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 La mort de la Bête [PV Ryl-Viwen]

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Porte-La-Peste
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Porte-La-Peste


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MessageSujet: La mort de la Bête [PV Ryl-Viwen]   La mort de la Bête [PV Ryl-Viwen] I_icon_minitimeDim 23 Mar 2014 - 23:11


La forêt d'Anaëh. Tranquille, paisible, calme, harmonieuse. L'on pouvait y entendre le chant des oiseaux, le bruissement des fourrés à travers lesquels se déplaçait quelque animal, les insectes qui bourdonnaient dans l'air avant de se faire happer par un chasseur, les prédateurs qui se déplaçaient furtivement, leurs proies qui paissaient tous sens en alerte, les fouisseurs déterrant des graines ou des racines alléchantes, les mâles qui se battaient pour les faveurs des femelles... La forêt était ainsi, pleine de vie, d'une vie puissante, foisonnante, une vie qui générait sa propre magie, tant que celle-ci devenait palpable à ceux qui savaient l'écouter. Mais pas en ce jour.
En ce jour, la forêt était silencieuse. Les animaux avaient fuis, les arbres même semblaient se taire, dans l'expectative. Seul un étrange vrombissement, aux limites du perceptible, pouvait renseigner l'oreille. Mais pour celui qui savait écouter la magie, le chant était tout autre. C'était un véritable bourdonnement, comme un essaim menaçant de dévorer tout sur son passage. Et pourtant tout restait désespérément calme, pas même une brise ne venait secouer les branchages.

Jusqu'à ce qu'émerge soudain du sous-bois un humain. Ou plus précisément ce qu'il en restait. La peau marron, rêche comme du cuir et tiré au maximum sur ses os semblable à la pierre. Le ventre creux, vide de tout organe. Les orbites désertes, comme deux trous béant. Une mâchoire pendante, des dents jaunis par les âges plantés au hasard. Une large fente dans la cage thoracique, à l'endroit où aurait dus se trouver un cœur et des poumons. Le tout recouvert de plaques d'armure éparses, âgées, dévorées de rouille. Des tiges de ronces s'accrochaient encore à ses membres, griffant ce qui n'avait aucune chance d'être blessé. Sans s'en soucier, le cadavre continua sa marche mécanique, rompant l'une après l'autre les maigres attaches. Pourtant celles-ci semblaient comme persister, comme si elles voulaient, véritablement, l'empêcher d'avancer. Tentatives futiles, du reste, puisque le non-vivant était totalement imperturbable. Et entre ses mains, un bocal de terre cuite. Finalement, arrivé au pied d'un arbre cinq fois plus épais que lui-même, il brisa le bocal au pied de celui-ci, répandant une substance noirâtre à la forte odeur, semblable à la poix mais plus visqueuse encore.

A une centaine de mètres de là, Porte-la-Peste était assis sur une vieille souche, qui commençait à pourrir. Il avait trouvé le temps entre ses préparatifs pour les barbares de se consacrer à l'immortelle ennemie. Jamais il ne cessait de chercher de nouveaux moyens de détruire l'Anaëh. Des êtres plus primitifs se seraient contentés de brûler les arbres, de tuer les animaux, ce n'était pas son but. Des milliers d'année auparavant elle avait subis un tel choc que toute une partie avait été brisé, son chant détruit et corrompus, devenant l'Aduram. Il cherchait à provoquer ceci de nouveau. S'il y parvenait, il disposerait d'une arme ultime. Mais la forêt ne se laissait pas faire, ses sorts avaient fait fuir les animaux, mais il restait les plantes qui lui opposaient une résistance aussi futile qu’opiniâtre. Mais elles le ralentissaient. Et il ne resterait pas caché aux yeux de ses anciens frères très longtemps encore. Alors il se préparait, son esprit ratissait la zone, percevait le tissu de magie, guettait l'arrivée de ses ennemis. Et surveillait la progression de ses sbires, qu'il avait envoyé porté ses nouvelles armes auprès des arbres les plus vieux, ceux qui soutenaient le plus le Chant. Des piliers de roche, mais aux pieds d'argile si l'on savait comme les attaquer. Et il pensait bien l'avoir trouvé. L'un de ses revenants venait de répandre sa précieuse cargaison. Alors, effleurant le tissu de son esprit, il en défit avec douceur certains des fils et les arrange de nouveau, afin de laisser l'énergie se répandre dans la mixture alchimique. Puis il s'attela à d'autres fils, tendit d'autres soies, afin de nourrir sa création, de la protéger et de la faire croître.

Au pied de l'arbre centenaire, le mixture frémit. Comme agitée d'une vie propre, elle se répandit autour d'elle, s'accrochant aux racines épaisses, s'infiltrant dessous pour gagner le corps de l'arbre. Derrière elle le bois se fendillait, noircissait et se flétrissait. Petit à petit le phénomène se répandit, d'abord à travers les racines, puis dans le tronc. Et au fur à mesure, les environs semblaient subir les même effets. La Symphonie hurlait, attaquée à la source, comme dévorée de l'intérieur.
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