Les Noces d'Eté du Trident et du Dragon [mariage de Sysiphe et Sarina]

Sysiphe d'Anoszia

4ème jour de la cinquième ennéade de Karfias, an 9 Sysiphe coupe à la main paraissait serein dans la chambre du palais où il patientait avec les hommes de la famille. Son père était là, ses frères et cousins également. Une armure d’apparat finement ouvragé avait été offerte au prochain baron d’Ysari. L’école maniériste d’Ydril était reconnu en péninsule pour ses travaux d’armurerie et il n’était pas rare de recevoir des commandes de toute la péninsule et au-delà parfois. L’emblème des dragons y était gravé au poitrail et nul ne pouvait ignorer le prestige d’un tel apparat. Sarina s’était rendu sur la plage avec les autres femmes pour jeter à la mer, et à Tyra, un symbole de sa vie passée. Pendant ce temps, le plus jeune des Anoszia discutait avec son frère ainé de quelques conseils. Il révéla sans honte avoir déjà profité des charmes de sa dulcinée, ce qui fit même sourire son père.       Au bout d’une heure, un esclave vint les prévenir qu’il était temps de se rendre à la salle de réception. En ce début d’après-midi, la salle avait été aménagée de façon à pouvoir recevoir tout le monde réuni pour les deux mariages. Un long tapis rouge menait des portes à l’estrade où déjà deux grands-prêtres aux couleurs de leurs dieux les attendaient. A droite du tapis, les Ysarois patientaient et à gauche les Ydriains, les autres gens étaient mélangés entre les deux familles. Lorsque les portes s’ouvrirent, ce fût sur Sysiphe d’Anoszia. Derrière lui, dans sa procession, son père, ses frères et ses cousins l’accompagnaient. Ils se séparèrent au niveau de l’estrade où ils rejoignirent les rangs de gauche tandis que Sisyphe monta les marches pour se positionner près des religieux, vêtu de son manteau aux couleurs des Anoszia. A présent, les regards étaient tournés vers la porte où on attendait l’entrée de la procession de Sarina.

HRP:

Sysiphe d'Anoszia

Sous les regards attentifs de l’assemblée ils ne se quittèrent pas des yeux. Sisyphe écoutait à peine le serment des prêtres. Il ne tremblait pas encore d’amour pour Sarina, il était simplement heureux de s’unir à une belle dame qui lui offrait la haute noblesse du duché. Il imaginait déjà leurs enfants. Son premier fils il le nommerait Cornélius en l’honneur de sa sœur ainée. Il voulait avoir un fils comme Oscario, avoir son propre héritier et le voir un jour devenir baron d’Ysari. Le prêtre d’Arcam le sortit de ses pensées lorsqu’il lui souleva à lui et à Sarina leurs mentons. « Moi, Sysiphe de maison Anoszia, prend comme épouse Sarina de maison Feoda. Je promets de la protéger, de l’honorer, prendre sa famille comme ma famille, et ses intérêts comme mes intérêts. Une seule âme, un seul cœur. »   « Moi, Sysiphe de maison Anoszia, prend comme épouse Sarina de maison Feoda. Je promets de la protéger, de l’honorer, prendre sa famille comme ma famille, et ses intérêts comme mes intérêts. Une seule âme, un seul cœur. »   répéta-t-il. Puis le prêtre dicta la même phrase à Sarina. « Moi, Sarina de la maison Feoda, prend comme époux Sysiphe de maison Anoszia. Je promets de la protéger, de l’honorer, prendre sa famille comme ma famille, et ses intérêts comme mes intérêts. Une seule âme, un seul cœur. » Sysiphe lui sourit et attendit qu’elle répète la phrase. Le prêtre de Néera offrit alors sa propre litanie avant d’inviter les époux à s’embrasser pour sceller leur mariage. Le jeune Anoszia attrapa les mains de sa dulcinée, l’attira vers lui et se pencha pour l’embrasser devant les applaudissements de la foule et les larmes de Lucrezia tandis que les prêtres concluaient par leur phrase fétiche. « …, et par ce baiser vous devenez mari et femme. Ce que les Dieux ont béni, nul Homme ne peut le disjoindre, et maudit soit celui qui se met entre eux. »

HRP:

À ce qu’il parait, on apprend de ses erreurs. Mais Sickert n’estime pas vraiment avoir fait une erreur. Une malchance ou une péripétie, mais une erreur, non. Bon, peut-être. Mais les erreurs, même ses propres erreurs ne l’arrêtent pas, la plupart du temps. En fait, pas grand chose n’arrête Sickert. C’est sans doute pour cette raison qu’il est toujours vivant. De toute évidence, s’introduire durant des festivités est d’une facilité déconcertante. Un mariage, c’est toujours une bonne idée pour se faire passer pour qui on est pas. Et Sickert est doué. Cette fois, il reste tout de même prudent et ne se fait pas remarquer. C’est la troisième fois qu’il s’introduit dans cette vaste demeure et franchement, ça l’amuse encore beaucoup.

Il ne vole rien. Il n’a tué personne. Bon, peut-être bousculé quelques gardes, mais il ne devrait y avoir aucune séquelle, sauf peut-être quelques orgueils froissés. Mais ça, Sickert s’en fiche pas mal. Si un orgueil devait être préservé, on ne pourrait pas le froisser, non ?

Discrétion redoublée, il s’introduit là ou il sait que se trouve Zoile. Elle a bien réussit à se placer les pieds cette saleté de petite sorcière. Elle devrait y passer. Elle a passé la soirée à raconter des histoires dans ce petit salon et il ne l’a pas vu sortir. Récupérer Marion ce soir, c’est une excellente idée. Revenir une quatrième fois risque d’être difficile. Sinon il devra la coincer dans la rue et ce sera moins facile.

Il attends. Il a tout son temps. Il ne pense pas sortir avant le petit matin, se fondre parmi les domestiques et esclaves. Beaucoup des invités sont allés se coucher, mais pas tous encore. Il est tard, mais que quelqu’un se balade dans le couloirs n’est pas encore suspect. Pas trop du moins. IL entends remuer à l’intérieur du salon et quand la porte ouvre, il laisse passer la personne, mais se rendant compte que c’est Zoïle, il se glisse derrière elle et la saisit par le cou, une main sur la bouche et l’autre la lame sur la gorge de la jeune fille.

- Hmpfff !
- Shht, chuchote-t-il en la traînant dans le petit salon, puis il la relâche et la pousse à l’intérieur et il referme la porte. Surprise.
- J’aurais juste à hurler…
- Ne fais pas ça, ce serait nettement moins amusant.
- Pourtant, moi ça m’amuserait beaucoup, dit-elle en croisant les bras. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Marion.
- C’est qu’un prétexte, t’es venu fouiner.
- Évidemment.
- Ton ange est là, ricane la sorcière.
- La ferme, dit-il en se jetant sur Zoïle et lui voler la dague qu’elle a à la ceinture.
- Rend la moi ! Je te l’ai volé, elle est à moi maintenant !
- Et je te l’ai repris, c’est comme ça que ça fonctionne, dit-il en essayant de la garder à distance tandis qu’elle sautille pour remettre la main dessus. Tu peux pas la garder, tu connais pas son secret.
- Quoi ? Quel secret ?
- Tu voudrais savoir, hum ? demande-t-il, mesquin. Tiens, prend celle-là plutôt, dit-il en lui tendant celle qu’il a à la ceinture.
- Quoi ? Elle a un secret aussi ?
- Non, mais c’est la tienne maintenant, tandis que celle-là c’est la mienne, dit-il en glissant sa tendre Marion à sa ceinture. Zoile boude, mais elle est quand même ravie du cadeau et elle aussi range la dague à sa ceinture.
- Et la bourse ?
- Quelle bourse ?

Sujet réglé, mais ils sont interrompus par des pas trop nombreux dans le couloir.

- Va te cacher.
- Rien peut me cacher ici.
- Couloir de service, dit-elle en pointant une direction avant d’aller elle-même se cacher. Parce que qu’elle, elle peut se cacher.

Sickert emprunte rapidement le couloir désigne et disparaît de la pièce au moment ou les gardes ouvrent la porte. Ils jette un rapide coup d,oeil, mais ils n’ont pas vraiment le temps de vraiment fouiller la pièce parque soudainement, il y a une exclamation étouffée provenant de derrière une tenture, le fracas métallique de deux armes qui s’entrechoquent, puis une masse tombe à la renverse à travers la tenture. La masse se défait rapidement de l’épaisse tapisserie, l’arme pointée, mais inutile avec la demie douzaine d’autre qui ont nettement plus de chances de faire mouche que lui.

Et émergeant du couloir, un tout jeune homme, sans doute fraîchement en poste. Le petit malin des fois dernières.

- Je t’ai eu.
- Petit malin…
- Désarmez et fouillez-le, ordonne celui qui semble être le chef.

Lui qui venait de récupérer Marion ne l’aura pas gardé longtemps. Il n’a aucune autre arme et absolument rien sur lui.

- Qu’est-ce que tu est venu faire ici.
- Mais rien. Rien du tout, annonce le fautif en souriant.
- Ton nom !
- Ne compte pas sur moi pour te le dire, provoque-t-il en souriant toujours. Humpf.

On le fait taire rapidement et on l'entraîne en cellule, discrètement, en faisant le moins de bruit possible. Tous les invités au mariage de Sysiphe et de Sarina n’ont pas à savoir. Ceux qui sont encore debout sont passablement ivre. Personne n'y trouvera rien à redire.

Zoile sort de sa cachette et se dit qu’elle n’a même pas eu besoin de crier. Elle a une nouvelle dague et Sickert a effacé sa dette pour le vol de la bourse. C’est une excellente soirée ! Marion, elle doit récupérer Marion avant qu’elle soit abîmée ou pire, perdue. Demain, ça attendra à demain.