Le début d'un voyage [Adlaenne]

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Voilà que Maélyne entama une bien longue traversée de la péninsule. Un voyage organisé il y a peu, sur un coup de tête surtout, et pour éviter les divers conflits en Serramire. Même si ce n'est pas vu d'un très bon œil par tout le monde, la jeune femme préféra s'éloigner, avec sa fille, des problèmes actuels que peut rencontrer le marquisat de Serramire. On la disait "fuyarde" mais après tout, Maélyne s'en moquait. Tout le monde ne voulait qu'une chose, qu'elle cède son trône, c'était chose faite. Pourtant, quoi qu'elle fasse, la jeune femme n'avait toujours pas une bonne réputation. Mais soit, la décision d'aller dans le sud avait été prise, et ensemble, elles partirent après avoir eu confirmation de la part de leurs hôte en Ydril. C'est donc soulagée qu'elle commença le voyage sous une escorte, certes moins importante vu la baisse de son status mais tout de même présente.

C'est ainsi qu'elles quittèrent les terres de Serramire et s’enfoncèrent dans ceux d'Odélian. Bien sûr un message fut envoyé à chaque maître des lieux pour leurs prévenir du passage de la dame. Maélyne ne comptait pas s'arrêter chez chaque noble, au plus vite elle sera arrivée au mieux se sera. En chemin, il était très difficile d'occuper Aline, la fille de Maélyne, âgée maintenant de deux ans. A cette âge là, on a plus envie de gambader plutôt que de rester des heures assis à ne rien faire. Il fallait donc se doter d'imagination pour distraire la petite noble. Un système de relais a donc été mis en place, incorporant ainsi Maélyne elle-même, sa dame de compagnie et une servante. Chacune pouvait alors souffler un instant et reprendre des forces.

Voilà que le "convoi exceptionnel" était assez avancé dans les terres, l'escorte décida de faire reposer les cheveux, de les soigner, nourrir et abreuver. C'était donc une bonne occasion de se dégourdir les jambes. La petite Aline revivait tout d'un coup ce qui combla assez Maélyne. L'escorte s'était arrêté non loin de la route principale. On pouvait donc distinguer plusieurs allées et venues, des personnes différentes. Cela allait du paysan ou petit noble. Pas mal de voyageurs étaient facilement reconnaissable et certain n'hésitaient pas à s'arrêter pour demander leurs chemin. Cela entraîna donc bon nombre de conversation mais le peu de gardes présent restèrent tout de même sur leurs garde.

C'est ainsi qu'une rencontre inattendu se fit. Au loin, on pouvait apercevoir une jeune femme sur un cheval. On pouvait facilement apercevoir qu'elle voyageait beaucoup. Cela donnait des idées à Maélyne, elle qui se voyait tout d'un coup parcourir le monde. Mais très vite, elle revint sur terre, car son status, même de petit noble, ne lui permettait pas vraiment de partir sans cesse.
La jeune femme s'arrêta, certainement pour demander des informations. Maélyne était trop occupée à distraire à fille qu'à écouter l'objet de sa demande.

Spoiler:

Adlaenne avait chaud en ce magnifique temps estivale. Elle n'avait pas vraiment pensé à s'habiller en conséquences et maintenant il semblait qu'elle le regrettait. Le matin même, elle avait enfilé une tunique blanche, un pantalon d'un tissu assez épais et sombre dont elle n'arrivait pas à juger si la couleur était brune ou noir et un par-dessus rouge foncé. Pendant la mâtiné, elle avait enfilé ses gants de cuir pour pouvoir porter Edwin, son faucon, si ce dernier aurait voulu montrer le bout de son nez.

Elle était assise sur sa selle, les yeux plongé dans le lointain. Et pour une fois, ses pensées n'allaient pas très loin. Elle se demandait simplement quel vêtements elle aurait pu retirer sans être indescante. La conclusion était venue d'elle-même : elle ne pouvait rien retirer.

Elle se rendit compte qu'elle en avait même oublié de regarder les chemins. Et si elle c'était éloigner de sa route ?...
Sur le moment, elle se haïssait. Stupide jeune fille qui laissait trop de place à ses pensées et contemplations, la déconcentrant et l'éloignant souvent de ses premiers objectifs. Et le pire dans tout cela, c'est qu'elle s'en rendait compte sans pour autant pouvoir s'en empêcher.

Au loin, elle vit un convois qui était à l'arrêt.

* Voilà un bon moment pour s'arrêter. Je pourrais demander mon chemin, et me reposer. Pour une fois, la solitude ne sera pas ma compagne.*

Adlaenne descendit de sa jument et, tout en maintenant les rennes dans sa main, s'avança vers les personnes du convois. Apparemment, il s'agissait de quelqu'un d'important puisque la jeune messagère semblait distinguer une sorte d'escorte. Peut-être qu'auparavant elle s'en serait souvenue mais depuis son amnésie... Elle n'avait eu aucun souvenir de sa propre famille, alors les nobles importants des royaumes...

- Bonjour... Une jeune messagère peut-elle se joindre à vous pour un petit repos ? J'en profiterais pour vous demandez si je suis bien sur la route d'Odélian ?... Je crois que je me suis laissé guider par ma jument, la tête dans les quelques pauvres nuages qui osent encore trainer dans ce ciel si bleu...

Adlaenne était arrivé avec un grand sourire. Elle ne voulait surtout pas qu'on la prenne pour une personne dangereuse où quoique ce soit. Elle espérait simplement que cette rencontre lui serait bénéfique, qu'elle pourrait se reposer un peu, et que personne, pour une fois, ne lui voudrait du mal.

On l’accueillit avec politesse et ce n'était que pour ravir la messagère. De la politesse ! Elle croyait ceci révolu depuis un bon bout de temps ! Adlaenne n'en souriait que d'autant plus !

- Mais bien sur, je comprend parfaitement... Bonjour Madame ! -elle fit une petite révérence à la servante- Je peux vous confier mon arme si vous le souhaitez. Je ne dispose que d'un poignard mais je ne suis pas contre une fouille si vous le souhaitez...

La dame qu'on semblait protéger apparu. Elle était très belle et Adlaenne avait tourné vers elle des yeux plein d'admiration.

- Oh, non non, ne vous excusez pas ! C'est bien normal... De plus, je suis heureuse de rencontrer des gens à qui la politesse ne manque pas ! J'ai pu constaté que c'était rare ces derniers temps...

Elle s'avança donc avec la femme et prit place, comme tout le monde. Elle avait attacher Opaline, la jument, avec les autres chevaux. " Pourvu qu'elle ne me face pas de farce en s'échappant encore" pensa t-elle.
Elle regardait tout autour d'elle. Des gens comme il fallait, poli, bien habillé, avec de bonnes manières et qui avaient l'air gentil. Le sourire qui s'affichait sur son visage était indescriptible. On y lisait de la joie, c'était tout.

- Oui, c'est exacte, messagère. Ce qui implique, comme vous l'avez supposé, beaucoup de déplacements... Mon chez moi me manque souvent, mais les voyages font partis du métier et j'aime découvrir de nouveaux horizons... Je redécouvre le monde...

La dame se présenta. Adlaenne savait où était serramire, elle l'avait vu sur une carte. Désormais, elle savait placer d'autres lieux, et s'entrainait souvent à les replacer. Elle gardait constamment cette peur que sa mémoire part à nouveau.
Tout était à réapprendre et ce n'était en rien facile pour elle. Elle ne connaissait pas les régent, ni même les noms des royaumes où autres lieux...

- Oh oui ! Serramire, je vois où cela se situe ! Je me nomme Adlaenne. Juste Adlaenne.

Elle sourit. Le fait qu'on est voulu la fouiller ne l'avait pas déranger. cela avait été demander avec tant de politesse et de professionnalisme que la messagère n'en avait pas été choqué le moins du monde.

- Ne vous inquiétez pas Madame... C'est leur travail après tout... Je n'en ai pas été choquée... Alors dites-moi... Que faites-vous sur cette route ? Vous voyagez vous aussi ?... Au faite... Sommes nous bien sur la route d'Odélian ?... C'était avant-tout la raison de la venue...

La jeune messagère avait une éducation plutôt satisfaisante. Ce qui n’était pas désagréable du tout. L’ex-marquise n’était pas contre le gens du peuple qui parfois parlait de manière impolie mais il fallait avouer qu’une telle personne faisait plaisir à écouter. Maélyne écouta son interlocuteur avec un léger sourire tout en dégustant son thé qui venait tout juste d’être servit. La jeune femme avait vu juste, la jeune fille voyageait beaucoup. Cela lui donnait envie de faire pareil.

- Ne vous inquiétez pas Madame... C'est leur travail après tout... Je n'en ai pas été choquée... Alors dites-moi... Que faites-vous sur cette route ? Vous voyagez vous aussi ?... Au faite... Sommes-nous bien sur la route d'Odélian ?... C'était avant tout la raison de la venue...

-Nous sommes effectivement sur la route d’Odélian. Vous suivez donc la bonne route. Répondit-elle avec un sourire.

La jeune fille avait l’air d’hésiter sur la route à suivre pour arriver à destination. En même temps vu son jeune âge il était difficile de connaître la géographie de la péninsule sur le bout des doigts. Même elle ne connait les chemins à suivre pour arriver d’un point A à un point B. Les deux jeunes femmes furent interrompue par l’une des servantes qui leurs apportèrent leurs mets. Maélyne demanda à ce qu’on lui amène sa petite fille pour prendre le repas ensemble.

-Je vous en prie, servez-vous. Dit-elle à la jeune Adlaenne en lui montrant les plats qui leurs ont été servi. D’ailleurs, servez-vous tous, venez-vous sustentez, venez, n’hésitez-pas.

C’est ainsi que tout le monde commença à manger. Certaines discutions commencèrent, l’ambiance était convivial, loin d’être ennuyeuse.

-Dites-moi Aldeanne, où êtes-vous déjà allée lors de vos voyages ? Avez-vous vu de beau paysages ?