Un appel aux fidèles [TROUBLES EN YDRIL]|LIBRE SOUS CONDITIONS]

Spoiler:

Huitième ennéade de Favrius, an 8

Il était encore tôt quand le Grand Prêtre de Néera d'Ydril, le sec Armando Terizi, se précipita dans le bureau de son confrère adepte de Tyra. Le pieux Bastère de Litug, un diantrais, terminait à peine ses dévotions matinales et le repas frugal qu'on lui servait aux aurores.
L'adepte de la Damedieu semblait fort troublé, ce qui n'était pas pour plaire au cultiste de la déesse des morts et des océans... Pour autant la raison de cette agitation ne faisait aucun doute: l'entrée d'Ysari en guerre et ses récentes actions contre les Anozsia ne faisait que bouleverser un peu plus le fragile équilibre des forces de la zone. On aurait pu s'en étonner, après tout si un nouveau protagoniste entrait en scène pour défaire les rebelles, la paix ne reviendrait que plus vite...

Après quelques salutations nerveuses écourtées, Armando ne pu que faire part de son inquiétude à son presqu'égal, l'heure n'était plus aux discussions stériles mais aux actions.

-"La paix n'est plus, le comté s'enfonce dans une guerre civile prête à s'enflammer, comment pouvons-nous rester là à ne rien faire? Ce conflit doit cesser."

-"Alors allez prier Néera et Mogar. Le Culte de Tyra ne prend ni parti, ni position. Nous ne pouvons que garantir une neutralité parfaite."

-"Je ne vous parle pas de prendre les armes au nom du Comte ou des Anoszia! Je vous demande de m'aider à organiser une table de la paix."

Bastère se pencha sur sa chaise rembourrée, pensif. Il était vrai que ses croyances et ses fonctions lui interdisaient toute aide à un groupe précis. Une neutralité absolue, tel était le fardeau des adeptes de Tyra.

-"Le Culte des océans a plus d'influence que la Damedieu dans ces régions fortement maritimes. Votre présence serait une garantie d'écoute et d'attention pour chacun des belligérants!"

-"J'hésite... Je dois d'abord consulter mes pairs et les écrits de nos penseurs pour être certains que je ne viole aucune loi divine par mon acte..."

Ne l'entendant pas de cette oreille, Armando frappe du plat de la main sur la table, haussant fortement la voix.

-"Il n'y a pas à hésiter! Nos ouailles meurent et ce conflit s'étend! Aujourd'hui, Ydril et Ysari, demain probablement Soltariel qui n'acceptera pas que ses vassaux s'entretuent! On dit même qu'à Langehack, le fils aîné Anoszia s'est rapproché de la Duchesse au point de pouvoir songer à utiliser ses troupes! Il n'est plus l'heure de penser! Qu'attendez-vous pour accepter ma proposition? Que des rébellions commencent, que les viols et pillages se multiplient, que toute la Péninsule se retrouve à Ydril pour un massacre généralisé? Comment combattrez-vous l'hérésie, la nécromancie et la sorcellerie quand vos revenus seront happés par des mercenaires bien peu au fait de votre importance?"

Le bedonnant religieux des morts, toujours assis sur son petit trône personnel, se pinça la lèvre. Armando voyait juste mais lui n'avait pas des comptes à rendre à la souveraine de l'Au-Delà elle-même. D'un autre côté, Tyra serait elle plus satisfaite de voir ses fidèles être tranchés par des soudards?

-"Soit, je viendrai. Mais je tiens à préciser que je ne ferai qu'acte de présence, que mes interventions ne seront réduites qu'au strict minimum et que je ne saurais faire prendre parti à mon culte."

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A l'intention du glorieux [insérez votre titre ici],

Les troubles en Ydril sont un malheur pour nous tous et je sais qu'en tant que fidèles des Cinq, nous aspirons à la paix dans la gloire de la Damedieu. Hors, après des ennéades de conflits, la situation semble s'aggraver et aucune solution de sortie de crise ne se profile. C'est pourquoi, le Grand Prêtre de Tyra d'Ydril, Bastère de Litug et moi-même avons décidés d'organiser une rencontre diplomatique entre les différents protagoniste de ce triste affrontement. Nous espérons de toute notre âme que la paix pourra en sortir et que ce conflit fratricide entre fidèles des Cinq cessera, nous permettant à tous de nous concentrer sur ce qui devrait prévaloir: le suivi des enseignements des divinités et la lutte contre les barbares hérétiques qui souhaitent nous les faire oublier.

La rencontre se déroulera le dernier jour de la huitième ennéade de Favrius, dans l'ermitage de Roscoderbo, situé à proximité de la frontière entre Ysari et Ydril.

En espérant vous voir nous faire l'honneur de votre auguste présence.

PNJ: Cesario d'Orphédie

Le seigneur d'orphédie faisait voile depuis quelques temps, mais assez peu pour se rendre à l'ermitage de Roscoberdo. Prévenu rapidement par le Baron pour cette mission, étant l'homme de la situation, Cesario avait accepté. Il avait eu le temps de préparer une trentaine de cavaliers, et avaient pris un itinéraire par mer, rapide et précis. Ensuite, il débarquerait pas très loin de la frontière et remonterait jusqu'au lieu du rendez-vous. Le capitaine qui menait les navires s'avéra être un homme compétent qui débarqua le seigneur et sa troupe plus vite que prévu. Le sable de la plage crissait sous le pas des hommes en armes, et la bannière d'ysari flottait fièrement au ciel. Les hommes montèrent à cheval et l'ordre du départ fut donné. La petite colonne s'enfonça dans le territoire Ysarois au grand galop. Les chevaux, frais, puissants, permettraient à l'équipée d'arriver au lieu prévu en temps et en heure. Césario se remémorait toutes les infos que le Baron lui avait donnés. Le baron avait préféré resté encore un peu de temps dans le Treziato pour parer à une éventuel action des Anoszia, et il tenait à rester à la tête de son armée tant que les choses n'auraient pas changé. De plus, il ne voulait pas déplacer toute son armée pour venir et laisser l'ennemi profiter de cette faille. Cesario, plus agé que son seigneur devait néanmoins admettre que ce dernier était intelligent et avait le sens de la stratégie.

Bientôt, le lieu de rendez-vous fut en vue, et les cavaliers stoppèrent leurs montures. Césario descendit et finit par trouver les grand prêtre de Tyra et de Neera. Si Césario n'était pas un fervent croyant, il respectait les cinq. En fait, le seigneur d'Orphédie croyait bien plus dans le pouvoir de l'argent et des armes que celui des Dieux, mais c'était une opinion qu'il gardait pour lui. Il s'inclina à demi devant le grand prêtre et finit par se présenter comme étant le seigneur d'orphédie, que le baron avait envoyé, ne pouvant se joindre au rassemblement avant quelques temps. Puis, il déclara ensuite:

-Comme je vous l'ai dit, je suis venu au nom du Baron et je demande en son nom que les négociations attendent son arrivée si possible, sinon, je le représenterais moi.