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 La belle empoisonneuse (Odric Parangus)

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Castielle
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MessageSujet: La belle empoisonneuse (Odric Parangus)   La belle empoisonneuse (Odric Parangus) I_icon_minitimeJeu 18 Juil 2013 - 5:54

Castielle frotta doucement ses yeux encore lourds de sommeil et marcha tranquillement vers la porte d'entrée. De puissants bruits provenaient de l'entrée. Il s'agissait de coups frappés à la porte, mais pas que de simples coups matinaux, mais des coups rageurs, presque désespérés. Encore en chemise de nuit, elle enfila rapidement son vieux peignoir qu'elle noua très serré autour de sa taille et marcha plus vite vers la porte lorsque des cris inquiets parvinrent à ses oreilles.

-Je suis membre de la garde, je dois communiquer avec le maître herboriste de Vynelle de toute urgence! entendit-elle hurler derrière la porte.

Inquiète, elle en oublia de se chausser convenablement les pieds et ouvrit la porte toute grande ouverte. Le garde la dévisagea un peu trop à son goût, il semblait même déçu par la personne qui l'avait accueillit. Elle fronça des sourcils et tenta d'avoir l'air le plus éveillée possible. C'était la première fois, depuis qu'elle travaillait en ces lieux, qu'elle se faisait réveiller ainsi, par un étranger de la garde, aux petites heures du matin.

-Bon matin, que puis-je faire pour vous, monsieur le garde? demanda-t-elle poliment avec un sourire amical.

L'homme, en armure légère, la fixa un moment.

-Suis-je bien chez les herbes de Vynelle? répondit-il. Je cherche le maître herboriste, monsieur Adrian de Vynelle, se trouve-t-il ici? ajouta-t-il brusquement en essayant de forcer le passage pour venir à l'intérieur.

Un peu secouée par un tel ton agressif, elle se poussa de son chemin et le laissa entrer. Énervé comme il l'était, elle était effrayée à l'idée qu'il puisse mettre la boutique en pagaille.

-Mon maître se trouve à l'autre bout de la ville, je suis son apprentie, Castielle de....

Plutôt impatient, l'homme lui coupa subitement la parole.

-Vous voulez dire qu'il n'est pas ici? répéta-t-il, visiblement désappointé. Il s'agit d'une urgence, certains de nos hommes ont succombés à un drôle de mal avant de débuté leur entraînement matinal, nous avons besoin d'un expert, et cela très rapidement!

Un peu insultée de s'être fait ainsi couper la parole et outrée de ne pas être considérée apte à servir la garde, Castielle soupira doucement et replaça nonchalamment son bonnet de nuit. Quelques mèches brunes s'échappèrent de son bonnet et se placèrent autour de son jeune visage. Lorsqu'elle se sentit finalement calmer, elle octroya son sourire le plus amiable au garde et réajusta son peignoir.

-Je n'ai que le titre d'apprentie, mais je connais mon métier, monsieur, déclara-t-elle doucement. Je dois être en mesure de vous aidez, de quelle urgence, parlez-vous?

Le garde, incertain à l'idée de tout dévoiler à un apprentie, une femme qui plus est, fit mine de réfléchir un moment, puis finit par s'incliner poliment devant Castielle.

-Certains de nos hommes se sont effondrés très tôt, ce matin, nous avons d'abord cru à une indigestion ou quelque mal du genre, mais les symptômes se sont aggravés et nous craignons un empoisonnement, finit-il par lui dévoiler.

Un empoisonnement? Criminel ou alimentaire? Avait-on traités les victimes comme il se doit? Les symptômes avaient commencer par ressembler à ceux d'une indigestion. Quelle plante causait cela? Quel aliment? Où et comment? Avec quoi et pour quel dessein?

Réagissant rapidement aux mots du garde, Castielle le jaugea un moment, puis se retira derrière le bureau de la boutique. Elle sortit un sac de sous le bureau et le plaça sur celui-ci. Elle s'inclina ensuite devant l'homme.

-Je m'occupe de votre cas, monsieur, mais je dois me vêtir convenablement avant, nota-t-elle avant de monter les escaliers menant à l'étage.

Elle entendit une voix forte dans son dos.

-Ne tardez pas, mademoiselle! cria-t-il. Ils étaient très mal en point lorsque je suis parti!

Castielle grimpa rapidement les escaliers, s'enferma dans sa chambre, retira son peignoir qu'elle jeta négligemment sur son lit, puis enleva sa chemise de nuit. La demi-elfe attrapa rapidement ensuite sa robe de travail qu'elle enfila plutôt vite. N'ayant pas le temps de se coiffer convenablement, elle attaqua ses cheveux en un nœud serré au-dessus de sa tête, puis enfouit sa chevelure brune sous son bonnet de travail d'été. Elle laissa quelques mèches rebelles encadrés son doux visage, puis retourna à l'entrée de la boutique. Le garde l'attendait impatiemment, le pied tapant nerveusement sur le plancher de bois.

-Je dois seller mon cheval, déclara Castielle en attrapant son sac.

L'homme l'attrapa brusquement par le bras. Surprise, elle lâcha un petit cri effrayé.

-Pardon, mademoiselle, mais vous pouvez utiliser mon cheval, cela serait plus rapide!

Il ne lui laissa pas du tout le temps de répliquer, puis la poussa presque en dehors de sa propre boutique. Étourdie pas l'enchaînement des évènements, Castielle se laissa guider par le garde aux manières brusques, puis lui permit de l'aider à enfourcher la noble bête.

-Vous connaissez le chemin, mademoiselle? lui demanda-t-il un peu inquiet.

Elle hocha positivement la tête, puis mit le cheval au trot. Tout signe de fatigue l'avait quitté, mais avait été remplacé par la nervosité et la perplexité. Son esprit travaillait à vive allure pour trouver l'origine de cet empoisonnement. Les servantes et serviteurs qui devaient s'occuper des repas des gardes étaient très compétent dans leur métier et connaissent leurs ingrédients et comment les mélanger convenablement. Cela ne pouvait donc pas être un empoisonnement alimentaire, à moins qu'ils se faisaient nourrir par des débutants incapables...

Une fois arrivée, elle laissa le cheval à un jeune palefrenier un peu nerveux, puis se dirigea rapidement vers se qui semblait le lieu le plus occupé de cet univers typiquement masculin. Elle se sentait soudainement très intimidée d'être dans un tel lieu. Un lieu emplit d'homme aux moeurs parfois un peu douteuses. Si seulement elle avait été accompagné d'un chaperon... ou de son maître. D'après les dires du garde qui l'avait si brutalement réveillé, il y avait plusieurs de ses camarades infectés par un quelconque poison. Cela faisait plusieurs hommes et que très peu de femmes. Si elle avait de la chance, elle rencontrerait une servante assez généreuse pour l'accompagner sur son chemin.

Castielle se fit brusquement arrêter à l'entrée du l'imposant bâtiment qui logeait la garde de Diantra. Effrayée par les hommes en armure, elle recula d'un pas.


-L'accès est réservé aux membres de la garde de Diantra et ses domestiques, mam'zelle, déclara un homme d'une voix plutôt imposante.

Elle n'hésita qu'un moment.

-Un garde est venu quérir de l'aide de toute urgence aux Herbes de Vynelle, je cru comprendre que certains de vos hommes avaient des soucis incluant un empoisonnement, répondit-elle honnêtement avec un sourire timide.

L'un des gardes jeta un oeil suspicieux au collège à sa droite.

-N'est-ce pas le maître herboriste Adrian de Vynelle, un homme, qui s'occupe de cette boutique? répliqua l'homme, sa main s'étant posé automatiquement sur une dague posé à sa taille.

Castielle ne put s'empêcher de jeter un oeil inquiet à la dague en question, puis reporta son attention aux deux gardes qui étaient légèrement plus grands qu'elle. Elle les observa un moment et retrouva les signes physiques de la fatigue et l'épuisement sur leurs visages.

-Je suis l'apprentie du maître Adrian de Vynelle, mon nom est Cas...

L'homme fronça des sourcils et lui coupa la parole.

-Une apprentie! rugit-il. Nous avons besoin d'un maître et qu'est-ce qui me dit que vous disiez la vérité, mam'zelle? Vous pourriez très bien être une empoisonneuse venu pour achever nos hommes!

Le second homme s'avança de manière menançante vers elle, le regard mauvais.

-Le poison est un moyen reconnu pour être utilisé par les femmes! ajouta ce dernier avec un petit sourire qui était tout sauf gentil.

Frustrée par un tel accueil, Castielle planta fermement ses pieds sur le sol et posa aussi son sac par terre. Fronçant des sourcils, elle plaqua ses mains sur ses hanches, puis considéra froidement les deux hommes.

-Vous avez des hommes là-dedans qui doivent peut-être souffrir le martyre et qui ont besoin l'aide d'un spécialiste sur le champ! déclara-t-elle en gardant son calme. L'un de vos hommes est venu me quérir chez moi de toute urgence et j'ai eu la bonté d'accepter de venir à votre aide, car certains d'entre vous ont eu la bonne idée d'ingurgiter quelque chose qu'ils n'auraient pas dû!

Les deux hommes se regardèrent, mais ne la laissèrent pas passer. Outrée par un tel manque de confiance de la part de la garde même de Diantra, elle sentit ses épaules s'affaisser. On lui reprochait d'être une apprentie et même une femme, elle était chanceuse qu'ils n'avaient pas demandés à voir ce qu'elle cachait son bonnet de travail, c'est-à-dire d'étranges oreilles pointues qui trahissaient toujours ses origines bâtardes.

-J-Je demande à parler à votre supérieur! réclama-t-elle à court d'idée pour se faire entendre par les deux brutes.

Leur supérieur allait certainement avoir plus d'esprit qu'eux!

L'un des deux hommes fronça des sourcils à nouveau, puis fit mine de la bousculer.


-Notre supérieur n'est pas présent, mam'zelle!

Castielle soupira.

-Que de mensonges! répliqua-t-elle assez fort pour que certaines têtes derrière les deux gardes se tournent dans sa direction. J'exige de voir votre supérieur!
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Odric Parangus
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MessageSujet: Re: La belle empoisonneuse (Odric Parangus)   La belle empoisonneuse (Odric Parangus) I_icon_minitimeVen 19 Juil 2013 - 16:08

-J… Je l’ignore, monsieur, balbutia le jeune garde. Ils… Ils allaient bien, s’échauffant un brin pour le début de l…leur quart et… ils sont tombés…

Odric soupira. C’était la septième fois que le garde lui marmonnait la même rengaine. Il voulait du concret. On ne tombe pas malade subitement en marchant sur une pierre ou en recevant un coup d’épée en bois. Il voulait savoir ce que les hommes avaient, pas ce qui s’est passé. Bien sûr, une personne en ville est apte à les aider, l’herboriste Adrian de Vynelle. Odric avait eut maintes fois affaire à lui, un homme réservé donnant tout à sa passion mais rien aux autres. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il l’aimait, mais lorsqu’il daignait montrer un brin d’intérêt, c’était un charmant compagnon.

C’est d’ailleurs cet herboriste qu’Odric fit quémander. Il soupçonnait fort qu’il s’agisse d’une malencontreuse indigestion; qui pourrait bien empoisonner quatre hommes alors que toute la garde avait mangé à cette même tablée?

C’est pendant qu’Odric tentait de comprendre les circonstances précédant l’entraînement –que le garde ne cessait de lui répéter- qu’un autre garde, Rigros, plus vieux et plus bourru, fit irruption dans le bureau, l’air outré.

-Sir! L’herboriste est arrivé!

Rigros semblait toutefois mal-à-l’aise.

-Alors, qu’attends-tu? Fais-le entrer!

-Mais…Sir… Elle veut entrer… Elle dit qu’elle est une herboriste.

Odric figea. Une femme? Aux dernières nouvelles, Adrian était un homme. Et il avait clairement demandé la présence du dit-homme.

-Non sens. J’ai demandé que l’on m’amène Adrian. Pas une vulgaire herboriste inconnue.

C’est là que le garde eut un air hésitant.

-Mais…Sir… Elle clame être l’apprentie d’Adrian… Elle était même chez lui, en train de dormir…

Odric le toisa d’un regard incrédule, sourcil arqué. Le capitaine n’avait jamais entendu parler d’une apprentie chez Adrian, et dieux savent que les gardes entendent des choses… Quoiqu’Adrian n’était pas connu pour être un type bavard. Et puis, il n’était pas du genre à profiter la compagnie nocturne de prostituées. Si la femme était chez lui, c’est qu’il y avait une raison.

Odric prit une torche vierge, survolant une bougie de la pointe chiffonée, puis se leva se rendre à l’entrée.

C’est à peine deux étages plus bas qu’il entendait les voix monter près de l’entrée. Assez fort pour réveiller un dragon en plein coma. Il accéléra le pas afin d’apercevoir une jeune et menue femme, l’air visiblement en colère, faisant face à Glor et Thomas, deux gardes qui faisaient bien le travail d’intimider toute personne se présentant à la porte du guet.

Odric s’approcha,  levant une main autoritaire au centre du trio. Les deux portiers se turent immédiatement, peut-être même avec un peu trop d’entrain. Ils savaient ce qu’Odric faisait du non respect de ses ordres. Quand le capitaine veut le silence, il l’a.


-Messieurs, madame, précisa-t-il en jetant un coup d’œil  à la jeune fille, il fait nuit. Nombres de bons gens veulent dormir. Nous ne sommes pas ici pour les déranger dans le peu de répit qu’ils ont, n’est-ce pas?

Du haut de ses deux mètres, Odric pencha légèrement la tête pour toiser la jeune femme.

-On m’a dit que vous étiez l’apprentie de Vynelle. Hors, j’ai peine à y croire. Je n’ai pas entendu parler de quelconque apprentie sous l’aile d’un fou.

-Sir, continua le garde qui fit office de messager, peut-être est-ce une femme de mauvaises mœurs voulant se moquer de nous?

Odric ignora le garde, le laissant fabuler sur ses propres hypothèses.

-Néanmoins, j’ai été averti que vous vous trouviez chez Adrian au moment où nous avions besoin de lui. Je ne connais pas Adrian personnellement, mais je suppose qu’il n’est pas du genre à profiter des vices de Diantra. Je me trompe? Alors, si vous étiez chez lui, il doit y avoir une raison. Et je sais qu’Adrian n’a pas d’enfants.

Il se tourna vers le garde qui s’imaginait encore des complots, qui lui rendit le regard :

-Cela ne nous laisse plus beaucoup d’hypothèses, n’est-ce pas?

-Mais, sir! Peut-être qu…

Odric leva la main et Rigros se tut.

-J’ai demandé à ce qu’Adrian vienne, et à la place d’un herboriste de renom en qui j’ai pleinement confiance en ses capacités, vous m’emmenez son apprentie dont je ne sais rien.

Puis se tourna, plus droit qu’un mur, puis fit un signe à la jeune femme de le suivre, au grand désespoir de ses subordonnés.

-Mais je veux bien croire qu’elle puisse nous aider, du moins, en l’absence d’Adrian. Mais je veux immédiatement un homme pour le trouver, doit-il faire le tour de la péninsule pour le trouver. Je veux confirmer l’éducation de cette femme et qu’il prouve ses dires. Le cas contraire, elle sera punie pour avoir abusé de notre confiance.

Les tâches se relayaient derrière Odric et sa protégée tandis qu’ils se rendaient dans une chambre transformée en infirmerie de fortune, où se trouvaient les quatre malades.

-Ne croyez pas que toute confiance vous sera accordée, madame, l'avertit Odric. Vous serez surveillée et questionnée. La vie de mes hommes sont peut-être en jeu. Vous comprenez que je ne peut laisser de telles personnes dans les mains d'une vulgaire inconnue, et que votre présence ici n'est que la conséquence d'une mauvaise gestion de ressources. Mais dites-moi, depuis quand êtes vous l'apprentie d'Adrian?
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MessageSujet: Re: La belle empoisonneuse (Odric Parangus)   La belle empoisonneuse (Odric Parangus) I_icon_minitimeMar 23 Juil 2013 - 21:26

Castielle allait de nouveau lever le ton lorsqu'un homme imposant s'avança entre eux et leva une main autoritaire digne d'un noble. Les gardes se turent immédiatement, puis elle ravala sa salive devant ce grand homme. Il était grand de taille et ses épaules étaient plutôt larges. Son impressionnante stature imposant le respect et même la crainte. Malgré l'obscurité, elle remarqua son visage balafré et rasé de près. Toutefois, elle avait du mal à décerner la couleur de ses yeux scrutateurs. Sa voix grave et autoritaire lui fit rentrer la tête dans les épaules, puis elle inclina respectueusement sa tête dans sa direction et fit une révérence polie digne de son rang. Elle serra ensuite davantage son sac contre sa poitrine.

-Sans vouloir vous offensez, sir, il n'y aurait pas autant d'agitation si vos officiers ne faisaient pas la sourde d'oreille et ne mentaient pas directement au visage des passants, déclara la demi-elfe d'une voix monotone.

Elle soupira doucement et épousseta le haut de robe d'un mouvement sec de la main. Cette altercation l'avait mise de mauvaise humeur. Si son maître avait été accueilli ainsi, il aurait certainement quitté les lieux sans rouspéter et laissé les victimes agoniser. En fait, elle douta qu'il fut accueilli ainsi, car il était un homme et un maître dans sa profession. Tout le contraire de la pauvre demi-elfe frustrée.

-Mon maître ne discute à mon sujet que si on lui pose des questions me concernant, répondit-elle timidement, monsieur de Vynelle n'est pas du genre à étaler les mérites de son apprentie.

Castielle tiqua en entendant la voix d'un garde insinuant qu'elle était une femme de la rue aux mauvaises moeurs. Ses joues rougirent doucement sous l'affront, mais elle ne rouspéta pas. Sachant à quoi s'en tenir avec ce genre de personnage, elle savait que répliquer serait reçu comme une confirmation de ses dires. Donc, elle se tut pour son propre bien-être. Cependant, elle ne put se taire lorsque le grand homme, visiblement supérieur aux autres, parla de son maître.

-Sir, mon maître est en effet un homme bon et honnête, dit-elle doucement, je ne permettrai jamais qu'on dise le contraire, car je suis moi-même une preuve vivante de sa bonté.

Elle ne s'étala pas davantage sur ses derniers mots. Le sujet du comment et pourquoi vivait-elle sous le même toit et en tant qu'apprentie d'Adrian n'avait pas à être connu de cet étranger à moins qu'elle n'en décida autrement. Pour ce qui est des enfants, cela était vrai et elle s'était toujours demandé pourquoi. En fait, elle connaissait que très peu de chose personnelles au sujet de son maître. Castielle savait qu'il avait déjà été marié autrefois, mais il était maintenant veuf depuis plusieurs années. Elle ne s'était jamais éternisée sur le sujet lors de ses discussions avec monsieur de Vynelle.

-La confiance peut croître, sir, déclara la demi-elfe lorsqu'il mit parfaitement au clair ses pensées au sujet de son maître et de ses capacités comparés aux présumées siennes.

Puis, il lui présenta son dos et lui fit signe de le suivre. D'une main, elle attrapa sa jupe et le suivit d'un pas pressé. Son sac était pressé contre sa hanche et alors que lui semblait marcher normalement, elle, elle courait presque derrière lui. Le claquement de son pas militaire sur le sol la fit frissonner, puis elle reprit son calme.

Ils débouchèrent dans une petite chambre au plafond un peu bas transformé en infirmerie de fortune. Ses yeux se posèrent instantanément sur les quatre corps blafards sur les paillasses de qualité moyenne. Même si elle se trouvait encore à l'entrée, elle pouvait définitivement ressentir l'ambiance pernicieuse des lieux. La seconde chose qui attira son attention fut le manque d'air frais dans la pièce et l'unique fenêtre fermée. L'apprentie fronça des sourcils, puis jeta un œil aux quatre servantes qui se tenaient auprès des hommes alités et qui ne semblaient pas du tout savoir quoi faire pour soulager leurs souffrances.

Entendant la voix du supérieur près d'elle, elle leva les yeux vers lui, ses sourcils toujours froncés.


-Je vais oser paraître arrogante, sir, mais la courtoisie demande à se que vous vous présentez à moi convenablement afin que je suis savoir à qui je m'adresse, dit-elle poliment en détournant le regard.

Ses joues rosirent légèrement alors qu'elle s'inclina doucement.

-Je me nomme Castielle de Sombrerue, apprentie de monsieur Adrian de Vynelle, maître herboriste et apothicaire de Diantra, l'informa-t-elle poliment en faisait une révérence.

Intimidée par la présence du grand homme, elle le laissa se présenter, puis déposa son sac sur une petite table dans un coin de l'infirmerie improvisée. Elle l'ouvrit et étala divers outils, flacons et potions sur la surface de bois rugueux. Elle replaça ensuite quelques mèches sous son bonnet de travail et avança au centre de la pièce. Depuis que deux personnes avaient pénétrés lieux, la température avait augmenté horriblement.

-Je vais prendre les choses en charges à partir de maintenant, déclara-t-elle doucement, si vous me le permettez, bien sûr, sir Parangus.

Elle s'avança vers l'unique et l'ouvrit grandement sous le regard désapprobateur des servants dans la pièce. Castielle se tourna ensuite vers les hommes alités, remarqua la quantité phénoménale de sueur sur les draps et leur peau, puis reporta son attention sur les servantes.

-Mesdames, je dois vous demandez de quitter ses lieux, car vos présences ne fait qu'aggraver leur inconfort.

Cela était vrai, mais elles gênaient aussi ses mouvements et toute ses pairs de yeux sur elle la mettaient fortement mal-à-l'aise. Les jeunes femmes tournèrent immédiatement la tête vers le chef de la garde, un peu confuses. Elles restèrent là en silence, comme pour demander la permission de leur supérieur.

Un peu déçu par un tel comportement, Castielle posa ses genoux à terre et examina l'une des victimes. Elle prit mentalement en note chacun des symptômes physiques apparent et porta davantage d'attention à leur visage et à l'un bouche dangereusement sèches. Elle soupira, énervée à la vue du peu de traitement décents qu'ils avaient reçus. Cependant, l'apprentie de pouvait pas leur en vouloir, le garde qui était venu la chercher lui avait bien dit qu'ils avaient cru à une indigestion au début.


-J'ai besoin de linges propres, de l'eau la plus fraîche que vous possédez, celle de votre puits suffira amplement , une listes des repas que ses messieurs ont consommés au cours des dernières vingt-quatre heures et du plus petit chaudron que vous détenez! ordonna-t-elle d'une voix qui interdisait toute répliques.

Elle releva ensuite ses manches, puis entreprit d'enlever les chemises des quatre hommes alités. Légèrement embarrassée, elle jeta un œil au chef de la garde avant de poursuivre sa besogne timidement.
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Odric Parangus
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MessageSujet: Re: La belle empoisonneuse (Odric Parangus)   La belle empoisonneuse (Odric Parangus) I_icon_minitimeJeu 25 Juil 2013 - 17:58

Odric sourit alors que la jeune offensée osait même rétorquer à quelqu’un de son grade et de sa stature. Non pas qu’il lui était interdit d’insulter des gardes –mais qui peut tout de même valoir quelques jours au trou- mais il s’agissait de la première fois qu’une femme osait tenir tête à Odric et à sa garde. Du coin de l’œil, il voyait même un garde, Thomas, se raidir en tenant la main à son épée. Sa main gantelée cachait des jointures blanches au point de saigner, ça, Odric en était persuadé. Thomas n’était pas connu pour sa patience et son humilité.

Alors qu’il l’escorta à l’infirmerie de fortune, il expliqua à la jeune demoiselle :


-Les gardes ne mentent pas. Ils se basent sur leur expérience, si peu développée soit-elle. Il est très rare de voir une femme agresser les gens aux coups de couteau. Le poison leur est beaucoup plus profitable, autant concernant la discrétion que l’aisance d’utilisation. De plus, vous devriez en connaître un domaine au sujet des poisons, je me trompe?

Il devait toutefois lui accorder un point. Adrian n’était pas bavard et si la question ne lui était directement posée, il daignait rarement s’étaler sur des sujets personnels. C’est sans surprise qu’il crut ce que dit la dame, qui décrivait fidèlement quelques traits de caractère de son supposé maître. Il n’en dit point mot. Mais il ignorait tout de même si Adrian avait prit la dénommée Castielle sous son aile dans un réel élan de charité ou s’il en retirait quelque chose…
Alors qu’ils arrivèrent à l’infirmerie, Odric ne laissa que quelques mots briser le silence :


-La confiance croît, en effet. Mais elle est très dure à gagner. Et très facile à perdre. Surtout chez les gardes.

Odric leva le poing, se préparant à ouvrir la porte, puis se figea, réfléchissant à ses actes. En ouvrant la porte, il laissait la vie de quatre gardes entre les mains d’une personne têtue qu’il n’avait jamais vu de sa vie. Son expérience lui disait de rebrousser chemin. Mais faire ainsi condamnerait ses hommes, des hommes de valeur qui ne devaient pas partir si tôt.

Il tourna la tête.


-Enchanté, Castielle. Je suis le capitaine Odric Parangus, de la garde de Diantra.

Il cogna.

Il entendit de faibles cris de surprise avant de voir la porte s’ouvrir par l’une des rares femmes de la caserne. Le capitaine s’introduisit dans l’infirmerie, rapidement suivi de l’herboriste.

Il avait peine à voir les hommes en boule sur leur lit, tordus par la douleur. Odric n’était pas un homme de petite nature, mais souffrir d’un mal inconnu est d’autant pire que la douleur lui-même. Il s’arrêta, laissant Castielle prendre les devant. Il n’avait plus d’expérience dans le domaine… Mais devrait tenter d’en apprendre davantage sur les poisons, afin d’éviter ce genre de situation ambigüe à l’avenir. Un bras croisé, l’autre soutenant son menton d’un air pensif, il observa l’expertise de Dame de Sombrerue.

Il fut légèmerent surprit lorsqu’elle demanda au personnel féminin de se retirer. Les dames, qui n’étaient pas toutes très jeunes, lui jetaient un regard consterné –et un regard de mépris à celle qui se prenait pour la supérieure en chef-, attendant une vérification dite du maître des lieux. D’une main rapide, Odric leur indiqua la porte d’entrée. Il pointa ensuite une jeune servante, lui indiquant que seule elle pouvait rester. C’était connu, les experts avaient toujours besoin de commissions aux quatres coins de Diantra. Il voulait avoir au moins une personne à ses côtés afin de s’acquitter de cette tâche. Il n’en fallu pas plus pour que les servantes restantes quittent la pièce, laissant Odric, Castielle, la jeune femme et les quatre malades seuls.

Avant même de commencer à douter de sa décision de garder une servante à ses côtés, l’herboriste demanda multiples requêtes. C’était peu, mais assez pour justifier de l’utilité de son choix. D’un regard, il indiqua silencieusement à la servante qu’elle avait de nouveaux ordres. Elle s’inclina gracieusement avant de quitter la pièce. Satisfait, il se retourna vers Castielle :


-Aujourd’hui, mes hommes ont eut la ration matinale habituelle; du pain, de l’eau, une coupe de vin, quelques tranches de porc et une ration de légume bouillis. Et nous ne pouvons déterminer ce qu’ils ont mangé chez eux que s’ils décident de nous le dire. Mais si je ne m’abuse, hier, il s’agissait d’un ragoût aux légumes. Il s’agit du même repas à chaque jour, à la fraîcheur près. Se pourrait-il qu’elle ait eu un rôle à jouer dans le mal de ces hommes?

Il n’attendit pas la réponse pour apercevoir l’embarras de Castielle lorsqu’elle commença à retirer les chemises des malades.  Pendant un bref instant, Odric était soulagé que les malades étaient dans un état quasi-comateux; ils n’étaient pas connu pour leur douceur avec les femmes, et enlever leur tunique suffirait à les pousser à leurs plus bas instincts. Odric s’approcha du dernier malade de la file, qui, malgré la douleur, attendait impatiemment que la jeune femme vienne « caresser son corps nu et le dépouiller de sa chemise » et lui arracha la tunique d’un coup sec, sous le regard abattu de l’homme qui souhaitait le contact d’une main féminine au moins une fois dans son calvaire. Mais Odric n’en avait cure.

-Une façon plus simple de disposer de leur tunique, Madame, indiqua Odric.
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MessageSujet: Re: La belle empoisonneuse (Odric Parangus)   La belle empoisonneuse (Odric Parangus) I_icon_minitimeMer 4 Sep 2013 - 2:22

Castielle serra les tuniques contre sa poitrine et regarda le chef de la garde s'occuper du dernier de ses patients. Elle hocha timidement la tête sous sa déclaration, puis déposa simplement les vêtements détrempés de sueur dans un vieux panier d'osier près de l'un des lits bas. La demi-elfe se déplaça ensuite à son sac de travail et en sortit un tablier qu'elle enfila rapidement. Elle essuya ses mains moites sur le tissu de modeste qualité et observa ses patients.

Le torse de certains d'entre eux était recouvert de plaques rougeâtres étranges qu'elle n'avait jamais vue auparavant, mais elle ne s'inquiétait pas au sujet de sa capacité à leurs venir convenablement en aide. Elle prit place aux côtés de l'une des victimes alors que le seigneur Odric faisait mention de tous se qu'ils avaient ingérer depuis ce matin et ainsi que le repas du jour d'avant. Perplexe, elle se mit à réfléchir tout en examinant le visage et la bouche de l'un de ses patients. Les lèvres de celui-ci étaient sèches et gercées et la sueur perlait sur sa peau.  Elle soupira, c'était un empoisonnement criminel, il n'y avait aucun doute. à moins qu'ils aient consommés du poison par eux-mêmes et volontairement, mais cela était bien peu probable.


-D'après ce qu'ils ont mangés, je peux confirmer qu'il ne s'agit pas d'un empoisonnement alimentaire et si cela était causé par le repas du jour dernier, ils n'auraient pas été les seuls à être dans cet état, mais bien tout les gardes ayant consommés de vos cuisines, dit-elle en épongeant le front du malade d'une manière typiquement maternelle.

Elle se redressa sur ses genoux et se pencha vers le visage de son patient.

-Ouvrez la bouche, monsieur, demanda-t-elle en fronçant des sourcils.

Le patient ouvrit la bouche de manière hésitante, il avait l'air terriblement fatigué, mais il fallait tout tenter pour trouver la cause... ou bien le coupable d'une telle détresse chez ces hommes alités.

Elle se pencha vers la bouche de l'homme, en huma l'odeur. Rien d'intéressant de lui toucha les narines, seulement une odeur fruité dont les gens se gargarisaient souvent avec pour rafraîchir l'haleine. Par la suite, elle décida d'enfouir deux de ses doigts dans la bouche et y découvrit une langue à la texture inhabituelle. Encore un symptôme d'empoissonnement récurent.

Les pas résonnaient au pas de l'entrée et l'une des servants se présenta à Castielle avec tout ce qu'elle avait demandé. Castielle ne perdit pas de temps, puis déposa le tout à ses côtés. Elle trempa les linges propres dans un sceau emplit d'eau fraîche.


-Aidez moi à les rafraîchir, je vous prie, dit-elle doucement en désignant la servante ainsi que le chef Odric.

La servante lui lança un regard désapprobateur, mais n'osa rien dire et se contenta de s'adonner à sa tâche sans rouspéter. Ensuite, la demi-elfe saisit la petite marmite qu'elle avait demandé et la déposa sur le brasier du petit foyer. Elle attrapa peu après l'un de ses nombreux flacons et y déversa son contenu en entier. Elle mélangea le tout avec une louche de bois qu'elle avait apporté avec elle.

Une étrange odeur se mit à flotter autours d'eux. Ce qui d'abord parut une petite brise insignifiante devint bientôt une odeur amère qui chatouillait désagréablement les narines sans pour autant être trop envahissante.


-Je nierais pas la cause, il s'agit bien d'un empoisonnement, toutefois, je dois avouer qu'il s'agit d'un travail d'amateur, déclara-t-elle en épongeant le front brûlant de l'un des hommes.

La servante lui jeta un regard mauvais.

-Un amateur! s'exclama-t-elle. Vous en parlez comme s'il s'agissait d'un espèce de jeu!

L'herboriste baissa les yeux timidement et resta songeuse sur le moment. Un filament brillant attira soudain son attention. Il harponna du bout des doigts un long cheveux roux, pencha la tête sur le côté, puis le laissa tomber nonchalamment sur le plancher usé.

Elle entendit alors le bruit de sa concoction qui bouillait dans la petite marmite et se déplaça jusqu'au foyer. Castielle attrapa la marmite avec l'aide d'un linge humide. Elle retira le contenant de sur le feu et le plaça sur le plancher pour que son contenu refroidisse un peu. La demi-elfe essuya ensuite ses mains sur son tablier.


-Lorsque mon antidote aura refroidi un peu, veuillez en donner à grandes gorgées à ses messieurs, dit-elle en désignant la servante.

Elle tourna ensuite la tête vers le chef de la garde.

-Pourriez-vous me mener aux cuisines? demanda-t-elle avec une expression neutre.
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