Gaston d'Odélian (Blanche)

Nom/Prénom : Gaston d'Odélian, dernier fils d'Hubert des Berdevins.
Âge/Date de naissance : Trente six-ans, né le Oglicos de la sixième ennéade de Karfias en l'an 974.
Sexe : Fort.
Race : Humaine.
Faction : Péninsule.
Particularité : Passion pour les chevaux.

   Alignement : Neutre.
   Métier : Marquis d'Odélian.
   Classe d'arme : Corps à corps.

   Équipement :
   Gaston porte comme bijou une unique chevalière hérité de leur père que son frère ainé Gaucelm lui avait refilé. Elle était trop étroite pour glisser sur les gros droits de l'ainé. Une épée forgé en Oësgard qui ne le quitte plus depuis qu'il a été fait chevalier. Une armure de très bonne qualité offerte par son frère ainé également. Un troupeau de chevaux près de Dens, et quelques rapaces.

   Description physique :

Le plus jeune des Berdevins a toujours pu entretenir son corps aussi loin qu’il s’en souvienne. Gaucelm était gros et bouffi tout comme Philinte, empâté et grassouillet. Gaston est plus à l’image de Grégoire, taillé dans le roc. Son corps n’est pas parfaitement tracé mais laisse une impression de robustesse et de force brute avec son dos large et sa taille assez épaisse. Tout comme son frère, il est de grande taille. Un front large parfois caché par sa tignasse blonde, des sourcils souvent rehaussés d’irritation ou de dédain, des yeux noisette qui reflètent souvent une colère froide, un nez droit et des lèvres fines. Avant que Grégoire ne devienne comte puis marquis, ils se levaient ensemble de bon matin pour parfaire leurs barbes.  Sa poigne est ferme et ses mains virils, Gaston est un véritable homme du nord.

   Description mentale :

Un érudit vous conseillera toujours de vous méfier des eaux endormies. Les eaux paisibles sont souvent les plus dangereuses. Gaston parait calme et hautain aux premiers abords, il aura tendance à  mépriser tous ceux de sang inférieur à lui. Tout comme son frère Grégoire, il est très fier du sang nordique qui coule dans ses veines et a tendance de dévaloriser tout suderon. Pour lui, le Sud est la preuve de la déchéance de la Haute Noblesse. Ces gens qui se lient à des maisons qui se détestent rien que pour monter en puissance, ces hoberaux qui se perdent en courbettes et bienséances pour faire plaisir à un misérable interlocuteur alors qu’ils n’aspirent qu’à nouer leurs mains autour de leur cou et serrer, serrer si fort à les étouffer.
  
Gaston est aussi ambitieux. Gaucelm en prenant le pouvoir imposa le respect au reste de sa fratrie, mais les inspira également à viser plus loin que ce que leur naissance leur permettait. Gaucelm avait toujours été le plus réfléchi, Grégoire le plus fort, Philinte le plus malin et lui le plus téméraire. Le plus jeune des Berdevins s’impose quelques principes, même s’il vous vous jugera aux premiers abords pour votre nom ou votre condition il est capable d’en faire abstraction si vous lui prouviez votre mérite. Dès lors, il vous considérera pour ce que vous êtes et non plus pour votre nom ou sang.  
 


   Capacités magiques :
   Aucune.

   Histoire :
   Bien des années après sa première visite, Moctarès un marchand estreventin était de retour sur la place du marché d’Odélian. Tout comme la dernière fois, une certaine instabilité régnait sur le comté devenu Marquisat. A nouveau, le négociant s’interrogea auprès de son ami et voisin d’étale.

« Mais dis-moi, Akhyn, quel est ce vent si pénible que j’entend souffler sur la capitale ? »  
« Il s’en est passé des choses depuis ta dernière visite mon ami ! » s’exclama le marchand d’étain du nord du plat pays.
« Tu m’étonnes ! Le Comte Grégoire venait tout juste d’accéder au comté à la mort de son grassouillet de frère après avoir maté la dernière révolte d’Etherna. »
« Sacrebleu ! C’est que tu n’es plus à la page, Grégoire est mort Moctarès et le comté va mal ! »
« Gaucelm n’avait-il qu’un frère ? »
« Nenni, il y en reste deux des fils d’Hubert ! »
«  Ne savent-ils pas continuer l’œuvre du Gras ? »
« C’est que l’un otage de Velteroc et le deuxième en passe de devenir Marquis. »
« Dis-moi s’en plus sur ce deuxième mignon. »
« Son nom est Gaston, dernier frère de Gaucelm et neveu de l’ancien comte. Il a toujours été très proche de son cadet Grégoire qui fut envoyé à la cour d’Odélian pour devenir chevalier, Gaston emprunta la même voix que lui et gagna la cour d’Assar »
« Assar, n’est ce pas la ville forteresse qui garde les frontières de l’ouest ? »
« C’est bien elle l’imprenable. Les meilleurs combattants sont issus de cette région. »
« Je pensais que c’était Grégoire le bras armé des Berdevins ? »
« Mais oui, si lui l’était, Gaston était son ombre, traçant le même parcours. Ecuyer à Assar, il entendait les exploits de son cadet et rêvait des mêmes prouesses. Il devint alors chevalier et participa aux batailles auprès de Grégoire. »
« Mais l’histoire ne retient que les gloire de l’ainé. »
« Effectivement, Gaston restait dans l’ombre même si l’on raconte que c’était un duelliste accompli. Il suivit son frère à Etherna après cela, Grégoire avait fait du baron Borys de Gaerlyn son homme de paille et avait prit sous sa tutelle l’ainé des Clairssac, une famille locale. Jérôme… »
« Attends, ce n’est pas l’actuel baron ? »
« Vindiou ! Tu n’es pas complètement à l’ouest mon bon Moctarès.»
« C’est que nous avons entendu le bruit des campagnes de Messire de Clairssac par delà l’Aduram. Jérôme a-t-il échappé au joug des Béliers ? »
« Non, enfin oui, mais pas sur le coup. A la mort de Gaucelm, Grégoire décida que le comté devait lui revenir, bien qu’il ait administré Etherna d’une poigne de fer, son ambition dépassait celle de la baronnie. Mais contre toute attente, ce n’est pas à son frère qu’il remit les rênes de la baronnie, mais à son pupille Jérôme de Clairssac qui marcha avec lui pour mater la deuxième rébellion ethernienne. Malin n’est-il pas ? »
« Pourquoi cela ? Gaston avait dû se sentir trahit. »
« Pas le moindre, la manœuvre était politique avant tout. Grégoire avait placé l’un de ses fidèles sur le trône mais surtout un enfant du pays, et après avoir baissé le taux des impôts de moitié, il s’assurait ainsi que plus jamais le pays de l’Etherne se soulève contre les béliers de Dens. Gaston avait compris cela, et il avait vécu aux côtés de Jérôme des années durant ! Il savait que celui-ci se révélerait un homme de confiance et que la hache pouvait être durablement enterrée. »
« Que se passa-t-il ensuite, pourquoi as-tu dit qu’il trahit Odélian ? »
« C’est là que cela devient intéressant. Grégoire en devenant Marquis participa à la campagne contre le félon d’Arétria qui s’opposa à la nouvelle marquise du berthildois, et sous la demande son ami scylléen, alla guerroyer pour la marquise. Scylla et Odélian en sortirent grand allié, Grégoire avait épousé Madeleyne d’Ancenis, cousine de feu le régent Aetius d’Ivrey qui le remercia en l’élevant en Marquisat. Odélian n’était plus sous la tutelle de Serramire depuis que la disparition du dernier Séraphin. Mais moins d’une année plus tard, Grégoire meurt, laissant une femme et un fils au nouveau marquisat. Une régence s’installa, Madeleyne était aidé par Jérôme et les Berdevins, dont Gaston. Mais le sort aussi drôle puisse-t-il être ne cessa de jouer des tours à ces gens. Aetius mort, le roi Eliam mort. C’est la marquise du Berthildois qui élève son fils, héritier de l’Ivrey, au titre de roi et se fait régente d’un royaume divisé. Madeleyne, à contrario de sa famille de Hautval, reconnu le nouveau roi tandis que Jérôme le rejeta. »
« C’est là que survint la scission entre Odélian et Etherna ? »
« On l’aurait cru, mais tu connais les humains, ils sont capable de passer d’allié en ennemi ou vice-versa plus rapidement que la pousse du premier poil chez un nain. »
« Je vois cela tous les jours à Thaar. »
« Eh bien, Jérôme de Clairssac se rendit quelques mois plus tard chez la régente à qui il fit serment contre l’élévation de son rang au titre de Comte de Sgarde mais cela avait un prix, Etherna devait revenir à Sainte-Berthilde. Le baron accepta. »
« Oh le traitre. »
« Oui c’est ce que nous avons tous pensé, et les Berdevins en premier. Philinte, le troisième frère, était hors de lui et accusait Gaston de ne pas avoir vu le coup venir. »
« Ont-ils confronté Jérôme. »
« C’est plus compliqué que cela, Jérôme était déjà en Sgarde pour conquérir sa terre. La marquise Madeleyne prit ses clics et ses clacs, sous l’impulsion des deux derniers frères de feu son époux, pour se rendre à Diantra et négocier directement avec la régente à qui elle avait fait serment. Ce qu’elle fit. Agitée par le décès de son mari, et sans nul doute fortement influencer par Philinte et Gaston, arriva à un accord avec Arsinoé d’Olyssea qui laissa tomber Jérôme. Mais cela avait un prix. Un prix que les Berdevins étaient prêt à payer : trahir sa sœur Blanche qui avait levé ses armées pour marcher contre celle qu’elle appelait l’usurpatrice. A la huitième ennéade de Favrius de l’an 8, l’armée odélianne fut défaite devant les portes de Christabel par les coalisés velteriens et hautvalois. La douche froide pour le plat-pays ! Sauf pour Gaston. »
« Aaaaaah, nous y voilà. »
« Nous y voilà oui. Blanche pardonna à sa sœur qui reconnut de néfaste influence. Philinte, alors sénéchal des armées, était l’otage du comte de Velteroc tandis que Gaston était resté à Odélian pour veiller aux affaires de la famille. A l’heure qu’il est, Philinte est toujours retenu ce qui laissait champ libre à Gaston qui se révéla plus ambitieux qu’il ne le laissait paraitre. »
« Qu’a-t-il fait ? »
« Il joua sur la colère des principaux vassaux qui reprochaient à Madeleyne d’être tombé dans le piège de la régente pour l’épouser. »
« Sacrebleu ! »
« Le malin ne s’était pas encore mis d’accord avec Velteroc pour le paiement d’une quelconque rançon pour délivrer son frère. Il força Madeleyne à un deuxième mariage sous le regard approbateur des vassaux qui touchés dans leur fierté suite à la défaite royale n’aspiraient plus à rien d’autre que trouver un responsable, ce qu’ils firent en la personne inexpérimenté des enjeux politiques de Madeleyne. Gaston se présenta en héros du comté, et après des épousailles discrètes au château de la capitale se fit proclamer Marquis par ses vassaux en ce début de troisième ennéade de Barkios. »
« Palsenbleu ! Mais ce n’est qu’un vilain ce frère qui trahit le droit à l’héritage de son neveu. »
« C’est mal connaitre Gaston ou encore le bon pays d’Odélian l’ami. Non non non, Gaston jura devant les dieux puis ses vassaux que Christian, fils de Grégoire était l’héritier légitime d’Odélian, et qu’il aura sa couronne une fois l’oncle dans les bras de Tyra. »
« C’est un juste homme alors. »
« C’est ce qu’il laisse penser effectivement. Avec l’aide de Madeleyne, il compte bien sortir le marquisat de sa torpeur et a envoyé une missive à son ami Jérôme, dont il reconnait la trahison, pour discuter voir pardonner. »              

Spoiler:

   

HRP

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[Métier] : Marquis d'Odélian

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[Alignement] : Neutre