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 Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]

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Glenn Hereon
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MessageSujet: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeJeu 29 Jan 2015 - 13:05


Première ennéade de Barkios an 8 du cycle XI

Il se tenait là, entre sapins et peupliers, là où ses ennemis l'attendaient. Une flèche sortit de nulle part, il l'esquiva de justesse par une roulade. Cette fois, elle ne réussira pas à l'avoir. Pourtant, comme pour se moquer de lui, une autre flèche sortit des bois, puis une deuxième, puis une troisième… Un nuage noir allait s'abattre sur lui, il poussa un cri de rage. Du sang commençait à couler par terre, il venait de perdre son oreille, comme à chaque fois. Elle sortit enfin des bois, prête à terminer sa vil besogne. D'un sourire, elle se jeta sur son adversaire, sabre en main. Mais il était plus rapide et d'un geste où il concentra toute sa force, il lui trancha la tête. Mais elle ne tombait pas, au contraire, elle souriait toujours. Qu'à cela ne tienne, il abattit une deuxième fois son arme  sur elle, puis une troisième fois… Jusqu'à que la tête tombe enfin. Soudain, il sentit ses vêtements prendre feu. Son village ! Le feu consumait le bois des chaumières, les toits s’effondraient… Les cris des femmes et des enfants étaient couverts par un rire macabre, un rire de drow, qui résonnait dans sa tête. Mais il n'avait pas peur, il n'avait plus peur. L'immense être à la peau noir et aux oreilles pointues qui menaçait de l'écraser avec son poing ? Il le terrasserait, comme à chaque fois. Mais le drow s'arrêta de rire, c'était des cris, des cris d'hommes qu'il entendait maintenant. Puis vint des bruits de courses, comme si une troupe de soldats avançait. « Archers, en position ! », s'écria une voie qu'il crût reconnaître. Mais ça ne s'était jamais passé comme ça ! Non c'était à lui de terrasser le géant, pas à… « Tirez ! ». Tout à coup, un voile noir s'abattit tout autour de lui, la silhouette du géant s'éloignait... La fin du rêve. Ou plutôt, du cauchemar.    

Glenn ouvrit les yeux. Il se passait quelque chose au dehors, il attrapa son épée et se leva d'un bond, avant de sortir de sa tente. Les deux chevaliers postés à l'entrée furent surpris de voir leur Roi sortir ainsi, simplement vêtu de braies et épée en main, prêt à en découdre avec celui ou celle qui l'avait tiré de son sommeil. Après un rapide coup d’œil vers l'extrémité du campement, il comprit. La lueur des torches que portaient les soldats laissait apercevoir une araignée géante, criblée de flèche,en train d'agoniser aux côtés des cadavres de deux légionnaires. L'Aduram… Était-ce là une manière pour la forêt de souhaiter la bienvenue au Roi de Naelis ? Saleté de forêt maudite. Pendant qu'il observait la scène, un sergent de petite taille s'approcha de lui pour le saluer avant d'annoncer :


- L'araignée est morte votre Majesté. Elle nous a pris par surprise et s'en est sauvagement pris à deux de nos hommes. Ils sont morts, je suis arrivé trop tard avec mes archers…

- Votre riposte était remarquable sergent, vous avez fait ce qu'il fallait. Enterrez nos morts, puis dites au lieutenant Ingvald de faire lever le camp.

- A ce propos votre Majesté, il m'a chargé de vous remettre ceci. »


Le sergent lui tendit une lettre cachetée. Glenn la saisit avant de rentrer dans sa tente de fortune. Le torse à l'air, il commençait à prendre froid. Le soleil allait bientôt se lever, en attendant il entreprit de lire la lettre. Ayant décidé de voyager léger, Glenn n'avait pas le mobilier que l'on pouvait attendre d'une tente Royale. Il s'assit près du feu qui lui servait de cheminée et commença sa lecture. C'était, comme il l'avait espéré, un rapport de ses espions infiltrés à la Dross : « Votre Majesté, le seigneur de Kahark n'est toujours pas revenu. Les rumeurs le disent prisonniers et ses soldats, massacrés. A la Dross, ses lieutenants ne savent que faire. Certains veulent rentrer à Oësgard, d'autres veulent rester et poursuivre les travaux. Je suis persuadé que nous pourrons tirer profit de cette situation. Impressionnez-les et je suis sûr qu'une partie d'entre eux, si ce n'est la totalité, se ralliera à votre bannière.  Signé Agent S. » Après relecture, Glenn  jeta la lettre dans le brasier. Ce rapport des plus intéressant laissait présager une longue journée. Il se passa un peu d'eau sur le visage avant d'entreprendre de s'équiper de son armure. Même si ce voyage avait une finalité diplomatique, c'était une véritable expédition militaire. L'Aduram était un zone de non droit, où les brigands se mêlaient aux monstres, la preuve étant l'araignée géante de tout à l'heure. Glenn était parti avec une troupe de près de cent-cinquante légionnaires, un nombre qui faisait un bon compromis entre rapidité et sécurité. Il était maintenant temps de reprendre le voyage.

En fin de mâtinée, les Naelisiens arrivèrent en vue des palissades de bois qui marquaient l'entrée de La Dross. Entre marais et cavernes, il était difficile de considérer ce lieu, en rien comparable à l'idée même que tout un chacun se fait d'une cité. Connu à travers le monde pour être le repaire du grand banditisme, La Dross était depuis peu occupé par les troupes d'Oësgard, les fidèles de Goar qui avaient vu en ce lieu la tête de pont de leur croisade contre le Puy. Goar mort, leur chef Flourens disparu, ces hommes erraient là, en attente d'un maître. Et ce maître, le Roi de Naelis entendait bien le devenir. Né à Oësgard et ayant servi dans l'armée du Baron pendant plusieurs années, Glenn était convaincu qu'il pourrait les rallier. Du haut de son cheval, il se plaça en tête de la troupe avec ses chevaliers. Cléon, le marchand Naelisien toujours en quête de bonnes affaires, connaissait bien la Dross pour y avoir établit un contact régulier depuis plusieurs années. C'est lui qui annonça son Roi aux gardes qui, malgré après avoir identifié la bannière du Royaume de Naelis, n'avaient pas encore abaissé leur pont-levis :


-Le Roi de Naelis, Glenn Ier du nom, demande à entrer ! »

Glenn était loin d'imaginer que parmi les Drossiens, il allait retrouver une veille connaissance.


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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeJeu 5 Fév 2015 - 12:15

L'hiver avait été difficile pour les hommes de Flourens. Il avait accordé des terres qui ne lui appartenaient pas et qui étaient sauvages afin d'agrandir rapidement ses possessions et créer un nouveau royaume la ou personne n'avait osé. Vu les problèmes d'approvisionnement qu'ils avaient rencontré ainsi que certains obstacles inattendus, il avait été rapidement clair qu'isolé, il n'était pas possible de nourrir tout le monde sur le long terme. Et s'il ne voulait pas voir partir ou mourir son "armé", il devait prendre des décisions. Flourens et Arne s'étaient rencontrés à plusieurs reprises afin de discuter de tout cela. Il avait été question de la Sgarde, de Naelis ou de se débrouiller seul. La dernière s'étant révélée impossible, du moins pour l'instant et la mort de Goar et de ses fils ayant coupé les relations avec la Sgarde, c'est vers Naelis que le nouveau seigneur de la Dross s'était tourné. Il s'en était confié à son nouveau "vassal" avant de décider finalement de partir à la défense de la Sgarde qui était attaqué par le baron d'Etherna, un seigneur de guerre qui aurait bien plu à Arne qui courrait derrière les batailles. Le mercenaire et nouveau noble resta à la Dross sur instruction de Flourens afin de prendre part au conseil qui serait formé en l'absence de son nouveau seigneur.

Flourens était partit avec un nombre conséquent d'hommes, laissant à ses vassaux ceux qu'il leur avait donné lorsqu'il leur avait demandé de monter des fiefs aux alentours. La motte de Arne avait finalement résisté à l'hiver malgré quelques complications et disparition dans les rangs des paysans. L'enceinte de sa motte, constituée maintenant de pierre pour le bas et de bois pour les haut, taillé en pointe avait fier allure mais la faim se faisait sentir. L'élevage de Glargass avait finalement porté ses fruits et l'on avait maintenant un petit troupeau tout juste assez grand pour survivre en prenant les bêtes trop âgés pour se nourrir.

Les nouvelles de Flourens se firent rare puis inexistante et les informations dans ce trou perdu n'arrivaient jamais. Ils étaient donc livré à eux-même, cherchant comment continuer leur tâche. Certains voulaient repartir en Sgarde, d'autres, rester sur place à attendre sans rien faire. D'autres encore voulaient s'agrandir mais il ne fallait pas aller trop vite en besogne et les derniers parlaient de rejoindre Naelis qui devait être leur salut. Arne de son côté s'ennuyait ferme, il était un homme d'action, fervent de Mogar et prompt à la guerre. Le calme et la lutte pour survivre de cet endroit lui devenait insupportable alors que l'inaction manquait de le faire sortir de ses gonds. Il faisait son office en étant présent au conseil mais il parlait rarement, bougon et restant dans son coin à ruminer.

Ce matin la, alors que le conseil s'était réunit et parler pour la énième fois de la même chose d'où il ne sortirait rien une fois encore, un soldat se présenta en courant. Ce qu'il dit amena le calme dans la salle qui était animé avant son arrivé. En effet l'on annonçait que le roi de Naelis était aux portes de la ville. L'on se demanda quoi faire et Arne qui était enfin réveillé et de nouveau à l'écoute de ce qu'il se disait prit le camp de ceux qui voulaient le faire entrer et l'écouter. C'est ce qui fut fait.

La troupe fut laissée dehors alors que le roi entra avec une garde restreinte et amené à la salle du conseil. Arne se trouvait un peu en retrait et il regardait cet homme qu'il avait connu par le passé. En effet, alors qu'il était sergent de l'armée sgardienne, Glenn et lui avaient fait connaissance. Le roi de Naelis fut placé au milieu de la salle, entouré par les membres du conseil de régence. L'un des membres prit la parole

"Votre majesté, votre venue à la Dross est une surprise. Que nous vaut votre présence en ce lieu"

Peu de paroles mais tout le monde se retenait en attendant de savoir ce qui l'amenait.
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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeJeu 5 Fév 2015 - 17:42


La réponse des Drossiens tardait à venir. Après deux jours passés dans cette forêt maudite, les légionnaires étaient nerveux. L'image de la ville avec ces remparts, certes de bois, faisait office d'enclave de paix au beau milieu de la forêt, où ils pourraient se reposer sans craindre de se faire dévorer par une araignée géante. L'attente devant le pont-levis avait brisé cette illusion et les légionnaires revenaient à la réalité. L'un d'entre eux laissa tomber sa lance au sol, épuisé. il n'avait pas fermé l’œil de la nuit, tant sa paillasse était inconfortable. De plus, il était de ceux qui avaient effectués le dernier tour de garde, au moment de l'attaque. Quand il se pencha pour ramasser son arme, il capta un regard, celui de son Roi, qui lui fit un bref signe de tête, comme pour l'encourager. Ce bref échange renforça la détermination du légionnaire qui tenait fermement sa lance, il n'était pas prêt de la lâcher à nouveau.

En tête du cortège, Glenn ajustait sa couronne d'or sur sa tête, symbole de son autorité. Un léger crissement se fit entendre, le pont-levis s'abaissait enfin. Quelques gardes les attendaient. L'air misérable de certains témoignait de la famine ambiante. Le convoi de vivres envoyé par Naelis avait permis aux Drossiens de tenir plus longtemps, mais aucune solution durable n'avait été apporté au problème. Reconnaissable à son uniforme, malgré la crasse et l'aspect usé de ce dernier, un sergent leur souhaita la bienvenue. Glenn était invité à rencontrer les maîtres de la ville, mais ses troupes devaient rester à l'extérieur des remparts le temps de l'entrevue. Le lieutenant Ingvald se pencha vers Glenn pour lui murmurer :


- La dernière fois il ne s’étaient pas montrés si méfiant… Peut être que de par votre présence ils craignent une attaque. As t'on pu identifier leurs forces ?
- Difficile d'estimer leur nombre… Que les légionnaires restent en position d'attente, n'établissez pas de campement, j'ose espérer qu'ils laisserons nos troupes rentrer après m'avoir écouté.
- Très bien mon Roi.»


Le Roi de Naelis pénétra donc dans la Dross accompagné de ses chevaliers à la lame blanche et du marchand Cléon. La populace ne manqua pas de remarquer l’étendard, épées d'argent croisées sur fond de gueule, que portait l'un des chevaliers. La dernière fois qu'ils avaient vu ce blason, il était accompagné de charrettes remplies de légumes, viandes et poissons. La rumeur de l'arrivée du Roi de Naelis se propagea comme une traîné de poudre à travers la cité. Glenn fut conduit à la salle du conseil, où l'attendait les lieutenants de Flourens de Kahark. Il y pénétra avec Cléon, dont le visage était connu des Drossiens, et deux de ses chevaliers. Il prit place au centre de la pièce. Il se tenait droit et d'un regard ferme, affronta le regard de toutes les personnes présentes. Tous pouvaient observer la couronne d'un or étincelant qui trônait sur son crâne, qui offrait un contraste avec ses cheveux et sa barbe d'un brun foncé. L'armure lourde qu'il portait, finement ouvragé ainsi que l'épée attachée à son fourreau acheva de dresser le tableau du Roi guerrier qu'était Glenn Hereon. L'un des  membres de ce conseil prit la parole pour demander à Glenn la raison de sa venue. Pour sûr, ces Oësgardiens n'étaient pas diplomates. Ça tombait bien puisque le Roi de Naelis ne l'était pas non plus. Il réfléchit quelques temps avant de répondre :

- J'aime ce franc parler, Oësgardien !
Glenn s'approcha d'avantage des conseillers avant de poursuivre. Officier, chevalier, mercenaire… Autour de moi je ne vois que des guerriers. Pourtant vous restez-là, cloîtrés dans cette cité, isolé de tout, à attendre. Et attendre quoi ? Des ordres qui ne viendront pas. J'ai vu à quel point vos soldats sont tiraillés par la faim et c'est bien pire chez vos citadins. Est-ce là votre destin de guerrier, mourir de faim dans ce trou ? Non et c'est ça la raison de ma venue. »

Il marqua un temps d'arrêt avant de reprendre son discours. Déjà des réactions pouvaient se lire sur les visages de ces chefs de guerre. D'ailleurs, l'un d'entre eux attira la curiosité de Glenn. Un peu à l'écart, ses yeux noirs et cette cicatrice en forme d'étoile semblaient venir d'un passé lointain…


- Oësgardiens, nous sommes nés sur la même terre. J'ai servis dans l'armée du Baron, de Krahof à Amblère en passant par Nulhadon ! Mais un beau jour, je me suis retrouvé sans maître, comme vous aujourd'hui. Mes yeux se sont posées sur Naelis que mon épée a conquit. Depuis, j'ai retrouvé un but à ma vie. Laissez les nobles de la péninsule s’entre tuer, nous, nous avons l'Estrevent à conquérir ! Votre Roi est mort, votre seigneur a disparu. Ralliez-vous à moi, mes frères !»

Adepte des discours militaires, Glenn savait faire parler le cœur des gens d'armes. Il offrait donc une main tendue à ces guerriers. Une main de fer, destinée à forger une alliance solide où à s’aplatir sur celui qui refuserait de la prendre.


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Arne Agning
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeVen 13 Fév 2015 - 12:47

Il était toujours compliqué et embêtant de faire entrer une armée dans une ville, d'autant plus que le Dross était plus un grand village avec des fortifications qu'une cité. De même que la crainte de voir une armée faire un coup d'état. C'était principalement ces raisons qui avaient amené les participants à demander au roi à ne pas entrer avec son armée. Glenn pénétra dans la salle servant aux membres du conseil de régence en l'absence de Flourens. Il était accompagné de trois hommes et il se rendit immédiatement au centre de la pièce, sans doute pour en imposer. Arne sourit intérieurement en revoyant cet homme qu'il connaissait, du moins par le passé. Leurs chemins avaient pris de tournants radicalement différents mais il n'avait rien perdu de sa prestance de guerrier, vêtu d'une armure lourde et d'une épée, bien que ceux-ci, ainsi que la couronne d'or qu'il portait, diminue quelque peu son aura guerrière mais en amenant celle du prestige qui en impose d'une autre façon. Le mélange des deux était étonnant. Certes les roi guerriers n'étaient pas impossible mais lorsqu'on atteignait un tel statut, il était plus compliqué de concilier les deux. Un silence rapide se fit à son entrée, amenant une atmosphère pesante dans l'attente d'une suite, Arne se trouvait appuyé contre un mur, attendant lui aussi la suite des événements. La totalité es personnes présentes étaient des sgardiens, restant de l'armée partie en même temps que feu de roy Goar afin de faire une tête de pont à la croisade. Une partie avait suivit Flourens qui était retourner au pays mais une grand partie était resté ici pour continuer ce qu'ils devaient faire, mais faire quoi, c'était la une bonne question.

C'est Imbert de Joaille qui avait rompu silence, tentant, tant bien que mal, de faire bonne figure et la réponse ne tarda pas à venir. Au premières paroles, le ton était donné et il était évident qu'il n'était venu juste par politesse et saluer un nouveau voisin. Les mines se marquèrent sur les visages, certains semblant avaler les paroles, d'autres offusquées par ce qu'ils entendaient. Arne pour sa part fronça les sourcils, son attention ayant été attiré. Il ne savait pas si Glenn était un bon orateur mais nul doute que pour devenir roi, il devait l'être. En tout cas, ils savaient parler à des guerriers, lui qui était mercenaire en son temps. Il fallait savoir s'imposer et en imposer pour garder soudé une troupe de mercenaire. C'était donc plus une harangue guerrière qu'un discours qu'il fit en ce lieu, en ce moment, sachant surement qu'il ne parlait pas à des suderons obséquieux et rempli de fiel. Il était évident qu'il avait touché un point sensible. En effet malgré la caravane de ravitaillement qu'il avait fait venir et dont tous lui étaient reconnaissant, ce n'était pas bombance et l'on se serrait encore la ceinture bien que la famille ait été repoussé. Il n'y avait aucune nouvelle de Flourens, à croire qu'il les avait oublié. Arne ne savait pas s'il y avait un sous-entendu à cela, des conséquences qu'un refus impliquerait alors que le roi semblait être venu cette fois pour réclamer un dû.

Dès qu'il eut terminé, les nobles présents, incapable d'attendre pour discuter entre eux, commencèrent à dire ce qu'ils pensaient

"Vous nous demandez de nous parjurer envers le seigneur.."
"Il a raison, que faisons nous ici à attendre la mort alors qu'il y a tant à prendre la bas"
"Vous êtes tous fou, à son retour, Flourens vous étripera tous"
"Ah oui, et qu'est ce qui te dit qu'il va revenir ? si ça se trouve, il nous a oublié et.."
.....

Le brouhaha empêchait de comprendre tout ce qu'il se disait maintenant que tous parlaient en même temps, s'invectivant avec son voisin en oubliant la présence du roi juste devant eux. Il devait se délecter du chaos qu'il avait jeté dans la pièce. Arne, pour sa part, était toujours appuyé contre le mur. La promesse de conquête et des batailles amenant à cela était prometteuse et en tant que fervent serviteur de Mogar, la tranquillité lui était déplaisante. Il devait même s'avouer que par moment, il pensait au destin qui avait été celui des nains. D'après les rumeurs, car il n'avait pas vu de nains pour lui confirmer cela, Mogar les aurait châtié pour ne pas suivre ses préceptes.

Imbert leva les bras

"Silennnnnnce...messieurs du calme s'il vous plait"

Les discussions houleuse perdurèrent encore un peu tout en diminuant au fur et à mesure que les attentions se focalisaient sur lui.

"Nous sommes en train de nous déchirer et de montrer un piètre spectacle à notre hôte. Nous allons discuter de tout cela ensemble et calmement si vous le voulez bien"

Imbert se retourna vers le roi de Naelys et s'inclina

"Votre majesté, veillez nous pardonner pour ce spectacle. Vous comprendrez que votre requête est sérieuse et j'espère que vous conviendrez que nous devons en discuter. Aussi permettez moi de vous inviter ce soir à un repas en votre honneur, rien de très raffiné, nous nous en excusons à l'avance mais vous connaissez notre situation. Nous vous donnerons alors la réponse que vous attendez."

La décision était d'importance et pourtant, Imbert proposer une réponse assez rapide vu la teneur de la demande. Il espérait que le roi accepterait de se retirer pour les laisser entre eux sans s'offusquer. Il accepta bien entendu et il se retira. Le calme n'était pas des plus présent, aussi les nobles se séparèrent le temps de se calmer un peu mais ils devaient se rassembler dans l'heure.

Arne s'éclipsa donc, lui même ayant déjà prit une décision en faisant le décompte de sa vie actuelle et de la promesse qui lui avait été faite. Au lieu d'aller se calmer, il demanda donc à voir le roi en privé. Lorsqu'il entra, il regarda Glenn, se remémorant certains souvenirs qu'ils avaient en commun. Fidèle à lui même, un sourire mutin sur le visage, il s'avança vers le roi de Naélys et il prit la parole sans lui marquer la déférence de son titre, histoire de le tester, voir si son titre lui était monté à la tête ou si leur relation n'était plus la même après toutes ces années. Arne n'avait pas été présent lorsque la caravane était arrivé, se trouvant alors dans sa motte castrale qui était en train de se monter

"Tu en as fais du chemin, roi, rien que ça. On me l'avait dit mais j'avais peine à y croire. Je constate que tu n'as rien perdu de ta verve"

Selon la réaction, il s'adapterait et verrait s'ils pouvaient parler sincèrement ou si la noblesse avait entaché sa vieille connaissance.
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Glenn Hereon
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeDim 15 Fév 2015 - 21:16


Comme il l'avait espéré, les chefs de guerre étaient partis dans un débat des plus houleux et plus personne ne s'entendaient dans la pièce. La proposition qu'il avait soumise à cette assemblée était de nature à diviser, après tout c'était de leur avenir dont il était question. Glenn émît un léger sourire, comme pour constater le vacarme qu'il avait provoqué. Il avait cassé l'unité de cette assemblée qui gérait La Dross depuis le départ de Flourens, pour autant rien n'était joué. Deux camps allaient maintenant s'affronter, les partisans de Naelis contre les partisans de Flourens. Imbert de Joaille semblait détenir le plus d'autorité et pourtant il eut bien du mal à se faire respecter quand il appela au silence. Il s'excusa et même s'inclina devant Glenn, témoignant ainsi d'un profond respect pour le Roi de Naelis. Un respect sincère pour un allié ou une simple flatterie destinée à faire endormir son ennemie ? Il lui annonça que l'assemblée avait besoin de temps pour prendre une décision et l'invita également à un repas le soir. Glenn répondit favorablement à l'invitation :

- J'accepte votre invitation et j'espère que vous parviendrez à un accord pour ce soir. En attendant, je vous demande l'autorisation pour ouvrir les portes de la ville à mes troupes. La traversée de l'Aduram ne s'est pas faites sans difficultés et la sécurité que représentent vos murs nous serait d'une grande aide, nous avons quelques blessés... Nous pourrons également partager nos vivres avec la population, nous en avons plus que de besoin. »

Glenn sortit de la pièce, suivit de près par ses deux chevaliers. Il toucha distraitement la poignée de  son épée et balaya du regard le couleur dans lequel il se trouvait. S'il avait des opposants, nul doute qu'ils se manifesteraient d'une manière brutale. La Dross, bien qu'occupée par les troupes de Sgard, restait un lieu du haut-crime et des moins fréquentables pour un Roi. Il pressa le pas pour sortir du donjon et rejoindre son escorte. Une fois dans le hall, un bruit de course se fit entendre. Instinctivement, ses chevaliers dégainèrent leurs épées et se retournèrent. Glenn plus hésitant, empoigna simplement son arme.

- Votre Majesté, attendez ! »
C'était Cléon, qui déboula dans le hall à bout de souffle. La tension retomba immédiatement et Glenn soupira de soulagement. Le marchand s'approcha de lui pour lui dire plus discrètement qu'un des lieutenants de Flourens avait quitté la salle du conseil et souhaiter lui parler en privé. Un piège n'était pas exclure et les chevaliers se postèrent devant la nouvelle pièce de manière à empêcher toute entrée après que Glenn l'eut franchi. Il reconnut immédiatement l'homme à la cicatrice étoilée qu'il avait remarqué parmi les chefs de guerres. Ce dernier s'avança vers lui et annonça d'un ton amical :

- Tu en as fais du chemin, roi, rien que ça. On me l'avait dit mais j'avais peine à y croire. Je constate que tu n'as rien perdu de ta verve.
- Bon sang, Arne ! Ça doit bien faire 5 ans que je n'ai pas vu ta tête de gredin ! Je ne m'attendais pas à te retrouver ici… J'avais cru comprendre à notre dernière rencontre que tu comptais déserter l'armée et tenter une carrière dans le mercenariat. »


Si Glenn s'était adressé aux lieutenants de Flourens en parlant de frères, ce n'était aucunement exagéré pour Arne. Tout deux avaient un passé commun, ils avaient servis ensemble dans l'armée du Baron d'Oësgard. Ensuite, Glenn avait emprunté un chemin différent, du moins il avait été forcé d'en emprunter un différent. Son passé ressurgit à nouveau, le submergeant d'émotions contraires : tristesses, colères, haine, amour… Il ferma les yeux en instant pour apaiser son esprit. Arne ne manqua pas de le remarquer, il faisait partie des rares personnes qui connaissait La jeunesse dramatique du Roi de Naelis. Glenn se reprit :


- Tu parles d'un chemin oui… Il m'en est arrivé des choses depuis la déchéance de mon Duc, cette couronne je ne la dois qu'à ma rage de vaincre. Ma rage et celle de tous les enragés qui me suivent ! Tu dois savoir qu'au moment même où on parle, les sombres ravagent Oësgard… Nous vivons une époque terrible. »

Glenn tendit les bras vers son ami, pour une accolade fraternelle. Les deux fils d'Oësgard étaient enfin réunis.


Dernière édition par Glenn Hereon le Mar 10 Mar 2015 - 10:43, édité 1 fois
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Arne Agning
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeMar 17 Fév 2015 - 12:37

Cela faisait en effet cinq longues années que les deux hommes ne s'étaient pas vu et il s'en était passé des choses. Ils se firent l'accolade fraternel de deux guerriers se retrouvant. Arne n'était pas très prolifique quand il s'agissait de parler et il aimait aller directement au plat de consistance

"Tu as bien compris, il était lassant de voir la Sgarde avoir été vendu et se retrouver à la botte d'autres terres. Nous demander de massacrer nos anciens frères d'armes à été insupportable et j'ai donc décidé, d'un commun accord avec d'autres, de quitter l'armée. Mais tu sais qu'on ne peux pas le faire ainsi et nous avons donc déserté. Le mercenariat n'est pas venu de suite, d'abord hors la loi vu notre désertion, nous avons été obligé de nous cacher. La faim et la nécessité nous a poussé à devenir des bandits, quelle honte. La suite à fait qu'on nous a oublié et que nous avons pu rentrer en raison de la guerre qui demandait toujours plus d'hommes pour agrandir le royaume de Tyra. Le mercenariat n'est pas une mauvaise chose, nous avons été engagé par Norman puis lorsque le roy Goar s'est autoproclamé, il a organisé des jeux auxquels je me suis distingué, tu connais mon talent à manier cela" il toucha son marteau de guerre à ses côtés "il m'a fait chevalier, la bonne blague puis en suivant son armée, je me suis retrouvé à la Dross ou, à la mort de Goar, Flourens de Kahark m'a anoblit, encore plus ironique tu ne trouve pas. Il avait besoin d'hommes forts afin d’asseoir son autorité sur ce lieu et il voulait déjà fonder son territoire. Voila comment je suis passé de sergent dans l'armée à hors la loi, puis mercenaire, chevalier et noble..."

C'était très succinct mais Arne avait rarement parlé autant d'un seul coup. La nouvelle que les sombres se trouvaient en Sgarde le surprit par contre, il n'en savait rien, la Dross étant passablement coupé du monde. C'était l'une des raisons principale de la motte que Flourens avait demandé à Arne de lever, afin d'avoir des informations rapide venant de Sgarde mais la mise en place était longue et laborieuse bien entendu et il fallait du temps pour que cela se fasse. Arne cracha par terre en apprenant la nouvelle

"Les sombres sont en Sgarde, nous ne le savions pas. Cela peut explique l'absence de nouvelle de Flourens. Je ne doute pas qu'ils doivent écumer la foret et tuer tous les émissaires. La peste soit de ces maudits. Mais nous ne ferons rien de plus aujourd'hui, si tu pouvais tout de même en informer les autres, cela changerait peut être la donne. Raconte moi donc comment tu es devenu roi et qui sont ces enragés dont tu parle ?"

Voila une entrée en matière rapide mais ou il en restait à dire. D'abord, il voulait des nouvelles de son vieil ami avant de passer à la suite concernant sa requête.
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeJeu 19 Fév 2015 - 12:13


Arne lui raconta comment il en était arrivé à seconder Flourens de Kahark et donc de se retrouver à La Dross. Contrairement à Glenn, Arne était resté dans sa terre natale à œuvrer pour elle. Partie prenante dans toutes les guerres civiles qui ont suivies, en tant que mercenaire il avait été employé par Norman puis par Goar. Des événements qui échappèrent complètement à Naelis, trop occupé par les bandes rivales du IV ost drow. Quand son ami lui montra son marteau de guerre, Glenn sourit. Arne était un puissant combattant, entre lui et son marteau et Glenn et sa lance, ils formaient une belle paire.

- Tu as bien de la chance d'avoir toujours ton marteau avec toi, pour ma part je désespère de retrouver Héron et Typhon, deux armes d'une grande valeur qui m'ont étés dérobées lors de mon emprisonnement. »


Héron était l'épée que lui avait confié son père quand il quitta le village familial pour s'engager dans l'armée du Baron, à seize ans. Quant à Typhon, il s'agissait de la Hache de Adin, son ami et ancien chef de la compagnie des lames ardentes. Une compagnie de mercenaires qui avait intégré les légions de Naelis il y a de ça quelques années. Coupé du monde, Arne n'était pas au courant qu'une armée drow sévissait en Sgard. Personne à La Dross n'était au courant. Glenn était loin d'envisager que leur position était aussi fragile. Il prit un air grave pour répondre :

- Je pensais que vous étiez au courant. A vraie dire lors du précédent convoi, j'avais chargé à mon lieutenant de remettre une lettre à Flourens dans laquelle j’émettais mes soupçons quant à une possible attaque des drows sur la Péninsule. Ce sont des fanatiques, les adorateurs d'un dieu quelconque … Un groupe plus réduit s'en est pris à des hameaux frontaliers de mon Royaume. Nous savons peu de choses sur eux, à part qu'ils enlèvent les gens, les enfants en particulier… J'en parlerais au repas de ce soir. »

Ensuite, Glenn raconte à son ami comment il en était arrivé à devenir le Roi de Naelis. De la déchéance de Merwyn, son passage dans les prisons d'Arétria, ses années en tant que chef de la troupe du centaure, le tournoi de Laréor, son ralliement avec les derniers fidèles de Merwyn puis la prise de Naelis pour terminer sur la bataille de Ruven et son couronnement. Arne savait tout maintenant, du moins pas dans les détails :

- Les Naelisiens sont un peuple fier, lassé par des centaines d'années sous domination du Puy, ils sont prêt à prendre leur revanche ! Toi qui est un adepte de Mogar tu trouveras de quoi faire couler du sang et du sang noir qui plus es. Arne, la Dross est intenable et Oësgard vous a abandonné. Que penses-tu de mon offre ? Penses-tu que j'aurais le soutien des autres chefs de guerre ? »

Les deux amis retrouvés rentraient maintenant dans le cœur du sujet, Arne était-il favorable au ralliement de ses troupes à la bannière de Naelis ?


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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeMer 25 Fév 2015 - 14:09

Glenn fut surpris de constater que Arne n'était pas au courant de l'invasion drow. La Dross était un coin perdu et tout le monde se moquait éperdument de savoir ce qu'elle savait ou non. La forêt n'était pas sure et il était donc rare d'envoyer des coursiers porter des messages, en comptant sur le fait qu'ils survivent jusqu'à réussir leur mission. Les pigeons avec cette ville n'était pas non plus la norme. Apparemment, Flourens était au courant, du moins des soupçons que le roi avait mais le nouveau dirigeant de la ville n'avait pas semblé bon de partager cette information avec les hommes sous son commandement. il s'agissait apparemment de fanatiques, la pire engeance qui puisse être. Arne était lui même un fervent mais pas un fanatique. Cet état de fait retirait souvent toute latitude à la réflexion, les hommes se jetant sans réfléchir sur les lances afin d'offrir leur vie à leur divinité. Un gaspillage de vie qui auraient pu servir d'une meilleure façon. D'un autre côté, si on leur offrait ce qu'ils désiraient, c'était facile de les diriger tant qu'on avait en tête le fait qu'ils se sacrifieraient à la première occasion sans écouter les ordres.

"Flourens nous a dit que tu lui avais envoyé l'information. Il est assez secret finalement depuis sa prise de pouvoir."

Arne écouta ensuite son ami lui raconter la façon dont il a accédé au titre de roi de Naélis. Une aventure digne et à laquelle il aurait bien aimé participer outre le passage en prison. Glenn fit ensuite appel à la ferveur de Arne pour le rallier mais il se débattait pour pas grand chose puisqu'il le mercenaire était déjà acquit à sa cause, heureux de pouvoir quitter cet endroit qui ne lui plaisait pas du tout. De plus que la perspective de nouveaux combats l'excitait grandement.

"Glenn, mon ami, tu me connais assez bien. Mon soutien, tu l'as. Tu as raison, ici c'est un trou perdu et apparemment, tout le monde s'en fou de notre situation. Quoi qu'en pense les autres, moi je te suis"

Arne était tellement content de pouvoir quitter cet endroit qu'il ne pensa même pas, piètre noble et négociant qu'il était, de demander des contres parties à son ami pour son soutien. En revanche, savoir si le soutien des autres seraient au rendez vous était une autre pair de manches. Arne réfléchit en levant ses yeux au plafond en divisant les leader de la façon dont il pensait qu'ils réagiraient

"Par contre, pour les autres, c'est difficile à dire. Tu te doute bien qu'il y aura des personnes qui voudront pas. Je pense qu'Imbert attendra de voir la tournure que ça prendra. Après, j'en vois bien deux qui seront content de partir mais pour ou, je sais pas. Y en a qui veulent rentrer en Sgarde. En tout cas, je resterais pas en retrait cette fois et je ferais ce que je peux pour t'aider"

Arne ne prenait pas souvent part aux dialogues lors des réunions, il écoutait plutôt et il agissait en fonction. Bien qu'ayant l'âme d'un meneur au combat, la politique lui était étrangère et il préférait donc observer pour le moment. Par contre, il n'était pas non plus naïf ou un imbécile

"Tu te doute que si tu me donne de quoi faire pencher la balance, ce sera plus facile. Qu'est ce que tu peux proposer aux seigneur pour leur soutien ? ils voudront forcément quelque chose tu te doute bien."
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeVen 27 Fév 2015 - 17:33


Arne lui assura de son soutien, néanmoins concernant les autres chefs de guerre, il dressait un tableau peu encourageant, sous-entendant que s'il voulait les rallier, il faudra y mettre le prix, au sens premier du terme. Glenn passa sa main sur le menton, il réfléchissait. Il avait affaire à une assemblée hétéroclite, certains étaient des guerriers issus de la plèbe mais d'autre tiraient leur statut de leur noblesse et de leurs titres. L'or vaudrait le soutien des uns mais l’opprobre des autres. Glenn répondit :

- S'ils restent ici, ils meurent, s'ils partent en Sgard, ils meurent. Je leur propose d'intégrer mes légions en tant qu'officier, où ils serviront avec leurs hommes. La solde est bonne, ceux qui veulent mener une vie stable le pourront. Pour les combattants comme toi j'ai également de la place au sein de mes unités d'élites. »

Pourquoi pourraient-ils refuser une telle proposition, un tel échappatoire ? Comme Glenn l'avait souligné, les Sgardiens de La Dross étaient des morts en sursis. La résistance ne pouvait venir que des plus loyaux soldats de Flourens, qui prônaient depuis longtemps un retour en Sgard auprès de leur Seigneur. Mais l'invasion des drows pourra en dissuader plus d'un. Quoi qu'il en soit, une question restait en suspens. Une question auquel le Roi de Naelis avait longuement réfléchit au cours de son voyage, celle de l'avenir de La Dross. Cité perdu au cœur d'une forêt maudite, il y avait peut être un avantage à en tirer.

- Ce Imbert dont tu me parles, j'ai une proposition à lui faire. Quand tu retourneras à la salle du Conseil, dit lui qu'il vienne me retrouver en fin d'après-midi à mon campement. Je suppose que vous allez rester dans cette pièce toute la journée, il aura qu'à prétexter un besoin urgent de soulager sa vessie. J'attendrais que tu viennes me chercher pour le repas du soir, ainsi tu pourras me dresser la situation. Merci de ton soutien, mon ami. »

Après avoir remercier son ami et allié, Glenn quitta la pièce pour retrouver son escorte. Il faisait confiance à Arne pour la suite. Du reste, il devait se préparer pour la soirée qui scellera le destin de cette cité. Il rejoigna ses troupes qui étaient toujours stationnés devant les portes de La Dross. Conformément à l'accord formé avec Imbert, les légionnaires purent finalement rentrer. Au passage ils en profitèrent pour faire passer du pain et surtout du vin aux gardiens. Ils installèrent leurs tentes non loin des portes, sur une place dégagé. A l'intérieur du mur d'enceinte, les soldats paraissaient soulagés, trop même. En parcourant le campement, Glenn tomba sur un caporal qui réprimait une jeune recrue. L'aîné, dont l'épaulière rouge vif témoignait de son grade et la barbe de son ancienneté , rappelait au jeune soldat, devant plusieurs de ses camarades, que ce n'était pas le moment de baisser sa garde. Avant l'arrivée des Sgardiens qui chamboulèrent l'ordre établit, La Dross était un repaire de brigands et criminels de la pire espèce. De plus les Sgardiens ne les considéraient pas encore comme de véritables alliés. Glenn appuya le discours de son caporal, ses soldats devaient rester vigilants. Un peu plus loin, l'intendance organisait les vivres et la distribution qu'ils comptaient faire aux soldats Sgardiens pendant la soirée, comme convenu avec Imbert. Glenn retrouva finalement sa tente, où un domestique l'attendait, préparant le repas du midi. En s'approchant, Glenn se rendu compte de son erreur. Il s'agissait en réalité de Sirio, son espion qui était en place à La Dross. Glenn s'assit à la table et prit la parole en premier :

- Bien Agent S, dites moi tout. »

Les services secrets étaient un atout de poids pour le Royaume de Naelis, que Glenn savait user avec parcimonie. Sirio était l'un de ses meilleurs agents, qui avait notamment œuvré contre la pègre à Naelis. Glenn avait plusieurs projets pour lui et lui parla de son plan.


Dernière édition par Glenn Hereon le Mar 10 Mar 2015 - 10:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeVen 6 Mar 2015 - 8:36

Les nobles, lorsqu'ils n'étaient pas loyaux, allaient souvent vers le seigneur qui faisait la meilleure offre. Il n'était certes pas très difficile ici de faire mieux puisqu'ils étaient pour l'instant abandonnés et livrés à eux-même, sans même des nouvelles de leur seigneur actuel. Arne ne savait pas si c'était en raison de leur connivence à tous les deux mais Glenn parla du tact au tac et même d'une façon radicale. Le choix était simple pour lui, soit ils mourraient, soit ils le suivaient. Le mercenaire sourit d'entendre cela mais il ne fallait pas oublier que la péninsule possédait une noblesse que Naelys n'avait pas et que certains, nobles de naissance, préféreraient des terres et s'offusqueraient d'un simple poste d'officier

"Et bien Glenn, j'espère que tu n'a pas négocié ainsi jusque la, sinon je me demande comment tu t'es hissé jusqu'au titre de roi."

Un clin d’œil et un nouveau sourire pour lui faire comprendre que c'était bien entendu amical.

"Je ferais mon possible mais tu connais la noblesse péninsulaire."

Le côté comploteur arriva à la surface, il était naturel d'en venir la quand on avait la position de Glenn et même si Arne n'aimait pas plus que cela les complots, ils avaient leur utilité et il ne rechignait pas à en mettre en oeuvre. Le roi de Naelys était donc déjà en train de planifier son emprise sur La Dross, à l'étonnement de Arne qui ne voyait pas l’intérêt d'une ville, ou plutôt village, comme celle-ci, perdu au milieu de la foret. Glenn voulait que Imbert le rejoigne en fin d'après midi afin de lui faire une proposition. il demandait aussi à son ami de venir le chercher lorsque tout serait terminé afin de le briefer avant qu'il se présente devant les nobles de La Dross et qu'il ne soit pas ignorant et prêt à répondre.

"Pas de problème, ce sera fait comme tu le demande"

Glenn sortit, suivit de Arne. Ce dernier se rendit à la salle ou se tiendrait l'assemblée qui discuterait de la proposition du roi de Naelys.


-------

Dès son entrée dans la salle, Arne s'était approché de Imbert et lui avait fait part discrètement de ce que le roi de Naelys voulait s'entretenir avec lui. Le noble n'était pas un imbécile et il comprit aussitôt, acquiesçant. La réunion avait débuté et les discussions allaient bon train, ou plutôt les disputes. Arne avait vu juste mais nul gloire à deviner ce qui était prévisible. L'assemblé s'était divisée en trois parties, l'une voulant rester à La Dross et ne rien faire du tout, attendant des nouvelles extérieures. La seconde voulant rentrer en Sgarde aider Flourens et rentrer chez eux. La troisième était partisane de rejoindre le roi de Naelys et de répondre favorablement à sa demande. Jusque la, Arne était resté discret comme à son habitude, attendant de voir la tournure de tout cela et les positions des gens. Il jaugeait également le nombre qui l'appuierait et ceux qui s'opposeraient à lui lorsqu'il prendrait la parole. L'impasse était une évidence pour l'instant. Arne s'avança alors et il prit la parole, parlant avec aussi peu d'allure que d'habitude, soit brutalement et franchement, comme il le faisait toujours

"Avant de venir ici, j'ai parlé avec le roi de Naelys"

Il se garda bien de dire qu'ils étaient amis. Son intervention eut l'effet escompté et le silence se fit

"Oui je lui ai parlé parce que ce qu'il disait c'était bien beau mais ça n'avait pas trop de sens. Nous demander de le rejoindre comme ça était bête"

Il avait entamé en se plaçant du côté des nobles de La Dross et non comme quelqu'un qui avait déjà prit sa décision

"Les sombres sont actifs et ils menacent de nouveau. Nous sommes coupés de toutes informations ici, on sait rien du tout. Flourens ne nous a pas écrit depuis des semaines, preuve qu'il nous a abandonné ou qu'il est emprisonné, voir pire. Qu'est ce que vous allez retrouver en Sgarde ? si vous voulez aidez votre patrie, alors œuvrer à Naelys pour aider le roi est pas bête. Vous croyez qu'il se passera quoi si les drows s'en emparent ? tant qu'il dur, c'est une épine dans le flanc des sombres. en plus, le roi m'a promit qu'il offrirait une bonne place à ceux qui le rejoindraient. Des postes d'officiers et une vie stable."

Arne s'était bien gardé de dire que les sombres étaient déjà en Sgarde, sinon ça renforcerait immédiatement ceux qui voulaient rentrer chez eux.

"Je sais pas ce que vous voulez faire mais pour ma part, je suis d'avis d'accepter l'offre du roi; Après tout, c'est lui qui nous a donné à manger quand on avait faim, pas la Sgarde. Le roy est mort et ils nous ont oublié, laissé sur place. Alors, il faudrait penser au futur et je pense pas qu'ici, on arrivera à grand chose sauf mourir de faim. Qui me dira le contraire ?"

Le silence qui s'était fait perdura mais un malaise se faisait sentir alors que chacun pesait les mots qui venaient d'être dit. Puis la cohue fit son retour et ce fut une vrai cacophonie alors que tout le monde parlait en même temps. Les mots d'Arne avait diminué fortement la faction qui voulait rester à La Dross, ce qui limitait dorénavant à deux choix les possibilités. Le groupe qui voulait rentrer en Sgarde fut plus nombreux, ce qui n'arrangeait pas Arne mais il avait mit sa pierre à l'édifice. Il continua d'argumenter, contrairement à son habitude, en faveur de son ami. A la fin, il fut traité de traître par l'un des nobles, ce qui n'était pas sage lorsqu'on connaissait Arne. Le mercenaire vit rouge et il se dirigea vers le noble qui lui avait fait cet affront en sortant son marteau. Grégoire de Ronçon, voyant Arne arriver vers lui voulu sortir son épée de son fourreau. Ce n'était pas sage de rester armé lors des réunions mais personne ne se faisait suffisamment confiance. Les hommes sur le chemin du mercenaire se dépêchèrent de s'écarter de son chemin. Grégoire n'avait pas terminé de sortir son épée, empêtrée qu'il était dans la précipitation et la longueur de sa lame ne l'aidant pas dans ce lieu ou il avait du monde. Arne était déjà sur lui avant qu'il n'y parvienne et il lui fracassa le crane d'un coup brutal

"Personne ne me traitera de traître sans en payer le prix. Les traîtres, ce sont ceux qui veulent se cacher ou qui ont peur. Maintenant, si y en a qui ont des couilles, suivez moi à Naelys et on montrera qui on est, la gloire nous attend la bas alors que y a plus rien en Sgarde pour nous. On est des oubliés et j'pense pas qu'on soit la bienvenue pour leur rappeler l'échec du roy."

L'action, voila ce que Arne apprécié. son marteau dégoulinait de sang et de matière cérébrale et le bruit de succion lorsqu'il retira son marteau du crane de Grégoire fut un baume pour son cœur. Cela changea la donne. Plusieurs désiraient toujours retourner en Sgarde mais leur nombre s'était amoindrit. La Dross disposait de nobles issus de la petite noblesse et aucun, voir très peu, disposaient de fiefs. La gloire avait eut un effet de fougue envers les plus jeunes. Désormais, les partisans de suivre le roi de Naelys était plus nombreux. L'assemblée fut close et l'on se prépara pour le repas du soir.


-------

Arne rejoignit son ami au campement de celui-ci. Il inspecta les troupes afin de voir de quel bois ils se chauffaient et s'ils avaient l'allure de véritable guerriers. Il trouva Glenn et ils se retrouvèrent seul pour discuter. Le coup de sang de Arne était bien entendu déjà sortit et la rumeur s'était propagé comme un feu de paille

"Bon, comme je le pensais, c'était compliqué mais finalement y a plus de monde qui veulent te suivre. Y en a qui veulent quand même rentrer mais ils sont plus très nombreux et presque plus personne ne veut rester ici. Qu'est ce que tu vas faire maintenant ?"
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeDim 8 Mar 2015 - 17:35


Sirio, entre deux bouchées, lui dressa le portrait de La Dross en lui révélant en détail tout ce qu'il avait appris sur ce lieu depuis son infiltration il y a plusieurs semaines. Entre marais et cavernes, la cité était le repaire des pires criminels de Miradelphia et constituait le seul lieu habité de l'Aduram. Une cachette fort intéressante d'autant plus qu'elle tenait à l'écart les monstruosités que recelait la forêt maudite. L'arrivée des Sgardiens ne perturba que quelque peu l'ordre établit. Bien qu'ils chassèrent les bandes les plus importantes pour imposer leur autorité, ils ne contrôlaient réellement que la surface. Les criminels, faisant bien attention de ne causer aucuns soucis aux gardes nordiques, étaient bien présents dans les bas-fonds. Glenn prit acte de cette situation. Il questionna également son espion sur le nombre de soldats Sgardiens encore présents et sur ce que les Drossiens ressentaient de leur présence. De tous c'étaient ces derniers qui subissaient le plus la famine. C'était donc un portrait bien dégueulasse, il était temps de lui apporter quelques retouches, songea le Roi de Naelis.  Ce dernier se garda bien de boire plus d'une coupe de vin, il avait besoin de toute sa lucidité.

Quand ils terminèrent leur repas, le sergent Kellam se présenta devant la tente et annonça la venue d'Imbert de Joaille, Oësgardien issu de la basse noblesse qui depuis le départ de Flourens tentait d'assurer un semblant d'autorité. Sirio allait partir mais Glenn lui intima de rester. Il souhaita la bienvenue à Imbert avant de lui proposer un verre. Ils échangèrent quelques amabilités avant de rentrer dans le vif du sujet :

- De tous vous devez être celui qui sait mieux que quiconque que votre situation est intenable. Vous ne pouvez maintenir une armée ici en étant coupé de votre source d'approvisionnement. Vous n'avez plus de seigneur. C'est enfin l'occasion pour vous d'être votre propre maître. Et c'est ça le but de ma proposition : restez à La Dross avec vos plus fidèles soldats. Vous régnerez en maître sur ce lieu, bien qu'il vous faudra composer avec les criminels. Je vous donnerai mon soutien, de la nourriture, des armes, de l'or, pour que vous puissiez asseoir votre autorité. En échange vous me prêterez allégeance. Si j'ai besoin de venir à La Dross, vous ouvrez les portes. Si je veux que vous arrêtez quelqu'un qui s'est réfugié ici, vous l'arrêtez. Si vous obtenez des informations susceptibles de m'intéresser, vous me les donnez. Sirio ici présent sera votre second, ses talents vous seront plus que vitaux, croyez moi. Qu'en dites-vous ? »

Maître de La Dross était un statut qui donnait beaucoup d'avantages, c'était certes très différents que d'être seigneur d'une châtellenie, avec plus de prostitués et moins d'embarras diplomatiques. Pour Imbert, cela représentait une offre très alléchante.

- Votre Majesté… J'accepte votre proposition. Ce soir je tâcherai de vous soutenir, vous avez ma parole. »

Il s'agenouilla ensuite de manière très solennelle et tendit son poing fermé en direction du Roi auquel il prêtait maintenant allégeance. Ce dernier baisa son poing comme le voulait la coutume et lui intima de se relever. Les deux hommes étaient maintenant liés. Imbert retourna prestement au donjon, espérant que son absence ne soit pas remarqué. De son côté, Glenn entrepris de faire le tour du propriétaire, autant par curiosité que pour faire passer le temps. Accompagné de plusieurs chevaliers, il quitta le campement pour se rendre en direction du marais où les maisons en pilotis pullulaient. Il pouvait également apercevoir les entrées des cavernes, le véritable cœur de La Dross. Bien que curieux, les Drossiens restaient prudents et préféraient rester à bonne distance. Seul une vieille femme s'approcha, d'une démarche hasardeuse. Les yeux d'un blanc laiteux, elle était aveugle. Glenn ne put s'empêcher d'exprimer une grimace de dégoût à la vue de cette hideuse vielle femme. Cette dernière s'arrêta devant lui et prononça d'une voix chevrotante :

- Votre Majesté c'est un honneur… Je savais que vous viendrez. Je peux voir l'avenir vous savez, mon art est très réputé ici. Pour vous qui nous avez offert à manger, ce sera gratuit… » S'en suivit un rire peu attirant, ce qui provoqua la colère de l'un des chevaliers présents : « Arrière Démon ! ». Glenn hésitait, quelque soit les pouvoirs que possédait cette vieille femme, cela ne lui plaisait guère. Il avait toujours eut une certaine peur de la magie, peur de l'inconnue. Mais tout autour, de nombreux Drossiens portaient leur regard sur lui. S'en nul doute que sa réponse, qu'elle qu'elle soit, sera interprété. « Tendez moi votre main, Majesté », surenchérit la sorcière. La curiosité l'emporta sur la crainte et il demanda au chevalier de s'écarter avant de tendre sa main vers la vieille femme tout en ayant pris soin de se dévêtir de son gant. La vieille femme lui attrapa délicatement la main et passa quelques minutes à parcourir les lignes, si bien que Glenn commençait à perdre patience. Non sans lâcher la main, elle parla d'une voix d'homme, comme si un quelconque démon venait la posséder : « Du poison dans le vin des braves, seul vos ennemis y réchapperont ! ». Puis elle lâcha la main et s'appuya sur son bâton, elle semblait avoir puisé beaucoup d'énergie. « C'est tout ? », s'exclama le Roi de Naelis. Ce à quoi la vieille femme répondit que c'était bien assez, avant de disparaître dans la foule. Voilà une prédiction bien étrange. Troublé,Glenn préféra retourner au campement et attendre le retour de Arne. Il convoqua le lieutenant Ingvald et le sergent Kellam dans sa tente. Kellam était le sergent qui avait abattu l'araignée géante  ce matin même. Les deux hommes ne se firent pas attendre. Le coup de poker qu'il jouait avec cette expédition, tout allait se décider ce soir. Ce n'était pas le moment d'échouer. Pendant que ses chevaliers lui enlevaient son armure de plate, il donna ses instructions :

- Ingvald, doublez la garde dans le camp ce soir. Nous ne sommes à l'abri de rien ici, que vos hommes soient vigilants. Kellam, avec votre unité de légionnaires vous investirez les cuisines peu après que je sois rentré. Vous empêcherez les domestiques de donner l'alerte et à mon signal vous déboulerez dans la pièce. Je crains que nous soyons obligé de prendre de telles mesures, il y a trop de dissensions dans les rangs des Sgardiens. »

Glenn entrepris de prendre un bain avant de se vêtir de sa simple tunique. Il ne porterait pas d'armure ce soir, peu commode pour manger. Néanmoins, il n'était pas naïf au point de venir sans son arme. En soirée, Arne vint le rejoindre et lui donna ses impressions sur les chefs de guerre. Entre temps, la nouvelle de la mort de l'un d'entre eux lui était parvenu. Quand il l'appris, Glenn ne manqua pas de s'esclaffer de rire. Voilà bien le genre d'homme qu'il valait mieux avoir de son côté !

- Je te reconnais bien là mon ami. Ce ladre a eut ce qu'il méritait ! Eh bien je compte venir à ce repas, après tout il est donné en mon honneur. »


Il ne lui parla pas de la prédiction de la sorcière Drossienne qui pourtant résonnait encore dans sa tête. Néanmoins il lui expliqua que bien que le camp ennemi était affaiblit, il avait quelques craintes et que donc il avait pris des précautions pour la soirée. Toutefois, il ne lui donna aucuns détails. Cleon était également invité et ils partirent ensemble au donjon. Les chevaliers de Naelis prirent place dans le hall et les trois hommes entrèrent dans la salle du banquet. Imbert invita le Roi de Naelis à prendre place à sa droite, au centre de la table. Arne s’assit à côté de lui et Cleon prit place en face, de l'autre côté. Tous les chefs de guerre étaient venus armés, preuve qu'ils ne se faisaient pas confiance. La mort de l'un d'entre eux par Arne Agning a du également les refroidir. Imbert de Joaille se leva et prit la parole :

- Levons un verre à notre invité, le Roi de Naelis, né à Oësgard comme nous ! Pour la Sgard, Pour Naelis, buvons !»

Toutes les coupes étaient effectivement pleine et quelques mets reposaient déjà sur la table, comme des assiettes de fruits et autres. Tous portèrent leur coupe aux lèvres pour boire, Imbert le premier mais son regard dévia sur Glenn. Le Roi de Naelis fixait la coupe pleine de vin posé devant lui, les mains croisées. Tous le remarquèrent et furent surpris de ce comportement. Ayant ainsi capté l'intention de tout le monde, il fit tomber la coupe avec son doigt. Le vin se répandit sur la nappe et une partie se déversa sur les mûres des marais présentes en grande quantité sur l'assiette de fruit. Au contact du liquide, les mûres commencèrent à pourrir. S'en suivit un silence de mort : la coupe était empoisonnée ! Arne renversa sa coupe à son tour et comme pour Glenn, les mûres pourrirent. Avant que d'autres réagissent, Glenn se leva promptement et dégaina son arme avant de crier : « Légionnaires ! ». La porte des cuisines s'ouvrit avec fracas et une vingtaine de légionnaires déboulèrent dans la pièce.

- Est-ce ainsi que vous daignez m’accueillir, moi qui vient en frère, en ami ? Lâchez vos armes bande de pleutres et chacun à votre tour, vous laisserez tomber une mûre dans votre coupe. Imbert commencez ! »

Se pourrait-il que l'homme qui lui avait prêté allégeance quelques temps plus tôt l'avait trahit ? Imbert trempa une mûre dans son vin, il en ressortit que des miettes. Il n'était donc pas coupable, au grand soulagement de Glenn. Tour à tour, les chefs de guerres répétèrent ce rituel, tant et si bien que quatre hommes, sentant leur tour arriver, dégainèrent leur épée. Les coupables venaient de se dénoncer. Le plus vieux d'entre eux s'exclama :


- Ma loyauté ne va qu'à mon seigneur légitime ! Vous êtes de Sgard mais vous n'êtes qu'un enfant de gueux, et vous pensez que moi, Atalar de Ronçon, je vais vous prêter allégeance ? Vous tous ici vous n'êtes que des traîtres ! Arne sale fis de putain, que mon fils soit vengé ! »


Le quinquagénaire se jeta avec force sur Arne et renversa la table. Ses complices croisèrent le fer avec les légionnaires. L'un deux, plus courageux que les autres, courut en direction de la fenêtre la plus proche, pensant ainsi échapper à son sort. L'idée de l'assassinat ne pouvait venir que d'une personne aussi couarde. Remarquant le stratagème, le marchand Cleon tenta de s'interposer mais ne réussit qu'à se faire prendre un violent coup de pommeau sur le crâne. De l'autre côté de la pièce, personne ne semblait vouloir s'interposer entre Arne et Atalar, pour respecter le duel provoqué par le père en quête de vengeance. Voilà ce que donnait la diplomatie dans le nord : des lames qui se croisent et du sang qui coule…
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeMer 18 Mar 2015 - 11:30

Après avoir bien rit de la colère de Arne qui avait valu la mort d'un chevalier de la Dross, la réponse de Glenn fut plutôt surprenante au départ. En effet, la seule chose qu'il dit fut d'aller au repas. Arne était dubitatif mais la suite arriva et il comprit mieux, alors que son ami avait déjà entreprit des préparatifs durant la réunion. Glenn n'expliqua pas en quoi consistaient son plan, ce qui froissa un peu Arne mais celui-ci oublia vite alors qu'il était temps de se diriger vers la salle du banquet. L'ancien mercenaire donnait sa confiance très rarement et il n'en avait aucune envers les personnes qui avaient suivi Flourens jusqu'ici. Il n'était donc pas venu seul mais accompagné de cinq de ses mercenaires qui restèrent dans le hall. Lui même portait son marteau de guerre bien entendu et il portait une armure de cuir, comme à son habitude lorsqu'il n'était pas en guerre. En effet, les tuniques simples n'étaient pas pour lui et en fidèle de Mogar, il se voulait toujours prêt à combattre. L'absence de son bouclier était un manque pour lui mais il était impossible de l'amener partout, surtout vu sa taille.

Arne s'assit aux côté de Glenn et le repas allait débuter lorsque Imbert de leva pour donner un toast au roi de Naélis. Les coupes se dirigèrent vers les lèvres mais elles s'arrêtèrent lorsque les regards convergèrent vers Glenn qui ne levait pas la sienne. Allait il insulter les personnes présentent en refusant de trinquer avec elles ? La vérité était encore pire que cela. Il fit tomber sa coupe et les raisins qui étaient devant lui pourrir lorsqu'elle entrèrent en contact avec le breuvage. Ainsi donc, quelqu'un avait tenté d'empoisonné un hôte, c'était une traîtrise abjecte. Arne se demanda jusqu'où allait la félonie et il renversa lui aussi sa coupe d'un geste brusque. Le même scénario se déroula, amenant le sang à la tête d'Arne qui vit rouge

"Quel est le fils de putain qui a fait ça ?"

Sa grossièreté était récurrente et son anoblissement ne l'avait pas rendu plus poli en un claquement de doigt. Arne eut à peine finit sa phrase que Glenn appela la légion qui fit irruption en provenance de la cuisine. Voila donc les préparatifs dont il avait parlé. Savait il ce qui allait se passer ? L'on ne devenait pas roi par hasard et nul doute que depuis son accession au titre de roi, les complots devaient pulluler dans son entourage. Arne rangea sa colère, bouillonnant intérieurement mais attendant de voir la suite. Glenn demanda alors à tout le monde de tremper une mûre dans sa coupe afin de découvrir celles qui n'étaient pas empoisonnées, donnant le nom des coupables sans l'ombre d'un doute. Imbert fut le premier et le fruit pourri également, preuve de son innocence. les seigneurs firent le même geste un par un avec le même résultat, dénonçant l'ampleur du complot qui avait faillit se dérouler dans ce lieu. Puis soudain, acculé par leur traîtrise, quatre hommes se levèrent, l'un d'eux alpaguant Arne. Atalar de Ronçon, le père de Grégoire qui avait été occis par Arne était présent. L'ancien mercenaire n'avait pas fait attention à lui alors qu'il n'était pas présent dans la journée. Il était arrivé le soir pour le repas mais il n'avait pas été compliqué de le convié au complot à la suite du décès de son fils.

Arne ne s'aperçut pas de celui qui quitta la pièce par une fenêtre et qui parvint à s'enfuir. La mêlée qui avait suivit et le fait qu'il soit entièrement focalisé sur le quinquagénaire pour cause. Arne était content de pouvoir passer sa colère et alors que personne n'osait s'interposer entre les deux hommes, ceux-ci se rapprochèrent l'un de l'autre indubitablement pour en découdre

"Tel père, tel fils, toi aussi tu me traite de traître. Viens tâter de mon marteau"

Arne avait son marteau en main et il se rapprochait d'Atalar qui avait son épée prête à frapper. Atalar était âgé mais il avait l'expérience et il savait manier les armes comme il le fallait. Son but était d'écourter le combat car il savait que son âge serait un handicap contre un plus jeune mais il était vaniteux et il se croyait forcément supérieur en habilité qu'un mercenaire anoblit sur qui il cracherait lorsqu'il serait à terre. C'était sans compter sur le fait que Arne était un ancien mercenaire, rompu au bagarre de tavernes et ne laissant pas l'honneur lui lier les mains. Alors qu'ils allaient entrer au contact, Arne donna un coup de pied dans un tabouret qui fila vers le pauvre seigneur qui trébucha dessus, ne s'attendant pas au coup bas. Il n'eut pas le temps de se relever, ni d'invectiver son adversaire que le marteau s'abattit sur son épaule portant l'épée, brisant la clavicule d'un coup net et brutal et lui faisant lâcher son arme. S'ensuivit un autre coup dans la mâchoire qui la brisa, la tête faisant un angle étrange et impossible après que la nuque se soit brisée. Atalar retomba au sol et ce fut Arne qui cracha sur lui

"Fils de chienne, tu as eu ce que tu méritais"

Le calme était revenu dans la salle de banquet et Arne releva les yeux pour regarder autour de lui. Une chose était certaine lorsqu'il vit les regards sur lui, c'était que même si on le détestait en raison de sa basse naissance, il avait gagné un respect ou du moins une méfiance devant ses talents martiaux. Mais n'était pas un fervent de Mogar qui le voulait et après voué toute sa vie au Dieu guerrier, il savait forcément manier ses armes de prédilection.

Arne s'approcha de Glenn en constatant que les deux traîtres restant avaient payé leur forfait du prix le plus lourd. Ils gisaient au sol, leurs corps baignant dans leur sang. Imbert se tenait également prêt de Glenn

"Et bien, voila qui est réglé, la ville t'appartient maintenant"

Imbert acquiesça de la tête

"En effet, votre majesté, si vous tenez vos engagements, il en sera de même pour moi."

Etonnement, à moins que ce ne soit la présence des vingt légionnaires mais tous les seigneurs présents crièrent en même temps

"Vive le roi !"

Ainsi, La Dross passa sous la coupe de Glenn après ces quelques heurts promptement réglés. On leur apprit que le fuyard avait réussit à rejoindre ses partisans et qu'il avait quitté la ville précipitamment. Arne retourna s’asseoir alors que les corps étaient toujours au sol

"Bon alors, on le fait ce festin ? et on parle de ce qui nous attend maintenant ?"
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MessageSujet: Re: Les deux fils d'Oësgard [PV Arne]   Les deux fils d'Oësgard [PV Arne] I_icon_minitimeLun 23 Mar 2015 - 17:00

Glenn tenait fermement son épée. Bien que ses adversaires, étant aux prises avec les légionnaires, ne pouvaient lui nuire, mieux valait être prudent et pouvoir parer un coup mal placé. Il s'élança à la poursuite du fuyard. Mais il ne put empêcher ce dernier de briser les carreaux d'une fenêtre et de sauter. Quand Glenn arriva devant l'ouverture, il put remarquer que le Sgardien avait des complices qui l'attendaient, une dizaine de cavaliers dont il ne pouvait voir les visages. Poussant le vice jusqu'au bout, cet homme qui avait sans nul doute organisé le complot s'était préparé un plan de sortie. « Kellam ! Ne les laissez pas quitter La Dross ! » cria t-il à l'intention de son sergent. Les événements s’enchaînaient très rapidement dans la grande salle , les deux rebelles avaient étés facilement maîtrisés par les légionnaires. Transpercés par des lances, leur sang se répandait abondamment sur le sol. Glenn revint vite auprès de Cleon et l'aida à se relever. Le brave homme avait reçu un violent coup sur le crâne. L'attention de tout le monde était maintenant concentré sur le duel entre Atalar et Arne. Faisant trébucher son adversaire de par un lancer de tabouret bien placé , le mercenaire abattit son imposant marteau de guerre, par deux fois, sur le père en quête de vengeance qui succomba après avoir senti sa mâchoire se briser. Propre et net et efficace, le marteau de guerre était une arme peu habituel chez les combattants humains, pourtant Arne en avait fait sa spécialité. Glenn ne put que sourire devant ce spectacle, son ami n'avait rien perdu de sa force. Pour ce qui était des chefs Sgardiens, ils étaient partagés entre admiration et crainte. Toujours était-il qu'après le choc causé par la révélation du complot les visant personnellement et les combats qui suivirent, ils étaient passés par toutes sortes d'émotions contraires.

- Et bien, voila qui est réglé, la ville t'appartient maintenant. » Lui dit Arne tout en s'approchant de lui. « En effet, votre majesté, si vous tenez vos engagements, il en sera de même pour moi. » surenchérit Imbert de Joaille. Les chefs de guerre s'étaient rassemblés devant Glenn. D'un seul homme, ils levèrent leurs épées au ciel pour crier d'une seule voix « Vive le Roi ! ». Chevaliers, mercenaires… Issus d'origines diverses, ces hommes servaient maintenant sous une seule et même bannière, celle de Naelis. Sans attendre, Arne revint s'asseoir à sa place :

- Bon alors, on le fait ce festin ? et on parle de ce qui nous attend maintenant ?
- Le banquet reprendra le temps de ramener du nouveau vin ! De mon convoi cette fois... »


Tables et chaises renversées, assiettes brisées, nappe tâchées de vin empoisonné, les nordiques devaient remettre un peu d'ordre avant de reprendre leur repas. Le sergent Kellam revint peu de temps après. Deux de ses hommes tenaient fermement un Sgardien, qui bien que ayant de nombreuses plaies et bleus sur le visage, continuait de se débattre. Le sergent lui asséna un coup de poing sur l'estomac pour le calmer. Ce ne devait pas être le premier. Cet homme n'était pas le fuyard que Glenn n'avait pu rattraper, ce devait être un simple complice. En effet, le sergent lui expliqua que les rebelles, une quinzaine de cavaliers, avaient fuis la cité, les gardes de la porte, n'étant pas au fait de la situation, les avaient laissés partir. Dans la nuit noire, ce serait que pure folie que de se lancer dans une traque en Aduram, Glenn le savait. Son sergent avait quand même pu en capturer un, son cheval ayant été touché par les flèches des légionnaires. Imbert suggéra alors de le mener aux cachots du donjon, où ses hommes l'interrogeraient sur l'origine de ce complot. Une nouvelle nappe avait été rapporté, ainsi que de nouveaux tonneaux de vins. Le banquet pouvait reprendre, et les nordiques ne se firent pas piller pour entamer leurs plats. Bien que les corps avait étés sortis de la salle, il restait des tâches de sang sur le sol que des domestiques s’efforçaient de faire disparaître. Une odeur bien acre, qui ne semblait aucunement gêner les convives. Le Roi de Naelis venait de rallier un soutien de poids, de nombreux soldats vétérans allaient grossir les rangs de son armée et la cité de La Dross était sienne. Quand Imbert releva sa coupe pour porter un énième hommage à leur hôte, Glenn n'hésita plus et but la coupe à pleine gorgée avant que tous ne le précède. Passé le trouble, l'heure était à la fête.

Personne ne semblait se soucier de ces cavaliers qui galopaient à toute vitesse sur les sentiers de l'Aduram, fuyant les marais maudits. Cette course folle manquait de les tuer, seul la chance faisait qu'ils évitaient de se faire renverser par les branches tordus et les racines difformes des arbres de la forêt. Persuadés d'être suivis, ils ne pouvaient ralentir leur allure. Soudain, l'homme qui était à leur tête s'arrêta. Il ne reconnaissait plus le chemin, a vraie dire depuis qu'il avait quitté la salle du banquet du donjon de La Dross, seule la peur le guidait. Comment le Roi de Naelis avait-il pu être au courant du complot ? Il n'y avait pas de traîtres, ceux qui étaient au courant étaient morts, tous sauf lui. Se pourrait-il que ce Roi fut-ce aidé par quelques forces magiques ou divines ? Un autre cavalier avança sa monture vers lui : « Dans quelle merdier tu nous a mis… Je n'aurais jamais du t'écouter sombre crétin ! Et maintenant tu te perds ? ». Tout en parlant, l'homme avançait vers son interlocuteur. Ses intentions étaient on ne plus claire pour son chef qui malgré la pénombre pouvait apercevoir que le cavalier avait dégainer son épée. « Non attends tu ne vas pas... », au même moment, d'immenses formes noirs plongèrent sur les cavaliers. Ils étaient suivis en effet, mais pas par ceux qu'ils croyaient… Les araignées géantes fondaient sur leurs proie et plantèrent leurs crocs sur la chaire humaine. Devant ce spectacle, il prit de nouveau la fuite. Les cris terribles de ses hommes, de peur comme de rage, résonnaient dans sa tête. Un instant, il regarda en arrière. Mal lui en prît car il ne pût éviter l'énorme branche d'arbre sur laquelle son crâne se fracassa. Son corps retomba sur le sentier et le cheval continua sa course. A leur retour, les Naelisiens ne manqueraient pas de croiser la route de ce cadavre. Nul doute qu'il ne manqueraient pas de saluer la malice de cette homme en le pendant à cette fameuse branche, qui avait rendue justice au rebelle au nom du Royaume.
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