Nombre de messages : 1722 Âge : 97 Date d'inscription : 17/12/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 480ans (né en 531) Taille : 1m96 Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Juste Halyalindë Dim 11 Jan 2015 - 12:04
Possessions & Equipements :
Depuis la fin de l'an 10:XI, elle occupe un petite maison avec Fenris dans les Racines d'Ardamir. Bien qu'ils n'y soient pas exposés comme des reliques intouchables, elle y garde de nombreux souvenirs de ses expériences passées. Un tableau de ses parents à l'époque de leur rencontre, l'arc Noss de sa mère, le premier grimoire de son père, la dague humaine de Kaelan aujourd'hui brisée par le temps et l'usure, ses journaux de voyage en terre mortelle, une cape doublée en fourrure de loup géant, son épée d'Aigle, son épée en acier Veladrien.
Ses biens les plus précieux tiennent cependant dans une sacoche de ceinture et elle les emmène ou qu'elle aille : une broche en or végétal représentant des fleurs - qu'elle tien de sa mère - et une autre en métal représentant l'emblème des Nöldorion offert par Fenris à l'apogée de la guerre.
Style de combat :
Souple, vive et précise, son style est un dérivé plus offensif du combat à l'épée et au bouclier. A la place du bouclier (main droite) elle utilise une dague et de lourds protèges bras qui descendent jusqu'aux phalanges lui permettant de porter des coups rapprochés selon des angles incongrus. Elle attaque particulièrement les jambes, comme les loups peuvent le faire pour immobiliser leurs proies. Peu encline à encaisser les coups, elle préfère les esquiver et handicaper le plus rapidement possible son adversaire.
Magnifié lors de sa carrière chez les Aigles, ce style trouve toute sa dimension lorsqu'il est doublé d'une très bonne conscience de l'environnement. Elle est capable de de surprendre, de gêner et d'acculer son adversaire sans ralentir. C'est d'ailleurs cette conscience du terrain et l'adaptabilité acquise en terre mortelle qui en ont fait un officier redouté et un excellent commandant plus qu'une bonne stratège.
Pour les mêmes raisons, elle a également de bonnes bases en lutte, en combat au couteau - qu'elle a pratiqué durant des années lors de sa vie sauvage - ainsi qu'en maniement du bâton et de la lance grâce à de très longues séances d'entrainement avec Sandriel. Cependant, elle n'avait pas la patience nécessaire à l'apprentissage du tir à l'arc quand elle était jeune et n'a jamais rattrapé ce retard. C'est à peine si elle sait comment encocher une flèche et n'a jamais appris à viser.
Apparence :
Taille : 1m96
Yeux : verts
Cheveux : roux avec une mèche totalement blanche vers l'arrière de la tête
Après trois ans particulièrement difficiles lors de la reprise d'Eraison et du cauchemar qui s'en suivi pour elle, Halyalindë semble s'être posée et cela se voit.
Elle reste tonique et déliée grâce au soin qu'elle apporte à sa condition physique et au rythme de ses voyages. Ses épaules sont moins fortes que lorsqu'elle combattait quotidiennement et sa musculature plus proche des standards de beauté elfiques. Cependant, ses hanches plus marquées que la moyenne et la souplesse qui se sent encore dans chacun de ses mouvements gardent sa silhouette suffisamment atypique pour être remarquée.
Naturelle et franche, son visage extrêmement mobile a le sourire facile et ne cherche plus a cacher le moindre de ses sentiments. Sa peau pâle toute taledhel tranche avec la couleur soutenue des longs cheveux roux dont elle prend de nouveau soin. Après mûre réflexion, elle a cependant décidé de ne pas retirer les cicatrices qui lui couvrent le corps. La morsure lupine qui lui encadre l'épaule droite est encore bien visible et la toile de coupures qui marquent ses bras, ses mains et ses jambes marbrent d'éclat à peine perceptible sa peau blanche. Elle a même pour ces marques une certaine affection car elles font partie de son histoire et ne gênent pas l'homme qu'elle aime. Une part d'elle est d'autant plus heureuse de les garder que sa belle mère les déteste.
Cet adoucissement général de l'ancienne guerrière ne lui retire pas non plus sa souple démarche de forestière, son maintien régalien ou son fier port de tête. Son ton posé prouve qu'elle a plus souvent commandé qu'obéit au cours de sa vie et elle n'est pas facilement impressionnée par ses interlocuteurs.
Affectionnant les coupes simples et les couleurs pastelles de sa cité d'origine, hormis pour certaines occasions spéciales, elle ne porte que des vêtements confortables, qu'il s'agisse de robes, de tuniques ou de pantalons.
Personnalité :
La vie d'Halya fut marbrée de périodes sombres qui la menèrent au bord de la démence, mais qui lui donnèrent également une grande force. Au cours des dernières années, son sens du devoir et l'obligation de faire le bien qu'elle ressentaient se sont peu à peu changées en une bienveillance plus sereine qui lui permet d'agir aujourd'hui avec plus de légèreté.
Aimant l'humour, les bons mots et les fêtes, elle reste franche et emportée, capable de passer en un instant du rire aux larmes, mais n'est pas rancunière pour deux sous. Chacun vit sa vie et fait ce qu'il peu. Elle a arrêté de vouloir faire le bonheur des autres malgré eux, abordant la vie avec une certaine nonchalance. Elle offre ses conseils à ceux qui les écoutent, transmet des messages, met certaines personnes en relation, mais n'a plus l'ambition de prendre des décisions pour les autres. Par contre, elle ferait n'importe quoi pour sa famille et ses amis les plus proches, certaines choses ne changent pas.
D'autres au contraires, sont difficiles à garder. Jadis très portée sur l'ouverture d'Anaëh aux cultures extérieures, qu'elles soient péninsulaire, Vaanies ou même eldéenne pourvu qu'ils soient enclins à discuter, l'expérience et la mort de son père lui ont prouvé qu'elle se trompait. Les humains sont réellement inconscient du monde qui les entoure au point de menacer les autres sans s'en rendre compte, les eldéens sont prêts à tout pour accumuler les morts, les Noss versent dans la violence, et le mensonge règne à l'extérieur d'Anaëh. Finalement. Elle n'attend plus grand chose des autres peuples, bien qu'elle fasse la différence entre les individus et leurs origines. Elle éprouve dorénavant pour les humains une sorte de bienveillance un peu amusée, comme un adulte regardant des enfants grimper à un arbre, et pour les eldéens une haine désabusée qu'elle doit combattre au jour le jour.
N'entendant plus vraiment la symphonie et n'ayant plus de contact régulier avec Randil, elle n'éprouve plus le même besoin de liberté et de grands espaces qu'auparavant. Elle n'a plus peur de la solitude et aborde toutes sortes de problèmes de façon bien plus sereine. Appréciant l'Anaëh sauvage, gardant un contact très particulier avec les animaux et respectant la sagesse des Noss, elle a néanmoins cessé d'être sur la corde raide et s'assume pleinement comme une elfe des Cités. Les Noss sont capable d'être aussi violent et retors que les eldéens, les Citadins de s'endormir jusqu'à ce que des innocents en pâtissent. Rien est parfait et rien ne pourra jamais l'être. En avoir conscience lui a permis de profiter bien plus facilement de ce qu'elle a déjà.
Capacités magiques :
Née avec de forts pressentiments liés à la Symphonie, elle a acquis la capacité de l'entendre très clairement grâce au Voile et à un rituel druidique effectué par Eninril quelques années après. Le rituel a également établi un fort lien entre elle et le Grand Chêne d'Ardamir dont l'équilibre a été très durement affecté par le comportement violent de cette dernière, jusqu'à devoir être sauvé par les Lam'nir. Malheureusement, après avoir été victime d'une magie particulièrement violente à Eraison, son Souffle, bien que sauvé par le Pergaën, a été perturbé.
Depuis la fin de l'an 11:XI, après un temps de fluctuation, sa capacité à entendre clairement la Symphonie a disparue, mais elle garde quelques pressentiments et intuitions. Son esprit semble également étrange pour les mages qui tentent d'y entrer. Un arcaniste remarquera sans aucun doute les 'coutures' magiques qui ont réparer les dégâts faits par le rituel d'Haldren Baenfere à Eraison. Si les faire sauter n'est pas à la portée du premier venu, les distordre se fait sans peine et engendre une sensibilité accrue à la magie. Elle résiste donc très mal aux sorts de l'Immatériel concernant l'esprit et le Souffle, qui lui provoquent en plus de grandes douleurs.
Histoire
L'Enfance et les premières armes
Fille unique d'Emariel du clan Mirthil'Di, Noss venue vivre en ville par amour, et d'Eorim Yasairava, représentant des mages au Conseil d'Ardamir, Halyalindë était la descendante d'une grande famille de la Cité d'Ardamir : les Yasairava. Malgré la paix relative qui existait entre les Noss de la région et les citadins, cette grande famille était très conservatrice et l'alliance d'Eorim avec une Noss l'obligea à couper les ponts avec son frère et ses parents. Emariel avait quitté les siens pour pouvoir se marier avec l'homme qu'elle aimait. C'est donc loin de ses augustes ancêtres et avec le poids de sa double ascendance qu'Halya vécue ses premières années, uniquement entourée par ses parents, mais comblée d'amour.
Petite, elle était déjà aventureuse et prolixe en bêtises. Elle grimpait dans des endroits interdits, se battait avec les autres enfants, répondait aux adultes, se mettait en colère pour un rien, n'écoutait en classe que d'une oreille distraite et n'avait pas la moindre once de patience pour ce qui ne la passionnait pas. Sa mère l’emmenait se dépenser en de longues balades dans les profondeurs d'Anaëh, lui apprenant ce qu'elle pouvait sur les plantes et les animaux, tandis que son père, après de longues recherches, parvint à la canaliser par l'art. Adorant la musique, elle chantait pourtant horriblement faux et n'avait pas la concentration nécessaire pour apprendre d'un instrument. Mais lors de quelques hasardeux cours de dessin, ses professeurs lui découvrirent un sens inné du mouvement qui fascina un prêtre d'Arcamenel du nom de Linandil. L'homme, ancien militaire devenu danseur et serviteur d'Arcamenel, lui enseigna son art avec application, si bien que les parents de la jeune fille imaginaient déjà sa carrière dans cette voie. Pour la première fois, elle fut accepté et intégrer au lieu d'être regardée comme une enfant sauvage.
Elle ne trouvait pas plus grande franchise que celle du corps. Il n'était pas permis de tricher ou de mentir. Toute communication devenait plus facile. Mais en voyant ses parents se dévouer à leur cité, et ayant un terrible besoin de faire ses preuves, elle ne pouvait se contenter de danser. Lorsqu'elle approcha de l'adolescence, elle s'intéressa à la carrière militaire que suivait sa mère. Les pressions de sa famille paternelle pour qu'elle n'endosse pas le nom des Yasairava lui enchainèrent au corps ce besoin de prouver qu'elle valait plus que ce que les gens pensaient d'elle. Lors de la cérémonie du Choix, à ses 120 ans en 651:X, elle décida de prendre le nom des Yasairava et entra définitivement dans l'armée.
Malheureusement, elle était indisciplinée et son ego souffrait de chaque pique, de chaque épreuve. Elle progressait lentement malgré des facilité évidentes. Elle était encore en train de faire ses classes lorsque le les drows apparurent sur la rive de l'Uraal en 700:X. Elle avait alors 169 ans et entendait parlé pour la première fois de ces êtres étranges à la peau noire. On murmurait que c'étaient les Exilés du Linoïn, qui avaient renié Kÿria et qui revenaient pour tuer leurs anciens frères. Des monstres plus que des elfes. Captivée par les hauts-faits que cela représentait, elle demanda à partir avec l'armée qui se mettait en marche, ce qui lui fut refusé. Elle quitta alors la ville en douce pour se joindre aux forces elfiques pour cette bataille historique.
Si elle n'y survécu, ce ne fut que parce qu'elle tomba inconsciente en quelques seconde devant son premier adversaire et qu'un soldat d'Alëandir la ramena vers les lignes arrières. Lorsqu'elle reprit conscience, la bataille était finie. Frappée dans son orgueil et blessée, elle rentra en Ardamir où elle fut accueillit à bras ouverts par ses parents... Mais où l'armée refusa de continuer sa formation, ce qu'elle se garda bien de rappeler par la suite.
Les Voyages
A la recherche de son futur, elle commença donc à voyager entre les Cités pour découvrir d'autres façons de penser, d'autres gens, d'autres écoles de combats. Elle voyagea pour trouver quelque chose qui la passionnerait et donnerait un sens à sa vie. Mais sans succès. Elle se complaisait tout de même dans les voyages et 10ans après la guérison de ses blessures, peu après l'anniversaire de ses 180ans, en 711:X, elle quitta l'Anaëh, avide de découvrir les humains.
Elle erra durant 10 autres années de Naelis aux provinces entourant Thaar, rencontrant ces sociétés cosmopolites dans lesquelles les drows avaient bonne place. Elle fut danseuse et mercenaire. Elle parla à ces créatures qui avait tenté de détruire son foyer comme elle parla aux stupides éphémères qui avaient causé la chute du Linoïn... Et elle les trouva parfois intéressant, parfois agressif, parfois ennuyeux. Aucun ne se ressemblait. Mais il y avait tout de même un dénominateur commun : la méchanceté. Ces peuples de l'extérieur d'Anaëh laissaient mourir leurs enfants dans les rues, affamaient leurs frères, détruisaient le monde qui les entouraient. Malgré ses découvertes, elle se sentait oppressée par le mauvais fond de ces gens et leur froideur.
En 721:X, à 190ans, elle décida donc de rentrer en Anaëh. Mais elle s'était à peine enfoncé dans l'Annon qu'elle tomba sur une cohorte de paysans avec enfants et vieillards. Ils disaient vouloir rejoindre la frontière elfe pour demander leur protection contre des pillards. Il fallait être fou ou totalement désespéré pour faire une chose pareille, alors Halya les suivit jusqu'à leur village, Libron, près de l'Oliya. Grâce à leur connaissance du terrain, aux bases de combat elfiques de la voyageuse, et aux techniques qu'elle avait appris au contact des mercenaires Vaanis durant la dernière décennie, les paysans récupérèrent et protégèrent leur village. Les bandits furent chassés et Halyalindë accepta de rester le temps que tous soient certains qu'ils ne reviendraient plus.
C'est à travers ces évènements que la jeune elfe fit la connaissance du chef de cette petite communauté : le guérisseur Kaelan et son fils de neuf ans, Emeric. Contrairement à tous les mercenaires, les voyageurs, les marchands et les artistes qu'elle avait rencontré jusque là, Kaelan était un homme bon, énergique, bienveillant et imprévisible. Il faisait son possible pour protéger toute vie et savait que chacune d'elle était précieuse. Proche de la philosophie elfe tout en étant beaucoup plus déluré et emporté que les sylvains, Halya se lia d'amitié avec lui. Les habitants de ce village avaient besoin d'aide. Ils avaient besoin qu'on leur apprennent à se défendre, qu'on les soignent, qu'on les aide à chasser, à réparer leurs maisons, à garder leurs troupeaux. Toute aide était la bienvenue, sinon ils ne passeraient peut-être pas l'hiver. Alors elle resta, se sentant enfin utile. Le respect et l'affection qu'elle éprouvait pour Kaelan se transformaient peu à peu en amour. Insensible aux conventions humaines de chasteté, elle connue ses premiers émois, mais lorsque Kaelan la demanda en mariage un an après leur rencontre, elle refusa. Il était humain et le destin des hommes était de mourir. Elle l'aimait mais projetait de partir d'ici quelques années, avant de le voir dépérir. Le mariage était un lien bien trop indestructible. Immortel.
Chaque année à partir de ce jour, à la même date, il refit sa demande. Chaque année elle refusait. Même alors qu'ils vivaient sous le même toit. Même si elle s'occupait d'Emeric comme son propre enfant. A leur rencontre, Kaelan avait à peine la trentaine. Il avait 41 ans et Halya 200 ans, lorsqu'elle accepta enfin sa demande en 731:X. La cérémonie eut lieux devant un prêtre d'Arcam uniquement, mais la communauté accueillit l'union à bras ouverts. Elle resta ainsi dans le village, protégeant les environs, enseignant la lecture, l'écriture et les langues aux enfants ou aidant son mari à soigner les villageois. Et c'est ainsi qu'elle vit vieillir tous ses amis. Après les premières rides vinrent les cheveux blancs. Puis les funérailles. Kaelan avait 74 ans lorsque Tyra réclama son du en 764:X. Du haut de ses 233ans, Halyalindë semblait toujours avoir la vingtaine pour les humains. Depuis longtemps, les marchands de passage la prenait pour la batarde voir la petite fille de son mari. Les arrières petits enfants de ses amis commençaient à regarder ses courbes tandis que ceux avec qui elle avait sauvé le village s’éteignaient les uns après les autres.
Lorsqu'Emeric, qu'elle considérait comme son fils, atteint l'âge de 88ans et s'allongea sur son lit de mort, Halya n'était plus que l'ombre d'elle même. Avant de s'éteindre, son fils adoptif parvint à lui faire promettre de retourner en Anaëh et de retrouver ses parents et ses amis avant la fin de l'année. Il expira un matin d'hiver de l'an 800:X. Le lendemain matin, il ne restait du passage de l'elfe en terre humaine qu'une alliance en or sur la cheminée de la vieille ferme familiale.
L'errance et le deuil
Poussée par la promesse faite à Emeric, Halyalindë rentra en Anaëh, mais à quelques jours de marche d'Ardamir, elle se fit attaqurer par un Loup Géant blessé. Inhabituellement agressif, elle ne put éviter l'animal qui lui arracha à moitié l'épaule avant qu'elle ne parvienne à le tuer. C'est au moment de repartir, affaiblit et blessée, qu'elle comprit pourquoi la bête avait si vivement réagit. Le loup était une louve, et deux petits pleuraient près du cadavre de leur mère. Par compassion, elle aurait du les mettre à mort pour leur éviter de mourir de faim, mais du fond de son propre deuil, elle ne put s'y résoudre. Elle dépeça méthodiquement la mère pour tenir les louveteaux au chaud pendant le voyage et les ramena avec elle à Ardamir. Au moment de frapper à la porte d'Emariel et Eomir, ils étaient tous les trois plus morts que vifs.
Il fallut deux mois pour les remettre tous trois d'aplomb. Ou tu du moins guérir leurs blessures physiques. Halya ne parlait à personne, refusant de parler de ce qu'elle avait vécu hors d'Anaëh et passant tout son temps avec les louveteaux qu'elle considérait désormais comme un signe de Kÿria. Elle portait la peau de la louve qu'elle avait tué pour qu'ils aient moins peur et jouaient avec eux, tentant de les éduquer et de leur prodiguer l'amour dont ils avaient besoin. Le plus robustes et le plus câlin des deux était d'un gris presque noir et, s'étant retrouvé à moitié coincé sous le corps de sa mère, avait une patte tordue que personne n'arrivait vraiment à remettre. L'autre, plus chétif et haut sur pattes, était curieux, vif, emporté et blanc comme neige. Elle nomma le plus câlin Unmiriel et le plus aventureux Randil.
Mais elle avait l'impression de contraindre leur nature en les élevant au sein d'une cité. Obéissant selon elle à la voie que lui avait tracé Kÿria en mettant les louveteaux sur sa route, elle s'enfonça donc dans la forêt à la recherche de meutes de loups pour leur apprendre à se comporter comme de véritables loups sauvages et l'apprendre elle aussi par la même occasion. Durant 10 ans, elle courut la forêt, d'abord avec une meute, puis, lorsque les les deux loups-géants devinrent trop imposant pour être acceptés, seule avec ses fils. Unmiriel et Randil grandissaient en force et en intelligence, comprenant et apprenant bien plus finement que de simples loups. Durant toutes ces années, elle chassa avec eux, courut avec eux, voyagea au gré des migrations de leurs proies favorites. Elle oublia qu'elle était elfe. Elle chassa même sa propre race lorsque le gibier devenait rare.
Si elle revint vers Ardamir, ce fut à cause de sa rencontre avec un jeune Noss du nom d'Estiam. Elle manqua de tuer en 809:X, pour protéger ses fils. Mais au lieu de se défendre, il lui fut curieux de son histoire, lui rappelant son passé et les raisons de sa fuite. Travaillée par ses souvenirs, elle finit par rentrer en Ardamir, chez ses parents. Elle se coupa les cheveux et tenta de reprendre une vie normale mais elle mit un an à retrouver la stabilité nécessaire pour vivre en société. Une année de plus s'écoula avant qu'elle ne puisse retrouver un véritable travail.
La Carrière dans l'Armée Royale
En 811, âgée de 280ans, Halya se présenta aux officiers de l'armée Ardamiri qui acceptèrent de lui faire passer des testes pour voir ou elle en était après ce que tous pensaient être un siècle de voyage en Anaëh. Les officiers furent si surpris de ses capacités, de la symbiose qu'elle entretenait avec les deux loups et de sa soumission aux ordres qu'ils l'envoyèrent directement à l'Armée Royale. Elle y passa presque 50ans parmi les épéistes, à Ellyrion, avant d'être repérée par son supérieur et envoyée chez les Aigles en 860:X. Elle est alors âgée de 329 ans. C'est là qu'elle rencontra ses amis les plus proches, notament Sandriel.
Pendant près d'un siècle, elle remplit ses missions à la perfection. Enquêtes, traques, escortes, seule ou accompagnée d'une équipe de plus en plus soudée dont elle et Sandriel étaient les inamovibles piliers. Remarquée par ses supérieurs, elle eut l'occasion de travailler avec les plus grands. Rima-Macil, Timerion Adantar, Dragan Tiril, Dame Rêverie, Daenor et même le futur roi Dyarque ou la reine en personne. Elle se permis même de soutenir ouvertement Rima-Macil pendant sa disgrâce.
Elle se retrouva ainsi de plus en plus fréquemment à diriger la garde rapprocher de Dragan au fur et à mesure qu'il étendait ses zones de voyages. Elle l'escorta même hors de l'Anaëh ou resta des mois à Ardamir pour garantir la sécurité de sa famille. Elle fut transféré à la garde exclusive de Dragan Tiril en 950:X, sur demande du Protecteur et pour lui permettre de se rapprocher de ses parents et de sa Cité natale. Suivant de loin la création et la dissolution de la Communauté de la Lumière, elle ne participa pas directement aux évènements d'Alonna. Puis, lorsque les tensions reprirent au sud d'Eraison avec les drows en 999:X, Dragan lui demanda expressément de veiller sur ses enfants lorsqu'il quitta à nouveau l'Anaëh pour tenter de rallier les péninsulaires à leur cause. Malheureusement, il ne revint jamais de ce voyage.
Le massacre d'Ellyrion et le Voile
Lorsque les drows attaquèrent Fort Ellyrion à la fin de l'an 999:X, les Aigles en appelèrent au soutien de toutes les armées alentours. Alëandir répondit rapidement, tout comme Eraison et Ardamir, malgré sa maigre force militaire. Pour palier l'absence de Dragan dans cette question militaire, Halyalindë fut nommée Commandante d'Ardamir. Elle mena les armées mêlées d'Eraison, de Mera et d'Ardamir lors de ce qui restera dans la mémoire des elfes comme la plus grande débâcle de leur histoire. Un grand nombre d'amis, Aigles et Ardamiris, furent tués. Unmriel fut mortellement frappé lors des premières heures de combat. Mais elle perdit moitié moins de soldat que les autres cités. Pour cela, elle dut se résoudre a faire des choix de circonstances. Des choix que personnes n'auraient voulu faire. Elle donna notamment l'ordre de laisser un peloton d'archer en arrière pour couvrir la retraite des autres soldats. Il fut entièrement décimé en sauvant des centaines de vies. Sa mère, Emariel, faisait partit du peloton sacrifié.
De retour en Ardamir, les nouvelles du front étaient mauvaises et les drows avançaient vite. Leur incursion fut cependant stoppée par Le Voile. Dans la nuit perpétuelle de l'éclipse totale, la forêt se mis à pousser à toute vitesse. Les arbres-maisons d'Ardamir se déformaient et grandissaient. Les passerelles tombaient. Les jardins suspendus s'écroulaient ou redevenaient sauvages. La terreur grimpait en flèche après la débâcle qui venait d'avoir lieu. Privé de Dragan, Halya veilla à éviter le pire, d'abord en sa qualité de Commandante pour garder le calme, puis parce qu'elle s'était retrouvé en position de guide par ses simples actions. Les habitants se rassemblèrent autour d'elle. Et de la nécessité vint la confiance. Si bien qu'à la fin du Voile, en l'an 1:XI, alors que la liesse envahissait les rues pour célébrer le retour du soleil, elle fut nommé Protectrice. Le Haut-Conseil eut un peu de mal a accepter une militaire parmi eux et elle prit sur elle de se taire et d'observer pour apprendre l'art de la diplomatie, mais cela mena à un nouveau désastre.
La Perte et la reprise d'Eraison
En l'an 6:XI, alors qu'Halya fêtait ses 474ans, les drows utilisèrent des tunnels pour prendre Eraison et tuer une très grande partie de sa population. N'en réchappèrent d'une centaine de soldat et à peine plus de civiles qui vinrent s'installer en Ardamir. Immédiatement, la jeune Protectrice organisa la surveillance des alentours d'Eraison avec l'Armée Royale qui gardait le front un peu plus au sud. Elle tenta également de mobiliser le Haut-Conseil, puis de mobiliser les Cités une par une, mais rien n'y faisait. Les Protecteurs ne voyaient pas l'urgence de la situation.
Alors, pendant deux ans, elle mis en place seule la récupération de la cité d'Eraison en prenant sur elle de donner des ordres à l'armée royale. Au cours de ses nombreux voyages, elle fit la connaissance de Delendil Nöldorion, Capitaine des Cavaliers de l'Armée Royale et de son jeune frère Fenris avec lequel elle noua une rapide amitié. Au fil de ses préparatifs, quelques cités se mobilisèrent, notamment Eteniril qui envoya des soldats et Quatrième-Saison qui s'occupa de la nourriture. Ainsi, elle rencontra Neraën, et Anornedellon, le futur régent. Mais les plus grandes Cités étaient absentes. Le roi resta sourd avant de tout simplement disparaitre. Daranovar laissa participé un groupe de vétéran dirigé par Artion Laergûl, mais n'envoya aucune force régulière. Pour assurer la victoire, il fallut donc avoir recours à l'aide des Noss. En plus des contacts en Ardamir et de l'aide du Druide Eninril qui rassemblant plusieurs Noss du Nord, elle organisa au début de l'an 8:XI avec Delendil, une mission pour obtenir le respect des Noss d'Eraison dont Fenris et elle prendraient la tête.
La mission tourna mal. Retrouvés par une patrouille drow, les citadins durent se battre pour permettre aux civils Noss de fuir. En infériorité numérique et sans avoir le choix du terrain, les elfes finirent par s'éparpiller. Halya et Fenris, tous deux blessés et coursés par les drows, furent coupé de leurs compagnons et obligés de se débrouiller seuls pendant plusieurs jours avant de réussir à se débarrassé de leurs poursuivant et d'être retrouvés par les cavaliers de l'armée royale. De ces quelques jours naquirent une profonde antipathie entre Delendil et Halyalindë qu'il considérait comme responsable de l'état de son jeune frère et une confiance relative des Noss envers les citadins. Ces derniers rejoignirent donc les préparatifs pendant qu'Halya et Fenris récupéraient en Ardamir.
Durant les quelques ennéades de leur rétablissement, les deux elfes découvrirent que leurs sentiments allaient désormais au delà de la simple amitié. Sentiments qui, poussés par la guerre et les troubles, se renforcèrent rapidement. Lorsqu'ils durent repartir chacun de leur côté, l'un au front Sud, l'autre à Eraison, les batailles à venir leur parurent d'autant plus dangereuses.
Agonie, amour et disgrâce
Si la Reprise d'Eraison fut un succès, les rituels interdits d'Haldren Baenfere, un puissant mage drow, avaient couté la vie à autant d'elfes que d'eldéens. Halyalindë, Neraën et Estiam avaient réussi à le vaincre, mais chacun y avait laissé des plumes. Halya en était théoriquement morte. Durant quelques instants, son Souffle avait été arraché de son corps par le rituel magique, et elle n'avait été ranimée que plusieurs minutes plus tard par une prêtresse de Kÿria. Randil avait été laissé pour mort puis enchainé par le forgeron Halandarin pour éviter qu'il ne cause des ravages, avant qu'il ne s'échappe et disparaisse. A son réveil, déboussolée et cherchant la présence du loup qu'elle ne voyait nulle part, Halyalindë avait attaqué un soigneur au point de le faire sombrer dans le coma. Elle fut donc placée en isolement où une guérisseuse Noss du clan Baar'Ane l'empoisonna à petit feu jusqu'à lui faire perdre la raison. Elle passa deux ennéades entières isolée et redoutée, a se priver de nourriture pour ne pas se perdre totalement, jusqu'à ce qu'Estiam prenne parti pour elle et informe les soigneurs. Elle découvrit également que les séquelles du rituel d'Haldren étaient non négligeables et qu'elle n'avait plus qu'un an ou deux à vivre si personne n'arrivait à la soigner.
Lorsqu'elle put quitter le camp après cette expérience traumatisante, elle voulait avant tout retrouver Randil. Les souvenirs de ses années d'errance et des choses horribles qu'elle avait commis la poussèrent à s'éloigner de Fenris, rompant tout contact pendant qu'elle préparait son départ sur les traces du loup géant. Au début de l'an 9:XI, Après de longues discussion, elle qui n'avait jamais accepté de se reposer sur personne laissa finalement Fenris l'accompagner. D'abord hésitant, puis de plus en plus naturellement, les deux elfes se rapprochèrent tout au long de la traque qui les mena au nord de l'Anaëh. La confiance qu'ils avaient battis dans la guerre aussi bien que dans les périodes de paix leur permis de mener leur quête à bien et Randil fut retrouvé en bordure des Wandres.
Il ne restait plus qu'à trouver une façon de soigner la blessure magique d'Halya. La personne la plus à même de faire une telle chose était le Pergaën, Haut-Prêtre de Tari vivant à Holimion, mais Fenris - nouvellement accueillit chez les Aigles - ne pouvait prendre une permission de durée indéfinie. Ils décidèrent donc de s'arrêter à Malereg, chez les parents de ce dernier, pour profiter de quelques ennéade avant de se séparer, juste le temps qu'Halya fasse le voyage jusqu'en Holimion. Les parents de Fenris, au moins aussi traditionalistes que la famille Yasairava, prirent très mal la nouvelle de leur relation naissante à cause de la double ascendance de l'Ardamiri et de leur différence d'âge. Le jeune couple ne perdit pas sa flamme pour autant. Seule restait l'appréhension d'Halya à l'idée de s'attacher de nouveau à quelqu'un.
Une fois sur le chemin d'Holimion, Halya fut happée par la guerre civile d'Eteniril. Prenant part du côté des résistants et des Noss, elle tua par accident l'un des Hauts Conseillers de la cité et fut finalement ramenée à Alëandir pieds et poings liés pour attendre son passage devant le Haut-Conseil. Les séquelles du rituel d'Eraison, devenues plus graves encore, l'avaient privé de toute ses émotions et d'une part de ses sensations physiques. Elle obtint tout juste le droit d'être accompagnée à Holimion en bateau et le Pergaën parvint à la soignée in extremis. Son esprit en resta cependant marqué de façon définitive.
Hélas, la mort du Haut Conseiller et le coma du soigneurs, n'étaient pas rattrapables. N'étant pas dans son état normal au moment des faits, Halya ne ressentait qu'une culpabilité très vague pour les deux évènements et le régent Anornedellon, considéra que cela prouvait une instabilité dangereuse. Il poussa le Conseil des Protecteurs à l'exclure. A la fin de l'an 9:XI, Halyalindë perdit donc son titre de Protectrice, ses prérogatives de militaire et fut enfermé dans le cloitre de Tari en Ardamir pour une durée de deux mois minimum pendant laquelle elle ne put voir Fenris et eut à peine l'autorisation de parler aux membres de sa famille.
Sa destitution par le Haut Conseil fut cependant vu d'un très mauvais œil par les Ardamiris et les Eraisoniens pour lesquels elle était encore une héroïne de guerre. Même les Etenirilis ne tinrent pas rigueur à l'ancienne protectrice et Neraën acta un rapprochement entre les deux cités à l'issue de la guerre pour profiter de l'expérience des Ardamiris en matière de relations diplomatiques avec les Noss. Le Conseil d'Ardamir cessa donc toute relation avec le trône blanc et demanda à Halyalindë de reprendre sa place, ce qu'elle refusa.
Elle savait qu'elle n'était pas une diplomate dans l'âme. C'était une chef de guerre, une femme d'action bien plus que de mots. Lorsqu'elle sortie de son enfermement, elle lança une coopérative entre vétérans pour les aider à retrouver une vie normale, puis entre Noss et Citadins pour relancer le dialogue. Mais, bien qu'elle renoue avec sa famille, Fenris et ses amis d'Ardamir, elle ne trouvait toujours pas sa place.
Mort d'Eorim et conversion d'Haldren
Après tant de trouble, le coup de trop fut porté au moment de la chute de Yutar en l'an 10:XI. Partant immédiatement en Annon pour retrouver Estiam et comprendre ce qui s'était passé entre les Noss et les drows, Halya rencontra l'homme qui lui avait couté non moins que son Souffle : Haldren Baenfere, mage et instigateur de la tentative de Noeud à Eraison. Son boureau était en plus sous la garde de son vieil ami Estiam, dont les acts concernant Yutar, ressemblaient pour elle une preuve de folie. Elle combattit donc la soif de sang et la peur qui lui ordonnait de passer Haldren par le fil de l'épée et le ramena jusqu'à Alëandir pour le confier à la garde du culte de Kÿria. Chaque jour, pour sa plus grande horreur, Haldren prenait des traits un peu plus elfiques. Sa peau virait au blanc, ses iris étaient devenues aussi vertes que celle de l'ardamiri et ses cheveux plus noirs que ceux de Voronwë.
Elle voulait rester à Alëandir pendant quelques temps pour garder l'homme à l'oeil mais son père Eorim, avait accompagné une mission diplomatique officieuse allant rencontrer des drows prétendant vouloir discuter d'une possible paix. Elle reçu une missive de la part de Fenris, déjà au chevet du vieux mage, lui apprenant qu'il était tombé gravement malade et que les guérisseurs elfiques n'arrivaient à rien. Compte tenu de son état de faiblesse déjà avancé, il ne tiendrait pas longtemps. En dernier recours, elle demanda donc à Haldren de l'aider à trouver un remède et rentra à Ardamir veiller son père en attendant des nouvelles du drow. Lorsqu'elle retourna à Alëandir une poignée de jours seulement s'étaient écoulés. Son père était mort. Haldren trouva bien le remède pour enrayé le début de contagion, mais trop tard pour Eorim.
Elle retourna donc en Ardamir où elle fini de s'installer avec Fenris dans une demeure des Racines, afin que celui-ci puisse s'occuper dignement de sa mathandil. Elle eu le déplaisir et la grande joie de rencontrer son cousin, Irunîn, fils de son oncle Hallendas. Bien que l'adolescent soit une vrai plaie sur de nombreux sujets, il lui fit aussi pensé à une chose... Une chose qui, associé au changement d'Haldren et à la perdition d'Estiam la marqua au fer rouge : Elle n'avait pas pensé à demander aux Mirtil'Di d'aider son père. A force de vouloir être là pour tout le monde, elle n'avait pas été là pour la personne la plus importante, comme elle n'avait jamais trouvé le temps de forcer la porte de Melian pour éviter à Fenris de prendre ses distances avec sa famille. Un simple appel aux Noss aurait sans doute pu sauvé son père, lui permettre de tenir deux jours de plus. Deux jours auraient suffit.
Le sel versé dans la plaie de son récent deuil aurait put la faire chavirer à nouveau si Fenris n'avait pas été là pour elle. Mais elle sentait désormais que protéger Anaëh en tuant ce qui la menaçait était trop coûteux. Elle avait manqué y perdre la vie et avait vu tant de braves finir par mourir ou sombrer dans le désespoir. Si peu réussissaient à remonter la pente... Et surtout, elle avait ce que cela avait couté à ses parents. Elle ne pouvait pas continuer à avoir un pied dans l'armée
Toujours soutenue par sa moitié, elle en parla également avec Sandriel et Hiriel, eux qui avaient raccrochés leurs armes des années plus tôt. Elle n'était plus capable de vivre en apprenant aux autres à ôter des vies ou en oeuvrant elle-même à tuer des ennemis. Si elle continuait, la haine qu'elle ressentait à présent envers les drows la fairait sombrer dans des extrêmes qui feraient pâlir la prise de Yutar.
Lorsque cette certitude la frappa au cœur, elle en parla encore longuement avec Fenris et décida finalement de rengainer définitivement son épée. Au sens propre. L'épée d'acier Veladrien que le forgeron Halandarin lui avait offert fut scellée à son fourreau de métal par une ligne d'argent fondu entre la garde et la gaine tout comme son épée d'Aigle. Elle rendit son armure Veladrienne mais les deux épées lui furent laissées et finirent accrocher comme souvenir et symbole au mur de sa demeure. Elle continua à aider les vétérans et à oeuvrer avec Cinnaeth au rapprochement entre les Noss et les Citadins en créant de nouvelles cartes des frontières ardamiries et de l'Annon, mais le fait de jouer les médiateurs la fatiguait de jour en jour. Elle laissa donc les autres vétérans prendre la direction des opération, se mettant de plus en plus en retrait pour passer un peu plus de temps avec son oncle et son cousin et se concentrer sur l'apprentissage de la médecine.
Tandis que Fenris reprenait plus assidument ses missions en Annon au début de l'an 11:XI, elle recommença a étudier avec Kaëlis au dispensaire et Hiriel au sanctuaire, demandant de fréquents conseils à Sandriel par missive. Entre les bases données par sa mère, celles données par Kaelan et le savoir anatomique qu'elle avait approfondit dans sa vie de combattante, elle apprit à une vitesse fulgurante. Le flegme dont elle faisait preuve dans des situations stressantes et son caractère volontaire lui permirent également d'observer et d'aider rapidement dans les dispensaires ouverts par sa cousine. C'est aussi à cette époque - début Favrius - que Randil apparut dans la Cité d'Ardamir pour la dernière fois, prenant une liberté total et voyageant avec sa meute sans restriction de distance.
Election du nouveau Roi Artion Laergûl
Quelques ennéades plus tard, en Favrius de l'an 11:XI, un Haut Conseil eu lieu pour choisir un nouveau roi. Ardamir refusa d'y participer en signe de rupture totale avec les décisions du Trône Blanc, son incapacité à protéger Anaëh et l'ingérance dont il avait fait preuve. Pour la première fois, un militaire non Protecteur fut élu roi, l'ami et cousin par alliance d'Halya : Artion Laergûl.
Pour l'ancienne Aigle, apprendre qu'Artion avait été élu roi fut la dernière preuve de sa propre inaptitude en tant que politicienne. C'était à la fois une grande joie et la démonstration d'un échec cuisant... Et bien sûr, la dernière chance qu'elle donnerait au Trône Blanc de montrer qu'il avait encore un sens. Elle n'avait pas réussit à empêcher la chute Eraison ni à décider le conseil pour sa reprise et elle avait jeté l'éponge au moment ou elle aurait pu devenir régente. La diplomatie et tous ses efforts pour marcher sur des oeufs ne lui réussissait vraiment pas.
Lorsque la nouvelle arriva en Ardamir, elle horrifia les plus ardents pacifistes et ravit ceux qui avaient besoin de croire que l'Anaëh pouvait changer dans le bon sens. Artion avait déjà démontré sa sympathie et son empathie lors de ses précédents séjours, mais si le roi était un militaire, c'était aussi un Daranovan. Les cités avaient effectués un raprochement étrange ces dernières années mais le règne tyrannique qu'avait connu la Cité des Lames était tout frais dans l'esprit des artistes de la Cité des Arbres. Après son mariage, à la fin de l'an 11:XI, Artion arriva avec une délégation du Trône Blanc pour rencontré le gouvernement d'Ardamir, Medherith envoya chercher Halyalindë pour qu'aucune émeute ne vienne troubler la rencontre, prouvant une fois de plus que la laisser hors des décisions du Conseil était aussi impensable que de la reprendre au titre de Protectrice.
Après les négociations qui eurent lieu avec le Trône Blanc, d'autres furent tenues en interne. Au final, Medherith fut désigné comme nouveau Protecteur pour renouer le lien avec le Trône Blanc. Diplomate, représentant au Haut-Conseil et point d'orgue de la haute justice, toutes les autres charges quotidiennes qui correspondaient autrefois au titre de Protecteurs furent laissées au Conseil qui les géraient fort bien depuis près d'un an. Kaëlistravaë renonça du même coup à son rang de Main et à son siège comme représentante des mages, pour suivre son mari Artion à Alëandir.
Mariage et vie de famille
Entre temps, à la toute fin de Favrius 11:XI, le Mariage d'Artion et Kaëlis avait interrompu la monotonie de la vie d'une façon dès plus réjouissantes. Célébration improvisée dans un camp d'avant-pote à la frontière ouest de l'Annon, Halya - bien que parente de la mariée et ami du promis - s'était retrouvée mêlée à ça presque par hasard. Cependant, cette joie simple la poussa à passer outre ses souvenirs chaotiques. Avant la fin de la fête, elle demanda Fenris en mariage, ce qu'il accepta sans hésitation.
La cérémonie fut prévue pour Verimios de la même année juste après la visite de la délégation du trône blanc. Elle se tint en Ardamir, mais les parents du jeune Nöldorion ne se montrèrent pas. Cela n'empêcha pas le jeune couple de s'installer, Halya poursuivant son apprentissage de médecin et Fenris prenant une part toujours plus importante dans la sécurisation de l'Annon.
A partir de l'an 12:XI, Halyalindë, accepta d'être intégrée à quelques délégations diplomatiques chargées de discuter avec Daranovar et le Trône Blanc, de la construction d'un nouveau fort en Annon. Le fait que Fenris participe également à ce projet n'était pas étranger à la motivation d'Halya, mais elle fut moins investi que ce qu'elle aurait voulu, car moins d'un mois après le mariage, elle avait la certitude d'être enceinte.
L'enfant naquit à la fin de l'an 12:XI. Il avait les cheveux blancs de son père et les yeux verts de sa mère. Les missions en Annon ne permettaient pas à Fenris d'être aussi présent qu'il l'aurait voulu durant la première année du bambin. Cela aurait sans doute pu se poursuivre, mais c'était sans compter sur l'entêtement de la jeune mère.
Vers la fin de l'an 13:XI, Halya prit avec elle son fils, son paquetage, et profita de l'envoie d'un groupe de guérisseur au camp principal de l'Annon, aux pieds des fondations du futur Fort Celimë. Elle s'y installa, travaillant avec les guérisseurs, apprenant auprès d'eux et facilitant à l'occasion les rapports entre les Cités et le fort sans perdre de vue la nouvelle priorité qu'était devenue sa famille. Ses journées étaient parfois longues et la fatigue certaine, mais tous ceux qui la connaissaient, Fenris le premier, pouvaient voir qu'elle était plus légère et plus sereine que jamais.
Le temps ne lui manqua réellement que lorsqu'elle du s'éloigner du fort à plusieurs reprises, au cours de l'an 16:XI pour participer à des délégations visant à aider les cités à gérer l'emménagement de citadins n'ayant pas les mêmes valeurs qu'eux à l'occasion de la politique de désurbanisation d'Anaëh. Ce n'étaient que des missions de courte durées mais les observation pertinentes qu'elle faisait intéressèrent Artion. Dans le secret le plus total, le roi la recruta donc comme Épervier. Le fait pouvait paraitre anodin puisque personne ne devait être au courant, mais il lui permit cependant une chose : rétablir une totale franchise entre elle et Fenris. Le roi ferma en effet les yeux sur le fait que son nouvel espion mette son mari au courant pour la simple et bonne raison qu'il faisait parti des Aigles. La nouvelle de la nomination de Fenris au poste de Commandant de Fort Celimë marqua un tournant de plus dans cette vie bien ordonnée.
Lorsque le Fort Celimë fut enfin habitable, la femme et le fils du Commandant s'y installèrent. Comme marque de confiance, Ardamir lui donna le titre d'ambassadrice - ce qu'elle passe le plus clair de son temps à ne surtout pas rappeler aux gens qui l'entourent, car elle passe désormais le temps qu'elle ne consacre pas à sa famille à œuvrer parmi les guérisseurs.
HRP:
Dernière édition par Halyalindë le Ven 28 Déc 2018 - 13:53, édité 12 fois
Azhar Tahwi Salougan
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Dim 11 Jan 2015 - 13:56
Bonjour, bienvenue à toi officiellement sur le forum ! Quelqu'un va venir très vite s'occuper de ta fiche
Blanche d'Ancenis
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Lun 12 Jan 2015 - 19:37
Bonjour/bonsoir et bienvenue, apparemment, c'est moi qui vais m'occuper de ta fiche. Je ferais cela avant le week end mais ça ne sera pas avant mercredi car j'ai des examens. Tu m'excuseras d'avance pour le temps de validation. J'espère aussi ne pas te traumatiser avec mes corrections, apparemment, je fais peur :(.
Mais courage <3
Halyalindë
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Lun 12 Jan 2015 - 22:21
Pas de soucis pour le temps de réponse (ma fiche est un peu longue en plus...) (et les corrections me traumatiseront pas, au pire, je mettrai un peu de temps à les digérer :) ) PS: J'en profite pour m'excuser s'il y a des fautes dans ma fiches mais je l'ai passée sous trois correcteur orthographiques d'un bout à l'autre (ça a été long) et je n'en ai pas trouvé à la relecture, donc je ne pourrai pas faire mieux que cela.
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Jeu 15 Jan 2015 - 16:13
Bonjour, alors je m'occupe enfin de ta fiche.
Correction :
- Âge, alors je suis p-e super nulle en math, tu m'excuseras mais si je fais 531 + 468 = 999 --> Or 1 cycle c'est 1000 années sur Mira et nous sommes actuellement au 11e cycle et en l'an 8. Je pense que y'a une erreur de calcul ^^.
- Je ne comprends pas vraiment ce que tu veux dire par "elle utilise une longue dague prise en main la lame vers l'intérieur".
- Une armure légère et adaptable qui laisse une liberté de mouvement quasi-parfaite, voilà ce qu'elle avait commandé. Et c'est ce qu'elle a reçu. --> Puisque tu apprécies détailler et je vais aussi m'appuyer sur les détails. C'est juste pour dire que qui veut dire armure légère, dit une protection moins "efficace" mais ton personnage est agile et semble rapide donc ça doit pallier.
- Incohérence : "blond-roux" que tu mets dans les particularité, puis en dessous tu mets "Cheveux châtains" --> Tu voulais sans doute dire d'un roux cuivré. Quelque chose comme ça.
- La fourrure, ca tient chaud. Ton protectorat étant au Sud et vers l'Estrevent, il fait relativement "doux" en Hiver.
- En Ilthri'Vaan --> Tu parles pas plutôt d'Aduram ? Car seul les frontières d'Irthi Vaan ont la forêt. Pourrais-tu me situer plus ou moins n_n ?
- Petite précision, j'aimerais que tu gardes à l'idée que ton elfe sera sans doute blessée lors du combat contre les bandits, car dans un village, je présume que les personnes qui ont combattu auprès d'elle n'avaient pas de formations armées, donc face à des brigands qui passent leur temps à se battre, elle ne peut pas tuer tout le monde seule. C'est juste pour éviter le côté parfait du personnage, qui est la plus forte. (Pas besoin de rajouter quoique ce soit :))
- "Le temps rapproche les gens. Et un matin d'hiver, après une nouvelle attaque, alors que le givre " --> L'Ithri'Vaan pour la plupart des terres, sont des territoires chauds. Il n'y a pas de gros hiver avec de la glace normalement. Il faut que tu vois l'Ithri'Vaan comme le moyen-orient etc. Après je vais demander des précisions au staff.
- Emariel, une Noss --> Précision, si ta moman a été dans l'armée, elle a du abandonner sa Noss. Car c'est rare qu'une Noss va habiter en ville. Il/elle préfère rester dans sa tribu.
- Question : le fils de Kaelan, du début, c'est celui qui meurt après et que Halya considère comme son fils quand tu dis "j'ai vu mourir mon fils" ?
- Le gros problème :
Alors je suis sincèrement désolée mais tu vas devoir modifier des choses vis à vis de ton élection en tant que Protecteur.
Donc déjà, tu n'es pas une native de Ardamir. Or la logique veut qu'il y ait tout un tas de familles nobles et de personnes ayant aidé à la cité depuis bien plus longtemps. Normal, vous êtes des elfes et donc, les elfes sont immortels. Je trouve cela extrêmement peu qu'un garde du corps même si tu proviens des Aigles, s'érigent en tant que protecteur au bout de 60 ans d'année de services. C'est peu dans la vie d'un elfe, sachant que 125-150 ans environ sont les années avant d'être considéré comme un adulte. Il faut vraiment qu'elle ait fait des choses importantes pour la Cité pour avoir été élu protecteur.
Je vais en parler avec le reste du Staff :) et je reviens vers toi.
Sinon très bonne fiche :). Y'a pratiquement rien à changer mis à part des étourderies et les choses que j'ai précisé, c'est juste pour que tu aies la "vision" en tête mais pour autant, il ne faut pas modifier.
Halyalindë
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Ven 16 Jan 2015 - 16:31
Alors:
-La dague, c'est très simple en dessin mais je n'arrive pas à le décrire... La prise en main normal, le bout pointue est dirigé vers l'avant, là, on change juste l'arme de sens, le bout pointu ressort plus du même côté de la main. On peut dévier des coup et protéger un petit bout de son bras avec, ou la planter avec pas mal de force... Mais sinon j'enlève juste la phrase parce qu'on s'en fout un peu, non?
-J'ai rajoutée la faiblesse de l'armure -J'ai changé châtain en roux cuivré -J'ai viré le givre. -La maman est une ex-Noss (ça me paraissait évident, mais c'est vrai que je ne l'avais pas précisé... ^^")
-Ne t'en fait pas pour le côté gros-bill de la première description, je l'ai vraiment pris comme le récit d'un barde mélodramatique :), dans mon idée, ils s'étaient débarrassés des brigands grâce à des pièges et ils en étaient tous ressortis en plus ou moins mauvais état.
-Oui, c'est le fils de Kaelan le fils en question
Sinon, il y a deux choses qui restent:
-Du coup, le village devrait être en Aduram et sa carrière de mercenaire en Ilthri'Vaan? C'est possible?
-Pour l'election au protectorat, il y a quelque chose de très simple: papa était un conseiller d'Ardamir et non d'Eraison. Ses ancêtres n'ont surement pas été protecteurs du coup mais ça passerait mieux, non?
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Sam 17 Jan 2015 - 18:35
Bonsoir,
Alors ok, pour la dague. C'est comme tu veux. Garde en tête qu'une plaque de métal, concernant tes protèges bras ne peuvent pas encaisser des coups du genre grosse épée bâtarde, épée à deux mai, claymore, espadon. Enfin selon ma logique, une épée comme ça te tranche le bras. Non ? Mais ça,c 'est encore du détail et simplement pour que tu aies en tête ce genre de logique :).
Pour le village, je te propose une alternative. Je te propose de le situer pas loin du royaume de Naelis, à l'époque Naélis n'est pas encore un Royaume (le bg est en cours de validation). Donc c'est une ville qui a de l'influence en ithri Vann sans vraiment en faire partie. Elle est à cheval entre l'estrevent et Aduram, donc ca serait un bon compromis et à la frontière y'a l'orée d'Anaëh. Donc de la foret.
Sinon pour protecteur, si tu changes et que tu situes ton lieu de naissance à Ardamir et que ton papa y est conseiller. Ca serait parfait. Je te demanderais juste d'allonger d'une décennie ou deux le temps comme aigle et à la limite tu diminues ton temps en tant que mercenaire. Enfin tu troques ces 20 années de ton mercenariat pour les rajouter ta carrière d'aigle.
Voila. On y est presque :).
Halyalindë
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Dim 18 Jan 2015 - 21:44
Voila!
Mis à part erreur d'éventuelles erreurs d’inattention, je crois avoir fait les modifications nécessaires!
On va peut-être y arriver?
Blanche d'Ancenis
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Dim 18 Jan 2015 - 22:58
Je valide, j'espère que tu te plairas sur Mira. è_é Genre on va peut-être y arriver xD. Au moins après cela tu seras calées sur les elfes :p. Du moins dans les régions que tu dois jouer, c'est positif ^^.
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Artiön Laergûl
Modérateur
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Jeu 13 Déc 2018 - 0:03
Ancienne fiche :
Nom : Halylindë Yasairava dite "Arava" Âge/Date de naissance : 477 ans – née en la 531e année du 10e cycle – semble encore être dans la vingtaine. Sexe : Feminin Race : Elfe Taledhel Faction : Citées d'Anaëh (Ardamir) Particularité : -Surnommée occasionnellement Dame Louve -cheveux blond-roux courts -cicatrice d'une morsure de loup potentiellement mortelle à l'épaule droite. -la dague humaine qu'elle porte au bras en permanence -la présence d'un loup
Randil:
Alignement : Neutre Bon Métier : Dame Protectrice d'Ardamir, ex-Aigle Classe d'arme : Corps à corps(épée à une main, offensif) (très mauvaise à distance)
Son style est dérivé du combat à l'épée et bouclier, cependant, elle a opté pour une variante plus offensive de celui-ci. Comme bouclier (main droite), elle utilise une longue dague et des protèges bras qui descendent jusqu'aux phalanges. Cette étrange idée lui permet de parer et dévier les attaques tout en permettant de porter des coups à courte portée.
Pour que ce style soit efficace, il faut tout de même être très rapide et avoir une bonne idée de la position des ennemis. C'est d'ailleurs son meilleur atout et ce qui en fait une bonne combattante de groupe: elle a une excellente perception et une bonne représentation de son environnement. Elle a également des bases dans le maniement des armes d'hast et des véritables boucliers.
Cependant, elle n'avait pas la patience nécessaire à l'apprentissage du tir à l'arc étant jeune et n'a jamais rattrapé ce retard.
Équipement :
Armure: Si son armure est très importante dans sa vie de tous les jours, elle n'y est pas attachée d'un point de vue sentimental. Les forgerons des Aigles lui ont permis de créer une protection qui va parfaitement avec son style de combat et c'est plutôt le fait de devoir la faire entièrement reforger qui l'énerverait que la perte en elle-même. Une armure légère, bien moins efficace que les armures traditionnelles, mais qui laisse une liberté de mouvement quasi-parfaite, voilà ce qu'elle avait commandé. Et c'est ce qu'elle a reçu. Les bras et les jambes sont protégées par de fines lamelles de métal, tout comme le haut du buste et le dos, mais elles sont reliées entre elles par des mailles très fines, du cuir et des jeux de rivets qui laissent une certaine élasticité à l'ensemble et une légèreté considérable. Même si elle ne protège pas comme une armure plus lourde, elle permet des mouvements amples et extrêmement précis. En plus de son aspect pratique. Toutes les parties métalliques sont ternies et cuivrées pour passer plus inaperçues. L'agencement des lamelles est travaillé et de discrets motifs rappelant des arbres et des aigles en recouvrent certaines. Pour que la description soit complète, il faudrait cependant ajouter l'épaisse fourrure de loup qui drape ses épaules.
Armes: -dague humaine: Discrètement glissée sur son avant bras, la Dame d'Ardamir porte presque en permanence une longue dage de facture assez grossière typiquement humaine mais dont la garde large protège efficassement les doigts.
-épée des Aigles L'arme la plus remarcable est cependant une épée à la garde formée par des ailes d'aigles. Sa lame elfique, longue et fine est assez légère pour permettre une bonne rapidité de mouvement tout en résistant aux chocs.
-corne d'appel blanche et travaillée qu'elle porte à la ceinture et qui lui sert de substitut au hurlement de loup.
Description physique :
1m98, Cheveux roux cuivrés, yeux verts pâles peau pâle, muscles fins et forts, membres déliés, poitrine menue, hanches rebondies, séduisante dans ses mouvements, regard aiguë parfois farouche, sourire joueur
Physiquement, Halyalindë est assez loin de ce qu'on pourrait attendre d'une noble Dame elfe comme décrites dans les contes que colportent les ménestrels humains. Malgré un maintient régalien et un port de tête noble, il suffit qu'elle se mette en mouvement pour avoir une attitude beaucoup plus farouche. Ses mouvements dansants, presque félins sont contrôlés et mesurés par l'habitude de siècles d'entraînements.
Pourtant, si elle porte une armure légère rehaussée de fourrure de loup quand elle sort des murs de la citée, elle a redécouvert les talents des meilleurs tailleurs pour confectionner des tenues simples en apparence qui demande une grande maîtrise à réaliser et mettent en avant les atouts de son anatomie. Au quotidien, elle préfère des vêtements esthétiques dans les tons verts et bruns de la forêt. Ne portant que rarement des cols hauts et jamais de gants, on voit sans problème les cicatrices qui serpentent sur ses mains et ses épaules.
Mais l'aspect le plus choquant à première vue, est surement le fait que ses cheveux aux reflets roux sont coupés juste au-dessus de ses épaules, lui donnant un côté sauvage et faisant ressortir son visage fin. Un demi-sourire glisse souvent sur son visage, lui donnant un air taquin que certains prennent à tord pour de la moquerie.
Description mentale :
"A chaque mort donnée volontairement, c'est deux Univers qui disparaissent."
loyale (n'a qu'une parole), écoute son instinct, généreuse, empathique, juste (essaie en tout cas), courageuse, téméraire, sais s'y prendre avec les animaux, déteste la mauvaise foi, sensible a la flatterie, toute vie à la même valeur, supporte très bien la pression
Son apparence ne peut mentir sur son passé de guerrière, mais la prendre pour une belliciste serait une grave erreur. Au contraire, l'un des éléments les plus importants de sa personnalité est surement la valeur qu'elle accorde à la vie en général. Elle porte un immense respect pour la nature, son œuvre et les elfes qui ont choisi de la vénérer. Protéger les siens et leur assurer une bonne vie est la tâche la plus importante qu'elle s'impose, que ce soit par l'épée ou, plus heureusement, en replissant ses devoirs administratifs.
Ce qu'elle déplore le plus, à part ce manque de compassion, c'est le fait que les elfes restent empêtrés dans des querelles millénaires. Elle rêve qu'un jour les elfes des roches et des bois coopèrent, que l'Alliance avec les humains soit reforgée, pour chasser les Drows et apporter une véritable ère de paix. Jamais elle ne trahira quelqu'un après lui avoir donné sa parole.
Pourtant, elle ne parait pas toujours bienveillante et ses côtés très idéalistes aussi bien que son sang-froid en cas de crise restent bien souvent profondément enfouis sous son masque d'insouciance. Ses études de rhétoriques et de politique lui ont donné une langue aiguisée qu'elle utilise à tort et à travers pour dire avec franchise des vérités difficiles. Elle aime l'humour.
Une autre particularité est le temps qu'elle a passé au contact des humains. Elle tient en haute estime l'adaptabilité et l'imagination, de plus en plus rare chez son propre peuple. Elle a appris à suivre son instinct et ses sentiments plus que la plus grande partie des elfes et elle pense que c'est grâce à cette agilité d'esprit qu'elle en est arrivée là où elle est.
Peut-être est-ce grâce à cet instinct, mais elle est s'entend très bien avec les animaux et adore les enfants. Elle aime séduire, consciemment ou non, autant qu'être séduite et reste assez sensible à la flatterie. Déjà d'un naturel aventureux dans son enfance, voir des humains risquer leur vie pour ce qu'ils pensaient juste l'a rendue téméraire individuellement.
Hors des champs de bataille et des situations de stress, elle a pourtant appris à analyser la situation en profondeur et à écouter tous les avis sur le sujet, mais son entrainement militaire lui a donné la capacité de prendre les décisions qui s'imposent quoi qu'il arrive. Lorsque ce moment arrive, elle ne déteste rien plus que l'insubordination.
Capacités magiques : le principe même de magie passe largement au dessus de la tete de Halyalindë. Elle entend la symphonie des arbres, elle y fait attention surtout depuis la mort de sont mari et l'adoption des loups
Histoire :
TIME LINE :
-Née d'un proche conseiller du protecteur d'Ardamir et d'une ancienne chasseuse Noss entrée dans l'armée locale (531)
-instruite par un précepteur particulier apprend le maniement des armes avec le maitre d'arme de protecteur, la stratégie militaire, la rhétorique, la diplomatie.
-Entre dans l'armée local, infanterie (671) Sent qu'elle n'arrive pas à progresser: part a l'aventure:
-Devient mercenaire aux services de caravanes marchandes dans l'Ilthri'Vaan(711)
-Rencontre une coorte d'humains qui s'enfoncent et dans la forêt à son retour vers Ardamir. Décide de les aider à reprendre leur village, pillé par des bandits et s'y installe (724)
-Epouse Kaelan, un guérisseur veuf de 33ans(735) mort de Kaelan(772) mort du fils de Kaelan(803)
-Retour en terres elfiques (804) adoption de Randil et Unmiriel
-Entrée dans l'armée royale(805)
-Recrutée par les Aigles(904) pendant les vacances de pouvoirs: elle soutient Rima-Macil pendant sa disgrace et s'affiche ouvertement pour son retour
-Devient capitaine des armées d'Ardamir après la mort de Dragan (999) mort d'Unmiriel à Ellyrion.
-Désignée protectrice d'Ardamir après la débalce d'Ellyrion(999) envoit des renforts au front d'Eraison
Un chant Comme un appel hyptnotique Qui tourbillone
Lorsque vous vous approchez du feu, vous vous apercevez que ce que vous aviez pris pour un campement de voyageur abrite en fait qu'une seule personne: un vieil homme portant une veste de cuir usée. Ses cheveux gris et son visage buriné pourraient en faire une proie tentante pour tous les bandits de grand chemin, mais à quoi bon s'y risquer vu la minceur de son paquetage .
Quand il vous voit, il vous propose de venir vous asseoir pour profiter du feu. Il n'a pas l'air bien farouche pour un vieillard voyageant seul. Il partage sans regret le quignon de pain qui lui tient lieu de dîner. Sa discutions est plutôt agréable. Il vous avoue être un ménestrel originaire d'un village voisin... Un village qui a été plus qu'à moitié absorbé par la croissance rapide de la forêt d'Anaëh quelques années auparavant. Les tentions à la frontière sont toujours palpables, mais il sourit et plaisante sur ses voisins elfiques. Il a l'air d'en savoir plus long qu'il ne veut bien le dire, ou peut-être est-ce juste ce qu'il aime faire croire.
Il n'a pas peur de voyager seul car il est bien protégé... C'est tout ce que vous en tirez de prime abord. En bon conteur, il ne peut pas s'empêcher de vous tendre des perches et finalement accepte, dans sa grande bonté, de vous raconter une histoire pour faire passer le froid de la nuit. Une histoire vraie, une histoire de famille, même... Comme toutes ses histoires sûrement.
Ce que je vais vous raconter, c'est mon père qui me l'a raconté. Lui-même le tenait de sa mère qui la tenait de son père à elle. C'est l'histoire tragique d'un amour impossible. C'est l'histoire de mon village, la raison pour laquelle il a survécu pendant aussi longtemps faces aux bandits et aux mercenaires et... Mais je vais trop vite en besogne.
Près de Naeis, près des bois, existait un petit village de fermier. Mal fortifié, il n'avait pourtant jamais eu de gros problèmes grâce à sa milice, de jeunes gens braves et formés par l'armée de sa cité la plus proche. La vie s'écoulait tranquillement. Rien ne venait troubler le temps qui passe et le cycle des saisons. Aucun mystère plus grand que l'identité du gamin qui avait jeté une caillasse sur une vache n'empêchait les paysans de dormir. C'était ennuyeux à mourir, certes, mais il faisait bon vivre. Mais comme dans toutes les histoires, le malheur frappa.
Une nuit, les habitants furent réveillés en sursaut. Le feu avait pris dans la maison du forgeron, la fierté du village. La forge avait dû être mal éteinte. Tous se précipitèrent... Et tous le regrettèrent. Des cris déchirèrent la nuit dans toutes les directions. Des pillards déferlèrent sur l'attroupement. Certains furent tués, d'autres enfermés, d'autres encore fuirent sans même avoir le temps de repasser chez eux. Au matin, une petite troupe de survivant s'était formée sur une colline voisine. Quelques fournitures, quelques armes, quelques animaux, quelques hommes, des femmes, des enfants.
Heureusement, Kaelan, le guérisseur, avait réussi à s'enfuir avec son fils, Emeric. C'était un homme sage et courageux dont la femme était morte en couche deux ans plus tôt. Il soigna les blessés et organisa la bande. Il leur fallait faire vite. La ville était trop loin pour se mettre à l'abri. Les bandits les poursuivraient, il en était certain. Il prit donc une décision aussi folle que brave: il poussa les siens vers la forêt des elfes, espérant que leurs poursuivants se feraient exécuter par les grades-frontières... S'ils existaient vraiment.
Mais cela ne se passa pas comme il l'avait prévu. Ils marchaient dans la forêt depuis à peine quelques heures lorsqu'une cavalière leur barra la route. C'était une elfe. Une grande elfe dont les cheveux roux flottaient au-dessus de ses épaules. Elle portait armes et armures comme un véritable guerrier.Kaelan tenta de lui expliquer leur malheur et mit toute fierté de côté pour sauver les survivants. Il la supplia d'aller chercher ses compagnons pour tuer les bandits qui leur courraient après. Pas une fois l'expression de l'elfe ne changea. Lorsqu'elle leur demanda de quitter la forêt, le guérisseur cru que leur cause était définitivement perdue. Mais encore une fois, le destin est plus tortueux que ce que l'on pense.
Elle raccompagna non seulement les villageois hors de la forêt mais elle les suivit sur la route du retour. Finallement, aucun bandit ne les avait suivis mais le village était encore occupé. Lorsque le deuxième jour arriva à son terme, les survivants étaient de nouveau rassemblés sur les collines. À l'aube, c'était fini.
En une nuit, la totalité des bandits avait été tuée ou mise en déroute. Dans le clair de lune, les combats avaient duré longtemps. Les survivants, tous mis à contributions, gagnaient peu à peu du terrain. Sous les encouragements et le commandement de l'étrange elfe et de Kaelan, tous avaient décidé de se battre pour les leurs. Bizarrement, elle ne se contenta pas de donner des ordres, elle frappa en première ligne. On voyait à peine sa lame briller dans le clair de lune. Crois-moi, elle sauva de nombreuses vies cette nuit là, dont celle de mon ancètre!
Le village ainsi libéré commença à se reconstruire, rajoutant au passage quelques fortifications. On fêta ce grand exploit. Kaelan employa son savoir à soigner tous ceux qui en avaient besoin. Et pour honorer les combattants, l'elfe resta. Elle resta le lendemain, et le sur-lendemain.
Les semaines, les mois, les années passèrent et toujours, sa haute silhouette déambulait dans le village. Très rapidement, elle s'était montrée d'une bonté et d'une générosité sans borne. Elle aida à la reconstruction, forma les miliciens et donna quelques conseils aux autres villageois. Elle aimait les enfants et passait beaucoup de temps avec eux, particulièrement avec Emeric. Mais plus que tout, elle était fascinée par l'abnégation de Kaelan.
Le guérisseur, après cette aventure, resta une personnalité importante du village, mais jamais cela n'altéra son sens du devoir et du dévouement. Il aidait les siens avec bienveillance. Mais le souvenir du courage de cette étrangère qui avait combattu à leur côté, pour un village qui n'était pas le sien, hantait toujours ses pensées.
Le temps rapproche les gens. Et un matin d'hiver, après une nouvelle attaque, Kaelan la demanda en mariage. Évidemment, parce que toutes les femmes, elfe ou humaines se ressemblent, elle refusa. Mais cela ne l'empêcha pas de continuer à vivre sous le même toit que le guérisseur.
Il fallut attendre cinq ans pour qu'elle accepte! Emeric avait 13 ans. La vie continua. Les années succédèrent aux années. Emeric devint un homme, pris une femme et reprit le travail de son père. Kaelan se voûta, son visage se creusa de ride et pendant tout ce temps, sa femme resta inchangée.
Lorsqu'après une vie bien remplie, arriva ce qui devait arriver, l'elfe n'avait toujours pas pris une ride, mais son sourire bienveillant se flétrit. Kaelan fut enterré sur la colline d'où ils avaient lancé leur attaque. Sa femme fut consolée par ses vieux amis. Elle resta pour voir son fils d'adoption continuer sa vie. Mais encore une fois le destin des hommes est identique. Emeric rendit son dernier souffle. Tous les vieux amis avaient déjà rejoint leurs ancêtres et les petits enfants du vieillard ne pouvaient se rappeler de la bataille qui avait eu lieu que par les histoires d'une génération disparue.
La tristesse s'était emparée de l'elfe. Elle hantait le village comme un vestige d'un passé depuis longtemps révolu. Tous pouvaient voir qu'elle perdait peu à peu son envie de vivre. Un matin, on retrouva la vieille maison du guérisseur totalement vide. Aucune trace de pas. Aucun signe de départ. Il ne restait plus que son alliance, posée sur la cheminée à côté de celle de Kaelan.
Les gens prétendent qu'on voit parfois la silhouette de l'elfe pleurer la vie si courte des humains, penchée sur la tombe de son défunt mari. D'autres disent qu'elle s'en est retourné en terre elfique...
Il laisse ses mots suspendus dans l'air quelques secondes en vous lançant un regard mystérieux.
Enfin, ça c'est ce que pense la plus part des gens du village. Plus personne ne l'a vue depuis lors, mais on voit parfois des traces de pas qui sembles venir de nulle part autour du village. Les échos de combats résonnent dans l'air sans jamais arrivé jusqu'à nos champs.
Elle est toujours là, quelque part à veiller sur ceux qu'elle considère comme ses descendants. Ma famille le sait.
En disant ces derniers mots, il sort de son col, deux petits pendentifs... Deux anneaux. Dans la pénombre, vous remarquez que des runes elfiques sont gravées sur l'un d'eux. Ce qu'elles veulent dire? Aucune idée. Mais sur l'autre, vous arrivez à peine à distinguer quelques lettres A-R-A...
Elle s'appelle Arava.
~~~~~
Libertée perdue Don du ciel Défenseur
La vérité sur cette histoire, c'est une tout autre personne qui pourrait vous la raconter, mais cette personne est bien loin de là. Cette personne, c'est moi, Halyalindë de mon nom de naissance, mais tous m'appellent Arava. Je pourrais vous la raconter, mais elle serait bien trop longue. Je ne saurais pas en retirer le superflu et je ne garderais pas l'essentiel. Qui pourrait faire cela, en racontant sa propre vie?! Sérieusement? Le souvenir d'une autre peau contre la sienne est-il moins important que le souvenir des victoires et des défaites que l'on a pu subir?
Comme je ne pourrais pas m'empêcher de digresser, faisons un marché. Laissez-moi vous raconter ma version, dans les grandes lignes, sans m'interrompre et vous pourrez vous plaindre tant que vous voudrez, je vous écouterai.
Alors...
Fille unique, je suis née dans la cité d'Ardamir. Ma mère, Emariel, une ex-Noss, était restée dans la cité pour mon père. Elle s'était difficilement fait une place dans l'armée. Mon père Eorim, était le conseiller du Protecteur comme son père avant lui. La famille était toujours estimée, ce qui m'a donné accès à une excellente éducation.
J'aimais Ardamir. J'y ai grandi. J'y ai appris l'art de la stratégie, de la politique, de la diplomatie, de la danse et de l'épée. Mon père aurait sans doute voulu que je devienne conseillère, guérisseuse ou artiste, mais j'ai toujours été trop franche pour cela. Et je n'ai jamais trouvé plus grande franchise que celle du corps. Avec le corps, on ne triche pas, on ne ment pas. Et reconnaissons qu'il est plus agréable de savoir correctement utiliser la totalité de son corps que d'avoir simplement une langue agile.
J'étais jeune, orgueilleuse et la tête pleine d'envie d'aventure. Je rentrais en compétition avec tous les autres enfants, me mesurant aussi aux adultes lorsque j'en avais l'occasion. J'étais curieuse et téméraire, prompte à la colère, mais d'un entêtement peu commun lorsqu'il s'agissait de comprendre quelque chose ou de résoudre un problème. J'aimais étudier de nouvelles façons de penser, d'autres traditions, d'autres avis. Me limiter en esprit ou en corps, aux murs de la cité m'était insupportable.
Je suis entrée dans l'armée pour parfaire mes techniques de combat qui avaient été un peu négligées au profit de mes autres leçons. J'avais 140 ans et pensais que je trouverais dans les rangs cette reconnaissance dont j'avais besoin. Je suivais la discipline au quart de poil. Je suis restée là-bas encore 40ans, sans monter en grade, sans me faire remarquer, avant de partir faire mes propres armes. Je n'arrivais pas à évoluer, je suivais simplement les ordres
Passons les moments les plus importants constitués de désirs, de combats et de regrets : j'ai été mercenaire, ou plutôt escorte. Je défendais des marchands, des voyageurs, contre de l'argent. J'ai rencontré beaucoup de monde, mais je ne parvenais toujours pas à trouver ce qu'il me manquait.
J'ai voulu revenir chez moi, mais le destin en a décidé autrement. J'étais à peine rentrée en Anaëh depuis quelques heures que je suis tombée sur une troupe d'humains. Des paysans, certains armés d'autres non. Des hommes, des femmes et des enfants. C'est vrai, je les ai aidés à retrouver leur village mais c'était grâce à leurs connaissances du terrain et à leur ténacité, par parce que j'ai moi-même tuer plusieurs dizaines de démons sortis d'on ne sait où! Les bandits étaient de simples voleurs de bétail.
C'est vrai aussi: j'y suis restée pour un homme: Kaelan. C'était un guérisseur et un homme bon, énergique, imprévisible. Il aimait la vie et la rendait plus forte dans ceux qu'il croisait alors que je ne savais que la détruire. Les moments que j'ai vécus là-bas n'appartiennent qu'à moi. J'ai appris beaucoup sur l'importance de la vie. Vous avez juste à savoir une chose: après avoir vu mourir mon fils, je suis partie en direction de ma ville natale. Rien de ce que vous entendrez d'autre n'est vrai.
À quelques jours de marche d'Ardamir, je me suis faite attaquer par une louve géante. Elle était blessée et je ne l'avais pas repérée avant. Elle m'a presque arraché le bras. J'ai survécu mais il m'a fallu plusieurs mois avant de pouvoir bouger normalement le bras. Le plus important dans cette rencontre, a été le fait qu'elle avait deux petits à peine nés. À cause de moi, ils étaient sans mère, j'étais sans fils. J'ai juré à Kyria que je m'occuperai d'eux et ils ont survécu.
C'est ainsi que j'ai hérité de deux loups: Randil et Unmiriel, un blanc et un boiteux. J'ai aussi gagné le surnom qui allait avec: Dame louve. Avec l'aide de ma mère et de dresseurs, je les ai nourris. Je leur ai appris à chasser, à hurler mais aussi à contrôler leurs instincts en présence de bipèdes.
Je suis entrée dans l'infanterie de l'armée royale un peu plus d'un an après mon retour, avant ma 273e année. Les années passèrent très vite et cette fois, je me suis faite remarquer. Mon style n'était pas totalement traditionnel, patiné de passes d'armes humaines et de mouvements de mon cru, mais surtout, j'arrivais très bien à combattre et organiser des groupes grâce à ma perception de l'environnement. Je profitais de la moindre particularité du champ de bataille et j'improvisais, mettant ma propre vie en jeu pour en épargner d'autre. Puis Randil et Unmiriel arrivèrent dans la partie.
La veille de ma 372eme année, au lieu de passer lieutenant, j'ai été recrutée par les Aigles. Nous ne vîmes plus aussi souvent le front. Randil, Unmiriel et moi étions souvent dévolus à la protection des figures importantes. La belle époque!
J'ai eu l'honneur de rencontrer Dragan d'Ardamir, Rima-Macil, Dyarque et notre reine. J'ai été attribuée à la garde de Dragan tout en soutenant ouvertement Rima-Macil durant sa disgrâce. Mon éducation de diplomate me prédisposa naturellement à mettre discrètement mon grain de sel dans la vie administrative d'Ardamir, dans l'ombre de Dragan. Protection de sa famille ou aide occasionnelle, je faisais des travaux de seconde ou troisième main.
J'étais à Ardamir quand Dragan a été tué. C'était un homme que j'estimais énormément. Lorsque la nouvelle arriva à la cité, la haine se fit sentir. J'ai renoncé à ma charge dans le corps des Aigles pour me mettre au service d'Ardamir uniquement, devenant officiellement commandant des armées d'Ardamir. J'ai aidé à calmer les esprits tout en préservant la paix. Les vacances de pouvoirs avaient un effet terrible sur les nôtres.
Lorsque les Hérauts déferlèrent dans la forêt pour nous appeler vers Ellyrion. Le rassemblement a été rapide et je suis descendu vers Ellyrion à la tête des armées d'Ardamir. Pas besoin de m'étendre sur le fait que ce fut la plus grande défaite de l'histoire des elfes ou peu s'en faut. Nous étions seuls, mal organisés et sur la défensive. Je préfère ne pas m'attarder sur le sujet mais Unmiriel ne vit pas la fin de l'affrontement. Beaucoup des notres ont péri cette nuit là et j'ai perdu plus d'hommes et de femmes de valeur que je ne pourrais le dire.
Il faut croire que mon sens de l'apropos (ou peut-être mon sens de l'humour...) à marquer quelques personnages importants. Peu après avoir laisser les cadavres de nos camarades et les murs fumant d'Ellyrion dans notre dos, je regagnais la citée avec la moitié de nos soldats. Le conseil des protecteurs m'a nommé à la tête d'Ardamir à peine quelques jours plus tard. Je crois que j'ai encore du mal à sésir pourquoi mais ce fut le plus grand honneur de ma vie!
Enfin... Les temps ont changé si vite. Le Voile est venu nous rappeler l'importance de la Vie. La symphonie des arbres se fait plus forte. Les drows avancent sans cesse, les tentions aux frontières ne cessent d'augmenter. Eraison est tombée à son tour...
Voilà...
Je ne suis pas très douée pour raconter les histoires, d'habitude j'essaie plutôt de faire ce qui doit être fait. Les temps changent. Si nous ne sortons pas la tête de nos habitudes et de nos querelles ancestrales, il changera sans nous et l'Œuvre de Kÿria aura été veine.
Attente infinie Doute profond Espoir
Lien avec Sigil Ciryalë: Bien sûr, elle en avait entendu parler, surtout depuis sa prise de fonction chez les Aigles, cependant, elle n'a vraiment commencé à s'intéresser à lui à la mort de Dragan, lorsqu'elle se retrouva aux prises avec les affaires administratives et la ville. Elle le respecte pour sa façon de diriger et a été très touchée par le cadeau qu'il a envoyé lorsqu'elle a été nommée protectrice. La première année et durant le passage du Voile, elle lui a plusieurs fois demandé conseil, de façon discrète bien sûr...
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Jeu 20 Déc 2018 - 19:35
Pour moi c'est bon. A vous de walider ou non
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Jeu 27 Déc 2018 - 12:34
Je me suis concentré sur le dernier « acte », te faisant confiance pour ne pas avoir trop abusivement modifier le reste :p. La seule proto-remarque que j’aurais, c’est de demander des précisions sur les circonstances qui font que Fenris est au courant du nouveau rôle d’Épervier de son épouse ; ça serait intéressant de savoir si c’est un choix unilatéral d’Halya de le lui dire, si ça a été négocié avec Artiön ou si jamais c’est totalement normal, eu égards à vos responsabilités respectives.
Cela mis à part, je profite de l’occasion pour souligner la qualité globale du document ; c’est passionnant à lire et à titre personnel, ça me motive énormément à me lancer quelque chose de similaire pour Katalina… donc merci pour ça.
Halyalindë
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Jeu 27 Déc 2018 - 16:12
Merci ! :D
Et du coup petit changement pour Le côté découverte de l'Epervier :
Dans le secret le plus total, le roi la recruta donc comme Épervier. Le fait pouvait paraitre anodin puisque personne ne devait être au courant, mais il lui permit cependant une chose : rétablir une totale franchise entre elle et Fenris. Le roi ferma en effet les yeux sur le fait que son nouvel espion mette son mari au courant pour la simple et bonne raison qu'il faisait parti des Aigles.
J'ai aussi fait un petit changement pour préciser qu'Artion est venu récupérer Ardamir après son mariage et pas avant.
Le Vaisseau de la Voilée
Ancien
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Sujet: Re: Juste Halyalindë Ven 28 Déc 2018 - 12:16
Une petite mise à jour du titre de la fiche et pour moi, c’est tout bon.