Tibérias du Lyron - Héritier d'Erac

Nom/Prénom : Tibérias d'Erac
Âge/Date de naissance : 31 ans, le 10 Favrius 978
Sexe : Masculin
Race : Humaine
Faction : Péninsule
Particularité : Imberbe

Alignement : Chaotique neutre
Métier : Prétendant au titre de duc d'Erac
Classe d'arme : Corps à corps

Équipement :
Une cithare à cordes argentées dont les clés sont d'or et la caisse en ébène le plus fin. Un foulard en soie rouge pour éviter de prendre froid à la gorge. Une dague à pommeau d'émeraude serti de rubis qui servit plus souvent à couper des parts de pâtés en croûte que pour égorger. Des vêtements raffinés et amples qui dissimulent les quelques rondeurs de Tibérias, souvent rouges, pourpres, ou blancs. Notre homme est élégant et sait choisir les meilleures parures de bijoux pour seoir son teint du jour, sa collection immense de joyaux de parure ferait pâlir la plus coquette des courtisanes.

Description physique :
Tibérias le grâcieux, Tibérias le fabuleux girond, le moelleux, le ravissant calisson, le gros inverti : tels sont les sobriquets plus ou moins gracieux dont se voit affublé notre homme. Tous portent une part de vérité. D'une ossature lourde, Tibérias souffre d'un excès d'adiposité fréquent chez les amateurs de douceurs. Il n'est pourtant pas obèse,il se définit comme charnu et long en bouche, comme les meilleurs vins. Son visage plait aux femmes comme aux hommes même les jaloux disent ses oreilles trop longues, sa bouche trop étroite et son menton trop double.
Une dense toison bouclée rousse - châtain pousse sur son crâne mais son menton et ses joues demeurent glabres. Aucun poil n'y pousse, et le reste de son corps est aussi désertique. Tibérias souffrit longtemps de ce handicap dans un monde où le mâle est viril et poilu mais il sut accepter son sort et finit même par écrire une "Ôde à un corps ou le duvet intérieur" qui fut un succès populaire, si bien qu'à la cour du jeune homme, le lisse était devenu affriolant.
Le secret du velouté de sa peau? Il ne m'appartient pas de le révéler, mais on raconte qu'il prend des bains de miel chaque semaine et qu'il en vante les vertus auprès de ses proches (des sources contradictoires remplacent parfois le miel par d'autres substances moins nobles mais tout aussi efficaces qu'il serait fastidieux de décrire ici).


Description mentale :

Tibérias est un homme doué, roué et loué. Il vécut ses premières années dans l'ombre d'un père qui s'échinait à lui inculquer les valeurs martiales et la loyauté due à son rang mais il écoutait davantage les poètes de la cour, les histrions et les amphions. En opposition constante avec son père, son principal but dans la vie est de devenir un soleil artiste rayonnant sur les faibles et les ignorants. Il souhaite une rénovation de l'univers par l'art et son talent appuie ses ambitions.
Philosophe, érudit et humaniste, Tibérias n'en est pas moins pragmatique et il sait que pour mener à bien son projet, il doit se consacrer à la chose militaire. Prendre le pouvoir n'est pas une sinécure mais Tibérias est prêt à supporter les affres des conflits pour enfanter le monde nouveau qu'il entrevoit.

On décèle chez lui quelques tendances paranoïaques, il est persuadé que les autres artistes veulent en finir avec lui, par haine de ses oeuvres et jalousie. Il ne se montre donc que sous bonne garde et se veut très suspicieux. Ces vers sont éloquents :

"Par deux fois, le maîstre de chapelle jura
Qu'oncque ne verra de ratures hostiles
Les histrions, bardes qu'il conjura,
Firent un lit d'ambitions fertiles"

Il est toutefois libéral, offre banquets et fêtes et ne manque pas d'en jouir autant que ses convives. Il profite de ces réceptions pour culbuter hobereaux et servantes, déclamer quelques vers, jouer ses nouvelles trouvailles à la cithare et conter d'une voix tremblante d'émotion les hauts faits de sa lignée. Tibérias se révèle orgueilleux, de son talent certes, mais aussi du fait de son lignage car il est le vrai sang d'Ulric du Lyron, son héros de grand père. Il écrivit dans sa jeunesse quantité de rondos en hommage à ce hardi parangon et continue de lui vouer une admiration sans borne.



Histoire :
Tibérias est né il y a 31 ans dans le Lyron. Il y vécut une enfance misérable et castratrice sous la féroce houlette du chef de famille, le lamentable Léandre. Tibérias a connu bien des étroitesses au cours de ses débauches, mais aucune n'avait autant d'exigüité que les vues de son géniteur. Durant son jeune âge, Léandre força Tibérias à des exercices martiaux et voulut emprisonner son esprit dans des conceptions barbares de l'honneur et de l'idéal guerrier. Le calisson écrivit bien plus tard quelques vers éloquents évoquant selon ses exégètes, son père :

" Je dégustais de bien louables moments,
Dans les chauds rognons paternels,
Avant de subir la vie et ses tourments
J'imaginais mon heur éternel."

Son esprit ne désirait que s'élever et il trouva son mentor à huit ans révolus, un musicastre épris de poésie et de vers qui le prit sous son aile. Il lui enseigna les sciences, les arts et les amours viriles. Tibérias se montra un interprète virtuose.Il venait présenter ses oeuvres au jour de la Saint Gerlondin, devant un parterre de grands subjugués qui ne manquaient pas de pousser des "hooo!" et des "haaa!" opportuns, bien encouragés par la garde. Le chagrin Léandre ne goûtait pas ces façons et réprimandait le sang de son sang usant de force coups de verge. Cela raidit encore davantage Tibérias contre sa cruelle autorité. Le jeune homme ne s'entendait guère non plus avec ses frères et soeurs. Il se raconta toutefois à la cour qu'il n'appréciait rien tant que changer leurs langes souillées, mais qui reprocherait à un garçon d'aider les nourrices à s'occuper de ses semblables?

A l'adolescence, Tibérias poursuivit ses explorations artistiques, soutenu seulement par sa mère et sa plus jeune soeur Grosina. Il commença à penser qu'il était inspiré par les dieux, qu'il était de son devoir de sauver les hordes malsaines qui hantent les campagnes et les bois des ténèbres. Son art permettrait de créer un empire nouveau, lavé de l'ignorance et des rustreries qui le gangrènent. A cet âge, il écrivit

" Ravissant, couronné par milles grâces,
Le prince du Lyron par son génie,
Rachètera rois, purotins et garces,
Un fat l'outrage? Il le bénit!"

Il apprit à jouer avec ardeur de bien des instruments. Il n'en oubliait pas cependant celui que la nature lui avait offert. Dès 13 ans, Tibérias se livrait à des orgies blasphématoires où l'on baisait et mangeait des choses contre nature. A Tibérias qui demandait à un vieux scribe pourquoi son "froc n'était pas encore baissé et souillé de foutre et de sang", le tabellion rétorqua "Les dieux vous condamneront". Le prince sourit, gratta son goître et répondit "hoho!". Après quoi on s'amusa à regarder le vieux subir les assauts de tous les animaux de basse-cour, et il termina embroché et on le cuisina au vin d'Erac entre deux porcs dans un concert de chants.
Cette anecdote n'est pas vérifiée, mais Tibérias organisait des festins qui choquaient toutes les bonnes âmes d'Erac. Beaucoup, pour le discréditer, affirmaient qu'un homme glabre ne saurait régner et moquaient sa coquetterie.

Tibérias entretenait des sentiments ambivalents pour la forteresse d'Haren dans laquelle il vécut son enfance et son adolescence. Il lui préférait les petites résidences secondaires, bien plus luxueuses mais bien moins fortes qui se nichaient dans les forêts du Lyron. Caché dans ces bois, il pouvait se livrer plus aisément à ses vices ses passions. Tel n'était pas le cas à Haren, ce condensé de puissance défensive taillé pour partie à même la roche de l'Avosne n'avait rien de très baroque mais il était un vibrant témoignage de l'immensité visionnaire des hommes de sa lignée, et certaines parties en étaient impressionnantes... il l'appréciait et la haïssait, l'inspirait et le repoussait... oui...cela manquait un peu de tapisseries mais il comptait bien arranger les lieux à sa façon lorsqu"il en serait le maître.

A 17 ans, Tibérias revendiquait la conquête de 5000 partenaires hommes et femmes. Il leur offrait la "bénédiction" dans son boudoir, installé sur des coussins. Des servantes nues l'éventaient et le nourrissaient de calissons et de grains de raisins à tout instant. Il collectionnait les fragrances venues des quatre coins du monde, il parait ses coiffes de plumes de paon et écrivait à l'aide d'un calame en or. Il aimait la conversation des philosophes et tenait salon dans certaines parties du château de son père ou dans les profondes forêts ou la nature l'inspirait. La rupture avec ce dernier était consommée, ils ne se parlaient plus et Léandre ne pensait l'employer que par calcul politique.
Il força son ainé à ses 22 ans à épouser Miniarda, la fille d'un vassal. Sa laideur était proverbiale et son regard débile troublait le fabuleux girond car il lui rappelait le bâtard royal. Immédiatement après des noces qui donnèrent lieu à des fastes encore inconnus dans ces terres, Tibérias installa ses pénates dans son propre château, loin de son père.

Il traita sa femme avec respect et ne consomma qu'une seule fois son mariage, mais le laideron lui donna tout de même un fils. Lorsque ce fut fait, Tibérias fit en sorte que sa femme trépasse des suites de l'accouchement. Par dépit feint, le baroque prince écrivit quelques vers en sa mémoire :

" Hideuse, abominable et mahonnête était son épouse,
Le maître des arts, lui offrit sa bienveillante miséricorde,
Quand laissée sur le lit, saignant et demandant des ventouses,
Pour achever ses douleurs, il la pendit à une corde"

On lui demanda des comptes pour ces vers mais il assura que le maître des arts était une allégorie audacieuse du sort qui la poussa au suicide. Il acheta quelques témoins et le secret fut conservé. Au delà des histoires de coucheries et de mort, Tibérias devait accéder désormais à son destin. Voyant son père sur le seuil de la sénilité, il décida d'en finir avec son pouvoir tyrannique. L'expérience guerrière du vieillard allait d'abord ébranler le calisson qui dut se résoudre à s'asseoir sur son égo s'il ne voulait pas connaître une bien amère déconvenue. Il se fit assister de féroces mercenaires qui lui firent la leçon sur les tactiques qui convenaient. Son père montra rapidement des signes de pleutrerie évidentes ce qui laissa Tibérias espérer une issue heureuse. Aujourd'hui, la situation est préoccupante et il semble que le duché d'Erac attire bien des corbeaux sur sa carcasse. Il sait pourtant qu'il est le seul et le vrai sang d'Ulric, le messager des dieux pour sauver l'humanité, le rénovateur du monde et il n'a aucun doute quant à la victoire finale.

Les soldats du fils prodigue étaient d'abord très circonspects mais ils furent finalement ébaudis par ce fin rhéteur qui s'adressait à eux comme à des fils. Il les traitait pour le mieux et s'attacha au fil des ans leur fidélité. Il tenta même de les alphabêtiser mais il en vint à abandonner cet ambitieux projet. Seul le clergé continue à mépriser ses façons, mais il se drape d'une ferveur sans pareille et il ne laisse pas de conter qu'à son trépas il rejoindra le panthéon.

Hé mesdemoiselles, il est libre !

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Cool
Comment as-tu connu le forum ? : Je fus Eulalie de Merval.
Crédit avatar et signature : c'est rubens je crois

Tib' a écrit:

Âge/Date de naissance : 31 ans, le 10 Favrius

Tib a écrit:

Son esprit ne désirait que s'élever et il trouva son Pygmalion

Tib a écrit:

mais Tibérias organisait des bacchanales

Bon.

Code:

[Métier & Classe] : Héritier d'Erac.

[Race & Sexe] : Humain & mâle.

[Classe d'arme] : Corps à corps.

[Alignement] : Chaotique neutre.

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.


J'espère que tu te plairas sur Miradelphia.[/justify]