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 [Auberges] Vague de haine a Ydril [Libre]

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Alienor D'Asturiah
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MessageSujet: [Auberges] Vague de haine a Ydril [Libre]   [Auberges] Vague de haine a Ydril [Libre] I_icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 3:58

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    Connaissez vous les histoires a peine soufflee au creu d'une oreille stipulant l'arrivee d'un calvaire, l'arrivee d'un grand malheur. Quelque jour auparavant pourtant, un homme prit pour fou avait prevenu, un malheur serait present a Ydril, cite portuaire, il serait un declenchement d'une colere divine soudaine, il les avait prevenu, ils avaient refuse de preter la moindre attention a ses paroles, les astres ne pouvaient signifier de telles choses. Pourtant, il arrive parfois que les astres soient l'expression des dieux et de la colere de l'un d'eux. Dans sa prison, sur cette ile perdue, il etait bien la, dans une colere monstrueuse qui offrait desormais son visage le plus terrible et le plus redoute, sa haine des peuples, sa haine de ces etres qui osaient continuer une vie douce et agreable tandis que lui, grand dieu, se retrouvait dans une cage doree dont il ne pouvait observer que les barreaux. Il l'avait fait, il avait envoye cette vague de colere a ses moines, ses pretres, ses hauts-pretres, il leur avait bien entendu specifie sa colere et cette vengeance qu'il ne pouvait plus conserver avec autant de patience qu'auparavant. Ils le savaient tous et avaient certainement emis un frisson de terreur avant de se resigner a ses desirs mais elle, sa Gardienne, elle ne devait pas souffrir d'une telle vague de colere, son adorable jouet, cette jolie poupee et la seule a partager ses pensees et discutions, il avait la une autre idee pour elle. Il avait la le desir de faire d'elle son messager, un messager cruel. Et en quelques mots sussures dans l'esprit de l'aveugle, il lui avait murmure de se rendre a Ydril. Son voyage avait dure des jours, de rares instants a dormir et une nourriture a peine suffisante tant, en son esprit, Arcamenel la pressait a se rendre a cette destination. Il y avait la quelque chose de comprehensible: il etait impatient, impatient de prouver que lui aussi pouvait se manifester et qu'il etait imperatif de l'adorer et de lui venir en aide, de lui rendre justice pour l'amour qu'il avait pu rendre a chacun. Pourquoi choisir Ydril? Parce qu'en cet esprit malsain et torture, il etait clair qu'une ville portuaire pourrait etre le refuge de nombreuses races et de nombreuses rancoeurs, la tache en serait d'autant plus aisee.
    Finalement, les jours passes porterent leurs fruits et Alienor d'Asturiah parvint jusqu'a cette ville, blessee par les rires incessants et les murmures quand a sa cecite, elle etait d'autant plus faible qu'elle accepterait sans condition la requete de son Dieu. Il etait temps. Il la poussa jusqu'a l'auberge, murmurant sans cesse qu'elle allait y parvenir, qu'elle le servait a merveille et qu'il etait la pour la guider a travers cette foule. Et en effet il la guidait, il guidait ses pas en devenant ses yeux de facon a ce qu'aucune chute n'intervienne, pas un instant ou le pied trebucherai, il lui etait necessaire de garder ce corps en etat, et ce deplacement suscita l'etonnement des passants bien conscient de sa cecite en vue de ses yeux blancs. Il se murmurait d'ailleurs qu'une aveugle comme celle-ci, le pas si leger, ne pouvait etre qu'un des Gardiens, on en parlait tant, on ne les voyait jamais. En vue de sa taille, on murmurait deja que la deesse de la Nature pouvait deja etre louee, ils esperaient la l'annonce d'une peche miraculeuse ou d'une bonne culture pour cette saison qui s'averait pourtant difficile, aucun ne murmura le nom du dieu de l'Amour ce qui finit par vexer d'autant plus ce dernier, bouillonant de plus belle.

    Il parvint a la mener jusqu'a l'auberge, a la faire entrer dans ce lieu bonde et plein de bons sentiments, l'alcool aidant peut etre a ce que chacun puisse bien plus apprecier l'autre. Des marins, des habitants, des voyageurs insouciants et ce soit disant vieu fou qui avait parle d'une malediction. Voila qu'il fuyait deja a l'entree de l'aveugle tandis que la rumeur d'une bonne recolte venait a remplir aussi cette taverne pour reserver un accueil plus que chaleureux a la Gardienne. Elle qui ignorait encore parfaitement la raison de sa venue en ces lieux fut particulierement genee avant de L'entendre murmurer que l'estrade serait parfaite pour qu'elle prenne sa voix, pour qu'Il prenne son corps. Il etait temps et le voila qui jubilait par avance, lui emprisonne jubilait, un large sourire aux levres, heureux de semer une discorde terrible entre ces habitants terriblement insouciants. Et voila qu'elle monta sur l'estrade pour entendre les mots des habitants, nombreux etaient ceux qui louaient sa presence, n'attendait que ses mots, paysans, pecheurs, elle etait la un espoir soudain jusqu'a ce qu'elle l'entende... Il lui demandait son corps, sa voix qu'elle refusait de faire entendre en vue de la purete et du pouvoir de cette derniere, il lui demandait ce sacrifice qui, apres tout, n'en etait pas un. Il lui fallut accepter la manifestation divine et ses yeux teintes de blanc prirent lentement la lueur bleutees des yeux de son Dieu, le spectacle en lui meme etait de toute beaute et le desir des habitants toujours plus profond jusqu'a ce qu'un sourire aparaisse sur ses levres etant desormais les Siennes, jusqu'a ce qu'Il lui fasse comprendre ce qui allait arriver et que cet hote, cette gardienne, accepte en silence...
    La voix s'eleva, pure, claire et percante, un cristal, une chaleur envoutante, il y avait un peu de tout cela et a la premiere note, elle avait deja captive les regards qui, malheureusement, commencaient a comprendre leur erreur avant de ne pouvoir se delivrer de ce pouvoir. Voila qu'il entammait le chant de haine et destruction, voila qu'elle le chantait et que l'effet allait prendre sa place dans cette auberge desormais pleine, voila le fleau qui allait s'abattre sur Ydril.

    Qu'ils apprennent et qu'ils retiennent, pour ceux qui seront encore en vie, c'etait la ce que ne cessait de se dire le Dieu et ce qu'il ne cessait de repeter a sa Gardienne qui, prononcant les premieres syllabes, avait deja les larmes aux yeux, l'osmose avec la divinite etait parfaite, mais la cruaute de cet acte n'en restait pas moins une torture pour cette femme. Premiers mots dans un language inconnu, propre aux chants de ce Dieu, premiers mouvements rythmiques, un rien de divin bien entendu et le debut du massacre, premiere phrase terminee et deja quelques regards haineux en place, les debuts... Premier couplet d'une beaute a couper le souffle, divin... Et des mots plus hauts les uns que les autres, un homme saisissant un second au col pour le menacer de son point, de facon a lui exprimer sa haine et sa colere a son egard, quelques minutes avant ce chant, ils semblaient tant s'aimer... Un flot de larmes constant s'ecoulant sur les joues d'Alienor, elle continua pourtant, continuant ce chant cruel pour commencer le deuxieme couplet marque par un coup de poignard dans le ventre de l'homme ayant menace le premier... Le debut du sang qui ne ferait qu'amplifier les degats, qui ne ferait que renforcer la cruaute de ces actes. Et non loin d'elle des enfants... Mais impossible de desobeir au Dieu, fidele Gardienne. Elle continua donc pour finir son second couplet tout aussi entetant et de plus en plus profond, un perce coeur en un sens et ce regard bleute emprunt d'une lourde cruaute. Les choses se mettaient en place et le pouvoir commencait a atteindre doucement toute la taverne, tous ces etres, des centaines... La haine serait le vecteur d'un massacre, et plus les couplets prenaient alors leur place, plus cette salle rangee devenait un cafarnaum, un lieu de hurlement qui se rependrait comme un flot continue de haine dans cette ville. Il etait temps, une femme poussa un homme a l'exterieur avant de lui casser une chaise sur le visage et entre les morts et agonisants de l'auberge et le futur massacre prevu, le sang commencait a donner un rien de nausee a la Gardienne qui ne put que continuer ce chant, jusqu'a la fin, recevant une eclaboussure de sang sur les mains quand le Dieu, lui, semblait se repetre de ce spectacle. Les survivants haineux commencaient a fuir dans la rue, a infliger leur haine aux autre habitants, a declencher la haine des autres, a prolonger cette cruaute ambiante sans, de toute evidence, vouloir la conserver dans cette auberge. Le dernier couplet, le couplet des larmes en observant un cadavre d'enfant tue par sa propre mere, le couplet de la vengeance savouree d'Arcamenel, un couplet qui, dans cette langue particuliere, prouvait aux autres la faiblesse des hommes, des races. Et a cette derniere note, la fin d'une chanson sans pour autant faire cesser la haine dans le coeur des victimes. A genoux, elle le savait a present, ils continuaient le massacre car cette haine ne peut se dissiper ainsi. Elle ne le savait que trop bien et offrait desormais ses larmes a un plancher souille de sang, s'ecroulant a genoux au sol, le coeur serre. Elle ignorait le pouquoi de cette cruaute, le pourquoi... Pourquoi? C'est cette voix familiere qui, doucement, etouffant sa vue jusqu'a ce que la cecite revienne chez la pauvre aveugle, vint lui murmurer la necessite de cet acte. Selon lui c'etait la la seule facon de faire saisir la necessite de sa liberation, et puis elle le voulait libre non? Et puis elle devait lui faire confiance... Un devoir... C'est a cet instant qu'il finit par n'etre qu'un murmure dans sa tete pour que ses larmes s'echappent de plus en plus. Elle ne pouvait certes plus voir les cadavres mais l'odeur ne faisait aucun doute, une odeur de sang de plus en plus desagreable et acre... Elle n'etait plus qu'une femme pleine de remord aspirant a la paix des ames et finit par entammer un nouveau chant avec l'accord d'Arcamenel.

    C'est donc parcourue d'un chant mortuaire d'une grande tristesse et d'une grande beaute, sans que les sanglots ne viennent gacher le tout qu'elle prononca ses mots pour la paix des ames, pour qu'elles rejoignent Tira, un chant de plus sans autant de consequence. Il n'y eu que les cris exterieurs pour couvrir parfois le chant de la Gardienne, que les cris de haine et de terreur.
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