|
| Traque nocturne | Hyène | |
| | Auteur | Message |
---|
Pharaun
Drow
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 01/02/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 130 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Traque nocturne | Hyène Mar 12 Fév 2013 - 12:14 | |
| Malaggar examina rapidement ses nouvelles trouvailles : un homme et une femme, vêtus de guenilles boueuses, uniquement rehaussés par le tablier que portait le spécimen mâle et par le collier qui pendait au cou de la femelle. Ils étaient assis dans un coin de la pièce, enlacés l’un à l’autre. La femme enfonçait son visage dans la poitrine de l’homme, étouffant ses sanglots. Il la berçait doucement et lui murmurait des paroles de réconfort. « Bien. » dit Malaggar. « Que pourrais-je bien faire de vous… »Au son de sa voix, l’homme releva la tête, les yeux écarquillés. « Je vous en prie » dit-il d’une voix grossière. « Nous savons ce que vous êtes. Je vous en prie, ne nous torturez pas. »« Ne t’inquiète pas, humain. » répondit Malaggar dans un bas-gothique saccadé. « Ce n’est pas après vous que j’en ai. Je m’intéresse simplement à votre culture. »Par souci des convenances, il dégaina son épée avec l’intention de tuer la femme. C’est alors qu’il y eut un éclair de mouvement inattendu : l’homme se releva d’un bond pour se jeter sur lui. Il saisit le poignet gauche de Malaggar et le tordit, détournant la trajectoire mortelle de son sabre vers le plafond. En un seul et unique geste, Pharaun -qui jusque là assistait silencieusement à la scène en compagnie de Xulae-, l’agrippa sauvagement et projeta son front dans le nez de l’humain, son genou dans son estomac, et son coude dans ses reins quand il se plia en deux de douleur. Le sombre déplaça sans effort son poids pour donner un puissant coup de pied, envoyant l’homme s’écraser contre un des murs de sa geôle. Puis, il bondit et sa lame effilée transperça les chairs et les os pour s’enfoncer dans le béton du sol. Il respira profondément pour inhaler l’essence vitale de l’homme qui s’échappait de son corps. La scène fit sortir la femme de son état de paralysie terrifiée. Elle se jeta sur le corps de son compagnon et le serra dans ses bras en hurlant de chagrin. Enfin remis de l’assaut de l’homme, Malaggar baissa les yeux vers elle. « Il ne mérite pas un hommage aussi touchant que tes pleurs et tes gémissements. Pourquoi pleures-tu un homme aussi insignifiant ? »Dans un premier temps, elle dévisagea Pharaun avec ses yeux de bête acculée. Puis reporta son attention sur le vieux sombre. « C’était mon mari ! » rugit-elle. « Je l’aimais ! »Malaggar s’éclaira soudain. Il fit claquer les doigts de sa main gantée. « C’est ça ! » dit-il joyeusement. « C’est le mot dont j’essayais vainement de me rappeler ! Merci.» (cf l’histoire de Pharaun). Voyant son ahurissement, Malaggar s’agenouilla pour la regarder face à face. « Dis-moi un peu, lui a-t-il fallu déployer beaucoup d’efforts pour te dominer ? »« Me dominer ? » demanda-t-elle d’une voix incertaine. « Oui. Nous disons soumettre l’autre, en faire sa chose préférée. »La femme réprima un éclat de rire hystérique. « J’ai toujours pensé que les portraits qu’on faisait des Drows étaient exagérés, mais c’est vraiment ce que vous pensez, n’est-ce pas ? Qu’il n’y a rien d’autre dans la vie que différents degrés d’asservissement. »« J’ai bien peur de ne pas te suivre » répondit Malaggar. « L’amour c’est être uni » poursuivit-elle « C’est partager la vie de l’autre, un partenariat à égalité. Il n’est pas question de propriété, ni de contrôle. L’amour c’est d’être tellement attaché à quelqu’un qu’on ne supporte pas d’en être séparé. » Elle baissa les yeux sur le corps ensanglanté de son mari et recommença à pleurer. Xulae qui avait été aussi muette qu’une tombe jusque là ne put s’empêcher davantage de tenir sa langue. « Père, j’ai toujours trouvé que la fascination que tu avais à l’égard des humains était malsaine. Pourquoi ne pas la tuer tout simplement ? Laisse-moi seulement cinq minutes avec elle et elle ne te posera plus de problèmes. » « Xulae… Xulae… comme à ton habitude tu fais preuve d’une impatience légendaire… je ne suis qu’un vieil elfe curieux. Laisse-moi égayer mes vieux jours de la manière qui me plaît. Qu’en penses-tu Pharaun, ma curiosité est-elle mal placée ? »« Je n’éprouve aucune sympathie envers les races inférieures. »« Hahaha ! La fougue de la jeunesse ! »« Tuez-moi à présent » dit la femme avec impertinence. « Tue-toi toi-même » dit lentement le seigneur drow « et ainsi vous serez réunis ». La femme ne répondit pas, et les guerriers rassemblés dans la pièce retinrent leur souffle. Malaggar se releva et ses vieux genoux craquèrent. Il se tourna vers ses deux lieutenants –Pharaun et Xulae- qui, après avoir opiné du chef commencèrent à sortir de la pièce. Malaggar s’apprêtait à les suivre, quand la femme haleta : « Qu’est-ce que vous faites ? »« Je te laisse savourer ta peine, évidemment. »Peu après, Pharaun s’attarda sur le seuil, s’attendant à ce qu’elle réponde un mot de remerciement à son maître, mais elle se contenta de fixer ce-dernier d’un air médusé. Apparemment, il sembla aux yeux du jeune drow que c’était trop de demander aux humains que de faire preuve de bonnes manières. Après un moment, Pharaun soupira et dit : « Mais de rien. »Et il referma la porte pour la laisser profiter de sa douleur, si tant est qu’elle en fût capable. Vu la créature pathétique et limitée qu’elle était, Pharaun doutait qu’elle fût en mesure d’apprécier réellement un bon chagrin. ____ Cette scène revint à l’esprit de Pharaun tandis qu’il marchait dans les quartiers sombres du Puy. Les rues étaient mortes en cette nuit noire, et une légère brume typiquement montagneuse s’élevait peu à peu dans l’atmosphère glacée. Pourtant, le sombre n’était vêtu que d’un pantalon en toile et d’une veste légère laissant nu ses bras d’un blanc laiteux. La charge qu’il portait entre ses mains était habilement dissimulée sous un chiffon. « Esclave, aide-moi ! »L’elfe noir se retourna. |
| | | Hyène Ahët'kha
Drow
Nombre de messages : 58 Âge : 28 Date d'inscription : 05/08/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Jeu 14 Fév 2013 - 21:24 | |
| Entre les murs du repère de la Dothka :
Hyène commençait à en avoir assez. D'accord elle avait échoué dans sa mission d'admission à la guilde mais ça n'était pas une raison pour ne pas lui offrir de nouveau contrat ! Après tout, sa cible avait été tuée donc où était le problème ?! Elle l'ignorait mais le maître n'avait pas à se justifier et les questions étaient à éviter. Elle était donc réduite à s'entraîner tous les jours, plus durement encore les autres membres pour se laver de l'échec. L'assassinat s'était déroulé au sein même du repère et durant l'affrontement, la sombre avait été grièvement blessée, si elle le combat avait eu lieu ailleurs dans le Puy, elle aurait succombé. C'est pour cela qu'elle ne se révoltait pas, elle était consciente qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur lors des exécutions de contrat sauf à souhaiter mourir.
Entièrement concentrée sur son duel contre l'un de ses confrères, elle ne vit pas le Barra s'approcher.
Hyène...
L'intéressée sursauta et détourna son attention une fraction de seconde qui fut suffisante à l'autre pour la désarmer. La dague s'envola dans les airs en tournoyant avant de s'écraser sur le sol avec un bruit métallique. La guerrière feula de colère, menaçant d'étriper le responsable de sa défaite. Fort heureusement, il lui tendit un parchemin qui apaisa immédiatement son courroux.
Enfin...
Ailleurs dans le Puy :
Dans le silence qu'apportait la nuit, un bruit de sabot heurtant le pavé se fit entendre. Deux silhouettes fantomatiques dont l'une surmontée d'une ombre surgirent de la pénombre offerte par les ruelles et s'aventurèrent sur la place. Hyène mit pied à terre et examina avec attention la porte en bois épais bardé de fer qui protégeait l'intérieur d'une bâtisse d'allure extérieure modeste mais sûrement luxueuse à l'intérieur comme le laissait à supposer les nombreux verrous d'acier qui en interdisaient l'accès.
Que de précautions inutiles... soupira la sombre avec exaspération.
Avec la dextérité conférée par l'habitude, la tueuse ne mit qu'une trentaine de secondes à crocheter l'ensemble des serrures. Sans un grincement, la porte pivota sur ses gonds libérant le passage. Un frisson d'excitation à l'idée de faire couler le sang lui parcourant l'échine, Hyène s'engouffra dans la demeure suivie de son tigre blanc. A son grand regret, la cible ne s'y trouvait pas mais sa frustration ne dura pas longtemps lorsqu'elle avisa les cendres encore chaudes qui gisaient dans l'âtre. Sa future victime s'était enfuie. <> Avec mépris, la drow s'empara d'un vêtement abandonné dans l'une des chambres et le tendit à son compagnon qui le renifla avec un dégoût semblable à celui de sa maîtresse. Il mémorisa l'odeur et se mit en chasse. La piste olfactive les entraînèrent assez loin de l'habitation mais la future victime ne semblait pas décidée à quitter le Puy, aussi ses poursuivants ne tardèrent pas à percevoir le bruit précipité de ses pas résonnant entre les murs. Obéissant à l'ordre, le fauve s'élança sur les fuyards qui poussèrent des cris de frayeur lorsque l'un deux s'écroula, écrasé par le poids de la bête et lacéré par ses griffes. Le sang gicla, tachant les parois des demeures proches et sinua en un ruisseau pourpre entre les pavés. Enivrée par l'odeur de la mort, la guerrière se joignit au massacre. Elle abattit deux esclaves tandis que l'animal affrontait leur maître.
Esclave, aide-moi ! beugla ce dernier à l'unique survivante, une jeune humaine qui, figée par l'horreur ne bougea pas.
Deux cris, l'un féminin, l'autre masculin transperçèrent alors simultanément la nuit, deux corps ensanglantés s'effondrèrent et deux têtes aux yeux agrandis par la terreur s'en allèrent rouler au pied d'un inconnu à la figure barée par de nombreuses cicatrices.
Les deux assassins ne l'attaquèrent pas. Il n'y était pas censé avoir de témoin mais ils sentaient que le nouvel arrivant bien que ne semblant pas agressif dégageait une aura qui incitait à la méfiance.
Dégage ! Et ne t'avise pas de parler de cela à quiconque ! cracha Hyène d'une voix glaciale prenant soin de dissimuler son visage sous sa capuche.
Il n'obéit pas. Alors une dague fendit l'air, lame qu'il évita aisément en penchant simplement la tête de coté. L'arme lui frôla la joue, parfaitement inoffensive. Deux autres suivirent : même résultat, aucune ne l'atteigna. Tanieth feula, se ramassa et en quelques bonds fut sur lui. Il l'assailla un moment puis battit en retraite en comprenant qu'il était tombé sur un prédateur plus redoutable encore que lui.
Qui es-tu ?
Simple murmure mais emplit de haine. |
| | | Pharaun
Drow
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 01/02/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 130 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Lun 18 Fév 2013 - 13:29 | |
| Deux têtes roulèrent aux pieds de l’elfe noir dans un bruit assourdissant. Leur expression figée renvoyaient une affreuse image pouvant, si l’on était assez près de Pharaun, se refléter dans son iris. L’une d’entre elle appartenait il y a peu à un drow. Et si l’on se fiait à l’accoutrement qu’arborait son corps inanimé quelques mètres plus loin, ce dernier devait appartenir à un milieu aisé. Le tableau fit sourire l’elfe noir : il savait pertinemment quelle tournure prendrait les évènements en dépit du fait que les assassinats étaient monnaie courante au Puy. L’odeur de la corruption et du sang avait envahi la cité ; l’affaire ne s’ébruiterait pas. Qui pouvait bien se soucier de la mort d’un aristocrate lorsque ce dernier serait remplacé en un rien de temps par un rival jaloux ? C’était là la nature profonde des drows, personne n’était irremplaçable et cette tuerie, aussi horrible eut-elle été aux yeux d’un humain, ne représentait guère plus qu’une scène quotidienne de la vie.
Pharaun aurait très bien pu poursuivre son chemin comme-ci de rien n’était, seulement son regard était irrémédiablement attiré par ce visage sans vie sur lequel avait été gravé une expression de peur intense. De surcroit, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de l’admiration pour l’assassin : la découpe avait été parfaitement effectuée, celui qui avait mis fin à la vie de ce malheureux devait être un artiste. Il avait parfaitement su saisir l’instant pour séparer la tête du corps, dans un geste propre, précis et net qui en disait long sur sa dextérité. C’était un spectacle que peu de personnes avaient l’occasion de contempler : même le drow le plus blasé concéderait qu’il s’agissait là d’une vision rare, qu’un tel panorama méritait qu’on lui consacre ne serait-ce qu’un bref moment d’appréciation.
Hélas pour Pharaun, ce dernier ne pu davantage se délecter du spectacle macabre. En effet, il ne s’en était pas rendu compte tout de suite mais il était loin d’être seul. En effet, un peu plus loin dans les recoins de la ruelle sombre se tenait deux individus masqués par le voile de la nuit. L’obscurité de la nuit rendait à cette distance toute identification précise impossible. L’elfe noir parvenait difficilement à percevoir les silhouettes de ces deux ombres. Cependant, en plus de sentir l’odeur d’un fauve mal léché, il sembla à l’esclave entendre la voix d’une femme lui donner un avertissement. La belle affaire, Pharaun était bien trop fier pour accéder à sa requête.
Perdu dans ses pensées, il dut son salut à ses réflexes fulgurant, acquis dans la fosse, et qui lui permirent d’esquiver une dague d’un simple mouvement de la tête. La furie ne semblait pas disposée à lui pardonner cet affront. Aussi le drow ne fut guère surpris lorsqu’elle réitéra ses attaques quelques secondes plus tard avec le même résultat. Les dagues manquaient à chaque fois leur cible. Ce fut au tour de la seconde silhouette de s’avancer dans un grognement typiquement félin. Là encore Pharaun opposa une vive résistance, contraignant la bête à revoir son plan d’attaque.
Deux contre un. La situation était bonne. L’elfe pouvait sentir l’adrénaline du combat monter en lui, son rythme cardiaque s’accélérer, ses membres nerveux lui envoyer des signaux le rendant que plus agressif. La perspective d’affronter quelqu’un d’aussi féroce que lui excitait son corps, ses sens. Plus encore, il ressentait le bourdonnement de la vie. Depuis qu’il était devenu un esclave au service de Malaggar, son train de vie, bien loin de la fosse, s’était résumé aux tâches domestiques et à quelques rares entrainements où il n’était pas question de mettre sa vie en jeu. Mais cette fois-ci, la donne était différente. Comme avant, il s’apprêtait à déployer ses ailes dans un bain de sang…
Sang. Chair. Souffrance.
« J’arrive. »
Le sourire carnassier du drow émit une série de grincement. Après s’être débarrassé de son unique haut, il s’élança dans une course effrénée, traversant la coursive obscure à toute vitesse. Les muscles saillant de son corps étaient bandés à l’extrême et lorsqu’il s’élança dans les airs à l’aide de ses jambes, il ôta le chiffon recouvrant ce qu’il portait entre ses mains depuis le début -dévoilant un cimeterre en mauvaise état mais suffisamment aiguisé pour trancher la peau- et jeta le tissu dans les yeux de l’assassin. La manœuvre était fourbe mais restait de bonne guerre. Pharaun atterrit accroupi au milieu des deux tueurs dont l’un –s’il avait réussit son coup-devait avoir la vue obstruée par le chiffon.
Dans un geste éclair et depuis sa position basse, l’elfe noir fit décrire un arc de cercle à sa lame.
Trancher. Tuer.
|
| | | Hyène Ahët'kha
Drow
Nombre de messages : 58 Âge : 28 Date d'inscription : 05/08/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Sam 23 Fév 2013 - 23:39 | |
| « J’arrive. »
Hyène frémit lorsqu'il s'élança vers elle, il débordait d'assurance et n'avait pas peur. Les muscles saillants dans sa course véloce lui donnait une allure bestiale qui lui rappelait un peu Tanieth. Un peu seulement car son félin avait plus de prestance à ses yeux.
« pauvre fou » songea-t-elle en ne détectant aucune arme. « Tu ne dois pas savoir à quelle caste j'appartiens, tu t'en rendras compte bien assez tôt. »
Son adversaire dévoilà alors un cimeterre dissimulé sous un chiffon. Il lui jeta le voile au visage. Ses réflexes aiguisés par son entraînement d'assassin d'élite lui évita l'aveuglement. Elle leva le poing et les griffes de son arme de pugilat déchirèrent le tissu sans difficulté. Comme elles briseraient la lame de l'ancien gladiateur. Son maître lui avait maints fois répété qu'il vallait mieux esquiver les attaques étant donné que son ennemi avait une allonge plus grande mais son entraiment guerrier prenait le pas sur celui de la dotkha.
La lame de l'épée exécuta un arc de cercle meurtrier que la guerrière esquiva sans peine d'un bond en arrière en émettant un son strident, son tigre esquiva l'assaut également avant de s'éloigner du combat pour n'intervenir que dans les moments propices. Le sifflement n'était pas un ordre au fauve comme on pouvait l'imaginer en le voyant se replier mais au contraire, c'était un appel. Son destrier rappliquerait d'ici peu, lui amenant la lance qui viendrait compléter le manque d'allonge de la drow. Le bruit des sabots sur le pavé se faisait déjà entendre, il serait là dans pas longtemps.
En attendant...
Hyène bondit sur son adversaire, utilisant sa technique préférée : attaquer deux endroits simultanément. Son arme de gauche visait la tête, celle de droite, les côtes puisque la position basse du sombre ne lui offrait que peu de surface. Tanieth s'était faufilé par les ruelles adjacentes pour prendre le drow à revers et lui sauter dessus lorsqu'il esquivera les coups de sa maîtresse. Il esquiva en roulant sur le côté, le félin suivit le mouvement.
S'il se relevait de l'attaque de l'animal, elle s'arrangerait pour tenter de briser son glaive ou au moins de le désarmer en le coinçant entre ses griffes de métal. Après elle lui laisserait la possibilité de s'enfuir.
|
| | | Pharaun
Drow
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 01/02/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 130 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Jeu 28 Fév 2013 - 11:07 | |
| Ainsi positionné, Pharaun qui se tenait si proche du sol s’était exposé aux foudres de l’assassin. En effet, ce type d’affrontement ne laissait que peu place à l’erreur et sa manœuvre ayant lamentablement échouée, la Drow ne manqua pas de le rappeler à l’ordre : après avoir habilement esquivé le cimeterre en compagnie de son félin apprivoisé, la tueuse répliqua avec toute la véhémence caractéristique d’une femelle elfe noir, s’essayant à porter à son adversaire une série de coups de griffes meurtrières dans la tête et les côtes. Fort heureusement pour le guerrier, il parvint à son tour à éluder les serres du rapace en effectuant une roulade in extrémiste sur le côté.
Encore une fois, l’acuité des sens exacerbés de Pharaun fut en mesure de le préserver. Question de mental et de physique. Le sombre se tenait en permanence sur le qui-vive, prêt à répondre à toute attaque comme un chat. Il craignait que l’oisiveté des jours écoulés ne le relâche en même temps qu’elle le plongea dans une monotonie pouvant s’avérer mortelle, en particulier chez son peuple où relâcher son attention était synonyme de mort et ce aussi bien sur le plan politique que militaire. Plus généralement, cet affrontement était l’occasion pour l’esclave de rompre avec un quotidien de servitude et de basse besogne. Il n’avait pas à réfléchir, juste à laisser s’exprimer l’art pour lequel il avait toujours montré un fanatisme inquiétant ; la guerre.
Sans crier gare, le fauve -qui jusque là était tapis dans les ténèbres de la ruelle- s’élança sauvagement sur le Drow, ne lui laissant qu’une fraction de seconde pour réaliser ce qui lui arrivait. L’élan prodigieux du tigre fut d’une violence inouïe, au même titre que ses crocs acérés qui vinrent aussitôt se planter au plus profond du bras de sa victime. Laquelle n’émit pourtant aucun son de douleur. Au lieu de cela, Pharaun usa de sa force pour déloger tant bien que mal l’animal. La manœuvre n’eut pas l’effet escompté ; bête et elfe effectuèrent un roulé boulé, lui plaqué au sol et la bête au-dessus, prête à le dévorer.
Si auparavant le Drow n’avait été en mesure de ne dresser qu’un portrait sommaire du physique du fauve, il était maintenant capable d’en faire une description précise –la proximité de l’animal y étant pour beaucoup dans cette affaire haha-. Les yeux injectés de sang du tigre, le retroussement de ses babines dévoilant une dentition meurtrière en disait long sur ses intentions. Hélas pour ce dernier, Pharaun était loin d’être une proie. Comme par défi, l’elfe noir retourna ce regard plein d’animosité au fauve juste avant de resserrer ses jambes fuselées autour du cou de son assaillant. Ce dernier tentait vainement de rapprocher sa gueule du visage balafré du Sombre ; sans succès. L’elfe y mettait toutes ses forces et aussi profonde eut été cette morsure, l’adrénaline du combat lui fournissait suffisamment de stimulant pour ne pas tourner de l’œil.
Puis, tenant toujours résolument son cimeterre en main, Pharaun jugea bon de se défaire de l’emprise de l’animal en lui assénant une série de coups de manche sur le coin du visage ; la bête dut se résigner à lâcher prise et à revoir intégralement sa stratégie. Ses grognements plaintifs laissaient à penser qu’elle était blessée. Tandis qu’il se relevait, l’elfe noir jeta un coup d’œil furtif à son bras ensanglanté. Il pouvait encore le bouger, c’était suffisant pour lui. Un peu partout sur son torse des traces de griffures entaillaient sa peau, la belle affaire ça ne l’arrêterait pas. Il porta son cimeterre par-dessus l’épaule et adressa un regard hautain à l’assassin désormais pourvu d’une longue lance. Ses yeux étaient masqués par des cheveux en bataille, il semblait tout de même y voir quelque chose.
A nouveau Pharaun chargea férocement la Drow ; le cimeterre toujours juché sur son épaule il se dégageait une espèce de nonchalance pouvant décontenancer si l’on n’y était pas préparé. Un premier coup de lance manqua très largement sa cible qui effectua une pirouette sur le côté gauche. Le deuxième coup de lance, plus précis ce coup-ci manqua de peu l’elfe noir ; ce dernier venait de pivoter légèrement. Dans un geste tout en style et en guise de contre-attaque, il leva haut sa jambe pour asséner un coup de pied au visage de son adversaire.
|
| | | Hyène Ahët'kha
Drow
Nombre de messages : 58 Âge : 28 Date d'inscription : 05/08/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Ven 8 Mar 2013 - 12:22 | |
| sang...
Un nouveau sang vint rejoindre celui du marchand. L'elfe noir avait été blessé par le tigre. Même si la plaie ne semblait pas le gêner, il finirait par manquer de force quand il se serait trop vider du liquide vital. L'odeur fraîche s'envola vers la tueuse et lui fit perdre toute raison. La fièvre de tuer s'empara alors à nouveau d'elle et la folie brilla dans son regard, l'obscurcissant d'un voile opaque inquiétant. Elle ne semblait plus maîtresse d'elle-même, seule la soif d'abattre l'ennemi dictait désormais ses actes et qu'importaient les blessures ou la mort : elle ferait tout pour atteindre son but. Par deux fois, elle attaqua avec sa lance et par deux fois ce fut un échec. En plus de cela, elle écopa d'un coup au visage qui l'envoya rouler à terre avec un grognement sourd. Vive était la proie et si son félin ne s'était pas interposé entre elle et son adversaire pour la dissimuler et la protéger, il en aurait sûrement était finit de Hyène. Laquelle ne revint pas au combat. Au lieu de ça, elle se jucha debout sur son cheval et pu ainsi atteindre le toit d'une des bâtisses environnantes. Hors d'atteinte du drow, elle patienta malgré son envie de meurtre dévorante tandis que Tanieth s'acharnait à le pousser vers son perchoir. Lorsqu'après plusieurs assauts infructueux, il le rapprocha enfin suffisamment, la guerrière entra en action ; elle projeta la lance sur l'autre et bondit à son tour, son fauve suivra toute tentative d'esquive encore une fois.
Elle ne pensait pas un seul instant qu'il se ferait avoir une seconde fois mais quoi qu'il fasse, elle avait un avantage offensif. S'il l'évitait elle et la lance, son tigre serait en position de force. S'il préférait dévier la lance de son sabre, il serait percuté de plein fouet par la guerrière et serait à la merci de ses griffes. Même s'il se baissait pour que le javelot lui passe au-dessus et levait sa lame pour embrocher la sombre, il ne pourrait se défendre contre l'assaut de la bête rayée qui volerait au secours de sa maîtresse. Il y avait une faille, il pouvait s'avancer vers le mur, il éviterait la lance, l'elfe noire, et n'aurait qu'à faire face à Tanieth qui ne pourrait pas faire grand chose contre le glaive. Seul problème, si le prédateur parvenait à le contenir près du mur, il serait vite acculé, harcelé, privé de ses forces rapidement.
Il devait choisir entre affronter l'animal ou fuir. Mais comme tout drow orgueilleux et sûr de lui, il ne pourrait envisager cette possibilité. Sauf si l'instinct de survie était plus fort que sa dignité. |
| | | Pharaun
Drow
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 01/02/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 130 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Jeu 21 Mar 2013 - 11:56 | |
| Passer de la montagne à la mer signifie qu’il est mauvais de répéter les mêmes choses au cours d’un même combat. Répéter deux fois la même chose est encore passable, mais jamais trois. Si l’on réussit une première fois un certain coup, alors si on le tente une seconde fois, son efficacité sera douteuse. Plutôt appliquer un coup inattendu, chaque fois d’une façon assez différente et si cela est inefficace, il faut tenter une autre tactique. Si l’adversaire imagine la montagne, on doit appliquer la mer et si l’adversaire pense à la mer, il faut appliquer la montagne. __ A deux reprises l’assassin avait usé de subterfuge pour créer une occasion à la bête. Laquelle s’était jeté sur le gladiateur avec la violence caractéristique d’un fauve assoiffé de sang. Grave erreur… même si ce dernier était parvenu à entailler la peau de son adversaire, il n’en restait pas moins que la technique employée était grossière et horriblement rébarbative ; L’assassin servait de leurre et la panthère frappait depuis l’obscurité. Aux yeux de Pharaun n’importe quel néophyte tueur de l’ombre était en mesure d’en faire autant. Aussi, ce dernier ne fut guère étonné lorsqu’il se retrouva acculé près d’un mur, dans une de ces sempiternelles ruelles composant le paysage du Puy. La tueuse avait magnifiquement bien choisit son terrain ; sinueux, sombre, tranquille et Ô combien propice à une embuscade. Elle avait volontairement pris de la hauteur pour avoir le temps de préparer sa perfidie. Une perfidie pensée méticuleusement et avec une logique implacable. Le drow savait qu’il ne serait jamais en mesure de faire pareil ; il préférait aux stratégies savamment réfléchies, un bon corps à corps sauvage et brutal. Seulement, la femelle elfe noire ne semblait guère disposé à accéder à sa requête. Il n’avait plus qu’à attendre qu’elle daigne pointer le bout de son museau. Il y avait fort à parier qu’elle surgisse depuis les hauteurs, lance en main et animée d’une soif de tuerie incommensurable. L’animal, quant à lui, attendrait patiemment les mouvements du Drow avant d’agir. Il y avait, encore une fois, fort à parier qu’il bondirait sauvagement sur Pharaun en cas d’esquive. Un léger sourire machiavélique naquit sur le visage du sombre. Une idée venait de germer. Soudain, l’atmosphère si calme et si sereine de la ruelle fit entendre un bourdonnement. L’air siffla, et l’elfe noir leva les yeux au ciel. Une lance fondit sur lui précédée par l’assassin qui, l’arme aux poings, était autant de promesse de mort. Sans plus de cérémonie, Pharaun roula sur le côté, il senti une légère entaille au niveau de l’omoplate car le javelot avait eut le temps de l’effleurer. La tueuse venait encore une fois de manquer sa cible. Mais… Contre toute attente et dans la lignée de sa roulade hasardeuse, le Drow se jeta subitement sur la bête qui n’eut pas le temps de réagir tant l’action se déroula en un éclair. Sans crier gare, cette dernière se retrouva à la merci de son adversaire, le cimeterre sous la gorge tandis que de tout son poids, l’esclave exerçait une solide étreinte. Son bras ensanglanté – commençant à le lancer- fermait la gueule de la panthère en appuyant sur son menton tandis que son autre bras caressait la carotide de son otage à l’aide du cimeterre. Il y eut un silence et pour la première fois, le drow échangea un regard avec l’assassin. Ses cheveux argentés lui couvraient une partie du visage mais la femelle elfe noir pouvait sentir qu’il la regardait. « Je ne suis qu’un esclave. Liberté, possessions, famille, je n’ai rien à quoi me raccrocher. Qu’en est-il de toi ? » S’exprima Pharaun sur un ton à la frontière du silence et du murmure. Tout mouvement brusque voire suspect de son assaillant entrainerait irrémédiablement la mise à bas du fauve. |
| | | Hyène Ahët'kha
Drow
Nombre de messages : 58 Âge : 28 Date d'inscription : 05/08/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 140 Taille : 1m75 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Mer 3 Avr 2013 - 13:03 | |
| La drow se réceptionna en souplesse, il avait encore esquivé. Un sourire vainqueur aux lèvres, elle s'intéressa au combat de son félin, s'attendant avec délectation à entendre les cris de souffrance de son adversaire déchiqueté par les griffes et les crocs mais il n'en fut rien. Sa mine victorieuse se transforma en masque d'horreur à la vue de son tigre maitrisé, lame sur la gorge.
Elle jaugea la distance qui les séparait mais l'élan de son bond depuis le toit l'avait mise hors de portée pour espérer le sauver en attaquant. L'esprit refroidi par son échec, elle choisit d'arborer un masque d'inquiétude et on pouvait lire un soupçon de peur (qui lui n'était pas feint) dans ses yeux vairons. Lui faire croire qu'il était en train de gagner pour qu'il commette des erreurs, tel était son objectif car jamais plus elle ne se laisserait vaincre par qui que ce soit, elle était dans la dothka maintenant, la défaite ne devait plus faire partie de sa vie.
Soit. Laisse le partir, tu as gagné.
Doucement, elle ouvrit les bracelets qui maintenaient ses griffes d'acier, les laissa choir au sol avant de les pousser d'un coup de pied vers son ennemi. Les armes s'arrêtèrent à la limite de la portée de l'ancien gladiateur de telle sorte qu'il devait légèrement bouger s'il voulait s'en emparer. Elle espérait qu'il le ferait, risquant de relâcher sa prise pour que son captif puisse s'échapper. Restait la lance non loin d'elle, elle l'attrapa sans précipitation, pris le soin de viser et la propulsa. Le javelot se planta dans la terre entre deux pavés juste à côté du cheval qui, hénnissant de frayeur, s'éloigna de quelque pas se rapprochant dangereusement de Pharaun.
Distraction. Il l'avait un instant lachée du regard pour surveiller le destrier. Profitant de son inattention, elle aussi s'était rapprochée de lui et par la même occasion de ses griffes.
L'air innocent et désespéré, elle s'agenouilla, priant de toutes ses forces qu'il pousserait les bracelets hors de portée plutôt qu'il ne lui intime de reculer.
Désarmée. Vaincue. Exige et tu auras. A condition bien sûr que tu le libères, mentit-elle d'une voix douce et séduisante.
Jouant tout sur ses charmes et sur le vice des elfes noirs, provocatrice, elle laissa courir ses doigts le long de son corps, s'arrêtant juste au creux de ses cuisses, où, dissimulée sous les vêtements, retenue par une lanière de cuir, une toute petite dague à la lame enduite d'un poison paralysant attendait patiemment que sa propriétaire daigne l'utiliser. Le piège était prêt, ne restait que la proie. Etait-elle du même genre que la mouche qui se laisse attirer par le parfum suave de la plante carnivore ou était-il maître de lui en toute circonstance et donc indifférent ?
Deux choix, la fuite ou la confrontation.
Peu importe, le but étant qu'il relâche sa prise ne serait-ce qu'un tout petit peu et l'animal l'attaquerait férocement avant de s'envoler. Hyène, elle, ne fuirait pas mais désormais consciente que le fauve était son point faible l'éloignerait-elle du combat.
|
| | | Pharaun
Drow
Nombre de messages : 15 Âge : 32 Date d'inscription : 01/02/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 130 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène Jeu 13 Juin 2013 - 10:01 | |
| Pharaun se glorifiait de sa cruauté, et se nourrissait de la souffrance qu’il infligeait à son prochain. Il ne vivait que pour infliger la douleur et la mort, il était vaniteux, traitre, égoïste et n’avait de respect ni pour les autres races, ni même pour ses semblables. Aussi, lorsqu’il vit l’effroi dans le regard de son adversaire, l’elfe noir à la cruauté exacerbée ne put s’empêcher de se repaître du spectacle. Allait-elle le supplier d’épargner la bête ? Ou partirait-elle en sanglot ? Peu lui importait dans le fond puisque sans le savoir, l’assassin venait d’offrir au Drow le plus magnifique des présents ; sa peur. La seule vue de ce spectacle émoustillait chacun des sens du gladiateur. Il voulait dominer la jeune femme, la pousser dans ses derniers retranchements, briser son âme –si tenté qu’elle en eut une-, la mutiler, l’embrasser, l’aimer, la démembrer puis disperser chacun de ses bouts aux quatre coins de la ruelle…
Au cours de sa prise d’otage le Pharaun s’agita. Ses pensées étaient précipitées, confuses, une série d’image défilait dans sa tête. Toutes parlaient de douleur, de souffrance, de mort. C’était comme si quelques âmes malveillantes le tourmentaient et lui intimaient d’égorger purement et simplement la bête. Il avait l’impression d’entendre des voix susurrer à la périphérie de son esprit « Tue ». Une autre, plus sadique cette fois-ci, ordonnait de faire durer la torture, de se nourrir de l’état de désespoir dans lequel la jeune Drow se trouvait actuellement –du moins en apparence-. Qui fallait-il écouter ? La logique était qu’en tant que guerrier, Pharaun devait accéder à la première requête semblant être celle du Dieu de la guerre Uriz Vyn’Het Namaz et de tuer le fauve sur le champ en sacrifice, mais la seconde voix, pouvant se rattacher cette fois-ci à Isten Okhras’Gaat la déesse de la luxure, séduisait aussi le gladiateur par sa voix suave, enchanteresse et les promesses que cette dernière lui faisait ; faire languir la sombre et torturer son âme pour son plus grand plaisir. Pharaun passa sa langue sur ses lèvres.
Puis, il y eut cette vive douleur au bras qui lança à nouveau l’elfe noir. Du sang perlait des traces de morsure et lui infligeait constamment une douleur lancinante. Ce dernier scruta attentivement la plaie.
Le sang appelle le sang.
Subitement, Pharaun sentit une pression s’exercer au niveau de son cou. Un anneau de fer cercla ce dernier et bien vite il fut happé en arrière dans un élan prodigieux. Son cimeterre tomba et l’étreinte sur le fauve se défit. En guise de premier réflexe l’esclave s’agita vivement, cherchant par tous les moyens à se défaire des liens qui coupaient court à son oxygène. Sans succès, l’emprise était bien trop importante. La bête, acculée, fut traînée en arrière pendant une fraction de secondes qui passèrent comme des heures. Le sombre sentait son dos râper contre la surface pavée de la ruelle. Il jeta un vif regard en arrière et constata avec stupeur qu’il avait été surpris par deux de ses congénères dont l’un avait eut la bonne idée de se munir d’un étrangleur. Ce même étrangleur qui venait de le traîner comme un vulgaire chien errant. L’humiliation était dure aux yeux du guerrier. Son tortionnaire relâche la pression, laissant le temps à Pharaun de reprendre ses esprits, légèrement décontenancé par ce qui venait de se produire. Il pensa au départ qu’il s’agissait d’alliés de l’assassin mais en y regardant plus attentivement, le gladiateur réalisa que ses semblables portaient l’armure richement décorée de la maison de son maître.
« Hé bien, chien. Le maître t’envoi chercher son épée et on te retrouve à guerroyer au beau milieu de la nuit ? » Le sombre accompagna sa remarque piquante par un coup de pied dans le ventre. « Après tout ce qu’il a fait pour toi c’est ainsi que tu le remercies ingrat ?! » Il réitéra son attaque tandis que l’autre guerrier s’avança vers l’assassin et s’adressa à ce dernier, dans un ton mielleux « Vous n’avez rien de cassé ? Le bon personnel est difficile à trouver de nos jours. Mais le maître est généreux et je suis certain qu’il vous remboursera pour tous les dommages qu’a occasionnés son esclave à votre encontre. » Le guerrier faisait allusion à la blessure qui trônait sur la joue de la jeune drow. « Hé ! Pourquoi ne pas rembourser maintenant ? » S’exclama l’autre guerrier, toujours son étrangleur à la main. Voyant qu’il avait capté l’attention de tout le monde, y compris Pharaun, il renchérit : « Son bras est dans un sale état, on pourrait lui couper, une belle découpe bien propre ça évitera au maître de se payer les services d’un médecin pour celui-là. » L’autre répliqua « Pourquoi pas ! » et s’avança vers son compère, son sabre à la main. Le gladiateur se mordit la lèvre à l’annonce de cette sentence, gisant au sol, les cheveux lui tombaient sur le visage mais à travers ce rideau capillaire blanc on pouvait aisément lire dans son regard l’effroi le plus total.
Le bras du drow fut étendu contre le pavé, non sans protestation, et le second guerrier leva sa lame ondulée en direction du ciel. Il commença son mouvement mais s’arrêta in-extrémiste. « En fait… » il se tourna de nouveau vers l’assassin « Il serait plus logique que ce soit vous qui appliquiez la sentence. » |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Traque nocturne | Hyène | |
| |
| | | | Traque nocturne | Hyène | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |