, simple et gaillarde s'en allait vider moult fûts de picrates tandis que tout ce que la ville comptait de bonne société – celle dont le sang n'avait été corrompu par quelques mauvaises alliances – s'aventurait à la Domus Solaria. Si, les grandes familles Soltariennes habituées du palais ducale n'eurent aucun mal à s'y rendre, on envoya plusieurs eunuques au service des grands de ce monde afin de les escorter jusqu'au palace.


Dernière édition par Margot de Soltariel le Dim 26 Aoû 2012 - 17:03, édité 2 fois
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Vincente Manolesti
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MessageSujet: Re: Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]    Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]  I_icon_minitimeSam 25 Aoû 2012 - 11:53

Les voyages en voitures n’étaient jamais d’un confort absolu et celui-ci ne faisait pas exception à la règle. Le véhicule brimbalait sous l’état de la route et les secousses faisaient sans cesse vibrer les occupants de la cabine qui laissaient planer un silence entamé par les bruits du sentier et autres grincements de la machinerie. Le chapeau sur le visage, les bras et les jambes croisés, le pirate semblait endormi ou du moins plongé au sein de ses rêveries mais une secousse un peu plus violente que la normale le décida à relever la tête. Exaspéré par ce moyen de locomotion protocolaire à la lenteur déconcertante Manolesti essaya de chasser ce sujet ennuyeux de son esprit pour se concentrer sur le paysage et l’aube qui commençait à poindre sur la vallée ; nulle doute que la journée d’aujourd’hui serait d’une température harassante. Regardant le spectacle qui se déroulait au dehors, le vicomte sourit en pensant aux affaires qui l’avaient appelées en ce lieux. En effet, cela ne faisait quelques semaines voire mois, que la vipère noire, improvisée régent d’Ydril s’en était retournée auprès de celle qui éclaire le monde, la duchesse Inès de Soltariel, pour lui rendre un dernier hommage et retrouver sa liberté ; se dégageant de sa charge.

Il était loin de se douter que c’était la dernière fois qu’il voyait la petiote avec qui il avait passé du temps il y a quelques années, étudiant les mystères de l’art, la soutenant lors du conflit avec le dragon ydrilote, acceptant l’honneur d’être nommer régent d’un comté. Peu de temps après s’être envolé vers d’autres horizons, Inès de Soltariel s’évanouissait dans la nature, laissant l’un des duchés les plus riches de la péninsule sans tête. Sans être intime ou même ami avec la jeune femme, Vincente regretterait sans doute cette noble à la personnalité intéressante et qui lui avait conféré nombre d’avantages. Mais ainsi était la vie et aujourd’hui de nouveau, le soleil blanc serait une femme répondant au doux nom de Margot. Le noble savait peu de chose sur la nouvelle taulière mis à part que son prénom lui rappelait une Rombière truculente de Meca qui n’avait pas son pareille pour haranguer le chaland afin qu’il vienne faire un tour dans son établissement. Plus sérieusement les informations qui l’avaient glané lui apprenaient seulement que la nouvelle duchesse était jeune, d’une grande beauté et semblait aussi versé dans les mêmes habitudes soltarienne que feu sa cousine. Vincente regarda Bash qui avait la même position que son chef-les yeux clos et les bras croisés-donnant l’air de se reposer et le pirate se demanda si cette vie pouvait plaire au zurthan qui l’était. Détournant le regard pour jetait un coup d’œil dehors, le vicomte put apercevoir derrière eux la charrette de marchandises et l’escorte qui les accompagnait.

La cérémonie du couronnement ennuya profondément Vincente qui s’il s’était blindé en ayant tenu la régence d’Ydril pendant années, ne supportait que moyennement d’assister à ce genre d’événements bien trop protocolaire à son gout. Il se voyait bien filer et aller passer le reste de la journée dans une taverne de la ville jusqu’à l’heure du banquet mais il devait tenir son rôle et se contenta d’observer paresseusement la scène en se demandant ce que faisait Fjama ou encore si son équipage n’était pas en train d’aborder un navire marchand. Mais au moins le couronnement lui permis de voir chez qui il l’allait taper l’incruste ce soir-là et il ne pouvait que concéder que la nouvelle duchesse avait quelque chose de madone. Cherchant dans la foule quelques têtes connues, il put en reconnaitre certaines, mais il fut surpris de ne pas trouver l’archonte d’Ydril, le faisant s’interroger sur l’absence de ce dernier. *Comment a-t-il fait pour échapper à cette corvée ? * Dans l’ensemble la cérémonie se passa tranquillement et passé le protocole, on pouvait admirer le style architectural et vestimentaire ainsi qu’ornementale. Le sud de la péninsule était connu pour aimé exposer à tort à travers tout son faste et ses richesses et cette inclinaison était d’autant plus vrai dans le duché de Soltariel surtout si aujourd’hui on assistait au couronnement de la nouvelle duchesse, de celle qui éclaire le monde. Il semblait au pirate que toute la grandeur et la décadence ducales s’étaient donné rendez-vous dans cette pièce miroitante d’or, de pierreries, de couleurs criardes, chaque personnages importantes ou non cherchant à démontrer toujours et encore sa fortune et son mauvais goût. Mais de bonne humeur, Vincente se laissait aller à admirer les parures et les toilettes de ces drôles d’oiseaux leur trouvant parfois même un certain charme mais surtout se disant que cette année les pigeons étaient bien appétissants.


Alors que le soleil déclinait, Manolesti et son escorte arrivaient devant le castel de la duchesse où des servants de tous poils s’affairaient à régler les derniers détails et à allumer plusieurs torches afin de baliser le sentier qui menait à la grande porte. Un domestique vint à ouvrir la porte lorsque la carrosse s’arrêta pour laisser sortir un massif zurthan dont un imposant cimeterre pendant à sa jambe droite. Après avoir jeté un regard à droite et à gauche il toisa le garçon qui avait ouvert mais se décala finalement pour laisser le vicomte qui avait de respirer la fraicheur bienveillante de la nuit. S’étirant sans essayer de faire craquer ses atours, le pirate respira un bon coup avant de poser ses yeux sur le domestique qui semblait aussi surpris qu’apeuré par la vision exotique de son compagnon.

" Allons reprends toi garçon. Je suis le vicomte Vincente Manolesti et là duchesse a eu la bonté de m’offrir un appartement lors de mon séjour, alors appelles tes comparses et monte mes affaires. Mes hommes et mon attelage ont besoin de manger, boire et d’un toit, occupes toi de faire le nécessaire. "

Vincente toujours fringuant pour ce genre de réception avait revêtu un pourpoint bleu entrelacé d’arabesques tissé or. Un pantalon noir et des bottes marron complétaient la tenue ainsi que bien sur un chapeau présent sur la tête (ce dernier était noir et comptait deux plumes, une rouge et une jaune). Montant les marches, faisant toquer sa canne-épée sur chacune de celle-ci, l’homme au chapeau suivit un autre serviteur dans le dédale des couloirs, accompagné par Bash et l’un de ses hommes qui trimballait un lourd plateau.




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Celindel de Delebrimir
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MessageSujet: Re: Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]    Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]  I_icon_minitimeDim 26 Aoû 2012 - 6:45

Que les Cinq me pardonnent de ne pas avoir une demeure ici...

Voilà ce que pensait Celindel, alors que le mage était à moitié allongé dans la voiture qui à présent roulait depuis environ une semaine. Alëandir était, mine de rien, loin d'être une cité voisine de Hautval. C'était la baronne elle même qui l'avait informé de festivités dans le sud du pays, fêtes en l'honneur de la nouvelle jeune dirigeante de Soltariel, Margot. L'intéressée n'héritait pas d'une terre sans histoires. Les terres côtières de Soltariel furent jadis le lieu de terribles affrontements entre des barons fêlons. Il s'était alors rendu de nouveau à la capitale de la Prime Race, se rendant une seconde fois à un mariage en moins d'une année. Faire bonne impression à la duchesse était une affaire primordiale. La salle serait remplie de nobles, et c'était l'occasion de discuter des choses qui intéressaient le Philosophe et son vieil ami absent, Nakor. L'érudit Elfe avait décidé de taper dans l’œil des Humains. Il avait réussi à se procurer des présents d'une valeur inestimable. L'un était une lame de cérémonie Elfique. La lame était d'une longueur spectaculaire, et forgée par les meilleurs artisans de la Forêt. Courbée, la lame accueillait sur toute sa longueur des gravures mystérieuses, tandis que la poignée était taillée dans du noyer, recouverte de fines bandes de cuir, et scellée par deux petits socles d'or. Quand à la robe, c'était une pièce de couture assez simple, mais raffinée. La couleur dominante était le blanc. En dessous de la taille, des morceaux de toile cousus en boucle étaient de couleurs variées, formant un mélange agréable à regarder. Il était possible d'y voir la couleur de l'or, celle de l'argent, le rouge vermillon d'un rubis ou du sang, et bleu cristallin d'un saphir. Le décolleté était généreux, sans être offensant. Il y avait même un petit chapeau, de cette sorte bien étrange, long, mais peu large, que certaines nobles affectionnent porter.

Mais le mage ne pensait pas vraiment aux cadeaux, rangés dans des boîtes devant lui. Il pensait plutôt à son poignet en feu, qui n'avait pas cessé de tenir la plume -et qu'il tenait toujours d'ailleurs- depuis de nombreuses heures, écrivant tout ce qui lui passait par la tête sous forme de notes. Il posa la plume sur le bas côté, délivrant ses doigts du fardeau qui les pesait. Il les écarta, les faisant légèrement craquer. Puis, après avoir refermé son essai, il passa sa tête par la fenêtre afin de regarder quelque peu ce qui l'entourait. Il se retrouva nez à nez avec la croupe d'un cheval. Surprenante vision du pays Soltarii.

- Euh...Iliëm, pouvez vous reculer ? Ou avancer ? De sorte que le postérieur de votre cheval ne soit pas mon paysage pendant les prochaines minutes ?
- Nous arrivons, seigneur. La ville de Soltariel se dresse devant nous.

Le mage bifurqua sa tête, troquant la délicate vision du postérieur contre celle d'une ville qui se dressait au milieu de plaines qu'il traversait. Enfin, ils étaient arrivés. Pas trop tôt...Celindel se retourna, cherchant dans sa malle les diverses robes qu'il avait emmené pour l'occasion. Il en sortit une qu'il affectionnait tout particulièrement. C'était un cadeau du directeur de l'Académie de Mage d'Alëandir, que Celindel avait connu dans ses plus jeunes années. Elle était entièrement pourpre, excepté le col, fendu, partant de la pomme d'Adam et descendant jusqu'au milieu des deux pectoraux. Le contour de cette coupe était parsemé de reliefs subtils et complexes, d'une couleur jaune avoisinant celle de l'or. Il revêtit la robe, se changeant dans sa voiture en attendant le dernier arrêt de leur voyage. La traversée de la ville provoqua l'interrogation des manants. Ils assistaient au passage d'un cortège Elfique, rare procession extrêmement digne, que peu pouvaient voir sans constater l'élégance du Peuple Éternel. La porte de la voiture s'ouvrit quand un servant du mage abaissa la poignée en s'inclinant, laissant son maître se dégourdir les jambes, chose qu'il n'avait pas eu l'occasion de faire depuis près de huit jours. Celindel héla un garde en faction.

- Holà toi ! Garde ! Préviens ta maîtresse que je viens d'arriver.
- Messire...sous quel nom dois-je vous introduire ?
- Ah oui, le nom, ca peut servir...Présente moi comme Dyarque de Lanthaloran. Non je plaisante...Dis que Celindel de Delebrimir vient d'arriver.

Delebrimir ne pouvait pas se permettre de faire sa blague fétiche à un évènement de cette ampleur. Mais se faire passer pour le Souverain des Elfes était une plaisanterie à laquelle il se promettait d'y participer. Le garde partit effectuer ce qui venait de lui être intimé. Le regard de Celindel balaya la petite cour dans laquelle il se trouvait. Déjà, ses servants se chargeaient de sortir les affaires du petit coffre de la diligence, tandis qu'Iliëm et un autre servant prenaient avec délicatesse les présents que leur maître avait amené de l'Anaëh. En patientant, Celindel s'empara de sa pipe, la bourrant tout en observant le château. Puis il l'alluma avec une allumette qu'il jeta au loin.
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Violette
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MessageSujet: Re: Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]    Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]  I_icon_minitimeJeu 20 Sep 2012 - 15:31

    En retard, elle était en retard ..!

    Détalant comme un petit lapin dans la direction du domaine du Soleil Blanc, Violette était suivie de très près par Pier. Hors de question, malgré son léger manque de ponctualité, de grimper sur le dos du plantigrade pour aller plus vite : à l'approche d'une représentation aussi importante que pouvait être celle du banquet d'intronisation de la nouvelle duchesse, inutile de présenter un ours en piètre forme.

    Essouflée alors qu'elle approchait du but, elle se vit brusquement freinée dans son élan par deux gardes qui la hélèrent assez vivement.

    « Hé, gamine, qu'est-ce que tu fiches ici ? »

    La doucette soupira, s'excusa à plusieurs reprises avant de fouiller dans sa besace. Méfiants, les deux gardes l'étaient d'autant plus qu'ils aperçurent alors le museau touffu de l'ours se pointer dans leur direction. Une montreuse d'ours, sûrement mandée par les proches de la régente pour sa distraction. Voilà qui n'allait pas manquer d'épater plus d'un suderon ! Trouvant enfin ce qu'elle cherchait, la brunette brandit fièrement le parchemin un peu froissé, marqué du sceau de cire typique, indiquant par là son autorisation et son invitation à venir peupler la foultitude de saltimbanques déjà présents.

    « C'est par là, fais vite. »

    Ayant tout juste le temps de les remercier, Violette tira sur la laisse et se remit en marche, ou plutôt au pas de course, désireuse d'atteindre la petite entrée qu'on lui avait désigné du bout du menton. On n'allait malheureusement pas faire passer Pier par les mêmes escaliers que tout le gratin de la péninsule emprunterait, et à dire vrai, ce n'était peut-être pas plus mal : cet ours-là se révélait parfois d'une maladresse diplomatiquement dangereuse.

    Passant moult corridors d'une allure plus modérée, la jeune oesgardienne se guida aux bruits et à l'agitation, sentant qu'elle était sur la bonne voie alors que les cris et les rires se multipliaient, et que le capharnaüm léger qui résonnait à son ouïe était le signe favorable des derniers préparatifs. En débouchant sur une arrière salle séparée par de nombreuses et épaisses tentures rougeoyantes, Violette ne contint pas sa surprise : c'était bien la première fois qu'elle était autant concurrencée.

    Cracheurs de feu, jongleurs, acrobates, bardes, danseuses et musiciens : elle en reconnut certains, dont sa famille lui avait parlé au retour de plusieurs grands voyages. S'exigeant à effacer toute gêne sur son visage, la dompteuse se fit un point d'honneur à demeurer enthousiaste et positive. Etre intimidée n'avait rien de bon, et se mettre martel en tête ne serait pas profitable. Nouant la laisse de Pier à un pilier tandis que plusieurs regards déjà s'étaient tournés vers eux, la jeune fille prit soin de sortir ses instruments et de les vérifier minutieusement, vidant sa besace à même le sol. Tout était là.

    Se redressant, la jeune fille noua sa chevelure en une queue haute, poussa une grande inspiration et rouvrit les yeux, faisant abstraction totale du reste du monde. D'une main distraite, elle caressa le cou de Pier, que l'ambiance avait rendu bien sage.
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MessageSujet: Re: Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]    Où l'on se découvre d'étonnantes prodigalités [Libre]  I_icon_minitime

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