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| La bourse ou des réponses ? | |
| | Auteur | Message |
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Neleth Senjak
Humain
Nombre de messages : 99 Âge : 672 Date d'inscription : 06/09/2011
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié
| Sujet: La bourse ou des réponses ? Sam 24 Jan 2015 - 19:59 | |
| Ce qu'il y avait de bien avec Langehack, c'est que les événements passés en Diantra avaient le don d'attirer du monde dans la péninsule. Vous allez me dire et alors ? En quoi, ca concerne Langehack ? Et bien, c'est très simple. Pour aller dans la péninsule, quand on vient du continent, deux choix s'offre à nous : La bande de terre ou la bande de mer. Et quand on venait de Thaar, de Naelis ou plus loin encore, le mieux restait de choisir la bande de mer, moins couteuse, moins longue, moins ennuyante. Et la cité langecienne était vraiment bien située pour ca. On voyait arriver sur ses quais nombre de nouvelles têtes, nombres de marchandises en destination de plus loin dans les terres. Bon, le seul problème, c'est que depuis que les domaines royaux étaient désertés, les exportations et importations marchaient forcément moins bien. Mais tout ceci était un détail.
Vous allez vous dire, mais pourquoi, il nous parle d'échanges et de navigation péninsulaire ? Quel lien avec son personnage ? Et bien, la réponse à cette question est plus compliquée. Pour y répondre, il faudra patienter un peu et se noyer dans l'intrigue et l'histoire que je vais vous raconter.
Assit dans une taverne de Langehack, Neleth sirotait une pinte de bière bien méritée en compagnie de Denna, cette jolie blonde qui n'arrêtait pas de le suivre partout. Ils avaient passé la journée à s'entrainer à l'escrime et l'homme de théâtre était quelque peu éreinté. Mais le pire dans tout ca, c'est que la journée était loin d'être fini. La jeune femme s'amusant à lui donner quelques défis quotidien, il attendait patiemment sa prochaine taquinerie, redoutant ce moment comme la peste. Mais bon, c'était pour son bien et il essayait de se le rappeler chaque fois qu'il s'entrainait avec sa maîtresse duelliste.
Mais pour le moment rien, la tête blonde qui lui servait d'interlocuteur ne faisait que converser encore et encore sur des choses plus où moins importantes avec l'homme de théâtre. Glissant quelques fois le regard vers son torse dont la chemise de lin était légèrement entrouverte sur le haut par besoin d'évacuer la chaleur du à l'entrainement passé. Sa chausse de cuir appuyée contre un des pieds de table, Neleth tentait de balboter sur sa chaise retournée à la mercenaire tout en répondant à son interlocutrice. Il s'asseyait toujours ainsi, le dossier contre la table pour ne pas être gêné et désabrer rapidement en cas de conflit. Oui, car il était aussi duelliste et à une ceinture, aux allures de fourreau, cerclant bassement ses hanches, l'ont pouvait voir une épée droite et fine pendre dans le vide au côté d'un pantalon de cuir marron plutôt serré comme il faut alors que les jambes l'étaient un peu moins.
Bref, l'homme aux cheveux sombres et lâches leva sa pinte tout en regardant Denna, une nouvelle fois attentif à ses paroles. Jusqu'à ce qu'il vit le regard de la blonde glisser derrière lui, vers l'entrée. Et il savait à la brillance de son regard qu'elle préparait un mauvais coup, il ne le savait que trop bien. Il la connaissait comme deux gouttes d'eaux, l'heure du défi était arrivée. Tournant la tête pour vérifier ce qui avait attiré l'attention de sa cavalière, il vit un homme aux allures efféminées entrer. Son expérience des mouvements et des gestes du au théâtre analysa rapidement et succinctement son allure et il conclut que son déhanché et sa manière de se mouvoir dans son armure faisait de lui un homme au déhanché féminin. Ce genre d'hommes étaient rare et peu courant, surtout parmi les hommes en armure et il faut avouer que cet individu réussit à retenir son attention plus de trente secondes.
Si bien que mue d'une réflexion et d'une attention profonde à propos de cet homme, il ne vit pas ce qui devait arriver depuis de longues minutes maintenant. Les lèvres de Denna venant frôler son oreille pour lui chuchoter un secret qui le fit tressaillir : Le défi. Elle avait le don de choisir toujours les moments où son attention était détournée pour bondir et agir. Déstabilisé un peu mais habitué, il l'écouta parler :
"Mon chère duelliste, tu iras me ramener un objet important appartenant à cette personne qui vient d'entrer. On va voir si tu es aussi adroit avec tes mains et ta langue qu'avec tes jambes fatiguées de cette journée d'éclats d'aciers."
Puis sur ces mots, il la vit s'éloigner et sortir. Laissant une odeur de fleurs sauvages dans son esprit et dans son sillage. Elle avait toujours eu le don de le laisser seul avec des problèmes et pour rien au monde, il ne pouvait refuser ce défi. Ca faisait partie de son entrainement. Frustré et à la fois amusé par cette petite peste de bout de femme qu'il adorait, il avala une grande gorgée de sa pinte pour faire passer les mots de Denna qui tentaient de rester en travers de sa gorge. Un peu qu'il allait relever le défi. Il allait même le réussir haut la main. Cet homme allait se faire déposséder plutôt deux fois qu'une, sachez le. |
| | | Caley Aldaron
Humain
Nombre de messages : 302 Âge : 38 Date d'inscription : 20/07/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La bourse ou des réponses ? Mar 27 Jan 2015 - 1:26 | |
| D’abord, les rumeurs lui vinrent sous la forme de murmures, des chuchotements qu’elle entendait dans quelques recoins de sombres tavernes. On parlait d’un orage politique, de caprices de rois, de princes et de princesses comme il y en a toujours. Toutefois, même un orage lointain peut avoir de sérieuses répercussions et un simple bourdonnement peut devenir explosion. Caley y prêtait attention, car elle était toujours avide de nouvelles venant de la péninsule. Sans savoir si son père était toujours de ce monde, elle espérait cependant qu’il le soit et qu’il menait une vie prospère et tranquille. C’était un vœu pieux de sa part, sachant la souffrance qu’elle lui avait infligée en fuyant la demeure familiale. Caley aimait son père et à chaque jour qui passait, elle avait envie de rentrer à la maison, mais la peur la paralysait. Alors, chaque soir, elle adressait une prière dans l’espoir que ses mots soient entendus. Puis, la rumeur se confirma et le monde autour d’elle s’écroula. Une guerre terrible avait fait tomber Diantra et les survivants dispersés cherchaient maintenant refuge dans les royaumes voisins et même au-delà de la péninsule. Les témoignages de certains de ces rescapés ayant atteint Ithri’Vaan traduisaient l’horreur qu’ils avaient vécue alors que leurs possessions partaient en flamme et que leurs proches parents tombaient sous les coups de l’ennemi. Tous étaient d’accord pour dire qu’ils avaient eu de la chance de s’en sortir alors que plusieurs de leurs semblables gisaient à jamais dans la cité désertée. Une peur plus forte s’emparait de Caley, plus terrible que celle qui la retenait loin de la Péninsule. Elle devait retourner à Diantra dans l’espoir d’y trouver des réponses. Si son père avait survécu, se trouvait-il déporté dans une région inconnue, seule et sans ressource? Son oncle, un capitaine dans l’armée avait-il connu un triste sort? Qu’advenait-il des soldats survivants d’une armée vaincue? Étaient-ils exécutés sans procès? Étaient-ils enfermés dans un donjon humide dans l’attente d’une fin incertaine? Il y avait-il la moindre chance de les retrouver tous deux vivants? Que ferait-elle alors? Accepteraient-ils son retour sans poser la moindre question? Il y avait tant de questions qui la tourmentaient et les nuits suivantes furent particulièrement cruelles pour Caley qui était incapable de trouver le sommeil et qui se sentait, plus que jamais, seule au monde. Par un miracle quelconque, Caley réussit à se trouver un passage sur un bateau faisant voile vers la Péninsule. C’était le chemin le plus direct pour s’y rendre, le passage par la terre étant beaucoup trop long pour l’urgence de la situation. Caley se sentait mal, presque malade, à mesure que le bateau approchait des rives de la Péninsule. La vision de cette terre si familière réveillait un douloureux flot de souvenirs dans son esprit. Elle revivait chaque instant heureux de son enfance avec les chevaux ainsi que les évènements bouleversants qui l’ont menés sur les routes solitaires. Malgré cette douleur, elle avait l’impression d’être enfin à la maison, comme si sa place était ici et nulle part ailleurs. Langehack était une ville de moindre importance située entre Diantra et la mer. C’était donc un passage obligé avant de pouvoir atteindre l’ancienne capitale. De toute façon, Caley ne pouvait clairement pas se rendre plus loin dans l’immédiat. Elle tenait à peine sur son cheval. La jeune femme avait besoin d’un bon repas, mais surtout d’un lit confortable où elle pourra trouver peut-être le sommeil. Dans son état d’épuisement actuel, même son esprit était incapable de penser. Elle n’avait pas envie de s’arrêter maintenant, mais cet arrêt obligatoire était probablement l’occasion d’avoir les nouvelles les plus récentes ainsi que des informations plus précises sur les évènements qui ont eu lieu. Caley s’arrêta à une auberge grouillante d’activité. Elle confia Una au palefrenier de l’endroit et entra dans l’auberge. Évidemment, tous les regards se posèrent sur elle. Une femme qui s’habille comme un homme n’est pas monnaie courante. Elle n’y fit pas attention et se dirigea plutôt vers le comptoir tenu par une femme corpulente au rire communicatif. — Madame, vous reste-t-il une chambre pour cette nuit? — Ah, tu as de la chance, mon enfant. Il me reste justement une chambre. Le lit est garanti sans vermines et le repas est fourni dans le prix de la chambre.
Caley doutait fortement que le lit soit véritablement sans vermine, mais elle n’allait pas s’en plaindre. Elle avait déjà dormi dans des endroits beaucoup plus sordides. Elle était si fatiguée qu’elle pourrait surement s’endormir sur la pierre nue s’il le fallait.
— C’est bon, je vais la prendre.
La jeune femme donna quelques pièces à la tavernière.
— Alors, d’où viens-tu, mon enfant?
— Ithri’Vaan, je viens d’arriver par bateau.
La femme sembla particulièrement surprise de la réponse de Caley, comme si elle venait de démentir quelque chose qu’elle avait déjà en tête.
— Oh, par ton langage, j’aurais pu jurer que tu viens de la Péninsule.
— Dans ce cas, pourquoi le demander?
Caley parlait d’un ton sec. Elle en avait assez de toutes ces questions indiscrètes. Pourquoi toutes les femmes tavernières devaient-elles être aussi curieuses?
— Oh, tu sais, il y a beaucoup de voyageurs sur les routes depuis quelque temps et avec tout ce qui s’est passé, ils ne sont pas tous d’honnêtes gens. Il est surprenant de voir une jeune femme voyager seule habillée dans des vêtements d’homme. Si j’étais toi, je serais bien prudente. Ces artifices ne tromperont personnes, surtout pas avec ton joli minois.
Elle lui servit dans un bol en bois une bonne quantité de ragoût ainsi que la moitié d’une miche de pain bien frais et encore chaud. L’odeur alléchante de cette nourriture ragaillardit Caley avant même d’y avoir goûté. Elle n’avait pas mangé de repas chaud depuis un moment et c’est à cet instant qu’elle en avait le plus besoin.
— Je dois me rendre à Diantra, demain. Vous savez si la route est sûre?
Le visage de la femme pâlie comme si elle venait de voir un fantôme.
— Oh, pauvre enfant, il n’y a plus rien là-bas hormis des ruines. La moitié de la ville est en cendre et le reste tombe en morceau. Il n’y a plus personne qui y vit sauf peut-être quelques pillards avides de se faire les dents sur les os de ceux qui n’ont pas eu de chance. Qu’espères-tu y trouver?
Caley resta silencieuse. Elle plongea sa cuillère dans le ragoût fumant pour le remuer un peu.
— Ce qui reste de ma famille, peut-être…
Le regard de la tavernière s’attrista. Elle tapota doucement l’épaule de Caley comme si elle cherchait à lui donner du courage, mais son devoir l’appela et la jeune femme se retrouva seule. La rôdeuse savait très bien ce qui risquait de l’attendre là-bas, mais elle devait s’y rendre, même si ça devait être la dernière chose qu’elle fera de sa vie. La boucle était bouclée : Caley rentrait chez elle…
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| | | Neleth Senjak
Humain
Nombre de messages : 99 Âge : 672 Date d'inscription : 06/09/2011
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| Sujet: Re: La bourse ou des réponses ? Jeu 29 Jan 2015 - 17:31 | |
| Le duelliste cherchait comment aborder l'homme d'armes. Il ne pouvait pas se la jouer guide touristique, ca aurait été trop étrange et décalé. Aussi, le regard plongé sur sa pinte à moitié vide, mue d'une profonde réflexion, il réfléchissait intensément. Car il tenait à mener à bien son défi et ne comptait pas revenir vers Denna les mains vides. Mais il n'en restait pas moins attentif à la conversation lointaine qui s'échangeait avec la tenancière un brin trop curieuse. Comme on disait les murs avaient des oreilles, alors vous imaginez bien que dans une taverne, c'était pire.
Apparemment, il voulait aller à Diantra et ne savait pas trop quelle route il fallait prendre. Et à la première impression de ses paroles, il avait l'air désespéré ou en tout cas, inquiet. Neleth ne connaissait pas bien les routes pour aller à Diantra mais jouer des rôles, c'était son truc. Il pouvait bien se faire passer pour un autre aisément sans même que cet homme s'en aperçoive. Oui, c'était la meilleure approche. Il connaissait du monde en ville. Il pouvait trouver un moyen d'aller à Diantra avec lui. Il ne savait pas encore comment dans la pratique mais un plan commençait à se former dans son esprit. Il se décida donc à l'aborder.
Se levant de sa chaise, emportant sa pinte, il changea donc de table pour se mettre face à Caley. Il retourna la chaise pour mettre le dossier contre la table et s'y installa, veillant à ce que son épée droite ne le gêne pas s'il devait deferailler. Puis posant sa pinte sur la table, il croisa les bras sur le dossier tout en fixant Caley avant de le saluer :
"Salut, mon gars. J'ai cru entendre que tu voulais te rendre à Diantra. Je suis un messager et éclaireur de Langehack, je connais bien les routes qui mènent à Diantra. Je peux t'accompagner si tu veux ?"
Il le laissa avec cette question, le laissant réfléchir à la proposition et en profitant pour observer cet étrange mangeur de gruau. Il restait perplexe, bien que l'armure laissait penser à un homme, il avait l'air vachement efféminé. Et les souvenirs du timbre de sa voix perdue dans le brouhaha des bruits de la taverne ne l'aidait pas à trancher. Trop d'éléments perturbateurs empêchait de savoir si c'était réellement un homme et il n'avait pas fait assez attention pour s'en assurer. Du coup, il n'était pas certain de sa première impression. Alors, il resta silencieux, attendant avec intérêt que Caley parle pour être fixé sur ce qu'il ou elle était. Mais faut avouer que son visage et sa chevelure laissait à penser que c'était une femme. Ce qui n'en ne serait pas moins déplaisant si elle acceptait sa proposition ...
Pendant que ses yeux se perdait sur l'allure de son interlocuteur, glissant sur ce qu'il pouvait voir de son plastron, son attention s'égarait sur sa gestuelle. Une femme n'avait pas les même gestuelles qu'un homme et même si manger du gruau n'était pas le meilleur exercice pour deviner tout cela, ca n'en restait pas moins qu'une bonne activité pouvant définir si c'était une femme ou un homme. Sa manière de faire semblait plutôt féminine mais on se doutait qu'elle avait eu bien des plats froids et rapide au cours de son existence. Cela se voyait à la manière dont elle attaquait ce plat chaud. Le maître d'Arts ne savait pas trop si il était dans le vrai mais il avait l'impression que le plat allait fuir de ses mains. Et qu'elle ne savait pas vraiment quand il allait revenir. Cela faisait d'elle, une voyageuse ou un voyageur qui sentait encore l'air iodé comme s'il venait de passer des jours en mer. Non. Il restait vraiment perplexe. Il était quasiment certain que c'était une femme, sa gestuelle le criait à son visage, mais ses manières et son allure criaient que c'était un homme. Vraiment, il avait hâte de l'entendre pour être fixé...
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| | | Caley Aldaron
Humain
Nombre de messages : 302 Âge : 38 Date d'inscription : 20/07/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 31 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: La bourse ou des réponses ? Dim 1 Fév 2015 - 0:50 | |
| Maintenant qu’elle était débarrassée de la tavernière un peu trop curieuse, Caley espérait avoir un moment de tranquillité pour se remettre les idées en place et penser à ce qu’elle allait faire ensuite. Elle avait clairement besoin de sommeil et d’un bon bain aussi si la maison l’offrait. Dans l’immédiat, le ragoût et le pain dégageaient une odeur absolument délicieuse qui éveillait sa faim. Elle espérait que ce repas chaud puisse enfin chasser le frisson qui ne l’avait pas quitté depuis le début de la traversé jusque ici. Elle avait l’impression d’être gelée jusqu’aux os, alors que le temps était clément, voir chaud dans certaines région. Caley avait faim, mais elle se sentait aussi vaguement nauséeuse, comme il un gros morceau de glace était tombé dans son estomac. Elle savait que c’était probablement ses nerfs qui sont sur le point de lâcher. Caley était venue ici en quête de réponse, mais jamais dans sa vie elle n’avait eu aussi peur de ce qu’elle risquait de trouver. Elle voulait savoir autant qu’elle voulait rester dans l’ignorance. La vérité sera probablement très cruelle, mais c’était nécessaire d’y faire face. Comment espérer avoir une vie paisible si Caley continuait à fuir comme elle le faisait depuis près de 10 ans? Non, elle devait rassembler son courage et aller jusqu’au bout.
Perdue dans ses pensées et surtout concentrée sur le repas qu’elle avait devant elle, Caley n’avait pas vu l’homme s’approcher de sa table. Elle n’avait pris qu’une seule bouchée que l’étranger lui adressait la parole. Il s’adressait avec beaucoup de familiarité et visiblement, il n’avait pas remarqué qu’il avait à faire à une jeune femme. Normalement, d’aussi près, les gens ont déjà compris que Caley était une femme, mais il arrivait parfois qu’elle tombe sur des hurluberlus incapables de différencier un arc d’une arbalète. Néanmoins, Caley comprit rapidement que s’il s’était adressé à elle en pensant que c’était un homme, son idée n’était pas entièrement arrêtée et le doute se lisait toujours dans ses yeux. Elle n’avait pas vraiment d’énergie à perdre avec lui et elle n’avait pas non plus envie de passer à travers une nouvelle série de questions indiscrètes. Elle voulait manger en paix! C’est peut-être pourquoi elle fut un peu rude dans sa réponse.
— Pour l’instant, mon gars, j’aimerais manger en paix!
Si après ça il la prenait toujours pour un homme, il avait un grave problème, car la voix de Caley était sans aucun doute celle d’une femme. Peut-être un peu rauque à cause de la fatigue, mais elle avait bien la même intonation douce que n’importe laquelle voix féminine. Enfin, Caley regretta rapidement d’avoir été brusque avec l’inconnu. Cet homme lui proposait une offre qu’elle ne pouvait pas refuser. Voyager seul était risqué pour Caley et cet inconnu lui offrait la protection dont elle avait besoin pour se rendre à Diantra. Toutefois, il y avait un risque qu’il change d’idée en découvrant sa véritable identité et que ses intentions deviennent beaucoup moins nobles. Elle devait quand même essayer de saisir cette chance. De toute façon, si les choses devaient mal tourner, elle était toujours capable de se défendre.
— Pardonnez-moi, je viens de faire un pénible voyage et la suite ne s’annonce pas vraiment meilleure. Votre offre est intéressante à plus d’un point de vue, mais je crains de ne pas être capable de vous payer en retour suffisamment pour compenser les dangers que nous risquons de croiser en chemin. Une grande partie de mon argent a disparu lors de cette traversé et il y a des choses dont je ne peux me séparer même poussé à la pire extrémité.
Elle ne l’avait pas quitté des yeux pendant qu’elle parlait. Caley se demandait jusqu’à quel point il pourrait voir sa détresse. Probablement qu’il n’en verrait rien, n’ayant même pas été capable de voir qu’elle était une femme. Peu importe, Caley rapporta son attention à son repas, laissant l’autre se dépêtrer avec les nouveaux faits qu’il venait de découvrir.
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