Neïra "Fortune" - Duelliste, mercenaire, aventurière.

Nom/Prénom : Neïra "Fortune"
Âge : Entre vingt et trente ans.
Sexe : Féminin
Race : Humain
Particularité : De nombreuses traces de combat parcourent son corps et l'on trouve sur son épaule droite la gueule d'un félin marquée au fer rouge. Son dos est recouvert des meurtrissures du fouet. Elle est de plus parfaitement ambidextre.

Alignement : Chaotique Neutre
Métier : Duelliste, mercenaire, aventurière
Classe d'arme : Corps à corps

Équipement :
En tant que guerrière, Neïra s'est constitué un petit arsenal. Son arme favorite est une rapière, qu'elle utilise le plus fréquemment car adaptée à son style souple et réactif, accrochée à sa hanche gauche. Sa poignée élimée et sa lame ternie montre l'usage intensif qu'elle en a fait. A son pommeau sont accrochés trois rubans blanc, jaune et rouge, ornés de fleurs, qu'elle a achetés dans un marché de la Péninsule, petite touche personnelle à son arme.
Ambidextre, elle utilise souvent en complément un court cimeterre aux bords dentelés accroché dans son dos, au niveau des reins, ou un katar ligoté à sa cuisse gauche. Deux dagues courtes viennent compléter cet arsenal, l'une glisser dans sa botte droite et l'autre à son avant-bras gauche. Enfin, à l'occasion, peut venir s'ajouter une ceinture de couteaux de lancer sur son torse.
Son style de combat reposant principalement sur l'esquive et l'attaque rapide, Neïra ne s'encombre pas d'armure. Seul trouve grâce à ses yeux un gilet de cuir matelassé et des gantelets de peau. Un pantalon de tissu moulant et une paire de longues bottes en cuir complètent sa tenue. Seules fantaisies, quelques bracelets ornent ses bras, tandis que des rubans de diverses tailles agrémentent ses hanches et sa coiffure.

Description physique :
Neïra est une jeune femme en grande forme physique. De taille moyenne, elle ne se démarque pas par une musculature très forte mais plutôt par une grande souplesse et des réflexes aiguisés. Elle possède peu de formes, que ça soit sa poitrine menue ou ses hanches peu dessinées. Son visage, plutôt agréable, est sertie de deux yeux émeraudes et agrémenté de sourcils foncés et de lèvres délicatement ourlées. Sa peau, légèrement brunît par le soleil de sa région natale, s'accorde avec la rousseur de ses cheveux, lesquels sont la plupart du temps attachés, et fait ressortir les quelques bijoux dont elle aime se parer. Une vie de combat ne l'a pas laissé indemne, et son corps en arbore les traces : plusieurs cicatrices au niveau des bras, des épaules, des jambes et des hanches viennent décorer sa douce peau, tandis que son dos est lézardé des traces de fouet. Son épaule droite arbore une marque au fer rouge, celle d'un félin rugissant, témoignage de son ancien statut.

Description mentale :
Neïra est une combattante. Elle n'a longtemps connus que ça et a été façonné dedans. Doté d'un instinct de survie prépondérant, elle ne répugne pas à grand chose pour l'assurer. Elle n'est pas cruelle ni sanguinaire, mais elle frappera sans hésitations ou concessions. Elle a apprit à apprécier le combat, non pour tuer ou malmener l'adversaire mais pour le défi qu'il représente, le sens qu'il donne à sa vie et le respect qu'il inspire. Avide de reconnaissance et de gloire, elle reste mal à l'aise avec les autres et ne goûte pas tous les plaisirs du contact humain, préférant généralement noyer ses problèmes dans l'alcool ou la drogue. Elle n'est ni méchante ni agressive, juste un peu trop farouche. Elle n'a jamais reçus la moindre éducation et ne sait donc ni lire ni écrire, mais elle a appris à compter un minimum lors de ces dernières années. Après avoir vécus des années en esclave, elle est avare de sa liberté retrouvée. Elle ne supporte pas l'autorité et ne désire pas s'attacher à quoi ou qui que ce soit.

Histoire :
Son adversaire tomba lourdement au sol, touché à l'épaule et à la hanche. Dans les gradins, les cris retentirent, tantôt applaudissements et félicitations, tantôt injures et menaces. Elle respira plusieurs fois, récupérant de son combat, puis leva les bras en l'air, face au public duquel s'élevaient son nom : Fortune.

Elle n'avait toujours connus que l'arène, le sable et le métal, l'odeur du sang et de la sueur. De son enfance dans les Terres Stériles, parmi l'une des tribus nomades qui la parcouraient, elle n'avait guère de souvenir, pas même un visage aimant à se rappeler lorsque l'ombre la prend dans son étreinte. Seul le feu et la chaleur daignent se rappeler à son esprit, ayant pour unique souvenir de son précédent monde que lorsque celui vola en éclat.

Alors qu'elle s'appelait encore Neïra, elle fut capturée par des esclavagistes drows, ou par une tribu rivale des siens elle n'en savait rien, et une fois ramenée à Sol'Dorn avait finit par atterrir dans les mains d'un maître gladiateur. D'à peine dix ans, elle n'avait échappé à certains maîtres pervers qui auraient joué de sa fraîcheur que pour mieux retomber dans un autre enfer. Son propriétaire avait une idée très précise de ce qu'elle devait devenir. Il voulait montrer autre chose à un public qui commençait à se lasser de ce qu'on lui proposait. Le massacre d'esclave n'était pas glorieux, ce qu'il leur fallait, ce n'était pas de simples combattants, mais des icônes, des figures, qu'ils pourraient soutenir ou critiquer, aduler ou détester.
Elle fut entraînée, ainsi que d'autres jeunes esclaves, à combattre. Toute la journée, parfois jusqu'à l'épuisement, ils progressèrent, ne recevant pour seule récompense que des coups de fouets lorsqu'ils ne se montraient pas assez talentueux. Au moins étaient-ils convenablement nourris, bien plus que leur congénère affecté au ménage ou à d'autres tâches moins glorieuses. Et à l'exception de leur maître, il était interdit de porter la main sur eux, à moins bien sûr qu'ils ne se montrent trop agités.

Puis les combats arrivèrent, d'abord quelques compagnons de galère qui n'avaient eus la chance de se montrer satisfaisant, pour se faire la main et comprendre que l'on ne pouvait compter sur personne. Et puis, un beau jour, on décida qu'elle fut prête et on l'envoya dans l'arène. Le choc fut rude et la défaite assurée. Un échec, qu'un autre suivit rapidement, puis encore un autre. Et un beau jour, une première victoire, un adversaire jeté au sol. Les premiers vivats. Et de nouveau le combat. Qu'elle gagne ou perde, rien ne changeait auprès de ses maîtres. Mais sur le sable de l'arène, c'était différent. Là, elle a l'impression d'exister, de se sentir, si ce n'est aimé, au moins reconnus. Plus que la simple survie, elle voulait gagner. Faisant preuve d'un culot et d'une chance peu communs, elle acquis bien vite le surnom de ''Fortune'' auprès de son public.

A l'occasion d'un grand combat, un prix de taille fut proposé aux esclaves gladiateurs : le gagnant serait racheté et affranchis par la ville de Sol'Dorn. Les combats furent plus violents et plus intenses que tout ce qu'on avait pus voir. Les esclaves donnaient toute leur force pour une occasion qu'ils ne reverraient jamais. Mais il ne pouvait y avoir qu'un seul vainqueur. Et au terme d'un long duel, ce fut Fortune qui arracha la victoire des mains de son rival. Promesse annoncée fut tenue, et on lui ôta ses fers dans l'heure avant de lui permettre de quitter l'arène, pour la première fois depuis qu'elle y était entrée.

La liberté qui lui avait parus un cadeau si désirable se fit rapidement amer. Loin de l'arène, loin du sable et du fracas des armes, elle n'était plus rien, elle n'existait plus anonyme perdue parmi la masse de la population. Elle se tourna donc vers la seule chose qu'elle savait faire, combattre. Mettant son arme au service de ceux qui la payaient, elle fut engagé par un marchand humain comme escorte supplémentaire jusqu'à Thaar.
Elle resta un temps là-bas, assez pour se faire une petite réputation de duelliste talentueux. Ce qui l'enjoignit, sur les conseils d'un marin, à rejoindre la Péninsule, où paraissait-il les nobles ne réglaient pas leur affaire dans le plus vil assassinat mais dans des duels au grand jour. Elle y voyait là une occasion de briller de nouveau et dépensa bonne partie de ses économies dans ce voyage.