À la poursuite du Comté d'Oësgard

En fait, je ne passe pas par Naelis et la côte, mais je longe l'Olyia. Si on se réfère à la carte, j'arrive donc à l'extrême nord d'Oesgard après avoir traversé la Sirilya. La première forteresse sur mon chemin est donc Krahof. Quant à savoir pourquoi vous ne m'avez pas repéré plus tôt, il y a deux raisons principales. Tout d'abord, la précaution de mes éclaireurs jusqu'à la traverser du fleuve. Et deuxièmement, je ne vois nulle part mention et de plus aucun intérêt pour tous ces seigneurs en guerre à aller observer les profondeurs hostiles et maudite d'Aduram.

La question du pourquoi Krahof a une réponse simple. Krahof est sur le chemin de la légion donc comme tout ce qui se trouvera devant Bol, elle sera dans sa ligne de mire. D'un point de vue purement RP, c'est ça, tant qu'on ne m'arrêtera pas, j'avancerai et je détruirai méthodiquement. Il n'y aurait aucune logique a passé outre une cité juste comme ça, aussi bien d'un point de vue militaire que pour les raisons qui motivent Bol.

HRP, je ne veux pas nuire, j'ai toujours été ouvert à toutes remarques. Si tu le souhaites, la situation actuelle à Krahof permet que l'armée drow fasse l'impasse dessus. En effet, Porte-la-Peste a un attrait beaucoup plus grand pour mon ost que la petite forteresse du nord Oesgard. Si tu le souhaites, je peux ordonner un retrait stratégique pour cause de nécromancie gênante de la cité et donc la laisser dans l'état, certes un peu pitoyable mais encore plus ou moins correcte, où elle est. A l'heure actuelle, et grâce à PlP, je peux le faire en restant cohérent.

Fais moi part de ce que tu désirerais au plus vite. Je suis presque triste de ne pas avoir reçu de MP plus tôt qui aurait pu éviter des tension inutile. ^^

EDIT: je sens qu'on va rire, parce qu'apparemment, je me suis fié à une mauvaise carte. Je vous mets le liens ici de celle que j'ai utilisée: https://2img.net/r/hpimg15/pics/274278carteinflu.jpg

EDIT2: on va rire, y a rien qui correspond à rien xD

Lorsqu’au cours de l’Histoire des Races, il devient pressant et vital pour sa survie qu’un peuple se défasse des liens qui l’ont unit à une nation et de réclamer, aux yeux des Profanes et des Divins un siège dans l’assemblée des Peuples Libres, il ne peut que difficilement exister d’issues appelées à se manifester par la Raison et la Modération de l’Être. Toutefois, les principes de la logique, vaincus par ceux de la vanité et de la velléité, ne purent s’octroyer la place qui se doit d’être la leur, dans la tourmente et les tempêtes déferlées par la noirceur de la guerre.

Le peuple du Nord considéra comme absolues ces vérités, que leur sang demeurait le sang des Sgardiens, et non le sang du Nord ; que leur esprit et leurs lames étaient Sgardiens, et non du Nord ; que leurs vies étaient Sgardiennes, et non du Nord. En réponse aux abus perpétrés par leurs dirigeants, le peuple, face à tant d’injustice et de despotisme, se rangea aux côtés d’un prétendu félon, baptisé le Lion, né Goar Falkenberg dit Vil-Trogne - quant aux nobles, certains se rangèrent du côté du Lion, d'autres du côté d'Odoacre, fils légitime de Baudouin, et enfin, d'autres demeurèrent fidèles à Norman. Il s’opposa contre celui qui se définissait par ses actes comme un tyran, considérant que celui-ci avait abdiqué de lui-même, par ses dires, ses actes, ses pensées et sa conduite, le droit de gouverner le noble peuple de l’Oësgard. Ils en vinrent aux armes, et les ribaudes et les rixes animèrent le quotidien des vivants et des défunts ; le sang irrigua les plaines, les coalisés rendant hommage à ceux qui, dans la vie comme dans la mort, ne cessaient de faire vivre l’idéal de liberté et d’indépendance auxquels aspirait Goar. Sourd à la voix de la justice et de la raison, Norman le Terrible n’eût de choix que d’être vaincu, dont les usurpations et la corruption furent balayées par la tempête du Lion, dans un ultime sursaut d’agonie.
Fort d’un royaume, le nouveau roitelet eût tôt fait de se trouver épouse qui lui convienne : ce fut Constance de Lourbier, héritière d’Alonna, qui l’accommoda. Leur union fut célébrée, et l’alliance entre leurs contrées respectives, scellée. Il fut décrété que l’Oësgard serait désormais la Sgardie ; que ses habitants seraient Sgardiens, et que leur terre serait Sgardienne, indépendante d’une couronne quelconque, sinon obéissant à la leur. Usufruit du sang, le Royaume de Sgarde n’aurait pu espérer prospérer sous les auspices de la sûreté et de la paix : la guerre en appelle à la guerre, tel est le cercle vicieux dans lequel les Sgardiens s’étaient plongés. Terre de convoitise n’attire que vilains et mesquins, et ce fut le cas.

Le Royaume de Sgarde échoua à Geoffroy Ier, couronné après le trépas de Goar Ier et des siens dans une croisade menée à l'encontre des Drows, dans la forêt de l'Aduram. Proclamée félon, ladite contrée se vit attribuée le rang de parjure, traître à la couronne, impie, expression de la volonté démoniaque – et d’autres civilités. Il fut déclaré que le roy de Sgarde et ses sujets, ceux qui l’avaient servis et qui le serviraient seraient nommés traîtres, et recevraient – sauf reddition, le châtiment réservé à ceux bafouant leurs serments. For d’une indépendance, le Royaume de Sgarde s’apprêtât à la guerre, avec ses murailles vacillantes et ses plaines ravagées ; ses champs dévastés et ses cultures anéanties. La couronne nomma alors le baron d’Etherna, Jérôme de Clairssac, comme Maréchal du Nord, avec pour mission d’anéantir les ennemis de la couronne – Sgardie et Alonna, en déclarant que la mainmise du marquisat de Sainte-Berthilde sur l’Ethernian reprenait effet. Cela eût pour conséquences de briser les liens qui unissaient jadis Clairssac à Madeleyne d’Odélian, marquise d’Odélian, épouse de Grégoire d’Odélian, mentor de Clairssac – ainsi qu’à ses proches parents, comme sa sœur, Blanche de Hautval.

Révoltée devant cet affront, Madeleyne d’Odélian, marquise du même nom, s’empressa de faire monter trois milles de ces hommes, et traversa le plat-pays en direction de la capitale afin de réclamer – sinon d’exiger une entrevue avec la Régente, qu’elle s’explique comme elle se devait de le faire sur le pourquoi de ses agissements. Tenant à la fois Jérôme de Clairssac et la régente pour responsables, Madeleyne d’Odélian ne prit la peine de s’interroger sur le fondement de cette action, tout comme Jérôme qui, erroné dans ses actes et ses pensées, estimait demeurer le paladin de la justice et la droiture.

Les forces d’Etherna, renforcées par des effectifs dirigés par Wenceslas de Karlsburg et Oschide d’Anoszia, mirent en déroute les forces de Marc de Chtoll à la bataille de la Sirilya. Vaincue, Alonna dût affronter le jugement réservé au traître, mais rien ne fut entrepris plus avant contre la région. Quelques heurts dû à cette victoire éclair ralentirent l’action de Clairssac, qui entama sa marche sur le Royaume de Sgardie. Vaincue, le pays d’Alonna dut se résoudre à se plier au Maréchal du Nord, et à lever le ban en sa faveur ; ce fut sans compter l’intervention du marquis de Serramire, Aymeric de Brochant.

Ledit marquis, voyant ses vassaux – dont le contrôle n’était que chimérique – assaillis, fit lever son ost, et partit à l’encontre de Clairssac sur les terres de Sgardie, conservées militairement par le nouveau nommé seigneur de Nulhadon, Flourens. Déclarées traîtres à la couronne, cette couronne même à laquelle le Marquis de Brochant avait prêté serment au roy Bohémond Ier, les terres d’Alonna et de Sgardie ne conservaient donc aucune légitimité ou lien de vassalité avec quiconque ; néanmoins, Aymeric de Brochant s’en alla contre Jérôme de Clairssac, signant son opposition ferme envers la couronne. Les armées respectives s’installèrent devant Haurse-Porc pour l’armée du Maréchal, entamant les préparatifs du siège de la ville d'Amblère. Celle du marquis demeura proche d’Hasseroi. Entre les deux armées, Flourens, fort de huit milliers de miliciens.

Cette guerre, dont le visage éternel ne saurait changer, comporte son lot d'atrocités innommables et d'ignominies. Oschide d'Anoszia et les siens, troupes Ydrilotes et soldats de la compagnie royale, s'emparèrent de Nulhadon ; Wenceslas s'empara d'Erbay, et se livra à des exactions et à des massacres à l'encontre de la population, ce que Clairssac perpétra à son tour à Adelagny, provoquant l'effroi dans le cœur des Sgardiens.

Fort de sa position, le Maréchal du Nord demeura face à Haurse-Porc, préparant le siège de la ville d'Amblère sans en forcer l’enceinte à coups de bélier. Il manda une délégation auprès du Marquis, qui fut reçue ; elle présenta les clauses d’une paix, dont la coalition se gardait bien de considérer Serramire comme vaincue, mais Etherna victorieuse au nom du Nord et de la couronne. Elle fut repoussée – sinon non discutée, et presque chassée. S’assurant de la position confortée d’Alonna auprès de Jérôme, l’émissaire prit la route du retour, retrouvant son seigneur, Jérôme de Clairssac. Ce dernier prit le temps nécessaire aux armées d’Alonna pour fusionner avec les siennes, tandis que des négociations entre Flourens et les deux partis s’engagèrent pour déterminer de qui le Royaume de Sgarde serait dépendant. Le peuple accepterait-il cela ? La nation qui vit son sang versé au nom de cette indépendance tolérerait-il de voir la Sgardie redevenir l’Oësgard, vassale de Serramire ? Les événements futurs sont emplis de mystère, et brumeux, tant dans le fond que dans la forme : Nul ne sait ou ne saurait prédire quelle lame se brisera la première, quelle goutte de sang coulera en dernier.