Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Du père au fils. [Sysiphe] Sam 11 Oct 2014 - 23:55
ATTENTION PNJ
La baronne était enfermée dans les appartements du l'ancien régent depuis un moment et le temps commençait à paraitre long. Plus d'une fois il avait dû faire partir un ou deux serviteurs trop lent à son goût. Mais malgré tout ses efforts pour éviter les bévues de sa souveraine, ce qui se passait dans ces appartements dépassaient largement ses compétences de protection. En sortant d'ici, la belle Dame de Broissieux aurait besoin d'une étroite surveillance et il allait devoir lui offrir la plus fine des attentions avec le petit groupe d'homme qu'il avait encore sous ses ordres. Il aurait aimé que l'ambassade Alonnaise ne se scinde pas, mais les demandes de la baronne ne laissaient pas de place à la protestation. Elle était une femme dure et ambitieuse qui savait mener ses soldats comme le plus grand des sénéchal. Pourtant, comme un lointain souvenir résonnait les paroles du capitaine Hermance: "Kévin, même si votre suzeraine semble inébranlable, elle est d'autant plus vulnérable qu'elle est forte. Veillez à ce que rien ne lui arrive ou vous payerez de votre vie". Il déglutit. Voilà dix années qu'il servait le vieux capitaine bourru, il lui avait tout appris et surtout qu'un homme de sa trempe ne laissait jamais planer des menaces sans les exécuter par la suite. Il avait vu bien trop de monde se faire trancher par le fil aiguisé de son épée pour vouloir le défier. Aussi, il ne laisserait rien au hasard. La porte s'ouvrit sur une baronne aussi austère qu'à l'accoutumée mais dont le regard habituellement inexpressif brillait. Que pouvait penser une femme comme elle en cet instant, alors même qu'elle était dans la tanière du loup? Sans un mot, elle lui adressa un signe de la tête. Ils allaient rejoindre les appartements de la belle dans le silence le plus complet. Un geste de la main et la garde composée de trois hommes et lui-même se formèrent autour de la précieuse dame. Seuls les pas lourds de la petite délégation se faisait entendre dans ces couloirs pour la plupart désert. Une fois arrivé, d'une voix polie mais distante, la jeune de Broissieux lui adressa la parole: "Venez avec moi". Sans détour, elle s'installa au petit bureau et attrapa de quoi écrire. Tandis que la plume s'agitait sur le vélin, elle repris la parole: "Kévin, vous êtes l'homme de confiance d'Hermance. Aussi, je vous confie une mission qu'il vous faudra mener à bien". Elle s'arrêta d'écrire pour lui tendre la missive. "Lisez. Si jamais vous devez détruire ce document, vous devez être capable de reciter aux mots ce qu'il contient. Par tout les moyens vous devez mener ceci à Cloyi et le remettre en main propre ou bien le réciter à la personne concernée et seulement à elle. Me suis-je bien fait entendre?". Le ton de sa voix était passé de calme à menaçant. La jeune Dame semblait d'un coup plus dangereuse. "Je l'entends ma Dame, et par ma lame je vous jure de mener ces mots à qui de droit". Il baissa la tête respectueusement avant de poser les yeux sur les courbes manuscrites. La missive disait:
Lorsque le beau Kévin, soldat dans la fleur de l'âge lâcha son attention du papier, il croisa les yeux inquisiteur de la baronne. Elle était terriblement belle, au sens propre. Sa beauté n'avait d'égale que l'aura intimidante qu'elle dégageait en cet instant. Un poids énorme pesait sur ses épaules. "Combien me laissez-vous d'hommes?". "Huit, ma Dame. Mais je pour..". Elle le coupa en plein milieu de sa phrase. "Assez. Cela me suffira jusqu'à votre retour. Mais vous ne pouvez partir en soldat Alonnan. Il va falloir vous travestir afin de sortir de la ville dans encombre. Faites vous passer pour ce que vous voulez mais rejoignez au plus vite Cloyi. C'est là que vous le trouverez selon son père". Elle se retourna et se lava pour aller fouiller dans ses affaires. Pendant ce temps, le missionné commençait à apprendre chacun des mots. Il n'hésiterait pas à détruire le document au besoin, et il devrait la jouer fine pour ne pas se faire repérer. A commencer par l'accent. Elle s'approcha de lui. Elle avait un physique si frêle et si imposant à la fois... "Prenez ceci". Elle lui tendit un pendentif d'argent aux deux ailes déployés. Il ne comprenait pas bien mais il l'attrapa délicatement. "S'il venait à émettre des doutes sur votre expéditeur, dites lui que la justesse d'âme est l'épée Je doute que cela suffiant s'il est bien entouré mais je ne peux rien vous offrir de plus parlant". Quand bien même elle aurait pu, s'il voulait être discret il ne lui faudrait rien de voyant. Il avait déjà une petite idée de déguisement. "Bien ma Dame. Désirez-vous autre chose?". "Non, partez dès maintenant et dites à vos hommes de surveiller mes appartements sans relâche sans introduire personne dont j'ignore la venue". Il hocha la tête et s'eclipsa, laissant la tumultueuse Alonnaise dans la chaleur de la soirée Ydrilote.
Lorsqu'il quittait la ville, il ressemblait à n'importe quel habitant d'Ydril, assis dans une cariole un de bois douteuse, emplie de poissons et dont le cheval semblait un peu trop maigre pour la tâche. Il avait réussit à obtenir cette livraison et cet accoutrement assez rapidement. Il n'était pas dix heures lorsqu'il prenait la route inégale vers Cloyi. Il menait un train tranquille pour le moment, mais dès qu'il jugera être assez loin de la ville et ses gardes, il se délestera de la cargaison pour rejoindre rapidement son but. Ce ne fut qu'à midi qu'il pu désateller le pauvre équidé, caché un peu plus à l'écart de la route pour éviter les regards curieux des quelques voyageurs et marchands qui empruntaient la même route que lui plus tôt. Il eu bien sûr le regard interogateur et suspicieux de ces derniers tandis qu'il galopait doucement. N'était-ce pas étrange de voir un marchand monter à cheval sans sa marchandise? Et surtout monter si bien un cheval si fatigué par ses années de labeur? Mais là n'était pas sa crainte: si l'un d'eux venait à avertir un soldat du comté, il mettrait trop de temps pour le rejoindre avant qu'il n'ai atteind la ville. C'était bien là l'avantage de ne pas porter d'armure: la légerté permettait la vitesse. Et il arriva à la ville dotée de hauts remparts et dont le parfum iodée rapellait celui de la capitale le jour suivant en fin de matinée. Il était exténuait et son odeur se mêlait parfaitement avec le rôle qu'il jouait de marchand. Lorsqu'il entra, il ne savait à quoi s'attendre mais rapidement la clameur d'un héraut le rassura sur l'inffluence politique de la ville: les rues étroites et animées étaient encore aux mains des Anoszias. Aussi abandonna-t-il la vieille carne à bout de forces dans la première écurie. Ils trouveraient bien quoi faire de la pauvre bête. Il pénétra ensuite dans une taverne animé par les chants marins et l'alcool aussi facile à sentir que la mer toute proche. Il se rendit au comptoir et malgré tout, tenta d'obtenir un accent sudiste convenable: "Ty né saurais pas où jé peux trouver lé jeune Anoszia?". Le tenancier posa la pinte qu'il essuyait et posa un regard grave sur Kévin qui, malgré son assurance visible, n'en menait pas large. "Dé quoi ty lui veux au pitit Anos-zia. Il est au castelè avec les gens de son père". Dans un geste nonchalant, il haussa la épaule, balança une pièce d'argent et repris sa route jusqu'au château qui surplombait la ville. "Je souhaite m'entretenir avec Sysiphe d'Anoszia", annonça-t-il à la porte. " Qui le demande ?". Il sortit le médaillon aux ailes déployées et d'un ton presque las: "Un missionaire de la baronne de l'Alonnan, amie et future parente du seigneur de ces lieux". " Je ne reconnais rien de tel, passez votre chemin maraud". Kevin fronça les sourcils. Sa carrure de soldat était à peine visible sous cet accoutrement et pourtant, ce garde commençait à l'ennuyer: "Je me fous ton ignorance. J'arrive d'Ydril avec des nouvelles de ton seigneur pour son fils, alors va m'annoncer. J'ai autre chose à faire que de perdre mon temps". " C'est moi que t'ennui vil coquin, retournes à ta maisonnière ou j'appelle la garde". Le belâtre sera les poings et comme coup derrière la tête, la voix rauque de son mentor lui rappelait que la diplomatie était un art aussi utile et redoutable que les armes. "Bien, voyez ce sceau". Il sortit la missive de la baronne sans la lui donner, montrant la cire rouge où était déposée le faucon alonnais. "Appelez au moins quelqu'un capable de comprendre qui m'envoie". Il se gratta les poils du menton et cria par dela son épaule "Heeey Alphon vient voir si tu reconnais ce pigeon !" Le dit Alphon observa quelques instants le sceau et emmena le missionné. Lorsqu'il arriva auprès du jeune Anoszia, une fois introduit, il mit genoux à terre et tendit le vélin qu'il avait jusqu'alors farouchement gardé. "Veuillez accepter de ma Dame la Baronne ses plus sincères salutations".