Cérya Keth - Femme de main

Nom/Prénom : Cérya Keth
Surnom : L'Ombre
Âge : 69 ans (paraît 23)
Sexe : Féminin
Race : Sang-mêlé Drow
Particularité : Être métisse est déjà une particularité dans ce monde...

Alignement : Chaotique Neutre
Métier : Femme de main
Classe d'arme : Corps à corps / A distance

Équipement :

L'Ombre est équipée d'une dague avec une lame d'acier - très souvent empoisonnée par une alchimie à base d'aconit, et ce non pas pour le plaisir de faire souffrir ses victimes, mais plutôt comme une signature - et une poignée en bronze et en cuir. Une dague jumelle est dissimulée sous ses vêtements au niveau de sa cuisse droite.
Elle porte aussi des gants et des brassards en cuir. A sa ceinture est accrochée une petite arbalète particulière : faite d’un arc en fer rétractable et d'un fût en ébène. Cette arme-ci n'est que rarement utilisée, mais elle se dévoile être très utile pour abattre quelqu'un à distance. Son efficacité est limitée pour percer les armures, mais il suffit pour Cérya de viser les parties à nu.

Pour ce qui est de la tenue, on va dire qu'elle est simple, classique même, pour un "assassin". En tant que tel, une armure est inutile, n'étant pas censée se faire attrapée, sans compter une surcharge de poids inutile et peu discrète.

Une courte robe et des cuissardes en cuir, le tout sous une cape qui puisse cacher la partie inférieur de son visage, pour se fondre au mieux dans les ténèbres. Dois-je préciser que la couleur prédéfinie est le noir ?


Description physique :

Chaque personne a ses défauts, et ses qualités. Cela est une évidence.

Cérya est assez grande, d'un bon mètre quatre-vingt, droite, sa démarche reste toujours la même et a un côté hautain qui est renforcé par son regard. Son menton est constamment relevé pour montrer sa supériorité à quiconque. Cependant, elle ne se montre rarement au grand jour, préférant la vie nocturne... et ses missions dans l'ombre.
Le corps de notre demoiselle, quant à lui, est souple et aguichant. Ses jambes sont d'une finesse élégante, dans des courbes agréables à regarder qui se terminent par la rondeur de ses fesses pour se finir en une incurvation du dos quasi-parfaite. Elle a de la chance d’avoir pris les gènes physiques de sa mère, humaine, en majorité.

Ses bras fins cachent une puissance étrange pour une humaine, mais c’est bien parce qu’elle a du sang drow en elle ; et néanmoins cette puissance est facilement interprétable par sa pratique régulière au combat rapproché.

Ses mains sont imprégnées d'une douceur évidente sous ses gestes gracieux qu'elle accorde parfaitement. Longs, minces et agiles, ses doigts se faufilent n'importe où et permettent des tâches que peu de personnes réussissent à accomplir avec son aisance, ce qui fait d'elle une tueuse parfaite.

Le visage de l'Ombre est délicat malgré son métissage, dont les proportions semblent égales. Sa bouche rosée est pulpeuse, mais reste assez discrète par rapport à la totalité de son faciès. Ses lippes sont souvent rehaussées en un sourire énigmatique. Son nez est légèrement recourbé, ses pommettes sont hautes et roses quand un effort ou une quelconque surprise l'atteint, et font ressortir ses grands yeux rouges à l'air indépendant. Les iris de la belle sont tachetés d'un rouge encore plus foncé, qui obscurcit quelque peu sa pupille : cela lui donne un air sombre et distant, digne du peuple des Sombres. De longs cils châtains encadrent ses yeux, et ses sourcils sont fins.

Enfin, ses cheveux sont d'une texture douce comme la soie, quelques boucles parsemées de ci et là, d’une couleur noire comme l’ébène avec quelques reflets cuivrés. Descendant jusqu'au creux de ses reins, sa chevelure encadre son visage et réussit à dissimuler ses oreilles d’elfe, témoins de son métissage dont elle est peu fière.


Description mentale :

Qu'est-ce que la psychologie, exactement ? L'état d'âme d'une personne en particulier, sa façon de penser, de détruire ou de faire vivre ? D'évoluer, de régresser ou d'embrouiller ? L'Homme a besoin de repères pour examiner une chose, et c'est aussi le cas pour étudier ses semblables. Pourtant, chaque personne est totalement différente dans sa façon de penser ou d'interpréter. Des caractères plus ou moins faciles à comprendre, une analyse particulière qui fait d'un tout d'innombrables disparités.

Si l'on connait réellement notre héroïne, nous pouvons comprendre qu'elle donne une idée farouche de sa personne, qui ose et ne ment jamais. Cependant, comme chacun a l'habitude de sa franchise, personne ne pense qu'elle pourrait créer un mensonge. C'est là son don de manipulation, qui lui donne un air naturel sur la plus grotesque tromperie. Talent pour survivre dans ce monde de traitres et d'opportunistes. Bien heureusement, elle n'a que très peu besoin de se mêler à la foule.

La susceptibilité fait partie de son caractère, ce qui est bien singulier pour quelqu'un comme elle qui affiche en temps normal une attitude sûre d'elle et froide. Ses yeux lancent souvent des éclairs de domination qui montre bien qu'elle ne se laisse faire en aucun cas ; cependant, elle a un grand cœur qu'elle cache bien évidemment derrière ses airs durs et impénétrables. Apparence glaciale et colérique qu'elle tient du côté des Sombres, mais cœur doux et particulièrement enclin à la compassion, qualité qu'elle a hérité de son humaine mère. On peut noter un dévouement sans faille envers un certain humain qui l'aurait sauvée autrefois... en effet, ce doit être la seule dette qu'elle a, marquée à jamais au fer rouge dans son esprit.

Quand on est de sang-mêlé, il est difficile d'être accepté pour ce que l'on est, quelque soit le clan dans lequel on a été élevé, surtout quand on est considéré comme un péché. En réponse, elle n'apprécie que peu la race humaine de par leur bassesse d'esprit, et sinon haït le peuple drow pour leur vice, leur sournoiserie et leur cruauté gratuite.


Histoire :

Episode 1 : Larmes et désolation


Cérya est née d’une liaison qui n’a pas été désirée. Jeanne Keth, sa mère, était une modeste humaine vivant à Naelis, une ville emplie par la misère et la maladie. Un jour, la jeune femme tenta de fuir la cité à bord d’une charrette en compagnie de plusieurs autres gens qui avaient la même ambition. Cependant, une embuscade aux groupe de fuyards fût tendue par quelques drows de passage : ils pillèrent les voyageurs, violentèrent les femmes et les tuèrent ; mais Jeanne réussit tant bien que mal à échapper au massacre… malheureusement son répit n’était que de courte durée. Un drow la poursuivit et la viola malgré la hargne que démontrait Jeanne pour se défendre, avant de laisser son corps blessé et souillé dans un fourré.
Peu après, une troupe de soldats découvrirent la pauvre femme en piteux état et la ramenèrent à Etherna, où elle trouva des soins et une réhabilitation.

Cependant, elle était tombée enceinte de ce monstre et neuf mois plus tard naquit alors cette enfant. Jeanne avait réfléchit à moult façon d’en finir avec le bébé, ne désirant pas d’un hybride bâtard, mais quand elle aperçut la jolie petite fille qui vint, son instinct maternel s’éveilla et elle ne put se résoudre à s’en débarrasser. La jeune femme reconnut la petite et lui donna le nom de Cérya. Par chance, la petite avait pris beaucoup de traits humains, malgré les oreilles pointues, ses cheveux sombres, sa pâle peau et ses yeux rouges…

Episode 2 : Aux portes du Destin


Honnêtement, l’éducation de sa fille fut un enfer. Montrée du doigt par les uns, fuie par les autres, Cérya grandit pour la plupart du temps seule, dans la petite maisonnée de sa mère, préférant rester enfermée la journée pour ne sortir que le soir, où elle profitait de cet unique moment pour se fondre dans la masse. Mais la vie nocturne est différente de celle diurne. Sans oublier un autre problème dû à ses origines : elle vieillissait beaucoup moins vite que ses congénères humains : à 20ans, elle n’en paraissait que 7 ; de ce coté là sa longévité était grandement rallongée, mais était-ce vraiment une chance quand la vie nous paraît insipide ?

Secrètement, elle s’entrainait au combat rapproché, elle nourrissait la haine qu’elle portait pour les drows et espérait pouvoir un jour venger sa mère en retrouvant le monstre qui l’avait engrossée. Aussi, elle passait son temps à détrousser les quelques nobles qui sortaient sans inquiétude la nuit pour que sa mère ait une vie plus aisée. Jusque là, elle s’en sortit sans problèmes, jamais elle n’avait été prise la main dans le sac.

Malheureusement, le temps ne passait pas aussi « lentement » pour Jeanne, et l’espérance de vie des modestes gens était bien faible, aussi, celle-ci tomba gravement malade lors de la vingt-cinquième année de sa fille. Cérya était prête à tout pour sauver sa mère mais peu de médecins connaissaient l’origine de son mal et les plus renommés d’entre eux ne voulaient pas prendre la peine de s’intéresser à la dame. Ainsi, la sang-mêlé resta au chevet de Jeanne pour ses derniers jours.

« Cérya… » murmurait sa mère, en prenant appui sur ses coudes pour se redresser sur son lit. La jeune fille lui vint en aide en la priant de ne pas en faire trop.

« Cérya… Je me sens faible… Et tu n’es encore qu’une enfant… »

La malade tendait sa main pour venir caresser la joue de sa fille, que cette dernière serra fort entre les siennes.

« S’il te plait, je veux que tu deviennes une grande fille, tu sais, les gens changent et l’on pourrait un jour t’apprécier à ta juste valeur… »

Jeanne en était persuadée, mais ce n’était pas le cas de la Sombre : comment des êtres aussi primitifs que les humains peuvent-ils voir au-delà des apparences ?
Ainsi, la mère de Cérya mourut dans son lit, heureuse d’avoir eu cette petite fille malgré tout, mais inquiète de l’avenir incertain que lui réservait le destin.

Episode 3 : Vole !


Les années passèrent, avec leurs lots de guerres civiles, de conflits, d’expéditions, de guerres de territoires, et que sais-je encore… Quant à Cérya, elle devint une jolie jeune femme, sûre d’elle, réservée et froide, mystérieuse. Maintenant on ne la regardait plus comme une erreur de la Nature, mais comme un spécimen particulier. La demoiselle approchait ses 60 ans – 20 ans en apparence – et n’était pas vraiment bonne à quoique ce soit, si ce n’est qu’elle excellait dans le vol-à-la-tire et les guets-apens.

Elle n’avait pas de domicile fixe, errant de ville en ville, logeant dans diverses auberges. Parfois, il arrivait qu’elle ait du « sale travail » à mener, et elle l’accomplissait brillamment. Elle avait cependant sa morale, jamais elle n’attaquerait une femme désarmée ou un enfant, et cela tombait bien, car la plupart de ses cibles étaient des vieux bedonnants, la plupart fortunés, mais ce n’était que des histoires de règlement de comptes par ci par là. Cérya ne se mêlait guère de tout cela, et moins elle en savait, mieux elle se portait.

Malgré son train de vie, la Sombre s’ennuyait, et repensait souvent à sa défunte mère, avec nostalgie et remords, se demandant comment elle a pu devenir ainsi, c’était de loin le souhait de Jeanne. Mais on ne change pas le passé, et son grand cœur se barricadait de plus en plus envers le commun des mortels.

Episode 4 : Un renouveau… ?


Bien que la belle soit douée dans la besogne qu’elle accomplit, elle reste encline à l’erreur, et un faux pas dans le domaine des voleurs ou assassins est souvent fatal.
Notre héroïne n’échappera pas à la règle. D’un guet-apens, elle se retrouvera elle-même piégée et emprisonnée, on tenait enfin cette criminelle. Mais c’est là que tout commence vraiment…

Après plusieurs jours en cellule à Naelis, on décida de la transférer – ainsi que d’autres prisonniers - à Etherna, sa ville natale, où celle-ci aller être jugée et devrait répondre de ses actes, pour la sentence de ses crimes…qui assurément serait la mort ; et aussi (mais surtout) rafler la mise à prix de sa tête, ne perdons pas le nord. Toutefois, la traversée en Aduram ne se passa pas comme prévu, il semble que le convoi ait refusé de payer les droits de passage à un seigneur qu’il ne faut en aucun cas énerver.


« Alors que j’étais assise, pieds et poings liés à l’intérieur de la roulotte, je me souviens d’avoir entendu ces cris d’assaut. Pas des cris de drows ou autre créature sanguinaire, mais plutôt des barbares. Je relevais la tête de mon capuchon pour jeter un œil par la fenêtre et vis l’attaque qui se déroulait. Cela déclencha une émeute parmi les dissidents, qui essayèrent de s’enfuir ou de se révolter. Mais ils furent abattus sur le champ par nos détenteurs. Pitoyable.

Ceci dit, je n’allais pas rester là, et je profitai de la mêlée pour m’évader à mon tour. C’était un jeu d’enfant une fois leur attention prise par nos attaquants. Avec délicatesse, je dérobai un poignard sur l’agent qui me surveillait pour défaire mes liens avant de l’égorger. Rajustant mon chaperon, je me faufilai sans peine, mais de ce que je vis, l’attaque arrivait à sa fin et le convoi était parfaitement décimé. Il était trop tard. Un homme m’attrapa par le col et me jeta à terre. C’est vrai, je n’avais plus mangé depuis des jours et mes forces me manquait, je ne pouvais pas lutter.

- Seigneur, il y a un survivant, dit l’énergumène en question. Il ne semble pas faire parti des hommes que nous venons de combattre. Un prisonnier peut-être ? En tout cas, il n’a pas l’air des plus fringants !

Les bougres rirent de mon état. Mais je restai bien cachée sous ma cape et ne bronchai nullement. Je savais ce qui arrivait aux femmes dans ces moments-là, ma mère en fit la lourde expérience. Mais un de ces humains s’approcha. Il n’était pas comme les autres, je dirai plus… imposant, tout en armure, et elle n’était pas de n’importe quelle valeur. Il s’accroupit et me saisit par le bras pour tenter de m’examiner, mais je détournai mon visage constamment, jusqu’à ce qu’il m’attrapa le menton et fit basculer ma capuche en arrière. A ma vue, les soldats se figèrent. Je ne sais pas si c’est le fait que je sois une femme qui les étonna ou mon métissage. En revanche, le Seigneur face à moi ne cilla pas. Il me lâcha et ordonna à ses hommes de me prendre en main.

Qu’est-ce que cela voulait dire ? Je l’ignorai. Le soleil commençait à se coucher et ils décidèrent de monter le camp. J’étais à nouveau prisonnière, mais avec plus de liberté, seuls mes poignets étaient liés cette fois, sur ordre de leur chef. Cela s’avérait inutile pour quelqu’un de ma classe, mais je jouai le jeu. J’attendrai d’être au beau milieu de la nuit pour enfin m’évader. Pendant ce temps, on me nourrit et me donna quelques vêtements propres. Il faut dire que j’étais plutôt tranquille, les humains n’aiment pas les drows et cette partie en moi les repoussait, ils étaient sur leur garde.

Je repérai la tente de ce Seigneur, elle n’était pas gardée, ce serait une occasion.

Alors que la plupart des hommes piquaient du nez, je dérobai une fois encore un petit couteau à un des humains endormis pour me défaire de ces liens. Mais cette fois-ci, ensuite, je ne le tuai pas. Ce n’est pas l’envie qui manquait, mais j’avais un plus gros poisson en vue. Tout en discrétion je me dirigeai vers la tente de ce suzerain.

Le couteau en main, je pénétrai l’antre et le vit endormi sur sa couche. Parfait. Je me glissai sur son lit et le chevauchai sans même l’effleurer ; à peine le couteau pointé sur sa gorge, il ouvrit les yeux. Il ne dormait pas. Nous nous regardâmes un court instant. Non, je n’allais pas m’arrêter là. Tant pi si j’étais découverte. Je pris un petit élan pour le saigner mais il arrêta ma main. C’est qu’il avait de la force ! Je fronçais les sourcils, j’étais déterminée. De son autre main il attrapa mon épaule et me repoussa sans peine hors de son lit. J’atténuai ma chute sans un bruit. Quant à lui, il se leva et un sourire narquois se dessina sur son faciès. Ciel qu’il était grand et massif, même sans son armure. Je serrai les dents et bondis sur lui mais la lutte ne dura pas. Il me maitrisa rapidement et me retrouvai face contre terre. De son corps, il immobilisa le mien et récupéra le couteau de son troupier pour me menacer avec à son tour.

- Qu’espérais-tu faire, ma belle ? Regarde toi, tu es faible, ce n’est pas en un repas que tu vas recouvrer tes forces, déclara-t-il d’une voix basse.

Il avait raison. On va dire que la fatigue ne m’aidait pas à réfléchir. Mais je ne voulais pas subir le même traitement que ma défunte mère. Alors, je penchai ma gorge sur le petit poignard.

- Finissez-en avec moi. Ou je le ferai moi-même, répliquai-je.

- Nul besoin d’en arriver là, objectait-il en jetant l’arme.

Puis il se releva et me laissa libre. Etait-ce un piège ? Non, cela n’y ressemblait en rien. Avait-il pitié de moi ? Que je déteste ça. Alors, je me redressai et réajustai ma tenue. Sans dire mot, je disparus de la tente. En fait, je n’étais pas allée bien loin. J’avais grimpé sur un arbre non loin, pour me reposer et être seule. Tout se mélangeait dans ma tête. Cet homme, il n’avait pas l’air méchant, et encore moins horrifié par ma nature. Non. Il fallait que je repose mon esprit. J’attendis alors le matin.

Finalement, à mon réveil, ils étaient partis. Combien de temps avais-je dormi ? Je sautai de ma branche et examinai le feu. Il était encore chaud et fumant. Je pouvais les rattraper. Ainsi, je les suivis de loin jusqu’à leur prochain campement. La nuit tombée, je me faufilai à nouveau dans sa tente. Il ne dormait pas, et ne fut pas surpris de ma présence.

- Alors, tu es revenue tenter ta chance ? s’exclama-t-il en souriant.

- Non, j’aurais voulu comprendre certaines choses. Pourquoi ne pas m’avoir tuée ?

L’homme ricana et prit un verre qu’il descendit cul-sec.

- Allons, pourquoi te tuerais-je ? Tu as certes essayé de m’attaquer, mais tu n’avais aucune chance. Je ne suis pas rancunier. Et sans compter que… tu es particulière.

Mes yeux étaient rivés sur lui, j’écoutais ce qu’il me disait avec attention. Je trouvais cela un peu insultant. C’est parce que je n’étais pas au meilleur de ma forme.

- Si vraiment tu veux mourir, je peux m’en charger. Mais ce serait dommage. Tu m’as l’air plutôt compétente… et tu es une jolie créature.

- Qu’attendez-vous de moi alors ?

- Ah, nous y voilà. Rappelle-moi ton nom déjà…

- Cérya.

- Oh, Cérya ? Tu es donc bien celle qui est recherchée. Il faut dire qu’on ne te reconnait pas sur les affiches.

En effet, j’étais plutôt « connue » de par mes méfaits.

- Et vous ? J’ai cru comprendre que vous possédiez des terres…

- Je suis un des seigneurs d’Oësgard, Norman d’Uberwald, connu aussi sous le nom de…

- Norman le Terrible, l’interrompais-je. Oui, il n’était pas inconnu non plus.

A nouveau, il sourit et se rapprocha lentement de moi. Je n’étais pas à l’aise, mais je savais qu’il ne me ferait aucun mal… Il retira ma capuche pour contempler mon visage. D’un regard franc et droit, je perçais le sien. Malgré sa stature, Norman savait être doux quand il s’agissait d’effleurer mon visage du dos de sa main. »


Episode 5 : L’allégeance


Finalement, Cérya devint un homme de main du Seigneur d’Uberwald, cet homme lui avait donné une seconde chance dans sa vie. Mais aussi, elle devint son amante. Sans trop de déplaisir, elle apprit à apprécier cet humain. Très discrète, aucune des femmes du Seigneur n’en entendit jamais parler. « L’Ombre » tel qu’elle était désormais surnommée. Cérya n’existait plus dans les registres, on dit d’elle qu’elle fût tuée avec le convoi.

C’était une dette lourde à porter, mais elle y consentait, vouant sa vie à faire les sales besognes. « L'Ombre » fait ce que Norman ne peut pas faire en public, elle est la main qui rend la justice que le Seigneur d'Uberwald ne peut toujours pas rendre. Elle se paie elle-même sur les corps de ses victimes, ainsi elle vit indépendamment de son sauveur.

Après tout, que pouvait-elle faire d’autre de sa vie ?

HRP

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