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| Une connaissance commune [PV Sickert] | |
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Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Une connaissance commune [PV Sickert] Mar 1 Avr 2014 - 15:47 | |
| - Chrono:
Rp se déroulant pendant la fin de la 4e ennéades dans le campement des coalisés au nord d'Alonna
Alonna était tombée quelques jours plus tôt sous la pression du maréchal du nord qui avait mené les opérations d’une main de maître. Mais c’est bien lui et le nouveau baron d’Alonna qui s’était attelé à la tractation. Le capitaine se souvint alors de l’étendard royal flottant dans la grande salle de la cité. Il se rappelait alors des visages tendus des opposants tandis qu’il était resté impassible et froid. Aussitôt, les autres bannières qui leur étaient autrefois hostiles vinrent se ranger à ses côtés, laissant ainsi Chtoll de plus en plus seul jusqu’à ce qu’il soit arrêté et mit dans une geôle. Sans conteste, ses prévisions s’étaient avérées juste et Alonna était bel et bien tombée en quelques jours seulement. La quatrième ennéade se terminait donc et il leur fallait à présent voir vers l’avenir, vers Oesgard qui était leur prochaine destination. Mais avant, il lui fallait également faire un premier bilan des pertes et faire un état des compte des effectifs restant. Des officiers étaient venus faire leur rapport sous sa grande tente aux couleurs royales. Il avait alors appris qu’une quarantaine d’hommes manquaient à l’appel et qu’une dizaine d’autres semblaient encore entre la vie et la mort. Il alors une petite pensée pour Castielle qui devait s’afférer à les sauver. Son regret fut alors de ne pas avoir encore eu le temps de la voir. Il se fit par conséquent la promesse de venir lui rendre visite dans les jours qui suivraient.
Une missive provenant tout droit d’Ydril arriva à sa tente dans l’après-midi. Son père lui écrivait pour lui informer que son jeune frère Sysiphe qui n’avait pas démérité sur le champ de bataille devrait retourner chez eux. L’ordre ne lui plairait certainement pas, mais la volonté du père prévalait et Oschide se sentit néanmoins soulagé de ne plus avoir à veiller sur la sécurité du cadet. Dans cette même missive, une bonne nouvelle s’était présentée. Cent hommes, dirigés par ses cousins Antonio et Aursius voyageaient déjà en sa direction pour compléter son effectif. La nouvelle tombait donc à pique, mais elle s’envenima lorsqu’il vit la demande faite pour le maréchal du nord, concernant un mariage. Le capitaine plia alors la lettre et la fit brûler au-dessous du chandelier qui servait à l’éclairer. Regardant un coup à droite, un coup à gauche pour voir si personne ne l’avait vu faire, il se remit à étudier les comptes rendus.
Il vit alors qu’une partie manquait. Aucun renseignement sur les mercenaires ne lui étaient parvenus. Soit ils étaient inexistants, soit les chefs de ces guerriers sans honneurs se faisaient un malin plaisir à en priver le haut commandement. Il fallait que ça cesse et pour cela, il lui fallait parler à un représentant direct. Oschide fit appeler un des gardes qui attendait à l’entrée.
« Garde, allez me chercher un des capitaines mercenaires ! »
« Lequel, capitaine ? »
« Prenez celui qui s’exprimera correctement et qui saura tenir une plume. Maintenant, filez ! »
Le garde s’exécuta dans la foulée et Oschide fut de nouveau seul dans sa tente. Le confort était vétuste, mais bien au-dessus de ceux des hommes de troupes. C’était là le privilège accordé aux commandants. Lui aussi avait autrefois dormi sur des paillasses inconfortables, dans l’humidité et le froid. Mais beaucoup de choses avaient changé depuis et à présent, il commanderait avec l’arrivée des renforts, cinq centaines d’hommes prêts pour la guerre. L’idée lui plut et un léger sourire se fit apparaître sur ses lèvres.
Dernière édition par Oschide d'Anoszia le Mer 2 Avr 2014 - 9:44, édité 1 fois |
| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Mer 2 Avr 2014 - 2:48 | |
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Les mercenaires avaient dressé leur campement en retrait de l'armée officielle. Ils étaient différent, ils étaient indépendants, ils étaient payés plus cher, ils étaient donc tous assemblés à l'extrémité du campement de l'armée et la compagnie du capitaine DuSaule était le seul campement de mercenaire qui se mêlait un peu à la frontières tacite avec l'armée. DuSaule, à mots couvert, uniquement entendu de sa compagnie avait décrété que le meilleur moyen de ne pas se faire couillonner par l'armée, c'était d'avoir l'air d'ignorer qu'on était de toute manière couillonné. Et le meilleur moyen de ne pas être couilloné par l'armée c'était d'avoir un couillon sympatique qui ne faisait pas de différence entre bassiner un soldat et bassiner un mercenaire. Et DuSaule avait le meilleur couillon du monde à porté de main.
Sickert, avec son talent fou à attirer l'attention avait déjà une réputation de bout en train sympathique. Il connaissait déjà le nom, le prénom ou le surnom de tous les mercenaires et depuis qu'ils campaient, il avait déjà fait de même avec tous les soldats de son terrain de jeu. On le voyait souvent, Finnegan sur les talons, traverser son terrain de jeu, saluant de bon matin tout ceux qu'il croise, les nommant, sans erreur. Il bavardait, avec un enthousiaste qui faisait envie à plusieurs. Il blaguait, il racontait des histoires, il poussait même l'audace à tapoter l'épaule et à offrir ses sympathies à un soldat, ou un mercenaire, qui avait perdu un camarade. Tout le monde, mercenaires et soldats de la frontière mercenaire connaissaient ses péripéties sur le pont à Alonna, mais personne ne savait vraiment ce qui s'était passé, puisqu'il racontait l'histoire de manière différente chaque fois. Il l'avait même raconté une fois en attribuant son propre rôle à un jeune soldat un peu chétif qui semblait très mal vivre la guerre. Durant quelque heures, ce jeune soldat avait reçu quelque coups d'oeil amical et quelques tapes dans le dos de ses pairs. Sur la frontières de l'armée régulière, Sickert arrivait à s'y mêler presque comme s'il était un des leurs.
Tandis que le garde, envoyé par le capitaine des troupes de Diantra, arche d'un pas lourd vers ce qu'il considère un lieu de perdition, à savoir, le campement des mercenaires, Sickert, lui, joue au fer avec une équipe composé de soldats et de quelques mercenaires de la compagnie de DuSaule. Il avait réussit l'exploit, le temps d'un jeu, à lier soldats et mercenaires. Tandis qu,ils jouaient, orsquece n'était pas son tour, sickert bavardait. Il racontait des trucs que personne ne savait trop s'il disait vrai ou non. Et franchement, tout le monde se fichait que ce soit vrai ou pas. C'était seulement amusant. Sickert faisait circuler sa flasque, qu,ils se partageaient, à petite gorgée, pour ne pas s'enivrer, mais pour égayer un peu cette journée. Et c'est au moment ou Sickert racontait une blague particulièreent salace, même pour des mercenaires, que le pauvre garde, en mission dans ces terres de perditions, doit, pour couvrir les rire gras de toute ces messieurs, toussotter, puis se râcler la gorge, avant de carrément devoir s'imposer. Il est récompensé par une douzaine de paires d'yeux qui se retournent vers lui.
- Oui ? - Je... je disais que le Capitaine désire voir le représentant des... heum... capitaines mercenaires... - Et pourquoi ?
Le capitaine DuSaule, jadis vétéran de l'armée royale, fumait tranquillement en observant ses compagnons.
- Euh... il ne m'a pas précisé, dit le soldat, mal-à-l'aise. - Bah quoi, il a juste dit d'aller chercher un capitaine mercenaire ? Qu'il vienne le demande lui-même, de capitaine à capitaine. - En fait, il a précisé qu'il voulait celui qui s'exprime correctement et qui sait tenir une plume...
Et le soldat, tout garde soit-il, fut pétrifié par le regard que posent sur lui tous les mercenaires. Un regard tellement soutenu que les soldats, qui pourtant, quelques minutes plutôt, bavardaient joyeusement avec les mercenaires éprouvèrent un certain malaise. Le capitaine DuSaule le toise, impassible, puis il hoche la tête.
- Barbaque, va prévenir les autres capitaine que le Capitaine de Diantra, dit-il avec une hauteur feinte, veut s'entretenir avec nous. Dis leur que je leur envoie mon meilleur homme pour ce genre de tâche. Sickert, tu t'y colle. - Qui ? Moi ? Mais on est en train de gagner, se plaint l'interpellé.
Mais son capitaine semble déterminé.
- C'est toi qui a la plus belle plume, avec plein de machins et de trucs élégants. - Vous vous moquez, capitaine, réplique Sickert, d'un ton boudeur. Il offre ses fers à son petit fère. Finn, je compte sur toi pour défendre mon honneur !
Mais il obéit et emboîte le pas au garde. S'il semblait boudeur durant les premiers pas, les mains dans les poches, la tête basse, son enthousiastme revient lorsqu'il commence à saluer les soldats. Et avec le garde, il se met à bavarder et à bavarder. Et il converse toujours lorsque le garde s'annonce et le fait entrer dans la tente.
- Et c'est là, qu,il a comprit que le type, c'était pas moi ! Oh, salut Capitaine ! Voyant l'air hébété du garde, Sickert le prend à part. On a fait la traversé ensemble, on est copain maintenant, dit-il, familier à souhait, s'en est presque un outrage. En tout cas, Perry, ça m'intéresse ton truc, on s'en reparle ! Il salut son nouvel ami et se plante devant Oschide, tout sourire. Alors, comme ça vous avez besoin de ma plume ? Enfin, manière de parler, j'en ai pas, personnellement, mais si vous me refilez la vôtre, on devrait pouvoir s'arranger.
Oui, le capitaine DuSaule avait sous la main le couillon parfait.
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| | | Oschide d'Anoszia
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Mer 2 Avr 2014 - 11:52 | |
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Toujours seul dans la grande tente qui lui avait été attribué, Oschide pouvait entendre la pluie et les bourrasques de vent frapper la grande toile. Pour un début de Printemps, il fallait l’avouer, le nord restait le nord et le temps allait avec. Si seulement il avait pu se trouver chez lui et profiter un tant soit peu d’une douce brise d’air chaud. Mais non, la volonté avait voulu qu’il se trouve à Alonna et si les dieux le voulaient, qu’il s’enfonce encore plus dans les régions froides et hostiles d’Oesgard.
Il méditait encore les mots de son père qu’il avait reçu. Il lui faudrait la jouer finement pour mener à bien sa mission. Sauf qu’il n’était pas vraiment le mieux réputé pour agir de la sorte. Advienne que pourra, il tenterait d’agir le lendemain si l’occasion se présentait. De toute façon, le maréchal du nord n’était pas bien loin, même s’il lui fallait traverser le campement de long en large. Il entendit soudainement des hommes parler près de sa tente. Les bruits se rapprochaient et laissaient supposer que le garde avait trouvé le mercenaire qu’il recherchait. Le garde rentra alors, suivi de… Non, ce n’était pas possible. Encore lui se dit le capitaine d’un air consterné.
Il avait fallu que ce bougre de garde récupère cet homme qu’il avait déjà rencontré lors de l’embarcation au port royal. Le mercenaire rentra alors avec le même sourire sarcastique et couillon de la dernière fois. Sa familiarité à son égard le fit se dépiter sur place. Seule sa main permettait de retenir sa tête pour ne pas qu’elle tombe. Une fois de plus, la familiarité de cet homme l’avait prostré. Heureusement qu’il lui restait un peu de force pour rappeler à cet homme qu’il n’avait pas le même rang.
« Vous êtes peut-être un mercenaire dénué de discipline, mais cela ne vous empêche pas de saluer un supérieur hiérarchique lorsque lui vous faite face…et non, nous ne sommes pas copains comme vous dites », dit-il sèchement.
L’heure n’était pas à la rigolade et s’il y avait une chose qui pouvait l’insupporter, c’était bien le manque de rigueur des soldats. Pas étonnant que les mercenaires n’avaient pas pu empêcher la retraite de Chtoll. Mais le représentant qu’il avait demandé était là à présent et il lui faudrait faire avec. Néanmoins, une question subsistait.
« Pouvez-vous m’expliquer comment un matelot à t-il pu devenir capitaine de mercenaires en si peu de temps ? Je sais que les promotions vont bons trains par chez vous. Mais après tout, si vous êtes le seul lettré dans votre compagnie, alors ce n’est pas étonnant ».
Son ton était ironique et laissait sous-entendre que de toute façon, le mercenaire qui lui faisait face n’aurait pas le dernier mot, peu importe ses âneries. Il sortit alors un parchemin avec une plume et les mit sur le bureau de façon à ce que le mercenaire puisse y avoir accès.
« Ma demande est très simple. Je veux un bilan de vos pertes, des blessés et des prisonniers que vos compagnies ont fait durant la bataille. S’il en reste bien sûr », il le regarde fixement, « Si les comptes sont déjà fait, donnez les moi je vous prie. Nous gagnerons un temps considérable ». Sa demande avait été claire et simple. Il ne restait cependant plus qu’à savoir si le mercenaire y mettrait de la bonne volonté. Dans le cas contraire, ça chaufferait dur étant donné que ses nerfs étaient déjà sous tension depuis quelque temps.
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| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Jeu 3 Avr 2014 - 2:28 | |
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Sickert sut tout de suite qu'il était d'agacer prodigieusement le capitaine terrestre. Et, loin de le troubler, il trouvait la situation très amusante. Enquiquiner les nobles avait toujours été une activité des plus intéressante pour lui. C'était plaisant de les voir lutter avec leurs bonnes manières pour garder un peu de contenance face à un emmerdeur comme lui. De toute évidence, si les capitaines mercenaires connaissaient un tant soit peu Sickert, qu'il se retrouve devant lui, c'était l'équivalent d'un doigt d'honneur à l'armée, pas de doutes. Pourtant, bien qu'il soit manifeste qu'il sache qu'il est un enquiquineur, Sickert affichait l'air de celui qui est innocemment ravi d'être là. Et c'était en effet le cas, l'innocence en moins.
- Si vous voulez parler de la discipline qui consiste à se lever avant que le soleil ne soit lever, de courir un ou deux mille avant le petit déjeuné et de ne surtout pas s'endormir quand on est de garde, je n'ai absolument aucun problème avec la discipline. Habituellement, on me reproche de me moquer de la hiérarchie par contre, dit-il, souriant, avant d'afficher une moue boudeuse, qui ne reste pas longtemps. Par contre, je suis attristé de savoir que vous ne voulez pas être mon ami, moi qui m'en faisait une telle joie.
Le sourire de Sickert revient aussitôt et s'il reste droit devant le capitaine de Diantra, toute son attitude révèle une désinvolture étudiée et ancrée au plus profond de lui. Mais quelque chose de tout aussi ancrée dans sa nature profonde lui permet de ne pas baisser les yeux et encore moins de les détourner. Difficile tout de même d'y déchiffrer quoique ce soit, la moindre expression, excepté les plis au coin des yeux, dénotant un sourire perpétuel, est dissimulée sous une barbe fournie et mal entretenue. Alors on ne peut se fier qu'à ses yeux et à ses paroles. Mais comme il débite des tas d'inepties, tout ça est bien difficile à déterminer.
- Moi ? Un capitaine ? Vous voulez rire ? Nan, j'ai été des tas de choses, je suis encore des tas de choses, mais plus capitaine. Les autres capitaines étaient tous occupés à des choses beaucoup plus utiles à la guerre que de trucs à écrire, vous voyez, dit-il, moqueur, avant d'afficher un air mortifié. Oh, non, je voulais pas dire que parce que parce que vous faites des trucs à écrire que vous n'êtes pas utile à la guerre. Représenter la couronne de la péninsule, c'est tout à fait utile, j'en suis sûr, dit-il, compatissant.
Le capitaine lui tend un parchemin et une plume et lui explique ce qu'il attend de lui. C'était simple. Très simple. Même n'importe quel mercenaire omega aurait pu le faire. À condition bien sûr d'en savoir autant que Sickert sur les mercenaires.
- Évidemment que les comptes sont faits. Les capitaines savent compter, à défaut de savoir écrire, dit-il, désinvolte. Mais c'est justement le problème, y a aucun écrit, les capitaines gardent tout ça là, dit-il en tapotant sa tempe. Mais je peux vous écrire tout ça, pas de problème. La couronne veut payer pour les pertes ? C'est bien, ça parce que certains d'entre nous croient que ce Clairssac n'a pas la bourse aussi bien rempli qu'il le prétend. La guerre coûte cher et nous ne sommes pas des amateurs, dit-il en commençant à noircir le parchemin d'une écriture anguleuse et parfaitement contrôlée. Il écrit des noms et à côté, la ville d'origine. On a remis tous nos prisonniers à Clairssac. Que voulez-vous que nous fassions de prisonniers, ça ne ferait que des bouches de plus à nourrir. Quoique je crois qu'il y en a peut-être quelques uns qui se sont joint à nous. Vous savez ce que c'est, on croise un ancien collègue, on renoue d'amitié, dit-il en s'étirant pour plonger la plume dans l’encrier devant le capitaine. Et entre nous, je crois que certains ont trouvé préférable de nous rejoindre. Heum, est-ce que je dois compter dans les pertes les blessée que vos chirurgiens ont achever ou je les classe dans les blessés ?
Et il continue d'écrire, rapide, constant. Il écrit de toute évidence depuis longtemps. Il pousse même l'audace à faire quelques lettrines plus sophistiquée pour certaines majuscules.
- Vous savez qu'il y a une erreur sur la carte là ? Les latitudes sont trop étroites, dit-il en désignant une carte sur le bureau d'un geste tout aussi désinvolte que le reste de sa personne.
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| | | Angelina De Soltariel
Humain
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Jeu 3 Avr 2014 - 7:31 | |
| Être messager cela vous fait aller dans bien des endroits. Un champ de bataille. Il devait allé délivrer un message sur un champ de bataille. Un message qui ne concernait en rien la guerre et encore moins une quelconque stratégie .. Enfin si c'était surement la une forme de stratégie mais rien avoir avec la guerre. Grands dieux que la profession de messager pouvait être dangereuse parfois, mais la dame avait bien payée, plus que nécessaire, alors. Et puis il allait pas tout a fait sur le champ de bataille, non loin seulement, enfin a quelques kilomètres, bref. Mais pour sur quand il raconterait son aventure, un champ de bataille ferait fureur dans les discutions.
Il demande le capitaine pour qui il est venue, on lui indique rapidement ou aller. Fort bien, il ne souhaitait en rien s'attarder. A vrai dire a y réfléchir, il avait même pensé a noter le message sur une feuille et a partir prestement sitôt après livraison. Mais la dame avait bien payée se rappella t'il une fois encore. Il ferait dont comme elle avait demandée. Après tout il en allait de sa réputation. Il n’empêche que selon le caractère du capitaine a qui on l'envoyé délivrer le massage, sa tache se révèlerait peut être encore plus dangereuse que de venir crapahuter non loin d'un champ de bataille. Il s'approche enfin de la tente qu'on lui a indiqué, demande permission d'y pénétré, puis ceci fait s’enquit de savoir qui est le capitaine. Assuré de l’identité de l'homme, il débite son message d'une voix pressée comme si il avait hâte d'en avoir fini, ce qui était d'ailleurs le cas, et sans même prendre garde au fait que la capitaine n'est pas seul. Bah quoi, la dame n'avait pas précisé si ça devait être délivré dans l'intimité ou non ? Euh enfin .. Peut être .. Bref.
Sir Oschide d'Anoszia, j'ai un message de la part d'une damoiselle venant du manoir Solaria, du duché de Soltariel. Elle vous somme de rentré vivant, elle est de retour et attends votre visite et vos retrouvailles impatiemment. Jusque la tout va bien, c'est la suite qui se fait plus hum embarrassante, laborieuse. Il poursuit néanmoins. La damoiselle n'a pas donnée son identité mais elle a dit que si vous ne deviniez pas ... Le message s'agite, se trémousse un peu, son regard se fait fuyant, il est visiblement mal a l'aise, normalement il aurait du agir la, mais pas question, ah ça non ... Je ... je n'aurais qu'a vous giflé et que la mémoire vous reviendrez de suite.
Le pauvre bougre n'ose même pas regardé son interlocuteur. Bien trop apeuré de ce qu'il pourrait lui faire. C'était pourtant pas de lui qu'était ce fichu message, il ne faisait que le délivré et même pas comme il le fallait. Dans le fond ce qu'il craignait vraiment c'est que le capitaine ne devine rien et que comment dire, bien serment oblige il doive le gifler .. C'était bien la le message ? Non, hors de question, bien payé ou pas, il y'avait des limites. Sans se soucier de savoir si oui ou non le capitaine a bien compris le message et deviné ce qu'il y'avait a deviné, il bafouille quelques excuses sur le fait d'avoir d'autres messages a délivré puis prends congé de façon précipité manquant plusieurs fois de chuter sur son chemin, détallant comme si il avait le feu aux trousses. Si le capitaine comptait envoyé une réponse, il n'aurait qu'a se trouver un autre messager .. Pour sur quand viendrait le moment de conté son histoire, le messager omettrait ce passage. Probable même qu'il dirait avoir frappé le capitaine .. Les meilleures histoires sont toujours saupoudrés de quelques faits fictifs. Sinon elles seraient trop ennuyeuses .. Mais celle la, celle la elle ferait fureur dans le petit cercle des messagers. Il avait giflé un grand capitaine, sur un champ de bataille, de la part d'une dame .. Voila ce que son histoire raconterait. |
| | | Oschide d'Anoszia
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Jeu 3 Avr 2014 - 10:19 | |
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Comme il s’y était attendu, le mercenaire était parti dans un flot de parole ou personne ne pouvait plus l’arrêter. Ce qui s’était produit sur l’impartial se reproduisait sous sa tente. Mais qu’avait-il bien pu faire de si grave pour mériter une telle malchance ? Oschide l’écouta parler tout en se servant une coupe de vin, seule chose lui permettant de ne pas craquer. Malheureusement pour lui, quelques mots réussirent néanmoins à atteindre ses oreilles et il failli recracher son vin à plusieurs reprises. Tandis que le mercenaire déblatérait avec la même vigueur, Oschide le regardait parler et tenta de s’imaginer mille hommes comme lui sur un champ de bataille, outch… L’idée fut chassée aussitôt. Mais le principal restait tout de même que l’homme s’était exécutait à la tâche et qu’il lui transmettait les informations tant espérées. Comme par résignation, et par fatigue, Oschide lança une coupe de vin au mercenaire qui ne devait même pas s’y attendre.
« Vous me désespérez, le savez-vous ? quel est votre nom déjà ? Néanmoins, je vous remercie pour les informations. Reste plus qu’à espérer qu’elles seront vraies ».
Il lui afficha un sourire en coin de l’œil.
« De toute façon, nous le saurons tôt ou tard », dit-il avec défiance.
Et pour le savoir, ça serait très simple pensa Oschide. Il n’y avait qu’à attendre la prochaine bataille pour voir le nombre approximatif de mercenaire. Si sur le parchemin, l’homme avait marqué que l’effectif n’avait pas diminué alors qu’il était en vrai, beaucoup moins d’hommes seraient à payer et s’il mentait, alors le privilège lui serait accordé de trouver le coupable de l’arnaque. Finalement, cela tombait bien que ce soit cet homme, le hasard faisait bien les choses et Oschide leva son verre dans sa direction. L’épisode de l’impartial lui revint alors subitement en mémoire et il se souvint de l’apprenti qui accompagnait cet homme. C’était un petit blondinet qui avait percuté sa douce Castielle pour pouvoir déglutir par-dessus bord. Il se demande alors ce qu’il était devenu, et rien de mieux que l’homme d’en face pour assouvir sa curiosité.
« Qu’est devenu votre apprenti que vous aviez sur l’impartial ? Celui qui n’avait pas l’air d’apprécier de quitter la terre ferme ? Est-il venu avec vous ou a-t-il été emporté par …. »
Soudainement, un homme rentra dans la tente sans y avoir été invité. Cet homme avait dû être fichtrement silencieux pour passer devant les deux gardes qui protégeaient l’entrée. A moins que ses deux gardes aient été eux aussi assommés par le flot incessant du mercenaire. Une chose était sûre, si le nouveau venu était un assassin alors il le regretterait formidablement. Mais il ne fit rien, rien à part d’ouvrir sa bouche et de déposer le message qui lui avait été dicté. Oschide, se remit tranquillement dans son siège, desserrant petit à petit la dague qu’il portait au ceinturon. Et il écouta.
Une demoiselle venant du manoir de Solaria ? Duché de Soltariel ? Oschide recracha aussitôt son vin lorsqu’il eut l’impression de s’étouffer. Comment était-ce possible ? et comment savoir s’il s’agissait bien de la femme qu’il pensait ? Il voit alors le messager devenir de plus en plus mal à l’aise lorsqu’il lui annonce qu’il n’aurait qu’à le gifler pour qu’il se souvienne. Pas de doute, ce ne pouvait être personne d’autre qu’Angelina, celle qu’il avait laissé huit ans auparavant, celle qu’il pensait disparue depuis deux ans, lorsqu’il ne reçut plus aucun courrier. Mais il n'avait jamais cessé d'espérer, espérant encore et toujours… Ses yeux se figèrent de nouveau vers le messager et semblaient lui indiquer de ne pas bouger.
« Giflez-moi et je vous jure que vous le regretterez ! »
Mais le messager partit subitement, le laissant de nouveau seul, ou pas exactement puisque le mercenaire se tenait toujours sur sa chaise. A ce moment-là, il aurait aimé être seul pour pouvoir se souvenir des mots du messager. Une vague de souvenir ressurgit dans son esprit et il se sentit partir à mille lieux en arrière.
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| | | Haize Sepiida
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Ven 4 Avr 2014 - 11:41 | |
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Sickert avait exercé et avait élevé le babillage excessif en un art de camouflage. Il en avait usé à petite dose lorsqu'il était pirate, puis c'était devenu une seconde nature avec les mercenaires. Et là, il pouvait en user avec un noble. C'était une nouvelle expérience. Tout ce qu'il racontait était d'une inutilité troublante. Et pourtant, il en avait des choses à dire, des tas de choses, trop de choses. Le capitaine profite du moment ou Sickert doit tout de même se résoudre à respirer pour annoncer qu'il désespère. Le mercenaire lève les yeux de son parchemin et fixe le capitaine une seconde, intense, avant de sourire. C'était à se demander s'il était idiot ou juste taré. Mais peu de gens tentaient d'approfondir la question. Sauf Barbaque.... mais il le gardait à l'oeil.
- Désespéré ? Mais vous êtes à la guerre, ce n'est pas le moment de désespérer, annonce-t-il, sérieux un moment, puis il ignore totalement la question sur son nom. Ce n'est pas, mais vraiment pas utile. Il fronce les sourcils lorsque le capitaine aborde les informations et son doute quant à sa véracité. Nous parlons de morts d'hommes, capitaine, dit-il, l'air outré, pourquoi je trafiquerais les nombres ?
Il n'avait pas besoin de trafiquer les nombres, les effectifs mercenaires étaient encore respectable. Il n'avaient subit que peu de pertes. Les mercenaires n'avaient pas à subir les lignes souvent fatales aux soldats. Les mercenaires se ployaient et se déployaient indépendamment, ils étaient plus malléables et se faisaient moins tuer. Sauf lorsqu'on les lançait dans un guêpier. Là, c'était une autre histoire. Il n'a pas le temps de répondre au capitaine au sujet de Finnegan. De toute manière, en quoi ça le concerne ? Un homme entre dans la tente, sans s'annoncer, ce qui pour lui comme pour le capitaine, ressemble à une menace. Si aucun des deux ne bouge, ils posent tous les eux un regard acéré sur le type, qui s'avère être un messager. Sans attendre, ils se met à débiter son message et encore une fois, le capitaine et le mercenaire affichent à peu près la même réaction. Sauf que comme le mercenaire n'a pas toucher au vin, il ne le recrache pas. Soltariel ? Solaria ? Ces mots frappent en lui comme de mauvais présages. Le Capitaine connaissait donc son Ange ? Parce qu'il s'agit bien de son Ange. il le devine même avant que le messager n'arrive à prononcer la fin, affirmant hors de tout doutes qu'il s'agit de son Ange.
Message débité, le messager s'en retourne, ne laissant à peine le temps au capitaine de protester contre la gifle. Le capitaine reste quelques secondes, interdit, puis il se souvient qu'il est là. Sickert le dévisage, surpris parce qu'il connait bien son Ange, mais aussi parce que le coup de la gifle, c'est tout à fait divin ! Et que croiser le regard du capitaine, troublé par sa présence, c'est encore mieux. Sickert éclate de rire. Franchement amusé par la situation. Il n'avait jamais vraiment réalisé qu'il n'était sans doute pas le seul à se faire gifler. Mais en même temps, qu'est-ce que cet énergumène avait bien pu faire à son Ange pour mériter une gifle ? Rien de grave sans doute, il avait eu son lot de gifle. Mais ce noble semblait consterné par cette nouvelle.
- Alors, comme une femme vous attends à la maison. Voilà une femme d'exception, dit-il en ponctuant sa phrase d'un clin d'oeil sans équivoque. Quel mauvais messager, moi je vous aurais giflé, juste pour le plaisir de gifler un supérieur, dit-il, enthousiaste. Il rigole. Bon sang, quand je vais raconter ça aux copains ! Une femme qui gifle un type par messager interposé, elle est bien bonne celle-là !
Excellent moyen d'apprendre qui est ce type pour son Ange.
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| | | Oschide d'Anoszia
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Ven 11 Avr 2014 - 21:33 | |
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Pendant qu'un silence pesant s'était instauré dans la tente au moment ou le messager était parti, les mots de celui-ci résonnaient encore dans son esprit. Non, il n'avait pas halluciné, elle était bien en vie, mais comment cela se pouvait-il ? Même si cela faisait huit années qu'il ne l'avait pas vu, elle était restée pour lui une source de réconfort et de persévérance. Le silence de mort qui avait suivi la cinquième lettre lui avait fait penser qu'elle n'était plus de ce monde. Mais apparemment, ce n'était pas le cas. Oschide peinait à se ressaisir et pourtant, le mercenaire resté béat pendant la scène osa briser son moment de nostalgie qu'il s'était imaginé avoir. Il l'écouta alors sans vraiment l'écouter et entendit seulement quelques mots ici et là. Il commença alors par le dévisager et entreprit à son tour de prendre la parole, mais cette fois, ce serait la dernière mise en garde
« Faites comme il vous plaira, matelot. Mais sachez ce qu'il vous en coûtera de le crier à vos « copains ». Je n'ai pas pour habitude de menacer qui que ce soit, mais veillez à ne pas franchir certaines limites ».
Oschide prit un air rempli d'arrogance en se faisant menaçant. La simple idée qu'on puisse se payer sa tête l'exécrait et que ce soit un simple mercenaire, il y avait des limites. Surtout pour une chose qui ne concernait absolument pas le bougre qui avait eu le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
« La sanction pour avoir giflé un supérieur est la mort, il me semble », il fit en sorte que le mercenaire le regarde bien, « La sanction pour avoir proférer une telle chose ne doit pas être beaucoup plus différente, je le crains ».
Il tendit la joue bien que le mercenaire ait été à plusieurs pas de lui.
« Vous devriez peut-être essayé ? Cela fera une chose de plus à raconter à vos « copains » comme vous dites ».
Il se remit normalement sur sa chaise et regarda l'homme qui lui faisait face avec un petit sourire. Si son souvenir était bon, ce mercenaire matelot était le maître de celui qu'il s'était mis en tête de surveiller, le muet. Il avait essayé de demander son nom, mais le reître avait fait mine de ne pas répondre ou d'éviter de le faire. De toute manière, il ne le forcerait aucunement à le faire puisqu'il n'aurait qu'à demander à ses gardes de trouver le plus beau parleur des mercenaires pour retrouver le petit curieux. Une chose était sûre, s'il le revoyait, une très courte conversation s'imposerait. Mais là n'était pas la question, il ne voulut pas aborder une nouvelle fois ce sujet. Il s'arrêta alors de parler et sortit un morceau de parchemin ainsi qu'une plume. Il entreprit alors d'écrire à son souvenir de jeunesse qui était devenu son amie au fil des années, et cela, sans s'occuper du mercenaire qui était resté sur sa chaise. Peut le congédierait-il ou peut-être pas, seuls les dieux savaient. Finalement, il aimait assez bien converser avec lui. Il repensa alors à la question qu'on lui avait posé avant que le messager ne débarque dans la pièce. Cela concernait le trafic potentiel du mercenaire. Vraisemblablement, le gus n'avait pas compris là où il voulait en venir.
« En ce qui concerne le trafic éventuel des nombres de morts. Comprenez qu'il serait fâcheux pour votre employeur s'il apprenait qu'il paye des hommes morts, et que cela profiterait à d'autres encore en vie. Je connais vos manières et vos façons de faire et je sais que nous ne pouvons pas compter sur votre honneur, mais plutôt sur votre soif d'espèces sonnantes et trébuchantes. Tout le monde ne né pas avec les mêmes valeurs, il est vrai, mais je sens néanmoins en vous une honnêteté que je ne peux que féliciter ».
La pique était tranchante bien qu'il savait éperdument qu'elle n'aurait qu'un effet minime sur le mercenaire. Cependant, il espérait que l'avertissement dicté en amont calmerait la fougue et les ardeurs de cet homme. Ils étaient en guerre, pas dans un spectacle burlesque des bas-fonds de Diantra. Mais si c'était cela que souhaitait ce marin du nom de Sickert, alors il lui proposerait surement de rejoindre une compagnie de théâtre.
« Quant à la femme qui m'a écrit cette lettre, elle ne vous concerne en rien. Suis-je clair ? »
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| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Dim 13 Avr 2014 - 18:09 | |
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C'est de toute évidence une habitude de noble de ne rien écouter. Il voit bien que le capitaine terrestre ne l'écoute que distraitement. Tant pis, pour ce que sa change. C'est l'attitude générale des nobles vis-à-vis du reste de la population. Ils n'écoutent pas lorsqu'ils ne veulent pas entendre. Typique. Mais bon, il pouvait comprendre, ce type là, tout capitaine terrestre soit-il, avait goûté à la médecine de son Ange. Pour ça, il avait toute sa sympathie. Mais en même temps, il l'avait probablement mérité. C'était difficile de savoir où commençait et ou se terminait les nobleries chez son Ange. Parfois, la frontière était mouvantes et il avait du mal à la situer. C'était difficile de vouloir suivre le chemin de son Ange. Il semblait si droit quand on le regardait, mais quand on tentait d'y marcher, il était mouvant et contraignant.
- Oh, je ne crois pas que ce soit parce que vous n'avez pas l'habitude de menacer, c'est plutôt parce que ça n'est pas naturel chez vous. Si je puis vous donner un conseil, je préciser pas que ce sont des menaces, ça donne l'impression que vous voulez vous assurer que c'est compris. Une menace doit être claire sans préciser que c'est une menace, sinon elle perd de sa force. Ou alors c'est une technique pour se moquer de son vis-à-vis. Oh, vous vous moquiez ? interroge-t-il, l'air innocent. Je n'ai pas dit que je donnerais tout votre noble pedigree, dit-il d'un ton neutre. Dans ce cas, j'ai parlé d'un "type". J'aime pas trop la hiérarchie, mais j'aime les gens en général. L'histoire est bonne à raconter tout de même. Et puis, bon, ce n'est pas moi qui est le plus grand danger pour que vous soyez associé à cette histoire. Vous croyez vraiment que le messager va se gêner pour vous nommer et pour prétendre qu'il vous a effectivement giflé ?, interroge-t-il sans même esquisser le moindre mouvement qui signifie qu'il ait pu prendre la provocation du capitaine au sérieux. Ce n'est pas moi qui est menaçant, note-t-il, souriant, si vous préférez que ce soit notre petit secret, eh bien soit, il vous suffit de demander.
Il a terminé de faire sa liste, mais il s'amuse en attendant à dessiner sur le papier, l'air de poursuivre l'énumération des noms. De toute manière, il écrit, le capitaine. Il y a un silence où on n'entend que le grattement des plumes sur le papier. Puis le capitaine relève la tête et se remet à parler, lui expliquant pourquoi il ne faut pas trafiquer les chiffres concernant les nombre de morts des compagnies de mercenaires. Tout en complétant sur les différences de pensées entre mercenaires et soldats ou peut-être même entre eux ? Il sent de l'honnêteté en lui ? Pourquoi il a l'impression qu'il dit ça que pour... pour quoi au juste ? Il relève également la tête de sa liste agrémentée d’enjolivures et de lettrines complexes.
- Oui, je comprend tout ça. Ça fait quelque années que je suis mercenaire. Et justement, pourquoi risquer de perdre la prime à la fin si on trafique les chiffres ? D'un autre côté, c'est nous qu'on balance dans les pires coins, nos chances de survie sont exécrable. Pas la peine de me féliciter, nous on a choisit d'être ici, c'est pas comme tous ces pauvres bougres de soldats, dit-il, souriant, comme s'il parlait de la pluie et du beau temps.
Les mercenaires s'engageaient généralement pour les écus, pas de doutes là-dessus. Ils le faisaient aussi pour défoncer quelques cages thoraciques et trancher quelques gorges. S'engager dans une guerre, c'était payant, si on y survivait. Tout le monde le savait. Évidemment, ça n'allait pas plaire à tous les mercenaires que DuSaule ait envoyé un de ses gus pour les listes. Mais qu'est-ce que ça pouvait changer, hein ? Il était trop tard et puis eux, ils étaient serrés contre les frontières militaires, tandis que tous les autres restaient en retrait. Fallait savoir choisir sa place.
- Oh non, ce message ne me concerne en rien, vous avez raison, dit-il, courtois. Il sourit tout de même, avant d'hocher la tête. Mais je crois pas oublier ces paroles de sitôt, avoue-t-il, rêveur. Mais j'admire le cran de la Dame, pas vous ? Une femme admirable, à ne pas en douter. C'est votre soeur ? interroge-t-il, innocemment.
Dernière édition par Sickert le Ven 18 Avr 2014 - 14:57, édité 1 fois |
| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Ven 18 Avr 2014 - 14:22 | |
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Il avait presque fini d’écrire sa lettre lorsque le mercenaire, anciennement matelot se mit à reposer des questions sur ce qu’il venait de dire. Mais il n’avait plus envie de se justifier et fit mine d’ignorer la question. Apparemment, cela ne serait jamais compris de toute façon. Il préféra laisser cet homme finir de compléter la liste qu’il transmettrait à son tour au baron d’Etherna, l’employeur des mercenaires. Cependant, il l’avait de nouveau écouté parler, le laissant ainsi déblatérer sa vie, sur ce qu’il aimait, ce qui le faisait rire ou pas. Il lui donna même un conseil pour se faire véritablement menaçant auprès d’une personne. Ce qui ne manqua pas de l’agacer un peu plus, mais il ne laissa rien paraître. Finalement, que pouvait-il dire de plus sans se faire de nouveau contredire. Il n’avait plus le cœur à ça, non, la seule chose qui l’importait était de trouver les mots justes pour la lettre qu’il enverrait à Angelina. Néanmoins, la curiosité du mercenaire était sans limite et Oschide constata la déplorable façon qu’il eut d’en demander plus sur la femme qui avait envoyé le messager.
« Oui, elle a du cran, c’est le moins qu’on puisse dire », trancha Oschide avant de reprendre, « Et oui elle est admirable et possède un courage qui devrait sans doute servir d’exemple à bon nombre d’hommes ».
Bien sûr, il faisait allusion aux mercenaires, mais il ne prit même pas la peine de le dire sachant éperdument que le mercenaire lui renverrait la balle aussitôt.
« Si vous avez fini, il n’y a donc plus rien qui ne vous retient ici, vous pouvez disposer ! ».
Sans faire attention si le mercenaire avait obéit ou non, Oschide se mit à relire la lettre qu’il venait de terminer et mit à la suite sa signature. Il n’avait écrit que quelques lignes seulement, peut-être en rajouterait-il par la suite, mais le plus gros avait été dit. Il tenta alors de se rappeler du visage d’Angelina qu’il n’avait plus vu depuis huit années maintenant. Par moment, son visage se troublait dans son esprit, il ne parvenait plus à la discerner. Mais les rêves lui redonnaient ce dont il avait besoin et il lui arriver donc de la revoir bien distinctement. Il s’était résigné à faire son deuil depuis tant d’année pensant qu’elle était morte et voilà qu’on lui jouait un tour se dit-il. Mais il n’avait pas reçu une aussi bonne nouvelle depuis tellement longtemps. Il fut alors certain que sa lettre rendrait son amie heureuse.
« A oui, j’oubliais », dit-il brusquement, « Faite venir votre apprenti, il me faut m’entretenir avec lui ».
Il n’avait pas oublié le jeune blondinet qu’il avait mis à l’ombre lorsqu’il était dans l’impartial. Ce petit détenait un secret qu’il voulait s’assurer être en sécurité. Quoi de mieux que de l’avoir auprès de lui pour en être certain. Sinon, il se devait d’exécuter une promesse qu’il avait tenu lors de son entretien dans la cale du navire.
« Je sais qu’il est ici, alors pas la peine de me mentir ou de m’inventer une excuse, maintenant filez ! »
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| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: Une connaissance commune [PV Sickert] Dim 20 Avr 2014 - 3:15 | |
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Probablement qu'il aurait pu raconter le petit chaperon rouge que le capitaine terrestre n'aurait pas eu l'air plus intéressé. En même temps, c'est lui qui posait les questions et il n'écoutait pas les réponses. Tant pis pour lui. Sickert en revanche, était tout à fait attentif à ce que le capitaine racontait et même au moindre de ses mouvements. Le mouvement de la plume sur le papier d'ailleurs était des plus intéressant. Il hoche la tête, souriant toujours, lorsque le capitaine prétend que son Ange devrait être l'exemple de beaucoup d'hommes.
- La plupart es hommes seraient beaucoup trop honteux d'avouer prendre exemple sur une femme, capitaine. La plupart des hommes ne sont que des hommes, dit-il dans la plus pure des simples constatation, ils ne comprendraient rien au courage d'une femme.
Aucun reproche, aucun fiel, ni même de moquerie. Sickert avait été élevé par une femme, admirable et courageuse, bien que fondamentalement ambitieuse et malfaisante. Son Ange l'était tout autant, il n'avait jamais prétendu le contraire et elle n'avait rien de malfaisant. Finnegan, c'était tout pareil. Admirable, courageuse et avec un sacré culot. Marion également, tout comme George, à sa manière. Sickert avait vu passer et avait côtoyé d'innombrables femmes et leur vouait toutes un profond respect. Les femmes avaient déjà son respect, mais pouvaient le perdre, contrairement aux hommes qui devaient habituellement faire leurs preuves pour le gagner. Le capitaine lui donne son congé, Sickert tourne les talons sans attendre, il adore les congés.
- Bien capitaine, dit-il en s'éloignant
Il pense qu'il devra refaire une liste de ceux qui sont morts, pour les capitaines mercenaires. Et pourquoi pas en expédier une directement à De Clairssac... on ne sait jamais comment les nombres peuvent changer quand on a pas les yeux dessus. C'est si facile de trafiquer les chiffres. Il allait quitter la tente lorsque le capitaine le retiens. Sickert se retourne et lui fait face, toujours aussi souriant, mais son sourire s'efface brièvement lorsqu'il entend la nature de la demande. Faire venir son apprenti ? Il vient pour demander de quel apprenti il s'agit lorsque le capitaine précise qu'il ne sert à rien de lui mentir parce qu'il sait qu'il est ici, Sickert change de stratégie, ce qui en même temps n'est pas vraiment une stratégie, mais pour une fois, la chaîne de commandement peut lui servir.
- Vous entretenir avec mon apprenti ? Il ne parle pas, alors je doute que le terme d'entretien soit le mot juste, dit-il, méfiant. Et puis, vous savez, ici, il n'est pas mon apprenti. Il n'y a que sur mer qu'il l'est. Mais soit, si vous voulez, je vais faire part de votre demande à mon capitaine, je suppose que ça devra passer par notre employeur, vous savez, la chaîne de commandement, la hiérarchie à respecter et tout ça, mais je ferai part de votre demande, dit-il, en reculant vers la sortie, un sourire pavé de bonnes intentions.
Après tout, Sickert n'était pas là par plaisir, il avait été envoyé par son capitaine et la demande d'Oshide était dans ce cas-là. légitime et les aptitudes de Sickert en faisait le type tout désigné. La demande pour faire venir Finnegan, par contre était d'origine douteuse, un capitaine de la trempe d'Oshide n'avait pas légitimement besoin des capacités de Finnegan.
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