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 "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]

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Goar Ier
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MessageSujet: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeLun 10 Sep 2012 - 17:39

Extrait des "Historiettes du Sanglier"
Comment Sir D'Augmar rencontra son premier ours


Amblère, cité riante de ses cliquetis métalliques, ne se lassait jamais d'amusement et de coquinerie. Des nombreux Comtiaults s'étant succédés au cours du temps, la mémoire de Hardoin le Fol restait présente au sein de la populace ( ainsi que sur la place des forges, où l'on trouvait encore sa vilaine face sculptée dans la pierre). L'antique roitel avait su trouver dans ses égarements une passion forte mal à propos pour les saltimbanques, ménestrels et autre vendeur de merveilles. Sa cour aux « monnarts » ne dura qu'un temps. Son frère à l'esprit plus simple, trouva commode que sa folie le poussa à l'envoyer au monastère.

Quand Goar fit savoir qu'il cherchait quelques « gens d'amusement » dans son castel, nombreux furent ceux à penser que la folie de son ayon l'avait atteint. L'on n'en fit pas rumeur à se répandre. L'un de ses hommes, ne tenant plus, compara Vil-Trogne audit Hardoin. S'en suivit pour lui, un très long séjour au cachot. Le destin voulut que plusieurs des ménestrels, se montrant bien piètre, l'y rejoignit. On en vint à manquer de drôle pour divertir le seigneur et sa bande de joyeux lurons. Par-delà et pardevers le pais, la nouvelle circula qu'on payerait coquins portés sur la bouffonnerie. Ayant souloit à s'amusait ainsi, Goar et ses compagnons prenaient cœur à s'enivrer lors de long banquets avant de se laisser divertir. L'humeur était à la fête. On ne dénombra que deux morts (un ménestrel suderon ayant loué le roy Trystan, Damedieu sait que Goar ne le tolère point), et une dizaine de blessés (victime de ce qu'Arnoul le Meingre appelait si finement « Roisser le minet »). Dans la masse, il en fut deux dont on s'enticha, l'un repartit la bourse pleine, l'autre resta au service du Sanglier.

Ce montrant respectueux de l'usage mis en place, la compagnie de Vil-Trogne firent banquet copieux et vidèrent moult vin. L'on comptait dans la bande, Arnoul le Meingre, mangeant peu et non point d'étranges viandes et sauces. Son vin était coupé à un quart d'eau. Il faisait figure d'atempérance parmi la tablée. Charles d'Audeneham, grand buveur et à l'humour dévergondé tenait avec Goar forte bonne ambiance, c'était un camarade de bonne mise. Glissant une note suderonne, Sebastiàn di Systoli, qu'on se prenait à appeler « le Fieret », ajouté par son allure et son accent quelques drôleries. Il était bien le seul de tout ces bellâtres du sud à tenir estime dans le coeur de Vil-Trogne. On y trouvait encore d'autres aimables compagnons, tel le fier Rivois Drogon d'Arhelm, des Sgardiens, des Médians et même quelques Thaaris. Dans la masse, le doux Guymart d'Augmar, chevalier de la maisonnée d'Augmar inspirait par sa peau noire, crainte et dégoût. L'homme avait par les aventures que connurent la compagnie dans les contrées Thaarienne, su acquérir l'amitié de Goar et de ses affidés. On lui pardonnait volontiers son étrangeté pour s'attacher son service. Le bougre ayant laissé entendre n'avoir point vu d'ours, Vil-Trogne et ses compagnons partirent en chasse. La compagnie s'acharna à en débusquer un. Faute de pourvoir à la traque de l'animal, l'on profita de la présence d'un rejeton des Brehalts (cette lignée de montreur d'ours qu'on savait avoir quelques talents en ce domaine) pour l'inviter à faire montre de son animal et de ses talents.

Goar achevait de déguster son sabourot, mangeant goulument chaque morceaux de volaille à pleine main. De temps en temps il vidait sa corne de vin d'une traite pour s'en refaire servir une autre. La bedaine calée contre la table, l'évidence était qu'il commençait à devenir gras. Pour autant, Vil-Trogne n'en conservait pas moins la force de ses vertes années. A l'annonce de l'entrée de l'ours et de ce que l'on pensait être un dompteur, il repoussa son assiette afin de mieux pouvoir mirouer l'animal. Glissant un regard à son compagnon noiraud, il laissa tomber avant de rire grassement :

« Hardis, Sir d'Augmar, l'ours de Sgardie n'estoit point beste à mirouer en vostre pais. »


Spoiler:


Dernière édition par Goar de Falkenberg le Mar 12 Fév 2013 - 15:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeMar 11 Sep 2012 - 21:22

    Le jeune garçon - la vue des uns abusée par le mauvais vin ou par la fatigue pour les autres - responsable de ce grand ours s'avanca au centre de la grande salle de banquet, le dos droit, déterminé, quoique ses mains tenant la laisse de cuir étaient un peu moites. L'animal, lui, apparemment plus détendu que son propriétaire et maître, s'avançait à la manière d'un gigantesque chien, ses quatre pattes s'élançant, la force tranquille brute parcourant la fourrure brune et épaisse à chaque mouvement du tardigrade.

    A la lueur des candélabres, l'assistance repue et parfois ivre interrompit rots, discussions et rires graveleux non pas à la vue de l'ours muselé, mais de la frêle silhouette qui la suivait. Ce n'était donc pas un homme, quoiqu'un peu maigre, mais bien une femme ! Et encore, le terme semblait drôlement atypique quand on apercevait cette petite chose, cette carcasse qu'une brise aurait soufflée sans aucun mal. Le genre de charpentes qu'on imagine mal maîtriser une bestiole qui faisait deux fois sa taille.

    A ce léger flottement, suivirent quelques remarques et sûrement quelques rires ponctués de surprise - les gens d'Amblère déjà, peu talentueux dans l'art de rester impassibles de quelque manière que ce soit, n'avaient eu de cesse de s'étonner, de crier, de jacasser en voyant un tel animal et une toute petite demoiselle -. Violette n'éprouvait pourtant aucun agacement face à ces réactions - souvent, trop souvent les mêmes - : toute concentrée qu'elle était, sa sagesse presque olympienne lui remémorait les derniers détails de sa prestation à venir. L'oesgardienne ne pouvait décemment pas se permettre trop d'excentricités ou d'improvisation sans être sûre que cela ne relève de la bourde ; elle avait entendu les rumeurs terrifiantes de ce malheureux joueur de flûtine qui, à défaut d'avoir loué la bonne personne et d'être venu de la bonne région de la péninsule, était littéralement mort sur scène.

    Au centre de toutes les attentions, ce fut la voix enfantine et néanmoins claire qui prit le dessus tant bien que mal sur tous ces ogrillons, alors qu'un sourire radieux et pétillant s'était par magie apposé à sa frimousse.

    « Messers, elle s'inclina bien bas dans une gracile pirouette ; Mesdames, c'est un grand honneur de vous présenter ce soir l'Ours d'Oesgardie Pier ! »

    Alors qu'elle tapa dans sa main sèchement, intimant d'un léger coup de laisse à l'intéressé qu'il était temps d'entrer en action, celui qui jusque là s'était aimablement tenu comme un chien de chasse se dressa lentement et fièrement de toute sa hauteur, poussant un petit grognement aimable ; le genre de saluts civilisés dont seul la bête avait le secret.

    Reprenant ses explications, la jeune fille se mit lentement à marcher dans la salle. Ces cent pas qu'elle effectua, l'ours se mit alors à les recopier avec une précision cocasse : et alors qu'il suivait comme son ombre la jeune montreuse, il s'arrêta dans la même position qu'elle, qui embrassa de nouveau du regard l'assistance attentive.

    « Pier est farceur, oh oui, très farceur, et il a souvent tendance à imiter nombre d'entre nous, au nez et à la barbe, Messers ! de tous. Et malgré ses crocs et ses griffes, sachez qu'il est là un animal bien docile. Quoiqu'un peu paresseux, n'est-ce pas ? »

    Et alors qu'elle émit un sifflement court, l'ours s'allongea paisiblement, faisant mine de sommeiller sur le sol de pierre sous l'oeil attendri des rares dames présentes - il fallait dire que les gens d'Amblère appréciaient les ambiances plutôt viriles et musclées, et que la cochonaille n'était du goût que des dames les plus en chair dans les banquets où le "Dieu-Sanglier" de chez eux avait une place incontestablement prépondérante.

    Alors que l'ours feignait l'éveil, clignant de ses grands yeux terreux qui fixaient l'assemblée alors qu'il se redressait très lentement, Violette sonda également la petite noblesse d'un bref regard plein de malice.

    « D'ailleurs, avant de commencer, peut-être quelqu'un veut-il apprendre à connaître mon ami, ou veut-il le voir effectuer un tour de son choix ? »
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeMer 12 Sep 2012 - 16:59

A la vue de la grosse bête hirsute, mais non moins chaleureuse, plusieurs dames présente laissèrent s'échapper quelques soupires entre la surprise et la crainte. Les chevaliers et autres couillus, à contrario, se plongèrent dans quelques blagues, certains liée aux poils d'autres encore à ce qu'on imaginait servir de braquemart audit animal. L'on entendit même Drogon, en faire appel à son patois par un lourd « Qrall ». Mais ce fut bien la petite créature qui lui servait de dompteuse qui alimenta les effusions de rires. Une des dames laissa tomber :

« Pardis, n'estoit il pas fort desplaisant pour filette d'avoir pour comspagnon tel beste ». Ce à quoi, Sir Goar l'œil pétillant d'idée salace à la vue de la mignonnette, répondu :

« Mes dasmes, point crainte n'ayez pour la drolette, je n'en tiendrois mie appeurance pour griffes que parse la vesprée venue, de la besognerie que beste en voudra»

Cela tira bien rires et plaisanteries des compagnons, au grand damn de l'innocence des dames. Vil-Trogne avec son compagnon de bonne mise, sir d'Audenhem se livra à bien d'autres dires de la même engeance. La jeune dompteuse, se montrant forte experte et impassible pour son âge, continua la pratique de son art. Les effusions furent tel, que Drogon se laissa aller à utiliser son patois :

- "Taqen wmelaos alb forom wan gar noaz."
(La jolie fille perdra sa pureté avant de voir un homme nu)

Ce qui vit grossir les rires, d'aucuns ne comprenant ce langage, mais dont on imaginait fort bien le sens. Les rires s'estompèrent néanmoins quelque peu pour suivre les quelques prouesses de l'animal. On s'ébahit devant ses capacités et non moins celle de la drôlette parvenant à se faire obéir de l'animal. Les deux lévriers, Sodome et Gomorrhe, qui point ne se livraient à quelques sodomies, grognèrent quelque peu, habitué à chasser pareil animal et non de le mirouer. Vil-Trogne de quelques coup de pieds les fit taire. Hé, lui aussi savait dompter ses chiens.

Le silence s'imposa lorsque la drôlette, qui avec un brin d'espièglerie proposa à ses hardis compagnons de s'en venir frotter l'animal de plus près. Plusieurs donnèrent regard vers sir d'Augmar. Le pauvre, se trouvait fortement impressionné par l'animal. Il hésita ainsi un moment, essuyant quelques railleries de ses compagnons, avant que son honneur ne l'obligea à se lever, peu sûr de lui. Pour sa grande chance, Sebastian di Systoli, finissant de boire sa coupe de vin (un breuvage d'Ydril, qu'il avait réussi à amener jusqu'à Amblère), vint à son secours.

« Per la Paliatè, Ser d'Augmar, soul les dix-septs dious des océanes, yé vous pris dé mi laisser voir la bestia »

Guymart, ne désirant certes pas batailler cela à son compagnon, se rassit bien volontiers pour laisser le Fieret s'en allait mirouer l'animal de plus près. L'Ydrilien, contourna la table avec grâce et démarche forte imposante. Non celle trop efféminé qu'on disait trouver désormais dans le nouvel-Ydril, mais celle de l'antique cour Systoli : élégante. S'efforçant de trouver les bons mots, malgré son accent encore bien présent, il s'en alla rejoindre la drôlette.

« Belle doumoiselle, yé vous laisse ma vie entre vos mains », laissa tomber Sebastian en s'approchant de la dompteuse et de sa bestiole.

« Palsambleu, le fieret seroit moult preux que l'Augmar », railla le bon Goar, « Pardis, la drôlette et le Fieret pourroient monster sur la beste »

L'idée fut appréciée de la compagnie.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeJeu 13 Sep 2012 - 16:46

    L’hésitation, puis bientôt l’ironie parcourut l’assemblée alors que Violette sentait de nombreux clins d’oeils et plusieurs ricanements s’adresser à l’homme dont la peau était de la même couleur que la truffe de Pier. Apparemment, en voilà un qui n’était pas très rassuré par tous ces enfantillages. Pour autant, bien qu’il voulut faire bonne figure, ce fut un jeune homme - et drôlement jeune en comparaison de tous ces vieillards et ces hommes qui avaient fait la guerre et festoyé depuis assez d’années pour que leur ventre en témoigne – qui lui vola sa place.

    Certes, la montreuse d’ours ne pouvait nier qu’il avait tout l’air de ces chevaliers qui faisaient souvent partie des histoires fantasques que sa mère lui avait contées étant petite. Sa prestance, son allure élégante et son regard translucide auraient bien pu lui faire piquer un fard, peu habituée qu’elle était de rencontrer des éphèbes de la noblesse, petite ou grande. Il était facile pour le paon de faire la roue devant une femelle débutante.

    Oui mais voilà, c’était mal connaître la jeune oesgardienne, qui n’était sûrement peu ou pas touchée par toutes ces mièvreries rocambolesques. Peu éduquée à rougir, pouffer comme une dindonne ou à « se tenir comme une langecine », la petite dompteuse accueillit le dénommé Sebastian d’un sourire.

    « Vous êtes bien courageux, Messer. »

    Alors que l’audience s’agitait à nouveau, toute émoustillée qu’elle était par ce charmant tableau, l’homme le plus poilu, le plus agité et surtout le plus important de toute la salle lança à la cantonnade l’idée d’une petite chevauchée équestre façon Pier. L’idée fit battre des mains nombre de femmes, et rire beaucoup de messieurs – n’y voyez aucun mauvais goût -.

    « Très bien, je pense que tout ça est dans ses cordes. Eh bien, si vous voulez monter l’animal en premier, je vous prie ... »

    Elle se tourna vers Sebastian et esquissa une petite révérence pleine d’humour, tandis qu’elle tira d’un petit geste sec sur la laisse. Aussitôt l’ours de se cambrer, se penchant docilement, le nez près du sol, offrant son dos à l’Ydrilien afin de prendre son contrôle. La petite main de Violette glissa ensuite les « rênes » de cuir dans celle, beaucoup plus grande, du cavalier.

    « Une fois installé, c’est vous qui dirigerez la monture, alors je vous fais confiance et vous confie mon ours ! »

    Attendant qu’il s’installe, elle s’apprêtait alors à enfourcher le dos de Pier à sa suite.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeVen 14 Sep 2012 - 0:22

Sebastian, ayant vu moult créatures dans sa vie, ne fut guère effrayé par un animal poilue ayant appris à saluer. Du temps où Ydril rayonnait avant que sorcières et autres créatures fantasques ne la souillent, nombre de saltimbanques et autres gens des rues, avaient fait montre d'animaux extraordinaire. L'héritier des Systolis, qui prêtait bien moins d'attention à l'animal qu'à sa maitresse, prit les rênes de la créature. Ce fut une fois les bandes de cuir en main, qu'il réalisa vraiment que la grosse chose poilue pouvait lui trancher les intestins d'un seul coup de ses grosses pattes. Pourtant, point l'hésitation ne serait de mise, hardi haut le coeur, un Systoli point ne se détourne, pensa t-il, tout fieret qu'il était de sa lignée.

« Pouinte dè courage, douce douémoiselle, lè courage est votre, vous quié sans mie hésitatione avait sou diompter tel ours qué molto hommes craignent dè rencontrer », glissa avec son chaleureux accent, le Fieret.

Il présenta ses respects par cette petite manière qu'avait les Ydriliens de pencher légèrement le haut du buste et la tête, sans pour autant que le reste du corps ne bouge. La proposition de chevaucher l'ours, lui sembla bien déplacé, mais face aux vives approbations de la foule, son refus aurait été plus contrariant. Ce fut la pensée de se savoir aux côtés de la drôlette, qui lui donna la détermination de s'improviser chevaucheur d'ours. Montant sur l'animal, tel qu'on aurait pu monter sur un cheval, il se rendit bien rapidement compte que l'ours n'était point fait pour être destrier. Se tenant avec difficulté sur la bête, il parvint à se cramponner en glissant ses jambes dans deux petits creux qui se formaient dans la masse corpulente de l'animal.

« Votre confiance m'honore, mà yé ne sais point dirigier tel animal, yé vous prie, montiez devanti »

Glissant sa main dans celle de la dompteuse, Sebastian la hissa sur l'animal, non avec brusquerie, mais douceur et attention, point ne serait dit qu'un Ydrilien fit douleur à une jolie demoiselle. Il glissa sa main autour de sa taille, la tenant fermement, sans pour autant se montrer trop ambitieux. Sebastian glissa une partie des rênes dans ses petites mains, avant d'en tenir une autre lui même.

« Per Hermanès et Marcusio, aviec vous bella douémoiselle et votre ours comme monture, mà nous pourrions conquérir touti royaume humains et divins »

Goar, l'oeil mauvais, qui éprouvait quelques vilaines jalousie de ne point pouvoir toucher de ses grosses mains la drôlette, laissa ses pensées se prêter à chercher un petit tours afin de combler sa frustration. Ramenant son assiette vers lui, il attrapa un morceau de volaille. D'un geste, aussi rapide qu'inattendu il le projeta de l'autre côté de la salle. L'ours qui avait aperçu la nourriture dès qu'on l'avait ôté de l'assiette, n'attendit pas plus longtemps Faisant volte-face, il gambada à travers la pièce pour aller le récupérer. Sur son dos, face à l'imprévisible cavalcade oursonne, Sebastian agrippa la drôlette afin qu'elle ne tomba pas. Il essayait vainement de contenir l'animal, tirant sur les rênes, mais il se débattait bien plus pour ne pas choir de l'animal.

« Sus à la viandaille, la beste » se gaussa Goar en jetant un autre morceau de volaille sur une des dames présente (une dommerlinoise, rien de bien fâcheux)

La grasse bourgeoise, trop occupée à faire bonne chaire, ne vit point le morceau de volaille arriver et se glisser entre sa grosse paire d'atours féminins. L'ours, se prêtant avidement au jeu, se jeta sur la dame afin d'y dénicher la pièce de viande. Cela acheva de déclencher les rires des compagnons lorsque la créature monta sur la table et laissa jaillirent un des mamellons de ladite dame.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeSam 15 Sep 2012 - 18:17

    Flattée mais n’en laissant rien voir de son léger trouble, Violette grimpa à son tour sur le dos de l’ours. Plus habituée que son passager à chevaucher l’animal lorsqu’elle était trop fatiguée pour marcher de ville en hameau, la jeune demoiselle trouva rapidement ses repères et se positionna, calant ses talons comme à l’accoutumée. Elle faillit pourtant sursauter en sentant les deux bras l’enserrer avec une certaine fermeté, mais se retint, se crispant tout juste ; peu habituée à cette position un brin gênante, l’oesgardienne ne savait pas vraiment situer si son ressentiment s’apparentait à du malaise ou à un mauvais tour de son esprit d’adolescente.

    Bref, tout cela aurait pu être bel et bien charmant si l’ours n’avait pas subitement été alléché à la vue de ce cuissot de poulet lancé comme une aubaine à l’autre bout de la salle. Esseulée, la viande perdue n’attendait qu’elle .. Et c’est donc sans prévenir, dans une ruade et une cavalcade mouvementée que la bête entraîna ses deux cavaliers.

    On poussa de grands cris, on battit des mains, on rit : les réactions fusaient et pleuvaient, et tous s’agitaient. A n’en pas douter, le plus effrayé serait certes le seigneur d’Augmar qui pouvait admirer en cet instant présent la vivacité incroyable de cet ours, et surtout, son aptitude à ne faire qu’une bouchée du convenable morceau de volaille.

    Violette, surprise – mais moins que ne l’était Sebastian -, ne tira cependant pas les rênes immédiatement : le spectacle, quoique prenant une tournure comique et inhabituelle, plaisait, et les seigneurs s’en repassaient aussi avidement que de bon vin. L’Ydrilien, quant à lui, devait osciller entre réjouissement et anxiété cachée : la cavalcade ne cessait de le faire tressauter tout contre la petite montreuse, même si l’équilibre était d’une forte précarité.

    La dompteuse ne put laisser pour autant la situation dégénérer plus que ce n’était le cas lorsque Pier s’apprêta à envoyer valser couteaux et assiettées pour escalader la tablée et aller manger droit dans le généreux balcon d’une nobliaude. Donnant un vivace coup de pied dans le flanc de l’animal, celui-ci poussa un beuglement attristé, mais se recula alors très lentement, comme penaud.

    Pour autant, beaucoup se retrouvaient comblés d’amusement par ce numéro. Pour autant peu rassurée à l’idée d’avoir offusqué et mis en danger la dame dont le visage était d’un rouge cramoisi – et qui rangeait tant bien que mal son poitrail mis à nu -, Violette appuya sur la tête de l’ours avec assurance, et celui-ci de se cambrer dans une posture proche de la révérence.

    « Dame, je vous prie de bien vouloir excuser Pier, qui s’est trouvé un peu trop gourmand et impoli. »

    Les rires reprirent, plus ténus, et Violette de se tourner de moitié vers Sebastian.

    « J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de cette petite crise de désobéissance, Messer. Mais au moins pourrez-vous vous vanter de savoir dompter un ours. »

    Elle eut un petit rire doux teinté de gêne, tandis qu’elle le laissait à sa guise continuer la promenade, l’achever, ou lui réclamer un autre tour en dédommagement de cette désagréable chevauchée.


Dernière édition par Violette le Jeu 20 Sep 2012 - 18:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeMar 18 Sep 2012 - 11:08

Sir Goar, fort peu enjoué de voir la fin de son jeu de la boustifaille, abandonna néanmoins son petit plaisir, tout riant qu'il était d'avoir pu mirouer un mamelon du Dormellinois. Les frasques de l'ours l'avait forte bien divertis, et comblé sa frustration de voir la proie, à la rose encore innocente, lui échapper. Le bougre saurait se soulager avec quelques ribaudes forte bien en chaire. Mais l'heure si elle n'était plus aux amusements d'animaux, ni point encore à celle de copuler, aller à celle de s'enivrer.

- « Point mal fut, le Fieret en vu bien pis », laissa tomber Goar, avant de continuer « Enanz nous pourrois le susnommer le chesvaucher d'ours' Hé' »

La drôlerie s'estompa peu à peu, on vit nombre de dame (dont la Dormmelinoise encore toute bouleversé de sa rencontre avec un ours) s'esquissait sur prétexte de fatigue. La salle à manger, vidée de ces occupants fort ennuyeux pouvait à nouveau se jeter dans les amusantes farces des compagnons.

« Pardis, n'estoit point dit qu'on auroit laissé pareil drolette sans asvoir festoyer drument », laissa tomber Goar en frappant un petit coup sur la table « Hardis, serviteurs, qu'on nous apportoise vinasse et boisson »

Servants et autres valets s'en allaient amener bouteille, cruche et autres amphores. On y trouvait de la mauvaise vinasse dont était si fier les vignobles de Sgardie, une boisson où quelques guêpes trempaient dedans, rien de bien rassurant, et quelques autres boissons plus accommodante, du vin Ydrilien, quelques hydromels, et diverses boissons venu de Rive, que Drogon surveillait attentivement. Ils ramenèrent aussi quelques cartes étranges, nombres des compagnons désiraient se prêter à l'un de leur jeu favoris. L'ayant appris lors de leurs périples en tant que corsaire, « Là maxima biturà », était assez rigolote. Ses règles restaient le plus souvent connus d'eux seuls, n'en restant pas point fort sympathique, et amenant souvent la boisson a prendre le pas sur la raison.

« Bella demoueselle, yé vois què vostre ours hà grande faim, yé pense què you aussi. Mà, il é una molto felicia per moué de you inyiter à nostre table », glissa Sebastian en invitant la dompteuse à se joindre à eux, non près des plus bruyant de ses camarades, mais à un coin de la table.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeJeu 20 Sep 2012 - 18:58

    A l'invitation du Ser Goar suivie de celle de Sebastian, la dompteuse accéda à leur requête avec une certaine fierté intérieure, celle d'avoir réussi sa vraie première représentation en tant que montreuse. Si son père avait été là, sûrement aurait-il été fier d'elle, bien que connu pour son manque d'expansivité dans sa famille.

    « C'est un grand plaisir pour moi, Messers. »

    Les convives les plus prudes - et généralement ceux pour lequel on avait émis le plus de réticences à les convier à la fête - prirent poliment congé, laissant alors le noyau le plus agitateur et le plus bruyant de l'assemblée entre eux. Cette intimité provoqua une poussée de rire et de beuglements joyeux, ce qui était paradoxal vu qu'ils avaient perdu notamment la Dormmelinoise et plusieurs de ses compagnes.

    La musique reprit un joyeux rythme, et Violette d'aller confier Pier aux soins de quelques servants qui se chargèrent, selon les ordres donnés, d'apporter de quoi nourrir l'animal, congratulé maintes fois. Sa maîtresse, quant à elle, se retrouva alors propulsée dans ce qu'elle n'ignorait pas être une véritable fosse aux lions. Pour la jeune et agréable créature qu'elle représentait aux yeux de certains spectateurs, sa présence était donc là un moyen de se dérider et de rentrer peut-être dans des sujets moins protocolaires, et beaucoup plus appréciés étrangement.

    L'on servit les verres de vin à l'oesgardienne, c'est-à-dire à la louche et avec générosité, tandis que les mains les plus avides attrapaient déjà leurs coupes pour les en délester. On sortit pipes et autres tabacs à chiquer, sous l'oeil à la fois brillant de curiosité et un peu réfractaire de Violette. N'étant cependant pas là pour faire fi de leur conduite - après tout ils étaient nobles et elle n'était pas née dans une ville où les beuveries se faisaient rares et punies -, la jeune fille fut prestement installée aux côtés de l'Ydrilien.

    Les discussions allèrent bon train, et certains parlaient surtout d'un drôle de jeu qui mêlait vinasse forte et cartes à jouer. Suivant leurs bavardages avec un intérêt partagé entre l'amusement et la méfiance, la petite montreuse d'ours se vit alors imposer un verre de vin de force, qu'on l'encouragea vivement à goûter. Peu adepte - pour ainsi dire débutante complète -, la jeune fille prit le verre avec hésitation et but un peu, sans trop se mouiller. Une grimace la trahit sous l'aigreur épicée du liquide vermillon, et plusieurs en rirent. Reposant sa coupe, Violette finit par se tourner vers Sebastian.

    « A quoi vont servir toutes ces cartes, Messer ? Sont-ce des jeux d'avenir ? »

    Elle avait en effet entendu parler des diseuses de bonne aventure et de tous ces drôles de magiciens qui savaient prédire le futur d'autrui, par divers moyens obscurs et nébuleux.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeDim 11 Nov 2012 - 3:54

Palsambleu, à ce mot qui prêtait quelques agitations de cartomancienne ou autre sorcières, le sang bleu du Sanglier ambleron ne fit qu'un tour, ses yeux rougeoyaient d'une macabre colère. Les narines rugissantes, et de tous, nombreux le virent taillé tel que l'était violent, le Dieu-Sanglier des mythes païens. L'œuvre corrompu de ces vilenies était âprement chassé par le culte de la Damedieu. Nombre de prêtes s'étaient arrogés la place des porceries, les lendemains de la tenue du ban de justice, pour y établir des bûchers, à nombre tel, qu'on en vint à nommer l'endroit, place des cendres.

Attrapant son couteau, se voyant soupçonné de connivence par une jeune pucelle du pais Oesgardiens, par delà les collines en remontant le Vasme. Il en ressentit alors une étrange culpabilité de boire en utilisant des cartes. Et y vit, sans l'ombre d'un doute, la l'œuvre d'une quelconque sorcellerie. Se souvenant que c'était le Fieret qui lui avait appris, le soupçon absurde vint à l'esprit de Vil-Trogne. Il n'y eut plus l'ombre d'un doute, après avoir vidé la coupe net, de cet alcool ou trempé des abeilles, quelques serpents, et une chose qui semblait être un scorpion de l'Estrevent.

Cet conviction profonde se lia à un doute, qui fit asseoir le Comtiault. Une profonde interrogation théologique, l'agitait désormais, violente, profonde et honorable. Les anciens mythes païens des pères de ses pères, qu'ils avaient du abandonner pour le culte royale, les Dieux Sgardiens, immortelle figure du passé glorieux des gens du Haut-Pays. Alors que nombre d'entre eux, brûlaient après qu'il eut rendu justice, une décision violente se fit sous ce fracas de pensées. Et oubliant, sa première colère, il remplit à nouveau sa coupe, et invitant ses camarades à l'imiter, s'écria avec une voix profonde et un ton théâtrale :

« -Hardis, nobles coeurs, Hardis mes Seigneurs, Gloire à Hirgklstad, Père de l'Amblerande ! Fils du Dieux-Sanglier, il soit le temps de brûler chapelles este temples de la Damedieu, sorcière qui nous vosloient nos âmes ! Allons, sus à la sorcière, Gloire à Frayrhem ! »

A ces paroles, Drogon, s'agita et levant son verre en bue le contenue d'une grande lampée en témoignage de son soutien inconsidéré pour l'ancienne religion. Charles et Arnoul, bon fils de l'Ambleran, imitaient le Seigneur d'Amblère en vidant à la manière du rivois leurs verres. Guymart, qui n'avait pas cessé de pratiquer des rites païens de son pais en Estrevent, suivit. Et tout le reste de la compagnie vidèrent leurs coupes. Sebastian servant gracieusement deux chopes, en glissa à une à la jeune dompteuse, dont la question avait déclenché une terrible colère avant qu'elle n'enclenche la reconversion de tout un peuple aux anciens mythes.

« Buviadô, mia bella, tiou è fillia dè cè pais et dè vouè divinitos », se laissa prononcer l'Ydrilien, qui sous son accent de sûderon restait plus attachés aux cultes de Damedieu.

Sire d'Amblère en jetant son verre dans un coin, donna quelques coup de bottes à ces deux chiens pour les lever, agrippa son épée et s'écria gaillardement, en agitant l'arme avant d'en abattre la lame sur la table :

« -Allons camarades, allons tuons l'impie, prenons or pour nos richesses, prenons leurs femmes pour nos convenances, et prenons leurs demeures pour les nôtres. »

Et sans plus attendre, il relava sa lame, pour appeler sa garde de chevalier, d'anciens mercenaires, camarades d'arme de ses anciens voyages, à l'imiter, le peuple amblerand se lèverait pour le culte de leurs pères, et la vermine nouvellement arrivées, s'étant établis et ayant amassés, ceux là qui défendait le culte de la damedieu, qui s'en était devenu la putain des peaunoires. L'appétit de l'or et du plaisir malsain de la violence et du crime, enhardirait cette bande de rustre plus apte à vivre de pillage et massacre que établit en une ville sous les lois.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeLun 12 Nov 2012 - 22:34

    Le soudain emportement de Vil-Trogne fit sursauter plus que de raison Violette, qui observait non sans craindre la subite rage du comtiault. Décidément, celui-là était un spectacle à lui tout seul qu'aucun ours ne pouvait surpasser en matière d'imprévisibilité. Gênée, la jeune montreuse questionna son voisin ydrilien.

    « Est-ce ma faute, Messer ? Je crois avoir mis votre ami dans une colère noire, et j'en suis bien désolée, croyez-le ... »

    On tança brièvement la petite demoiselle, l'assistance peinant à inculper la doucette . Et, pour oublier sa gêne et sa responsabilité dans les soudaines crises colériques du sieur d'Amblère, la jeune oesgardienne n'eut de meilleure idée que d'occuper ses mains en se saisissant de sa coupe, la vidant d'une seule traite.

    L'alcool ingurgité lui fit pousser un glapissement étouffé alors que la coupe lui glissait des mains, roulant sur la table dans une cascade de rires enthousiastes. On oublia presque aussitôt les mots hasardeux de la donzelle. Jamais elle n'avait goûté une chose aussi forte de sa vie ! C'était comme laisser couler une langue de feu le long de son gosier, ou sentir Mogar distiller un peu de sa propre colère dans ses entrailles. Les yeux d'un bleu nocturne de la jeune fille s'emplirent de larmes alors que ses joues avaient pris une teinte rosie caractéristique. Ayant si peu mangé qu'il ne lui en faudrait pas beaucoup plus pour se retrouver dans un état similaire à celui de Goar, Violette aurait voulu détenir cette volonté admirable de protester contre les mains qui la resservaient, et contre les voix enthousiastes et rieuses qui l'empressaient de boire.

    Oui, mais même quand on voulait, parfois, on ne pouvait pas ; et le corps entier de Violette, alourdi par la soudaine pression que le tord-boyau avait libéré de son frêle corps, ne réagit guère à ces excès éthyliques, goûtant même une nouvelle fois au breuvage inconnu : c'était soudainement devenu vivifiant. Quelques minutes plus tard à peine, et elle se sentait beaucoup moins impressionnée, à vrai dire les iris céruléennes de Sebastian ne la perturbaient plus tant, elle arrivait même à le regarder sans - trop - sourciller ! Cette boisson était sûrement venue des Cinq elle-même, mais la dompteuse se garda bien de ce commentaire, dont elle savait maintenant Goar peu friand.

    On la resservit avec générosité, et on commença à agiter les cartes du côté de la table qui n'avait pas encore été emportée par la fureur enivrée de Goar, qui avait commencé à enhardir ses petites troupes par des chansons aux paroles peu compréhensibles, mais autrement pleines de prose et de poésie.

    Dans un hoquet douloureux, la toute jeune fleur fit remarquer, étrangement hilare et enjouée pour peu de choses, à Sebastian.

    « Alors, et ces cartes ! Quand les utilisons-nous ! Vous ne m'avez encore rien expliqué à leur sujet, de fait. »

    Ses derniers mots furent interrompus alors que quelques hommes entonnèrent un chant grivois néanmoins très connu de tout Oesgard ; si connu que Violette se souvint avoir déjà entendu les hommes de sa famille la chanter. S'étonnant de sa propre aisance à se souvenir des paroles dans son esprit, la jeune fille ne put étouffer un rire de gorge plutôt intimidé.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitimeMar 12 Fév 2013 - 15:23

La soirée continua ainsi, et de long en large, on ne compta plus les bouteilles vidés. L'alcool berça sur les convives ce long linceul d'ombre qui la matinée venue pose nombre de question avant qu'une retombée de douleur au niveau du crâne couche les festifs les moins chanceux. On ne sut ce qui advint de la jeune dompteuse, sûrement état-elle partit rapidement le matin, et on soupçonna vilainement le Fieret d'avoir eut quelques actes avec elle (d'autres louèrent sa chance, parmi les malheureux n'ayant su rassasié leur appétit charnel). Il n'en resta pas moins, que Sir d'Augmar, pus se vanter désormais d'avoir su voir un vrai ours de Sgardie, il en fit conversation auprès des quelques camarades estréventins l'ayant suivit.

Fin du rp.
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MessageSujet: Re: "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé]   "Montre moi ton ours, je te montrerais mon or" [Achevé] I_icon_minitime

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