Madeleyne d'Odélian
Humain
Nombre de messages : 37 Âge : 201 Date d'inscription : 27/10/2013
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| Sujet: Et dans les ténèbres les lier Jeu 29 Mai 2014 - 2:30 | |
| Début de la troisième ennéade, Du Favriüs printanier, De la huitième année, Du onzième Cycle.De Prademont s’était élancé un essaim de cavaliers en armure de fer. Ils transportaient jusqu’au bourg de Serramire les lettres de leur maîtresse la marquise. Quand ils furent admis à la cour du marquis et reposés, ils firent parvenir une missive adressée au Brochant. Elle disait à peu près ce qui suit.
- Spoiler:
Au seigneur Aymeric de Serramire,
Je m’en vais jusqu’à Diantra où je compte rencontrer le roi et sa mère dame Arsinoé de Cantharel. Vous n’ignorez pas que celle-ci, empoisonnée par de mauvais conseils, a excité l’entrain pour la guerre de Jérôme d’Etherna et que ce dernier a rompu le serment d’allégeance qu’il avait rendu à Odélian pour son fief éthernien, se rendant ainsi félon envers la Marche odéliane.
Il a déjà réuni une grande armée qui va porter la guerre dans vos fiefs d’Alonna et d’Oësgard, non pas pour vous les rendre ou les tenir de vous, mais pour vous les dérober une fois pour toute. S’il y parvient, que dirons de vous vos enfants et vos petits-enfants ? Serez-vous le marquis qui marquera la fin de Serramire ?
Bien qu'aujourd'hui, nos maisons ne soient plus liées par l'hommage, je vous demande de vous défier de votre vassal, le félon Jérôme, et de prendre les armes contre lui pour que les marches de la péninsule redevinssent ce qu'elles ont toujours été : le fer de lance du Nord, et non le dernier des joyaux de la couronne.
Et si vous tinssiez quelque suspicions à notre endroit, sachez qu'aux côtés des hommes d'Etherna se sont rassemblés moult bannières, toutes plus dévouées à la couronne, et peu attachée à la grandeur du Nord. Une mesnie d'Ydrilotes, de reîtres arétans, et de capitaines diantrois secondent l'ogre de l'Atral dans sa funeste quête.
Respect & Cheveux nattés, Madeleyne d’Ancenis.
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Aymeric de Brochant
Humain
Nombre de messages : 714 Âge : 33 Date d'inscription : 22/02/2014
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| Sujet: Re: Et dans les ténèbres les lier Jeu 29 Mai 2014 - 17:20 | |
| Une curieuse scène se déroulait dans la chambre du marquis, au cœur du castel séraphin. Les chevaliers et les capitaines quittaient tout juste leur seigneur, le laissant convulsif et tremblant dans son lit à baldaquin, avec pour seule compagnie celle du valet Jaljen. La courte journée miraculeuse dont avait joui Aymeric en compagnie du seigneur de Karras semblait un lointain souvenir, que le quotidien de migraines et de vertiges avait vite fait oublier. On n'avait pas tardé à se demander tout bas, dans les couloirs du château, si les soldats n'avaient été rassemblés que pour de glorieuses funérailles.
Le marquis, dont la cécité avait ressurgi de plus belle, suait à grosses goûtes sur l'édredon de plumes. Le valet Jaljen lui faisait la lecture des doléances populaires, ainsi que des missives particulières. Lorsqu'il eut entendu les mots que lui adressait la marquise d'Odelian, Aymeric essuya une quinte de toux. Son esprit embrumé et son corps débile lui pesaient lourdement, et il ne savait mettre ses idées au clair. "De l'eau, Jaljen, apporte moi de l'eau, prestement !"
Le serviteur s'exécuta, et s'en alla chercher un baquet bien rempli. Il revint peu après, le déposa sur le secrétaire, et, comme il l'avait fait mainte fois, sortit une fiole de son aumônière. Toutefois, la voix du marquis interrompit son geste, juste avant de pouvoir verser la liqueur noirâtre dans le récipient.
"Que fais tu, Jaljen ? J'ai déjà pris mon tonique. - Je... j'ai pensé que vous auriez voulu avoir les humeurs claires, pour mieux réfléchir à cette missive."
Le laquais fit ensuite son office, et vint porter une verre aux mains de son maître ; mais ce dernier le lâcha aussitôt, tremblant de manière incontrôlée. Ravalant un sursaut de peur, Jaljen resta pétrifié un instant, tâtant ses poches silencieusement, avant de se pencher pour ramasser les bris de verre. Alors qu'il s'affairait, à genoux, il sentit soudain l'haleine de son seigneur courir sur sa nuque. "De quel poison s'agit il, Jaljen ?" murmura la voix souffrante du marquis.
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