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| Sombre nuit sur Kulmehele | |
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Alwin de Karlsburg
Humain
Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 04/11/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 50 ans (né en 957) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Sombre nuit sur Kulmehele Mar 18 Nov 2014 - 0:00 | |
| -Debout… -Hum… -Allez, debout, le soleil est déjà haut dans le ciel ! -Hum…Mon royaume pour une petite heure de plus, le soleil n’arrêtera pas sa course à cause de moi. -Lève toi gros beta, de quel royaume parles tu donc ? -…C’est vrai, ma seule richesse c’est toi et ça je ne l’échangerai contre aucun des biens de se monde. J’ouvris les yeux, entièrement réveillé par son rire cristallin. Ma vue était floué par l’éclat du Grand Astre. Les draps étaient encore chaud, froissés d’une soirée qui n’avait finit qu’à l’aube naissante et pourtant elle était la, devant moi, pleine de vie et aussi fraîche que la rosée d’un matin de printemps. Mon regard glissa sur se corps parfait. Une déesse parmi les hommes et cette déesse était mienne. Voila l’unique cadeau que m’avait fait les Dieux jusqu’à présent et ils avaient visé juste, car je ne demandais rien de plus. Je tendis la main en avant cherchant la sienne, je sentis bientôt ses doigts qui fusionnèrent avec les miens formant une étreinte parfaite. Quel doux contact, mon pantalon me sembla d’un coup bien trop petit et ce fut à mon tour de sourire. -Doit-on vraiment rejoindre ton père ? -Tu connais la réponse à cette question. -Oh oui, mais je ne bougerai pas d’un pouce sans un autre baisé. -Alwin ! -Amélia ma douce, un simple baisé… Elle ne pouvait me résister, elle s’approcha doucement tel un félin prêt à bondir sur sa proie et à ce moment la, j’étais une proie plus que facile. Elle approcha sa bouche et je sentis son souffle chaud contre ma peau. Mes paupières se fermèrent, emportés dans un frisson de plaisir. Bientôt ses lèvres toucheraient les miennes, douce, chaude et humide. -Amélia.. Parfait plaisir. -Amélia.. Parfaite femme. -Amélia… Prête à m’accorder le plus beau des cadeaux. -Amélia…? Et puis plus rien. Le néant, le vide est un froid intense.
**** Alwin se réveilla en sursaut. Il suait à grosse goutte pourtant, cette sensation de froid intense ne le quittait pas. Voila bientôt une trentaine d’année qu’il vivait avec ce vide constant et il était condamné à trainer cette absence jusqu'à la fin de ses jours. Il resta immobile un long moment dans son lit, il pouvait entendre la respiration lente et légèrement sifflante de sa seconde épouse à ses cotés. Katrin était une femme formidable, souriante et jamais aigri pourtant, pieuse ne plus de ça, une femme parfaite, pourtant, il ne l’aimait pas. Elle lui avait donné trois merveilleux enfants et ne c’était jamais plaint de ses nombreuses sorties sur les champs de bataille, pourtant, elle n’était pas Amélia. Il se sentait régulièrement coupable de ne pas pouvoir l’honorer comme elle le faisait pour lui, mais il n’en montrait rien.
Comme toutes ses nuits où il était réveillé par un de ses étranges songes, Alwin savait qu’il ne pourrait retrouver le sommeil. Il retira le bras qu’il l’enlaçait avec toute la discrétion d’on il était capable, puis il se glissa doucement du grand lit conjugale. La nuit était froide pourtant le printemps était déjà bien avancé. Il sentit la brise frapper la vitre de la chambre, pénétrant le lourd mur de pierre et faisant vaciller les flammes qui consumaient les dernières bûches de la cheminée. Il entreprit de raviver les flammes en y déposant une énorme buche, bousculant ainsi au passage les deux Loupchien qui paraissait en cherchant les derniers rayons de chaleur. Une fois cela fait, il prit la direction d’une petite table qui lui servait habituellement de bureau de fortune. Aucun parchemin ne couvrait le guéridon de pierre, Alwin n’aimait pas s’embrouiller avec de la paperasse quand il se trouvait dans sa propre tour. Il y était venu pour se reposer depuis plus d’une ennéade.
Un chat c’était logé dans sa gorge, il toussota trop bruyamment à son gout. Afin de faire passer la quinte, il se servit un verre de vin, une liqueur couteuse d’on il n’abusait que rarement, mais encore troubler par se cauchemar, c’était un plaisir acceptable. Ratsam le chien à la truffe grise choisit se moment précis pour s’approcher de lui. Il posa son imposante tête sur son genou, bientôt suivit par Mausen son petit frère. Ils se disputèrent même la place, mais la règle du premier arrivé premier servit primait généralement dans ses cas la. Alwin apposa pourtant sa main sur chacune des deux têtes, il appréciait réellement ses deux cabots, les plus fidèles compagnons qu’il n’est jamais eu. Jamais entrain de se plaindre, jamais à rechigner, toujours prêt à accepter une caresse et même un ordre si tentez qu’on la pitance soit suffisante. Il se releva en posant une dernière accolade sur la tête de Mausen puis prit la direction de la fenêtre.
Il passa une main sur les vieilles pierres, la tour de Kulmehele était une vieille bâtisse. Offerte par son frère Sigurd, c’était un parfait refuge pour lui, Alwin le Brumeux. Pourtant, il aurait pu hériter de mieux, mais il n’avait pas hésité à aucun moment. La petite bourgade était le lieu de naissance de son premier précepteur, un homme bon, doté d’une bien meilleure âme que ne fut celle de son propre père. Ainsi, rendait hommage à cet homme aujourd’hui disparut. Un bruit sourd retentit au loin, un bruit qu’il commençait bien, des cavaliers.
« Hum… »
On ne chevauchait que rarement de nuit, bien trop risqué. Quelque que chose clochait. Il enfila rapidement ses chausses ainsi qu’une chemise noire. Il s’approcha de son épouse et déposa un baiser fugace sur sa joue avant de prendre la direction de la sortit. Il n’oublia pas de passer son marteau d’arme à la ceinture, au cas où. Deux hommes étaient postés à la fin du couloir, il les dépassa en ajoutant :
« Des cavaliers approchent. »
Ils lui emboîtèrent le pas la main posé sur le manche de leurs armes. Une fois dans le grand Hall ils attendirent avec patience. Des servants s’empressaient de rallumer les chandelles et courraient dans toutes les directions. Des bûches furent jeter ici aussi dans la cheminée et sans qu’il ne l’avait décidé, les deux chiens de garde rejoignirent la scène eux aussi réveillé par l’agitation. Le temps fila et un dizaine de minute plus tard, les deux grandes portes s’ouvrirent. Alwin ne broncha pas mais il fut surprit de voir la mine sombre et l’imposante silhouette de son petit frère passer la porte. Habillé d’une longue bure de prêtre, il était devenu un homme austère avec le temps, mais un digne représentant des prêtres de Mogar. Depuis que Wencelas était partit dans le Nord, il était devenu régent du comté. Alwin fit un pas dans sa direction et les deux frères s’étreignirent avec force.
« Almar, mon frère. » « Alwin. » « Que me vos donc ta présence nocturne ? » « J’apporte de sombre nouvelle et tu sais comme moi que les mauvaises nouvelles voyagent plus vite que les bonnes, j’ai donc décidé de venir moi-même te raconter ce que j’ai appris. » « Wenceslas ? » Un frisson glacial lui caressa l'échine et le vent n’y était pour rien. « Oui. Il est tombé malade, gravement malade. » « Serait ce donc une malédiction dans cette famille… » « Il faut le croire. » « Vient, nous allons discuter prêt du feu, ton vieux postérieur doit avoir gravement souffert de se long voyage. »
Alwin fit un signe à son frère qui prit la direction d’une salle annexe, il lui emboita à son tour le pas, la mine plus sombre que jamais. |
| | | Alwin de Karlsburg
Humain
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| Sujet: Re: Sombre nuit sur Kulmehele Ven 12 Déc 2014 - 15:37 | |
| Le fin rayon de soleil qui frappa directement mes paupières closes m’annonça une chose, le jour était entrain de se lever. J’esquissais un sourire comme chaque matin, cette journée s’annonçait radieuse comme toute les autres depuis mon arrivé à Missède. -Cooocooooricooooo Cocoooricoooooo ! Satané coq, comme tous les matins, il semblait prendre un malin plaisir à persécuter les honnêtes gens plongés dans leurs états de semi sommeil. Pourtant, tout le monde était au courant, tout le monde savait qu’après la nuit venez l’aube et qu’il fallait se mettre en route pour attaquer la journée. Mais ce diablotin de gallinacée à crête surnommé Hadolf était comparable à une épée de Damoclès sadique à plume. Toujours présent, toujours à l’heure et doté d’un chant percent si bien que même par grand vent, il arrivait à casser les oreilles à tous les endormis. -Cooocooooricoooo Cocoooricooooo ! Deuxième salve et surement pas la dernière. Je soupirais, pourtant, j’appréciais ce coq même si à certains instant mon esprit pensait plus à le décliner en un nombre incalculable de plat gourmet. J’ouvris les yeux. -Cooooooocooooricoooooooo ! -Ô par les cinqs, avec du vin blanc ce coq ferait moins le malin… Un chuchotement pour ne pas réveiller mon aimée. J’étirais mes bras, mes jambes et je soupirais à nouveau, premier moment de tendresse dans une journée qui s’annonçait longue. -N’est ce pas ma douce ? Je me retournais vers le corps encoconner dans les draps d’Amélia. Ma douce femme n’avait pas pour habitude de se lever après moi mais cela lui arrivait quelques fois après de longue soirée d’ivresse. Hier soir pourtant, personne n’avait consommé d’alcool. Je m’approchais doucement posant une main délicate sur le haut des draps, caressant l’endroit ou ce trouvait son bras. -Ma belle, il est temps, si nous trainons une nouvelle fois, cette fois ci je suis que ton père me clouera au pilori. Je ris d’un rire franc mais à petite voix, espérant ainsi la réveiller le plus doucement possible. J’appuyais mon bras un peu plus fort, la secouant délicatement afin qu’elle ouvre les yeux et daigne m’accorder le premier baiser. -Amélia mon amour. Pas de réponse. -Amélia ? Je la secouais cette fois ci avec un peu plus d’entrain. -Mon amour ? Lentement je la découvris des lourds draps qui la recouvraient. Un sentiment de profond effroi m’envahit. Son corps était froid. -Amélia… *** « Alwin…Alwin ? Alwin ?! » « Hum… » « Cesse donc de toiser les flammes ainsi, tu n’y trouveras pas les réponses que tu cherches. » « Je le sais. » « Il n’est parfois pas nécessaire de comprendre pour nous autres humains, les dieux on leurs desseins et certains resterons à jamais un mystère pour nous. » « Les dieux…Qu’ont t’ils prévu d’autre a part la mort pour notre maison mon frère ? Dit le moi toi qui est si proche du grand Othar. A-t-il prévu une autre guerre pour nous ? Un autre carnage ? Invitera t’il sa sœur Tyra une nouvelle fois afin qu’elle nous achève par une autre épidémie de peste et emporte nos jeunes et nos femmes ? Nous ne sommes que les pions d’une grande partit d’échec Almar et les dieux ont pour seuls desseins celui de jouer avec nous. »
Un long silence s’installa entre les deux hommes qui attendaient patiemment dans le château d’Arétria-ville. Alwin avait prononcé ses paroles avec force, Almar n’avait pas bronché mais cet homme ne bronché jamais.
« Tu blasphèmes Alwin. Fait attention. »
Un nouveau silence. Le chevalier de Karlsburg releva la tête et dévisagea lentement son petit frère. Son visage s’adoucit.
« Pardonne moi Almar, mon cœur souffre encore de vieille blessure et j’ai bien peur qu’il n’existe aucun remède, mon jugement en est floué. » « Je le sais. »
Un sourire se dessina dans la barbe noir du régent du comté. Un de ses rares sourires qu’il n’adressait en fait qu’à Alwin ou à sa sœur. La tension entre les deux hommes avait complètement disparut, elle fut bien vite remplacée par l’impatience de l’attente. Les deux étaient arrivés au château il y a une ennéade. Ils avaient longuement discuté ensemble dans son fief de Kulmehele, Almar lui avait apprit la triste nouvelle. La maladie avait frappé l’armée dans le nord et son neveu Wencelas était tombé gravement malade. Alwin ne savait dire s’il s’agissait encore de la peste ou d’une autre affliction, quoi qu’il en soit, le résultat était le même. De plus, l’armée entière avait était touché. Une triste nouvelle, tant de fils qui ne retournerait pas auprès de leurs mères. Son propre enfant se trouvait au front, malgré sa tirade véhémente contre les dieux, il les pria avec force de l’épargner des affres de ce mal invisible.
Aucun éclaireur n’était arrivé mais c’est le peuple qui prévient les châtelains, l’armée était en route et d’après les marchands elle devait arriver aujourd’hui même. Alwin saisit sa lourde choppe et but une longue rasade de bière. Il s’essuya la bouche d’un revers de manche avant d’accorder une caresse à un de ses gardiens à quatre pattes, Ratsam ou Mausen, il ne serait dire à tel point il était concentré et plein de question sans réponse. Alwin était un homme d’action, attendre sans pouvoir rien faire l’avait toujours exaspérer. Alors quand la grande porte s’ouvrit dans un fracas qui brisa le silence ambiant, cela sonna pour lui comme la plus belle des libérations, même si se jour se terminerait forcément par un nombre incalculable de pleurs. Un homme en nage dans son armure s’approcha, il mit genou à terre. C’était Roderik, le Seigneur de Wenden. Il semblait épuisé, amaigri et sale. Sur son visage on pouvait lire un mélange de tristesse et d’incompréhension. Il se releva, tout comme Alwin et Almar qui quittèrent leurs sièges.
« Messires. Je m’excuse du peu de nouvelle envoyé jusqu’au comté, à vrai dire, la plus pars de nos éclaireurs sont morts ou malade. » « Roderik, fils de Ganelon, personne ne te jettera la pierre ici, vient en au faite, qu’en est il de notre armée ? Qu’en est-il de notre comte, de mon neveu ? »
Almar avait un don pour éviter de tourner autour du pot. Roderik quand à lui semblait cette fois ci vaincu, ses épaules se voutèrent, il semblait bien plus petit d’un coup, atterré. Il mit un long moment avant de trouver ses mots, puis d’une voix clair annonça.
« Le bourbier du nord a été pour nous un véritable désastre. Les hommes bien que vaillant et prêt à en découdre ne purent résister à la peste qui tomba sur nous, mêler aux conditions fraiche de se début de printemps, plus de trois cents des notre succombèrent à la maladie. »
La nouvelle tomba comme un couperet mais personne ne broncha. Roderik prit une longue inspiration avant de continuer, la voix éraillé et nasillarde.
« Quand au comte Wencelas, il est mort. Il a succombé voila plus d’une ennéade sur le chemin du retour. Je suis….désolé. »
Alwin tressaillit, son visage se crispa. Il s’attendait à cette nouvelle à vrai dire, et il avait longtemps pensé à ce que cela entrainerait par la suite, mais au fond de lui il avait toujours le faible espoir de voir revenir son neveu en vie et en bonne santé. Almar se tourna vers lui l’air plus grave que jamais. Il cachait bien son jeu mais lui aussi était attristé par cette nouvelle.
« Sombre jour pour l’Aretria et les Karlsburg. Alwin, es tu prêt à accomplir ton devoir ? » « Ais-je le choix mon frère ? » « Non. » « Tu connais ma réponse. » « Qu’il en soit ainsi. » *** Le lendemain matin, des messagers partirent battre tout le Malelande répandre la nouvelle. Deux jours plus tard, tous les seigneurs vassaux de l’Arétria se rendirent dans capitale du comté. Aucune fête ne fut donné, aucun sons de trompette ne s’éleva dans les airs et personne ne chanta, le temps était plus propice aux pleures et aux deuils ainsi qu’a la souffrance. Mais le Comté ne pouvait être uni sans un Comte et il ne fallait pas perdre de temps avant qu’un nobliau en quête de pouvoir s’estime assez fort pour renverser la balance. Wencelas avait porté les Karlsburg au plus haut niveau faisant ainsi la fierté de sa maison et de feu son père Sigurd. Alwin ne tolèrerait pas que la mort de son neveu soit veine et que les Aigles tombent en disgrâce. Même si pour lui l’ordre des choses n’auraient jamais du être ainsi, il était l’héritier direct du comté. Son frère Almar en tant que religieux ne pouvait prétendre à la place, et une régence allongée n’aurait rien fait d’autre a part attiser la convoitise. Ainsi, ils avaient prit la décision ensemble pendant leurs longue attente commune, la cérémonie avait était préparer bien avant le retour de l’armée. Ainsi en se jours, dans la grande Salle du château d’Aretria-ville se trouvait l’ensemble des seigneurs du Malelande. L’un après les autres ils prêtèrent serment et honneur au chevalier de Karlsburg. Bien que teinté d’une tristesse palpable, aucun ne remis en cause la légitimé d’Alwin. Ainsi, lui qui avait été le petit canard noir de la famille aux yeux de son père, tenait aujourd’hui le comté entre ses mains. Quand il se retrouva seul assis sur l’unique trône de bois, il sentit pour la première fois le poids de toutes ses années sur ses épaules. Les Dieux avaient vraiment de drôle de dessein.
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