Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)

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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeVen 9 Mai 2014 - 22:46

8ème année du 11ème cycle, Favriüs, cinquième ennéade.


Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  Bureau10

Deux ennéades que le nouveau pouvoir ducale était en place, et plus de temps encore depuis que Méliane avait annoncée a toute la péninsule par missive qu'elle allait devenir la toute nouvelle duchesse de langehack. Malgré ce temps passé, nulles nouvelles de la couronne ne subsistaient pas plus que la trace d'un quelconque intérêt pour sa personne, même le comté de Scylla restait silencieux de toutes nouvelles, bonnes ou mauvaises.

Il se murmurait depuis de longs mois déjà que la régente restait enfermée dans ses appartements et ne se préoccupait guère plus du royaume. Méliane n'avait toujours prêtée que peu de foi a tout cela, mais désormais, fort était de constater que les rumeurs devaient avoir une part de vérité. Il fallait au moins que la régente soit a l'article de la mort pour délaisser ainsi ses devoirs et les intérêts de son fils, le roi. Sans quoi il serait a se demander de façon fort déplaisante a quoi elle avait occupée son temps, tout ces longs mois ou le peuple et la noblesse étaient restés sans nouvelles.

En tant que duchesse, en tant que châtelaine en tant que mère, Méliane avait toujours placée au dessus de tout, le sens du devoir et des responsabilités. De ce fait il fallait bien avouer qu'elle ne portait guère haute estime a la régente et ne s'en sentait en aucune façon honteuse. Elle aimait son roi, la était son devoir, la régente n'était tout au plus qu'un instrument, tout comme la couronne qu'il porterait un jour. Son allégeance allait au roi et non a une quelconque dame qui se faisait pi des besoins de son peuple au premier rhume .. D'accord c'était peut être un peu médisance que cela, mais toute bonne régente dans la position ou se trouvait Arsinoé d'Olyssea aurait eu a cœur de rallier sous sa bannière le duché de Langehack, d'autant plus que dans le cœur de tous, la couronne avait perdue en popularité depuis de nombreux mois déjà .. Elle ne comprenait dont pas ce silence, mais qu'importe que cela, si la régente souhaitait se passer d'un allié de poids grand bien lui fasse. Elle était arrivée a la place qui était sienne sans une quelconque intervention de la couronne et il en serait de même pour l'avenir. Ce qui se passait a Diantra ou dans la tête d'une régente absente ne la concernait que trop peu, ce qui la préoccupait en revanche était le manque de serment de Scylla et forcément les deux étant intimement lié, elle n'avait d'autres choix que d'y penser.

Assise a son bureau depuis de nombreuses heures déjà, la duchesse se leva, s'étira quelques instants avant de s'approcher de la fenêtre pour porter son regard a l’extérieur. Elle pensait a des temps plus simples et plus cléments. A des moments plus doux. Mais tapis dans l'ombre il y'avait aussi les moments plus douloureux, les cauchemars qu'elle faisait toujours, la blessure et le traumatisme qu'elle porterait pour toujours. Malgré cela, malgré les horreurs passées, elle était toujours la, elle en était sortie plus solide. Forte de cette constations, son esprit s'apaisa sachant que si elle avait pu se sortir de cela, elle pourrait venir a bout de toutes choses. Un jour ou l'autre la régente devrait bien se rappeler a son bon souvenir, ce n'est guère elle qui courrait vers eux. Quand a Scylla, elle choisie de donner au comté encore une ennéade de plus et ensuite elle se ferait devoir de leur rappeler ce qu'il coûtait de ne pas prêter serment. Que ce soit le comté du roi, ne changeait rien a cela, a dire vrai cela donner un bien drôle d'exemple a la noblesse. Les terres de Bohémond Ier, accessoirement roi du royaume tardé a prêter serment, voila qui pourrait assurément être le germe de quelques révoltes contre la couronne. Bien que ce ne soit pas dans ses projets a elle, d'autres pourraient clairement y voir une invitation ...

Un dernier regard a la fenêtre puis elle retourna a son bureau, oui une ennéade de plus et si a ce terme Scylla ne s'était pas manifesté, c'est elle qui le ferait et pas de la façon la plus cordiale qui soit. Il semblait que certains aient pris ses messages de paix et de diplomatie pour de la faiblesse, fort bien elle se ferait plaisir de les détromper au besoin. On ne se jouait pas impunément de Méliane de Lancrais, la régente & Scylla n'étaient rien par rapport a ce qu'elle avait affrontée par le passé. Qu'ils viennent en amis ou en ennemis, elle saurait les recevoir. Optimiste et désireuse de paix comme toujours, elle espéra que ce serait le première possibilité qui verrait le jour, c'est sur cette pensée qu'elle se remit au travail. Par chance toute la péninsule n'était guère a l'image de Diantra ou de Scylla, bon nombres de nobles se presser en hommages, désireux de créer alliances et amitiés avec elle.   


Dernière édition par Méliane de Lancrais le Lun 2 Juin 2014 - 22:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeLun 19 Mai 2014 - 12:48

Fin de la Cinquième Ennéade
Du mois de Favrius
De la Huitième année
Du Onzième Cycle

Le Comte Régent de Scylla, Enguerrand de la Vesne a écrit:
Dame de Langehack,

Conscient que cette missive arrive fort tardivement, moi, comte régent de Scylla, messire Enguerrand de la Vesne, tient à vous informer de mon amicale visite qui se tiendra à la fin de la cinquième ennéade de ce mois de Favrius.
Les troubles ayant secoué le comté et dont j'ai la direction au nom de notre bien aimé roi Bohémond Ier m'ont retenu plus de temps qu'il n'en était prédit. Je vous prie donc de pardonner mon tardif rappel à vous, duchesse.
Il semble de fort bon aloi que nous puissions nous entretenir sur les liens unissant nos deux domaines afin d'y instaurer une amitié intangible et durable. Veuillez dés lors, en ce sens, recevoir ce pendentif dont la sculpture d'un aigle noir, animal armorial du Langecin, orné de ses yeux de diamants extraits en nos mines de Nelen, symbolise la grande et belle relation liant nos contrées. L’obsidienne dans laquelle est sculptée cet aigle aux ailes bellement déployées est une roche fuligineuse dont mes sujets, pour beaucoup d'origine pharétane, se plaisent à croire qu'elle fut forgée par le souffle même d'un dragon. De ces mêmes dragons antiques qui furent jadis vénérés par la civilisation Nisétienne. C'est donc avec un espoir certain qu'il me plairait de créer un attachement tout aussi fort et perdurable entre nous.
Que les Cinq, dans leur immense puissance et miséricorde, veillent sur vous et les vôtres, dame  Méliane de Lancrais.

Enguerrand de la Vesne.

Cette missive fut rédigée deux jours avant le départ d'Enguerrand pour Langehack. Le coursier partit vélocement en sa possession, en plus du coffret merveilleusement habillé d'orfèvrerie.
Les préparatifs du voyage furent assurés par les compétences indéniables de Hubert l'Habile qui, ayant eu affaire à de moult départs de ses précédents souverains, les organisa avec grand soin et grande vélocité. Ainsi, en partance du port de Pharembourg, la galère amirale de La Curiosa, suivie de trois dromons la protégeant, cabota jusqu'à la cité de Léliande, en Langecin. De là, le cortège comtal débarqua pour ré-embarquer aussitôt dans un navire plus modeste, capable de remonter les routes fluviales jusqu'à Langehack.
Une fois le cortège parvenu à la capitale langecine, Enguerrand, entouré de sa quarantaine d'hommes, chevaliers, écuyers, pages, médicastres, hérauts, copistes, armuriers, palefreniers et même du cambusier peu désireux de quitter le navire, se dirigea aux portes du château. Icelles étant closes, un garde placé sur le faite des murs lui demanda, malgré ses bannières royales de lys d'or couplées à celles du renard de gueules, de se présenter. Enguerrand décida d'y voir une requête protocolaire plutôt qu'un signe manifeste d'ignorance...
Le temps que la duchesse Méliane de Lancrais fût informée de l'arrivée de Scylla en ses terres ducales, Enguerrand patienta devant ces portes closes. Obstinément closes.


Dernière édition par Enguerrand de la Vesne le Dim 8 Juin 2014 - 13:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeLun 19 Mai 2014 - 13:41


Autant dire que recevoir des nouvelles du comté de Scylla avait été en plus d'un soulagement, un grand plaisir. D'autant plus que la missive arrivait jusqu’à elle, était accompagnée d'un charmant présent oh combien estimé par la duchesse. Son réflexe en d'autres temps aurait été de se saisir de sa plume afin d'envoyer ses remerciements mérités au régent de Scylla, mais sous l'information du messager qui lui confia l'arrivée proche du dit régent, elle n'en fit rien.

Elle se fit donc patiente dans l'attente de son arrivée fort désireuse d'échanger avec lui tant sur le dit présent que sur leurs relations futurs. Elle espérait les mots de la missive sincères et véritables. Si le manquement de nouvelles tout comme de serment n'avait été qu'un malheureux retards du a quelques événements bien indépendant de la volonté de tous, alors tout serait bientôt au mieux.

C'est la en tout cas ce qu'elle espérait, voila qui ôterait un soucis de sa tête et une épine du nouveau pouvoir ducale. Oui, si par les dieux tout ça n'avait été qu'un disgracieux malentendu et non les prémisses d'une mésentente, elle en rendrait grâce aux 5 longtemps. Elle avait souhaitée par dessus tout, s'éviter en ses débuts de règne des conflits quel qu'ils soient et malheureusement tout avait bien mal commencer. Elle eu dont le plaisir de relire la missive en de nombreuses occasions pendant que les jours qui conduisaient a la venue du régent, passèrent. Elle y puisait un réconfort certain quand aux prochaines relations qui pourraient bientôt liés Langehack et Scylla. Elle restait certes sur ses gardes, en politique il ne fallait jamais juré de rien, mais ce soucis possiblement dissipé, son esprit ne s'en sentie que plus léger.

Quand le jour de la venue d' Enguerrand de la Vesne fut arrivé, elle eu la déconvenue d'apprendre que l'on avait fait patienter le régent de Scylla et ses hommes aux portes du palais ducale. Voila un manque de tact certain dont elle espérait qu'il ne prendrait pas ombrage. Après avoir fait part de son mécontentement, et ce dans les règles, aux responsables de cela, elle s'assura que les portes soient ouvertes a Enguerrand et a ses gens. Elle demanda a son intendant de prendre en charge tout ce petit monde, de les installer confortablement, de veiller a leurs repos et a leurs restaurations, avant que ne lui soit mené le régent de Scylla.

Elle l’attendit donc dans son bureau. C'était certes peu protocolaire, mais le protocole attendrait. Avant de le présenter a sa cour, ils devaient avoir une discutions privée et elle devait découvrir si les intentions insinuaient dans la missive se vérifieraient en des intentions de prêter ou non serment. Ne voulant guère plus le faire patienter qu'il ne l'avait déjà fait, elle ne prit pas la peine de se changer et l’accueillie donc avec la tenue qu'elle portait depuis le matin. Une robe simple, sans faste, élégante, sans trop d'amas de tissus, passablement dépourvu de fioritures, une tenue idéale pour travailler. Ses cheveux libres de toutes attaches formaient un halo sombre autour de sa personne. Tandis qu'accroché autour de son coup et reposant sur sa poitrine, apparaissait un somptueux pendentif que le régent saurait reconnaître. Il ne l'avait plus quitté depuis qu'il lui en avait été fait présent, elle espérait qu'il serait vu en ce geste, ses désirs sincères d'amitiés envers Scylla.

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Elle était debout prés de la fenêtre quand l'intendant ouvrit la porte pour annoncé pompeusement l'entrée du régent de Scylla, Enguerrand de la Vesne. Gracieuse et d'un pas délicat, dés la porte fermée et l'intendant parti, elle fit quelques pas vers l'homme dont la vue s'offrait a elle pour la première fois. Le regard de la duchesse était sérieux, prémisse de la discutions a venir. Son visage pourtant s'illuminait d'un sourire sincère, le signe des espoirs qu'elle mettait présentement en l'avenir.

Régent de Scylla, il est un plaisir manifeste que de vous recevoir en ces lieux. Comme il me fut plaisir certain que de recevoir votre missive et le présent qui l'accompagnait. D'un effleurement, elle désigna le pendentif trônant a son cou. Veuillez recevoir mes remerciements sincères tant pour vos mots que pour ce somptueux pendentif qui fut un baume sur mon cœur inquiet. Inclinant légèrement la tête, elle plongea son regard dans le sien, ses lèvres se tordant en une légère et adorable moue. Elle sembla l'espace d'un instant vouloir quérir en lui la réponse a une question délicate. Me pardonnerez vous que sans nouvelles de Scylla, j'ai l'espace d'un instant craint que vos terres ne me refusent le serment qui me revient ?

Charmante ingénue que voila .. Vous croyez ? La manœuvre était subtile, des excuses elle n'en devait point, tout comme en rien elle n'avait été obliger d’admettre avoir douté. D'autres auraient fait tout autre chose que d'attendre patiemment des nouvelles. Alors pourquoi ces mots ? Par ce qu'en diplomatie, il faut savoir parfois manœuvrée de sens a attiré la sympathie de l'autre. Voila qu’elle s'accusait elle même d'une faute légère dans le simple but de découvrir si les craintes avaient étés ou non justifiés. Autant clarifier les choses dés le départ. Soit il venait prêter serment délivrant message de paix et d'amitié .. Soit ce qu'il venait délivré serait bien moins plaisant et alors tout deux devraient en assumer les conséquences.    
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeLun 19 Mai 2014 - 23:13


« Le serment qui vous revient... répéta Enguerrand dans un murmure. Si vous me le permettez, dame de Lancrais, j'aimerais m’asseoir afin de reposer mes jambes de vieil homme. Le trajet jusqu'en vos contrées a été fort long et, même si le temps s'est montré fort clément, les voyages en mer n'en restent pas moins éreintants. »

Joignant les gestes à la parole, le Régent se dirigea vers le faudesteuil au bois de noyer, finement ouvragé de feuilles d'acanthe au symbolisme fort mais méconnu, et recouvert d'un velours cramoisi qui promettait un confort bienvenu. Sa cape d'or ondoya à sa suite, le gonflant d'une assurance qu'il possédait petitement, il était vrai.

La duchesse, l'avait-on prévenu, était une femme au parler franc, au corps moult émerveillable et menu qui peinait par trop à contenir une âme aux grandes et belles envergures. Une dame à fleur de peau, comme l'attestait l'entrée en matière de cette conversation.

Lorsque La Vesne se posa en son séant, il prit le temps de détailler la belle. Le doute ne put prendre place en son cœur plus avant : cette discussion serait fort différente de celles auxquelles il était habitué en la Chambre du Dôme devant ces sempiternels patriciens avides de la Questure. Céans, nul sourire ironique ni phrase sarcastique. Face à aux dames comme Méliane de Lancrais, les hommes, d'aussi haute naissance fussent-il, se devaient de parler sans détour, mais avec poésie. Enguerrand ferait au mieux, se promettant cependant de ne guère laisser le charme de la duchesse intercéder dans sa manière de dialoguer. Une promesse qu'il peinerait sans doute à tenir.

Espérant que dame Méliane ne prendrait point ombrage de s'être assis en sa présence, il lui invita à en faire de même. La conversation serait peut-être longue et les répercussions importantes.

« C'est un bel et grand honneur que vous m'offrez ce jour d'hui, ma dame, en portant ce pendentif. Il me tient à cœur de vous affirmer, avec toute la noblesse dont mon ascendance a su fièrement  m'insuffler, que cette visite est une visite courtoise. Et, même si les conséquences politiques de cette entrevue pourront possiblement déplaire au duché de Langehack ou au comté de Scylla, sachez qu'à titre personnel, c'est un réel plaisir que de vous rencontrer. Les occasions de rencontrer si jolie dame, que ce soit par le corps tout autant que par l'esprit, se font bigrement rares. J'espère de ce fait que les mots que nous échangerons en cette pièce ne vous feront point douter de l'estime que je porte à votre égard. Car, force est de constater, belle dame de Lancrais, que certaines dimensions politiques nous dépassent malheureusement et que, à grand arroi de peines, nous aurions moult difficultés à contenter tous les partis de cet échiquier. Je ne doute cependant point du fait que, vous comme moi, ferons au mieux. »

Enguerrand se décida ensuite, par confort, à ôter ses gants de cuir, les déposant sur ses cuissots d'acier. Il massa les muscles endoloris de ses doigts, savourant le délectable toucher de l'air frais sur sa peau. Il plongea ensuite son regard métallique dans les yeux de la dame et, pressentant la saltarelle que s'apprêtait à danser son cœur suite à cette contemplation, crut déceler dans les tréfonds de cette âme ducale maintes meurtrissures, moult fragilité et grand doute.
Un doute qu'il aurait tant aimé apaiser. Mais le pouvait-il ?

« Ma dame, pardonnez mon outrecuidance, serait-il possible qu'une de vos petites gens nous apportent quelques hanaps d'eau ou de vin ? Faîtes comme il vous siéra. Je vous fais l'aveu d'avoir grand soif. »

Sa bouche était sèche, c'était un fait. Mais elle l'était bien moins que son âme qui, telle une terre quémandeuse d'une pluie divine, était entaillée des craquelures que l'aridité du pouvoir conférait. Pourtant, nul doute que converser avec une femme telle que dame de Lancrais était aussi bienfaiteur qu'une brume légèrement humide. Une trêve délectable. Enguerrand était un homme qui, depuis fort longtemps, avait oublié les heurs appréciables qu'offrait la gente féminine. Et même si le dialogue pouvait prendre des inflexions peu engageantes, la présence d'une femme n'en demeurait pas moins savoureuse.

C'était là un sentiment qui se rappelait à Enguerrand, qu'il le voulût ou non. Tout comme l'image de sa défunte épouse, Pénélope de la Vesne.
A ce souvenir, son cœur se serra.
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeLun 19 Mai 2014 - 23:59


Si vous me le permettez, dame de Lancrais, j'aimerais m’asseoir afin de reposer mes jambes de vieil homme. Le trajet jusqu'en vos contrées a été fort long et, même si le temps s'est montré fort clément, les voyages en mer n'en restent pas moins éreintants. »

Il n'attendit guère sa réponse mais elle n'en prit point ombrages, si il avait eu été un peu plus patient, elle lui aurait elle même proposait place ou se reposait. De cela non plus elle ne s'offusqua guère, il était rafraîchissant de voir un homme ne point s'échiner en courbettes de par sa position mais pensant tout autre sous le couvert des manières. Elle le contempla dont un très court instant, sourire aux lèvres avant de ne reprendre la parole.

Mon cher, si je ne puis vous refusais un repos qui vous est mérité, pardonnez moi de mettre en doute vos mots. Le regard se fit espiègle, le ton taquin. Soit vous paraissez plus jeune que vous ne l’êtes, soit vous êtes fort bien conservez .. Car en vous nulles traces de vieillesse ne m’apparaît. Lacha t'elle de son tempérament franche et sincère en tout temps.

Désireuse d'échapper au regard qu'elle sentait s'attarder sur sa personne, elle saisie l'invitation qu'il lui faisait de s'asseoir, bien qu'elle n'en ai eu guère besoin. Mais après tout, il était bon de le faire se sentir maître des choses. Il serait sans doute plus ouvert a la discutions et plus libre de ses paroles si ne venaient pas s'ajouter a une situation possiblement délicate, le poids de leurs rangs. Ils étaient en privé, qu'ils se passent de courbettes ou se donnent quelques privautés, elle s'en moquait bien. Ce qui la dérangeait quelque peu néanmoins c'était le doux regard bleu qui semblait guettait le moindre de ces gestes. Un regard qui se voulait appréciateur et donc source de compliment certes, mais a l'instar des autres dames, elle n'était genre friande de ce genre d'appréciations. Cela découlait de son vécue, mais nul autre qu'elle ne pouvait en deviner la teneur, c'est pourquoi elle n'en tint pas rigueur au régent de Scylla et qu'elle ne laissa en aucune façon transparaître sa gêne. Usant même de cela au besoin a grand renforts de sourires et de moues adorables .. Après tout aux grands maux, les grands moyens disait on .. Rester a savoir quels genres de maux amenait avec lui sire Enguerrand  de la Vesne.

« C'est un bel et grand honneur que vous m'offrez ce jour d'hui, ma dame, en portant ce pendentif. Il me tient à cœur de vous affirmer, avec toute la noblesse dont mon ascendance a su fièrement  m'insuffler, que cette visite est une visite courtoise. Et, même si les conséquences politiques de cette entrevue pourront possiblement déplaire au duché de Langehack ou au comté de Scylla, sachez qu'à titre personnel, c'est un réel plaisir que de vous rencontrer. Les occasions de rencontrer si jolie dame, que ce soit par le corps tout autant que par l'esprit, se font bigrement rares. J'espère de ce fait que les mots que nous échangerons en cette pièce ne vous feront point douter de l'estime que je porte à votre égard. Car, force est de constater, belle dame de Lancrais, que certaines dimensions politiques nous dépassent malheureusement et que, à grand arroi de peines, nous aurions moult difficultés à contenter tous les partis de cet échiquier. Je ne doute cependant point du fait que, vous comme moi, ferons au mieux. »

Fort bien, au delà des mots de la missive, du présent et de sa venue ici, il n'était probablement pas le porteur de quelques bonnes nouvelles. Elle n'en perdit pas pour autant ni sourire ni contenance. Elle aurait bien évidement préférer qu'il lui annonce le soutien de Scylla et son intention immédiate de prêter serment, mais si il n'en était rien, elle serait faire avec. Si au final il s'avérait que la discutions devait en devenir déplaisante, il aurait autant a perdre qu'elle, tout comme le comté de Scylla, mais ils n'en étaient pas encore la et mieux valait pour le bien de la discutions a venir, ne pas envisager les pires bassesses.

Sire permettez moi de vous dire que vous savez fort bien manié les mots et soyez assuré qu'a limage de votre présent, vos compliments a mon égare sont un ravissement. Son regard se planta dans celui de l'homme qui lui faisait face, l'accrochant plus que de raisons, inébranlable et pourtant toujours chaleureux, jusque dans une certaines limites du moins. Sachez néanmoins que je préférerais que vous soyez franche et directe, si la conversation se veut a devenir désagréable, les courbettes ne changeront rien a cela, si ce n'est nous faire perdre un temps peut être essentiel. Son regard lâcha prise pendant que son visage se fendait en un sourire lumineux qui avait fait perdre leurs mots a plus d'un. Néanmoins fort m'est de constater qu’effectivement en dehors des possibles soucis politiques qui pourraient nous opposer, nos points de vue se rejoignent. Il est un plaisir que vous rencontrez enfin, quoi que j’eusse préférer des circonstances plus propices a la détente qu'aux obligations. En mon cœur, il va de soit que j'aimerais que nos relations a venir soient cordiales .. Mais ma fois, il y'a parfois des choix que la politique fait a notre place .. Regret que voila, mais vérité que nul ne peut nié.

Ses mots étaient sincères, sans forme d'un quelconque camouflage destinés aux faux semblants dont elle n'avait jamais fait usage. Elle déversée sur le régent de Scylla son avis tel qu'il était sans ombrages, sans courbettes. Il y'avait un temps pour chaque chose et elle estimait que lui comme elle n'avait guère de temps a perdre en futilité de ce genre. Il avait l'air d'un homme sage, cela se vérifierait en sa réaction aux propos qu'elle venait de tenir.

« Ma dame, pardonnez mon outrecuidance, serait-il possible qu'une de vos petites gens nous apportent quelques hanaps d'eau ou de vin ? Faîtes comme il vous siéra. Je vous fais l'aveu d'avoir grand soif. »

Petites gens, si elle tiqua intérieurement sur les mots, elle n'en fit rien paraître, après tout le reste de la noblesse péninsulaire n'était pas a son image et beaucoup traitait leur domestiques avec bien moins de considération qu'elle même le faisait. Elle prit donc possession d'une petite cloche abandonnée sur son bureau qu'elle fit teintée gracieusement. L'intendant qui comme toujours devait attendre a distance respectueuse de la porte ne manqua pas de se précipiter en ces lieux avec respect et dévotion et avec avouons le une attitude pour le moins pompeuse. Ce qu'elle ne pouvait guère lui reprochait, il servait le trône ducale depuis presque autant d'années qu'elle avait vécue. D'un ton digne de son rang, mais d'une voix néanmoins respectueuse, elle commanda au brave homme de leur apporter quelques boissons, du vin pour Sire d'Enguerrand et un thé pour elle même.

Le tout leur fut rapidement apporté, elle laissa le temps au régent de Scylla de se délecter du nectar qu'on lui avait servi avant de poursuivre. Qu'il prenne ses aise, voila ce qu'elle voulait. Qu'il se sente libre de toute chose, confiant, il n'en aurait que la langue plus facile a délié. Autant le sourire était ravie, autant le regard était lumineux autant la duchesse n'oubliait en rien que sous le regard appréciateur, les souhaits d'amitiés et les courbettes, le régent de Scylla restait possiblement et sur le long terme quelqu'un qui pourrait faire le choix d’être son ennemi et non son allié. Bien que sa préférence aille évidement a la seconde option, elle était prête a gérer les deux au besoin et ne se laisserait guère impressionner quoi qu'il arrive et surtout pas en ces lieux qui étaient sien .. Chose qu'elle lui rappellerait au moment opportun. Pour l'heure, elle serait ce qu'il fallait qu'elle soit, ouverte et tout sourire, regard lumineux et sincérité a fleur de peau.

Maintenant que vous avez pu prendre un peu de repos et vous rafraîchir la gorge, peut être pourrions nous en venir aux choses qui sous le couvert de la courtoisie nous préoccupent. Ayant l'air de jouer distraitement avec sa tasse, les mots qui sortirent de sa bouche n'en furent pas moins franches et déterminés. Quand est il de la position de Scylla quand au nouveau pouvoir ducale ? Et qu'en sera t'il a l'avenir ? Directe, elle l'était pour sur, mais point n'était nécessaire de prendre des gants ou de tourner autour du pot. Tout deux sachant parfaitement que la question était inévitable. Les prochains mots de l'homme seraient décisif quand a l'avenir de leurs terres, mieux vaudrait qu'ils les choisissent bien et avec de bonnes raisons. Car la diplomatie avait beau être son maître mot, elle savait tout aussi bien et au besoin passée aux étapes suivantes. Déplorable était l'idée mais nécessaire était parfois l'acte.  
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeMar 20 Mai 2014 - 19:55


Impatiente. C'était le mot juste.
Fraîchement débarqué de Pharembourg, s'étant vu obligé, qui plus est, de patienter devant les portes du château, Enguerrand s'était attendu à une réception plus courtoise. Mais nenni. Nul repos permis. Nulle visite de la demeure ducale ou de sa cité. Nulle présentation aux conseillers ou aux restes de la mesnie. Le vif du sujet, d'emblée. Et même l'entrevue n'était point préparée selon les codes de la bienséance, forcé de quémander de l'eau ou du vin. Quel convive peu considéré il faisait.

Le voile de Pénélope de la Vesne, feu son épouse adorée, se dissipa lorsque la duchesse hâbla telle une actrice de comédie pharembourgeoise. Une comédie dont l'auteur n'aurait guère pu se vanter d'en être. Pénélope, de son vivant, avait été gratifié par les Cinq d'une noble prestance, de belles manières, d'un grand sens de l'humour, choisissant toujours ses mots savamment pour qu'ils les menassent doucement vers ses intentions. En définitive, mis à part ce corps bellement fait, peu de choses souffraient la comparaison des deux belles. La promesse qu'Enguerrand s'était faite, celle-la même qui veillait à ce que ses mots ne fussent point malicieusement influencés par le charme de la dame de Lancrais, allait être tenue. Car de charme, pour les chattes ronronnant avec force et cupidité, il n'en ressentait nullement.

Enguerrand trempa ses lèvres effilées dans le vin. La saveur d'icelui agressa sa langue tant il était âpre. Du picrate. Refusant de laisser une grimace de déplaisance tordre ses traits, il afficha l'ébauche d'un sourire. Diantre, oui ! de la vinasse, dégueulasse, bonne à racher sur la trogne de son pire ennemi, de celle qu'on ne servirait même pas dans les tavernes de Brevise. Le fait que Lancrais préféra boire du thé plutôt que cette agressive piquette cessa dés lors de l'étonner.

« Ce cru est fort appréciable, ma dame, affirma-t-il de son ton sempiternellement froid. Il est à votre image. »

Une phrase prononcée par la duchesse lui revint en mémoire alors : « Les courbettes ne changeront rien à cela, si ce n'est nous faire perdre un temps essentiel. » Cette pique l'avait blessée, exhibant avec force atours le jeu minaudier que la duchesse s'évertuait à jouer. Le sourire d'Enguerrand s'afferma, tiré par les doigts d'un sarcasme grandissant, arme habituelle qui lui servait à escremir au sein de la Questure. Pourtant, ces dites courbettes, Enguerrand en avaient réalisé à maintes et grandes occasions pour en arriver jusqu'à la position qu'il occupait ce jour d'hui. Ce qu'ignorait sans doute Lancrais, faute de posséder l'expérience du pouvoir, c'était cet adage : « Dans les grandes cours, la meilleure façon de se grandir, c'est de se courber. »

Abaissant le hanap à l'émail glacial jusque dans le creux de ses paumes, Enguerrand déclara :

« La position de Scylla quant au nouveau pouvoir ducal est la même que celle de Diantra, ma dame. Autant vous dire qu'elle n'existe point. Et pour cause ! La capitale du royaume n'a pas souvenance d'une de vos missives la prévenant de votre investiture, alors que bons nombres de nobliaux voisins ont été enjoins, par vos soins me semble-t-il, à prêter allégeance au langecin séance tenante. Je pense au baron de Missède notamment, notre valeureux messire Viktor qui, selon les rumeurs qui ont couru jusqu'aux portes de Pharembourg, a semblé vous offrir quelques inquiétudes. Ne parlons même pas du baron de Merval, monseigneur Cléophas d'Angleroy, qui, toujours selon les rumeurs colportées deci-delà, n'a même pas esquissé un geste pour se rappeler à vous. Deux de vos prétendus vassaux, en somme, qui se demandent sans doute quelles pourraient être les conséquences d'un serment de vassalité envers une duchesse qui n'a point encore proféré le sien envers son roi. Car, est-il bon de vous le remémorer, joli dame de Lancrais, selon les lois de féodo-vassalités qui régissent ce royaume, je cite : « Les seigneurs prêtent allégeance au duc en exercice en tant qu'il est l'incarnation de la province. Iceux ne la doivent qu'aux ducs légitimement élus et ayant prêté l'hommage au Roy. Ils sont par là considérés vassaux du duc en exercice. » Deux problèmse se posent alors, dame de Lancrais.

« Le premier, la légitimité de votre prétention au trône ducal. S'il est peut-être vrai que le peuple se rallie sous votre bannière, d'aucuns, en d'autres contrées, ne voient en la dynastie de Lancrais qu'une mesnie de parvenus ayant réussi, à force de reptations et d'opportunités saisies, à s’arroger le pouvoir ducal laissé vacant suite au trépas tragique de Jehanne de Sephren. D'autant que, selon la généalogie avérée de la famille Sephren, nulle parenté ne lie vos deux maisons. Quelle légitimité possède alors votre mesnie, de ce fait ? Et ce, sans considérer par ailleurs que la couronne non plus ne vous a pas encore légitimer sur ce trône.

« Et c'est une parfaite transition à cette seconde épine qui découd le canevas que vous tenter de broder, ma dame. Le trône, quelles nouvelles a-t-il de vous ? Aucune. Comme le stipule les lois de feodo-vassalité, un seigneur désireux d'être le vassal d'un autre ne peut porter son allégeance qu'à un duc qui l'a lui même prêtée au roi naguère. Ainsi s'érige la pyramide vassalique, ainsi se construit les fondations du royaume, ainsi le roi reste roi. Comprenez dés lors que le comte de Scylla ne peut honorer la demande que vous lui faîtes, sans au préalable avoir honorer la vôtre envers le suzerain suprême. Ce ne serait que pure incohérence. Et icelle s'aggrave encore lorsque l'allégeance que vous ordonnez n'est autre que celle du roi en personne !

« Dame de Lancrais, je suis homme à aimer la poésie, mais je suis piètre poète moi-même. Je vais tout de même tenter une comparaison qui saura, je l'espère, vous parler. La noblesse est une grande famille. Dans cette idée, la vassalité que vous ordonnez prend les traits de cette métaphore : Imaginez un Père qui engendre une Fille. Imaginez cette même Fille qui engendre un Enfant. Si je pousse mon vice métaphorique jusqu'à son paroxysme, le Père est Diantra, la Fille est Langehack, l'Enfant est Scylla. Comprenez donc l'incongruité de votre requête lorsque vous demandez l'allégeance de sire Bohémond, à la fois comte et roi. Vous demandez à ce que le Père devienne l'Enfant ! Et, par les Cinq ! Iceux ne nous ont pas encore permis tel mode de procréation !

« Pour en finir avec tout ceci, je me dois de souligner un autre point capital. Le serment de vassalité, comme vous le savez, est un serment qui se fait à vie, entre deux seigneurs consentants qui ont pleinement connaissance des obligations qu'ils doivent chacun envers l'autre. C'est, une fois de plus, ce qui empêche toute prétention que vous posséder à l'encontre du comté de Scylla. Si, par le passé, ce serment a été proféré entre le comte d'Ivrey et la duchesse de Sephren – ce dont je ne pourrais certifier – ce serment à vie a logiquement été détruit dés le jour de leur trépas. Et si d'aventure, on en venait à me parler d'hérédité, je répondrais que nulle hérédité ne passe d'une noble famille à une autre, de Sephren à Lancrais, le sang coulant dans vos peines ne permettant nullement tel héritage.

« Comprenez dés lors, que je ne viens pas ce jour d'hui en tant qu'ennemi de Langehack, ni même en temps qu'homme soumis. Il me semble bien plus profitable à nos deux maisonnées d'entretenir une relation amicale, d'autant que Scylla saurait se montrer généreuse envers ses alliés intangibles, n'en doutez point. Nul n'est besoin de vous rappeler que je ne suis qu'un comte régent, un office provisoire, qui se doit néanmoins au nom d'un roi encore trop jeune, de lui préparer sa venue au trône dans les meilleures conditions. M'est avis que sire Bohémond, une fois en âge de gouverner, se rappellera du Langecin le jour où icelui lui a offert son amitié. Il en va de la pérennité et de la stabilité de la noblesse péninsulaire. Et croyez bien, belle dame de Langehack, que je suis venu céans vous parler au nom d'une couronne qui, si d'aventure elle souhaitait se manifester à vous, le ferait sans doute d'une manière bien moins prévenante que je ne le fais. Il en va de l'avenir de nos deux contrées, de nos deux peuples, de nos deux familles.
Vous souhaitiez le parler franc, je vous l'ai offert. Et je vous offrirais bien plus encore par le future, si vous y consentez. »


Enguerrand but une nouvelle gorgée de ce picrate qui, à la suite des mots que l'acidité de la politique venait de lui faire déclarer, possédait dorénavant une douceur fort bienvenue.
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeMar 20 Mai 2014 - 23:15


Si il y'avait bien une chose a dire c'est qu'elle faisait des efforts considérables pour que cette entrevue se passe au mieux. Sourires et point de rancunes alors que se pauvre bougre qui perdait son temps en fausses paroles amitieuses et en compliment inutiles ne connaissait même pas les règles de bienséances. Sire régent débarquant ainsi dans l'antre ducale, se prenant des privautés défiant toute convenances, l’empêchant par la même elle de faire preuve de la politesse dont elle aurait voulue.

A y réfléchir les paroles doucereuses était sans doute pour faire passer son manque d'éducation envers une dame et une duchesse qui plus est. Qui avait bien pu faire de cet homme de peu de manière le régent de Scylla .. Bien sur une régente fantôme qui délaissait ses fonctions. Des fonctions d'ailleurs qu'elle n'avait obtenue qu'en remuant les hanches et en mettant un enfant au monde, mais la n'était pas le propos, autant en revenir au présent. Plus vite elle n'aurait plus a subir les fausses manières agréables de ce régent qui n'en avait que le titre, mieux ce serait. D'accord, il était évident que la colère grondante qui brûlait en son esprit obscurcissait quelques peu ses pensées, mais quand bien même, restait une part de vérité dans tout ça.

« Ce cru est fort appréciable, ma dame.Il est à votre image. »

A son image, elle ne pensait pas être a la hauteur du compliment. Le vin servit était un nectar divin, un délice pour les lèvres. Un crue de la cuvée personnelle des de Sephren dont raffoler tout les nobles passés en ces terres avant lui. Il ne pouvait dont que s'en délecter a moins d’être un piètre connaisseur de vin ou d'avoir un gout totalement exécrable. Vu qu'elle ne porterait jamais pareil jugement sur lui, il avait du apprécié le vin et donc ses mots étaient compliments .. Rester a savoir pourquoi en ses mots, il jouait une telle mascarade alors qu'en actes, il était d'un comportement tout sauf identique.  

Bientôt d'ailleurs ses paroles rejoignirent son attitude, il n'avait pas feint l'amitié bien longtemps. Il se permettait des propos injurieux , mais aussi injustifiés et pour certains, la plupart, en partie faux. Bravo quand on venez a se lancer dans de tels monologues, mieux valait s'assurer de la véracité de certains faits. Prenez il plaisir a passer pour une girouette de peu de connaissance ? Était ce la une tactique pour qu'elle le prenne en pitié et ne le juge pas trop sévèrement de ses mots ? Par chance pour lui, elle préférait la diplomatie aux conflits.

Sire Enguerrand dois je m'offusquée de votre ignorance ou vous la pardonnez n'étant vous même qu'une marionnette sur un échiquier que vous ne contrôlez pas ? Elle posa son regard dans le sien, nul trace de rancune ne couvait en ses yeux. Mais toute chaleur les avait également déserter. Ils étaient neutres, bien plus que ne l'étaient ses mots. Tout d'abord, vous vous rappelez a mon bon souvenir bien après ce que les convenances auraient exigés, avec excuses me dites vous ? Alors qu'en est il de moi se rappelant a la couronne. Croyez vous que moi je n'étais pas trop occupée a remettre de l'ordre en les terres Langecines, la ou la couronne n'y était pas parvenue, a moins qu'elle ne s'en soit désintéressée ? Oui, cette excuse vaudrait autant que la votre, pourtant elle n'est pas mienne.

Elle se leva, ouvrit un des tiroirs de son bureau et en sorti un vélin qu'elle garda loin des yeux du Régent pour le moment. Une lettre concernant mon investiture a été envoyée a tout le royaume même a la régente que nul n'avait vue depuis de nombreuses ennéades. Quand a mes vassaux, diantre comment est il possible de raconter tant de balivernes en une seule phrase. Elle soupira visiblement lasse de découvrir tant de bassesses et d'incompétences chez un homme a qui elle avait envisagé de donner son affection. Je n'ai demandée aucun serments, je les ai attendue faisant preuve de patience et de tolérance sans quoi j'aurais marché sur les terres alentours depuis un moment déjà. Le baron de Missède s'est rappelé a moi en une missive peu cordiale et peu bienvenue après mes mots de paix, je l'ai dont rappelée a l'ordre. Apprenez également que nul n'a de nouvelles du baron de Merval, on le dit gravement malade et alité .. Car moi contrairement a vous semble t'il, je me suis inquiétée de son silence.

Sa voix était calme et posé, en aucune façon et a aucune moment elle n'haussa le ton. Certes les mots du régent étaient malvenus, mais elle ne souhaitait pas s'en faire un ennemi, du moins pas encore et ce malgré ses mauvaises manières.

Mon manque de serment dites vous ? Elle déplia enfin le vélin qu'elle tenait entre ses mains. De son écriture et signé du sceau de Langehack, le document portant la date du jour de son sacre en tant que duchesse était en fait en quelques mots humbles et fidèles, sa dévotion complète et absolue a son bon roi. A qui aurais je dont du envoyée cela mon bon sire, a la dame qui règne sur notre royaume ? Ah oui mais ou était elle ces dernières ennéades? Que faisait elle quand ses fidèles sujets réclamaient nouvelles et présence ? Quand Cleophas lui même, grand proche de la régente s'en venait a murmurer qu'elle ne quittait guère plus ses appartements ? Ma fidélité va a mon roi et a nul autre. Ce document je ne l'aurais point donné a une dame négligeant le royaume. Mes espoirs étaient l'attente des nouvelles de Scylla, vous qui êtes pour moi mon représentant du roi le plus proche. A vous qu'il me tardait de dire qu'elle affection me lié a notre roi, car la est le devoir de tous. Elle se saisie a nouveau du Vélin qu'elle serra entre ses mains. Qu'elle déception maintenant que vous êtes ici face a moi, vous n’êtes point l'homme espéré ..

Les mots étaient franches, sans doute un peu trop sincères. Mais nul regrets car ils étaient le reflet d'une bien triste vérité. Par quel malheur les 5 avaient fait que les 2 représentants directes du roi soient de telles déception. Ah son bon roi, si il avait été en age de voir cela, ne pourrait que regretter que l'on malmène si durement son royaume et ses terres.

Parlons maintenant de ma légitimité, puisque vous vous voulez irrespectueux jusqu'au bout. Les de Sephren ne sont plus, je ne suis pas arrivée sur le trône la bouche en cœur telle une pie qui aurait vue tout lui tomber dans le bec. C'est a la sueur de mon front que j'ai gagnée cette place qui est mienne en ralliant les opposants et les terres, en ne rechignant pas a l'ouvrage et en ne ménageant pas ma peine. Alors au risque d’offenser notre illustre régente, j'ai le regret de lui dire qu'en cela je suis bien plus légitime qu'elle ne le sera jamais sur le trône de son fils, elle est un accessoire comme la couronne qu'il portera un jour. Une transition. Moi j'ai gagnée la place qui est mienne.

Si la colère grondait quelque peu en elle, elle n'en fit néanmoins rien paraître, car ce qui primer surtout c'était une déception terrible. Une déception douloureuse. Comment cette régente qui n'en avait que le nom osait t'elle mettre en doute son amour pour le roi ? Insinuant par la même qu'elle n'était qu'une parvenue. Insulte qu'elle pouvait se retournée a sa propre encontre, car en ce domaine elle avait sans nul doute la palme et si elle aussi avait gagnée sa place dans la sueur ce n'était guère en pratiquant les mêmes actes que Méliane. Pauvre folle que voila, se rendait elle compte que des amis en péninsule elle n'en avait guère plus beaucoup et qu'au lieu de gagner une alliée de poids, elle était en train de se faire une ennemie de choix ? Car oui malgré les mots de Sire Enguerrand, certaines phrases faisaient mouches et elle ne pouvait que deviné qui parler a travers lui.

Vous aimez les métaphores, fort bien, en ces lieux, en cette place, en mon palais, en mon bureau, vous ne représentez rien de plus que le comte de Scylla et non pas le roi. Un comte qui doit serment a sa duchesse en échange d'amitié et de protection. Et au lieu de l'exiger, de menacer, je n'ai fais qu'attendre patiemment votre venue, me faisant joie que le roi ou du moins son représentant pour l'heure, se ferait forcément grand plaisir a montré l'exemple qui se doit être. Prêter serment. Nous aurions échanger alors nos promesses, la mienne étant prête et tout aurait été au mieux. Mais non content de ne pas venir pour ce fait, vous m'insultez, vous émettez des propos erronés et je crains fort que le roi une fois en age, si il apprend cela, s'en trouvera mortifié. Car l'aimant de tout mon cœur, je ne peux que croire qu'il sera un roi bon et juste qui ne jugera pas ses sujets sur quelques rumeurs sans fondements .. Si par les bassesses des gens qui l'entourent il devient comme l'image que vous me présentez aujourd'hui, les 5 puissent t'ils me permettre de mourir bien avant que mon cœur ne se brise sous le coup de cette image.

Vous ne venez pas en ennemi ? Laissez moi alors vous dire que vos manières sont fort douteuses, un ami n'agirait pas de la sorte. Se présentant en ces lieux avec un manque évident de respect pour ensuite insinué quelques félonie de ma part et conclure par des propos calomnieux sans fondements. Non Sire a l'avenir nous ne serons peut être pas ennemis, un jour peut être alliés, les temps changent si vite. Mais jamais vous n'aurez mon amitié, pas après vos mots qui ont heurtés mon cœur plus que je ne saurais le dire. Le regard déterminé, désormais froid quoi que quelque peu blesser malgré ses efforts pour ne guère le montrer, ses mains déchirèrent en deux morceaux le Vélin. Cela ne nous sera guère utile. La régente pas plus que vous ne méritaient de recevoir ces mots. Pourquoi irais je reconnaître une régente qui se refuse a me reconnaître comme vous le laissez si bien entendre ? Mon amour et mon devoir n'iront qu'a mon roi seul. Le jour ou il sera assez âgé pour recevoir mes mots, c'est avec un honneur et un plaisir sincère que je m'agenouillerais devant lui pour lui prêter serment. Et si en attendant on veut m'accuser de n'accorder mon amour qu'au roi et a nul autres et bien venez dont, car c'est insulte a notre souverain de dire que tout autre que lui mérite de recevoir ces mots.

Elle contourna son bureau restant malgré tout a distance raisonnable du régent. Abandonnant sans un regard les morceaux disloqués du Vélin sur son bureau. Une amitié entre nos deux familles et nos deux terres seraient enviables, mais encore faudrait il pour ça qu'un respect nous unisse et ne venez pas me dire que vous avez un quelconque respect pour ma personne, pas après les mots qui ont étés vôtres. Dire que j'ai crue naïvement a votre missive, a vos premières paroles .. Elle secoua doucement la tête visiblement totalement désolée de la tournure de la situation. Tout cela n'était que comédie n'est ce pas ? Je ne vous en tiens pas rigueur c'est la, la nature humaine qui chaque jour trouve le moyen de me décevoir d'avantage. D'un geste de la main, elle l'invita a se lever. Vous n'aurez pas mon animosité, je ne serais pas votre ennemie. Vous représentez le comté de mon bon roi, un roi que j'aime et que je ne trahirais pas quelques fusses les ignominies que certains racontent. Partez dont en paix. Menez vos gens dans la prospérité et le bonheur, protégez les de toutes choses peut être même de vous même. Un faible sourire apparue en son visage, en rien destiné a la situation mais plutôt aux pensées qui la traversait. J'accorde bien trop d'importance a la vie pour m'engagez avec vous en un conflit qui pourrait prendre la vie de bons nombres de personnes pour une divergence qui n'est qu'entre nous seuls et dont ils seraient les pauvres victimes. Veuillez allé vous reposer et vous restaurer comme d'ailleurs j'avais demandé a ce qu'il soit fait avant que vous ne me soyez amené. Une fois ceci fait regagnez vos terres .. Faites le vite avant que la folie qui agite les gens de pouvoirs ne m'habite , me faisant revenir sur ma décision au profit de quelques bassesses.

Elle retourna s'asseoir derrière son bureau, droite, son regard ne contenant nulle haine restant fixée sur l'homme qui lui avait apportée tant de déceptions et de tristesse. Il m'est d'une grande tristesse de constater que nous ne serons point amis. Qui sait en un autre lieu, en d'autres temps, peut être aurait il pu être autrement. Je crains fort que le monde actuel malgré mes grands espoirs a ce propos ne soit guère propice a l'unité et aux amitiés .. Faible sourire. La colère et la déception étaient finalement retombées.Veuillez accepté mes bonnes pensées quand a votre avenir. Les 5 puissent ils vous apportés la réussite en tout ce que vous entreprendrez, après tout il en va la de l'avenir des terres de notre bon roi, en ce sens je ne peux que vous souhaité le meilleur. Mais au delà de la peine et de la colère que j'ai pue laisser transparaître, je vous souhaite aussi le mieux a vous en tant qu'homme.

Elle était parfaitement sincère comme l'indiquait son regard. Son visage néanmoins devait laissé transparaître quelques traces de lassitude. La journée avait été longue, les dernières ennéades l'avaient étés, les dernières années également. Qui aurait pu prédire qu’après qu'elle ait mit tant d’acharnement et de cœur a reconstruire l’unité du Langecin, les choses prendraient une tournure si désagréable. La vérité était qu'importe le genre de personne que vous êtes ou voudriez être, le pouvoir fait que toujours des ennemis se dresseront devant vous, ayant vite fait de jeter vos intentions de paix et de diplomatie dans les plus basses fosses d'aisances si tenter que cela puisse leur rapporter quoi que ce soit. L'humanité était pourrie, la noblesse plus encore semblait t'il. Malgré tout, elle ne s'avouerais pas vaincue, c'est dans la paix et la diplomatie qu'elle comptait menée son règne, si certains voulaient la guerre, c'est eux qui devraient en être les instigateurs, révélant ainsi au monde qui était le véritable ennemi et qui méritait respect ou non.
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeMer 11 Juin 2014 - 0:30

Les palabres de la duchesse portaient. Elles étaient de véritables sagettes décochées sur un vieil écu, à la peinture écaillée, au bois gonflé de vides manifestes. Ces vides-là n'étaient autre que les informations qu'Enguerrand n'avaient point eut à sa portée.

Que messire le baron Cléophas d'Angleroy fût alité, la nouvelle était avérée, connue de tous. Mais comment diable ses propres conseillers, qui se devaient de gérer son domaine pendant sa maladie, avaient-ils pu omettre de se rappeler au bon souvenir de la nouvelle dynastie langecine ? Incompétence ou omission volontaire ?

Que dame la régente du royaume Arisnoé d'Olysséa fût elle aussi confinée à ses appartements n'avait guère échappé à La Vesne. Mais là encore, comment un tel silence pouvait-il être justifié ? Si les dires de dame de Lancrais s'avéraient justes – et icelle ne semblait pas être l'une de celles à proférer quelques menteries – nul doute sur le fait que pareil mutisme n'était que le triste résultat de préoccupations plus profondes. Force était de se rappeler à sa souvenance que force d'hommes d'armes se mouvaient en ces heures au nord de la péninsule... La couronne se concentrait davantage sur les revendications de quelques traîtres à la couronne que sur le protocole d'intronisation de dame Méliane. Et par tous les dieux ! comment l'en blâmer ?

Le vélin déchiré juste sous ses yeux, Enguerrand se demanda si cet acte n'avait pas été un coup d'esbroufe plus qu'une preuve tangible. Si la missive avait bien été envoyée à la régente, comment la duchesse pouvait-elle la détruire juste sous sa barbe? Cet acte, en tous les cas, ne l'interpella pas outre mesure. Le regard de la belle, en revanche...

Là où, naguère, le régent avait entraperçu une chatte ronronnant devant un mâle à tromper, à présent, il voyait en elle une femme empreinte d'un mésaise certain, vexée jusque dans les tréfonds de son âme qu'elle avait blanche, déçue par les propos d'un homme qui, trop habitué aux bassesses de la ploutocratie scylléenne, avait par trop manqué de tact et de bonhomie. Ainsi, le remord le tenaillant, il proféra ces mots sur les inflexions discrètes de l'excuse :

« Dame de Lancrais, vous insultez n'était en aucun cas ma volonté. Je tenais simplement à vous faire part des songes et des dires, peut-être malvenus, d'autres grandes figures de la Péninsule. Et sachez, avec belle franchise, qu'iceux ne sont pas les miens. Je vous estime, comme une grande dame se doit d'être estimée. »

Il se leva de son faudesteuil, comme l'enjoignait la maîtresse des lieux. Son faciès se détendit et, replaçant sa cape d'or à sa suite, il poursuivit :

« J'ai été trop incisif. Pardonnez cette outrecuidance. Je viens de contrées qui, comme vous le savez, sont tenues par la main de fer gantelée d'or et de diamants des conciliaires et des viguiers avides de Scylla. Ma faute a été d'ouvrir le dialogue avec vous comme je me dois de l'ouvrir avec les patriciens de mon comté : avec calcul, force et sarcasme. Des manières peu aimables, certes, mais sans lesquelles, malheureusement, jamais je n'aurais pu prétendre à la régence de ce domaine. Je vous dois dés lors mille excuses pour ne point avoir su m'adapter à vous, interlocutrice moult fois plus respectable que ne le seront jamais mes compères scylléens.

« Je ne peux d'ailleurs que m'incliner devant la faculté avec laquelle vous avez réussi à stabiliser le langecin, naguère en proie aux velléités inquiétantes de quelques petits nobliaux. Mais voyez ! Comme nous nous ressemblons, en fin de compte. Nous sommes tous deux désireux du bien être de notre peuple respectif, et c'est en l’intérêt de mes sujets scylléens que je me devais de prononcer ces paroles dénuées de formes et qui ont pu, hélas ! vous heurter. Si le contexte politique me l'avait permis et si j'avais été comte, et non régent, pour sûr que mon genoux se serait déjà ployé devant votre belle personne, dame de Lancrais. Néanmoins, je me dois de respecter les volontés de ceux qui m'ont placé sur le siège suprême de Scylla... Ce n'est pas de gaîté de cœur que je vous ai octroyé ces mots acides, soyez-en assurée.

« Je ne resterai pas davantage en votre maison, dame de Lancrais. Je ne saurai me réjouir de vous accabler de mésaise en votre propre château. Recevez toute ma gratitude et tous mes vœux de réussite quant à votre règne. Puisse-t-il être guidé par la bonté des Cinq. Puisse nos chemins se croiser une nouvelle fois en de meilleurs circonstances. »


Enguerrand s'apprêtait à quitter la place. Il s'inclina devant la duchesse, comme un homme aux belles manières se devait de le faire.
Qu'il eût si promptement changer d'attitude, cela n'était guère étonnant. Les femmes avaient ce pouvoir incommensurable de tordre son âme, et le visage contrit de la duchesse n'y avait pas échappé. Il s'était attendu, à tort, à des manigances sournoises de la part de la duchesse. Ce en quoi il aurait répondu avec ruse, mesquinerie, ironie ou que savait-il encore. Chattemite, il savait l'être lorsque les occasions s'y prêtaient. En lieu de quoi, il avait découvert, avec stupéfaction, une âme blessée, un cœur sincère, prêt à se battre pour des causes justes, prêt à s'éloigner des perfidies.
Derechef, remords et regrets dansèrent en son esprit à la manière de deux partenaires langoureux, valsant sur une mélodie de viole accablante et sur une voix éraillée de vieux trouvère meurtri. Enguerrand offrirait moult prières aux Cinq si l'aigreur de ses phrases passées pouvait être effacée. Lorsque femme et politique se mêlaient, La Vesne peinait fort à garder la mesure, n’enchaînant que des pas disgracieux. Ne lui restait plus qu'à attendre que la musique cessât pour reprendre contenance et aplomb.

Sa main allait actionner le loquet de la double-porte lorsqu'une autre pensée lui vint. Un conseil qu'il voulait absolument dispensé à la duchesse avant de s'en aller diriger le comté de Scylla, à présent exempt de tout serment. C'était peut-être là une façon, piètre sans doute, qu'il avait de vouloir prouver sa bienveillance à l'égard de Langehack.

« Oh ! Ma dame, si vous me le permettez, j'aimerais avant de quitter vos lieux, évoquer un sujet qui, je le pense, vous concerne. Il s'agit de la baronnie de Merval. Ayant eu ouïe dire que quelques males actions fussent commanditées sur les côtes mervaloises, donnant lieu à l'enlèvement d'un vénérable mestre. Pas n'importe lequel qui plus est : un pyromant qui, pour sans doute obtenir les secrets de son savoir, est peut-etre en ce moment même abominablement géhénné. Comprenez dés lors que je ne peux que m'inquiéter de la stabilité de la baronnie. Et les Cinq savent cet adage :

    « Un voisin, en ses propres terres, malmené
    est un male présage, à venir, en tes contrées.


« Messire d'Angleroy est alité, peut-être ! Mais ses conseillers semblent diriger avec force incompétence sa baronnie ou, pis encore, ne dirigent point du tout. La preuve en est faite quant à la non-réaction des autorités mervaloises suite à cet affront. En votre qualité de suzeraine, détentrice de ce fief et ce, même si la dynastie Angleroy n'a point encore eu l'occasion de vous prêter serment en raison des conditions que l'on connaît, mon opinion tend vers icelle : il vous appartient de nommer un régent à Merval. Un régent qui officiera seulement le temps qu'il sera nécessaire pour que notre valeureux sire s'extirpe des méandres perfides de la maladie. Je ne saurais qui vous conseiller avec confiance malheureusement, mais il en va de la stabilité de notre région. Avant toute chose, une fois notre entrevue terminée, je m’enquerrai prestement de la santé du baron en envoyant un vélin à Diantra. S'il s'avère que la forme lui revient, je me dois, en tant qu'homologue, lui conseiller de remettre au pas ses vassaux paresseux et lui proposer mon aide, s'il la désire. Si la santé ne lui revient pas, en revanche, il faudra agir, duchesse... »


La tirade d'Enguerrand fut interrompue par l'entrée inopinée d'un coursier qui, presque à le souffleter à coup de bois massif, ouvrit la porte sans davantage de cérémonie. Essoufflé, le jouvenceau s'exclama :

« Dame la duchesse, messire régent ! Que les Cinq me pardonnent d'entrer avec si peu de manières, mais des nouvelles urgentes nous parviennent d'Edelys ! Elles concernent dame la régente de la couronne elle-même. Là ! Tout est écrit sur ce vélin. Icelui vient d'arriver dans les volières du palais, apporté par un coulon harassé. »

Le damoiseau tendit l'auteure de ce charivari au régent qui, sourcils froncés, échangea un regard d'incompréhension avec dame Méliane. Il déroula la frêle missive qui, courte, ne contenait que quelques mots :

    Vicomte,

    La dame Madeleyne d'Odélian, par acte de perfidie, a séquestré cette nuit dame Arsinoé d'Olysséa au fort d'Edelys. Elle l'y retient en otage, s'étant murée derrières les remparts du palais sous bonne garde de son ost. Le sénéchal Aedan de Vercombe menace d'assiéger la dite place si la régente mère n'est point libérée. Des pourparlers pourraient être envisagés.Ou la guerre.

    Amicalement,
    Votre ami.


« D'où vient cette missive, mon gars ? s'enquit Enguerrand d'une voix sèche.
— De Pharembourg, messire Régent. »

Pharembourg... La Vesne comprit dés lors que cet ami, auteur du vélin, qu'il s'était fait lors de sa nomination à la régence par dame Arsinoé à Diantra, s'était empressé, comme promis, de le prévenir de cet événement facheux. La missive était arrivée à Pharembourg et, sur les volontés de Hubert l'Habile, à n'en point douter, avait été immédiatement réexpédié à Langehack. Ce dit ami, dont l'identité était à taire, prouvait ce jour d'hui son importance. Se tenir informé des affaires de la couronne, en tant que comte régent, était bigrement indispensable. Car après tout, ne gouvernait-il pas Scylla pas en l'honneur d'un roi ?

Enguerrand fit quelques pas lents, droit telle une hallebarde, le menton redressé vers dame Méliane de Lancrais. Il s'approcha de la belle et, d'un bras fondu dans l'acier, lui tendit la missive pour qu'elle pût en prendre conscience incontinent.

Autour de lui, les tapisseries finement orfévrées furent éclairées par des rayons d'une teinte nouvelle. Les boiseries des dressoirs, des bancs, des faudesteuils, du bureau semblèrent se sculpter davantage, s’enchevêtrant dans de complexes moulures boisées, pareil à la complexité politique infinie de l'Estrévent. Le tapis sur lequel marcha Enguerrand accueillit ses bottes dans une sonorité bien différente de celle jouée aux prémices de cette entrevue. En son crâne dont on le disait fondu dans le métal, des idées nouvelles explosèrent, charriant dans leurs courants ardents, des promesses tant bonnes que mauvaises.

La discussion avec dame de Lancrais allait s'allonger un peu plus dans les couloirs du temps. Et il n'était pas impossible, par ailleurs, dans ce corridor nouvellement éclairé, qu'Enguerrand empruntât une porte qui, naguère, n'existait pas.
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Méliane de Lancrais
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MessageSujet: Re: Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)    Le doute est une puissante graine de discorde. (PV)  I_icon_minitimeMer 11 Juin 2014 - 1:05


Assise a son bureau, la toute nouvelle duchesse de Langehack prenait sur elle pour remettre quelques ordres en ses pensées. Cet entretient tant attendu, voir tant espéré avait mit ses nerfs et sa patience a rude épreuve. Il fallait certes avoué que tout cela n'était pas que du fait de Sire d'Enguerrand. Après une campagne tortueuse, une prise de pouvoir sans grand faste et entraînant moult fatigues, le silence de la couronne, de Scylla et la situation d'alitement du baron de Merval, sans parler de l'attitude du baron de Missède, n'avaient pas étés sans lui créer quelques inquiétudes.

Cette entrevue avait été pour ainsi dire, la goutte de trop dans un verre sur le point de déborder. Les mots de Sire d'Enguerrand lui portant un coup non désiré au cœur. Néanmoins elle pouvait se féliciter d'avoir sue garder son calme, congédiant simplement l'homme qui par ses mots avait sonné le glas d'une possible bonne entente entre eux, plutôt que de se saisir de ce prétexte pour s'en venir a quelques bassesses dont elle se serait voulue ensuite. Posant son regard sur le vélin déchiré qui reposait désormais en lambeau sur son bureau, elle eu tout le loisir de se dire que la remise de son envoi de serment a plus tard avait été des plus heureuses. Rien de prémédité pourtant en cela, après la missive informant de son investiture et ses projets pour l'avenir, elle s'était attendue a recevoir un quelconque retour de la couronne, quand rien ne lui parvenu, elle fit le choix de s'en tenir au même silence, tant que le respect minimum du a sa nouvelle condition ne lui serait pas donné.

Aujourd'hui il s'avérait choix estimable de ne pas avoir prêté serment a une couronne qui par le dires de Sire d'Enguerrand, ne lui portait aucune considération. Reportant son regard sur l'homme, elle espérait avoir a nouveau un masque neutre, sans quelconque émotions, tout le contraire de ce qu'elle ressentait intérieurement. Elle n'était pas s'en savoir que ces quelques sensibleries faisaient office de faiblesses aux yeux de certains, mais elle se refuserait toujours a s'en séparer. Voyant en ses sentiments, une force destinée a la préserver des mauvaises tentation du pouvoir, auxquels trop de nobles cédés.

« Dame de Lancrais, vous insultez n'était en aucun cas ma volonté. Je tenais simplement à vous faire part des songes et des dires, peut-être malvenus, d'autres grandes figures de la Péninsule. Et sachez, avec belle franchise, qu'iceux ne sont pas les miens. Je vous estime, comme une grande dame se doit d'être estimée. »  

Elle ne s'attendait guère a ses mots. Elle s'était imaginée le voir tout au plus quittait les lieux dans un semblant de parade respectueuse ou en claquant la porte .. Bref a tout sauf a cela. Quel jeu jouait il donc ? Était ce nouvelles comédie que cela ? S'en venait il a prémédité quelques ruses ? Ou dusse t'elle croire que ses paroles étaient vérités sincères ? Il aurait été aisé de croire ses mots, de les laisser être un baume bienvenue sur sa cuisante déception de l'homme. Pourvu d'un cœur sincère, son être était fort désireux de se laisser bercer par ses paroles. Son esprit lui ne connaissant que trop bien les vicissitudes des hommes et les fourberies qui en découlaient, lui commander de rester prudente. Elle avait eu son lot d'obstacles, de conflits et de complots pour parvenir jusqu'au trône ducale, elle savait fort bien être au besoin la main de fer dans le gant de velours .. Trop l'avaient sous estimés en cela, ce qui lui valait aujourd'hui sa place en ces lieux.

C'est dont sans bouger, son regard toujours poser sur le régent de Scylla qu'elle le laissa se lever puis poursuivre. L'avenir ne pourrait en être que meilleur si de cela découlait une possible bonne entente, voir quelques négociations. Mais la n'était pas décision a prendre a la légère, elle pèserait les mots de Sire d'Enguerrand avec soin et verrait ensuite ce qui pourrait sortir de cela.

Si il y'avait une chose que l'homme semblait manié avec précision, c'était pour sur l'art des mots. Qu'ils vous soient plaisants ou désagréables, les siens étaient toujours justes, sonnant en des notes précises aux oreilles et visant a coup sur le cœur. Se pouvait il réellement que tout cela ne soit que méprise guider par une situation politique que ni l'un ni l'autre ne pouvait contrôler. Sire d'Enguerrand guidaient par quelques mauvaises paroles en était il venu bien malgré lui a se faire oiseau de mauvaise augure et non l'ami fidèle qu'il aurait pu être a l'avenir ? Il était tentant d'y croire, très tentant et pas seulement pour palier aux quelques peines qu'il avait causé de par ses mots, mais principalement pour l'opportunité que cela dessinait.

«Je ne resterai pas davantage en votre maison, dame de Lancrais. Je ne saurai me réjouir de vous accabler de mésaise en votre propre château. Recevez toute ma gratitude et tous mes vœux de réussite quant à votre règne. Puisse-t-il être guidé par la bonté des Cinq. Puisse nos chemins se croiser une nouvelle fois en de meilleurs circonstances. »

Bien qu'elle ne fusse pas sur encore de la sincérité de ses mots, son cœur et son esprit se heurtant encore en débat sur cela, il était force d'admettre que d'oublier querelles pour se tourner "main dans la main" vers l'avenir serait profitable a eux deux. Quelques soient les intentions qui primaient en les paroles de Sire d'Enguerrand, sincérité et regrets ou ego et ne point perdre la face, il serait bon de saisir telle occasion. Les intérêts du duché devant primaient en tout point sur ses émotions personnelles. Puis au besoin, le futur lui donnerait bien des occasions de mettre a l'épreuve les paroles de Sire d'Enguerrand, elle saurait le tenir a l’œil et a défaut d'en faire un ami, dans le pire des cas, se satisfaire des quelques avantages d'une alliance.

Elle en était la dans ses réflexions, prête a le retenir en quelques paroles habiles et de bonnes augures, quand la situation prit une tournure que nul n'aurait pu voir venir. En un instant l'univers semblait de venir se retourner laissant tout sans dessus dessous et tout cela de par l'arrivée d'un messager qui vint interrompre sir D'Enguerrand dans sa tirade sur les quelques troubles dont étaient victimes la baronnie de Merval et dont bien sur elle n'ignorait rien .. C'était a dire vrai une de ces préoccupations majeurs ces jours ci... Une s'ajoutant aux autres.

Elle posa un regard attentif sur l'homme entré sans préambule et l'air visiblement essoufflé. Si les manières étaient peu appréciables, elles étaient sommes toutes pardonnables si ce qu'annonçaient ses premières paroles se vérifiaient. Des nouvelles du palais, de la régente, de la couronne et vu l'empressement, sans doute rien de bonne augure. Elle se leva pour les rejoindre puis accorda ensuite toute son attention au régent de Scylla qui lut brièvement la missive avant de la lui tendre dans un mouvement de bras rigide. Elle s'en saisie légèrement anxieuse, le regard concentré avant de découvrir des mots qui de prime abord la laissèrent pantelante, quelque peu secouée par ce que les dit mots pouvaient insinués.

La régente, bien qu'elle ne la porte guère en affection de par son visible manque de considération quand a son accession au trône de Langehack, était retenue, prise en otage, séquestrée .. Qu'importe le mot cela restait une ignominie. Mais qu'en était il du roi, qu'était il arrivait a leur souverain ? Pas un mot la dessus. Perturbée de ces quelques pensées, le vélin lui échappa des mains avant de finir sa course sur le sol en un délicat bruissement. Ne cherchant guère a le ramasser, elle porta son attention sur le messager.

Est ce tout que cela ? Point de nouvelles de sa majesté le roi ? Le messager l'air grave les contempla a tour de rôle elle et sire d'Enguerrand avant de répondre dans un souffle. Je crains que non votre altesse, nulles autres nouvelles que celle ci.

D'un signe de la tête, elle acquiesça de cela, la mine soudain grave et le teint pale. Veuillez nous laissez un moment je vous pris. Le messager s'exécuta après une brève révérence. En d'autres temps, elle ne l'aurait pas congédié de la sorte, se souciant avant toute chose qu'il trouve repos, mais les quelques inquiétudes qui tiraillaient en l'instant son cœur l'avaient emmenés bien loin de ce genre de préoccupations. Puis l'intendant lui y veillerait pour sur. pour l'heure, elle se devait d'avoir une discutions avec sir d'Enguerrand.

En ces événements dramatiques qui portaient au soulèvement de bons nombres de questions pour l'avenir, il s'avérait pourtant qu'il y'avait peut être une carte maîtresse a jouer. Ses inquiétudes pour le roi ayant beau être sincères comme cela devait en paraître sur le masque que revêtait pour l'heure son visage, il n'en était pas moins qu'elle devait avant toute chose penser aux intérêts de son duché. Si des temps troubles s'en venaient vers eux, elle se devait de pouvoir compter sur des vassaux fidèles. Le régent de Scylla lui même devait en être a reconsidérer sa position dans l'état actuel des choses. Oui quelques fûts les circonstances, malheureuses ou non, elle se devait de saisir cet instant avant qu'il ne file, réduisant a néant l'opportunité qu'il venait de créer.

Se sortant des quelques troubles l'ayant agités après lecture de la missive, elle porta un regard grave sur Sir d'Enguerrand, accrochant ses yeux aux siens en l'espoir d'y trouver les quelques réponses qu'elle cherchait. Sire d'Enguerrand, voila que le monde se rit de nous, considérant que notre précédente discutions n'est désormais plus qu'une chimère. Peut être est ce la, la volonté des dieux qui ne souhaitaient que nuls ne puissent se dresser entre une futur entente entre nous. Il me semble qu'aux vus de ces terribles nouvelles, chacun de nous peut s'en venir a revoir ses positions. En considérant les choses dramatiques qui se déroulent a Diantra et les troubles qui pourraient s'en venir, ne croyez vous pas qu'il vous faut  reconsidéré votre refus de serment ? A l'avenir n'auriez pas vous pas besoin de quelques soutiens quand a maintenir votre position si le pire devait arrivé. Un pale sourire se dessina sur ses lèvres, pale de par les circonstances mais non moins sincères. Je suis prête a vous offrir protection et appuis, maintenant et au futur .. En échange de cela je ne demande qu'une chose. Une chose que vous devinez bien sur, une chose sur laquelle je n'ai point besoin de mettre de mots, mais faisons le pour la forme. Ce que je veux Sir d'Enguerrand c'est le serment de Scylla ... Elle accrocha une nouvelle fois son regard dans le sien, un regard posé, déterminé et brillant d'un nouvel éclat. En tant que régent de Scylla et en prenant fait des récentes nouvelles me le donnerez vous ?

Elle resta la sans bouger en l'attente de pouvoir quérir de la bouche même de l'homme qui lui faisait face une réponse qui pourrait bien changer leurs relations a l'avenir. Relations qui semblaient pourtant sceller un instant plus tôt. Le destin prenait parfois des chemins tortueux mais finissaient toujours par vous emmenez la ou il le voulait. Au final qu'importe la discutions passée, les quelques rancœurs qu'il pourraient en rester, la méfiance qui s'en était détachée, en l'instant il s'agissait d'obtenir le serment de Scylla, un nouvel allié et qui sait peut être dans la plus improbable mais formidables des possibilités, un nouvel ami. Tout cela dépendait désormais des choix de Sir d'Enguerrand, l'homme avait l'air intelligent, probable qu'il voyait tout aussi bien qu'elle le futur qui pourrait se dessiner et qu'il saurait y trouver son intérêt. Du moins l'espérait elle.
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